Disclaimer : C'est pas comme si c'était prêt de changer, hein ! Sont pas à moi…
Genre : Heu… Je voulais quelque chose de doux, ça c'est sûr. Après, bah j'ai dérivé (pour changer, vous allez me dire…lol) - POV extérieur
Note de l'auteur : Je suis vraiment désolée pour le retard. J'espère pouvoir faire plus vite au prochain chapitre. (En espérant que vous n'ayez pas oubliée cette chtite fic)
Bonne Lecture !
In other words, baby kiss me
C'est étrange. Etrange et tout doux, ça laisse une sensation au creux du ventre et en même temps comme une petite douleur dans la poitrine. Et puis surtout, ça fait battre le cœur très vite, ça fait peur et en même temps c'est excitant.
C'est étourdissant aussi, ça fait suffoquer et oblige à respirer plus fort, et on a l'impression que ses poumons se remplissent un peu trop… ça fait trop et pas assez en même temps, ça donne envie d'autre chose, même si on ne sait pas à quoi correspond cet 'autre chose'.
Ça crée un besoin aussi. Ça crée un besoin torturant de toucher encore et encore, d'explorer, de sentir l'autre un peu plus contre soi. Ça fait comme s'il n'y avait pas de retour en arrière.
Ca fait ça…prendre Heero dans ses bras.
Duo est contre le mur, assis en équilibre sur l'appui de fenêtre, les genoux repliés contre sa poitrine. Il regarde la lune, presque tendrement, en lui racontant une fois de plus cette nuit qui lui semble à présent si lointaine. Il lui redit encore sa tendre euphorie, sa douce insouciance, et son rêve éveillé. Il raconte Heero à sa confidente, lui décrivant ses mains, un peu rêches mais qui se faisaient toutes douces lorsqu'elles se posaient sur son cou, insistant bien sur son regard heureux et perdu, comme un enfant qui change un peu, comme un enfant qui grandit.
Il se dit que lui aussi a grandi, que ses cauchemars viennent de moins en moins le hanter, même lorsque Heero n'est pas là. Il se surprend à se sentir en sécurité sans lui, en sachant simplement qu'il reviendra bientôt s'asseoir sur le bord de son lit pour lui tisser des rêves. Son veilleur de nuit, son tisseur de rêves.
Duo se dit que les cauchemars et les peurs changent un peu, quand on grandit. Il ne pense plus aussi souvent aux bras de sœur Helen, même si le baiser qu'elle déposait sur front le soir lui manque encore. Il pense souvent aux bras de Heero, à sa chaleur et ses demi-sourires. Duo se surprend à avoir peur de perdre l'attention de ce tisseur de rêve qui le fait danser avec les étoiles, de celui qui lui raconte un « après » qui approche de plus en plus.
Mais « après », justement, peut-être que Heero en aura assez de lui créer des rêves, peut-être que Heero voudra plutôt les vivre, peut-être qu'il trouvera 'la personne vraiment pour lui'. Sœur Helen disait toujours que quand on grandit, on trouve 'la personne vraiment pour soi' et qu'on construit une nouvelle vie avec elle, qu'on s'unit devant Dieu pour le meilleur et pour le pire. Et tellement de choses encore…
Oh bien sûr Duo n'a plus six ans, il sait très bien ce que veut dire 'la personne vraiment pour soi' ; il sait très bien que ça s'appelle une copine, une petite amie, et il connaît encore pleins d'autres synonymes. Il sait très bien qu'on ne s'unit pas toujours 'devant Dieu' et que d'ailleurs il ne croit pas en Dieu, alors...
Pourtant Duo se demande ce que les autres en penseraient, de ses pensées ; il se demande ce que Heero en penserait. Duo n'a jamais serré que sœur Helen dans ses bras. Il sait bien que ce n'est pas pareil. Il se demande aussi pourquoi Heero ne lui a plus jamais pris la main depuis ce jour, sans pour autant interrompre ses histoires nocturnes.
Heero est revenu la nuit suivante, s'asseoir sur le bord de son lit, mais il ne lui a plus demandé de lui prendre la main. Alors Duo n'a plus osé le serrer dans ses bras. Il ne sait pas si ça se fait ; peut-être même qu'il sait au fond de lui que ça ne se fait pas, pas comme ça. Il ne peut pas ressentir ça avec Heero s'il n'est pas la personne 'vraiment pour lui', si ? Il devrait lui demander la permission, ou alors ça ne se fait pas. Il ne sait pas.
