Auteure: Kitsune no Yami
Couple: …Aaaaah, on a fait un grand pas cette fois ! M'aura fallut pas moins de 12 chapitres pour y arriver ! Un record !
Summary: Harry entre en sixième année. Après avoir passé un mois à culpabiliser, il se prendra en main et s'entraînera du mieux qu'il pourra. Seulement, Il ne faudra pas longtemps à Harry pour tomber à nouveau dans les problèmes. Time travel fic. Yaoi en perspective.
Disclaimer: Ben, c'est toujours pas à moi…Mais si on me le donne, je promet que je le prêterais à qui le veux ! Votez Kitsune !
Blabla de l'auteure: Alors, je sais ce que vous allez me dire…Mais où étais-je passé pendant tout ce temps ! Ben…Je sais plus où donner de la tête, alors je ne sais pas non plus trop où elle était pendant tout ce temps…Elle devait ce promener par-ci par-là, à la recherche d'une âme à tourmenter, sans doute. J'ai mis pas mal de temps encore à faire ce chapitre, parce que j'ai été pas mal occupé, mais aussi parce que j'ai deux idées de fics dans ma tête, et que j'ai dû me frustrer pas mal pour ne pas les écrire, et continuer celle-ci à la place. Parce que je me connais ! Si jamais j'ai le malheur d'en commencer une nouvelle, je vais perdre l'intérêt de celle-ci, et vous n'aurez jamais la suite ! Voyez comme je pense à vous ! (à moins que vous ne priez au contraire pour que j'arrête le massacre, et que je passe à autre chose). Enfin, bon, je fais des efforts, je vous jure (snif ; ;).
Réponse aux review: (la partie que je préfère J'en ai plein cette fois !)
Fanli : Voici donc notre première revieweuse en titre de cette fois ! Et en plus elle me dit que mon chapitre était pas trop nul ! Même très bien ! Youpiiiiiii ! Dommage que j'ai mis autant de temps à updater ; Merci à toi pour ta review! Bisous aussi
Onarluca : Aaaaaah, Onarluca, toujours fidèle au rendez-vous ! Merci beaucoup ma grande ! Merci pour les infos sur les review Cependant, je crois que je vais rester à faire comme à l'ancienne, c'est plus conviviale ! En plus, comme ça, il reste des traces de ce qui a été dis. D'un autre côté, si vous préférez que je réponde directement, il n'y a pas de problème, suffit de me le demander ! Je suis bien contente, en attendant, que ma fic continue de te plaire Espérons que ce soit encore le cas pour la suite…
dragon rouge: Merci beaucoup Dragon! Ca me fait plaisir de voir que tu me lis toujours, toi aussi T'es encouragement m'aident beaucoup ! bisous !
aeryn88 : Wééééééé ! T'adores ma fic? Wéééééééé ! Je crois que je ne me lasserais jamais d'entendre ce genre de chose (larmes). Mais pourquoi tu t'es empêché de faire ta danse de joie ? Il faut laisser faire les pulsions ! Regarde, je danse moi ! Enfin … ; Hum ! Merci beaucoup pour la review en tout cas !
lowrana : Encore une qui aime…Je crois que je ne vais pas m'en remettre tellement je suis contente ! Et une Belge en plus ! (pas que j'aime pas les Français bien sûr ! Je les aime beaucoup pour être honnête ! Mais les Belges sont plus rares !) Par contre, pourquoi t'aimes pas la Belgique ? ; ; C'est triste…J'admet qu'on ce les gèle (je peux voir la neige de ma fenêtre au moment où je te parle), mais bon on s'y fait non ? Pour répondre à ta question, j'ai pas trop abîmé James, j'en ai encore besoin pour plus tard Bref ! Merci pour la review et moi aussi, je te dis (j'espère) à bientôt !
panthere : Aaaaah, merci d'être là à chaque chapitre, panthere ! Héhé, voui, elle est méchante ma fin, héhéhé…Pour ta question sur Peter, j'ai préféré mettre cette phrase là pour ajouter au grotesque de la situation (enfin, surtout au grotesque de Peter, mais bon…). Bisous bisous, donc !
ma lune : héhé, tu verras bieeeeeeen… la suite est là, bien qu'un tantinet en retard…En tout cas, merci beaucoup…( ça fait longtemps que je ne t'ai plus vu sur msn…Qu'est-ce que tu deviens ?)
Orely : Là, je suis très très très rouge ! (rouge) C'est vraiment trop gentil ! je suis contente que mon couple te plaise ! Pour être honnête, j'ai un peu peur qu'il ne soulève quelques discussions… ; Ce qu'il a déjà fait en fait ! Et donc, avoir quelqu'un qui l'aimes déjà comme ça, ça me fait vraiment plaisir ! Enfin, vraiment, ta review m'a fait très plaisir en général, une bouffée d'air frais ! Et ne t'inquiète pas, elle n'était pas si embrouillée que ça ta review gros bisous à toi !
Fanli : Et une deuxième de miss merci de me dire que j'ai le droit de demander des review Je me sens toujours un peu gênée de le faire…Lui dire la vérité ! Houlààà, vaut mieux pas ! donc, tu verras bien Encore bisous !
Lu potter : Merci beaucoup d'aimer ma fic, et tu auras la réponse à ta question en lisant ce qui suit
Sahada : héhé, merci de trouver ma fic intéressante Pour ce que tu me demandes, c'était prévu dès le départ, et là, j'y travaille ! Mais s'y c'est comme avec ma romance, ça risque de prendre encore un peu de temps…Enfin faut voir…
Moony : Merci beaucoup pour ton enthousiasme ! j'espère que tu ne serras pas déçu par la suite!
