Hello ! :)
Au fait, qui est allé-e voir Doctor Strange in the Multiverse of Madness ? :)
Bonne lecture !
CHAPITRE 8 – Le nid des aigles
Le jour de Noël s'achevait. Le soleil se couchait peu à peu pour laisser place à la nuit. Une nuit particulière, comme chaque mois, une nuit de pleine lune qui rimait avec horreur pour Remus Lupin.
Toute la journée, il était resté assis au sol. Il était toujours adossé au même mur où le matin même sa fille l'avait rejoint. Il avait été incapable de bouger. Les membres de son corps se faisaient de plus en plus douloureux. Il souffrait. Physiquement. Mentalement. Tout n'était que souffrance.
Dans l'après-midi, un elfe de maison était passé lui apporter à manger. Remus Lupin l'avait remercié avant de le prier de partir. Il ne souhaitait voir personne ou plutôt, il souhaitait que personne ne le voit même pas un elfe de maison. Le passage de l'elfe de maison confirmait la promesse de Violet.
Violet. Il n'avait fait que penser à elle. Cette douce personne qui le maintenait en vie depuis douze ans maintenant. Cette petite fille dont il avait été le parrain avant de devenir son père à cause d'une tragédie. Encore de la douleur. Violet était sa seule pensée positive. Violet était sa lueur d'espoir. Cette petite personne pour qui il se battrait jusqu'à son dernier souffle.
Violet. Il n'avait fait que penser à elle. Il espérait qu'elle ait passé un meilleur Noël que lui. Qu'elle ait passé un bon Noël tout court. Elle était bien accompagnée, il le savait. Il y avait les professeurs. Il y avait Harry, Remus se sentait coupable de se rapprocher alors qu'il demandait à Violet de rester distante. Mais la présence du jeune garçon dans le château plaisait à sa fille, il le savait. Mais plus que tout, il y avait Olivier. Ce garçon dont sa fille était amoureuse. Il savait qu'avec lui, le Noël de sa fille n'avait pu être que bon.
Violet. Il aurait aimé être une meilleure personne pour elle. Il aurait aimé ne pas être ce qu'il était. Il aurait aimé pouvoir être plus à la hauteur pour elle. Pourtant, elle ne l'avait jamais regardé avec dégoût, elle ne l'avait jamais jugé malgré toutes les choses horribles qui étaient racontées. Violet lui souriait toujours après ces jours de malheur. Violet se jetait toujours à son cou. Violet lui rappelait qu'elle était là et qu'elle l'aimait. Et lui, était ce qu'il était : un monstre.
Il tourna avec douleur son cou pour diriger son regard vers la fenêtre. La journée avait été longue et la nuit le serait aussi. Il faisait désormais nuit noire et la pleine lune se dessinait petit à petit. Une larme coula le long de la joue de Remus, il ne restait que quelques minutes. Quelques minutes avant que la douleur ne soit encore plus intense qu'elle ne l'était jamais. Quelques minutes avant que le pire n'arrive.
Il fixait la lumière perçante que dégageait la pleine lune. Cette pleine lune qu'il craignait tant depuis qu'il avait cinq ans. Vingt-neuf ans qu'il craignait tant cette pleine lune. Vingt-neuf ans. La peur l'envahissait peu à peu. Il ressentait le loup. Il sentait que le loup prenait de plus en plus de place en lui. La potion lui faisait garder ses esprits. Personne ne courait de danger. Sauf lui. Psychologiquement.
La douleur s'emparait de son corps. Ses jambes tremblaient. Tout son corps tremblait. Extérieurement. Intérieurement. Il tremblait. Encore une larme. Remus Lupin avait l'impression que son corps se déchirait. Sa respiration se coupait. Respirer lui faisait mal. Violet. Il ne devait penser qu'à elle. Sa Violet. Sa filleule. Sa fille. Sa lueur d'espoir. Mais sa tête le torturait aussi. Tout n'était que douleur.
Plus que quelques secondes. Encore une larme. Puis une autre. Encore une autre. Jamais il ne se ferait à cette douleur. Jamais. Elle était insupportable. Jamais il n'accepterait qui il était. Jamais.
Maintenant. Un grognement sortit de sa bouche. Une dernière larme. Sa tête s'allongeait. Tout son corps s'allongeait. Ses épaules se voûtaient. Tout son corps se couvrait de poils. Ses mains se recourbaient. Ses mains étaient désormais des pattes. Des pattes dotées de griffes.
Il était le loup. Il ne lui restait plus que la douleur mentale. La douleur mentale qui était peut-être la pire. Il n'avait plus qu'à attendre. Attendre le lever du soleil. Le soleil qui le délivrerait de cet animal. La nuit allait être longue. Le loup-garou se coucha dans un grognement. Ici, il était inoffensif. Le loup-garou se coucha pour attendre le soleil qui rendrait à Remus Lupin son apparence humaine. Celui qu'il était vraiment.
Quelques jours après Noël, Violet réfléchissait à ce qu'elle allait dire à son père. Elle ne l'avait toujours pas revu depuis le matin de Noël et elle craignait que la nuit ait été atroce pour lui. Il devait encore être fatigué et Violet ne souhaitait pas le déranger.
