Disclaimer : C'est pas comme si c'était prêt de changer, hein ! Sont pas à moi…
Genre : Heu… Je voulais quelque chose de doux, ça c'est sûr. Après, bah j'ai dérivé (pour changer, vous allez me dire…lol) - POV extérieur
Note de l'auteur : Bin vi… y a des jours où ça vient pas, mais y a des jours où on a envie d'écrire, alors voilà :
Cadeau ! Chapitre cadeau pour ma Mithy, parce qu'elle m'a fait rire, sourire, parce qu'elle m'a émue et fait vibrer avec sa « Méthode Heero » ©. Merci ma Mithy, et… POKES !
Fill my heart with song and let me sing for ever more
Embrasser Duo, ça remplit le cœur et en même temps ça le vide, comme une mélodie un peu triste, comme un son mélancolique, des accords qui se suivent et se ressemblent, mais qui ne sont jamais les mêmes. Ça fait comme une chanson qu'on veut se repasser en boucle, même si le cœur se serre quand on l'écoute.
ça fait mal et ça fait peur, ça crée de nouveaux doutes, mais en même temps ça remplit un cœur qui crie au secours, ça aide à grandir parce que c'est pour lui qu'on veut grandir, parce que c'est pour lui qu'on veut qu'il y ait un « après ».
Ça fait comme si lui seul comptait mais pourtant on sait qu'il y a les « autres ». Ça fait comme si on avait attendu ça depuis toujours, même si on sait que ce n'est pas 'normal'. Alors oui, ça fait peur, même à un soldat. Mais, comme les accords langoureux d'une musique ancienne, comme une chanson désuète, ça vous appelle, ça vous attire, et même apprise par cœur, elle revient vous troubler…
Ça coupe le souffle aussi, le cœur s'accélère ou bien ralentit. Et ça révolte, parce qu'on aime, parce qu'on voudrait plus, parce qu'on voudrait que ça soit aussi vrai que pour les gens normaux. Parce qu'on le sent, que c'est vrai, que c'est doux et tendre, parce qu'on le sait… quand on aime.
Heero se fixe dans le miroir, examinant ses yeux qui lui semblent un peu différents, ou plus tout à fait les mêmes. Il repense à la nuit précédente et ses mains tremblent un peu. Pas beaucoup, non, juste un frisson imperceptible, qui lui rappelle combien il a aimé embrasser Duo, explorer ses lèvres, les contours de sa bouche, sa langue…
Il rougit un peu et sursaute comme un enfant pris en faute, ne sachant pas vraiment s'il a le droit d'avoir ces pensées, ne sachant pas vraiment si qui que ce soit aurait le droit de les lui interdire. Est-ce qu'on peut interdire d'aimer ? Est-ce qu'on a le droit d'aimer qui on veut ?
Un baiser, ça laisse comme une emprunte, une marque indélébile. Ça laisse une chanson au fond du cœur de Heero. Et milles baisers, parce que juste un ne suffit pas, c'est beaucoup d'espoir. Et C'est sur cette note qu'ils se sont endormis, hier soir.
Et pourtant quand le jour s'est levé, ça a laissé comme une larme, une fissure. Ça a fait comme un au revoir, comme si on disait adieu à quelque chose qu'on ne peut définir.
Quand Heero s'est réveillé ce matin, il n'était pas dans son lit, et Duo était déjà parti. Il s'est souvenu des baisers ; il s'est souvenu avoir embrassé Duo encore et encore, jusqu'à ce qu'ils finissent par s'allonger et s'endormir ensembles.
Mais ce matin, il y avait les 'autres' et leurs regards. Heero aime bien les autres, mais les autres lui ont rappelé qu'ils n'étaient pas seuls au monde, lui et Duo, qu'il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas dire ou ne pas montrer. Il a eu du mal, ce matin, à n'être qu'un enfant-soldat parmi d'autres. Il a eu mal, quand Duo ne lui a dit que 'bonjour'. Il a eu mal de ne pas savoir, de se dire que peut-être la nuit précédente n'avait rien changé, ou alors qu'elle avait tout changé.
Et ce soir, le soldat tremble encore, devant la porte de cette chambre si familière, mais qui lui semble presque lointaine. Peut-être que cet autre pour qui il tisse des rêves ne sera pas là, ce soir, peut-être que celui qu'il n'emplira plus son cœur de chansons.
