Hey, les amis ! Ça va toujours ?
Je suis désolée du retard de ce chapitre. Je crois que j'ai dû mal à continuer de me motiver, à force de dénigrer mon histoire. Pourtant, j'ai décidé de la finir, même si elle n'est pas intéressante, même si elle n'est pas parfaite. Parce que c'est la première que je publie, et j'espère qu'elle vous plaira et que vous en garderez un bon souvenir. Vous êtes peut-être peu à me lire, mais je vous dois la fin.
Juste pour petit rappel :
Naruto a rencontré les faux Sasuke, Sakura et Ino. Ils se comportent tous bizarrement et le pauvre Uzumaki est complètement perdu. Hinata et la vraie Sakura, dans le vrai monde, vont tout faire pour le sauver. Pour cela, elles doivent faire en sorte que Naruto garde un taux de chakra suffisant, chakra qui ne cesse de s'évaporer du corps du blond.
Nous sommes de nouveau dans le monde où est bloqué Naruto.
Une très bonne lecture,
La Petite Conteuse
Chapitre 5 : La mission
-Les jeunes, j'ai fait appel à vous pour une mission de la plus grande importance ! s'exclama énergiquement Kakashi Hatake.
Enfin, le faux Kakashi Hatake.
Là au moins, Naruto n'avait plus aucun doute. Jamais il ne verrait son vrai sensei comme ça.
En effet, "Kakashi-sensei", assis derrière le bureau de l'Hokage avait le visage totalement à découvert. Et il n'était pas du tout comme ils l'avaient imaginé, Sasuke, Sakura et lui à l'époque : Kakashi n'avait pas les lèvres semblables à deux grosses limaces et encore moins à des dents de lapin.
En fait, il avait le visage relativement basique et seul un grain de beauté au coin de sa mâchoire se faisait remarquer.
Donc non, ce n'était pas cela qui donnait le plus envie de rire à l'Uzumaki : le plus hilarant, c'était ce que portait le Ninja Copieur.
Des jambières oranges. Une combinaison verte.
Pas de doute, Kakashi Hatake portait la tenue de Gaï Maito.
Et ce spectacle était... hilarant.
-Vous serez chargé de protéger le Daimyô du Pays de la Terre en personne. continue celui-ci, inconscient d'être la cible des ricanements de l'idiot de Konoha. Il doit se rendre à une réception organisée par le Daimyô du Feu dans dix jours où les alliances entre les différents pays seront entretenues et les accords, développés.
Il avait tellement envie de rire, bon sang !
-Le risque est grand. S'il arrive quoi que ce soit à notre invité sur le chemin, cela pourrait rompre notre coalition avec le pays de la Terre et au pire des cas, déclencher une guerre. Notre dirigeant doit donc arriver sain et sauf à cette soirée.
Kakashi se leva et déambula dans la salle, avec un air sérieux au visage.
Et toujours cette horrible combinaison verte...
Naruto sécha une larme qui affluait au coin de son œil. Si les autres pouvaient voir ça... Quoique... Ils feraient sûrement une crise cardiaque. Il voyait bien Mamie Tsunade faire un malaise après avoir vu ça.
-C'est pourquoi j'ai fait appel à vous, équipe sept, pour le protéger durant le trajet avec l'équipe huit.
Tiens ? L'équipe d'Hinata ?
-Vous partirez demain matin, direction le pays de la Terre. L'autre équipe vient tout juste de finir une mission à Iwa et vous attend déjà là-bas. Naruto sera le chef d'équipe.
Son sourire s'éteint pour froncer les sourcils.
Lui, chef d'équipe ? Naruto ne comprenait vraiment rien. Son ennemi invisible l'avait plongé dans un monde parallèle et lui donnait tous ce qu'il voulait : des parents, une petite-amie, des responsabilités dans son métier de ninja... À quoi cela pouvait-il bien rimer ? Le rendre tellement heureux qu'il en mourrait ?
-Je vous préviens, aucun ninja venant d'Iwa ne l'accompagnera, ce qui prouve la confiance que nous donne le Daimyô de la Terre.
