Merciiiiiiiiiiiiiiiii ! Bon, alors après ça nous avons encore un peu d'angoisse pour mini-Rodney mais après (méchant Kolya !), et puis après, tout finira bien évidemment ! Le problème, c'est quand ? J'aimerais bien que cette fic' ne dépasse pas les trente chapitres --- soupir ---
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21 – Rodney s'était allongé sur le divan. Il se trouvait près de la baie vitrée. C'était cool parce qu'il pouvait voir la Cité et au loin, il avait même aperçu un jumper !
« Rodney ? »
Il se tourna vers la psychiatre. Kate. Elle était plutôt jolie, blonde avec des yeux bleus, mais elle souriait tout le temps et ça, c'était super énervant. Quelqu'un qui souriait tout le temps c'était … c'était presque louche, bizarre. Comme si elle avait besoin de sourire pour se cacher, cacher ce qu'elle pensait vraiment ou bien faisait-elle juste ça pour le rassurer. Le problème, c'était que son sourire le mettait plutôt un peu mal à l'aise. Il décida d'avoir recours à la même tactique qu'elle et lui décocha son plus beau sourire.
« Bien, je voudrais que tu fermes les yeux et que tu te détendes, d'accord. »
Rodney tourna aussitôt les yeux vers le Major. Celui-ci lui fit un petit clin d'œil et s'installa au pied du divan, pas trop loin de lui. Rodney poussa un soupir, pris une large inspiration et ferma les yeux.
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John n'avait jamais assisté à une séance d'hypnose (32). Il se rappelait que son cousin avait essayé d'arrêter de fumer en ayant recours à cette technique. Trois mois après sa dernière séance, il se mettait au cigare ! Pas super efficace. En tout cas, lorsqu'il s'agissait d'arrêter de fumer.
La porte du bureau de Heigthmeyer s'ouvrit avec un petit woooosh. John se tourna. Carson venait d'entrer, il fit un signe de la tête à Kate et s'installa lui aussi près du divan. John était heureux que l'écossais soit là. Il avait toujours été là pour Rodney, pour eux d'eux. Depuis le début. Depuis Ayosh (31).
Finalement, au bout d'une dizaine de minutes. Kate leur fit signe qu'il pouvait commencer.
« Rodney ? »
« Huuuumouuuuiiii. »
La voix de Rodney semblait endormie.
« Rodney, je vais compter jusqu'à trois et lorsque je dirais trois, tu seras dans la salle des bénédictions, l'endroit où tu t'es réveillé, tu te rappelles … »
« Vêtements trop grands … »
Kate fronça les sourcils. Rodney avait murmuré. Puis, elle réalisa ce qu'il venait de dire.
« Oui, l'endroit où tu t'es réveillé habillé de vêtement trop grands. Bien, allons-y, un – deux – trois. »
A trois, Rodney ouvrit les yeux, ils papillonnèrent un moment puis se fixèrent droit devant lui, sur le plafond.
« Rodney. Tu es dans la salle des Bénédictions. »
« Je sais pas. J'ai mal à la tête et il fait trop noir. »
John se raidit immédiatement au son plaintif de la voix de Rodney.
« Rodney, Rodney, tu vas faire comme s'il s'agissait d'une séance de cinéma. Tu es dans la salle et tu regardes ce qui se passe dans la pièce comme un spectateur. Rien de ce qui se passe ne peut te toucher.Okay. Maintenant, ferme les yeux.»
Il y eu un moment d'hésitation.
« Okay. »
« Bien, dis moi ce que tu vois. »
« Je … je me vois. Je suis assis par terre près … près d'une stèle. Il y a des choses écrites dessus, on dirait des … des runes. J'ai … Je crois que je suis malade … Oh, oui, je viens de vomir ! »
John fixait Rodney. C'était étrange de l'entendre parler de ce qui lui était arrivé comme si ce n'était pas lui mais quelqu'un d'autre.
« Et puis … Et puis il y a quelqu'un … armé ! »
« Rodney, il n'y a pas de quoi avoir peur, rappelle toi, tu ne fais que regarder ce qui ce passe, tu n'es pas en train de vivre ce que tu vois. »
« Huhuhuh. »
« Bien, maintenant, j'aimerais que tu essayes autre chose Rodney. Je vais à nouveau compter jusqu'à trois et lorsque je dirais trois, tu te trouveras dans cette même pièce avant de te retrouver assis près de la stèle habillé de vêtements d'homme, avant d'être malade. »
Rodney fronça un moment les sourcils, comme si l'idée lui paraissait ridicule. Mais c'était bien sur le contraire qu'ils comptaient tous, il fallaitque l'idée soit bonne. Pour Kate, il y avait une chance pour que malgré la transformation, Rodney ait gardé la mémoire de ce qui s'était passé. Une petite chance. Une chance infime. Mais c'était tout ce que demandait John. Juste une chance.
« Okay. »
La voix de Rodney était calme, confiante.
« Bien, je veux que tu te concentres sur le moment exact qui précède ton réveil dans cet endroit. Un – deux – trois. »
John avait l'impression que le nombre trois résonnait dans sa tête. Trois et ils auraient leur réponse. Ou bien trois et Rodney leur parlerait de son retour de l'école. Ou bien trois et ils sauraient enfin comment faire pour le récupérer. Trois. Son cœur battait la chamade.
Une fois encore Rodney ouvrit les yeux sur le plafond.
« Rodney ? »
Un grognement répondit à la psychiatre.
« Rodney, ferme les yeux et dis moi ce que tu vois. »
Il y eu un autre grognement puis Rodney parla.