Les jours qui avaient suivi Noël, elle avait contemplé l'Éclair de feu matin et soir. Elle n'avait cessé de penser au potentiel expéditeur : Sirius Black. Maintenant encore, elle observait l'Éclair de Feu posé sur son lit. Elle était assise par terre, son menton posé sur ses bras croisés sur le lit. Elle l'observait à la recherche de réponses à ses questions. Pourquoi leur offrir un balai ? Pourquoi leur offrir un balai s'il voulait les tuer ? Pourquoi les tuer avec un balai ? Tout cela lui semblait riddikulus. Pourtant, tout portait à croire que c'était le cas. Elle soupira.
Elle n'avait parlé à personne de ce présent, même pas à Olivier. Pas encore. Elle comptait le faire aujourd'hui. Pour cela, il fallait qu'il accepte ce qu'elle avait accepté à Noël. Elle comptait bien le tester avant de le laisser entrer dans la demeure de Rowena Serdaigle mais elle souhaitait qu'il vienne. Elle souhaitait lui montrer le balai, elle souhaitait lui parler de ses craintes. Elle souhaitait être avec lui, au calme, sans personne pour les déranger. Elle soupira une dernière fois puis elle se leva pour retrouver Olivier au déjeuner.
Quand ils sortirent de la Grande Salle, Olivier lui demanda où elle souhaitait aller réviser. Dernièrement, ils alternaient entre la bibliothèque et le banc en pierre selon le besoin de concentration de la Serdaigle. Il était loin de se douter du lieu qu'elle allait lui proposer.
«-Tu veux découvrir le nid des aigles ?, demanda-t-elle avec timidité.
-Tu veux vraiment réitérer la transgression des règles ?, s'étonna Olivier pas nonchalant pour autant.
-On y sera beaucoup plus tranquille. Tu l'as dit : personne ne le saura. », s'expliqua Violet.
Olivier n'était pas une personne très curieuse, à vrai dire il ne l'était que rarement. Cependant, la proposition de la Serdaigle le tenta très rapidement. Ils avaient passé un très bon moment dans la salle commune des Gryffondor mais Violet avait préféré ne pas déranger à nouveau les autres Gryffondor. C'était donc avec plaisir qu'il accepta.
Lorsqu'ils arrivèrent en bas des marches qui tournaient en cercle étroit, Violet était enfin prête à tester son petit-ami. Méritait-il vraiment son entrée dans la Tour des Serdaigle ? Ils montèrent les marches et arrivés devant la porte, Olivier ne remarqua qu'un heurtoir en forme d'aigle. Il se demanda comment les Serdaigle entraient chez eux. Violet lui avait dit, ils valaient mieux qu'un mot de passe. Qu'est-ce qui correspondait le mieux aux Serdaigle ? Il commença à craindre le pire. Il vit Violet attraper le bec de l'aigle et frapper contre la porte.
Le bec de l'aigle s'ouvrit et Olivier s'attendit à entendre un cri d'oiseau. Mais rien de tout cela se produisit, une douce voix s'éleva :
«-Où se trouve l'origine de la boucle ? »
Olivier se demanda s'il s'agissait d'une farce. Elle se moquait forcément de lui. Il se tourna vers elle et vit qu'elle le regardait les yeux plissés. Non, elle avait vraiment l'air sérieuse.
«-Alors Dubois, voyons si tu es digne d'entrer chez les Serdaigle. », déclara-t-elle d'un air consciencieux.
Apparemment, il s'était égaré à croire qu'elle le laisserait entrer aussi facilement « dans le nid des aigles » comme elle l'avait appelé. Il se répéta la question de l'aigle dans la tête et une seule réflexion lui vint mais cela était loin d'être la réponse.
«-Sérieusement ? Mais qui se pose ce genre de questions ? »
Violet soupira. Il espérait ne pas l'avoir déçue. Cependant, elle ne pouvait lui en vouloir. S'il était vraiment digne des Serdaigle, le Choixpeau l'y aurait envoyé. Il était un joueur de Quidditch, qui ne pensait qu'au Quidditch et non un sage érudit. Violet n'avait toujours pas bougé, après avoir soupiré elle avait poursuivi son regard plissé.
«-Que se passe-t-il si on ne trouve pas la réponse ?, demanda-t-il inquiet de la suite de son après-midi.
-On attend que quelqu'un la trouve., répondit Violet., Ca nous est déjà arrivé d'attendre un certain temps avec Erine.
-Je veux bien le croire. », dit-il entre ses dents.
Malheureusement, elle l'avait entendu. Il devait avouer que la voir plisser les yeux ainsi lui faisait presque peur. Elle arborait sa moue de Serdaigle, celle qui laissait penser qu'elle savait tout mieux que tout le monde. Qu'est-ce qu'il n'aimait pas quand elle faisait sa Serdaigle !
«-Alors ?, demanda-t-elle avec sévérité comme si elle s'impatientait.
-Je ne sais pas moi !, s'exclama-t-il presque agacé., Il n'y en a pas ? »
Elle retrouva son sourire, il préférait largement cela. Soit il avait réussi le test soit il s'en approchait.
«-Il y a de l'idée., elle se tourna vers l'aigle et répondit., Le début est la fin et la fin est le début.
