Hello ! :)

Merci Mel9603 d'avoir ajouté l'histoire à tes favoris et de la suivre.

Après les Green, on part chez Olivier ! J'espère que le chapitre vous plaira !

Informations: Je vais reprendre le travail et je vais donc avoir moins de temps pour écrire et pour publier. Je pense donc publier une fois toutes les deux semaines.

J'avance plutôt bien dans le Tome 4 mais je suis aussi sur l'écriture des Bonus (dont les chapitres seront en parallèle du Tome 4 & 5) et du What If. J'ai aussi commencé deux autres de fanfic. Mon rythme est donc un peu plus long... Mais si je vois que le Tome 4 touche à sa fin, je reviendrai à un chapitre toutes les semaines pour le Tome 2 mais je ne vous promets rien...

D'autant plus que je poste désormais sur Watpadd et je vais essayer d'y rattraper le retard.

J'espère que vous poursuivrez tout de même la lecture.

Mais pour maintenant, bonne lecture ! :)


CHAPITRE 20 – Un avenir grandiose

La semaine chez les Green était passée à la vitesse de la lumière, nouvelle référence Moldue qu'avait gagnée Violet. Ils avaient vécu de nombreuses habitudes Moldues – certaines plus agréables que d'autres. Il avaient découvert des films Moldus : ce chef d'œuvre Forrest Gump, cette comédie Bébé part en vadrouille mais surtout la trilogie Star Wars. Erine leur avait appris que le créateur prévoyait même une prélogie, ils s'étaient promis d'aller la voir ensemble.

Ils avaient joué à des sports et jeux Moldus. Ils étaient aussi allés à la piscine bien que Violet en avait gardé un mauvais souvenir. Voir toutes ces filles regarder avec insistance et admiration le corps d'Olivier avait été loin de lui plaire. Mais il paraissait que les garçons avaient fait de même avec Erine et elle, cela, elle ne s'en était pas rendu compte.

Bref après une semaine aussi parfaite, Violet était surmotivée à convaincre son père de la laisser dormir chez Olivier. Elle était même extrêmement confiante. Il adorait Olivier et c'était même lui qui l'avait incitée à aller chez le Gryffondor l'année précédente. De plus, elle devait déjà s'y rendre le lundi matin, qu'est-ce que deux nuits supplémentaires ? Rien.

En passant la cheminée, elle courut presque rejoindre la cuisine d'où elle entendait les voix de son père et de Sirius. Elle était contente que son père ait de la compagnie, encore plus celle de son meilleur ami. Elle embrassa son père sur la joue et adressa un signe de la main à Sirius. Agitée, elle remarqua que tous les regards étaient posés sur elle.

«-Est-ce que je peux aller chez Oli disons... dès maintenant ?, demanda-t-elle en dégainant son plus beau sourire.

-L'année dernière tu boudais presque car tu ne voulais pas le voir et que tu voulais profiter du temps avec moi. Et maintenant, je ne te vois plus ?, remarqua-t-il à la fois vexé et amusé.

-Oli part deux semaines en vacances avec ses parents avant que Ruth ne soit débordée par la Coupe du Monde. J'ai refusé pour pouvoir être avec toi, tout comme la proposition des Green d'ailleurs. Donc non papa, je pense à toi aussi ! »

Remus n'était pas du genre à monopoliser le temps de sa fille. Au contraire, il appréciait qu'elle ait une vie aussi sociable avec ses amis. Mais il était quand même ravi qu'elle pense à passer un peu de temps avec lui. Il hocha la tête pour montrer son accord et elle lui sauta au cou comme s'il venait de lui offrir le plus beau cadeau du monde.

De son côté, Sirius Black observait la scène devant lui. Il commençait à se faire à cette relation qui liait désormais Remus et Violet. Il était toujours surpris quand le mot « papa » sortait de la bouche de la jeune fille mais il l'acceptait pour eux. Sa plus grande difficulté était d'appeler l'adolescente par ce nouveau prénom dont il n'était pas familier mais elle n'était pas contrariée qu'il l'appelle Beth. Tous trouvaient qu'il s'agissait d'un bon compromis.

Son côté taquin commençait à dominer son cerveau et à titiller sa langue, il ne parviendrait pas à se retenir. Quand Violet se retrouva au cou de Remus, il tenta de se taire. Vraiment, il avait réellement essayé mais le naturel revenait toujours au galop.

«-Mon cher Lunard, Olivier est sûrement beaucoup plus intéressant que toi si vous voyez ce que je veux dire. »

Il haussa les sourcils à intervalles réguliers et sortit le sourire le plus railleur qu'il était capable d'afficher. Violet et Remus le regardaient avec deux réactions bien différentes et pourtant si proches. Sirius rit aux éclats, il était vraiment doué.. Très doué même.

Remus s'était soudainement figé, un Maléfice du Saucisson n'aurait jamais été aussi efficace qu'une telle remarque. Il était sûr d'avoir perdu toutes les couleurs de son visage. Il savait que sa fille grandissait, il le savait. Elle n'était plus cet enfant de onze ans qui avait peur du mur du Quai 9 ¾. Elle n'était plus non plus cette petite fille de trois ans qu'il avait adoptée. Et elle était encore moins ce bébé potelé dont il avait fait la connaissance chez les Potter. Non. Elle avait maintenant seize ans et il le savait. Mais imaginer sa Violet faire cela, non, il en était incapable.

Violet, elle, avait les yeux écarquillés de surprise ou de gêne, elle ne savait pas. Elle sentait ses joues s'enflammer. Elle avait bien tenté d'ouvrir sa bouche pour répliquer à Sirius, il ne fallait surtout pas lui faire un tel plaisir ! Mais sa bouche s'était refermée automatiquement alors même qu'elle n'avait pas donné son accord. Et voilà, qu'il jubilait de sa remarque. Il était incroyable. Elle fronça les sourcils, elle devait se reprendre.