Sophie : Bon, je crois que j'ai déjà répondu à ta question, alors je ne vais pas recommencer par contre, je te dis encore merci de m'avoir lu et reviewer ! N'hésite pas à me donner ton avis
tchaye : J'ai bien aimé la mise en page de ta review Et merci pour elle d'ailleurs ! J'espère que tu vas continuer à aimer ma fic, rien ne me ferait plus plaisir ! Encore merci !
sakura007 : Haha…Hum…Kof. Je sais que j'ai mis pas mal de temps à écrire, et je m'en excuse… J'espère que ça ne t'a découragé à lire la suite…Sinon, le slash arrive ! Merci pour la review !
Another brick is falling from me…
Chapitre 12 : prise de conscience de l'un et prise de conscience de l'autre
Je regardais Rémus, Sirius, et Peter partir, jusqu'à ce qu'ils soient hors de vue, avant de me tourner vers James. Ce dernier était en train de gober des mouches, son expression démontrant parfaitement qu'il ne comprenait rien à ce qui lui arrivait.
Je ne lui laissais pas le temps de faire plus longtemps le point, je le pris par le bras, et l'obligeais à ce lever. Il émit une faible protestation tandis que je le tirais, le faisant presque courir à ma suite, vers un coin que je savais loin des oreilles indiscrètes.
James sembla finalement prendre pleinement conscience qu'il était conduit par un Serpentard, avec qui il était en guerre depuis sont arrivée, vers un endroit où personne ne l'entendrait si il criait. Il commença à s'agiter dans l'espoir de se défaire de ma poigne, mais je tins bon.
« Lâche-moi ! Lâche-moi ! Je veux pas aller avec toi ! » il paraissait complètement désespéré, et le ton sanglotant qu'il avait me disait qu'il était au bord des larmes, malgré que je ne puisse pas vérifié, car je continuais mon chemin, droit devant moi, le cœur serré.
J'arrivais enfin à l'orée du bois, et m'en réjouis car j'avais dû mal à supporter les supplications de James.
Dès que je le lâchais, James se réunit en une petite boule et émit des petits sons déchirés, chacun d'eux me fendant le cœur un peu plus que le précédant.
« Qu'est-ce que tu me veux ? » réussit-il à articuler entre deux sanglots, faisant beaucoup d'effort pour cacher le tremblement de sa voix. Je ne dis rien et me contentais de le fixer. Il se sentit rougir sous le poids de mon regard incisif, et détourna les yeux. Je m'accroupis face à lui, et pris son menton entre deux doigts. Une petite pression le força à me regarder à nouveau. Des larmes brillaient sur ses joues, rougies par la honte de se montrer dans un tel état de détresse. Il essaya de se détourner à nouveau mais je l'interpellais doucement.
« James… » il renifla ; je soupirais. Je pris le parti d'y aller en douceur, et m'asseyais à ses côtés. Je remontais mes genoux, et posais ma tête dessus, tournée vers celui qui serait mon père, sauf si les évènements évoluaient encore de façon peut favorable à ma naissance. Mais le moment n'était pas à m'inquiéter pour mon avenir.
« N'as-tu pas quelque chose à me demander ? » murmurais-je, sans le quitter des yeux. Il renifla une fois de plus. Je sortis ma baguette et invoquais un mouchoir. Je lui tendis. Il le fixa un moment, hésitant à accepter mon aide, si infime soit-elle. Il le pris cependant, d'un geste légèrement saccadé.
Et contre toute attente, il se mit à sangloter bruyamment, comme je n'avais jamais entendu personne le faire.
Impulsivement, je le pris dans mes bras et traçais des ronds d'une main que j'espérais réconfortante, dans son dos. James s'était tendu au départ, mais at accepta ma présence assez vite, et il se mit à pleurer sur mon épaule. Petit à petit, ses sanglots s'espacèrent, jusqu'à s'arrêter totalement. Arrivé à ce point, il s'éloigna de moi et me regarda à travers ses lunettes, mouillées par les larmes. Il baissa piteusement les yeux, et les retira, pour les nettoyer.
« Je suis pitoyable, hein ? » me demanda t'il, tâchant de paraître détaché. Je ne prit pas la peine de répondre sachant qu'il connaissait très bien la réponse à sa question. James soupira et remis ses lunettes, à présent dénuées de toute humidité. « Je ne te comprend pas… »
« Pardon ? » il me regarda de ses yeux bruns profonds.
« Je n'ai rien fait qui justifie que tu sois à côté de moi en cet instant, ni que tu m'aies prêté une épaule sur laquelle pleurer. C'est tout le contraire, depuis que tu as été sorti à Serpentard, je me suis toujours montré hostile à ton égard. Sans parler du fait que tu t'entendes avec…Lily… » James pris une grand inspiration, refoulant les larmes qui menaçaient de revenir. « Tu devrais me détester…Quelqu'un se serait comporté de le même manière avec moi que je l'ai fait avec toi, je le détesterais… Alors pourquoi ? » je le regardais sans rien dire, ne sachant quoi lui répondre.
Pensant sans doute que je n'avais pas l'intension de lui répondre, James s'adossa à l'arbre contre lequel nous étions assit, et continua sur sa lancée.
« Tu sais, j'était persuadé qu'une fois arrivé ici, tu m'aurais fait testé tout ton répertoire de sort depuis la première année… » un sourire auto-dérisoire flottait sur ses lèvres tandis qu'il parlait.
« C'était bien mon attention au départ. » dis-je. Il tourna la tête vivement vers moi, l'air choqué. Je lui fis un sourire en coin et posais mon menton dans la paume de ma main. Il baissa légèrement la tête, me masquant ses yeux, mais pas le sourire qui avait fleurit sur son visage.