-Joliment dit. », répondit l'aigle.
La porte s'ouvrit. Olivier était rassuré de ne pas avoir à passer son après-midi devant la porte, il aurait regretté de ne pas avoir été à la bibliothèque.
«-Je suis fière de toi. »
Violet avait énoncé cette phrase avec un air sage et rêveur qui lui rappela l'amie de Holly. C'était vraiment l'effet qu'avait Serdaigle sur ses élèves ? Il fut, néanmoins, satisfait d'avoir réussi son test et d'être à la hauteur de ses attentes. Qui sait ce qui aurait pu se produire dans le cas contraire... Elle l'invita à rentrer et il la suivit.
La salle commune des Serdaigle était en effet moins chaleureuse que les Gryffondor. Mais Violet avait raison, la pièce et son aménagement apportaient beaucoup plus de charme. Elle se posa près d'une table, elle attendait de lui qu'il observe les lieux tout comme elle l'avait fait.
La salle commune était une immense pièce circulaire. D'élégantes fenêtres en arcade donnaient une impressionnante vue sur les montagnes environnantes. Il leva les yeux et découvrit un plafond en forme de dôme, il était parsemé d'étoiles ce qui lui rappela les yeux de Violet. Il remarqua que les étoiles se reflétaient sur la moquette bleu nuit du sol. La salle était composée de quelques fauteuils et canapés ainsi que de nombreuses tables d'études. Ce qui l'impressionna le plus fut les immenses bibliothèques qui recouvraient les murs quand ceux-ci n'étaient pas décorée d'étoffes de soie couleur bleu et bronze.
Il vit que Violet attirait son attention vers une alcôve où se dressait une haute statue de marbre blanc. Il s'agissait de Rowena Serdaigle, la fondatrice de la maison éponyme. Il s'approcha, elle avait ce sourire mi-énigmatique que portaient Violet et Erine. Il remarqua qu'elle était coiffée d'un diadème où des mots en lettres minuscules étaient gravés.
«-Qu'y a-t-il d'écrit ?, demanda-t-il.
-Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit. »,répondit Violet de sa voix pleine de sagesse.
Il ne pouvait pas le nier, cet endroit était majestueux et avait une prestance inégalable. Le fait que Violet ne lui posait aucune question sur son avis prouvait que son visage parlait pour lui. Il était réellement époustouflé par les lieux. Il porta son attention vers un gros Globe qui régnait dans un coin de la pièce.
«-Ce Globe a beaucoup de secrets., expliqua Violet., Holly travaille dessus. Elle y a découvert beaucoup plus de propriétés en un an et demi que moi en cinq ans. Tu veux que je te montre des petites choses ? »
Olivier acquiesça. Elle lui montra ce que Holly lui avait appris l'année précédente : le fait que le Globe ressentait la magie. Elle lui montra toutes les concentrations d'étoiles blanches qui correspondaient à la présence de sorciers. Elle lui montra aussi les Ministères du Monde ainsi que les différentes écoles puis elle préféra s'arrêter là, elle ne voulait pas trop l'embêter.
Elle l'invita à se poser sur un canapé. Il posa les affaires qu'il avait prises pour travailler ses stratégies et vit qu'elle prenait un livre sur la table. Aujourd'hui, elle allait donc réviser la botanique. Elle installa sa tête sur lui et étendit ses jambes de l'autre côté du canapé. Olivier fut presque déçu qu'elle ait des collants et qu'elle n'ait pas choisi de poser ses jambes sur lui. L'avantage est qu'il serait plus concentré sur ses entraînements de Quidditch. Dans ses parchemins, il retrouva son devoir de Sortilèges qu'il n'avait toujours pas fait. Il hésita mais finit par demander à Violet :
«-Est-ce que tu ne voudrais pas faire mon devoir de Sortilèges, s'il te plaît ? »
La Serdaigle leva les yeux de son livre pour faire face au regard du Gryffondor. Etait-il vraiment en train de lui demander cela ?
«-Tu sais que je suis en cinquième année, Oli ?, vérifia-t-elle.
-On sait tous les deux que tu y arrives mieux que n'importe quel septième année., essaya-t-il de la convaincre., En plus, tu as déjà fait tous tes devoirs !
-D'accord., accepta-t-elle., Seulement parce que c'est toi. »
Il la remercia chaleureusement en baissant sa tête pour pouvoir l'embrasser. Après cela, elle se leva pour aller chercher un livre de Sortilèges dans la bibliothèque avant de s'attaquer au devoir du Gryffondor. Elle lut le sujet et trouva qu'il exagérait, c'était pourtant très simple. Cependant, elle ne dit rien et commença à griffonner sur le parchemin.
Une heure plus tard, elle tendit le parchemin à Olivier. Il comprit seulement au bout de quelques secondes qu'elle l'avait terminé, déjà.
«-Voilà !, lui dit-elle., Tu n'as plus qu'à recopier. Je ne voudrais pas que le Professeur Flitwick trouve mon écriture sur un parchemin à ton nom.
-Ce sera fait, Miss Lupin. », répondit Olivier en imitant la petit voix fluette du Professeur de Sortilèges.