«-Ok., dit-elle calmement., Je préfère partir car j'ai des affaires à préparer mais surtout, je n'ai pas du tout envie de parler de ça avec vous. »

Elle n'adressa pas un regard supplémentaire à Sirius et prit la direction de sa chambre. Le rire de Sirius se faisait de plus en plus fort, Violet trouva même que cela se rapprochait des aboiements d'un chien. Elle jura quand elle se rendit compte ce qu'elle venait de dire. Sa remarque prêtait clairement à confusion et cela ne pouvait échapper à Sirius. Avant de fermer sa porte, elle cria :

«-JE TIENS A DIRE QUE JE N'AI RIEN FAIT DE TOUT CELA. »

Sirius s'étouffait dans son rire, il était vraiment fort. Mais surtout, il avait un très bon auditoire pour s'amuser. Ah, qu'il était fier de lui ! Il remarqua son vieil ami semblait rassuré mais lui ne manqua pas de rajouter.

«-Il va falloir t'y faire, Lunard ! »


Quelques minutes plus tard, Remus toqua à la porte de la chambre de sa fille. Elle serait bientôt sur le départ mais d'abord, il souhaitait lui parler. Sirius lui avait suggéré qu'il était peut-être temps d'avoir une discussion avec elle avant que... Argh, non il ne voulait pas y penser mais son ami n'avait pas tort. Il n'avait aucun doute que Lily aurait su parler à sa fille, Lily aurait employé les bons mots.

James n'aurait sûrement pas eu cette douceur. Non, il aurait soit joué au jeu de Sirius soit il aurait souhaité protéger sa petite fille chérie. Remus penchait plus pour la deuxième option, James avait toujours fait cette différence et il aurait gardé la première pour son fils. Dans tous les cas, jamais il n'aurait eu le dialogue adéquate, James n'avait jamais eu ce tact.

Violet l'autorisa à entrer. Remus ne serait jamais à la hauteur de la complémentarité qu'avait Lily et James. Il le savait. Mais il devait être capable d'au moins lui en toucher un mot. Il ne voulait pas préserver Violet, il voulait juste qu'elle fasse attention. Il l'observa fermer son sac et elle le regarda avec curiosité. Il préféra fermer la porte, il ne souhaitait pas entendre les commentaires de Sirius. Elle haussa les sourcils l'air de dire « quoi encore ? ». Il réalisa qu'il paraissait étrangement gêné mais parvint à introduire du mieux qu'il pouvait ce qui allait suivre :

«-Sirius m'a dit qu'il fallait peut-être que je parle de certaines choses avec toi.

-Tout ce que Sirius veut, c'est nous rendre mal à l'aise, ça l'amuse. Je suis sûre qu'il est en train de RIRE TOUT SEUL. », cria-t-elle en espérant qu'il l'ait entendue.

Quand un rire rauque résonna jusque dans la chambre, elle sourit lèvres pincées à son père pour lui faire comprendre qu'elle avait raison. Sirius était vraiment immature, et les douze années passées à Azkaban ne l'avaient sûrement pas aidé à agir comme un homme de trente-cinq ans et non comme un de vingt ans voire moins. Elle était quasiment sûre qu'il n'avait jamais quitté la case « puberté et hormones ».

«-C'est probable., admit Remus., Mais tu sais...

-OH NON NON NON., haussa-t-elle la voix., Crois-moi, je ne veux pas en parler.

-Mais c'est important, il n'a pas tort pour cette fois., essaya calmement Remus bien que cela soit aussi compliqué pour lui., Tu sais, il y a... »

Il s'arrêta quand Violet boucha ses oreilles de ses paumes de main. Il la trouva peu sympathique, elle ne l'aidait vraiment pas. Lui aussi aurait aimé éviter ce genre de conversations mais elle était nécessaire. Il alla tenter d'insister mais elle cria à une rapidité folle :

«-LA LA LA. Je ne veux rien entendre. LA LA LA. Avec Erine, on s'est déjà renseignées. On a seize ans, tu sais ! Sara a des magazines Teen Witch et ils expliquent un tas de choses. Je sais qu'il y a des sortilèges, je sais lesquels ils sont et je sais aussi comment les utiliser ! »

Remus devint aussi blafard qu'un soir de pleine lune. Il ne s'était pas attendu à une telle réponse. Au final, il ne savait pas ce qui était le pire pour lui : devoir lui expliquer ou savoir qu'elle était déjà au courant. Il ne pouvait tout de même pas la laisser ainsi.

«-Tu es sûre ? Je ne voudrais pas que...

-C'est bon., le rassura-t-elle., Ne t'en fais pas. Je sais ce que je fais. Fais-moi confiance. »

Le sourire qu'elle lui adressa le suppliait de s'arrêter maintenant, elle le suppliait de ne pas continuer. Remus se sentit quelque peu soulagé et il savait qu'il était capable de lui faire confiance. Il se leva et embrassa le front de la jeune fille, il était toujours son père après tout. Quand il sortit, il entendit le soupir de soulagement de Violet.


Violet posa son sac et son balai sur le canapé. Avant de partir chez les Dubois, elle avait une dernière chose à faire. Elle se dirigea vers la cuisine et posa le parchemin qu'elle ne souhaitait plus regarder sur la table. Son père posa ses deux mains face au parchemin et elle parvint à suivre les étapes de sa lecture. Elle analysa les moindres traits du visage de son père, la moindre expression. Elle constata qu'à chaque ligne, il souriait un peu plus. Violet aimait le voir sourire ainsi.

«-Félicitations ma Violet., la congratula-t-il., C'est parfait ! »

Parfait ? Violet eut l'impression d'avoir mal entendu. Parfait ? Était-ce vraiment ce mot qu'il avait employé ? Non, ce n'était pas possible. Elle avait mal compris, c'était sûrement 'mauvais', 'pas gai' ou même 'raté' mais cela ne pouvait pas être parfait. Cependant, elle devait s'en assurer. Elle désigna alors avec aversion les deux mots qu'elle ne supportait pas.