Oh bien sûr il s'est renseigné ; on n'est plus au 20ème siècle quand même. La grande toile nommée Internet lui a appris beaucoup de choses. Il sait que son corps ressent des choses et qu'il en ressentira d'autres; il sait que son corps n'est pas fait pour un autre garçon, alors il sait que son corps ne veut pas la bonne personne. Ca arrive de se tromper, c'est sûr. Pourtant son cœur lui crie très fort qu'il n'y a pas d'erreur, et c'est justement ça l'ennui.
On trouve toujours des solutions, bien sûr, mais la toile ne parle pas beaucoup des cœurs, elle parle juste des corps. Et Duo se demande si le cœur de Heero s'est aussi accéléré quand il l'a pris dans ses bras, si ses mains rêches et douces à la fois sont devenues un peu moites, s'il a eu peur aussi.
Duo se crispe soudainement en entendant la porte d'entrée se refermer. Il quitte rapidement son appui de fenêtre pour s'enterrer sous les couvertures. Il fait ça, depuis quelques jours. Il a peur que Heero ne s'assoie pas sur le bord de son lit, s'il n'est pas déjà dedans lorsqu'il rentre. Alors il se couche très vite quand il entend la porte d'en bas claquer ; il se couche et ferme les yeux très fort pendant quelques secondes, espérant que le rêve se prolonge une nuit encore.
Et comme chaque soir, Heero entre dans la chambre sans faire de bruit ; il dépose ses affaires près du lit et enlève son T-shirt. Et Duo ferme les yeux parce qu'il a très peur de ce qu'il pourrait ressentir. Heero se change et enfile le training qui lui fait office de pyjama, juste avant de se diriger vers le lit de Duo.
Il le regarde quelques secondes avant de murmurer son prénom. Duo ouvre les yeux et esquisse un sourire, sentant son cœur hésiter entre battre plus vite et se serrer. Il ne connaît pas vraiment les codes, pas plus que Heero. Il se pose beaucoup de questions tout bas, des questions qu'il n'ose jamais murmurer.
Il y a toujours un petit flottement entre eux, une minute silencieuse entre le mauve et le bleu, entre tendresse et appréhension. Une seconde d'hésitation, quelques sourires et ils se disent qu'ils savent, au fond d'eux. Mais c'est éphémère, une petite seconde qui ne vient que les frôler avant que leurs esprits ne reprennent le dessus.
Mais Duo l'aime cette petite seconde, à moins que ce ne soit une minute ; il ne sait déjà plus. Il l'aime, ce temps d'un battement de cœur insaisissable, qui passe trop vite mais qui lui donne tant d'espoir, qu'il croit parfois rêver. Une seconde d'amour, une seconde pour une éternité.
Heero ne rompt pas le silence, ce soir. La seconde s'éternise et Duo regarde avec interrogation ces grands yeux qui le fixent sans le voir. Il se demande mais n'ose pas demander. Il voudrait toucher mais ne veut pas effrayer. Sa main se tend puis se retient, tandis que lui se redresse, attirant l'attention de son veilleur.
- Heero ? Un léger murmure, parce que c'est toujours comme ça, parce qu'il a peur de briser cette petite bulle de verre qui les entoure, parce qu'il a toujours envie de murmurer avec Heero.
L'autre lève les yeux vers lui, la mâchoire serrée. Il a l'air dur mais son ton se fait tendre.
- Je peux te prendre la main ?
Duo ne répond pas, parce qu'il ne sait pas vraiment quoi répondre. Il ne s'y attendait pas, même s'il n'attendait que ça. Il se demande pourquoi Heero cherche à obtenir sa permission.
- Tu ne devrais pas demander ce genre de chose, Heero.
Regard qui appréhende contre regard qui caresse déjà.
- Tu devrais le faire.
Regard qui se défile contre regard qui insiste.
- Je ne savais pas si ça se faisait.
Regard qui replonge dans les yeux de l'autre contre regard qui enlace.
- Je ne sais pas non plus.
Regard qui demande encore contre regard qui a déjà répondu.
