Hey, tout le monde comment ça va ?

Voilà le deuxième chapitre, un peu court comme le premier mais je vous jure que je vais me rattraper la prochaine fois ;)

Je pense publier tous les jeudis, sauf si j'ai un pitit problème, et si ça arrive, je m'excuse d'avance.

Une très bonne lecture à vous,

La Petite Conteuse :)


Chapitre 2 : Un réveil agité

Le Renard était pris au piège. Madara ricana légèrement et reprit la parole :

-J'aurai adoré discuter avec toi mais j'ai d'autres affaires plus importantes. Prépare-toi Kyûbi, aujourd'hui est un jour nouveau. Le jour où Naruto Uzumaki, le héros de Konoha, n'est plus.

-NON ! rugit Kurama tentant de se libérer, en vain.

Le Renard avait compris ce que ce sale Uchiwa de malheur allait faire.

Mais il était trop tard, la dernière chose qu'il vit fut les pupilles rouges de ce clan maudit.

Naruto se réveilla brusquement, essoufflé. Il avait chaud, froid, transpirait à grosses gouttes et un brusque vertige l'obligea à s'immobiliser et à s'accrocher aux draps de son matelas. Il attendit quelques secondes, statique, le temps que le tournis s'en aille.

Bon sang, qu'est-ce qu'il s'était passé ? Le jeune homme posa sa main sur sa poitrine, là où son cœur battait à un rythme effréné. Il en était persuadé, quelque chose n'allait pas. Néanmoins, il était incapable de dire quoi.

Le jeune homme inspira fortement pour essayer de se calmer mais se figea dans son geste. Quelle était cette odeur ? Ça sentait si bon... Une omelette ? Il n'en savait rien mais il avait foutrement faim maintenant.

-Naruto ? Tu es en retard, dépêche-toi ! cria une voix féminine, étouffée par les murs.

Il écarquilla les yeux. Cette voix, c'était... Non, impossible !

-Naruto, tu m'entends ? Tu vas être en retard. Si tu ne sors pas, je viendrais te chercher ! menaça la voix.

Toujours hagard, il se leva du lit et vint au centre de la pièce, dos à l'entrée.

Le lit dans lequel il dormait était dans un coin à gauche de la pièce. Il y avait une fenêtre en face du jeune homme avec un canapé juste en dessous et un bureau à sa droite coincé contre le mur par un grand placard. Ce n'était pas sa chambre. Mais alors, bon sang, où était-il ?

-Naruto... gronda la voix.

L'appelé se retourna et entendit derrière la porte des pas secs et forts monter des escaliers et s'approcher. Il n'était pas sûr de l'origine du vacarme mais si son hypothèse s'avérait juste... Il était mort !

Soudain, la poignée s'abaissa, la porte s'ouvrit brusquement et une femme entra. Naruto écarquilla les yeux, son souffle se coupa et le temps s'arrêta.

Sa première pensée fut qu'elle était encore plus belle que dans son souvenir. Son petit nez était plissé, sa bouche fine crispée et ses yeux, semblables à un ciel étoilé, lui jetait un tel regard... Si ce dernier pouvait lancer des éclairs, il aurait déjà fini de griller depuis longtemps !

Et peut-être aurait-il dû y porter plus attention, mais l'idiot de Konoha préféra continuer son observation.

Cette femme avait aussi de très beaux cheveux. Dans la vrai vie, ils étaient tellement plus jolis ! Vifs et flamboyants, leur couleur s'apparentait fortement à celle d'un piment. D'ailleurs, ceux-ci gesticulaient furieusement au-dessus d'elle.

C'était un détail plutôt effrayant mais, à nouveau, ce dernier fut rapidement ignoré par le ninja crétin.

Il la contempla pendant quelques secondes avant de murmurer, déboussolé :

-Maman...

-Tu n'es pas encore habillé ?!! l'interrompit-elle.

Elle serra les poings, énervée- il aurait d'ailleurs pu jurer que son visage était plus rouge que sa crinière -et explosa :

-Naruto, tu l'auras voulu !!!

Et avant qu'il ne l'ait vue arriver, il se retrouva au sol avec une énorme bosse à la tête. Bon sang, mais ça faisait mal !