Kakashi tendit alors son poing en avant et leva le pouce avec un grand sourire qui pouvait concurrencer avec les rayons du soleil. Il s'exclama finalement :
-Alors je compte sur vous et votre Force de jeunesse pour réussir cette mission !
Naruto pouvait jurer qu'il ne lui manquait plus que deux gros sourcils pour que le sixième Hokage devienne Gaï-sensei.
Qui sait, peut-être que ça lui irait bien ?
Et à cette pensée, il ne tint plus et explosa littéralement de rire.
Kurama, spectateur de cette scène, se frappa le visage, désespéré.
...
La nuit était tombée depuis un bon moment déjà. Naruto ferma les yeux. Les grillons, les chouettes, ce vent léger... Il inspira. Emplit ses poumons d'air frais. Puis expira. Il rouvrit les yeux et alors qu'il était assis là, sur la tête en pierre de son père, il eut vraiment l'impression d'être chez lui. Enfin. Aucun caractère modifié, ni décor changé... C'était juste lui et son village.
-Hey gamin, j'ai appris que tu partais en mission ? l'interrompit une voix grave familière.
Le héros de Konoha écarquilla des yeux. Est-ce que... Il sentit l'homme s'asseoir à ses côtés. Une émotion lourde et vive le submergea et, sa poitrine étant bloquée par un poids, sa respiration s'arrêta alors que son regard était toujours concentré sur le village.
-Et bien alors, tu as perdu ta langue ? continua Jiraya, rieur.
En réalité, le sensei s'inquiétait du calme inhabituel de son élève. Le blond, connu pour son débordement d'énergie et de joie de vivre semblait, ce soir, silencieux et mélancolique. L'Ermite des crapauds avait même l'impression de ne pas avoir son disciple en face de lui. Et alors qu'il allait le rappeler, essayer de le secouer, Naruto se tourna vers lui, un grand sourire aux lèvres :
-Vous m'avez manqué, l'Ermite pas net.
Jiraya rétorqua, interloqué :
-Qu'est-ce que tu me chantes ? Je ne suis parti que trois jours...
Puis gêné, il s'exclama en souriant :
-Je sais que tu adores ton maître mais il ne faut pas pleurer pour si peu !
Son élève ria légèrement et essuya les larmes coincées au bord de ses yeux.
Bon sang, que c'était bon de le voir !
-Vous avez raison. déclara Naruto. Après tout, vous n'êtes qu'un vieux pervers pas net. Tel que je vous connais vous avez dû encore traîner dans les bars ou les bains publics pour collecter vos "informations".
Jiraya tourna le regard vers le village en faisant la moue.
-Peuh. Tu n'y connais rien en l'art qu'est la littérature.
Le blond pouffa à sa réponse et son maître ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Ils regardèrent la vue quelques temps, dans le silence, profitant de ce rare instant de calme et de tranquillité.
Puis Jiraya prit la parole :
-Dis-moi Naruto, ta mission est assez dangereuse, tu en es conscient ?
-Bien-sûr que j'en suis conscient, vous me prenez pour un débutant ou quoi ?! s'écria le garçon, scandalisé.
-Ne t'agite pas comme ça pour rien ! s'énerva Jiraya-sensei. Le sixième Hokage m'a appris le chemin que vous prendrez pour le retour. Je voulais juste te dire que si jamais il y a un problème ou une extrême urgence, j'ai une planque à la frontière entre le Pays de la Terre et le Pays de la Pluie au pied de la montagne Hinan. Tu pourras y trouver de quoi manger, boire, se soigner et dormir.
-Donc vous pensez que je suis incapable de mener à bien une mission sans qu'il n'y ait un problème ? rétorqua Naruto.
L'Ermite des crapauds se tapota le menton, les yeux au ciel, en réfléchissant. Puis il déclara, tout sourire :
-Oui, c'est un peu l'idée.
Naruto écarquilla des yeux puis s'offusqua alors que son sensei riait aux éclats.
Ce dernier se calma quelques temps après et Naruto détourna le regard, croisa les bras et bouda.
