Auteure: Kitsune no Yami
Couple: Ça… Ça y est ! J'en reviens pas… ; ; Ça faisait super longtemps que je voulais en arriver là ! Et finalement, au bout de treize chapitres de patience, nous y voici (taratataaaaam) ! J'annonce donc: Sirius/Harry!
Summary: Harry entre en sixième année. Après avoir passé un mois à culpabiliser, il se prendra en main et s'entraînera du mieux qu'il pourra. Seulement, Il ne faudra pas longtemps à Harry pour tomber à nouveau dans les problèmes. Time travel fic. Yaoi en perspective.
Disclaimer: je commence un peu à saturer, avec cette partie…Dites, est-ce que quelqu'un serait content que Harry Potter m'appartienne ?
Blabla de l'auteure: Et voilà la suite, que tout le monde attendait avec impatience (même si je suis toujours surprise d'apprendre qu'il y ai encore des gens qui suivent ma fic ;) ! Je voulais le finir avant que les examens commencent, et c'est chose faite. C'est dingue tout le boulot que j'ai à faire…C'est horrible ! On sent que c'est la fin de la fin de l'école ! Plus que un mois à tenir, et j'en ai fini avec les secondaires…J'attends ce moment depuis que j'y suis entrée ! Enfin, faut déjà que je parvienne à en sortir, d'abord, même si je ne pense pas que je vais doubler. C'est même pratiquement impossible, mais par contre j'écoperais peut-être d'un examen de repêche en Math et en Physique, matière où je ne brille pas vraiment (euphémisme)... Faut dire que j'ai bien quelques lacunes en math (pour ne pas citer les tables de multiplications que je n'ai jamais appris, et n'ai toujours pas l'intention d'apprendre). Bon, je vais arrêter de vous soûler, et vais vous laisser lire la fic en paix
Réponse aux reviews : bon, je sais qu'on ne peut plus utiliser cette partie. Donc, je voulais juste dire que je n'étais pas encore tout à fait habituée à utiliser la nouvelle technique pour répondre, et que si je n'avais pas répondu à votre review (ce qui ne devrait pas être le cas, si tout s'est bien passé) et bien je m'en excuse sincèrement, c'était vraiment pas fait exprès, vu que j'adore tout simplement vos reviews. Voilà, c'est tout. Si jamais Quelqu'un tient absolument à m'écrire une review, mais qu'il veut garder son anonymat, je comprendrai parfaitement, et lui répondrai quand même par ici.
Another brick is falling from me…
Chapitre 13 : Lune et Enfin
Je regardais par la fenêtre de la classe de DCFM, soupirant à tout va. Je serais dans mon poing mon plumier, en une tentative aussi désespérée qu'inutile pour tromper la tension et l'énervement qui m'habitaient.
Trois jours…
Trois jours maintenant que j'avais surpris LA discussion entre Sirius et Rémus ! Et rien ! Que dalle ; il n'était toujours pas venu me parler ! Au contraire, il m'évitait très consciencieusement, et à l'heure qu'il était, il était assis au premier rang - ce qu'il ne faisait jamais pour pouvoir mettre au point quelques blagues à l'abri du regard du prof - dans le but évident de ne pas avoir à supporter ma présence absolument insoutenable… Bon Dieu ! C'était pas comme si je l'avais harcelé de questions, depuis que môsieur avait fait son jaloux à cause de cette abrutie de Sydney ! Pourtant, j'aurais pu, vu son attitude plus qu'injustifiée.
J'arrachai mon regard de la fenêtre, et le posai sur le dos de Sirius, qui commença à s'agiter un peu sur sa chaise. Sentant peut-être la pression que j'exerçais sur sa nuque, que j'imaginais forer de mon regard, Sirius passa une main moite, en un geste maladroit et embarrassé, à l'emplacement même que je fixais. Je ricanai méchamment. Ben oui, la patience n'avait jamais été mon fort, et l'attente que me faisait subir Sirius me rendait mesquin.
Finalement lassé de regarder Sirius gigoter sur place, je soupirai à nouveau, me tournai à nouveau vers l'extérieur, et attendis que l'heure passe.
Je remarquai en sortant – enfin - de la classe, que Rémus n'était absolument nulle part, et qu'à y bien réfléchir, je ne l'avais plus vu depuis que j'avais surpris sa discussion avec Sirius devant les cuisines. Mais complètement obnubilé par Sirius et sa bêtise naturelle, je n'avais même pas porté attention à la disparition du jeune homme. Je rougis, tellement je me sentais honteux. Je chopai donc un James, très gêné – mais qu'est-ce que je leur avais fait à tous ! - par la manche, juste au moment où il allait lui aussi sortir, et lui demandai où était passé Rémus.
« Rémus ? Il est, euh, allé… Euh… Chez sa grand-tante qui est malade ! Maintenant, excuse-moi, je dois aller en cours ! » et hop, plus de James. Mon futur père était passé maître dans l'art de me fuir. Quel talent inestimable… C'était irritant. Enfin, soit. Maintenant, je savais où était Rémus, et je décidai que comme je n'avais pas cours à cette heure-ci, le moment était tout désigné pour aller rendre une petite visite à Rémus, à l'infirmerie.
Cela ne me prit pas longtemps pour me retrouver devant les portes peu engageantes de l'infirmerie. Je pris une bouffée d'air pour me donner le courage de me jeter dans l'antre du démon. J'arrêtai cependant mon geste, au moment-même où j'allais tourner la poignée.