« Je l'aurais bien mérité… » finit-il par dire au bout d'un moment.
« Tu l'admets ! » demandais-je, sincèrement étonné. Il se redressa et rougit brusquement.
« Je-je n'ai pas envie de me justifier ! Surtout que je sais que tu te doutes des raisons de mes agissements. Je réagirais sans doute de la même manière à l'avenir, c'est plus fort que moi. Quand je te vois parle avec Lily… » il leva les yeux aux ciel, ses mains s'agitant, comme éprouvant le désir particulier de serrer un cou et de sentir des vertèbres craquer sous elles
« Et bien justement, c'est là ton problème ! » il me regarda sans comprendre. Etant donné qu'il était vraiment bouché, je décidais de lui faire comprendre simplement les choses. « Tu veux plaire à Lily, n'est-ce pas ? »
« Euh…Ben oui, ça me paraît évident. »
« Alors arrête de te montrer aussi stupide devant elle. »
« Quoi ! Mais je ne me montre pas stupide ! J'essaie toujours de lui plaire quand je la vois ! »
« Tu essaies de lui plaire ? Vraiment ? » fis-je d'un air méprisant. Le rouge de la colère monta aux joues de James, ne promettant rien de bon.
« Non mais tu me cherches là ! » répondit-il en se levant avec rage. « Je te parles gentiment et tout, et toi tu commences à me parler comme si j'étais de la merde !C'est quoi ton problème ! » je me levais à mon tour, bien que plus calmement, sans le quitter des yeux.
« Il y a que tu te gargarises devant elle, à chaque fois ! Et démontrer à Lily que tu es un sale gosse trop gâté, bouffi d'orgueil et arrogant au possible n'est peut-être pas la meilleure façon de lui PLAIRE ! » terminais-je en hurlant, la rancune que je lui portais malgré moi pour ses actions, remontant à la surface. James porta ses bras devant son visage en une attitude défensive, les yeux plissés par l'effort qu'il mettait à tenter d'ignorer mes vérités. « Quand vas-tu voir la vérité en face, James ?.. » dis-je plus doucement. Je levais une main, et exerçais une légère pression sur ses bras, juste assez que pour l'obliger à les baisser.
« Je-je ne peux pas… » dit-il en un souffle.
« Mais pourquoi ? »
« Ce serait…Comme renier tout ce que je suis, ainsi que mon éducation…Tout serait remis en question, tout. Ni moi, ni mon père ne le supporterions… »
« Ton père ? Que vient-il faire là-dedans ? » James leva ses yeux, jusqu'à rencontrer les miens.
« Il m'a tout enseigné. Il dit que je suis sa plus grande réussite, et jamais je ne me permettrais d'être une source de honte pour lui. » l'expression de James se durcit un peu alors qu'il prononçait ces mots.
« Et pour lui c'est une honte que d'être une personne tolérante ! Car c'est du racisme que vous faites subir aux Serpentard et à tout être considérés comme issues des ténèbres !» James recula d'un pas, à l'expression de mon visage.
« Je suis né dans une famille de sang pur, qui a toujours clamé son appartenance à la lumière et sa haine pour la magie noire ainsi qu'à tout ce qui s'y rapporte ! Je ne peux pas ruiner tout cela juste à cause d'une stupide prise de conscience ! Je n'en ai pas le droit ! »
« Donc, tu as conscience de la situation… » remarquai-je. James eu l'expression d'une souris prise au piège. Il regarda à droite et à gauche, semblant chercher une sortie, me jeta un œil une dernière fois, avant de courir comme un dératé vers le village. Je ne pris pas la peine de le rattraper, préférant réfléchir sur les conséquences qu'auraient notre face à face…
Bon, il était clair qu'il n'était pas totalement dupe de son comportement…Mais manifestement, quelque chose l'empêchait d'agir en conséquence, et ce quelque chose était son père (donc mon grand-père, soit dis en passant). Il n'y avais rien que je pouvais faire dans l'immédiat, mais je pouvais tout de même espérer une amélioration de James, au moins envers Lily.
Je m'époussetais les fesses, qui étaient couvertes de terre, et repartis distraitement vers Poudlard, perdu dans mes pensées.
Aux portes de l'école, Lily m'attendait l'air impatiente. Elle me sauta littéralement dessus dès que j'entrais dans son champ de vision.
« Harry ! J'ai vu trois des Maraudeurs rentrer sans James avec une tête jusque par terre, suivit de James une heure plus tard -Je te dis pas sa tête à lui !-Vu que je suis sûre que c'est vers eux que tu es partit retrouver, j'ose imaginer que tu as une idée de ce qu'il s'est passé ! Raconte ! » elle m'empoigna par le col, les yeux brillant de curiosité. Je n'allais pas réussir à me sortir de là sans cracher le morceau, c'était clair. Autant lui répondre, dans ce cas, quelque chose qui nous satisfera tous deux, à savoir ne presque rien dire pour ma part, et assez que pour épancher la curiosité de Lily. Je lui fis le sourire le plus crédible possible. Elle me lâcha.
