C'est beau la vie – Jean Ferrat
Esprits criminels _ 252 mots
JJ profitait d'une de ses rares journées de congé en compagnie de son fils et de son mari. Leur bébé jouait dans le salon et eux discutaient dans le canapé tout en gardant un œil sur lui. La profileuse racontait ses cauchemars à Will, les tueurs en série, les violeurs, les pédophiles… tous les pires criminels qu'ils devaient arrêter et qui parfois lui faisaient perdre le sommeil. Le plus dur était toujours la douleur des familles...
Lorsque les affaires concernaient un enfant, JJ ne pouvait s'empêcher d'appeler deux fois plus souvent qu'à l'habitude chez elle. Pour se rassurer et se ressourcer.
Alors, ça lui faisait du bien de vider son sac. Will était aussi policier, il comprenait ce que sa femme traversait. Et Henri n'entendait pas leur discussion.
Le petit garçon blond justement releva ses fesses alors que ses pieds et ses mains étaient au sol. Ses mains s'appuyèrent sur le fauteuil à ses côtés et il se mit debout, regardant ses parents. Un pas en avant. Il lâcha le meuble. Un autre pas, encore un autre.
JJ le regarda incrédule. Un grand sourire vint orner ses lèvres et ses yeux se mirent à pétiller.
« Regarde ! » Dit-elle à Will, toute excitée. « Il marche ! Henri ! Bravo mon bonhomme, viens voir maman ! »
Elle oublia tout d'un coup tous les criminels du pays. Ils pouvaient bien sortir de son esprit. Son bébé faisait ses premiers pas : c'était beau la vie, il ne fallait pas la louper !
