Hola, como estas ? Désolé, c'est globalement les seuls mots que je sais dire en espagnol (ne parlons pas non plus de l'orthographe ;) ) Ah si, je sais dire gracias aussi !

Voilà, voilà...

Du coup et bien gracias Audtt et Fackup pour votre soutien, cela me fait énormément plaisir. N'hésitez pas à continuer de commenter ;) !

Pour petit rappel :

Naruto a enfin sa première mission dans ce monde étrange. Il doit escorter le Daimyô en compagnie de l'équipe sept et huit jusqu'au Pays du Feu pour une réception très importante dans six jours. Seulement cela ne va pas être de tout repos, car la "fausse" Hinata semble être distante et froide avec lui. Que s'est-il passé ?

J'essaie au maximum d'adapter cette histoire au pays qui a créé l'univers : le Japon. Ce ne sont que de maigres recherches sur internet, soyez indulgents.

Sur ce, je vous souhaite une très bonne lecture,

La Petite Conteuse :)


Chapitre 6 : Un Daimyô collant

-Alors... Pour Madame, un Okonomiyaki. déclara le serveur en déposant une sorte d'omelette à base de chou devant Sakura. Et pour Monsieur, la spécialité du chef Ichiraku, un bol de ramen. Il déposa le bol puis quitta la table après que la jeune Haruno l'ait remercié.

Naruto et elle se souhaitèrent un bon appétit puis débutèrent leur repas. Seulement, le blond n'avait pas réellement faim et en réalité, il ne se sentait pas vraiment à l'aise ici.

Quand Sakura lui avait proposé de manger chez Ichiraku, il avait littéralement bondi de joie. Bien-sûr, il avait été surpris en apprenant que le petit restaurant s'était transformé en une grande chaîne de restaurants dans tous les pays et que même ici, à Iwa, on entendait parlé de ses délicieux plats. Mais il s'était déjà dit que son ami méritait plus de renommée et un véritable succès. Alors, lorsqu'il avait appris la nouvelle, il n'avait pu être que content qu'Ichiraku ait réussi.

Donc même si l'idée d'un repas "romantique" avec Sakura le rebutait, il n'avait pas refusé l'offre, espérant retrouver un peu de son monde dans ce bol de ramen.

La vérité était en réalité beaucoup plus décevante. Alors qu'il s'attendait à un petit restaurant humble et simple, il tomba sur un bâtiment aux décorations de luxe, aux serveurs en costumes et aux plats qui avait le prix de son petit appartement. Ouais, tout ici puait la richesse... se dit Naruto en observant les lieux, assez mal à l'aise. L'Ichiraku de ce monde n'avait pas fait les choses à moitié, ça c'était sûr.

En plus, tandis qu'il touillait dans son bol sans réelle conviction, une autre pensée le tracassait. Ou du moins une autre personne.

Hinata Hyûga.

Pourquoi ce regard si dur ? Pourquoi Shino et Kiba lui avait interdit d'aller la voir ? Qu'est-ce qu'il avait fait pour qu'elle le fuit à ce point ?

-Ce n'est pas toi qui l'as fait. lui rappela Kurama.

Il le savait. Oui, depuis qu'il était ici, il n'arrêtait pas de se répéter encore et encore que ce n'était pas son monde, ni ses parents, ni ses amis mais... Mais bon sang ! Elle ne pouvait pas le regarder comme ça, avec tant de haine, tant de colère sans qu'il ne puisse réagir !

-Naruto, quelque chose ne va pas ? s'enquérit Sakura.

Il releva la tête, déboussolé et la jeune femme posa sa main sur la sienne. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il remarqua ses doigts crispés sur ses baguettes, menaçant de les briser. L'Uzumaki soupira, se détacha de l'étreinte et posa ce qui lui servait à manger.

Sakura, bien que blessée, ignora le rejet et insista :

-Qu'est-ce qu'il ne va pas ?

-Hinata, pourquoi elle me déteste ? demanda-t-il subitement.

L'Haruno haussa des sourcils, posa ses baguettes à son tour et se réinstalla sur son siège, semblant être étonnée par la question.