-Je t'avais prévenu ! continua Kushina. Maintenant, tu vas t'habiller et descendre pour venir manger ! Si dans cinq minutes, je ne te vois pas dans la salle à manger, tu auras bien pire qu'un simple bobo à la tête !

Un simple bobo ? C'était une blague ? Il avait l'impression d'avoir une montgolfière sur le crâne tellement que ce "bobo" gonflait !

Encore étourdi, Naruto entendit ses pas furieux s'éloigner et attendit que le calme revint pour se relever.

Debout, il passa la main sur sa bosse, grimaça à la douleur et, toujours ahuri, se dirigea vers le placard. Étrangement, ses habituels habits se trouvaient dans ce lieu qui lui était inconnu mais perturbé qu'il était, il ne se posa pas plus de questions. Et nous n'étions plus vraiment à ça près, n'est-ce pas ?

Une fois habillé, il s'assit sur le lit et plongea sa tête dans ses mains. Bon sang, mais qu'est-ce qu'il se passait ? Sa mère... Kushina était en vie ! Comment cela pouvait-il être possible ?

Sa sensation de malaise qui l'avait pris ce matin ne le quittait à présent plus. Il était rentré bien trop tard hier, peut-être était-ce la fatigue qui le faisait délirer ? Non, vu sa bosse et la douleur qui en ressortait, il ne pouvait pas être plus vivant que cela !

En poussant un grognement de frustration, il se frotta énergiquement le visage tentant tout de même, dans un geste désespéré, de se réveiller.

...

Et non, pas de chance, il était bel et bien toujours là.

Le jeune homme releva la tête et son regard fut attiré par un énorme groupe de photos qui recouvrait le mur au-dessus de son lit. Il s'approcha alors, intrigué.

Sur l'une d'entre elles, il venait tout juste de fêter ses six ans et on l'avait pris en photo alors qu'il soufflait sur ses bougies. Celles-ci étaient plantées sur un gâteau en forme de narutomaki, une nourriture dans les ramens qui avait inspiré Maître Jiraya pour le protagoniste d'un de ses livres, Naruto, le valeureux ninja. À côté du petit garçon, se trouvaient son père, Minato qui riait et Kushina qui semblait chanter à tue-tête "joyeux anniversaire". Le jeune homme sentit sa gorge se nouer.

Puis, son regard dévia sur une autre image.

Il était plus grand sur celle-ci mais pas moins de douze-treize ans sûrement et se trouvait avec Sakura et Sasuke. La jeune fille tirait la langue en plissant les yeux alors que derrière elle, Naruto avait passé un bras autour des épaules de Sasuke. Tout content, le blond levait sa main en "V". L'Uchiwa, lui, n'avait qu'un sourire en coin. Pourtant, ses iris avaient cette petite étincelle que son meilleur ami n'avait encore jamais vu chez lui.

Les yeux du héros de Konoha ne pouvaient plus quitter ce mur de photos, enivré de curiosité.

Sur l'une, sa mère, épuisée par l'accouchement, regardait tendrement le nouveau né calé contre elle. Sur une autre, Minato tendait les bras face à son fils qui marchait visiblement pour la première fois. Encore une de ses amis, Sakura et Sasuke se baignant avec lui dans une rivière. Et celle-ci, où un tout petit Naruto jouait dans le sable avec Gaara, Temari et Kankurô ! La photo de lui à sept ans s'entraînant avec une petite Hinata était surprenante mais tout aussi amusante.

Puis il tomba sur la photo au centre.

Sur celle-ci, le garçon tenait fièrement en l'air son bandeau ninja, sous le regard attendri de ses parents. Ses amis, la bande entière, avaient aussi un bandeau et tout le monde riait, applaudissait et félicitait les jeunes adolescents. Ils venaient tous d'être promus au rang de Genin et à voir leurs têtes ravies, ils étaient sûrement allés le fêter après ça.

Naruto perdit son petit sourire. Il se souvenait de cette journée-là.