Il arrive parfois que Heero refuse d'attendre son esprit pour faire les choses, alors sa main presse la poignée d'un coup sec, et la porte s'ouvre, coulant la lueur du couloir sur un lit défait.
La porte se referme doucement, sans bruit, alors que la lueur jaunâtre du couloir disparaît pour laisser place à l'éclat opalin de la lune. Duo n'est pas dans son lit, mais appuyée contre le mur, juste sous la fenêtre.
Heero s'approche sans bruit, un million de question au bord des lèvres, un million de question qu'il n'ose pas poser. Un million de questions contre un regard.
Un regard mauve un peu triste, un peu sombre, un regard qui s'agrandit quand il le voit, et des lèvres dont les bords remontent un peu. Un haussement d'épaules aussi, parce que Duo ne sait pas plus que lui.
Ce qu'on a envie de faire n'est pas toujours la bonne chose à faire, ce qu'on ressent n'est pas toujours explicable. Les mots ne sont pas tout, même s'ils aident parfois.
Mais ce soir les mots ne viennent pas, parce qu'ils feraient peut-être mal. Parce qu'ils savent sans savoir. Alors Heero s'accroupit face à Duo, pas trop près, pour ne rien forcer, mais pas trop loin, pour ne rien empêcher.
Améthyste contre cobalt, un défi. C'est à celui qui parlera le premier. C'est à celui qui pliera. Il y a de la peur, du ressentiment aussi, parce que même si on aime, on se dit que c'est l'autre qui fait mal.
Cobalt qui cède un peu. Tendresse contre défi.
Duo qui serre la mâchoire ; il se fait l'effet d'un voleur, un voleur de rêve. Il se dit qu'il en demande trop mais en même temps…
- Je n'ai rien demandé…
Heero hausse un sourcil, et sourit un peu. Il sait ce que c'est.
- Moi non plus je n'ai rien demandé.
Améthystes qui se noient, qui cèdent, qui comprennent. On est pareils alors ?
Cobalt déterminé, qui veut expliquer, qui veut montrer. Le ton est tendre, et triste aussi.
- Mais tes lèvres sur les miennes…
Améthystes surprises, bouche qui s'entrouvre, qui attend la suite.
- C'est comme une chanson.
Et Duo se rapproche, doucement…
- Une chanson que je veux entendre encore.
Des mains qui effleurent des lèvres pâles. Une bouche qui happe les doigts pour les retenir prisonniers. Des yeux qui se ferment alors que l'esprit s'égare.
- Embrasse-moi encore, Duo.
Des lèvres qui se trouvent à nouveau, qui comblent l'espace, qui comblent les vides et les peurs. C'est d'abord un baiser d'enfant, un baiser chercheur de rêves ou de chansons, qui fait place à un baiser frisson. Un baiser qui ne teste plus mais qui prend, qui se veut sensuel, parce qu'on veut retrouver ces sensations étranges et envoûtantes.
Un baiser humide et chaud, parce que les langues sont moins timides, parce que les sens parlent plus. Parce que ce n'est plus la première fois. Des lèvres qui se happent, des langues qui partagent, qui se touchent et s'électrisent… Un baiser sans aucun doutes, un baiser qu'on veut donner parce qu'on sait. Un baiser parce qu'on aime, un baiser parce qu'on a le droit d'aimer.
Juste ça, un baiser.
A Chuivreuh
Réponses aux reviews 'anonymes' :
Didilove37 : Je suis contente que ça te plaise ! Merci pour ta review.
ElangelCaido : C'est super que tu ne les trouves pas guimauves :p. Merci pour ta gentille review !
Clôtho : Tu as tout à fait raison pour ce fil (que j'ai moi-même un peu de mal à définir :p) qui les unit, et tu as tout à fait raison pour le reste aussi d'ailleurs ! C'est en tout cas ce que j'essaye de faire ressentir… Je suis contente que tu aimes ce que j'écris ! Merci à toi de m'avoir fait partager tes impressions !
L'ange gardien : Je suis contente que tu te retrouves dans cette petite bulle toi aussi, ça me fait vraiment plaisir. Merci beaucoup pour ton enthousiasme et pour ta review !