-Pourquoi tu me poses cette question ? Tu devrais le savoir mieux que moi, non ?

Naruto se frotta l'arrière de la tête en rigolant nerveusement. Mince, il avait pas pensé à ça... Bon bah on allait improviser...

-C'est vrai mais... j'arrive pas à comprendre comment on en est arrivé là. J'ai besoin d'un avis, comment j'ai pu laissé les choses autant dégénérer entre nous ?

Le visage de Sakura se radoucit et elle lui sourit pour le rassurer et le soutenir. Elle prit ensuite la parole :

-Je vois. Après tout ça doit être dur pour toi, depuis le temps que tu la connais.

Elle soupire puis reprit :

-Écoute, je voudrais bien te dire mon avis mais le problème c'est que je ne suis pas au courant ce qu'il s'est passé entre vous deux. Ce que je sais, c'est que vous étiez amis depuis la petite enfance. Vous étiez inséparables et on ne vous voyez pas l'un sans l'autre. Elle détourna le regard et ses joues rosirent légèrement, gênée. J'ai d'ailleurs été jalouse quelques temps de votre relation. Elle releva les yeux et le dévisagea, avec une étincelle d'amour et de tendresse qui mit mal a l'aise le blond. Mais quand tu m'as demandé de sortir avec toi, j'ai compris que cette jalousie n'avait pas à exister. Quelques mois après notre mise en couple, vous avez eu une grande dispute, tu t'en souviens ? Le lendemain, il n'y avait plus d'amitié. Vous vous comportiez comme si vous n'étiez que des inconnus pour l'autre. Vous le faites encore aujourd'hui d'ailleurs, pas vrai ?

Elle croisa les bras et déclara avec une note de reproches dans la voix :

-Tu n'as jamais voulu me parler de ce qu'il s'était passé ce soir-là et je ne pourrais pas t'aider si tu refuses encore de le faire.

Il y eut un silence. Puis Naruto se leva et annonça :

-Pardon Sakura, je ne me sens pas très bien, je vais aller me coucher. Bonne nuit, à demain.

Il l'embrassa sur le front, parce qu'il ne pouvait décidément pas faire plus pour la rassurer puis s'en alla en ayant laissé de quoi payer le repas des deux ninjas. Sakura le regarda s'enfuir alors qu'en face d'elle refroidissait le bol de ramen que Naruto n'avait pas touché.


Naruto allait tuer quelqu'un. Et même si cet ennemi ne se présentait pas, il restait persuadé de pouvoir trouver rapidement une personne sur qui se défouler, comme ce Daimyô par exemple. Non mais sérieusement, depuis qu'ils étaient partis ce matin, cet Akihiko n'arrêtait pas. Il ne faisait que de parler et de se vanter.

Et gniah, gniah, je suis riche. Et gniah, gniah, je suis intelligent. Et gniah, gniah, gniah, je suis beau.

Naruto leva les yeux au ciel en remarquant pour la énième fois le visage béa de Sakura qui écoutait avec attention ce qu'il déblaterait. Mais s'il n'y avait que ça encore... Non, maintenant Saito semblait avoir jeter son dévolu sur Hinata, la flattant sans cesse. Les deux, depuis le début, s'entendaient visiblement vraiment bien, riant et se châmaillant. Hinata, avec un grand sourire, paraissait ravie du jeu du Daimyô et l'Uzumaki ne la comprenait pas. Qu'est-ce qu'il lui plaisait chez lui ?

Ses cheveux étaient trop sombres et trop longs, on aurait dit ceux d'une fille. Et puis il était trop costaud, que du muscle mais rien dans le ventre. Le héros de Konoha était persuadé qu'au premier danger, il fuirait en courant en criant comme une fillette. Au moins, sa coiffure sera enfin assortie.

Oui bon d'accord, Naruto exagérait un peu.

Mais franchement, qui pourrait aimer cette affreuse fossette ?

-Et bah dis donc, c'est un bavard, lui. commenta Kiba en observant Akihiko discuter avec les deux jeunes femmes.

-Ouais et s'il pouvait se taire, ça serait pas plus mal. grinça l'Uzumaki.