Je m'apprêtai à embarrasser inutilement Rémus, là… Comment allais-je justifier le fait que je le savais à l'infirmerie, alors que James m'avait dit qu'il était parti retrouver sa grand-tante malade ? Je me ravisai donc, et fis demi-tour. Au lieu d'aller à l'infirmerie, j'irais faire un tour dehors, voilà tout.
Une fois dehors, je m'assis sur un des bancs de pierre qui longe le lac. Je sortis de mon sac mon agenda, où, en tout cas chez les sorciers, en plus de la date, il y avait aussi les phases de la Lune. Je tournai les pages jusqu'à tomber sur celle d'aujourd'hui. Je ruminai un instant à la vue de tous les devoirs qui m'attendaient, puis regardai finalement ce pour quoi j'avais sortis mon journal, à la base. Ah. C'était pour ce soir. Pauvre Rémus… Mais contrairement à ce qui se passait à mon époque, Rémus avait ses amis pour l'accompagner tout au long de ses transformations. Je me sentis peu mieux à cette idée, car j'avais toujours beaucoup compati au sort de Rémus, et toujours souhaité lui tenir compagnie dans ce genre d'occasions… Mais. Attendez voir… Je pouvais ! J'étais un animagus maintenant ! J'allais y aller ce soir, c'était décidé. Sous ma forme de panthère ailée, il valait mieux, dans la mesure où un serpent ne serait sans doute pas très bien accueilli par les Maraudeurs, et aussi parce que je ne contrôlais pas encore totalement cette forme, et que je risquais de péter un plomb, envahi par des instincts pas forcément en accord avec mes intentions (comme manger un rat par exemple… Quoique…). La sonnerie annonçant la fin des cours arrêta là mes réflexions, et je me levai paresseusement. Je m'étirai tout en baillant, et décidai qu'une petite sieste après le souper serait une bonne idée, surtout si je devais rester éveillé toute la nuit.
Je repris mon sac, qui reposait toujours sur le banc, et je me mis en route vers le château, en me traînant voluptueusement le long du chemin, profitant des derniers rayons du soleil.
Je retournai aux cachots déposer mes affaires dans ma chambre, puis repartis dans le sens contraire pour aller manger. Je croisais Angus en chemin, qui se mit à me parler de Thomas, habitude qu'il avait réussi à prendre en seulement trois jours, parlant principalement de la chose mystérieuse que Thomas transportait sous son pull – où lui-même aimerait bien être. Je me posais moi-même la question, mais j'avais été bien trop occupé à pester contre Sirius pour y porter réellement beaucoup d'attention. Nous dînâmes donc en discutant toujours de ce sujet, jetant fréquemment des coups d'oeil en direction de Thomas, en gloussant bêtement (et en devenant tout rouge pour Angus) quand notre pauvre victime nous voyait faire et y répondait par un regard très noir.
Je laissai Angus seul, à la fin du repas, en lui expliquant que la journée m'avait fatiguée et que je comptais me coucher tôt. Il me fit signe qu'il avait compris et me dit gentiment bonne nuit. Je fus pris d'un élan d'amitié et je ressentis l'envie de tout, tout, lui raconter, mais je la réprimai vite, lorsque je me rappelai de ce que cela impliquerait. Un peu triste, j'allai me coucher, sans oublier de mettre mon réveil sous mon oreiller, de façon à être le seul à l'entendre.
Vers minuit, je me levai, avec un goût de trop peu. J'avais encore sommeil, mais je m'obligeai tout de même à me préparer à sortir. C'est alors que je remarquai que les rideaux du lit de Rogue n'étaient pas tirés, laissant voir un lit aux draps impeccablement faits. Je sentis mon estomac se nouer. C'était pendant laquelle de leur année que Sirius avait tenté – même si ça avait surtout été le côté écervelé de Sirius qui avait parlé à ce moment-là - de tuer Rogue ?
J'enfilai mon manteau en urgence, mis ma cape d'invisibilité dans ma poche, et filai silencieusement hors du dortoir. Mon souffle s'accéléra, tandis que j'imaginais des tas de scénarios, pires les uns que les autres, et me demandai ce que j'allais pouvoir faire.
Je décidai d'aller voir à la tour des Gryffondor, en espérant que James ne soit pas encore parti.
Arrivé à l'entrée, je répétai les sorts auxquels j'avais déjà dû recourir en début d'année, ne connaissant toujours pas le mot de passe, sauf que maintenant je n'avais pas besoin de jeter un sort de confusion sur la Grosse Dame, vu comme elle ronflait… Lorsque ce fut fait, je me faufilai à l'intérieur de la tour.
Je sentis un vague de nostalgie me chatouiller l'arrière du cerveau, en entrant dans la salle commune vide des Gryffondor. Je ne m'attardai cependant pas dans ma contemplation, l'urgence me poussant vers le dortoir des sixièmes années. J'y arrivai vite, et collai l'oreille contre la porte. Ouf ! Ils n'étaient pas encore partis ! J'écoutai alors ce qui se disait à l'intérieur.
« Si si, James, je te dis que tu vas avoir une surprise ce soir ! » C'était la voix de Sirius. Oh Seigneur… Pourvu qu'il ne parle pas de ce à quoi je pense !
