Me voilà avec le chapitre 2, quelques rebondissements, on attaquera la suite plus tard, pour l'instant, il faut savoir rester soft. Ne pensez pas que j'ai oublié les autres fictions parce que j'en ai publiée une nouvelle. Mon esprit est toujours ouvert aux autres.
Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture et n'oubliez pas les reviews x3
Because of you
La délégation Archenlandaise n'allait pas tarder à arriver, et Cair Paravel faisait attention à ce que tout soit parfait. Les deux Reines, lors de leur retour, avaient eus vent de la bêtise de l'ainé, et, depuis, celles-ci avaient pris en main tous les préparatifs. De son coté, le roi Edmund refusait catégoriquement de sortir de ses appartements, et ne se nourrissait que peu. De lourds cernes se creusaient sous ses yeux, et son habituel sourire malicieux avait laissé la place à une moue froide.
Inutile de préciser que Susan la douce n'avait rien n'eut de doux en apprenant la nouvelle, et elle avait incendié son frère ainé, le traitant de tous les noms d'oiseaux possible, tandis que la reine Lucie se chargeait de remonter le moral de leur pauvre frère désormais fiancé.
Sa petite majesté avait tenté de réconforter celui-ci, lui expliquant que la princesse d'Archenland était décrite comme une merveilleuse femme et que peut-être, tous deux s'entendraient bien malgré leur différent. Elle était consciente de l'amour de son frère pour une jeune femme de l'autre pays, et elle se doutait bien que le mariage arrangé ne lui plaisait pas plus que ça, mais peut-être était-ce aussi le cas pour la future promise ?
De son coté, la Reine Susan ordonnait à tous les serviteurs qui passaient devant elle d'arranger tel ou telle décoration. Tout devait être parfait pour l'arrivée de la famille royale de l'autre camp. Ainsi, de longue tapisserie d'or et d'argent étaient étendues sur les murs, les toiles étaient cirées, les statues époussetée, et les cuisiniers n'avaient de cesse de confectionner des plats raffinés.
Aucun d'entres eux n'avaient eus l'idée de contrarier sa majesté, qui était, depuis l'annonce du mariage, extrêmement dangereuse, surtout depuis qu'elle ne lâchait plus son arc. En effet, chaque fois qu'elle croisait son « idiot de frère ainé à qui elle aurait due occire la cervelle depuis bien longtemps », elle le mitraillait de flèches. Un véritable conflit venait de s'emparer de Cair Paravel, et même la guerre qui faisait rage à l'extérieur ne pouvait égaler celui qui frappait les Rois Pevensie.
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La petite princesse Archelandaise, assise aux côtés de ses royals parents dans le fiacre qui les conduisait dans le pays voisin, réfléchissait à un plan d'action pour détruire chaque parcelle de bonheur de son futur époux. Elle avait déjà quelques piques acerbes en réserve pour leur arrivée là-bas.
Ses parents, eux, frémissaient d'avance, priant pour que leur petite princesse soit sage et sauve leur royaume. Ils s'en voulaient, évidemment, de la priver d'amour, mais ils n'avaient pas le choix, leur armée étaient déjà en mer pour maintenir l'invasion des barbares Calormens, ils ne pouvaient pas batailler sur deux fronts en même temps. Ainsi, la pauvre Agnèle devenait leur unique chance de survie. Sa majesté la reine Clarisse constata cependant que sa fille prenait très bien cette nouvelle malgré son refus premier.
Un mince sourire naissait sur ses lèvres peintes de pourpre, malgré son regard émeraude dans le lointain. Et sa chevelure blonde était nouée en un magnifique chignon sertie de pierreries. La fine couronne qui reposait sur son front n'était rien comparé au merveilleux lys qu'elle portait, glissé dans son chignon, presque opportun. Ses lourdes robes étaient magnifiques, blanches, nacrée, dorées, tant de merveille pour une seule personne. Le seul bijou qui gâchait tout cela, était un anneau accroché à une chaine autour de son cou, qu'elle glissait quelque fois dans son corset, comme pour le cacher.
Elle ne disait mot et contemplait le paysage Narnien qui défilait devant ses yeux, presque paisible. Si seulement la Reine avait vue cette lueur de sadisme dans le regard de sa fille, elle aurait su que cet aspect serein n'était qu'une couverture.