L'imitation fit rire Violet. Il avait parfaitement reproduit la voix du Professeur et elle avait presque pu voir son professeur lui dire cette phrase. Maintenant qu'elle lui avait rendu service et qu'il avait, selon elle, assez travaillé sur ses stratégies. Elle lui demanda :
«-Tu veux bien venir dans le dortoir ? Il faut que je te montre quelque chose.
-Que diraient Rowena Serdaigle et le Professeur Flitwick ?, dit Olivier avec moquerie.
-Rowena Serdaigle ne peut rien dire, tu as répondu à l'aigle. Pour Flitwick, on va espérer qu'il ne l'apprenne jamais. », répondit Violet presque sûre d'elle.
Elle tendit sa main à Olivier pour accentuer son invitation, ce dernier s'empressa de la prendre.
«-Prends tes affaires., dit-elle., On ne sait jamais. »
C'est ce qu'il fit tout en gardant la main de Violet dans la sienne. Ils montèrent des marches en pierre très blanche, la maison Serdaigle était réellement prestigieuse. Puis, ils arrivèrent dans le dortoir. Il le découvrit comme elle avait découvert le sien le jour de Noël.
Comme elle lui avait dit, le dortoir ressemblait à celui des Gryffondor. Tout était juste contrasté en bleu et bronze au lieu du rouge. Les murs semblaient plus marbrés que ceux des lions. Il remarqua que le dortoir était beaucoup mieux rangé que le sien, les filles sûrement. Il vit Violet plus proche d'un lit et supposa que c'était le sien.
«-Je suppose que c'est celui d'Erine à côté ?, dit-il elle hocha la tête pour confirmer., Comment se fait-il qu'il soit si proche ?
-On a réussi à lancer un sortilège pour le déplacer., avoua Violet., Ce n'était pas évident, ils sont bien ancrés. »
Il rit, imaginant très bien ses deux amies faire maintes et maintes recherches simplement pour rapprocher deux lits. Il préféra ne pas s'attarder au coin d'Erine. Après tout, elle ne l'avait pas autorisé à entrer. Il se concentra sur celui de Violet et plus particulièrement sur sa table de chevet.
Il y avait un cadre avec cette photo d'eux qu'il avait désormais autour du poignet, un autre cadre représentait le quintet au terrain de Quidditch. Il s'approcha pour regarder de plus près le troisième. Il sourit en voyant la petite Violet qui devait avoir entre trois et quatre ans à un Noël. Elle avait toujours le même air : angélique, curieux et pourtant sérieux. Elle devina qu'avec elle, il y avait Lyall Lupin. Elle lui en avait bien assez parlé et celui-ci ressemblait à Remus. Il cessa son observation pour se tourner vers Violet qui sembla bizarrement tendue.
«-Il faut que je te montre quelque chose. »
Elle s'agenouilla et passa la main sous son lit. Il savait qu'elle y rangeait son balai comme lui le faisait. Il commença à craindre le pire, avait-elle cassé son balai ? Il se demandait comment elle aurait pu faire cela puisqu'elle l'avait le matin mais c'était la seule pensée qui pouvait le traverser. Mais cela n'avait rien à voir, elle sortit simplement et avec gêne un magnifique Éclair de Feu. Comme quelques jours plus tôt, son premier mot fut « Wow ». Cependant, le visage de la Serdaigle était bien trop fermé pour qu'elle soit enthousiaste.
«-Ne me dis pas que tu aies allé récupérer le balai de Harry ! », s'exclama-t-il.
Il trouvait sa pensée absurde. Comment aurait-elle pu oser ? Seulement, elle avait tendance à transgresser les règles ces derniers temps.
«-Non bien sûr que non !, réfuta-t-elle., J'en ai reçu un aussi, le jour de Noël. Je pense que mon père va me le prendre comme McGonagall l'a pris à Harry.
-Tu ne penses pas que..., commença-t-il se souvenant de la remarque de Hermione.
-Je suis quasiment certaine que les balais proviennent de Sirius Black. », confirma-t-elle.
Elle se laissa tomber sur son lit. Elle n'y croyait pas mais elle était pourtant sûre de sa réflexion. Cela ne pouvait être que lui. Olivier la rejoignit et exposa son avis :
«-C'est quasiment impossible, Violet., dit-il., Il est en cavale, comment aurait-il pu acheter deux balais ?
-Je ne sais pas mais il y avait ça avec le balai., elle lui donna la carte.
-Ce sont..., commença-t-il avant qu'elle ne le coupe une nouvelle fois.
-Mes initiales, oui. », termina la Serdaigle.
Il vit qu'elle avait l'air complètement perdue. Son passé était en train de lui exploser à la figure et un criminel cherchait probablement à les tuer, elle et son frère. Il ne comprenait pas pourquoi un criminel en fuite offrirait deux balais aux adolescents dont il voulait la mort.
«-Mais je ne comprends pas..., dit-elle.
-Tu ne comprends pas quoi ? », demanda Olivier.
La Serdaigle lui raconta alors toute sa réflexion. Toute la réflexion qui la tracassait depuis plusieurs jours. Elle lui raconta pourquoi elle avait peur que Sirius Black leur veuille du mal mais aussi pourquoi elle pensait que ce n'était pas le cas. Elle lui raconta toutes ses craintes vis à vis de son père mais aussi pourquoi elle pensait qu'il ne lui voudrait jamais du mal. Elle lui raconta tout et elle n'avait aucune réponse. Tout se contredisait. Quand elle eut fini, Olivier ne sut quoi dire.