Remus l'observa avec circonspection. Il savait qu'elle cherchait à tout réussir mais surtout sans erreur. Il savait qu'elle avait sûrement pris cela comme un échec. Mais ses résultats relevaient déjà d'un très haut niveau que peu d'élèves parvenaient à atteindre. Remus ne doutait pas qu'il ne parviendrait pas à la convaincre mais il devait au moins faire en sorte qu'elle relativise.

Il vit Sirius jeter un coup d'oeil au parchemin. Son ami paraissait impressionné par de tels résultats. Remus lui fit comprendre de ne pas réagir, la moindre réflexion la ferait devenir folle. Il en était sûr. Il saisit le parchemin puis il la prit par les épaules :

«-Je vais ranger cela pour le reste des vacances. Tu as tout donné et ton travail est excellent. Je comprends ta déception mais tu devrais être fière de toi. Et si tu crains que je sois déçu, ce n'est pas le cas. Je suis fier de toi. Si ces résultats ne te satisfont pas, je ne doute pas de toi pour rattraper cela aux ASPIC. Alors maintenant, tu prends tes affaires et tu vas chez Olivier. On se voit la semaine prochaine. »

Il embrassa sa fille sur le front et lui désigna la cheminée. Violet se contenta de sourire, elle n'avait rien à répondre à tout cela. De plus, même si elle avait essayé son père l'aurait fait taire immédiatement. Elle adressa un signe de la main à Sirius, récupéra ses affaires et disparut dans l'âtre de la cheminée.

«-Je comprends mieux tes mots de la dernière fois. D'après ce que je vois, tu y arrives... A la canaliser., admit Sirius.

-Je pense surtout qu'elle a eu le temps d'y penser., remarqua Remus., Mais je t'avoue que je suis assez satisfait qu'elle n'ait pas tenu tête.

-Incroyable. »

Remus ne doutait pas que son ami se moquait de Violet.


Dès son arrivée chez les Dubois, Violet avait été accueillie comme chez elle. Pour être tout à fait exact, Ruth et Sebastian Dubois avaient toujours fait en sorte qu'elle y soit. Cependant, elle avait ressenti un lien bien différent. Elle sentait qu'ils la considéraient déjà comme un membre de la famille à part entière.

La mère d'Olivier n'avait cessé de lui répéter qu'elle était ravie que son père ait accepté qu'elle vienne plus tôt. Violet était déjà venue plusieurs fois à Dauphy's Sea depuis le début des vacances mais n'avait jamais croisé les parents d'Olivier. En effet, elle venait une ou deux heures l'après-midi et eux étaient au travail. Olivier lui avait d'ailleurs dit que ses parents lui avaient fait remarquer qu'ils aimeraient bien la voir. Aujourd'hui était donc l'occasion idéale.

Après le repas, Violet et Olivier allaient rejoindre la chambre de ce dernier quand Sebastian les arrêta. Il demanda à parler à Violet. Cette dernière s'interrogea sur les raisons, peut-être cela avait une nouvelle fois à voir avec son père. Olivier avait l'air prêt à intervenir mais elle l'interrompit dans son élan en lui demandant d'avancer. Il alla répliquer mais quand il croisa le regard de son père, il monta les escaliers en ronchonnant.

Une fois dans la cuisine, ils s'installèrent autour de la table et Ruth lui servit une tasse de thé. Violet commença à craindre le sujet de la conversation. Pourquoi lui servirait-elle une tasse de thé si cela n'était pas important ?

«-Je n'ai pas immédiatement fait le lien quand nous en avions parlé cet été. J'ai essayé de me souvenir de ma dernière année à Poudlard autant dire que ce n'était pas facile, cela commence à dater., introduit Sebastian et Violet ne put s'empêcher de sourire., Mais, je me souviens en effet de James Potter. J'ai quelques souvenirs d'un Remus Lupin mais sans plus. Cependant, je me rappelle surtout que James Potter était très proche de Sirius Black. Ton père l'était aussi ?

-Oui., murmura Violet d'une voix si basse que cela n'avait rien d'anodin.

-Qu'en est-il de leur relation ? », demanda le père d'Olivier.

Violet ne s'était jamais sentie aussi mal à l'aise chez eux. Peut-être que finalement, elle n'allait pas faire partie de leur famille. Elle savait qu'elle gigotait preuve qu'elle était nerveuse. Après tout, elle avait toutes les raisons de l'être. Qu'attendaient-ils d'elle ? Le Ministre était peut-être venu à la rencontre de Ruth car il savait la relation que son fils entretenait avec la fille de Remus Lupin. Non, c'était absurde. Mais qu'était-elle censée répondre ?

Bien qu'elle essayait d'éviter leur regard par peur de se trahir, elle les croisa et remarqua qu'ils lui souriaient. Ce n'était pas un mauvais sourire, ils cherchaient à la rassurer. Ils avaient peut-être remarqué qu'elle paniquait. Elle hésita longuement. Elle n'était pas censée parler de Sirius bien au contraire. Mais elle savait surtout qu'elle leur devait une part de vérité. Leur fils venait chez elle après tout et elle venait chez eux. Elle n'avait aucun doute sur la confiance qu'elle avait envers eux.

«-Vous devez avoir l'esprit ouvert et ne rien dire à personne. », dit-elle sans beaucoup d'assurance.

Ruth et Sebastian hochèrent la tête pour affirmer qu'ils l'écoutaient. Ils avaient l'air vraiment curieux et sans mauvaise intention.

Violet leur raconta tout. Elle leur raconta l'histoire que tout le monde connaissait, l'histoire du meurtre de James, Lily et Elizabeth Potter et ce qui avaient été dit. Elle leur raconta ce qu'il s'était passé dans l'année. Elle leur raconta ses craintes face à son père, ses craintes que son père l'ait trahie elle aussi. Mais surtout, elle leur raconta la vérité. Elle leur raconta ce qu'il s'était réellement passé la nuit de 31 octobre 1981, ce qu'il s'était réellement passé les jours suivants et les années d'après. Elle ne dit pas tout au sujet d'Elizabeth Potter et omit volontairement que Sirius était chez elle.