« Sirius… Qu'est-ce que tu as encore été inventer ? Rien de trop illégal, j'espère ? N'oublie pas que quand tu fais faire des choses dangereuses à Rémus, alors qu'il est transformé, ça le hante pendant au moins un mois ! Tu te rappelles quand tu as essayé de lui faire bouffer un gnome des bois, la dernière fois ? Heureusement que tu as échoué. J'ose même pas imaginer ce qu'il aurait fait si tu avais réussi… » répondit la voix de James, plein de sagesse, pour une fois. Manifestement, il prenait très au sérieux le problème de lycanthropie de Rémus. Un très bon point pour lui. J'étais sûr que si Lily était au courant de tout ça, elle aurait une autre opinion de James (non sans lui avoir d'abord filé une baffe pour être devenu un animagus non déclaré).
« … » Aïïïïïïïe… Gros silence de Sirius pour toute réponse. Et un Sirius qui ne parle pas, est un Sirius inquiétant. Et James ne doit pas être loin de penser la même chose.
« Oooooh non. Sirius, qu'est-ce que tu as fait ! »
« Je-Je suis vraiment désolé ! Je sais pas ce qui m'a pris ! Sur le moment, ça m'avait l'air d'une bonne idée, je n'ai pas pensé à Rémus ! » J'entendis que l'on empoignait quelque chose, et peu après, je devinai que James secouait Sirius comme un prunier.
« Qu'est-ce que tu as fait… » gronda dangereusement James. Je devinais d'ici la mine de chien battu de Sirius et me surpris à me mordiller nerveusement l'ongle du pouce.
« J'ai dit à Rogue comment passer en-dessous du saule cogneur… » fit la voix chevrotante de Sirius.
« TU AS QUOI ! Mon dieu, Sirius ! Tu as envoyé Rogue à la mort ! Ou alors il se fera juste contaminer ! Tu ne peux quand même pas souhaiter cela à qui que ce soit, même si c'est de Rogue dont il s'agit ? Maintenant, tu as intérêt à prier très fort pour qu'on trouve Rogue, et qu'il ne soit pas déjà en train de se faire déchiqueter par un Rémus fou de rage ! »
« Il est en train de traverser le parc… » hasarda timidement la voix de Peter.
« Parfait ! Comme ça, on n'aura pas à le chercher. Maintenant, le tout est de parvenir à l'empêcher d'aller plus loin. » N'y tenant plus, je fis irruption dans la pièce, le coeur battant d'appréhension. Tous se tournèrent vers moi, les yeux écarquillés.
« Mais comment - » tenta James, bouche bée.
« Plus tard ! » le coupais-je « Il faut que tu sauves Rogue à temps. Accio balai de James ! » Un balai sortit d'un coffre, comme un diable sortant de sa boîte, et vint docilement se placer devant moi. Je le tendis à James. « Vole jusqu'à lui et arrête-le. » James parut légèrement stupéfait, mais le courage si typiquement Gryffondor lui revint en force. Il m'arracha pratiquement le balai des mains, alla ouvrir une fenêtre, et sauta tout en enfourchant son balai.
Ni une ni deux, Sirius, Peter et moi étions penchés à la fenêtre que venait de quitter James, et suivions des yeux les évènements qui se déroulaient dans le parc. Rogue était pratiquement devant le saule et cherchait frénétiquement quelque chose à terre. Il ramassa finalement une branche. Une seconde plus tard, il volait cinq mètres plus loin, chopé en plein vol par un James très enthousiaste. Nous nous penchâmes en peu plus pour essayer de comprendre ce qu'ils se disaient.
« Potter ! Toi ! M'humilier ne te suffit plus, tu dois aussi tenter de m'assassiner maintenant ! » accusa Rogue.
« Ne soit pas idiot Rogue ! Je viens de te sauver la vie ! »
« Ah oui ? Vraiment ? » le ton de Rogue était on ne peut plus sceptique, et je pus voir le cou de James rougir d'énervement.
« Peu importe. Sirius n'aurait jamais dû te dire comment passer le saule cogneur. Maintenant viens : qui sait ce qui peut sortir de ces bois à cette heure une nuit de pleine lune. »
« Oooh ! On a peur Potter ? » Sur ces mots méprisants, Rogue empoigna précipitamment la branche qu'il avait ramassé un peu plus tôt, et courut jusqu'au saule, où il appuya sur la racine, ce qui stoppa les mouvements frénétiques de l'arbre, comme Black le lui avait dit. Il se retourna avec un sourire triomphant vers James. Il le trouva blanc comme un linge. « Potter, tu ne crois pas que tu exagères un peu ! » Pour toute réponse, James pointa son doigt en direction de l'arbre. Rogue suivit son regard pour se trouver nez à nez avec une paire d'yeux jaunes.
Un loup - deux fois la taille d'un loup standard, je tiens à préciser - s'avançait vers Rogue tous crocs dehors. Le sang quitta son visage, et Rogue prit une expression similaire à celle de James.
« COURS ! » lui cria James en s'appliquant à mettre lui-même son ordre en pratique, suivi de peu par Rogue et, hélas pour eux, par un Rémus sous sa forme de loup-garou. Je retins mon souffle - tout comme les deux personnes à mes côtés - en les regardant courir pour sauver leur vie.