« Pour être honnête avec toi Lily, lorsque je suis retourné près d'eux, James n'allais pas bien. Je me suis donc simplement chargé de lui, tandis que les autres retournaient à Poudlard pour faire quelque chose…Je n'ai pas très bien compris quoi, mais bon. »
« Tu essaies de me faire croire que tu t'es gentiment porté volontaire pour tenir compagnie à un James agonisant, qui soit dis en passant, à été ton tortionnaire attitré depuis le début de l'année ? Tu crois vraiment que je vais gober une histoire pareille ! »
« Ce n'est pas parce que toi tu ne peux pas le sentir, et que tu considères que ça devrait être la cas pour moi aussi, que ça va forcément fonctionner ainsi ! J'admet ne pas du tout apprécier le comportement de James, mais ce n'est pas pour ça que je vais tout de suite le voir comme une brute sanguinaire ou quoi que ce soit d'autre !...Tout bien réfléchit, vous vous ressemblez tout les deux…Vous avez des tas de préjugé et vous n'essayez pas de voir au-delà. »
« Comment oses-tu me comparer avec ce gamin arrogant et autosuffisant ! Et je ne vois franchement pas en quoi je suis comme ça ! » dit Lily, les joues un peu rouge.
« Tu n'as jamais essayé de voir plus loin que ce que James te montrait. T'es-tu jamais dis qu'il n'avait pas que des mauvais côtés ? » sa bouche devint une fine ligne blanche, rendant son joli visage à la limite du repoussant. Je la regardais d'un air désolé, me disant qu'il n'y avait que James pour la faire réagir aussi violement. Evidement, elle ne serait pas comme ça maintenant si je ne l'avais pas provoquée…
« Où essaies-tu d'en venir ! Si c'est me vexer que tu cherches, c'est très réussit ! Bravo ! » je secouais la tête, me traitant d'idiot intérieurement de l'avoir attaquée de front ainsi.
« Laisse tomber Lily…On en reparlera plus tard si tu veux, mais seulement quand tu-on aura la tête froide, d'accord ? » je me pressais de dire on au lieu de tu, lorsque je vis le regard assassin de Lily. Ils disaient clairement : 'traite moi d'hystérique en plus, te gènes pas !'
Je l'esquivais adroitement, pour finalement rejoindre le hall d'entrée. Je bifurquais alors pour retourner au dortoir des Serpentard. J'avais bien envie d'aller plutôt à celui des Gryffondor, car j'étais curieux de savoir comment ça ce passait du côté des Maraudeurs, et aussi, il me fallais l'avouer, parce que je n'avais absolument rien compris au comportement de Sirius. J'avais beau chercher dans tout ce que j'avais bien pu faire, ou bien pu dire, je ne voyais pas ce que avait pousser Sirius à m'ignorer aussi hostilement.
Le cœur un peu lourd, je traversais la salle commune, mais ne m'attardais pas, préférant rejoindre mon lit et Svayam. Le phénix m'accueillit avec joie, et je fini par m'endormir à son contact chaud et rassurant (moyennant un combat pour la possession du coussin, cela va de soi…)
Je me fis réveiller quelques heures après par Thomas et Angus, qui me regardaient, la tête seulement visible passée, à travers les rideaux de mon lit. Je sursautais monstrueusement à cette vue.
« Yeeeeerk ! » d'un bond, les yeux complètement écarquillés mais ne voyant pas grand-chose, vu que mes lunettes étaient placée de manière tordue sur mon nez, je cognais mon dos à un des piliers de mon lit en voulant reculer. Je me le massais douloureusement, en remettant mes lunettes correctement. Lorsque je levais la tête, je fis face à un Angus mort plier de rire, et un Thomas un peu moins inexpressif que d'habitude, même si l'expression qu'il abhorrait maintenant ne me plaisait pas franchement. Il se foutait intérieurement royalement de moi…Je croisais les bras et boudais.
« Il est l'heure de manger… » me fit Thomas. Il regarda Angus, et je lui trouvais un air bizarre et indescriptible. Evidemment, je n'avais aucun talent lorsqu'il s'agissait de le comprendre…Angus finit enfin par se calmer.
« Pff, c'était impayable ! »
« Sale gosse. » persiflais-je, ce qui n'eu comme résultat qu'un sourire encore plus large de la part d'Angus.
« Je vais y aller…J'ai quelque chose à faire avant de manger… » il détourna les yeux de nous, alors que nous le regardions, et tripota nerveusement quelque chose à travers son pull. Il tourna les talons brusquement, et fila vers la sortie.
« C'était quoi ça ? » me demanda Angus.
« Je sais pas…T'as vu ? Il tripotait un truc à travers ses vêtements…Je me demande si c'est ce que j'ai vu qu'il tenait hier soir… »
« Il s'est passé un quelque chose avec Thomas hier ? » fit Angus, brusquement très intéressé. Je haussais un sourcil devant tant d'enthousiasme, et il rougit un peu. Je laissais passer…
« Hum…Pour te résumer, je l'ai aperçus rentrant à une heure tardive, avec un comportement des plus suspects…Et je me suis fait capter ! » je ris, un peu honteux « et il avait l'air de penser que je le surveillais… »
« Huuuuuum… » il posa sa tête dans ses mains, franchement vautré sur mon lit, maintenant. Il l'avait totalement annexé et avait l'air de s'y sentir comme chez lui. Faisant fis de ma résolution de ne pas l'asticoter, je me rapprochais de lui, et le regardais d'un air entendu.
« Dis-moi, Angus…Tu as l'air très concerné par Thomas, pas vrai ? » ni une ni deux, gros fard d'Angus au menu ! Je ricanais ; il me fila un coup dans les côtes. « Mais quoiiiii ? »
« Tu te fiches de moi ! »
« Mais pas du tout, quelle idée !…Alors ?»
« Alors quoi ! » me répondit-il, buté.
« Alors, c'est vrai ! » je m'agitais sur place, en proie à une curiosité dévastatrice. Il rougit de plus belle et se mit lui aussi à gigoter.
« Mouuui… » me dit-il, un léger sourire flottant sur ses lèvres.