Quelques jours plus tôt, Dumbledore était venu poser le Sortilège de Fidelitas sur leur maison afin d'assurer la protection de Sirius. Après concertation, Dumbledore et Remus avaient décidé de faire de Violet la Gardienne du Secret. Elle avait plus que paniquée à cette idée. Comment pouvaient-ils autant lui faire confiance ? Comment pouvaient-ils donner autant de responsabilité à elle, qui n'avait que seize ans ?

Cependant, son père l'avait vite rassurée. Il lui avait expliqué tout leur raisonnement. Dumbledore et lui avaient estimé qu'il s'agissait de la meilleure solution. Violet serait à Poudlard donc en sécurité près de Dumbledore, le secret l'était donc aussi. De plus, personne ne pouvait imaginer qu'on puisse placer un tel secret en une adolescente. Toujours dubitative, elle s'était tournée vers Sirius qui l'avait lui aussi rassurée. Il la trouvait bien assez mature et intelligente, il avait mille fois plus confiance en elle qu'en Pettigrow à l'époque. Elle avait accepté.

A la fin de son récit, elle dirigea ses yeux marron clair sur les parents d'Olivier. Elle pria Merlin pour qu'ils ne disent rien mais surtout pour qu'ils la croient. Leurs petits sourires et regards plein de confiance la rassurèrent. Apparemment, ils avaient l'air convaincus.

«-Merci Violet., dit Sebastian., Merci d'avoir été honnête avec nous. C'est une drôle d'histoire... Mais nous te croyons, nous te faisons confiance et tu peux nous faire confiance. Nous sommes sûrs que tu es une bonne personne. »

Les mots suffirent à Violet pour la soulager instantanément. Elle n'avait pas eu la sensation de manquer d'air pourtant elle eut l'impression de reprendre sa respiration. Elle finit sa tasse de thé et leur souhaita bonne nuit.


Quand elle entra dans la chambre d'Olivier, elle remarqua du changement par rapport aux deux années précédentes. Le matelas sur lequel avait dormi Olivier n'était pas présent et son lit semblait avoir été agrandi. Un sourire se dessina sur son visage, elle trouvait cela parfait. Olivier, qui était déjà en pyjama, lui dit :

«-Tu as été convaincante.

-Et bien, on écoute aux portes maintenant Dubois ? », se moqua Violet.

Olivier préféra ne pas répondre. En effet, il était beaucoup trop curieux ces derniers temps. Mais il valait mieux qu'elle ne sache pas pour la première fois. Elle était toujours devant la porte quand elle ajouta :

«-Et ton matelas alors ?, demanda-t-elle., Je croyais que ta mère ne voulait pas que son fils dorme avec une fille.

-Je sais être convaincant moi aussi., répondit Olivier avec assurance puis alors qu'elle allait fermer la porte il poursuivit., Mais j'ai pour ordre de laisser la porte entrouverte.

-Tous les mêmes, les parents., remarqua Violet avec un clin d'oeil., Vivement que tu aies ton appartement. »

Olivier ne put qu'acquiescer. Il s'inquiétait un peu de quitter la maison familiale, le petit cocon que ses parents lui avaient construit. Il n'était pas vraiment mal chez lui, au contraire il y était plus que bien. Mais l'idée de pouvoir avoir sa propre liberté et surtout celle avec Violet était plus qu'attrayante.

Après un rapide passage dans la salle de bain, Olivier suivit du regard sa petite-amie qui le rejoignit. Il se trouva ravi qu'elle ait mis un short et supposa qu'elle l'avait fait exprès. Qu'est-ce qu'il aimait avoir une vue sur ses jambes mais encore plus les toucher. Elle s'installa sous le drap d'été et lui fit face.

Immédiatement, sa main trouva la cuisse de la jeune fille et il commença à la caresser de son pouce. Violet se rapprocha de lui et posa sa main derrière sa nuque entreprenant un léger massage dans sa chevelure. Il ferma les yeux pour profiter de ce moment qui lui rappelait sa présence avant la finale contre Serpentard. Il réalisa qu'elle ne serait plus là tous les jours pour l'apaiser, pour être là quand il avait le plus besoin d'elle. Son cœur se serra, il n'avait pas pensé que cela le toucherait autant. Il devait profiter de chaque seconde qu'il avait avec elle.

«-J'ai pensé qu'on pouvait peut-être éviter le programme 'Auror' demain., dit-il étonné lui-même., On pourrait se contenter d'aller courir et d'aller au terrain si on en a envie. Enfin, ne pas prévoir à la minute près.

-Mais qu'avez-vous fait à mon Olivier Dubois ?, répondit Violet apparemment choquée d'entendre de tels propos de sa bouche.

-Je n'oublie pas le Quidditch !, la rassura-t-il., J'aimerais juste profiter et qu'on ne se précipite pas.

-Je vois., dit-elle en lui souriant., Mais sache que j'aurai toujours envie de jouer au Quidditch, surtout avec toi. »

Ah qu'il était heureux d'être tombé amoureux d'elle ! Il ne pouvait pas rêver mieux qu'une personne qui partageait autant la même passion pour le Quidditch. Il était vraiment tombé sur la perle rare qui lui fallait. Une poursuiveuse et un gardien, c'était l'association parfaite n'est-ce pas ? Cependant, son sourire s'effaça quand elle aborda le nouveau sujet tabou.

«-Tu n'as toujours pas de nouvelle des équipes ? », lui demanda-t-elle inquiète pour lui.

Non. Il n'avait toujours aucune nouvelle. Enfin si, il en avait eu une des Faucons de Falmouth mais celle-ci était négative. A la dernière minute, leur gardien avait décidé de ne pas partir et la chance d'Olivier s'était envolée. Les autres équipes lui avaient promis une réponse dans les jours suivants les entretiens voire quelques semaines mais cela faisait plus d'un mois. Olivier commençait à croire que son rêve lui échappait. Il baissa les yeux mais Violet chercha son regard aussitôt et il ne put y résister.

«-Aucune., finit-il par répondre., Dès la première réponse positive, j'accepte. Mais encore faudrait-il que j'en ai une...