Les prairies se succédaient, et le fiacre continuait sa route, les chevaux eux même étaient peinés pour leur princesse, qui s'en allait en aimer un autre. Les arbres en fleurs donnaient l'impression de l'accueillir, pourtant, dans ce paysage magnifique, la princesse ne voyait que déception. Comment sa vie avait-elle pu virer ainsi ? Qu'avait-elle fait à Aslan pour qu'il la force à épouser cet énergumène ? Ce prétendu Roi…
Bientôt, à sa vue vint se dresser le grand et merveilleux château de Cair Paravel, il les dominait : devant eux, il y avait une étendue de sable, avec des roches, des petites mares d'eau salées, des algues, l'odeur de la mer, et, pendant des kilomètres, les vagues turquoises qui se brisaient, toujours et sans fin, sur la plage. On fit gravir le fiacre le long de la colline, et, quelques heures plus tard, ils se trouvaient devant les portes du palais.
Un valet vint leur ouvrir la porte du fiacre, et le roi descendit le premier, suivit de sa royale épouse, et de leur fille. Oh elle était plus que superbe, et nombre regards parmi les serviteurs dévièrent vers elle tel un seul homme.
Ils grimpèrent les marches de marbres qui les mèneraient à la grande salle du château, où ils furent accueillit par la Reine Susan et le Roi Peter.
« Vos majestés, nous sommes ravis de voir que cet accord sera respecté, et l'entente entre nos deux royaumes sera surement une grande bénédiction… » Annonça la douce, avec un regard pleins de sous-entendus dirigés vers son frère ainé.
« Oui, nous en sommes plus que ravis… » Ajouta donc Peter en sentant la menace que représentait Susan.
« Je n'en doute pas » répondit le roi Rupert avant de se décaler afin de mettre sa femme et sa fille en évidence. « Je vous présente la reine Clarisse, et notre fille, Agnèle. »
Agnèle se présenta d'elle-même avec une révérence plus que travaillée, les yeux presque clos, elle les plongea alors dans ceux du Roi, qui se sentit presque misérable. Peter se rendait enfin compte de son erreur, la haine était palpable dans chacun des pores de sa peau, et dans chaque rainure de son regard émeraude. Cette princesse était consciente que l'idée venait de lui aussi.
« Quand aurais-je l'honneur de rencontrer mon futur époux ? » Demanda Agnèle, d'un ton très doux et léger, cependant, quiconque l'aurait regardé dans les yeux – Peter notamment – aurait vue la lueur de sadisme.
« Sous peu… notre sœur, la Reine Lucie, est partie le chercher… »
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« Pourquoi devrais-je me rendre en salle du trône, hein ? » C'était Edmund.
Il était assit contre le mur tapissé de ses appartements, les genoux replié contre son torse et ses bras croisés aux dessus, afin de cacher son visage dans le creux qu'ils formaient. Il n'allait vraiment pas bien, et seule sa voix conservait une mesure de contrôle.
« Parce que tu n'as pas le choix, et crois-moi je suis aussi navrée que toi, mais il est trop tard. On ne peut plus reculer, ils sont arrivés… Ta… Ta future est arrivée…
Alors, légèrement forcé par sa cadette, le roi Edmund attacha sa lourde cape d'argent, et se rendit en salle du trône, trainant le pas le plus possible. Lucie ordonna aux gardes d'ouvrir les portes sur son passage, et le Juste les franchit avant de s'arrêter brusquement. Son regard chocolaté se posa immédiatement sur sa promise, et une douleur sourde s'empara de lui, elle était plus que superbe. Mais dans son regard, des promesses de mort étaient formulées, et il les sentait d'ici.
« Si j'avais sue qui serait mon époux, j'aurais évidemment accepté la demande de ce troll des cavernes du mois passé… » Lança la voix délicate mais froide de sa majesté à son encontre. Et un silence pesant emplit la pièce.
Agnèle se sentait trahie. Ses poings se serraient avec une force qu'elle ne soupçonnait pas, et ses ongles s'étaient enfoncés dans sa chaire. Le roi était beau, et il portait les même traits que son amour, mais jamais il ne pourrait le remplacer, non, jamais, et elle se ferait un plaisir de lui faire comprendre. Edmund, quant à lui, aurait rit de l'anecdote, s'il n'était justement pas le mari décrit. Il sentait que cette semaine allait être lourde à vivre.