«-Je ne sais pas, Violet. Je ne sais pas du tout quoi en penser non plus. »
Elle soupira et s'allongea sur son lit. Elle regarda le baldaquin avec attention comme si celui-ci était capable de lui donner une réponse. Mais bien entendu, il ne le fit pas. Ce n'était pas encore aujourd'hui que tous les mystères seraient résolus. Seul son père pouvait les résoudre.
Violet préféra donc profiter de ce moment avec Olivier. Elle le regarda et se décala pour l'inviter à la rejoindre. Olivier hésita, était-ce raisonnable ? Ils avaient déjà enfreint le règlement des salles communes, maintenant des dortoirs et elle lui demandait de s'allonger près d'elle. Cependant, la tentation était bien trop grande. Il s'allongea donc à ses côtés. Épaule contre épaule. Bras contre bras. Jambe contre jambe. Le lit était tout juste pour être côte à côte, surtout avec la carrure massive d'Olivier. Ils étaient proches, très proches.
Violet pivota son corps vers Olivier afin d'avoir plus de place ou pour être plus proche de lui. Elle ne savait pas exactement. Tout était silencieux. Violet se souvint de toutes les émotions qu'elle avait ressenties lors de leur baiser dans les vestiaires avant le match contre Poufsouffle. Elle sentait au plus profond d'elle qu'elle souhaitait les ressentir à nouveau. Elle savait que ses joues étaient rouges, Erine se serait une nouvelle fois moquée d'elle. Elle sentait son cœur accélérer.
Violet posa sa main sur la joue d'Olivier. Elle la caressa du bout de son pouce. Le Gryffondor pivota lui aussi son corps pour lui faire face. Leur front et le bout de leur nez se touchèrent. Leur regard se croisa et tous deux savaient qu'ils ne résisteraient plus très longtemps. Les yeux marron clair se noyèrent dans ceux marron foncé. Leur cœur semblait vouloir s'échapper.
Chacun ferma ses yeux et leurs lèvres se touchèrent enfin. Ils déposèrent chacun un baiser doux et léger comme s'ils cherchaient à calmer leur cœur mais le contraire se produisit. Ils s'embrassèrent de nouveau bien plus passionnément.
Oliver posa sa main sur la hanche de Violet. Il voulait être près d'elle, encore plus. Il voulait la sentir au plus proche de lui. Il se mit sur le dos et appuya légèrement sur sa hanche pour l'inciter à se poser sur lui, ce qu'elle fit. Elle était légère, très légère. Il sentit sa poitrine se poser sur son torse. Elle posa ses deux mains sur ses joues pour renforcer le baiser encore plus profond. Leur cœur tambourinait contre leur cage thoracique, ils avaient chacun l'impression qu'il allait exploser.
Olivier passa sa main sous la chemise de la jeune fille pour la reposer sur sa hanche. Il voulait sentir le contact de sa peau sur la sienne. Sa seconde main trouva sa place sur sa nuque à elle. Il sentait les cheveux de Violet chatouiller la peau de son visage mais cela ne lui déplaisait pas. Timidement, Olivier et Violet allèrent chercher la langue de l'autre et la caressèrent délicatement. Ils ajoutèrent une nouvelle sensation des plus plaisantes à toutes celles qu'ils exploraient depuis quatre mois maintenant.
Les deux amoureux découvraient chaque jour un nouveau bonheur à être ensemble. Violet se sentait apaisée, tous ses questionnements n'existaient plus à cet instant. Olivier se sentait heureux, pleinement heureux comme il ne l'avait jamais été. Ils se sentaient bien, merveilleusement bien.
Leur baiser cessa comme il avait commencé tendrement et légèrement. Il avait duré plusieurs minutes et leurs joues étaient rosées. Violet passa ses mains sous la chemise d'Olivier et les posa sur son dos. Puis elle se cala sur sa clavicule. Olivier fut plus que ravi, il pouvait sentir la cerise de la chevelure de Violet et cela lui plaisait plus que tout. Il enroula ses bras autour d'elle, prenant soin à bien la serrer contre lui. A cet instant, chacun se rendit compte des battements de cœur de l'autre. Ils s'étaient synchronisés l'un à l'autre, ils battaient fortement tous les deux et se calmaient progressivement en même temps.
Ils étaient parfaitement bien.
Aucun d'eux ne souvenait s'être déjà endormi en plein après-midi. Mais ce jour-là, si apaisés, ils dormirent deux heures l'un contre l'autre.
Le dimanche avant le retour des autres élèves, Violet attendait devant le bureau de son père. Il était revenu au repas le midi même et elle avait décidé qu'il fallait qu'elle lui parle. Maintenant. Elle s'était dépêchée d'aller chercher l'Éclair de feu pour pouvoir le présenter à son père. Elle savait déjà quelle était la sentence du balai mais elle devait lui en parler. Elle avait abandonné Olivier mais elle lui avait promis de le retrouver aux arcades ensuite.