-C'est vrai qu'il faudra qu'il se calme lorsqu'on arrivera à Ame. S'il agit comme ça avec chaque femme qu'il rencontre, on peut dire adieu à notre discrétion. déclara Sasuke.

Le blond râla, enfonça les mains dans ses poches, le regard rivé sur le sol et continua d'écouter les gloussements des filles et la voix de l'autre.

Kiba remarqua la mauvaise humeur du ninja et interpella d'un coup de coude l'Uchiwa. Ce dernier, intrigué, observa la mine renfrognée et boudeuse de son meilleur ami puis il sourit en coin et lui demanda, moqueur :

-Dis-moi Naruto, qu'est-ce que tu penses de Saito ?

-Il ressemble à une fille. lâcha-t-il, boudeur.

Sasuke et Kiba se regardèrent. Puis ils explosèrent de rire.

L'Uzumaki, blessé, s'énerva :

-Quoi, qu'est-ce que vous avez à rire comme ça ?

-Naruto... commença l'Uchiwa, en tentant de calmer son rire. Tu es jaloux !

Le blond se raidit, choqué. Jaloux ? Pourquoi serait-il jaloux de Saito ? Il trouvait juste qu'il collait un peu trop Hinata, c'est normal de s'inquiéter pour son amie non ?

Une main s'aplatit sur son épaule et le coupa dans ses réflexions. Il tourna la tête pour voir Shino, le propriétaire du bras, le rassurer :

-N'écoutes pas ces idiots, tu as le droit d'être jaloux... C'est ta petite amie après tout.

Hinata, sa petite amie ?

Le héros de Konoha rougit brusquement et bégaya :

-Mais-mais qu'est-ce que tu racontes ? Ce-ce n'est pas ma...

-Bah t'inquiètes pas va, le coupa Kiba, tout le monde sait que Sakura est dingue de toi, même un Daimyô n'arrivera pas à te sortir de sa tête !

Ah... Naruto releva le regard vers la jeune Haruno. Elle écoutait avec attention ce que lui disait Akihiko et semblait, en effet, sous le charme de l'homme.

Tant mieux, plus Sakura occupait son attention moins cet abruti parlait avec Hinata.

...

Attends, quoi ? Pourquoi pensait-il ça ? Pourquoi Sakura lui importait moins qu'Hinata ? Pourquoi était-il plus jaloux pour son amie que pour la femme qu'il aimait ?

Et pourquoi, bon sang, il ressentait tous ces trucs contradictoires ?

-En tous cas, déclara Sasuke, j'adore ta vision du Daimyô de la Terre.

Naruto râla, sous les rires de ses compagnons, tant pour faire taire son ami que pour arrêter sa tête de se questionner. Il était sûr et certain : Il n'avait jamais autant réfléchi !


Cela faisait trois jours qu'ils marchaient et que le paysage alternait entre les secteurs désertiques et les secteurs rocheux. Ils n'avaient pour l'instant rencontré aucune forêt et Hinata était persuadée que jamais elle ne pourrait vivre dans ce pays. Trop de cailloux, trop de terre. Pas assez d'arbres, ni de fleurs. Même Akamaru semblait s'ennuyer puisqu'il sauta dans ses bras, à la recherche de caresses.

La jeune femme, habituée, commença à lui gratter légèrement l'oreille puis sourit lorsqu'il se mit à ronronner. Akihiko posa alors son bras sur épaules avant de lui demander :

-Vous aimez bien les animaux ?

-Akamaru n'est pas un simple animal. déclara-t-elle avec un faux sourire. Il est très intelligent et peut facilement se vexer, faîtes attention.

Akamaru, pour confirmer ses dires, feula et montra ses canines, menaçant. Elle dégagea ensuite le bras de l'homme trop engageant et Akihiko leva les mains en l'air en s'avouant vaincu avec un sourire amusé. Puis enfin, il retourna parler avec la jeune Haruno.