« Pot-pfff-ter ! » tenta Rogue, essoufflé, évitant de peu une patte pleine de griffes, en sautant sur le côté.
« Quoi ! Tu vois pas que je suis occupé ! Yèèèèèk ! » finit James, en manquant de trébucher. Il se rattrapa, heureusement, grâce à son balai qui lui servit de troisième jambe, le temps qu'il retrouve l'équilibre.
« Le truc avec lequel tu t'es rattrapé, là, tu crois pas qu'il pourrait peut-être nous servir à nous échapper de cet enfer ? » répondit Rogue, la voix dégoulinante d'ironie, enfin, autant que lui permettait son souffle court. James ne trouva rien à répondre, monta en quatrième vitesse sur son balai, et prit Rogue par le bras, le soulevant du sol.
« Aïïïïeuh ! Tu m'arraches la peau du bras, Potter ! »
« Estime-toi heureux, parce que si tu étais resté en bas, tu n'aurais pas eu que la peau du bras arrachée ! »
« Il en va de même pour toi, vu que tu n'as pas été fichu de te rappeler que tu avais un balai ! Balai avec lequel, soit dit en passant, tu as eu l'audace de me rentrer dedans un peu plus tôt ! »
« Raaaaaaaaah ! Tu m'énerves ! Je ne sais pas ce qui m'a pris de vouloir te sauver la vie ! » James avisa un endroit plat où se poser, loin de Rémus, qui d'ailleurs était déjà reparti dans la forêt, peu intéressé par la chasse de choses inaccessible à ses mâchoires. « Voilà ! Descends maintenant, et vas mourir où et quand tu veux, mais loin de moi ; c'est clair ! » Rogue descendit et fixa sombrement James.
« Très clair. Et tâche de ne parler de toute cette affaire à personne, Potter. »
« Tu m'as enlevé les mots de la bouche, Rogue. » Tous deux se tournèrent le dos dédaigneusement, et James s'envola vers la fenêtre où nous étions toujours, tandis que Rogue retournait à l'intérieur du château par la grande porte.
Pour moi, l'heure de m'éclipser avait sonné. Je m'éloignai lentement de la fenêtre, essayant de partir le plus discrètement possible, comptant sur la diversion qu'allait m'offrir l'arrivée de James. Malheureusement, Sirius comprit mon intention avant même que j'ai esquissé un seul mouvement vers la porte. Je me figeai sur place, alors que Sirius semblait hésiter à m'arrêter. Comme finalement il ne se décidait toujours pas, et que cela me semblait vaguement vexant, je choisis de rester là, quitte à devoir donner des explications.
James entra alors, et referma la fenêtre d'un geste souple.
« Ce type est tout simplement im-bu-vable ! Je lui sauve la vie, et voilà comment je suis remercié ! » dit-il en fourrant rageusement son balai dans son coffre. Je m'agitai un peu lorsqu'il tourna son regard plein de frustration vers moi. « Lainsky…Voudrais-tu bien m'expliquer, maintenant ? » Je pris son expression comme un avertissement, et décidai que, définitivement, il valait mieux tout lui dire. De toute manière, j'avais un moyen de m'en sortir sans trop mentir.
« Tout d'abord : ne faudrait-il pas que quelqu'un aille s'assurer que tout va bien pour Rémus, dehors ? » Tous poussèrent une exclamation.
« Comment es-tu au courant ! » me demanda un James alarmé. Je le regardai gentiment, appréciant de le voir si concerné par le sort de Rémus. Curieusement, il se calma après m'avoir étudié. J'eus le sentiment que l'on commençait à se comprendre.
« Je connais moi-même une personne atteinte de lycanthropie. Je n'ai eu aucun mal à percevoir les mêmes symptômes chez Rémus. Et j'ai entendu Rogue marmonner à propos de 'stupide secret enfin élucidé', de 'encore plus stupide Black', et de 'enfin avoir cette vengeance contre ces stupides Gryffondors'. » Bon, tout n'était pas exactement vrai, mais il fallait bien leur donner une explication satisfaisante, sans pour autant me mettre dans l'embarras. Puis de toute façon, il n'y avait aucun risque qu'ils aillent vérifier ce que je leur disais auprès de Rogue. « Bref, tout vous désignait, et quand j'ai vu que Rogue n'était pas dans son lit, et que c'était la pleine lune, j'ai commencé à m'inquiéter pour lui. Et pour ne pas prendre de risque, j'ai préféré venir vous voir. »
« Hum. » fut la seule réponse que j'obtins. Perdant patience, je continuai.
« Bon, on est d'accord ? Alors, je vous l'emprunte ! N'oubliez pas Rémus, d'accord ? Bye ! » fis-je en empoignant Sirius. Il rougit légèrement, mais ne tenta pas, à ma grande surprise, de se libérer. Je régalai les deux autres d'un sourire, et franchis la porte suivi par un Sirius que je persistais à tenir fermement par le bras.
Je nous arrêtai dans un renfoncement du mur, non loin du portrait de la Grosse Dame. Je lâchai enfin Sirius, qui massa son bras endolori. Encore une fois, il évitait mon regard.