« Ben voilà ! Et lui ? Il le sait ? » son sourire s'évanouit instantanément, et son regard se fit lointain et triste. Je me sentis quelques remords à avoir mis cette histoire sur le tapis. Je lui passais nerveusement un bras autour des épaules.
« Non…Tu as eu en avant goût du caractère de Thomas depuis ton arrivée, et tu n'as sans doute pas manqué de voir qu'il n'était pas très social…J'ai déjà essayé de l'approcher, mais je me suis à chaque fois heurté à un mur…Alors j'ai beau être patient, je commence un peu à désespérer… »
« Pourquoi ne cherches-tu pas quelqu'un d'autre ? » demandais-je. Il haussa les épaules, répercutant le geste à travers les miennes.
« Déjà essayé. Ça n'a pas marché…A croire que je suis complètement obsédé par lui…Tu sais c'est quoi le pire ? » je secouais négativement la tête « C'est que je ne sais même pas ce que je lui trouve…Comme je ne sais même pas pourquoi je te raconte tout ça. Qui sait si tu ne vas pas aller le crier sur tous les toits ? » il me regarda comme attendant que je confirme ce qu'il venait de me dire.
« Ça restera entre nous, c'est juré. Et je t'aiderais même, si c'est possible. » un faible sourire éclaira son visage.
« Merci…Pff ! Je me sens ridicule ! Me mettre dans des états pareils, ça ne me ressemble pas ! Je suis désolé, Harry…Tu n'avais sans doute pas envie d'avoir affaire à mes états d'âme. »
« Faut pas ! C'est moi qui t'ai poussé à me faire des confidences ! C'est moi qui devrais te faire mes excuses ! » je me mis debout, devant lui, et le regardais. Il me regarda lui aussi, et se leva.
« …On va manger ? » un sourire, et tout était dit. On partit donc manger un bout, le souper n'attendant plus que nous.
La grande salle était déjà bien remplie lorsque nous sommes arrivés et les plats de nourritures étaient déjà apparus. Je m'assis à une place libre à la table des Serpentard, tandis que Angus faisait de même, en face de moi. Il commença à me parler de choses et d'autres, alors que je me servais en rôtis et que je buvais de l'eau. Mais mon attention fut vite détournée lorsque je vis entrer les Maraudeurs. James avait l'air vaguement mal à l'aise, Rémus avait plutôt l'air réprobateur et je ne pris pas le temps de me préoccuper à déchiffrer l'expression de Peter, car Sirius entrait enfin, une fille pendue à son bras.
Je les regardais évoluer jusqu'à la table des Gryffondor, où, une fois tous assis, la fille manqua renverser Sirius lorsqu'elle se jeta à son cou pour lui rouler le patin du siècle. Au lieu de la repousser comme je l'espérais, il l'attira plus près et approfondit consciencieusement le baiser.
Une rage inexplicable et sans nom me pris, et le verre que je tenais alors dans ma main vola en éclats, ainsi que tout ce qui était relativement facile à briser, sur un rayon de deux mètres. Mon œil gauche me fit brutalement mal, et je plaquais la main dessus. Des cris fusèrent autour de moi. La panique monta en moi, et je pris mes jambes à mon cou, sortant à toute allure hors de la grande salle.
Mais qu'est-ce qui m'arrivait ! Qu'est-ce qui n'allait pas avec ce fichu œil ! Ca ne lui avait donc pas suffit de prendre la même couleur que Voldemort, il lui fallait en plus me faire souffrir le martyr ?
Je m'effondrais contre une armure du couloir, et respirais par saccade. J'appuyais comme un demeuré sur mon œil, la douleur commençant à ce rependre doucement, me donnant terriblement mal au crâne.
Mon épaule s'enfonça dans l'armure comme dans du beurre, m'arrachant un cri, et me forçant lever la tête. Je m'arrachais à l'armure et la regardais d'un air sidéré. Elle fondait…Comme du chocolat devant un radiateur ! (1) Je regardais mon épaule, qui était collante de métal. Je retirais ma robe de sorcier le plus rapidement possible compte tenu du fait que je ne tenais pas à rester longtemps sans appuyer sur mon œil. Le métal était pratiquement retourné à l'état solide lorsque je me débarrassais du vêtement. Je m'appuyais lourdement sur le mur et me laissais glisser, parfaitement conscient de l'armure qui retournait peu à peu à sa forme première, c'est-à-dire, un informe tas de métal.
Je mis à respirer profondément, tout en me flagellant mentalement. On n'avait pas idée de se mettre dans des états pareils ! En plus, je ne comprenais pas très bien pourquoi j'avais réagit comme ça, aussi excessivement, rien qu'à la vue de Sirius avec une fille. C'est peut-être parce que la dernière fois que je l'ai vu, il me râlait dessus…Non, ça n'avait aucun sens…Parce que dans ce cas, c'est le voir qui m'aurait mis dans cette état, rien à voir avec la fille, et là, je sentais bien qu'elle y était pour quelque chose. J'appuyais ma tête contre la surface rugueuse mais froide du mur.
« Mr. Lainsky ! Est-ce que vous allez bien ! » je reconnu la voix de Dumbledore avant même de le voir. Les mots qu'il allait prononcer ensuite moururent dans sa gorge lorsqu'il vit ce que j'avais fait de l'armure.
« Ca va…C'est en train de passer. Je suis désolé pour l'armure, monsieur… »
« Ce n'est rien. » il se pencha vers moi pour m'aider à me relever, tout en remettant à neuf l'armure d'un simple mouvement de baguette. Elle garda cependant un aspect cabossé et oxydé, et Dumbledore resta à l'observer un moment, les sourcils froncés, alors que je me levais péniblement. « Voulez-vous aller à l'infirmerie ? »
« NON ! Euh, je veux dire, non, ce n'est pas nécessaire. Je vais déjà beaucoup mieux. » je lui fis un faible sourire, priant intérieurement qu'il laisse tomber.
