Note : merci pour vos reviews !

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15 – Le passage était large mais mal illuminé. Carson et Terral se déplaçaient rapidement. En fait, ils courraient presque dans ce foutu couloir.

Au début, ils avaient été prudents, avançant en tentant de faire le moins de bruit possible et en tendant l'oreille. Et puis, il y avait eu d'autres coups de feu. Les deux hommes s'étaient regardés et, comme s'ils s'étaient donnés le mot, s'étaient élancés dans le couloir, envoyant balader toute idée de prudence.

Terral courrait devant Carson. Celui-ci avait un peu de mal à suivre. Il faudrait absolument que de retour sur Atlantis, il reprenne le jogging. C'était un sport qu'il pratiquait régulièrement depuis l'école de médecine, mais depuis son arrivée sur Atlantis, il y avait eu tant à faire, à organiser, à étudier. Breffff, il peinait un peu.

Le jeune Aktar disparu de son champ de vision au détour d'un virage. Le passage était construit comme un labyrinthe, fait de courbes et parfois même de petite voies sans issue. Carson ignorait quelle pouvait avoir été l'utilité d'un tel souterrain.

Il continuait à courir et failli presque marcher sur son compagnon.

« Woooooow ! Que … »

Le jeune homme était agenouillé par terre. Silencieux.

Deux prêtres se trouvaient étendus là.

Carson poussa un juron et rejoignit Terral par terre. Il vérifia le pouls des deux hommes et poussa un soupir. Morts. Les Génii étaient fidèles à leur réputation. Il fallait qu'il trouve Rodney et vite. Qui sait ce que ces fous furieux pourraient lui faire. Et d'ailleurs que leur voulaient-ils ? L'utiliser comme monnaie d'échange pour obtenir plus de C4 ? Peut-être, c'était en tous les cas une explication plausible.

« Ils … Ils sont morts, n'est-ce pas ? »

Carson avait presque oublié que Terral se trouvait là.

« Oui. Désolé, je … »

L'Aktar se leva. Il récupéra une tenture qui se trouvait près d'eux sur le mur et en recouvrit les deux hommes, puis il se tourna vers Beckett.

« Venez, il n'y a pas une minute à perdre. Nous devons retrouver l'élu. »

Avant qu'il ne soit trop tard.

Ces paroles ne furent pas prononcées mais elles pesèrent dans l'air un moment. Carson hocha la tête et ils reprirent leur course.

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John soupira et souleva sa manche pour vérifier – pour la mille et unième fois – le temps qui venait de s'écouler depuis que Rodney avait disparu dans le temple. Une main vint se poser sur la sienne.

Teyla lui adressa un sourire rassurant. Il laissa tomber sa main. De toute manière, il savait combien de temps a faisait : juste deux minutes de plus que la fois précédente. Juste 23 minutes et 45 secondes. Sur cinq heures. Cinq longues heures. John poussa un autre soupir.

« Qu'est-ce que … Major, regardez ? »

John jeta un coup d'œil dans la direction qu'indiquait Teyla.

Sur la partie nord du mur d'enceinte de l'immense temple, quelqu'un avait balancé une corde de fortune, faite visiblement de draps ou de morceaux de tissus attachés ensemble. Sur le rebord de l'une des petites fenêtres de l'imposant bâtiment, un homme se tenait debout, visiblement prêt à descendre. Il devait bien y avoir une dizaine de mètres entre la fenêtre et la terre. Et cette corde bricolée n'avait pas l'air des plus solides.

« Venez. »

John et Teyla passèrent devant la tribune où se trouvaient le Régent Valdar et les membres du Conseil. Ces derniers étaient en grande discussion sur les bienfaits qu'allait leur apporter la bénédiction. Tu parles !

Les Aktar ne firent même pas attention aux deux atlantes. En fait, aucun d'eux ne semblait avoir aperçu l'homme perché à la petite fenêtre. Tous les yeux étaient sur la petite dépendance qui contenait la fameuse salle des bénédictions.

Teyla et le Major atteignirent rapidement le mur où leur homme acrobate se trouvait. Il avait commencé à descendre en utilisant ses jambes et ses bras et semblait relativement à l'aise. Sheppard attrapa la corde et la tira doucement vers le sol de manière à la stabilisez et à faciliter ainsi la descente de l'Aktar.

Après une petite dizaine de minutes et avoir retenu leur respiration une ou deux fois, l'homme posa le pied par terre. Il lâcha la corde en même temps qu'un immense soupir, cligna des yeux et regarda les deux personnes qui se trouvaient là. Son regard s'arrêta un moment sur l'uniforme du Major et l'homme prononça deux mots, juste deux petits mots qui firent frémir John et Teyla.

« C'est Kolya ! »

ooOOoo

Rodney se cramponnait au cou du Sergent Lawson. Il savait que ce ne devait pas être très agréable pour de dernier de se retrouver à moitié étranglé, mais Rodney avait trop peur pour resserrer son étreinte.

Le couloir était sombre malgré les torches qui se trouvaient sur les murs. Rodney jeta un coup d'œil aux tentures qui se trouvaient sur ces derniers. On y voyait des enfants de son âge, fille et garçon, auréolés d'une espèce d'ellipse, baignés dans une lumière blanche. Il y avait quelque chose d'écrit sur le bas des tentures mais il était incapable de déchiffrer ce que cela disait.

Deux fois déjà, un des hommes – des géniis, c'était le nom qu'ils se donnaient – avait frappé le dos du sergent, trouvant qu'il n'allait pas assez vite.

C'était étrange comme la vision que l'on a des gens peut changer. Rodney avait été persuadé qu'il n'aimait pas le sergent, il faut dire que leur toute première rencontre n'avait pas été très sympathique, et puis en fin de compte, il l'aimait bien. Comme Radeck. Et Sandra, la doctoresse.

Et John. Le Major. Il l'aimait bien aussi. Mais c'était un peu différent. Il avait l'impression que ce dernier était mal à l'aise avec lui et parfois, qu'il le mettait aussi en colère. Mais il aurait aimé qu'il soit là.

« Nous y sommes ! »

Les deux hommes qui s'étaient trouvés dans la pièce avec eux au début, se tenaient devant le mur et l'un d'eux indiquait du doigt un autre couloir à quelques mètres.

Kolya se planta devant l'homme.

« Comment sors t-on ? »

« Il … Il suffit d'appuyer sur … sur le même symbole que dans la salle de la purification. »

Kolya hocha la tête. Il fixa l'homme un instant puis sortit son arme de son holster et tira. Son compagnon poussa un petit cri et tenta immédiatement de s'enfuir. Il subit le même sort.

Rodney entendit seulement la seconde détonation. Dès le premier coup de feu, Lawson l'avait serré contre lui, l'empêchant de voir ce qui se passait. Mais, lorsqu'ils passèrent près du couloir, Rodney pu voir le corps étendu par terre.

Il essaya de se retenir, vraiment, mais tout ça était un peu trop. Les larmes commencèrent à couler sur ses joues, d'abord silencieusement, puis il commença à avoir une sorte de hoquet.

« Chhhhhhhhhhuuu, tout va bien se passer. »

Cette fois Rodney étouffa une sorte de ricanement hystérique. Tout ce passait très bien en effet : trois personnes venaient de mourir, exécuter de sang-froid par un homme qui le prenait pour un docteur ! Il n'y comprenait rien mais une chose était sûre, cette fois il voulait rentrer chez lui.

Ils courraient maintenant. Un génii se trouvait derrière eux et pointait son arme vers le sergent. Ils arrivèrent enfin à la sortie.

Et se trouvèrent nez à nez avec le Major Sheppard.

TBC