« Je ferme les yeux et je vous dit ce que je vois. Bien, la réponse ne devrait pas être trop compliquée, vous ne croyez pas ! »
John se leva d'un bond. Il se retint de crier juste parce que Carson s'était levé en même temps que lui et avait posé sa main sur son épaule et que Kate le fixait avec un regard meurtrier. Mon Dieu ! C'était Rodney, son Rodney, c'était son ton sarcastique et sa voix. Le tout dans le corps d'un garçonnet de 7 ans.
Kate reprit après avoir fait signe à Sheppard de se rasseoir.
« Rodney, Docteur McKay, pouvez vous me décrire l'endroit où vous vous trouvez, dites moi ce que vous voyez, n'oubliez pas, vous n'êtes qu'un spectateur, vous vous contenter de décrire les choses que vous voyez, vous n'êtes pas en train de les vivre. »
« Je suis … je vois la salle que les akthar appellent la salle des bénédictions. Je suis assis près d'un panneau. Ford est juste derrière moi. »
« Bien, et que faites vous ? »
« J'analyse la signature énergétique dans la salle. C'est dans cette salle que les signaux sont les plus puissants. Seulement … »
Silence.
« Oui, Rodney, seulement quoi ? »
« Ford. Il est juste derrière moi, presque collé à moi ! John lui a demandé d'être mon garde du corps. C'est … c'est … »
« Bien, je comprends Docteur, mais concentrez vous sur le panneau, celui qui se trouve en face de vous. Que pouvez vous nous dire sur ce panneau, sur vos analyses. »
« De l'ancien. Il y en a sur une partie du panneau, encore intacte, le reste est illisible. »
Rodney tendait la main, comme si le panneau se trouvait actuellement devant lui.
« Et avez-vous déchiffré ce qui se trouve inscrit là ? »
« Le mot vie revient fréquemment, je reconnais aussi le mot jeunesse mais le reste … ce ne sont pas des termes techniques, juste une sorte de poème sur la renaissance, la vie éternelle, quelque chose comme ça. »
L'équipe scientifique n'avait pas été admise dans la salle mais les données enregistrées par Rodney avaient permis de déchiffrer ce fameux message. Et c'était bien un poème, enfin, une allégorie à la mode des Anciens, sur la vie. Rien de bien utile. John avait du mal à du mal à retenir ses émotions. Entendre la voix de Rodney, ses inflexions, ses expressions et voir le corps qui prononçait ses mots. Un corps de 7 ans. Il était pris entre un sentiment de rage et de désespoir intense. Génial ! Il frisait la dépression, tout ce qu'il lui fallait, là, maintenant. Il prit une large inspiration. Heightmeyer continuait à poser des questions.
« Et que se passe t-il? »
Kate savait que la question était un peu trop générique, trop vague. Normalement, lors d'une séance de ce type, les questions devaient être plus précises, mais elle n'avait aucune idée de la manière de procéder. Elle y allait donc à tâtons.
« Ce qui se passe ? »
« Oui, vous avez déchiffré les runes et … ? »
« Il y a eu un bruit. Quelque chose qui … j'ai effleuré une des runes et il y a eu un clic. »
John retint son souffle. Une information, enfin ! Kate aussi était exctatique. Elle se pencha vers Rodney, ferma les yeux et posa une autre question.
« Rodney, vous vous souvenez de quelle rune il s'agit. Quelle rune avez-vous touchée ? »
Silence.
« Non. »
Merdemerdemerde. John porta la main à son front. Sur son épaule, la main de Carson était toujours là, rassurante.
« Rodney, vous allez rembobiner ce moment précis, comme un enregistrement vidéo et vous allez vous le repasser jusqu'à ce que vous voyiez clairement la rune. Allez y. »
Il attendirent quelques instants, tous les trois tendus. Rodney fronçait les sourcils et les paupières, comme s'il faisait un effort de concentration.
« Deux, non, deuxième. La rune signifie deuxième ou seconde.»
Kate relâcha un petit soupir.
« Bien, maintenant, vous reprenez la séance de projection au moment où vous avez touché la rune. »
Les traits de Rodney se relâchèrent et il reprit la parole.
« Ford est juste derrière moi. Il me dit quelque chose. Je pose ma tête sur le panneau. Sur une des runes. J'entends un autre clic. »
« Bien, procéder de la même manière que tout à l'heure : remonter l'enregistrement de ce qui vient de se passer et dites nous quel … »
« Chance. Ou … non, c'est ça, c'est la rune pour le mot chance. »
Seconde chance. John relâcha lui aussi un soupir. Une seconde chance. C'est exactement ce que Rodney venait de leur donner.
« Vous êtes certain ? »
« Oui. »
La voix était un peu agacée. Si Rodneyienne.
« Et après, que s'est il passé ? »
« Il y a eu … une lumière blanche, aveuglante. »
« Hummmm, bien donc vous avez successivement touché les runes « seconde » et « chance », c'est bien ça. »
« Oui. »
Cette fois, la voix était tout bonnement impatiente.
John se surprit à ne pas vouloir que Heightmeyer réveille Rodney, juste pour pouvoir entendre encore un peu cette voix (33). Carson lui tapota l'épaule. John se tourna vers lui. Le médecin était souriant, confiant.
Et John se mit à sourire lui aussi. Parce que maintenant, ils avaient de bonnes chances de retrouver le docteur Rodney McKay.
TBC
(31) Voir ma fic' Illumination, la première de ce cycle.
(32) Moi non plus, alors autant vous dire que j'invente !
(33) Comme je n'y connais rien en hypnose, j'ignore si la voix peut-être affectée d'une quelconque manière, disons que oui !