Alors doucement, les mains remplacent le regard. Ils redécouvrent les mains de l'autre, avec un petit quelque chose en plus. Une sensation lointaine qui fait l'effet d'une marrée, qui monte puis se retire. Duo contourne des doigts les petites veines qui parcourent la main de Heero, les yeux concentrés sur sa tâche. Heero enlace les doigts de Duo doucement, les parcourant du pouce, et il sent sa peau s'électriser, juste un peu.
Duo sent que quelque chose change, imperceptiblement, trop lentement et en même temps trop vite. Il relève les yeux, cherchant du regard cette lueur qu'il devine dans ses propres yeux.
Et ça fait comme une douce décharge, alors que ses mains quittent les doigts du soldat pour parcourir son visage. La mâchoire d'abord, qu'il redessine, suivant le contour du pouce, prenant le visage de Heero entre ses mains. Puis la bouche, pleine et douce. Il se dit qu'il ne devrait pas, ôtant rapidement les doigts de ces lèvres qu'il voulait effleurer.
Mais Heero ne semble pas être effrayé, puisqu'il redessine à son tour la mâchoire de Duo, effleurant ses lèvres pâles. Des lèvres qui tremblent un peu sous ses doigts, des lèvres qu'il se surprend à vouloir goûter, sans vraiment oser. Alors il dépose les siennes sur la peau de Duo, au niveau de la mâchoire. Un baiser-test, parce qu'il ne sait pas vraiment l'effet que fait un bisou.
Il ferme les yeux alors que sa bouche s'éloigne. Il se demande d'un coup ce que va dire Duo, s'il a été trop loin ou pas assez, ce qu'il veut et ne veut pas, sans vraiment réussir à fixer son esprit. Il baisse les yeux alors que Duo dépose à son tour sa bouche sur sa peau, à la commissure de ses lèvres, doucement, pour que leurs lèvres s'effleurent un peu sans aller trop loin. Heero ferme les yeux et son cœur s'accélère ; il murmure :
- Qu'est-ce qu'il faut faire ?
Un souffle dans son cou lui répond.
- Je ne sais pas.
Un souffle qui sait mais qui a peur, un souffle qui s'éloigne et qui lui manque. Un souffle qui a disparu trop tôt. Des lèvres qui se sont éloignées trop vite, un espace trop grand qu'il faut combler, une peau qu'il faut conquérir à nouveau. Un nouveau baiser-test, au coin des lèvres, qui fait trembler un peu, qui fait bizarre au creux du ventre. Mais Duo ne veut pas que le baiser soit juste un test, alors il retient le visage de son tisseur de rêves entre ses doigts. Il le retient pour approcher un peu plus près, pour goûter cet autre qui lui ressemble un peu. Ils s'effleurent, juste un peu, lèvres contre lèvres, se goûtant… du bout des lèvres. Ils se goûtent et se repoussent pour mieux s'attirer. Duo entrouvre la bouche pour happer les lèvres de Heero et les retenir entre les siennes, jusqu'à ce qu'un contact chaud et un peu humide lui fasse l'effet d'une décharge. Il plonge son regard dans les yeux un peu assombris du soldat qui se penche à nouveau vers lui.
Duo se dit qu'il change, qu'il grandit. Il se dit qu'il aime ce contact doux et chaud, sensuel, qu'il aime ces yeux assombris par cette envie qu'il a encore un peu de mal à définir, même s'il la sent se propager dans son propre corps. Il sait qu'il faudra encore du temps pour s'apprivoiser, pour s'accepter. Mais juste là, il embrasse Heero, et Heero l'embrasse.
Une seconde d'amour…
A suivreuh
Réponses aux reviews 'anonymes':
ElangelCaido: Lol! Bah c'est pas grave tu sais, d'avoir lu les premiers chapitres sans reviewer, ce n'est vraiment pas une obligation! Je suis tout de même contente de savoir que cette fic-ci te plait aussi ! Merci beaucoup pour ton petit mot !
Littledidi11 : Je suis contente qu'elle te plaise ! Merci pour ta review !
L'ange gardien : lool mais heu ! Pourquoi tout le monde s'excuse tout le temps ! Les reviews ne sont pas du tout obligatoires et je ne vais jamais t'en vouloir si tu reviews 'en retard' ou même pas du tout ! lol. Je suis contente que tu trouves l'histoire mignonne et toute douce -. Merci beaucoup pour ta gentille review !
Hlo : Je t'ai répondu plus en détail par mail (si il est bien passé), mais te fait encore un chtit coucou ici : merci pour ta review !