« Sirius. » essayai-je. Je le vis légèrement tressaillir. « Sirius… N'as-tu donc rien à me dire ? » Toujours pas de réponse, sauf que maintenant tout son corps était parcouru d'un étrange tremblement. « Très bien. On va faire ça autrement alors. J'ai tout entendu de ta conversation avec Rémus. Je sais. »
Sirius leva enfin la tête, et je ne pus retenir une exclamation de surprise. Une légère teinte rouge était apparue sur ses joues, mais ce qui me captiva, c'était ses yeux. Lorsque je plongeai mon regard dans le sien, ses pupilles se dilatèrent à l'extrême, et je me plongeai dans son regard, m'y perdant. Ma respiration se fit plus saccadée, en un reflet de celle de Sirius. Il avança une main tremblante vers ma joue, mais s'arrêta juste avant de la toucher, me permettant de sentir la chaleur en irradier, me faisant frissonner de désir.
« J'ai essayé. J'ai essayé de résister, mais… Harry… » Prenant toujours garde de ne pas me toucher, il s'approcha un peu plus de moi. J'allai moi-même à sa rencontre, veillant à ne pas dépasser la limite, restant à quelques centimètres.
« Sirius, je - »
« S'il te plaît ! Ne me repousse pas… Je sais qu'on ne se connait pas depuis longtemps. Et aussi que je me suis conduit bien trop de fois comme le pire des imbéciles devant toi, et je les regrette toutes. Celle de ce soir plus que toutes les autres me laisse un goût amer en bouche. » Les muscles de sa mâchoire se crispèrent « … Harry… » La façon dont il prononça mon nom fit s'évanouir toutes les rancoeurs, et tous les doutes que j'avais pu nourrir à son égard jusqu'à maintenant, bien plus que les mots qu'il venait d'employer.
Je levai doucement le bras, jusqu'à ce que ma main vienne à la rencontre de la sienne, toujours à quelques millimètres de mon visage, et l'obligeai enfin à me toucher, lui donnant ainsi ma réponse au message qu'il tentait de me faire passer. Sans que notre regard vacille, Sirius approcha son visage du mien, jusqu'à ce que je puisse sentir son souffle chaud et humide venir caresser mes lèvres, qui s'entrouvrirent légèrement. Je levai imperceptiblement la tête, et rencontrai Sirius en un frôlement. Nous restâmes ainsi un moment à savourer ce contact auquel nous avions déjà songé, mais jamais osé espérer. Sirius imprima un léger mouvement à sa lèvre inférieure, emprisonnant la mienne, et approfondissant le contact. Timidement, il fit glisser sa main de ma joue à ma nuque, et de l'autre me colla à lui en la plaçant dans mon dos. Je passai moi-même mes bras autour de sa nuque. Dès lors, notre baiser se fit plus entreprenant. Bientôt, une langue vint doucement quémander l'accès à ma bouche. J'entrouvris les lèvres, et appréciai les sensations que me procurait la douceur que Sirius s'appliquait à faire passer dans ce baiser. Je ne pus me retenir de faire la comparaison avec l'expérience désolante vécue avec cette pleurnicheuse de Cho. Je n'en appréciais que plus celui que j'étais en train de partager avec Sirius.
A bout de souffle, nous nous écartâmes, juste assez pour pouvoir respirer.
« Je. Je crois que tu devrais rejoindre les autres… » murmurais-je doucement contre les lèvres de Sirius, essayant de mettre le plus de conviction possible dans ma voix, histoire de paraître convainquant. Sirius grogna et m'embrassa de plus belle.
« Tu. Es. Sûr ? » réussit-il à articuler entre deux baisers.
« Oui… On a cours demain, tu te rappelles ? » dis-je avec un sourire légèrement contrit. Il fit une moue déçue mais me relâcha. « Juste une chose avant qu'on se quitte. »
« Oui ? Quoi ? »
« Tu ferais bien de ne plus m'ignorer à l'avenir, d'accord ? » Sirius eu la décence de rougir.
« Non, non, ce n'était pas mon intention ! » Satisfait par sa réponse, je lui souriai gentiment.
« Très bien ! Alors, à demain ! » Je commençai à m'en aller, mais Sirius me fis pivoter sur moi-même avant que je n'ai eu le temps d'aller très loin et me prit dans ses bras. Après m'être remis de me surprise, je lui rendis son geste.
« Harry, je crois que je t'aime vraiment ! Je suis sincère… » Son ton était désespéré, et je me demandai ce qui pouvait bien le faire agir ainsi. Je le serrai un peu plus fort.
« Je te crois… » Il m'embrassa délicatement une dernière fois avant de me laisser partir. Je sentis son regard me suivre jusqu'à ce qu'il ne puisse plus me voir et cette nuit là, je dormis enfin correctement, après trois nuits sans véritable sommeil réparateur. J'eu une dernière pensée à propos du comportement de Sirius, curieux d'en connaître l'explication, avant de m'endormir profondément.
Je me réveillai frais et dispos, le lendemain, avec comme seule ombre au tableau, au sens littéral du terme, Svayam, qui avait décidé que ma tête faisait un bon nichoir. Je le suspectais d'avoir passé toute la nuit là, profitant de ce que la fatigue m'avait assommé. Je me réveillai donc, ce matin, en me croyant victime de cécité, jusqu'à ce que je tâte la chose plumée vautrée sur ma tête, me bouchant la vue. Je soulevais la grosse poule de ma tête par la peau du dos. Croyez-vous qu'elle se serait réveillée ? Jamais ! Je le posai au pied de mon lit, loin des coussins que Svayam ne manquait jamais de convoiter, et me levai. Je m'habillai vite fait et remarquai que Thomas et Angus étaient déjà partis. Je décidai de chercher après Angus.