Depuis qu'ils s'étaient retrouvés tous les deux dans le dortoir des Serdaigle, Olivier était revenu tous les jours. Mais ces fois-ci, elle lui avait épargné les résolutions d'énigmes. Un jour, ils avaient attendu près d'une heure pour trouver la réponse. Olivier s'était alors moqué d'elle, ce qu'elle n'avait que moyennement apprécié. Tous les jours, Olivier était revenu au plus grand plaisir de Violet qui avait pu s'endormir chaque soir avec l'odeur du Gryffondor sur ses draps. Violet était contente qu'Erine revienne mais ne plus avoir ces moments avec son amoureux l'embêtait beaucoup.
Violet souffla deux fois et toqua au bureau. Contrairement à la semaine passée, ce dernier l'autorisa à entrer d'une voix joyeuse. Il avait le dos tourné et Violet en profita pour cacher le balai dans un coin jusqu'à ce qu'il soit le moment d'en parler.
Puis, elle se dirigea vers son père qui se tourna vers elle. Sans une pointe d'hésitation, elle se jeta au cou de son père pour lui rappeler qu'elle était toujours là. Elle lui adressa son plus beau sourire et son père lui demanda :
«-Tu as passé un bon Noël ma Violet ?
-Oui c'était super !, répondit-elle avec gaieté. On a pris le repas dans la Grande Salle sur une même table avec les professeurs, c'était vraiment sympathique ! Même Oli a pris plaisir ! Et j'ai passé l'après-midi avec lui donc parfait.
-La Professeure McGonagall m'a pourtant dit que tu avais révisé. », remarqua Remus.
Violet s'empourpra. Elle s'était un peu trop enjouée et avait oublié ce petit détail. Elle devait donc trouver un mensonge et s'assurait d'être assez persuasive.
«-Oui, oui !, confirma-t-elle., J'ai révisé après manger mais j'ai vite laissé tomber. C'était quand même dommage de ne pas profiter de Noël.
-Je vois. », répondit son père.
Il arborait un petit sourire qui ne plaisait pas trop à Violet. Elle était sûre, il savait, McGonagall savait. Elle savait qu'elle en entendrait de nouveau parler. Elle préféra changer de sujet bien que celui-ci ne serait pas plus agréable. Elle alla chercher l'Éclair de feu et le posa sur le bureau de son père.
«-Je l'ai reçu à Noël. Tout comme Harry. », déclara-t-elle.
Remus Lupin observa le balai avec beaucoup d'intérêt. Les Professeures McGonagall et Bibine ainsi que le Professeur Flitwick lui avaient parlé du présent de l'expéditeur inconnu qu'avait reçu Harry Potter. Il avait aussi entendu leurs suppositions et il espérait que tout soit faux. Cependant, le fait que Violet ait reçu le même cadeau était loin de la rassurer. Elle ouvrit une nouvelle fois la bouche pour lui faire comprendre qu'il y avait autre chose, elle posa aussi l'enveloppe au nom de Violet Lupin. Il découvrit alors le petit parchemin où il était écrit « E.L.P. » et il reconnaissait parfaitement l'écriture. Il blêmit aussitôt.
«-Pourquoi ne me l'as tu pas dit avant ?, demanda-t-il.
-Je me suis dit que tu avais d'autres choses à penser. Tu n'avais pas besoin de t'inquiéter en plus. », s'expliqua Violet.
A la vue du regard de son père, elle comprit qu'il aurait préféré qu'elle lui en parle. Elle ne s'en voulut pas, après tout, cela n'aurait rien changé.
«-Tu sais ce que je vais devoir en faire, Violet., reprit-il.
-Oui. »
En effet, elle savait. L'idée ne l'enchantait pas et elle revoyait le visage d'Olivier face à une telle torture. Cependant, elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Elle ne l'aurait pas pour le match contre Serpentard mais avec un peu de chance, elle l'aurait pour celui contre Gryffondor.
Elle baissa les yeux et passa les mains derrière son dos pour aborder le sujet qui la tracassait tant depuis plusieurs semaines. Elle allait enfin avoir une explication et elle craignait ne plus avoir son père.
«-Est-ce que tu me ferais du mal ? », demanda-t-elle presque sèchement.
Elle leva légèrement les yeux pour surprendre sa réaction. Celui-ci s'était figé comme si elle venait de déclarer un propos absurde. Il n'avait pas l'air de comprendre sa question.
«-Bien sûr que non, ma Violet., répondit-il en s'avançant vers elle., Qu'est-ce qui te fait penser ça ?
-Que peux-tu me dire à propos de la carte du Maraudeur ? ».
Sa question fusa. Elle fusa si vite qu'elle-même ne s'était pas rendu qu'elle l'avait posée. Son père fit un pas en arrière apparemment surpris comme s'il avait oublié l'existence de ce morceau de parchemin.
Remus n'avait pas entendu parler de la carte depuis plus de douze ans. Réentendre son nom maintenant et de la bouche de sa fille le projeta dix-neuf ans en arrière quand lui et ses amis l'avaient créée. Comment connaissait-elle l'existence de cette carte ? Où l'avait-elle trouvée ? Pourquoi voulait-elle en savoir plus ? La question de Violet sonnait comme un reproche, pas celui qu'il aurait espéré.
