Héhéhéhé, une petite suite aux aventures de Mini Rodney …
Dédicace : pour Titi, qui trouve que je tarde un peu à updater cette fic' …
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22 – « Ah Major ! Vous voilà. Entrez, entrez. »
Zelenka fit signe à John de s'asseoir, ce dernier obtempéra.
« Alors ? »
Il était nerveux et appréhendait ce que Zelenka et le Docteur Kalweski allaient lui dire. A leur mine, quelque chose lui disait qu'il n'allait pas aimer ce qu'il allait entendre. Kalweski poussa un soupir et alluma l'écran géant qui se trouvait au mur. Les lignes colorées d'Atlantis disparurent pour laisser place à celui d'un écran d'ordinateur bien terrien.
« Bien, nous avons pris connaissance de l'entretien sous hypnose que le docteur a eu avec le docteur McKay. » Une photo apparue sur l'écran. « Et grâce à ces clichés de la stèle de la salle des Bénédictions nous avons pu retrouver les deux runes qu'il dit avoir touché peu de temps avant sa transformation. »
Kalweski se leva et se rapprocha de l'écran, il désigna deux runes du doigt.
« Voici les deux runes dont le docteur McKay nous a parlés. Seulement … » Il mit sa main sur son menton.
« Seulement quoi ? »
« Et bien, c'est un peu curieux, le simple fait que les deux runes assemblées forment l'expression « seconde chance », c'est plutôt, comment dirais-je, inespérée, vous ne trouvez pas ? »
« Désolé mais je ne vois pas où vous voulez en venir. Inespéré ? Comment ça inespéré ? »
« Major, regardez cette stèle. Elle est dans cette salle depuis des milliers d'années, elle a vécu plusieurs, ou plutôt devrais-je dire survécu, à plusieurs attaques wraith, en fait pour ce que nous en savons, l'endroit où nous l'avons trouvée n'est peut-être même pas son emplacement d'origine. »
« Et … ? »
« Et ces deux runes se trouvent à au moins vingt bons centimètres l'une de l'autres, la stèle est fracturée à plusieurs endroits et rien ne dit qu'il ne manque pas certaines partie de celle-ci …. »
« Donc ? Bon sang ! Vous ne pouvez pas en venir au fait ! »
« Les faits Major, c'est qu'en simple termes mathématiques, les probabilités pour que ce soit ces deux runes qui enclenchent le processus de rajeunissement sont proches de zéro ! »
John s'approcha de l'écran. La stèle était en effet en piteux état, craquelée en certains endroits. On aurait notamment dit qu'une ligne de fracture la coupait en deux, rendant certaines runes illisibles. Les deux runes que Rodney avait identifiées avaient été entourées en rouge.
Seconde chance. Kalwaski avait peut-être raison c'était trop beau pour être vrai.
« De toute manière, il n'y a qu'une seule manière de savoir ce qu'il en est. »
John se retourna vers Zelenka. L'ingénieur tchèque lui sourit.
« C'est de retourner sur Aktar et de recréer les conditions de la … nascentia. »
John lui rendit son sourire. Il entendit vaguement Kalwaski continuer à expliquer à Zelenka que cela ne mènerait rien. Il caressa les deux runes sur l'écran.
Il fallait que cela marche.
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« Et voilà ! »
Rodney leva les yeux vers le Major. Son regard triste trahissait la bonne humeur qu'il avait mit dans cette exclamation.
Le petit garçon regarda autour de lui. Oui, en effet, voilà. Ils étaient une fois encore dans cet endroit horrible. Oh, bien sûr, ce n'était pas tant l'endroit qui était horrible, au contraire, il y avait des champs en fleurs au loin, des montagnes aussi, on pouvait voir leurs cimes enneigées. C'était un endroit qui aurait pu être sympa.
Le problème, c'était les gens. C'était ce qui s'y était passé.
Il ne voulait pas être ici. Il voulait … il voulait … Rodney soupira.
En fait, il ne savait plus très bien ce qu'il voulait. Que tout redevienne comme avant. C'était bizarre parce que lorsqu'il avait dit ça au Major, celui-ci lui avait caressé les cheveux et lui avait dit « moi aussi, Rodney. ». Franchement, Rodney ne voyait pas pourquoi ce serait le cas ? Après tout avant tout ça, il ne le connaissait pas ? Mais peut-être que cela voulait juste dire qu'il voulait lui aussi que les choses redeviennent comme avant qu'il le connaisse. Il poussa un nouveau soupir. C'était comme ça, il fallait qu'il s'y habitue, son père avait raison, il n'était pas un enfant intéressant. Sa mère disait qu'il n'était même pas « mignon ». « Si au moins, lui avait-elle dit un jour, tu étais un joli petit garçon, ou au moins … mignon ! » Mais il n'était ni mignon ni joli. Pas comme Jeannie. Elle avait de longs cheveux bruns et des yeux couleur lilas. Sa mère disait qu'elle ressemblait à une poupée.
Une main caressa sa joue et il sursauta. Le Major s'était agenouillé près de lui.
« Hey, Rodney, c'est juste pour quelques heures, pas plus, promis et je reste à tes côtés tout le temps et … oooooh, regarde qui viens nous accueillir ! »
Rodney tourna la tête vers le comité d'accueil et sourit en reconnaissant le Sergent Lawson. Il l'aimait bien, il l'écoutait et était intéressé par les mêmes choses que lui. Et il était grand. Et franchement, dans cet endroit, il valait mieux être entouré de gens comme ça : grands, et forts et …
« Heyyy, qui voilà, mon pote le Magicien du Ciel ! »
Rodney rougit. C'était un drôle de surnom mais Lawson insistait pour l'appeler comme ça parce que, lui avait-il dit, il savait tout sur le ciel, sur l'espace, et qu'il avait une réponse pour tout, hop, comme ça sans chercher, tout était dans sa tête, un peu comme un magicien qui sort un lapin blanc de son chapeau.
