Bien le bonsoir, je m'excuse pour le temps que j'ai mis à poster, j'admets être en faute, mais pour ma défense, l'université mange quasiment tout mon temps libre... Et dire que j'ai écris ce chapitre alors que je suis en partiel... Bref...
J'ignore quand j'écrirais le prochain, probablement dans un bon moment, mais on ne sait jamais, les miracles arrivent parfois...
Bonne lecture, en espérant qu'il vous plaise ^^
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Trick or treats
Le diner des fiançailles semblait plus ou moins tranquille, du moins aux yeux des majestés les parents de la princesse, et de Peter, mais la vérité était assez loin de l'illusion qui s'était formée dans leurs esprits simplets.
La douce princesse archenlandaise se trouvait aux cotés de son fiancé, son regard vert était merveilleux et balayait l'assemblée avec une candeur infinie, pourtant, en son fort intérieur, c'était une véritable tempête. Ses parents se trouvaient à sa gauche, et à la droite de son futur époux, se trouvait sa belle famille en devenir, le reste de la tablée se trouvaient ministres et autres conseillers.
Si Edmund avait tenté d'être avenant auprès de sa future épouse, du moins avec un sourire, la rencontre entre la fourchette de celle-ci et sa jambe lui avait montré à quel point elle prenait ceci à cœur. Ainsi, la figure crispée par la douleur, il cessa tout geste et se contenta de manger légèrement, se jurant qu'il trouverait vengeance à son tour. Susan et Lucie, en bonnes reines, s'enquirent de l'esprit de leur future belle sœur, et entamèrent un questionnaire qui, à première vue paraissait anodin, mais qui en vérité, était un moyen de la tester.
« Princesse, je me demandais, avez-vous des centres d'intérêts ? » Questionna Lucie avec son regard le plus innocent.
« Nous pourrions tenter de nous distraire ainsi lorsqu'aux aurores, les hommes partiront à la chasse… » ajouta son ainée d'une voix légèrement fausse. Mais Agnèle ne comptait absolument pas se distraire en la compagnie de ces deux énergumènes, et ses projets de fourberies devaient être menés à bien !
« J'apprécie assez, je dois le dire, la broderie et le tissage… »
À la grimace des deux reines, elle su qu'elle avait réussie à les cerner. Une activité de bonne femme, ennuyeuse et fastidieuse, face aux faits d'armes de ses majestés, ne pouvait que les refréner dans leur ardeur.
« Et bien… Nous nous y essaierons en ce cas… » Affirma Lucie avec un sourire contrit.
La princesse acquiesça, mais fut déçue, elle avait espérée être seule une bonne partie de la matinée afin de prendre ses repères et parfaire ses « petits présents » à l'égard de son mari. Durant sa conversation, les trois rois s'étaient alors mis à parler de politique, principalement de l'assaut marin des Calormens sur le territoire Archenlandais. Si ce mariage entre leurs deux familles évitait la guerre, il permettait aussi une alliance entre leurs deux armées, permettant ainsi de repousser avec plus d'ardeur les assaillants.
Agnèle n'écoutait que d'une oreille leurs idées de guerre, c'était à cause de leur guerre idiote qu'elle était désormais promise au Narnien qui était à ses cotés, et cela l'énervait plus qu'autre chose. Les deux autres Reines tentaient elles aussi, tant bien que mal, de la distraire, et de trouver une occupation plus intéressante que la broderie.
« Sinon, peut-être pourrions nous vous apprendre quelques maniements d'arme ? Après tout les femmes aussi peuvent devenir de grande guerrière… » Avait proposé la plus jeune des deux reines, et Agnèle se demanda si, finalement, cela ne pouvait pas lui être bénéfique envers son désormais fiancé.
« Ce serait avec plaisir… Bien que le poids d'une épée me semble trop important… peut-être pourrions nous essayer d'autres armements ? » Au sourire de sa Majesté Susan, Agnèle sut qu'elle avait gagné.
« Je vous apprendrai à tirer à l'arc dans ce cas, nous nous retrouverons après le petit déjeuné, lorsque les hommes partiront. » La grimace de sa mère, la Reine Clarisse, ne passa pas inaperçu, mais ravie la jeune fille.