Je le trouvai simplement assis à la table des Serpentard, à déjeuner en toute innocence. Mais ses yeux me dirent tout à fait autre chose. Il avait manifestement quelque chose à me dire, et j'allai m'asseoir à côté de lui. Il me fit signe d'être discret tandis que je me servais en céréales. Je versai du lait dessus, et me penchai légèrement vers lui.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » Il me répondit par un sourire, avec l'air de tout savoir.
« C'est pour aujourd'hui, j'en suis sûr ! » annonça-t-il fièrement.
« Euuuuh, je suis pas sûr de te suivre là… ? » Il leva les yeux au ciel.
« Je te parle de Thomas ! Tu te rappelles ? »
« Oh. Oui. Désolé ! Tu sais de quoi il s'agit maintenant ? »
« Euh, non, toujours pas. Mais ce sera bientôt le cas ! Vu la tête que fait Thomas, je suis certain qu'on ne va pas tarder à savoir ce qu'il cache sous son pull ! »
« Eh bien, il ne reste plus qu'à attendre alors, je suppose. » dis-je. Angus soupira. « Oh ! Au fait : ça y est avec Sirius ! » Il se leva d'un bond.
« Sans rire ! C'est génial ! Félicitations ! »
« Chuuuuuuut ! Tu vas nous faire remarquer ! » Je lui fis signe de se rasseoir en vitesse, regardant à gauche et à droite pour vérifier si quelqu'un nous avait vu. Seul Thomas nous regardait, mais il se désintéressa vite de ce qu'on faisait, préférant se focaliser sur le triturage de trucs sous son pull.
Le repas se déroula assez tranquillement. Je fis signe de loin à Sirius lorsqu'il entra en compagnie de James et Peter - Rémus était sûrement à l'infirmerie et, à ce propos, il fallait que j'aille lui parler sous peu - Sirius rougit un peu et me le rendit tout sourire. Je remarquai que des Gryffondor se pressaient autour de lui pour lui poser des questions, mais je ne pouvais rien entendre de ce qui se disait, à cause des deux tables pleines d'élèves qui séparaient celles des Serpentard et des Gryffondor. Lucius s'assit à côté de moi, et commença à me parler d'un truc à propos duquel il aurait apprécié mes conseils. Mais au moment où je m'apprêtais à lui demander de quoi il s'agissait, je fus interrompu par un cri de victoire.
Thomas s'était levé brusquement et avait commencé à fourrager sous son pull pour en extirper un œuf qui me disait franchement quelque chose… ! C'était un œuf de phénix, rouge et doré, comme aurait dû l'être le mien ! Je le regardai avec intérêt et remarquai qu'il se fendillait. Ca expliquait bien des choses… L'obsession flagrante de Thomas envers ce cher Svayam – qui devait toujours être en train de ronfler à l'heure où je vous parle, la bête n'étant pas très matinale - et son attitude suspecte de ces derniers temps. Je rigolai à part moi, et jetai un œil à Angus, qui regardait avec ravissement Thomas, qui, pour une fois je devais l'admettre, affichait une émotion de pur contentement.
Tout le monde dans la grande salle observait ce qui se passait à notre table, tous les yeux braqués sur l'oeuf que Thomas tenait précieusement dans ses mains. Il se fendillait toujours, et petit à petit, un bout non identifié sortit. Je vis Thomas froncer les sourcils. Il devait sans doute mieux voir que moi, et on aurait dit que ce qu'il voyait ne lui plaisait pas. Il tendit une main vers l'œuf, et en arracha un bout entier. Ses yeux s'écarquillèrent et il lâcha précipitamment l'œuf et ce qu'il contenait. Tous ceux qui étaient autour de Thomas eurent un geste de recul. Je me levai pour aller voir.
« Co-comment est-ce possible ! Cela devait être… » il ne termina pas sa phrase, et je lus de la colère en lui. Les professeurs, alertés par tout ce remue-ménage, s'étaient eux aussi levés, et McGonagall était en approche.
« Thomas ? Qu'est-ce que c'est ? » Je regardai par-dessus son épaule, là où la créature était tombée sur la table.
« Ceci… est un parasite ! » Les yeux humides, je le vis prendre une cruche dans le but d'écraser sa déception. J'allai cependant plus vite que lui, et mis mes mains en coupe par-dessus la créature. Je serrai les dents lorsque je reçus le coup à la place de cette dernière.
Nooon…Cette plainte était dite sur un ton légèrement infantile, et me fit frissonner d'une façon familière.
Une fois que Thomas eut enlevé la cruche, sans aucune excuse, je retirai mes mains et regardai ce que j'avais protégé.
Un Serpent, rouge comme le sang, dons les écailles projetaient des éclats de rouge et de doré se tenait sur la table. Ses yeux étaient fermés, toujours englués par le liquide qui le protégeait dans l'œuf. Il n'avait pas dû voir la scène, mais avait sans doute eu conscience de ce qui lui arrivait, puisqu'il avait exprimé sa crainte.
« Que se passe-t-il encore ! » gronda une McGonagall exaspérée. Ne tenant pas particulièrement à participer à une discussion avec l'autorité scolaire, je me contentai de prendre le serpent dans mes mains, histoire de prévenir toute tentative d'assassinat de la part de Thomas, et attendis, sans m'en mêler, qu'ils aient terminé de discuter.