Jiraya reprit alors d'un ton grave :
-Non, en réalité, j'ai juste un mauvais pressentiment...
Le héros de Konoha serra les poings mais ne dit rien. Même dans un autre monde, il restait persuadé que son sensei aurait toujours ce sixième sens. Et si celui-ci déclarait avoir un mauvais pressentiment, c'était qu'il allait se passer quelque chose de grave.
Jiraya-sensei releva la tête vers le ciel et demanda soudainement :
-La Lune est belle ce soir, n'est-ce pas ?
Elle était en effet magnifique. Pleine et nacrée, elle éclairait le village de Konoha d'une douce lueur. Comme d'habitude, le blond lorsqu'il l'a voyait, pensait à des prunelles particulières. D'ailleurs, est-ce qu'elle allait bien, là où elle était ?
-Les gens racontent que cet astre est le cœur de l'humanité, que peu importe si le monde se perdait, elle ne changerait jamais. Elle continuerait d'être là, nuit après nuit et resterait à jamais le phare des Hommes dans la nuit obscure.
Son sensei se tourna alors vers lui et sourit :
-C'est une bien belle histoire, pas vrai ?
Naruto sourit à son tour puis retourna son regard vers la Lune.
Il tendit la main vers le ciel, ferma son poing et ses yeux puis inspira fortement.
Il avait vraiment envie de remercier celui qui l'avait emmené ici.
...
L'équipe sept marchait depuis des heures déjà. Ils ne s'étaient arrêtés que pour manger le midi et les petites pauses pour boire ne duraient pas plus de deux minutes.
Naruto n'en pouvait d'ailleurs plus. Il savait bien pourtant que la route était longue et le temps compté, qu'ils ne pourraient pas non plus beaucoup se reposer. Ils étaient en mission pour le Daimyô de la Terre quand même !
Pourtant, il avait été persuadé qu'il n'y aurait aucun problème. Sauf qu'il y en avait bien un : son endurance.
-J'en connais un qui a mangé trop de ramens hier soir ! nargua Sasuke, son "meilleur" ami.
En réalité, le héros de Konoha n'avait rien mangé. Après avoir quitté Jiraya-sensei, il était rentré "chez lui", faute de n'avoir nulle part d'autre où aller. Il avait passé la porte, annoncé vaguement à ses faux parents qu'il n'avait pas faim et qu'il était fatigué puis s'était directement enfermé dans sa chambre, le ventre vide. Une première.
Ce Sasuke n'aurait pas pu deviner tout ça mais il n'empêche que le faux était plus agaçant que le véritable.
-Tu pourrais la fermer des fois, bon sang ? Je vais bien ! s'énerva l'Uzumaki, tout de même essoufflé sous les ricanements de son "ami".
Il faisait tellement chaud, il avait tellement soif...
-Tu veux qu'on s'arrête un peu ? lui demanda Sakura, une main sur son bras et le regard mêlée d'inquiétude et de tendresse.
Son "petit-ami" déglutit et détourna son regard en se frottant la tête, visiblement gêné.
-Non, c'est bon, t'inquiète pas. Demain, j'irai mieux.
Et il espérait ne pas se tromper.
Car il ne voulait pas l'admettre mais ce manque de force le préoccupait. Il n'avait pas été aussi faible depuis des années et il ne pouvait s'empêcher d'y voir la menace de cet ennemi invisible, tapi dans l'ombre.
-Il a quelque chose en tête, c'est sûr. Le temps que tu trouves ce que c'est, reste sur tes gardes... gronde la voix de Kurama, dans sa tête.
Et s'il profitait de sa vulnérabilité pour l'attaquer ? Et si par ailleurs, il n'était pas la cause de cette soudaine impuissance ?
Naruto frissonna. Bon sang, il était complètement perdu. Il avait l'impression d'être retourné à son enfance, lors de sa toute première mission de rang B au Pays des Vagues et qu'il n'était qu'un Genin.
Cela avait été la première fois qu'il rencontrait de véritables ennemis, prêts à tuer sans le moindre remord et, sur le coup, il en était resté paralysé. Que devait-il faire ? Comment pouvait-il se battre avec son petit kunaï contre leur force et leur puissance ? Il n'avait pas su réagir, complètement perdu face aux événements.