-Ils seraient bien idiots de ne pas donner sa chance à Olivier Dubois., dit Violet., On va continuer d'y croire. Tant que le match n'est pas terminé, ce n'est pas perdu. »

Elle lui adressa un clin d'oeil pour mieux lui faire passer la référence. Elle n'avait pas tort mais c'était toujours compliqué à accepter. Sa patience commençait à connaître ses limites. Mais toutes ces inquiétudes le tracassaient assez, il devait mettre en pause ses pensées pour profiter d'elle. Il était sûr que Violet saurait lui changer les idées. Il prit sa baguette magique et éteignit la lumière.

A peine la pénombre installée, Olivier déposa un tendre baiser sur les lèvres de Violet qu'elle lui rendit. Ils ne s'étaient pas retrouvés ainsi rien qu'à deux depuis les vacances de Noël mais comptaient bien réitérer l'expérience.

Leur baiser se prolongea puis se fit de plus en plus langoureux. Violet serra ses doigts dans ses cheveux rendant plus intense leur baiser. Elle passa sa deuxième main sous le T-Shirt du Gryffondor et la posa sur son torse. Ce torse qui l'avait fait rougir en novembre, celui qu'elle avait admiré à la piscine, celui qui lui plaisait.

Olivier n'avait toujours pas lâché la cuisse de Violet, il monta sa main délicatement et sans même s'en rendre compte il arriva au niveau de ses fesses. Surprise, elle contracta tout le bas de son corps. Olivier ne put que remarquer à quel point, elle était musclée. Cependant, il ne désirait pas la gêner alors il baissa sa main pour retrouver sa cuisse. Violet s'échappa de quelques millimètres de sa bouche pour lui dire dans un soufflement :

«-C'est bon, Oli. »

Elle retrouva ses lèvres la seconde suivante et Olivier n'hésita pas, sa main retrouva la place qu'elle avait quittée. Violet savourait chacun des contacts qu'Olivier lui offrait et ceux qu'elle provoquait. Le goût des lèvres d'Olivier. Sa main qui passait de sa cuisse à ses fesses par de douces caresses. Sa main à elle sur son torse. Ses doigts qu'elle entremêlait dans ses cheveux.

Alors qu'ils se rapprochaient dans un même mouvement, Violet put sentir la bosse de l'entrejambe d'Olivier. Elle remarqua surtout qu'il paraissait gêné car il se décala légèrement. Son embarras ne dura qu'une seconde car il l'invita à se poser sur lui comme quelques mois plus tôt. En revanche, Violet avait une toute autre ambition.

C'était à son tour. A son tour d'avoir le corps de l'autre sur soi. Il n'eut pas l'air d'y voir d'inconvénient car il se releva légèrement. Avec douceur, il se posa sur elle. Il était beaucoup plus massif et lourd qu'elle, son but n'était pas de l'écraser. Violet prit rapidement goût à avoir le poids d'Olivier sur elle. Ce poids eut un effet de protection sur elle, elle se sentait rassurée de tout. Olivier l'enveloppait telle une barrière qui la défendrait de tout. Rien ne pouvait la toucher. Tout irait bien tant qu'il serait ensemble.

De sa main gauche, Olivier frôlait avec tendresse la peau de Violet juste en dessous de son sein. Son autre main avait trouvé sa joue et maintenait son visage comme s'il craignait de la perdre à n'importe quel moment, pourtant il savait très bien que cela n'arriverait pas. Il accentua son baiser, il aurait donné tout son souffle si cela voulait dire ne jamais arrêter cet instant. Il avait envie d'elle. Tout son corps avait envie d'elle. Mais il savait que ce n'était pas le moment. La porte était ouverte, ses parents en bas. Ce n'était pas le moment. Et il n'était pas tout à fait prêt.

Violet serrait la nuque d'Olivier comme s'il aurait pu fusionner avec elle. Jamais, ils ne pourraient être assez proches. Elle le savait. Mais elle voulait tout essayer pour l'avoir au plus près d'elle. Elle avait gardé sa main sous le T-Shirt bien qu'elle ait changé d'endroit. Elle caressait son dos, de ses épaules en haut de ses fesses. Du toucher, elle détaillait chaque partie de sa peau pour l'apprendre par cœur. Elle sentait qu'elle voulait plus, que ce n'était pas assez. Elle voulait beaucoup plus, les fourmillements dans son bas ventre lui criaient. Mais un sentiment la retenait. La peur, sûrement. Elle avait trop souvent peur.

L'un comme l'autre cherchait à refréner ce désir mais ils étaient incapables de s'arrêter. Les fils qui les attiraient semblaient les comprendre car ils les relâchèrent d'un coup. Violet et Olivier finirent par se détacher non pas sans surprise quand ils entendirent les parents d'Olivier monter les escaliers. Olivier se reposa à côté de Violet et il l'entendit ronchonner ce qui ne manqua pas de le faire rire, silencieusement.

«-Je vais finir par t'écraser si on reste comme ça toute la nuit. Tu vas finir par t'étouffer et ce serait triste., chuchota-t-il avec une pointe de moquerie.

-C'est bon, je suis pas une Botruc hein !, grogna-t-elle, vexée qu'il la trouve si faible alors qu'elle valait bien mieux.

-Non, c'est vrai., admit-il en lui caressant les cheveux., Mais une chose est sûre, toi, tu ne m'écraseras pas. »

Son sous-entendu avait l'air d'être compris et il était sûr qu'elle avait souri. En effet, elle ne perdit pas une seconde pour se caler sur lui. Avant qu'il n'ait pu passer ses bras autour de ses épaules, elle se releva pour s'approcher de son visage. Elle caressa son nez du sien puis colla son front sur le sien. Elle lui murmura :

«-Je t'aime vraiment beaucoup Dubois.

-Je t'aime aussi énormément Lupin. », ne put-il que lui répondre.

Il l'embrassa tendrement puis elle se replaça, sa tête contre sa clavicule. Enfin, il put l'entourer de ses bras pour la coller à lui. Sa chevelure blonde proche de son visage, il en profita pour humer l'odeur de cerise qu'il aimait tant.