Hinata soupira, soulagée d'un peu de répit. Le Daimyô était gentil et drôle mais elle commençait à être un peu agacée par lui. Il était un peu trop... Collant. Toujours à s'approcher de trop près, quitte à mettre en péril l'espace vital de la jeune femme, à la complimenter ou même à lui faire des avances qui, aussi discrètes soient-elles, sont bien présentes.

L'Hyûga était fatiguée de le repousser sans cesse, il ne semblait jamais comprendre. Elle ne voulait plus ce genre de relation et ne les cherchait plus. De toute façon, elle ne pouvait plus ressentir quelque chose à nouveau, pas depuis...

Elle frissonna en sentant un regard dur dans son dos. Elle savait de qui il était. Elle avait été tellement surprise quand il l'avait appelée à la fin de la réunion avec le Tsuchikage. Son souffle s'était coupé et elle avait été incapable de bouger pendant quelques secondes. Mais étonnamment, elle avait réussi à faire abstention de toutes ces sensations qui lui revenait chaque fois qu'il était là. Et oui, elle avait beau l'ignorer, toutes les cellules de sa peau le ressentait, lui. Pourtant, comme toujours, son regard ne devait pas être pour elle, sûrement pour Sakura. Après tout, il devait se sentir délaissé par sa petite amie.

Soudain, prise par une sensation, elle se raidit un peu plus et le chat devait le sentir puisqu'il quitta ses bras. Ça, ce n'était pas son regard. Elle sentait un chakra, étranger. Quelqu'un d'autre était là. Quelqu'un d'autre les observait.

Un ennemi ? Mais comment avait-il pu déjouer le flair d'Akamaru ?

Byakûgan !

À travers ses pupilles, elle pouvait à présent voir jusqu'à la petite fourmi qui longeait le bord d'un rocher à 10 kilomètres de là. Avec une vision infrarouge elle était sûre de trouver quelqu'un, si quelqu'un il y avait.

Sur le long du sentier, il n'y avait personne. Pourtant, elle ressentait encore ce chakra, ou peut-être ces chakras, elle n'aurait su le dire.

Hinata grimaça. Ils étaient en très mauvaise posture. Ils marchaient à l'intérieur d'une sorte de canyon, leur chemin semblant couper la petite montagne en deux. Quelqu'un de bon en escalade pouvait facilement les attaquer d'en haut et ils auraient moins de chance d'y faire face.

Elle ne voulait tenter de vérifier une présence là-haut car elle avait peur de se faire remarquer. Car si ses compagnons pouvaient réagir assez vite, elle en était moins sûr pour le Daimyô. Elle ne pouvait prendre aucun risque. se dit-elle en le regardant tout en stoppant la technique des Hyûga.

-Faisons une pause. proposa-t-elle à Naruto, le chef de l'équipe.

Celui-ci acquiesça et Hinata fronça des sourcils. Il semblait... Fatigué. Pourtant, ils n'allaient pas très vite, s'adaptant à la vitesse de Saito. La jeune femme trouvait cela étrange mais ne dit rien, ne voulant en aucun cas engager la conversation plus que nécessaire.

Tous s'assirent et se passèrent les bouteilles d'eau pour étancher leur soif.

La jeune Hyûga, après avoir bu trois gorgées, allongea ses jambes et posa ses mains derrière elle. Elle leva la tête vers le ciel, inspira et ferma les yeux, profitant des rayons du soleil.

Enfin, c'est ce qu'elle essayait de faire paraître.

En réalité, ses jambes étaient crispées, ses ongles raclaient nerveusement la surface dur de la terre et elle déglutit, empêchant son cœur de s'emballer.

Elle ne devait laisser aucune expression de stress ou de mal-être se voir car Hinata était persuadée que dès qu'ils remarquaient un mouvement suspect, ils les attaqueraient sans lui laisser le temps de prévenir ses amis.

Hinata expira lentement. Il fallait se calmer. D'abord, elle vérifiait qui ils étaient, combien et où. Ensuite, elle aviserait.

Elle ouvrit les yeux, semblant regarder les nuages.

Byakûgan !