Aujourd'hui, il pensait avoir dépassé cette peur ou, au moins, su la canaliser.
Mais seul, au milieu de tous ces gens aux visages familiers et pourtant si étrangers, il faisait face à un adversaire différent de tous ceux qu'il avait pu combattre.
Cet adversaire était invisible. Le héros de Konoha n'avait aucune idée de s'il était là, s'il l'observait ni quelles étaient ses intentions. Il ne savait pas non plus quels étaient ses points forts, faibles ou même s'ils n'étaient pas plusieurs.
Bon sang, d'habitude il ne se prenait pas autant la tête. Il soupira. Non, d'habitude il fonçait juste dans le tas, et il voyait bien ce qui arriverait.
Seulement, il avait toujours eu une idée d'où foncer, vers qui foncer. Alors que là... Il n'était sûr de rien. D'ailleurs est-ce qu'il y avait vraiment un ennemi à chasser ?
Ouais, il était bien paumé et s'était mis dans une situation pas possible, on pouvait le dire.
-Allez, courage Naruto ! l'encouragea Sakura.
L'Uzumaki inspira un grand coup puis accéléra le pas. Oui, courage, il ne fallait pas se laisser démonter.
Il allait trouver une solution.
-Bienvenue au village du Pays de la Terre. déclara le troisième Tsuchikage, Ônoki.
Ils étaient enfin arrivés au village d'Iwa après quatre jours de marche intensive. Ils avaient pu boire et un peu manger puis s'étaient ensuite directement rendus au bureau du Tsuchikage.
Naruto s'était attendu à retrouver le papi avec des problèmes de dos mais à l'inverse, il se trouvait face à un jeune homme en pleine santé. Il reconnaissait toutefois le gros nez et les sourcils épais. Oui c'était bien le vieux Ônoki, le Tsuchikage, en plus jeune.
Naruto grimaça. Mais si le Tsuchikage avait tellement changé, dans quel état allait-il trouver ses amis ? L'Uzumaki fronça les sourcils et serra le poing. En fait quand il avait su que ses coéquipiers pour cette mission étaient l'équipe huit, il n'avait pas vraiment réfléchi au fait qu'ils puissent être différents. Si cet ennemi avait changé quoique ce soit chez Hinata...
Il secoua légèrement la tête.
Non, ce n'était pas la vraie Hinata. Il s'en fichait comme de l'an quarante que la fausse soit totalement différente.
Et puis d'ailleurs, où est-ce qu'elle et les deux autres étaient ?
Ônoki répondit sans même qu'il n'ait le temps de poser la question :
-Vos compagnons ne vont pas tarder à vous rejoindre. En attendant, je vous présente celui que vous devez escorter, notre Daimyô, Akihiko Saito.
Pendant le trajet, Sakura avait été curieuse de découvrir le nouveau Daimyô du Pays de la Terre et elle n'était pas déçue. Akihiko Saito était beau, elle pouvait l'assurer. Brun, aux cheveux attachés en un petit chignon, il semblait tout droit arriver d'un de ses livres à l'eau de rose. En plus de cela, ses épaules et ses muscles sous son haut semblaient être finement dessinée, preuve que le bel homme pratiquait du sport régulièrement et intensivement. La jeune femme ne put alors s'empêcher de se demander si elle ne l'avait pas rêvé. Akihiko sourit et Sakura se sentit fondre.
Oui bon d'accord, il était carrément canon.
Mais qui ne pourrait pas craquer devant cette fossette ?
Si elle n'aimait pas Naruto, elle aurait pu jurer qu'Akihiko était le plus bel homme qu'elle avait jamais vu.
-Maître Daimyô, voici l'équipe sept : Sakura Haruno, Sasuke Uchiwa et Naruto Uzumaki. présenta Ônoki.
-Je rencontre enfin la célèbre équipe sept ! La descendante de Tsunade, le dernier fils prodige du clan Uchiwa et le héros du village de Konoha ! C'est un honneur ! s'exclama Akihiko, émerveillé.