Juste avant de retrouver les bras de Morphée, il pensa que son lit une place aurait finalement suffi.


Deux jours plus tard, le trio manquant du quintet devait arriver à Dauphy's Sea. Violet et Olivier les attendaient tranquillement dans le salon en jouant aux Échecs version Sorciers. Tous les deux n'étaient pas d'excellents joueurs et les parties étaient toujours très serrées. Ils n'eurent pas le temps de terminer celle-ci que la cheminée crépita. Les parents d'Olivier arrivèrent en même temps que Fred Weasley qui sortit de l'âtre. Son frère le suivit de peu. Ils saluèrent les parents de leur ami avant de se diriger vers leurs deux amis :

«-Ravi d'être ici nous sommes., déclara Fred d'une voix sage.

-Pressés d'arriver nous étions., ajouta George avec sérieux.

-Que leur arrivent-ils ?, demanda Ruth Dubois, toujours surprise par les deux garçons.

-Référence Moldue., soupira Olivier qui se souvenait très bien du petit bonhomme vert de Star Wars qui n'avait laissé indifférent personne.

-Que la force soit avec vous. », ajouta Violet en tapant dans la main de chacun des jumeaux.

Les quatre amis partirent s'installer sur la plage pour attendre Erine. A peine assis dans le sable chaud de l'été, que Fred soupira :

«-Il est vraiment temps que Percy parte de la maison !

-Vous ne l'avez vu qu'une journée., remarqua Violet.

-C'est déjà bien trop. Il ne parle que de ses fonds de chaudron, mais qu'est-ce qu'on s'en moque ! », expliqua George.

Percy Weasley, le troisième fils de la famille, avait obtenu ses ASPIC en juin tout comme Olivier. Depuis, il travaillait au Ministère au Département de la Coopération Magique Internationale. Percy avait toujours été très sérieux et Violet ne doutait pas que son entrée au Ministère n'avait fait qu'accentuer ce trait de caractère.

Au contraire, les jumeaux étaient très farceurs. Ces différences de personnalité provoquaient régulièrement des étincelles dans la famille Weasley. Violet savait que Fred et George se moquaient de Percy mais ils ne refusaient pas quelques moments de répit.

Un bruit assourdissant dans leur dos les fit se retourner promptement. La source du bruit ne les étonna finalement pas, ils auraient même dû s'en douter. Erine était là, son grand sourire aux lèvres. Elle avait lâché son sac, la tente, son balai une fois à leur hauteur.

«-Ton balai !, s'exclama Olivier., On ne...

-On monte la tente, on prépare l'intérieur et... QUIDDITCH !, s'exclama-t-elle en coupant Olivier, elle se moquait de sa morale, elle était beaucoup trop enthousiaste d'être de retour à Dauphy's Sea mais aussi de retrouver des habitudes sorcières.

-Bonjour Erine. », répondirent ses quatre amis.

Elle passa la main devant elle pour montrer qu'ils avaient passé l'étape des banalités.


Après toute une après-midi à jouer au Quidditch en essayant différentes combinaisons d'équipes et de changements de poste. Le quintet regagna la plage, tous bien fatigués. Toute leur attention se focalisa sur un immense Grand-Duc posé sur la tente. Les regards se dirigèrent vers Violet mais celle-ci ne put leur apporter plus de réponse :

«-Ce n'est pas Riddle., leur dit-elle., Il est plus petit que celui-ci. »

Curieux, ils accélèrent leur foulée pour trouver la rapace. Olivier commença à sentir une légère angoisse l'envahir. Le dernier gros hibou qu'il avait vu avait été celui des Faucons de Falmouth et cela ne lui avait pas apporté une bonne nouvelle. La première arrivée fut Erine, elle prit l'enveloppe avant de la tendre à Olivier :

«-C'est à ton nom. »

Cette fois-ci, il se laissa réellement engloutir par l'appréhension. Il eut l'impression de s'étouffer comme si une personne lui serrait la gorge et qu'elle n'était pas prête de le laisser partir. La sensation ne fit que s'accentuer quand il découvrit le sceau avec les deux joncs croisés.

«-C'est le Club de Flaquemare. », dit-il d'une voix étranglée.

Tous ses amis se regardèrent et craignaient d'adopter la mauvaise réaction. Olivier fixa l'enveloppe pourtant incapable de l'ouvrir. Il la maintenait de ses deux mains mais il ne parvenait pas à les commander. Malgré sa répartition à Gryffondor, il semblait perdre ses moyens à chaque moment important. La main de Violet se posa sur la sienne. Il tourna les yeux vers elle, elle lui sourit pour le rassurer et lui proposa :

«-Je peux prendre l'enveloppe et lire la lettre à ta place si tu veux. Je peux aussi appeler tes parents si tu veux qu'ils soient là pour toi. Mais nous pouvons aussi aller nous balader pour te laisser seul, si c'est ce que tu préfères. Dans tous les cas, on sera tous les quatre là peu importe la réponse. »

Elle avait utilisé cette voix douce qui pouvait apaiser n'importe qui. Cette voix dont il était sûr ne jamais pouvoir se passer. Il oscilla son regard entre Violet et l'enveloppe. Il lui faisait confiance. Si la réponse était négative, il préférait l'entendre de sa voix. Alors qu'il manquait d'air à chaque seconde qui passait, il lui tendit l'enveloppe et partit face à la mer. Il ferma les yeux pour recentrer ses pensées.

Il se concentra sur l'odeur du sel de mer. Il vivait de cette odeur depuis sa naissance. Il avait baigné dedans et pourtant il ne s'en lassait pas. Elle était spéciale et apaisante. Le bruit des vagues le gardait sur Terre. Le bruit des vagues l'avait toujours détendu. Ses parents lui répétaient souvent que, bébé, ils le sortaient proche de la mer car le son le calmait. Il sentit deux présences derrière lui et il était sûr qu'il s'agissait de Fred et George. Les filles auraient été plus tactiles, il le savait. Mentalement, il les remercia. Rien que leur présence suffisait.