Elle avait raison. Il y avait vingt-et-une personnes. Et vu les divers armes tranchantes et cet air familier de méchant, la jeune femme ne doutait pas sur leur intention. C'était des ennemis. Vingt-et-un contre huit, cela pouvait sembler beaucoup trop désavantageux mais en réalité, Hinata était certaine qu'avec ses compagnons, ils réussiraient à les battre. Le tout était de le faire tout en protégeant le Daimyô.

Ces hommes s'étaient divisés en deux, six du côté droit de la montagne et quinze du côté gauche. Ils semblaient s'être placé totalement au hasard mais Hinata savait par expérience que le placement de soi et des alliés lors d'une attaque était cruciale.

Pendant la marche, Naruto était du côté gauche ainsi que Sasuke. C'était donc surtout eux qui devront vaincre la majeure partie des adversaires. Elle, qui était du côté droit, sera sans aucun doute attaquée par les ennemis de droite où ils n'étaient que six.

Alors, dans un sens, ces adversaires avaient réfléchi bien scrupuleusement à leur mise en place : le héros de Konoha et le dernier héritier du clan Uchiwa étaient redoutables, il fallait un gros effectif pour espérer parvenir à les vaincre. Mais, la jeune femme n'avait tout de même aucun doute sur l'issue du combat : le duo parviendrait rapidement à les mettre hors d'état de nuire. En plus, ils n'auraient pas non plus dû sous-estimer les autres, encore moins elle.

Et maintenant, elle comprenait pourquoi Akamaru ne les avait pas senti. Perchés là-haut, ces ennemis étaient trop loin pour son flair.

Ils parvenaient alors aussi à échapper aux araignées de Shino qui ne pouvaient grimper aussi haut et réussissaient à se soustraire du regard perçant de Sasuke et à effacer leurs chakras du "radar" de Naruto si celui-ci avait utilisé le chakra de Kyûbi.

Ils avaient pensé à tout. Sauf aux prunelles de la jeune Hyûga, capable de voir à travers la matière.

Naruto se leva, annonçant la fin de la pause et tous suivirent son geste.

Hinata stoppa son byakûgan et observa le héros de Konoha. Maintenant, il fallait lui en parler sans alerter ces hommes.

Elle avait une idée et n'était sûre de rien.

Mais...

Avec un peu de chance, il s'en souvenait encore...


Naruto était fatigué, encore. Son problème d'endurance n'était pas parti mais il sentait que ce n'était pas comme un vulgaire rhume qui pouvait s'en aller au bout d'une semaine. Non, il y avait vraiment une raison à cela, c'était sûr, seulement il n'en avait toujours aucune idée.

L'Uzumaki devait donc faire comme s'il était au top de sa forme même si ses poumons, jambes et cœur lui suppliaient le contraire. Heureusement que l'équipe allait à l'allure du Daimyô. Cela aurait bien été compliqué si le trajet était comme le dernier. Il aurait eu du mal à faire cacher ça une fois de plus par une vieille excuse d'un trop gros repas.

Une voix familière interrompit ses pensées :

-Naruto, tu savais qu'il y avait un nouveau menu chez ichiraku ?

Il releva la tête brusquement, surpris. Hinata ? Elle lui parlait maintenant ? Mais... Il croyait qu'elle ne voulait plus à faire à lui ? Et que lorsqu'elle était obligée de lui dire quelque chose, c'était comme si elle parlait à un inconnu ?

Visiblement, il n'y avait pas que lui qui était étonné car tout le monde, sauf le Daimyô, la regardait comme si elle était un alien.

Naruto vit le sourire d'Hinata se crisper un peu plus alors qu'elle poursuivait :

-Et bien, tu sais j'y suis allée avec ma sœur la semaine dernière et j'ai remarqué ce nouveau menu.

Pourquoi elle lui disait ça ? En plus du fait que normalement elle ne lui adressait pas un mot, ce n'était pas vraiment le moment pour une discussion sur un restaurant.

Elle essaie de te faire passer un message, stupide gamin... entendit-il Kurama râler.

D'accord mais comment était-il sensé...

Nouveau menu...

Pourquoi cela lui disait quelque chose ?

Avec ma sœur...