Le Professeur McGonagall en arriva vite à cette conclusion :
« Une retenue pour vous ce soir, Monsieur Whiteside, pour avoir introduit dans l'enceinte de l'école une créature magique, encore mal connue dans le monde sorcier. » Thomas baissa piteusement la tête « Et maintenant, passez-le moi, que je m'occupe de lui. » Elle tendit la main vers moi. Je regardai le petit serpent lové dans ma main, et ne me trouvai pas le courage de le précipiter ainsi vers une mort certaine. Je regardai pitoyablement mon professeur de métamorphose.
« Professeur, j'aimerais le garder… » elle eut l'air compatissante un moment, puis redevint celle que l'on connaissait tous.
« Monsieur Lainsky, soyez raisonnable. Nous ne savons rien sur cette créature. Elle pourrait être une menace potentielle pour l'école, vous comprenez ? »
« Mais elle pourrait tout aussi bien ne pas en être une ! Professeur, laissez-lui au moins le bénéfice du doute ! S'il vous plaît »
« Je - »
« Allons, Minerva… Laissez-le faire. Ce serpent ne peut pas déranger Poudlard plus que son Phénix ne le fait déjà ! » dit Dumbledore, s'incrustant dans la conversation, les yeux toujours aussi pétillants derrière ses lunettes en demi-lune. Je lui fis un sourire reconnaissant.
« Puisque vous insistez, monsieur le directeur. Mais sachez que je n'approuve pas du tout, et que si j'apprends que cette créature présente le moindre danger pour mes élèves, je m'en chargerais aussitôt ! » Sur ce, elle tourna les talons, et sortit de la grande salle, l'heure des cours approchant.
« Je vous conseille tout de même d'être prudent, monsieur Lainsky. Qui sait ce qui peut arriver ? » Sur ces mots, Dumbledore partit lui aussi. On me tira par le pan de ma robe, et je me retournai pour voir un Thomas à l'aspect chiffonné me regarder. Je déglutis légèrement, peu habitué à voir de telles expressions sur le visage habituellement impassible du garçon. Je fis cependant un petit sourire, essayant d'adoucir les choses.
« Hum. Oui, Thomas ? »
« Ca te dérangerait que je te parle deux minutes avant les cours ? » me demanda-t-il. Je secouais négativement la tête.
« Non, bien sûr que ça ne me dérange pas ! Ca t'ennuie si Angus vient avec nous ? » Thomas regarda Angus, et je vis un éclair de chagrin passer dans ses prunelles, mais tellement vite que je ne pus savoir si je l'avais vraiment vu, ou seulement imaginé.
« Je préfèrerais te parler seul à seul, si tu veux bien… »
« Bon, d'accord... » Je le suivis tandis qu'il se dirigeait hors de Poudlard, dans le parc, finissant par s'arrêter aux abords du lac. Je m'assis, et attendis qu'il fasse de même. Lorsque ce fut fait, il commença à triturer un brin d'herbe, cherchant visiblement par où commencer. Je restai calmement à ses côtés, le temps qu'il mette de l'ordre dans ses idées. J'en profitai pour jeter un œil au serpent toujours sagement lové au creux de ma main. Il dormait.
« Harry… Tu as certainement dû te faire une idée de qui j'étais depuis ton arrivée ici. » J'hésitai à répondre par l'affirmative, tellement son comportement était différent de celui auquel j'étais habitué.
« Mh… Je suppose… ? » hasardai-je, prudent. Il tourna brusquement la tête vers moi, les yeux brûlants, me faisant sursauter.
« C'est faux, tout est faux ! Je ne suis pas comme ça ! Mais… J'ai été réparti à Serpentard… Ils me dégoûtaient, tous, et maintenant encore ! C'est pour ça que je me suis montré associal ! Je ne voulais pas qu'ils m'approchent ! Tu comprends, Harry ! » Une lueur farouche, proche de la folie, brillait dans ses yeux.
« Je crois comprendre… Mais il y a un mais, n'est ce pas ? »
« Oui… À force de me montrer froid et distant, je suis devenu incapable de ressentir autre chose que des sentiments négatifs, m'enfermant dans une prison noire et froide. Lorsque tu es arrivé, j'étais entièrement plongé dans les ténèbres, avec la certitude de ne jamais en sortir. Et tu es apparu, avec ton phénix à tes côtés. Tu ne peux pas imaginer l'effet que ça m'a fait, d'être à proximité d'un animal dégageant autant de chaleur. Tellement que je pouvais la sentir pénétrer en moi, réveillant des sensations dont j'avais oublié jusqu'à l'existence. »
« Je comprend mieux ton intérêt pour Svayam maintenant. » Il eut un petit sourire désabusé, qui me fit comprendre ce que pouvait bien voir Angus en lui.
« Oui, et tu imagines ma déception lorsque ce qui est sorti de l'œuf ne ressemblait en rien au phénix que je désirais… »
« … Pourquoi me racontes-tu tout ça, Thomas ? » demandai-je, soudain conscient de l'étrangeté de la situation.
« Il y a quelqu'un… » murmura-t-il timidement. Je me penchai, espérant capter un peu plus de ce qu'il disait, mais il s'était déjà tu.