« Très bien…Sachez seulement que si vous avez quelque chose à me dire, ma porte vous est toujours ouverte. » et voilà qu'il recommençait avec ses sous-entendus ! Il y avait franchement peu de chance pour que je me rende à ce piège à rats ! J'ai déjà donné, merci. Je ne le laisserais plus jamais s'immiscer dans ma vie, ça m'a déjà coûté trop cher…Ce Dumbledore-ci n'est pas encore responsable, mais je ne doute pas qu'il irait lui aussi fourrer son nez dans ce qui ne le regardait pas.
« Je m'en rappellerais…Maintenant, si vous le voulez bien, je vais retourner manger. » il s'écarta de moi, pour me laisse passer, et me suivit. A la grande salle, il continua tout droit, vers la table des professeur et moi, j'allais rejoindre ma table…Depuis quand la table des Serpentard était MA table ! Pas le temps de me poser plus longtemps la question, on me tira vigoureusement par le bras, m'envoyant la tête la première dans un plat de nouilles.
Je toussais pour dégager mes voies respiratoires de toutes présence de nouilles et Thomas m'aida à m'asseoir sans m'interrompre.
« C'était quoi ce délire ! » me demanda Angus avec tact.
« Je ne sais pas, et parle moins fort : j'ai la tête comme un seau ! » il fit une moue contrariée et retourna à son assiette, sans me quitter des yeux. Il se pencha néanmoins vers moi, lorsqu'il vit que je n'étais plus le centre d'attention de toute la table.
« Harry ? » m'appela t'il.
« Hmmmm… ? » répondis-je, concentré sur mon repas. Mine de rien, j'étais affamé ! Angus me fila un coup de coude pour que je lui porte plus d'attention. Je grognais, vaguement ennuyé, le sang me battant toujours un peu aux tempes. « Quoi ! Je mange ! »
« Mais vraiment ! T'es toujours d'aussi mauvaise humeur ? » Angus croisa les bras et me fusilla du regard. Evidemment, je ne savais pas quoi lui répondre, et je me sentis un peu honteux de rejeter ma frustration ainsi sur lui.
« Hum, désolé…Je vais t'écoute, c'est promis. Qu'est ce que tu voulais me dire ? » il se rapprocha un peu de moi, regardant à droit et à gauche, cherchant manifestement quelqu'un, et se permis de se retourner vers moi, lorsqu'il vit qu'elle n'était pas -ou plus- dans les environs.
« J'ai un peu observé Thomas- »
« Tiens donc… » le coupais-je d'un ton suave. Il rougit.
« Harry ! Je te parlais sérieusement ! »
« Pardon. Donc, tu l'observais… » continuais-je avec un air de tout savoir.
« Harry… » m'avertit-il. Je décidais d'arrêter là, histoire de ne pas pousser le bouchons trop loin, et lui fis signe de poursuivre, un air sérieux plaqué sur le visage. Satisfait, Angus poursuivit. « Je disais donc que je l'avais un peu observé pendant le repas, et j'ai pu remarqué qu'il tripotait de façon obsessive quelque chose sous son pull, comme tu l'avais dis. »
« Hahaaa ! Tu as pu voir de quoi il s'agissait ? » m'enquis-je, curieux. Angus soupira, manifestement déçu de ne pas pouvoir me répondre.
« Malheureusement non…Mais il avait l'air d'attendre quelque chose de ce truc, tu vois…Comme si ça allait exploser ou quelque chose du genre. Si c'est le cas, c'est sûrement pour bientôt, à mon avis. »
« Si tu le dis, ça dois être vrai ! Après tout, tu es sans doute devenu un pro en matière de décryptage de Thomas. »
« Oui, mais…Hé ! Harry !...J'aurais jamais dû te le dire, vu que tu n'arrêtes pas de me charrier depuis. »
« Dis pas ça ! Je suis vraiment content que tu me l'aies dis ! Ca me donne l'impression d'être quelqu'un d'important… » je pris une fourchette de carottes, pour me donner contenance. Si j'en croyais l'expression d'Angus, j'avais vu juste en disant ça pour le rassurer sur mes intentions.
« Oui, bon. Sinon, toi, il y a quelqu'un qui te plais ? Je sais que t'es pas là depuis longtemps, mais tu as peut-être déjà trouver ! Evans peut-être ? » je crachais le résidu de carottes qui subsistait jusqu'alors dans ma bouche, faisant grimacer de dégoût la Serpentard qui avait eu le malheur de s'asseoir juste en face de moi. Je lui fis un sourire d'excuse et repris une fourchette de carottes.
« Angus, ne soit pas stupide, s'il te plait ! Il n'y a rien de tout cela entre elle et moi, et je ne suis pas intéressé ! En plus, j'imagine même pas ce que me ferait Potter si j'avais de telles vues sur elle...Déjà qu'en lui jurant mordicus que ce n'est pas le cas, il devient furibard, alors si c'était vrai… » j'avalais de façon fort audible mes carottes. Je n'avais plus très faim tout à coup…Je poussais du plat de la main mon assiette, soupirais et, jurant ma perte, regardais dans la direction de la table des Gryffondor. Je voyais clairement d'ici, avec un goût amer dans la bouche, Sirius flirter outrageusement avec cette cruche vulgaire ! Je commençais à torturer, à l'aide de ma fourchette, la tranche de rôtis innocente, qui gisait jusqu'alors dans mon assiette, que j'avais de nouveau tirer vers moi dans le seul but de me passer les nerfs. Je captais assez rapidement les regards qui disaient franchement qu'on s'inquiétait pour ma santé mentale, et cessais ma séance de torture.