«-Qu'est-ce qui ne va pas ? », demanda-t-il.
Violet prit une grande inspiration et énonça à la vitesse d'un Éclair de feu tout son raisonnement afin de vite en finir :
«-Tu as accepté le poste de Défense contre les Forces du Mal peu de temps avant que l'évasion de Sirius Black soit annoncée dans les journaux. Tu as tenu à aller dans le Poudlard Express alors qu'aucun professeur n'y va, tu cherchais à repérer Harry ? Lorsque Sirius Black s'est introduit dans le château, tu as refusé catégoriquement de dire à Dumbledore que Sirius est un Animagus ! Pourquoi ? Peu de temps avant les vacances, Fred et George ont donné à Harry la carte du Maraudeur. J'ai reconnu les quatre noms. Sirius Black sait comment rentrer dans le château par différents moyens ! Tu le sais et tu ne fais rien ! J'ai besoin de savoir si tu me mens ! Je n'ai pas envie d'y croire, je n'ai pas envie de croire que tu me ferais ça ! Mais pourtant, tout m'amène à penser que tu es complice. TOUT ! »
Violet sentit des larmes perler au coin de ses yeux. Maintenant qu'elle faisait face à son père, ses émotions la dominaient. Elle voyait qu'il restait de marbre mais son visage ne laissait apparaître aucune réponse. Elle ne savait pas quoi penser.
Remus Lupin avait longtemps caché à sa fille les raisons pour lesquelles il était incapable de dénoncer Sirius Black. Il en avait honte lui-même. Il manquait de courage, il faisait ainsi déshonneur à la maison Gryffondor. Il voyait dans les yeux de la jeune fille qu'elle ne voulait pas y croire mais il savait qu'elle avait besoin de réponses. Cette fois-ci, il était obligé de lui donner sans quoi elle finirait pas le détester. Il essaya de s'approcher mais sa fille fit un pas en arrière.
«-Je vais tout expliquer mais j'aimerais que tu me regardes. »
Il s'appuya contre son bureau alors que Violet levait les yeux timidement comme impressionnée. Il commença à s'expliquer calmement.
«-J'ai accepté le poste pour la simple et bonne raison que je voulais vous savoir en sécurité tous les deux car ces deux dernières années étaient loin d'être tranquilles. Je voulais être présent pour pouvoir agir moi-même. J'ai tenu à être dans le Poudlard Express pour la simple et bonne raison que je voulais m'assurer que Sirius ne soit pas dans ce train. Je voulais m'assurer que Harry et toi ne couraient aucun danger. »
Violet semblait de plus en plus intéressée, elle écoutait désormais son père attentivement. Elle attendait qu'il poursuive. Elle voulait tout savoir, elle voulait être sûre que ce n'était que des coïncidences.
«-Lors de la fin de ma cinquième année, j'ai en effet créé cette carte avec James, Sirius et Peter. Comme je te l'ai expliqué, ces derniers avaient appris à prendre une forme d'Animagus et pouvaient ainsi m'accompagner lors des nuits de pleine lune. Nous faisions des balades nocturnes et avons découvert beaucoup d'endroits et de secrets. Nous avons donc décidé d'en faire une carte. Cela nous a pris énormément de temps. Si je ne dis rien de tout cela Violet, c'est parce que je crains de décevoir Dumbledore.»
Il s'arrêta avant de commencer l'explication de son manque de courage. Il craignait de la décevoir. Pourtant, c'est à ce moment qu'elle s'approcha.
«-Tu dois comprendre que Dumbledore a fait énormément pour moi ! Il a tout mis en place pour que je suive une scolarité normale à Poudlard malgré la lycanthropie. Il m'a accepté en tant que professeur dans le château alors que beaucoup de professeurs étaient contre. »
Il la vit lever un sourcil pour signifier sa curiosité. Il préféra taire le nom des professeurs, s'il voulait éviter qu'elle se mette à les détester. Cela ne la regardait pas, elle devait continuer à agir normalement.
«-Il a demandé à Rogue de me fabriquer une potion Tue-Loup tous les mois. Tu sais à quel point elle est compliquée à réaliser et pourtant Rogue me la fait. Je dois beaucoup à Dumbledore. J'ai, en quelque sorte, trahi sa confiance en vagabondant dans les couloirs avec trois amis Animagi non-déclarés alors que c'est illégal. J'ai aussi créé une carte qui viole la vie privée des gens et qui donne de mauvaises idées à des élèves farceurs. »
Violet leva les yeux au ciel, peut-être aurait-elle dû épargner ses meilleurs amis de cette conversation. Pour aujourd'hui du moins. Elle se permit de chuchoter :
«-Ils te disent que tu as fait d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui. »
Son père émit un rire avant de poursuivre son discours.
«-Est-ce que tu comprends pourquoi je cache tout cela ? Je te demande de réfléchir, si tu étais allée à l'encontre des règles avouerais-tu cela aussi facilement à des professeurs à qui tu dois beaucoup ? »
Elle grogna, elle savait que son aventure dans la salle commune des Gryffondor était connue et loin d'être oubliée. Cependant, elle devait avouer qu'il avait raison. Elle n'hésiterait pas à enfreindre une nouvelle fois le règlement mais l'idée de décevoir le Professeur Flitwick et la Professeure McGonagall la dérangeait beaucoup. Elle hocha donc la tête de gauche à droite pour signifier son 'non'.