« Pardon ? Qu'est-ce que tu as dit ? » Il prit une profonde inspiration.
« Je disais qu'il y avait quelqu'un de particulier pour moi. Je ne m'en suis rendu compte que récemment, et je pense ne pas me tromper en disant qu'il éprouve au moins un peu d'intérêt pour moi… Du moins, je crois. Car j'ai quand même un peu de mal à concevoir que quelqu'un puisse me trouver intéressant de quelque manière que ce soit… » Je me mis à prier silencieusement pour que cette personne ne soit autre qu'Angus. Et pour être honnête, je ne voyais pas de qui d'autre il pourrait s'agir, de toute façon.
« C'est quelqu'un que je connais ? » demandai-je.
« Oui, tu le fréquentes assez souvent même. »
« … Angus ? » Thomas commença à s'étouffer et, tandis que je lui tapotai le dos, je m'étonnais de voir à quel point Thomas se comportait plus librement. J'étais mine de rien très admiratif de voir l'effet que pouvait avoir mon phénix sur les gens, ou au moins sur Thomas, après tout, je n'avais pas d'autre exemple. « C'est passé ? » demandai-je à Thomas lorsqu'il eut fini de cracher ses poumons.
« Ou-oui, merci. »
« Bien. Je vais bientôt te laisser, c'est bientôt l'heure d'aller en classe. Mais d'abord, je veux ta promesse de ne plus jamais tenter de tuer le serpent - » Thomas s'apprêta à protester, mais je continuai sans en tenir compte « même si je sais que tu ne l'as fait que sur un coup de tête ! Mais on n'est jamais trop prudent... J'ai ta promesse ? » Il acquiesça, je poursuivis « Merci ! Maintenant, en ce qui concerne Angus, je ne te conseille qu'une chose : va lui parler ! »
« Ne sois pas ridicule ! Je n'oserais jamais ! » Je le regardai durement.
« Quelle était ton intention lorsque tu as demandé à me parler, en dehors de vouloir mettre les choses au clair avec l'histoire du phénix ? Tu ne pensais pas que j'allais parler à Angus pour toi, n'est-ce pas ? » Le rouge lui monta aux joues. Je me sentais un peu mal de lui refuser ce service. Mais il me semblait que de le forcer à faire face au défi de se dévoiler devant quelqu'un d'autre, ne pouvait que l'aider. Car si j'avais bien compris le sens de ses propos, il souhaitait revenir à une vie plus riche en couleurs et en sentiments. Et je pensais qu'effectivement Angus serait une bonne façon de commencer sur cette voie.
La cloche sonna à cet instant précis, et je mis mon sac sur mes épaules. Le serpent, pendant que j'étais occupé à parler avec Thomas, avait profité de mon inattention pour s'enrouler autour de mon poignet, les yeux toujours fermés. Je devinais à sa respiration lente et profonde qu'il dormait à poings fermés. Cette vision m'arracha un sourire. Je me levai pour aller en classe.
« Harry ? » m'appela doucement Thomas. Je le regardai, et vis qu'il était réellement désespéré. Je m'accroupis momentanément devant la forme qu'il formait au sol, et qui me paraissait si petite à cet instant, et plantai mes yeux droits dans les siens.
« Thomas, tout se passera bien, je te le jure. Et si par malheur ça n'était pas le cas, ce dont je doute fort, je serais là pour t'aider. » Il parut un peu incertain.
« Vraiment ? » demanda-t-il presque timidement.
« Tu as ma parole ! » Je lui fis un sourire rassurant, qui eut l'effet escompté, car Thomas se leva avec une énergie nouvelle et essaya de me faire un petit sourire reconnaissant.
« Merci. »
« Je n'ai rien fait pour que tu me remercies, mais quoi qu'il en soit, c'était avec plaisir ! Maintenant, si tu veux bien, je vais en cours ! » Je me mis à courir, ne tenant pas à être en retard. J'avisai de loin qu'un Sirius rougissant m'attendait à l'entrée, et je lui fis signe que je l'avais vu avec un grand sourire. Il me le rendit avec force, en rougissant. Lorsque j'arrivai à son niveau, je ne ralentis pas, et le chopai par la main, l'entraînant dans mon sillage. Il mit un moment à calquer son pas sur le mien, mais lorsqu'il arriva à marcher exactement à mon niveau, j'en profitai pour lui faire un petit bécot sur la joue, y attirant par le fait un rouge soutenu, qui semblait ne plus le quitter depuis quelque temps.
Je souris à nouveau, me sentant définitivement d'humeur légère.
Note de l'auteure: Juste une petite annonce quant au prochain chapitre (voui, le 14, c'est bien de lui que je parle). Tout ça pour dire que je n'ai absolument aucune idée de quand je pourrais l'écrire, vu qu'après les examens, je pars direct pour l'Angleterre, et cela pour deux mois. Je vais bien sûr prendre de quoi écrire avec moi (cela va de soi), mais je ne sais pas si j'aurais beaucoup accès à Internet là-bas, ou si oui, assez longtemps que pour écrire de bons gros chapitres bien gras. Sinon, bah vous aurez au moins le 14 à la rentrée (ou dans les environ) Bon ben bisous à tous ! Et n'oubliez pas cette petite chose qui donne un sens à mon existence !…Et qui me permet par le fait de prendre conscience de la vôtre ! Byeuh !