« Ben mon vieux…On peut savoir ce qui te met dans cet état ? » demanda Angus, un sourcil levé. Hum…Peut-être qu'en parler pourrait m'aider, qui sait ?
« Tu as fini de manger ? »
« Euh, pas tout à fait…Mais je peux prendre ce petit pain avec moi et le manger tandis que tu m'expliques tout ce que tu veux ! » s'empressa t'il d'ajouter quand il vit mon agacement.
« Parfait ! » je me levais de table, suivit de près par Angus.
Le pauvre…Je le regardais me suivre dans le couloir, en train de manger d'un air pitoyable son petit pain. Je le pris par le coude, affichant un petit sourire. Je pointais du doigt son maigre repas.
« Ecoute, je m'en veux un peu de t'empêcher d'avoir un repas complet. Ca te dirait de te rendre aux cuisines, que tu aies au repas décent et qu'on ce partage un dessert ? » son visage s'illumina, ne me faisant pas regretter ma proposition, et il goba d'un coup son petit pain, qu'il devait sans doute manger lentement auparavant histoire de le savourer.
Je profitais du trajet pour lui expliquer en détail mon problème, qui tournait essentiellement autour de Sirius. Angus m'écouta avec un silence parfait et concentré. Je lui en fus très reconnaissant. Presque arrivé à la cuisine, il me dit qu'il me dirait ce qu'il en pensait devant une bonne assiette de nourriture. J'acquiesçais.
Au dernier tournant avant que le tableau des cuisines ne soit visible, nous attendîmes des voix. J'arrêtais Angus net d'une main. Il me semblait avoir reconnu la voix, et si mes soupçons étaient bons, je ne cracherais sur l'idée d'espionner la conversation qui avait lieu. Angus et moi nous nous plaçâmes de telle façon de pouvoir observer tous deux, sans être vu en retour par notre cible.
Au milieu du couloir ce tenait Sirius et Rémus. Je me demandais à part moi comment ils avaient fait pour se retrouver ici plus vite que nous, alors que nous étions sortis de la salle plus tôt qu'eux. Ils avaient sans doute emprunté un passage secret ou deux…Je reportais mon attention sur Sirius et Rémus. A première vue, ce dernier était en train de faire la moral à Sirius, si j'en jugeais par leur expressions respectives, qui était pour l'un de la désapprobation, et pour l'autre de l'embarras camouflé par de l'ennui ( à en croire mon expérience avec le Sirius de mon époque).
« Je t'ai dis que non, Sirius, nous n'allons pas faire de fête dans notre dortoir avec les filles de notre années ! » s'énerva Rémus en tapant du pied à terre.
« Mais Rémuuuuus !Comment veux-tu que je me trouve une copine si je ne fais rien ! » mon cœur se pinça un peu lorsque j'entendis la réponse de Sirius.
« …Tu es bizarre depuis hier…D'abords cette fille de troisième que tu as dragué à la sauvette dans le couloir avant d'aller manger, et que tu as bécoté sans vergogne devant tout le monde , puis cette histoire de fête qui ne va nous apporté que des ennuis avec Mc Gonagall…Tout ça sans parler que tu as ignoré Harry toute la journée, alors que d'habitude, tu lui tournes autour dès que tu peux, et que tu nous bassines les oreilles avec lui lorsque ce n'est pas le cas! »
« Ne me parle pas d'Harry ! » s'emporta Sirius. Mais qu'avais-je bien pus lui faire !
« …Sirius ? » s'enquit Rémus, un peu inquiet. Je priais intérieurement pour qu'il demande à Sirius pourquoi il agissait comme ça, histoire que moi aussi je sois au courant.
« … » pas de réponse de Sirius. Zut ! Vas-y Rémus, attaque !
« Sirius…Si tu me disais ce qu'il se passe ? Je pourrais peut-être t'aider ? » dit Rémus d'une voix douce. Je l'enviais de savoir prendre un ton pareil. Personne ne saurait résister à une voie aussi concernée! D'ailleurs, ça marchait sur Sirius, qui commença à s'agiter et à mordiller sa lèvre inférieur, en proie à un débat intérieur : dire ou ne pas dire ?
« Ooooh Rémus ! Je ne sais pas quoi faire ! » uh ?
« Uh ? » on était sur la même longueur d'onde là, Rémus et moi.
« Je veux dire, j'aime les filles, on est d'accord ? » continua Sirius sans se soucier de voir si Rémus suivait ou pas.
« Je suppose… » répondit prudemment Rémus.
« Alors pourquoi, mais pourquoi, je me sens attiré par Harry ! Je veux mourir…» Sirius sembla se dégonfler d'un coup et regarda avec des yeux de cocker son ami. Moi, je menaçais de m'évanouir sur place.
« Je n'en ai aucune idée, Sirius. Mais c'est clair qu'il te plait. Mais alors, pourquoi tu lui râles dessus ? » Sirius haussa les épaules.
« Je lui râlais dessus au début parce que j'avais vu cette idiote de Sydney pendue à son bras ! Ensuite, c'est juste parce que j'ai réalisé ce que cela impliquait d'être jaloux d'une fille, dans ce cas-ci. J'ai paniqué. Et là, j'essaye péniblement de me prouver à moi-même, que non, je ne suis pas attiré par un garçon ! » il se prit la tête dans les main et entreprit de se tirer les cheveux, comme pour extraire cette idée de ses pensées.
