Merci pour votre patience … vous êtes des anges !
Je dédie ce chapitre à Escaflown sans laquelle cette fic' n'aurais jamais été finie (et oui, elle finie, trente chapitres tout rond et un épilogue) : merci à toi !
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27 – Et encore un bain. Rodney aimait ça mais pas trop à la suite quand même. Bon, évidemment, c'était quand mieux d'être propre parce que l'odeur de vomi le rendait, et bien, nauséeux, mais d'un autre côté John avait raison ça tenait tout le monde à l'écart, notamment ces types déguisés.
« Alors, fini ? »
Rodney opina de la tête et se leva. John l'enveloppa dans une serviette et le sécha puis il l'aida à se changer. Une chemise propre, pas de pantalon, et une autre veste longue pleine de perles et de trucs brillants.
Combien en avait-il donc des trucs comme ça ?
« Bon, prêt ? »
Rodney hocha à nouveau la tête.
C'était bizarre, John n'avait pas dit de phrases contenant plus de deux mots comme s'il était …
« Vous … vous êtes en colère ? Je suis désolé d'avoir été malade … »
Il ne finit pas sa phrase et fut enveloppé dans les bras de John.
« Rodney … je ne suis pas en colère, pas contre toi en tout cas, jamais contre toi, tu entends, jamais. »
Rodney se cala dans les bras du Major. C'était si agréable d'avoir quelqu'un qui vous serre dans ses bras sans avoir peur que l'étreinte ne devienne brusquement trop forte, que les mains laissent des bleus, qu'il n'y ait que de la douleur … être dans les bras de quelqu'un lui avait toujours fait peur et il était incapable de se relaxer complètement, mais pas avec le Major … John. John était son ami. Il l'aimait, vraiment.
« Bon, je crois qu'il faut y aller. »
Rodney soupira. Il avait hâte que ce soit fini. Fini. S'il avait bien compris quelque chose devait se passer dans la salle, cette fameuse salle des bénédictions où il s'était réveillé quelques jours plus tôt. Il y avait eu suffisamment de murmures et de regards échangés pour qu'il comprenne ce que ces gens, ceux qui étaient gentils avec lui, attendaient de lui : qu'il entre dans la salle et fasse quelque chose. Ca avait l'air d'être important pour John et il ne voulait pas le décevoir. Seulement, il y avait d'abord la fin de cette stupide cérémonie. A moins que …
Une idée germa dans sa tête.
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Sora éteignit son communicateur. Kolya venait de la contacter, il serait là dans quelques minutes. Il fallait qu'elle fasse vite.
Elle devait prévenir le Major. Il se trouvait avec le docteur McKay mais devrait bientôt le laisser pour la fin de la cérémonie et … elle stoppa net dans le couloir. Quelqu'un essayait de passer inaperçu, frôlant les murs silencieusement, regardant sans cesse autour de lui pour voir s'il était suivi. Quelqu'un qui devait mesure un peu moins d'un mètre vingt et était habillé en costume d'apparat.
McKay.
Sora jura entre ses lèvres. Il ne manquait plus que ça. Il fallait qu'elle l'arrête avant que Kolya n'arrive où bien son plan était fichu. Sauf si le gamin avait eu la même idée qu'elle, enfin, une idée voisine.
Elle décida de le suivre.
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Rodney était particulièrement content de lui.
Il avait réussi à fausser compagnie à John alors que celui-ci était allé trouver un des grands prêtres pour lui dire qu'ils étaient prêts. Il avait eu quelques doutes sur la réaction du major, mais ce dernier lui avait dit qu'il ne serait jamais en colère contre lui, jamais, et curieusement, Rodney savait que c'était vrai. John ne lui ferait jamais de mal.
Il fallait juste qu'il trouve cette fameuse salle, qu'il y entre et … Bon Okay, il ne savait pas très bien ce qu'il devait y faire au juste mais il trouverait certainement une fois qu'il y serait, ce qui le ramenait à cet objectif très simple : trouver la salle des bénédictions.
Il parcouru plusieurs couloirs. Vides. Descendit un immense escalier. Vide. Passa la tête dans deux salles. Vides. Wow. Cet endroit était vraiment très … vide. Où étaient donc les gens ? Oh, oui bien sûr, dehors, à attendre, enfin, il y avait eu plein de gens dehors juste avant qu'il ne soit malade. Ils devaient toujours y être. Parfait.
Rodney ne s'aperçu pas qu'une ombre silencieuse le suivait.
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« Mais c'est pas vrai ! »
John était furieux, non, furieux ne couvrait pas la réalité, il était en rage. Et comme il n'avait personne contre qui la retourner … la chaise qui se trouvait près de lui vola dans la pièce et s'écrasa sur le mur avec un chunk sonore, elle fut presque immédiatement suivie de quelques pièces de céramique qui elles volèrent en éclat tout court. Une bonne partie du mobilier suivi et il se retrouva bientôt dans une pièce dévastée.
John avait du mal à respirer, une bouffée de panique s'empara de lui. Où était Rodney ? Où ? Ils avaient tout fouillé, ce qui n'était pas très difficile, le temple était vide.
Il tomba à genoux.
Ce n'était pas possible, pas possible, pas maintenant, pas si près du but.
« Major … »
John releva les yeux. Terral était là, l'air abattu lui aussi. Le jeune homme parcouru les ruines d'un regard, puis s'installa par terre près de John.
« Vous l'abandonnez ? »
John se tourna vers lui.
« Quoi ? »
« Vous restez ici, à vous lamenter et à … » Terral désigna de la main la pièce saccagée. « décharger votre colère, mais que faites vous pour lui ? Juste pour lui.»
John attrapa Terral par le col et se mit à le secouer.
« CE QUE JE FAIS POUR LUI ! J'essaye de sauver sa vie, la vie du docteur Rodney McKay, une vie foutue en l'air par cette saloperie de technologie ! »
Terral se laissait faire, on eut dit une poupée de chiffon entre les mains de John.
« Vous n'avez rien compris, vous vous obstinez à ne rien comprendre, à ne pas voir le cadeau qui lui a été fait. La bénédiction est rarement octroyée au hasard, les Dieux savent qui en a besoin, qui souffre. Ils leur offre une seconde chance, celle de réparer ce qui a été détruit, de retrouver ce qu'ils ont perdu … Vous n'avez qu'une hâte que tout soit fini, qu'il reprenne sa forme adulte, mais qu'est-ce qui vous fait croire que cette seconde enfance n'est pas un trésor inestimable, un cadeau qu'il mérite de savourer ? »
John stoppa net et cligna des yeux.
« Major, ce qui arrive à votre ami peut guérir ses blessures, des blessures anciennes et profondes que rien ne pourraient effacer, sauf cette technologie que vous maudissez. Vous voulez le retrouver tel que vous le connaissiez, et je vous comprends, mais avez-vous pensé à ce que ce qui lui arrive peut lui apporter ? Avez-vous une seule fois pensé à ce que ces deux Rodney McKay, l'enfant et l'adulte, peuvent en tirer comme bénéfice ?»
Et John compris enfin ce que voulais dire Terral.
TBC …