«-J'essaie d'être présent pour Harry afin de pallier mon manque de courage. J'essaie de faire mon mieux pour qu'il soit en sécurité. Et non ma Violet, jamais, je ne te ferai du mal ! Jamais ! Je suis là pour te protéger et non le contraire. »
Violet accepta les explications. Tout était plus clair. Elle se sentit soulagée de ne pas avoir à détester son père. Elle fit un pas supplémentaire pour se laisser prendre dans ses bras. Tout était compliqué dans cette histoire mais elle était rassurée de savoir que son père était à ses côtés.
«-Pour ce qui est du balai, reprit son père, je m'interroge réellement sur les intentions de Sirius. Ce que je vais te dire ne va pas te plaire mais je garderai le balai aussi longtemps que Sirius ne sera pas retrouvé, est-ce bien clair ?
-Oui. », murmura Violet avec pour intention de le supplier quand Harry aurait récupéré le sien.
Le soir, Violet était tranquillement installée sur son lit en train de lire le nouveau numéro de Quidditch Times qu'Olivier lui avait gentiment prêté. Elle fut rapidement dérangée quand la porte du dortoir s'ouvrit à la volée laissant passer une jeune fille à la taille élancée aux longs cheveux noir et aux yeux de la même couleur. Celle-ci adressa un magnifique sourire à son amie. Erine Green posa sa malle sur son lit avant de sauter sur celui-ci de son amie.
«-Ah ma Vio !, cria l'aînée des Green., Comment s'est passé Noël ?
-Très bien., répondit calmement Violet., Et toi ?
-Ennuyeusement bien !, s'exclama Erine., Mais vous m'avez drôlement gâtée ! »
Violet fut ravie que son amie soit aussi enthousiaste au sujet de ses cadeaux. Mais après tout, Erine était loin d'être difficile. Elle soupira quand elle vit le regard curieux de son amie ainsi que le sourire malicieux qu'elle avait volé aux jumeaux.
«-Raconte-moi tous les détails croustillants de tes vacances ici. Je suis sûre qu'elles étaient beaucoup plus intéressantes que les miennes. », dit Erine.
Violet ferma le magazine et le posa à côté d'elle. Elle se releva sachant très bien que sa meilleure amie ne la laisserait pas partir comme cela, autant profiter que leurs camarades de chambre ne soient pas encore montées.
Elle raconta la première semaine de ses vacances qui ne fut commentée que par un « mouais » de déception d'Erine. Elle n'oublia pas de préciser que Hermione Granger lui avait explicitement fait comprendre qu'elle savait pour la lycanthropie de son père et Erine grimaça. Violet sourit, son amie était vraiment trop expressive. Puis, elle arriva au jour de Noël. L'aînée des Green comprit aussitôt que le récit devenait plus intéressant quand les joues de Violet prirent une teinte rosée. Violet n'omit pas la manière dont Dumbledore les avait qualifiés, elle et Olivier, devant tous les professeurs.
«-COUPLE STAR DE POUDLARD ?, cria Erine en éclatant de rire., Tellement gênant. Mais je retiens, j'aime bien ! »
Violet ne préféra pas s'attarder sur le sujet. Elle passa à son passage dans la salle commune des Gryffondor qui valut un regard mi-étonné mi-amusé d'Erine, elle commenta « Je ne pense pas que j'aurais osé faire une telle infraction ». Erine se redressa quand Violet ajouta qu'elle ne savait pas tout. Elle préféra ne pas enchaîner et raconta l'histoire de l'Eclair de Feu ainsi que la discussion avec son père qui valut un « Trop de mystères dans ta famille ». Enfin, elle en vint à son invitation dans la salle commune puis au dortoir des Serdaigle. Elle préféra ne pas détailler, Erine était assez agitée comme cela. Mais le « on s'est longuement embrassés » suffit à Erine pour sautiller sur place.
«-Je ne manquerai pas de rappeler à vos enfants le manque de discipline de leurs parents, s'amusa Erine.
-Je ne sais pas si je te laisserai mes enfants., commenta Violet., Tu vas en faire des petits monstres !
-Mais non, ma Vio., rit Erine., J'en prendrai soin et je les aimerai comme les miens ! »
Violet sourit à cette remarque. Elle était sûre que cette idée du bonheur : former une famille avec ses amis, lui aurait fait produire le plus magnifique des Patronus.
Et voilà qui clôture les vacances de Noël !
Ce chapitre vous a-t-il plu ? Je sais qu'avoir le point de vue Remus a déjà plu, est-ce toujours le cas ? Le passage dans la Tour des Serdaigle vous a plu ? Est-ce que les professeurs savent vraiment l'infraction au règlement d'Olivier et Violet ? Violet va-t-elle récupérer son balai à temps ?
Au prochain chapitre "L'Effet Serpentard" : Une conversation entre Harry et Violet (oui, oui, juste eux deux), L'origine du quintet, Des supportrices de choc, Une stratégie trop réfléchie, Un cognard, Du sang, Un pète-au-casque, De l'inquiétude.
A bientôt !
Blue. :)