Ainsi, lorsque le repas fut terminé, les convives furent emmenés dans la salle du trône, joliment décorée pour l'occasion. Un malaise grandissait dans le cœur de la princesse, sans qu'elle ne puisse déterminer son origine, était-ce parce qu'elle savait que son fiancé allait se venger de sa fourberie quoi qu'il advienne? Ou bien parce que la princesse redoutait de devoir danser avec tous les hommes de cette pièce? La salle semblait bien plus vivante, les tapisseries étaient lumineuses avec les chandeliers qui les ornaient, et de magnifique reflets luisaient sur le sol. Les plumes de paons sur le mur Est avaient été égayée de perles et de pierres précieuses.
L'ainé des Pévensie s'approcha d'elle, et la petite princesse sentie le regard insistant de son père dans son dos. "M'accorderiez-vous cette danse?" Demanda-t-il, et son regard était bien trop énervant pour elle.
Le Roi espérait probablement que la petite princesse qu'était sa progéniture fasse bonne figure après sa remarque à leur arrivée. Mais sa majesté avait tord en tout point, et l'homme qui venait de lui proposer une danse était la cause de sa venue ici.
"Je suis navrée, mais je ne le puis..." Agnèle vit que le Grand Roi Peter allait répliquer, et son père aussi, mais elle prit les devants. "Ne voyez pas en cela un refus de ma part, mais je ne me considère pas comme un objet que l'ont peut faire danser et vendre à tout va. Je suis une femme, et une femme sait reconnaitre le marionnettiste, aussi bien paré soit-il... Je souhaite malgré tout danser, mais avec une personne que je considèrerai digne de cet acte ce soir." Le rire tonitruant des hommes les plus âgés, amputé de son fiancé, se firent entendre et le rouge lui monta aux joues.
"Bien, ma chère, si vous souhaitez vous montrer cavalière, faites donc. Choisissez parmi les hommes présent dans cette pièce, qui sera votre partenaire de danse, Oh, et musiciens, jouez-nous une valse!" Et son rire continua de résonner dans la pièce.
Le malaise de la jeune femme grandit en son sein, alors qu'elle balayait la salle de son regard émeraude, le posant finalement sur son futur époux. Durant un centième de seconde, un sourire de pur sadisme orna les lèvres de la princesse, qui par la suite, en un pas gracieux, s'avança jusqu'au Roi Edmund.
"Ton fiancé? Et bien, tu ne cesses de nous surprendre ce soir, voyons voir si tu sauras te comporter dignement…" Entendit-on.
Les deux futurs époux s'avancèrent vers le centre de la pièce, sous le grand lustre, et les musiciens se mirent à jouer. Les premiers sons qui résonnèrent furent ceux des tambours, bientôt suivit de violes : Une valse Narnienne. S'ils pensaient l'intimider avec une danse de chez eux, ils étaient loin d'y parvenir, elle connaissait toutes les danses de leur monde.
Levant son bras droit, paume tendue, elle posa sa main délicate contre celle du Roi, croisant son regard – lui promettant au passage plusieurs horreurs – et tous deux firent un pas de coté, avant de tourner. Au quatrième coup de tambour, ils changèrent de sens, avant d'accélérer légèrement le pas, les flutes se mirent à jouer elles-aussi. Les autres convives se joignirent à la danse, mais la petite princesse les ignoraient, elle tenait là un moyen de parler en privé avec son fiancé.
Un autre arrêt, ils changèrent de main, leurs pas étaient méthodiques. Sa mère, la Reine Clarisse, lui avait apprit que la Valse Narnienne était une danse guidée par les femmes, et Agnèle en profitait aisément. Elle guidait le Roi Edmund dans tous les changements à faire, ceux des croisements, ceux des reculons, et ainsi de suite. Évidemment, elle ne le prévenait pas, et il semblait parfois avoir du mal à la suivre, surtout lorsqu'elle changeait brusquement de sens. Edmund manqua même de se prendre le bras de son frère ainé, qui passait non loin avec à son bras, la Reine Clarisse.
