Merci tout plein !

ooOOoo

30 – « Allez y. »

« Commandeur ! »

Kolya ignora le cri de Sora et un des hommes se dirigea vers la porte, son arme à la main, juste au moment où il allait entrer, son corps fut enveloppé d'une lumière blanche et il s'écroula sans un cri.

Kolya poussa un grognement et se retourna. Un sourire apparu sur son visage.

« Major, quelle bonne surprise ! »

ooOOoo

John le tenait dans sa ligne de mire, il lui suffisait d'appuyer sur la détente (37) et il verrait exploser la tête, le gris de la cervelle trancherait avec le rouge éclatant de la chair, oui, ce serait un bien joli spectacle.

Seulement, Kolya se tenait derrière Sora et bien que John n'ait aucune amitié particulière pour la jeune femme, il ne souhaitait pas sa mort … pas encore. Il se demandait en quoi elle pouvait être impliquée dans la curieuse disparition de Rodney.

« Vous savez Major, il faut que nous arrêtions de nous retrouver comme ça, au détour de couloir sombre, on pourrait jaser … »

Là, c'était bon, John allait effacer ce sourire, de manière DE-FI-NI-TI-VE mais en un geste gracieux, Kolya écarta les pans de son manteau (38) et John se figea.

ooOOoo

Kolya sourit. Sa main tenait fermement son arme … une arme à répétition qui n'avait rien à envier aux fameux P-90 des terriens, en fait, c'était d'ailleurs en leur empruntant un que les techniciens géniis avaient amélioré le leur.

« Quelque chose me dit que Sora n'a pas été tout à fait honnête avec et moi et que cette porte n'est protégée par aucun … » Il tira une rafale dans l'embrasure de la porte. Le bruit des balles ricochant sur les parois fut suivi d'un autre bruit. Un cri perçant. « … bouclier. D'après vous Major, que se passera t-il si je tend mon bras et que je tire plusieurs rafales à l'intérieur … cette pièce n'est pas très grande n'est-ce pas … il peut se terrer un moment mais une balle perdue, un ricochet … »

« ESPECE D'ORDURE ! »

« Oh, vous me flattez Major, vraiment, mais ceci dit de la part d'un homme qui a lâchement assassiné des dizaines de personnes … »

« Des dizaines de personnes qui tentaient de s'emparer par des voies militaires d'Atlantis. A quoi on joue ici Kolya, Œil pour Œil, dents pour dents ? »

« Je ne connais pas cette expression mais elle me semble tout à fait appropriée. Vous m'avez pris quelque chose et je vais à mon tour vous prendre quelque chose, à vous, à vos amis, à votre chère Atlantis … »

Il tendit le bras et appuya sur la détente.

ooOOoo

Rodney avait mal à la tête. Vraiment mal, mal, mal. Il avait du mal à la tenir droite sur son cou, cou qui souffrait visiblement lui-même d'arthrite ou de quelque chose d'approchant, quant au reste, ce n'était guère mieux. Il n'était qu'une grande douleur, de la tête aux pieds. Son gros orteil gauche devait être la seule chose qui ne lui faisait pas mal et … ouch, aaaaah non, réflexion faite, ça aussi ça faisait mal.

Il ouvrit timidement un œil. Sur une pièce inconnue … enfin, il pensait que c'était une pièce inconnue. Une pièce où il faisait un froid de canard. Euh, ceci dit ça devait avoir un lien avec le fait qu'il était tout nu par terre. Tout nu.

John ?

Rodney força ses yeux à lui obéir. Nope. Pas de John. Mais il était quand même tout nu, fait qu'il associait ces derniers temps avec un certain Major de l'USAF qui brillait par son absence.

Mais où était-il et que faisait-il là et où étaient les autres et … il y eu des coups de feu. Il poussa un cri et porta la main à son bras. Il se recroquevilla sur lui-même. Okay, avant il n'avait pas eu mal, là, oui. Il avait manifestement été touché par une des balles, juste une égratignure mais nondedieu ce que ça faisait mal.

Mais qu'est-ce qui se passait ?

Il finit par entendre des voix. Pas contente les voix, et il en reconnu une. Pleine de venin mais aussi de satisfaction, une voix qu'il aurait aimé ne plus jamais entendre.

Il se mit péniblement en position assise. Il était assis sur du tissu, une sorte de costume aux couleurs écarlates, les manches déchirées. Des manches d'enfant … Il plaça cette étrange information dans un coin de son cerveau pour y réfléchir plus tard, il y avait plus urgent à faire. Il se mit à genoux. Près du vêtement en lambeaux se trouvait un châle, il se l'enroula tant bien que mal autour des reins, puis il se leva.

Rodney tituba jusqu'à la porte, les voix étaient plus fortes, mais il avait un peu de mal à suivre ce qu'elles disaient. Pas grave, leur ton était suffisamment explicite. Soudain, quelque chose apparue à l'entrée, juste devant lui. Quelque chose qu'il reconnu immédiatement et qui le laissa un moment, figé sur place, comme hypnotisé.

Le canon d'une arme, un croisement entre un fusil à canon court et un P-90.

Rodney réagit sans réfléchir.

ooOOoo

La rafale partie mais elle ne toucha pas tout à fait son objectif.

John vit toute la scène comme dans un ralenti. Le sourire cynique de Kolya, son doigt qui se resserre, le bruit des détonations, et un cri, un cri terrible.

Mais pas celui de Rodney.

Pas le cri de Rodney. Juste son pied. Un pied charmant … un pied en taille 42, un pied attaché à une jambe joliment poilue, un petit duvet châtain tout en bouclettes.

« Euh, John … ? »

Il y eut un mouvement d'hésitation et puis lentement, oh oui, lentement, John avança vers Rodney qui se tenait dans l'embrasure de la porte. Arrivé près de lui, il tendit la main et la posa sur la joue du canadien. Rêche, comme quelqu'un qui ne se serait pas rasé depuis un ou deux jours. De la barbe. Merveille des merveilles. Sa main se balada encore un peu, sur le contour du nez, aux proportions parfaites, sur la bouche, délicieusement tordue, sauf lorsqu'elle souriait, jamais lorsqu'elle souriait.

« Rodney … »

« Huhu … »

Et John récupéra le Docteur Rodney McKay au moment où ses yeux se mirent à rouler dans leurs orbites. Il resta un moment, à le serrer contre lui. A serrer Rodney, ignorant les regards que les autres lui lançaient, ignorant les cris des géniis, ceux de Lawson et Terral, fermé au monde, juste là pour lui. Pour Rodney. Pour celui qu'il aimait.

OMFG ! Je l'ai finie, yessssssssssssssssssssssssssssssssss ! Reste plus que le petit épilogue (une fic sans épilogue, c'est pas une fic, non ?) !

(37) Ou gachette, argh, je sais pluuuuuuuuuuuus, Idriiiiiiil, help!

(38) Non, bande de petites perverses, pas pour nous montrer ça … alalala, vous êtes incorrigibles!