« Mais c'est ridicule ! » il tapa sur une des mains de Sirius pour lui faire lâcher prise sur ses cheveux « Franchement, je ne vois pas de quoi tu essaies de te convaincre et pourquoi ! Harry est plutôt beau, gentil à sa façon, bon peut-être que le fait qu'il soit un Serpentard ne t'aideras pas du côté Jamesien de la population, mais le reste des Gryffondor n'a jamais autant apprécié un Serpentard de toute l'histoire de Poudlard ! »
« Faut dire que c'est le seul Serpentard qui ne donne pas envie au Gryffondor de l'écarteler sur place, et vice versa… »
« Exactement ! Alors, on oublie cette histoire de fête ? » demanda Rémus plein d'espoir.
« Hum…Je suppose que oui…Mais qu'est-ce que je vais faire pour Harry ? » je pouvais sentir la tension qui habitait Sirius au ton tendu de sa voix. Je me posais la même question que Sirius : qu'est-ce que j'allais faire ? Je savais que je ne le laissais pas indifférent, et je pensais ne pas me tromper en disant que la réciproque était vraie…Mais de là à aimer celui qui serait mon parrain ? D'un autre côté, on n'était pas lié par le sang, et ici, il n'était même pas encore mon parrain…Sincèrement, je ne comprenais plus rien. La voix de Rémus me sortit de mes pensées.
« Je pense que lui en parler serait la meilleur solution, tu ne crois pas ? » répondit gentiment Rémus en posant une main compatissante sur l'épaule de son ami.
« Je…J'ai la trouille, mais je suppose que tu as raison… » Sirius tripotais nerveusement ses doigts tandis qu'il parlait
« Comme toujours ! » dit Rémus sur le ton de la plaisanterie. Ca eu le don de faire sourire Sirius, et de le détendre un peu. « On va à la tour rejoindre les autres ? »
« Je te suis ! » fit Sirius, regagnant un peu de son énergie qui le caractérise.
Je les regardais s'éloigner, un tourbillon de questions tournant et retournant dans ma tête, réveillant mon mal de crâne.
« Héhéhé ! Je ne regrette pas d'être venu ! Cette conversation était croustillante à souhait ! En plus, elle va sûrement t'aider à répondre à tes questions, pas vrai Harry ? Il m'ont un peu coupé dans mon élan, seulement…J'étais sensé te faire part de mes conclusions, mais mes révélations vont sans doute perdre de leur impact avec ce que l'on vient d'entendre. Je t'aiderais quand même à faire ton introspection intérieure, en tout cas ! » il me tira par la manche en direction des cuisines, et chatouilla la poire.
Les Elfes de maison se précipitèrent à notre rencontre, impatient de nous être utile, me mettant, comme d'habitude, un peu dans l'embarras. Angus, ne se formalisa pas du tout, lui, au contraire, et demanda à avoir de quoi manger. Les Elfes s'exécutèrent immédiatement et revinrent bientôt avoir un plateau couvert de victuailles. Je m'attendais presque à devoir avoir affaire à l'affection débordante de Dobby, jusqu'à ce que je rappelle qu'il était sans doute plutôt chez les Malefoy.
« Au fait, Harry ? » commença Angus entre deux bouchées « Comment est-ce que tu savais où se trouvaient les cuisines ? Il m'a fallut deux ans, à moi… » aïe, pas pensé à ça !
« Heu, ben, je ne le savais pas. Je me suis contenté de te suivre… » fis-je du ton le plus convainquant possible. Angus haussa un sourcil septique, mais ne poussa pas plus loin le sujet.
« Ouais…Sinon, pour Black, qu'est-ce que tu vas faire ? »
« Je ne sais pas…Je suppose que je vais attendre qu'il vienne m'en parler avant quoi que ce soit d'autre… » je pris un grain de raisin et jouais un peu avec avant de l'enfourner.
« Heu, Harry, je voudrais pas te contrarier, mais… Il va sûrement te faire une déclaration enflammée ! Tu ne crois qu'il faudrait peut-être déjà réfléchir à ta réponse ? » je rougis à la pensée de Sirius me faisant une déclaration. « Harry, tu souris comme un idiot là… » j'aplatit ma main sur ma bouche pour camoufler le sourire, honteux.
« C'est même pas vrai ! Je souris pas comme un idiot ! »
« Si tu le dis… Bon, et pour Black, Harry ! Réfléchis-y…Moi, si j'étais toi, je dirais oui. Il est évident qu'il te plait. D'ailleurs, je serais près à parier que c'est à cause de lui que tu as pété un câble à la grande salle…J'ai raison? » il me fit un sourire goguenard, qui me fis rougir des pieds à la racine. On voyait bien qu'il ne m'avait posé cette question que pour la forme, car il était manifestement certain de ce qu'il avançait, et avait l'air de prendre beaucoup de plaisir à ma réaction. Mais je devais reconnaître qu'il avait raison sur le point. Je devais donner une réponse à Sirius (dans le cas où il viendrait vraiment me voir) et par conséquent, savoir ce que j'allais lui répondre. Je me promis que d'ici le lendemain, je saurais quoi dire à Sirius, même si pour le moment, je n'en avais aucune idée.
(1) Expérience vécue par l'auteure…Je devais avoir 7 ans, et je n'ai pas réfléchit lorsque j'ai mis mon st Nicolas géant en chocolat sur une table basse, qui elle, était contre le radiateur…Dure perte que celle-ci…M'en rappellerais toute ma vie.
Note de l'auteure : Je vais pas dire grand-chose, ici, pour une fois, car je suis épuisée…En plus les cours recommence demain…J'espère cependant que ce chapitre vous a plus, et que vous me donnerez vos avis dessus ! Gros bisous à tous !