Et ce fut le déclic. Cela faisait quelques mois déjà qu'ils en avaient parlé et avec tout ce qu'il s'était passé entre-temps il n'y avait plus vraiment pensé. Les deux amis avaient inventé un code pour rester discret lors de ce genre de missions. Ils n'avaient jusque là pas eu le temps de le tester. Mais comment cette "fausse" Hinata peut-elle être au courant ?

Pas le temps d'y réfléchir. Dans tous les cas, Naruto comprenait enfin ce qu'elle voulait lui dire.

Ce menu découvert avec sa sœur.

C'était des ennemis découvert avec son byakûgan.

Il rétorqua alors comme si tout était normal :

-Ah bon ? Et pour combien il coûte ?

Combien d'ennemis ?

Il vit son visage se détendre, soulagée qu'il ait compris. Elle continua alors :

-2 100 yens.

21 ennemis. Ça allait, ils pouvaient le faire.

-C'est pas cher. commenta-t-il innocemment. Il y a quoi dedans ? Il y a des épices ?

Comment sont-ils ? Ils sont armés ?

-Oui, beaucoup. Mais ma sœur l'a goûté et elle a dit que ce n'était pas très fort.

Ils ont beau être armé, elle a pu voir qu'ils ne semblaient pas très fort.

-Je me méfierai quand même, on ne sait jamais. la prévint-il.

-Insinues-tu que ma sœur est une menteuse ? demanda-t-elle, un sourcil relevé et un sourire en coin.

Oh. Il ne voulait pas dire ça.

Naruto rougit et bégaya quelque chose pour se rattraper, sans succès, ne faisant que s'enfoncer. Mais il se stoppa net quand la jeune femme gloussa. Une douce chaleur dans sa poitrine en même temps qu'un petit sourire naquirent chez l'Uzumaki. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas entendu ce son. Malheureusement, cela ne dura pas longtemps puisque la Hyûga se calma brusquement quand elle se rendit compte de sa réaction.

Elle détourna le regard, les joues légèrement rosée puis se racla la gorge et reprit :

-Tu as raison, il ne faudrait pas que tu te brûles la langue sous le coup des épices.

Il aurait pu jurer qu'elle souhaitait tout le contraire.

-En plus, reprit-elle. Ma sœur m'a dit que le plus épicé était les narutomaki, en haut à gauche de l'assiette, je sais que tu adores ça.

Cette fois-ci, Naruto fronça des sourcils, incapable de déchiffrer la conversation. Dans ses souvenirs, il n'y avait jamais eu question de narutomaki. Le plus épicé... Elle voulait sûrement parlé des plus armés et forts. Mais pourquoi les narutomaki ? Et pourquoi avoir énoncé leur place, en haut à gauche ? Il savait très bien où ils étaient placés !

Et si c'était l'emplacement des ennemis ? suggéra Kurama.

Naruto jeta un regard en haut à gauche. Il ne vit rien, évidement. Les ennemis profitaient de la hauteur et s'éloignaient suffisamment pour ne pas se faire remarquer par le flair d'Akamaru ou les insectes de Shino. Mais ils avaient sous-estimé le talent d'Hinata, et ils allaient le regretter. Il put d'ailleurs apercevoir le sourire de la jeune femme s'agrandir, ce qui confirmait son hypothèse.

Ces hommes doivent sûrement être de chaque côté de la montagne. Mais si elle t'a fait remarquer le côté gauche c'est sûrement parce qu'il y en a plus que de son côté. réfléchit Kurama.

Oui, et à mon avis, ils sont là pour lui. conclut le héros de Konoha en regardant Akihiko Saito.

Mais nous sommes en mauvaise position pour attaquer, la priorité est de protéger le Daimyô sans le mettre en danger. C'est trop risqué. Attendons un peu que le terrain soit en notre faveur, en espérant qu'ils ne nous attaquent pas en premier. lui conseilla Kurama.

-Et bah, ça a l'air bon. Vous savez quoi ? On ira tous ensemble quand on sera rentré ! Je vous inviterai ! s'exclama-t-il, en souriant à Hinata, pour la rassurer.

Je te ferai un signe.

Et là, on passera à l'attaque.