« Le Magicien du Ciel ? Hum, voilà un surnom qui te va comme un gant. »
Le Major lui souriait et il lu de la fierté sur le visage du militaire.
Après tout, peut-être qu'il n'était pas un enfant aussi inintéressant que ça.
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Okay, ils étaient à nouveau sur cette foutue planète et cette fois, John comptait bien tenir sa parole et ne pas lâcher Rodney des yeux.
Ils se rendirent dans le temple, escortés de Lawson et de Terral. Le jeune homme prenait très à cœur son nouveau rôle de gardien, serrant fièrement la large épée ceinte à sa ceinture. Parfait, Rodney avait besoin de ça : de se sentir en sécurité.
« Teyla, alors quoi de neuf ? »
La jeune athosienne salua Rodney qui rougit un peu, puis se tourna vers le Major.
« Je crois que nous devrions en discuter mais … » elle jeta un regard au petit garçon, « pas ici. »
« Okay, mais pas trop loin, j'ai promis de rester à ses côtés et cette fois, je ne le décevrais pas. »
Teyla allait répliquer mais elle jeta un regard à Rodney, et changea d'avis. Le petit garçon avait l'air assez effrayé comme ça. Elle réfléchit un moment puis se tourna vers le Major.
« Bien, suivez moi, je sais où nous pourrons discuter tranquillement sans que vous le quittiez des yeux. »
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La pièce était immense.
Elle faisait penser aux grandes pièces principales des châteaux forts. Tout au fond une cheminée immense, dans laquelle on aurait pu tenir debout ! Des tapisseries sur les murs, des tapis par terre, une longue table en bois sombre, ornée de chandeliers et d'une sorte de sculpture.
Rodney s'approcha de la table.
Il reconnu immédiatement ce que représentait la sculpture : c'était la copie conforme, en taille réduite, de l'étrange stèle qui se trouvait dans la salle des bénédictions. Il s'en rappelait bien maintenant, depuis la séance d'hypnose.
« Bien, Rodney. »
Il se tourna vers le Major.
« Tu vas rester ici, devant la cheminée avec Terral qui t'en dira un peu plus sur sa belle plan- sur son beau pays, pendant que je discute avec le sergent Lawson et Teyla, juste là. » Il désigna une espèce de petit salon à l'autre bout de la pièce. « Tu vois, d'ici, tu pourras me voir tout le temps, s'il y a le moindre problème, tu n'auras qu'à m'appeler, d'accord ? »
Rodney hocha la tête.
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John écouta patiemment Teyla.
Vraiment.
Il la laissa lui dire ce qu'elle avait à dire, lui expliquer ce qui devait l'être, sans l'interrompre une seule fois. Un modèle du genre. Monsieur Patience en personne. Et tout ça parce que peu importait ce qu'elle disait sa réponse était déjà trouvée :
« Non. »
Teyla soupira.
« Major, nous ne pouvons pas nous immiscer dans les affaires d'une autre planète. Le Régent Valdar et le Conseil ont déjà décidé de … »
« De quoi ? De laisser ce … ce meurtrier retourner tranquillement chez lui ? Et rappelez moi en échange de quoi, oh, oui, des tonnes de ferraille ! Et la cerise sur le gâteau : il voudrait que nous soyons d'accord avec ça ! Bon sang ! Kolya a descendu de sang froid deux de leurs prêtres et leur grand … je sais plus trop quoi. Il a blessé Rodney ! Leur foutu Elu vaut-il aussi peu que cela ? »
Teyla le regarda un moment. Elle savait qu'il prendrait mal la nouvelle.
Très mal.
Le régent Valdar leur avait annoncé que la décision avait été prise, malgré le crime commis par les Genii de relâcher ces derniers. En fait, Valdar était vert de rage ! Il avait arpenté son bureau de long en large incriminant le Conseil, la Guilde des marchands et – même ! – les Ancêtres, avant de finalement s'écraser dans son fauteuil et oser, enfin, regarder en face Lawson et Teyla. Le problème, c'était que les Aktar ne posédaient pas beaucoup de richesses naturelles, leur sol était pauvre et ils devaient tout se procurer via les échanges interplanétaires, et ce à un coût pas trop élevé et c'est là qu'intervenaient les Genii. Si le sol d'Aktar était pauvre en minerais métallifère, il y avait une ressource que les Génii recherchaient : l'uranium. Et donc, les Aktar échangeaient du précieux acier contre le non moins précieux, du moins pour les Génii, uranium.
« Ouais, c'est pas la plus intelligente des décisions, je vous l'accorde mais nous sommes chez eux, donc, je ne vois pas ce que nous pourrions faire et ... »
John se tourna vers le sergent Lawson, le regard froid et distant.
« Heu, je veux dire, Monsieur. »
John soupira. De toute manière, comme tout le monde aimait apparemment à le lui rappeler, il n'avait pas le choix, mais il pouvait mettre une condition à ce petit marché.
« Okay, dites à Valdar que nous acceptons mais à la condition que tant que nous serons sur Aktar ces … » Il ferma les yeux et prit une large inspiration pour se calmer avant de reprendre. « Les Génii resteront gentiment enfermés à double tour. Parce que si j'en vois un, c'est très simple : je le descends. »
TBC (et d'après vous, ils vont rester tranquillement dans leur coin les méchants pas bô Génii ? D'autant que si vous vous rappelez bien, nous en avons un en liberté …