En réalité, il n'avait pas réussi à passer le test. Tout les villageois ainsi que les enfants de son âge le prenaient pour un idiot pas fichu de créer un clone. C'est là que Mizuki, l'un de ses anciens professeurs, était venu lui parler. Naruto avait été tellement triste de voir ses rêves de devenir Hokage partir en fumée, qu'il s'était laissé manipuler par lui. Et la suite, tout le monde la connaissait. Il vola un rouleau de techniques interdites scellé par le premier Hokage lui-même. Et après une dure soirée pleine de rebondissements, il était finalement revenu avec la technique de multiclonage maîtrisée, un bandeau ninja, le titre de Genin et son professeur qui deviendrait bientôt une sorte de grand-frère.

Mais lorsqu'il était rentré chez lui à l'aube avec, dans sa main, son nouveau bandeau ninja, il lui était resté un goût amer dans la bouche. C'était bien beau d'être devenu Genin, mais à quoi cela servait exactement ? À qui pouvait-il annoncer qu'il avait accompli une autre étape pour son plus grand rêve ? Avec qui pourrait-il le fêter ? Qui pourra même le féliciter ? Tout le monde le détestait.

Naruto se sentit à des années lumières de cette satanée photo, car elle ne représentait pas la réalité, sa réalité.

C'était des photos souvenirs, oui. Mais pas des siens. Et cette femme, qui avait surgit dans cette chambre, n'était pas sa mère.

Dans un geste irréfléchi, il sortit de la pièce, descendit les marches quatres à quatres et déboula dans la pièce d'où provenaient les voix.

Il releva la tête et se figea. L'odeur d'omelette s'était faite plus forte. Il pouvait entrapercevoir Kushina- du moins la fausse -dans la cuisine et vit un homme mettre la table, le sourire tranquille. Cheveux blonds ébouriffés, plutôt grand, yeux bleu-azur... Cet homme, il était le portrait craché de son père : Minato Namikaze.

Celui-ci releva la tête à l'arrivée de Naruto et son sourire s'agrandit. Il s'exclama :

-Ah, te voilà enfin Naruto ! Viens t'asseoir et mange tranquillement veux-tu ? J'ai déjà eu du mal à calmer ta mère alors je ne suis pas encore prêt à de nouveaux cris.

Il lui ressemblait, énormément. Mais ce n'était pas lui.

Minato ria légèrement, cependant, voyant le visage de son fils, redevint rapidement sérieux.

-Quelque chose ne va pas ? lui demanda-t-il doucement.

Naruto n'en pouvait plus. Ils étaient là, juste là. Combien de fois se l'était-il imaginé ? Combien de fois l'avait-il souhaité ? Il avait envie de crier, et c'est ce qu'il fit.

-Qui êtes-vous ! Qu'est-ce que vous me voulez ?!

Kushina, alors qu'elle amenait une poêle remplie d'une omelette sur la table, sursauta et faillit faire tomber ce qu'elle tenait. Minato, lui, se tendit et fronça les sourcils.

-Naruto, ça ne va pas ? l'interrogea à nouveau celui-ci, gardant son sang-froid.

Son fils était dans tous ses états, Minato pouvait bien le voir dans ses yeux. Pour leur parler aussi sèchement et brusquement, leur fils n'allait pas bien et il était hors de question de s'emporter sans en savoir la cause. Kushina dût s'en rendre compte car, au lieu de s'énerver comme elle savait si bien le faire, elle s'approcha du jeune homme, profondément inquiète.

Seulement, quand Naruto vit la main de sa mère approcher sa propre joue, il paniqua, littéralement. Il ne voulait pas accepter cette marque d'affection. Non, en fait, il ne pouvait simplement pas l'accepter.

Alors qu'il rêvait de cela depuis des années, ce serait par une fausse Kushina ? Non, non, il ne pouvait pas.

Ses pensées s'enchaînaient et se bousculaient alors que la main s'approchait toujours plus.

Il n'arrivait plus à respirer. Où était-il ? Qui étaient ces personnes ? Était-ce des ennemis ? Et où se trouvaient ses amis ? Il étouffait dans cette petite pièce. Alors ni une ni deux, il ouvrit une fenêtre et s'enfuit dehors en faisant fi des voix qui l'appelaient.