Ses doigts fermés sur l'enveloppe, Violet observa Olivier qui lui tourna le dos pour se diriger vers l'étendue d'eau. Les jumeaux lui firent un signe savoir s'ils devaient agir et elle approuva d'un signe de tête. Mots ou non, gestes ou non, Olivier n'avait pas l'intention de vouloir être seul. Il avait juste peur.

La réponse devait être positive. Sinon, il ne lui resterait qu'une chance et son humeur serait acariâtre. Elle voulait qu'il soit heureux. Elle inspira une bouffée d'air avant de l'extérioriser violemment. Erine se plaça à ses côtés aussi curieuse et inquiète qu'elle. Violet décolla lentement le sceau et ouvrit le rabat. Délicatement, comme si le contenu était dangereux, elle sortit l'enveloppe. Elle la déplia et la lut attentivement. Son cœur s'accéléra à chacun des mots. Une fois terminée, elle crut que son cœur allait exploser. Il fallait maintenant qu'elle retourne près d'Olivier.

Le temps était long. Très long. Le temps semblait être une éternité. Olivier se demandait si Violet n'avait pas fini par abandonner ou si tout simplement elle avait peur de lui annoncer la mauvaise nouvelle. Peut-être cherchait elle les bons mots mais qu'elle ne les trouvait pas, car il n'y en avait pas. Il ferma les yeux plus fort. Non, Violet avait toujours les bons mots.

Des doigts s'entremêlèrent aux siens. Il caressa de la pointe de son pouce la peau douce de cette main. Elle était là. Elle n'avait pas abandonné. Les battements de son cœur se firent de plus en plus rapides. Il allait avoir la réponse. Positive. Négative. La réponse était là.

«Cher Monsieur Dubois., dit Violet et il comprit qu'elle lui lisait la lettre, les prochains mots seraient déterminants., Nous avons le plaisir de vous offrir le poste de gardien dans notre équipe de réserve. »

Elle s'était arrêtée. La suite n'avait plus d'importance. Les mots étaient clairs. Il se les répéta. Plaisir. Gardien. Équipe. Réserve. Il avait réussi. Il était pris. Il ouvrit les yeux et se tourna vers Violet. Elle avait un grand sourire. Ses yeux pétillaient d'étoiles. Pour lui. Des larmes de joie se frayaient un chemin dans le coin de ses yeux. Pour lui. Elle était heureuse. Pour lui. C'était réel. Lui non plus ne parvint pas à retenir ses larmes de joie, les mêmes qu'il n'avaient pas contenues lors de la victoire de Gryffondor.

Son cri de joie résonna sur toute la plage. Il prit Violet dans ses bras. Il la serra fort comme si elle était la rédactrice de cette lettre. Il la serra fort pour marquer son bonheur. Il était heureux et il partageait cela avec elle, avec eux. Maintenant qu'il réalisait, Erine lui sauta dessus pour le féliciter. Les jumeaux l'applaudirent et le complimentèrent à leur tour, à leur façon.

«-Ces trois années de torture auront porté leurs fruits., dit Fred.

-Car cela t'aura amené à ce que tu souhaitais. », conclut George.

Et ils avaient raison. Fred et George avaient supporté toutes ses humeurs, tout comme le reste de l'équipe. Il avait toujours voulu faire son maximum pour en arriver là. Et il y était. Violet lui tendit la lettre et il courut chez lui pour annoncer la nouvelle à ses parents.


Le repas du soir fut plus que joyeux. Les jumeaux avaient lancé des Pétards mouillés du Dr. Flibuste et les parents d'Olivier n'avaient en aucun cas été mécontents malgré un vase cassé et un trou dans le mur. Ruth et Sebastian étaient si heureux pour leur fils qu'ils auraient tout accepté.

Quelques heures plus tôt, Olivier était entré précipitamment dans la maison et des larmes noyaient son visage. Immédiatement, ses parents s'étaient inquiétés surtout qu'aucun de ses amis ne le suivait. Il s'était jeté dans les bras de son père en murmurant mille « merci papa maman ». Ruth avait alors caressé le dos de son fils, toujours incompréhensive. Alors, il lui avait donné une lettre qu'elle s'était empressée de lire. A partir de ce moment, Ruth et Sebastian n'avaient cessé de féliciter leur fils. Ils étaient tellement fiers de lui, fiers qu'il ait réussi à atteindre son rêve.

Maintenant, ils étaient à table avec leur fils et ses quatre amis. Chez eux, un repas n'avait jamais été autant dans les rires et la joie. Après le plat principal, Olivier expliqua les différentes étapes :

«-J'ai une semaine pour y réfléchir. Mais dès demain, je leur renverrai leur hibou pour leur dire que j'accepte.

-Tu es sûr de ne pas vouloir attendre la réponse des Frelons ?, demanda sa mère qui ne pensait pas qu'une réponse immédiate soit la meilleure solution.

-J'ai assez attendu maman., répliqua Olivier sûr de lui mais surtout déterminé., Le Club de Flaquemare c'est très bien.

-Jocelyn Wadcock., murmura Violet ce qui le fit sourire.

-Voilà !, s'en servit Olivier comme argument., Jocelyn Wadcock est une des meilleures joueuses de l'histoire et elle a évolué toute sa carrière à Flaquemare. Bon, c'était une poursuiveuse mais quand même ! Ce n'est pas n'importe quelle équipe ! C'est la plus ancienne équipe de la Ligue. Ce n'est pas les Pies mais elle est quand même la troisième au classement des meilleures équipes de la Ligue. Pour le moment ! »

Olivier continua de donner tous les avantages du Club de Flaquemare : leur nombre de victoires dans la Ligue Britannique et Irlandaise de Quidditch, leur nombre de victoires dans la Coupe d'Europe, leurs meilleurs joueurs. Bref, Olivier était convaincu ce qui faisait rire toute la tablée.

«-Je dois signer le contrat le dix-huit août. Ils me donneront le premier jour d'entraînement et les horaires ce jour-là., reprit-il sur la logistique., Je devrai sûrement recevoir tout l'équipement à ce moment aussi.