Naruto se frotta la tête et rit nerveusement, gêné. Après la guerre, beaucoup l'avaient remercié, félicité mais il n'arrivait toujours pas à s'habituer à recevoir tant de reconnaissance ou même d'admiration. Ils baissèrent tous trois la tête pour saluer le Daimyô et celui-ci en fit de même.
Avant de pouvoir reprendre la discussion, ils sont interrompus par l'enclenchement de la poignée de la porte. Cela devait être l'équipe huit.
Naruto se retourna vivement, à présent curieux de voir les différences entre ces gens et ses amis à lui. Le premier à rentrer fut Shino et ne semblait pas réellement changé. Toutefois, Naruto se méfiait quand même, juste au cas où. Le deuxième était Kiba. Lui aussi restait le même mais en fait, ce qui surprit le plus l'Uzumaki, c'était ce qui l'accompagnait. Un petit chat, à la fourrure blanche, avec un nez brun foncé, ainsi que des taches brunes foncées sur ses oreilles.
Était-ce Akamaru version chat ?
S'il le racontait au chien, Naruto ne donnait pas cher de ses fesses.
Alors qu'il grimaçait de douleur à cette idée, la troisième personne rentra dans le bureau. Il n'en restait plus qu'une seule : Hinata.
Un pied franchit l'entrée et plus rien existait.
Ses vêtements habituellement longs, uniformes et couvrant sa peau avaient fait place à un style que Naruto n'aurait pas dû autant apprécier. L'Hyûga portait un combi-short noir avec des manches longues. Ce dernier moulait parfaitement bien sa silhouette, redessinant à merveille ses hanches, sa taille et sa poitrine.
Le vêtement portait beaucoup de poches, dans lequel, Naruto était sûr, se cachait une multitude d'armes toutes plus dangereuses que les autres. L'habit avait l'air doux au toucher et la matière assez souple. Cette Hinata préférait visiblement privilégier le côté pratique plutôt que celui de couvrir.
En effet, ses jambes de la jeune femme semblaient infinies alors que Naruto était persuadé qu'elle ne dépassait pas le mètre soixante. Ses hanches étaient... voluptueuses, adjectif qu'il ne connaissait même pas avant d'avoir lu le livre pervers de son maître.
Le cœur du jeune homme s'accéléra, une étrange chaleur s'alluma dans sa poitrine et ses joues rougirent. Il n'aurait jamais cru qu'Hinata cachait autant de formes, des formes jolies, sensuelles et... il soupira.
Il se demanda s'il n'était pas lui aussi devenu un pervers. Mais à dire vrai, il n'y réfléchissait déjà plus.
Parce que... bon sang... Sa poitrine était... parfaite.
Il déglutit sans entendre les ricanements de l'abruti de renard. Mieux valait détourner le regard...
Elle avait attaché ses cheveux et il était presque sûr et certain qu'il ne l'avait jamais vu comme ça.
Bien que le chignon semblait être parfaitement fait, des mèches rebelles s'échappaient et tombaient devant ses yeux lavandes. Il fut pris d'une subite envie bizarre de jouer avec. Pourquoi faire un truc pareil ? À Hinata en plus ?
Sa nuque, quant à elle, était dénudée et il n'aurait jamais cru trouver un cou aussi joli et attirant. Il eut envie de l'embrasser et de la mordre, marquer cette peau qui semblait vraiment douce. Il cligna des yeux. Mais bon sang, c'était quoi encore cette idée ?
Avec ce chignon, le visage de la jeune femme était dégagé et Naruto pouvait donc observer des détails autrefois cachés, comme grain de beauté au coin de l'œil droit ou encore cette petite cicatrice en forme de lune sur le bord de sa mâchoire..
À chaque fois qu'il en remarquait de nouveaux, il ne voulait qu'une chose : En découvrir plus. Découvrir plus de ce qu'elle cachait aux yeux de tous par gêne ou timidité.
Il ne sentit pas la main de Sakura se glisser sur son épaule et il ne vit pas les autres continuer de parler.
Il entendit encore moins Kurama lui répéter que ce n'était pas la vraie Hinata.
Le héros de Konoha était devenu sourd, muet et aveugle par la seule présence d'Hinata Hyûga.
Ce n'est que quand il rencontra son regard qu'il fut foudroyé sur place, parfait retour brutal à la réalité.
Naruto sentit son sourire disparaître, alors qu'il ne se souvenait même pas de l'avoir esquissé. Il avait l'habitude des regards de colère et de haine. Il n'avait par contre jamais vu ces sentiments à travers ses prunelles à elle.
Et il aurait préféré ne jamais avoir à le voir.
Ah ça non, Hinata Hyûga le dévisageant avec un regard si dur, si froid, ça n'avait rien de drôle. Il frissonna, déglutit et il sentit son cœur se serrer. Il voulait partir, fuir mais il semblait incapable de lâcher ces prunelles remplies d'aversion et de rancœur.
Pourquoi un tel ressentiment ? Qu'est-ce qu'il avait fait ?
Ce fut la jeune femme qui mit fin à l'échange en tournant la tête. Elle se mit aux côtés de ses compagnons, croisa les bras et scruta le Tsuchikage, en attente de la suite des instructions.
-Bien, l'équipe huit ayant déjà rencontré notre Daimyô, je vais vous montrer le chemin le plus sûr à suivre pour atteindre Konoha. déclare celui-ci. Seuls vous et moi serions exactement au courant de votre route, donc vous ne devriez pas être dérangé. Mais restez attentifs, au cas où. Qui est le chef d'équipe ?
-C'est moi, maître. répondis Naruto, en rougissant quelque peu.
Ônoki acquiesça, visiblement satisfait du choix du sixième Hokage et le jeune Uzumaki soupira, soulagé. Il avait vraiment eu peur d'une contestation.
Après avoir discuté de tous les détails du trajet, l'escorte du Daimyô du Pays de la Terre était enfin prête. Ils partiraient le lendemain, aux aurores et discrètement pour ne pas attirer l'attention plus qu'il ne le fallait. Ils avaient donc la soirée pour eux.
Naruto était conscient de l'importance de cette mission ainsi que de son rôle, pourtant il n'arrivait pas à rester totalement concentré sur celle-ci. Il ne pouvait s'empêcher de repenser à l'Hinata de ce monde. Pourquoi le détestait-elle tant ? Qu'est-ce qu'il lui avait fait pour mériter une telle hostilité ?
D'habitude, quand il faisait une bêtise, elle ne lui en voulait jamais au contraire elle l'aidait à réparer son erreur. Mais ça... Pourquoi ?
Quand il tenta de lui parler après être sortie du bureau du Tsuchikage, il fit seulement face à son dos. Il aperçut ses épaules se raidir, ses poings se serrer et il pouvait parier qu'elle allait se retourner mais non, elle continua son trajet, le pas plus rapide, sans lui adresser une seule parole. Il voulait pouvoir la rattraper, insister sur la raison de son attitude froide envers lui mais Kiba et Shino le stoppa avant.
-On a beau rester tes amis, Naruto, on t'empêchera de la voir. Tu lui as fait suffisamment de mal comme ça. lui dit Kiba en secouant la tête.
Il écarquilla des yeux et allait protester mais Shino le coupa sèchement :
-Arrête. Tu as fait tes choix, tu les assumes.
Avait-il fait du mal à Hinata ? Quels étaient ces choix ? C'était à cause de ça qu'elle semblait tant en colère contre lui ?
Il se sentit tout d'abord désemparé.
Mais Kurama le rappela alors à l'ordre. Ce n'était pas la vraie, il n'était pas chez lui et tout ça venait du plan de cet ennemi invisible.
La colère monta alors, dans ses poumons, dans son cœur et dans ses poings.
Bon sang, il avait juste envie de tout faire valdinguer et de se barrer. Mais pour l'instant, il devait agir normalement et attendre.
Attendre l'heure de faire payer à cet enfoiré d'avoir changer Hinata Hyûga.