-J'espère que tu nous auras des places gratuites., commenta Fred.

-Je ferai en sorte en tout cas ! », promit Olivier ce qui satisfit tous ses amis.

Leur conversation bascula sur la Finale de la Coupe du Monde de Quidditch qui aurait lieu un mois plus tard. Tous étaient excités à l'idée d'y participer et Ruth expliqua que c'était la folie au Ministère. Elle avait eu beaucoup de chance d'avoir deux semaines de vacances mais elle devrait assurer l'organisation le jour J.

Puis Sebastian s'intéressa aux amis de son fils et sur leurs ambitions professionnelles. Il connaissait déjà à la perfection celles de Violet qui ressemblait fortement à celles de son fils. Fred et George pensaient développer un commerce de Farces et Attrapes. Ils avaient déjà de nombreuses idées qu'ils travaillaient sérieusement. Olivier émit une toux volontaire qui attira l'attention de ses parents alors qu'Erine et Violet se moquaient de lui. Les deux frères paraissaient confiants malgré les réticences de leur mère.

«-Et toi Erine ?, demanda Sebastian., Guérisseuse c'est bien cela ?

-Oui., confirma Erine, elle leur en avait déjà parlé l'année précédente., Mais... J'ai aussi autre chose en tête... »

Ses quatre amis se tournèrent avec surprise vers elle. Erine observa son assiette, elle n'en avait encore parlé à personne. Elle n'avait jamais envisagé cette possibilité jusqu'à la fin de cette année où cela avait résonné comme une évidence pour elle. Elle dirigea son regard onyx vers Violet, après tout c'était la plus concernée par ce projet.

«-En effet, j'aimerais vraiment être Guérisseuse à Sainte-Mangouste. C'est un hôpital réputé dans le monde entier et je resterai en Angleterre comme ça. J'aimerais rejoindre le Service des Blessures par Créatures Vivantes., expliqua-t-elle et elle sut que Violet avait compris où elle venait en venir quand son visage s'illumina., Je suis très douée en Potions donc j'aimerais partager mon temps pour de la recherche. Le Service et mes capacités en Potions sont donc cohérents pour ce projet. J'aimerais trouver un remède pour guérir la lycanthropie. »

Violet, qui était à côté d'elle, la prit dans ses bras. Elle aurait aimé remercier sa meilleure amie pour ce magnifique projet. Violet était plus qu'admirative, peu de sorciers s'y penchait et Erine le faisait. Parce qu'Erine était sensible aux autres, elle était empathique et se battait toujours pour les bonnes causes.

La principale concernée analysa les réactions autour d'elle. Chaque personne n'avait aucun doute de la source de cette idée car la fille du lycanthrope visé était autour de cette table. Aucun ne put s'opposer car tous croyaient en ce beau plan de carrière. Ici, elle n'avait pas besoin de se justifier.

«-Et bien, nous ne pouvons que te souhaiter du courage et de la réussite., déclara Sebastian.

-N'hésite pas à m'en toucher un mot si tu as besoin d'un financement., la conseilla Ruth., Je pourrai essayer de convaincre certains membres du Ministère.

-Merci., dit Erine avec fierté., J'ai déjà ma première année d'études à Sainte-Mangouste qui alterne théorie et pratique supervisée. Lors de la deuxième année, je pourrai déposer mon projet de recherche à la hiérarchie. S'il est accepté, j'aurais accès au Service Recherche de l'hôpital mais simplement pour la bibliographie. Cette année-là, je serai Guérisseuse Élève donc pratique non supervisée. C'est seulement en troisième année que je serai Guérisseuse. Je pourrai atteindre les laboratoires et commencer réellement mon travail. »

Toutes ces démarches prospéraient dans sa tête depuis quelques semaines. Pouvoir les partager les rendait réelles et Erine était sûre de son choix. Son plan était parfait. Elle comptait bien le réaliser et allait au bout de ses idées. Cette recherche serait dédiée à Remus Lupin.

D'un regard complice, Ruth et Sebastian Dubois se comprirent. Ils avaient devant eux cinq adolescents ou plutôt quatre, aux ambitions différentes mais pourtant toutes aussi fabuleuses. Ils ne doutaient pas de la réussite de chacun d'eux tant ils brillaient tous dans leur domaine.

Il y avait Olivier et Violet, leur fils et sa petite-amie. Tous les deux auraient leur place dans une équipe professionnelle et souhaitaient intégrer l'équipe d'Angleterre. L'un gardien, l'autre poursuiveuse. Tous les deux rêvaient d'apporter la Coupe du Monde de Quidditch à leur pays.

Il y avait Fred et George, les jumeaux facétieux. Deux frères qui souhaitaient ouvrir leur propre commerce. Deux frères qui souhaitaient amuser chaque personne sur Terre. Deux frères qui rêvaient de vivre de rire et de bonne humeur.

Il y avait Erine, une personne qui avait découvert le monde sorcier à seulement onze ans mais comptait bien laisser sa trace dans l'histoire. Une personne Né-Moldue qui souhaitait aidait son prochain. Une personne Né-Moldue qui souhaitait guérir ceux qu'elle croisait. Une personne Né-Moldue qui rêvait de trouver un remède révolutionnaire.

Cinq adolescents et trois rêves. Cinq adolescents et trois ambitions.

Cinq adolescents qui allaient devenir de brillants adultes.

Cinq adolescents destinés à un avenir grandiose.


Et voilà ! :)

Ce chapitre vous a-t-il plu ? A quel point Sirius est gênant ? On ne peut lui en vouloir... Certain-e-s avaient fait le lien entre l'indice "Gardienne du Secret" et Violet ? Ce n'est pas une surprise, mais qui est content-e pour Olivier ? :) Enfin surpris-e-s du projet de recherche d'Erine ?

Ils n'ont plus qu'à réaliser leurs rêves !

Au prochain chapitre "La Coupe du Monde de Quidditch" : Un cadeau, Le grand jour, Une approche et des excuses, La loge officielle, L'effet Vélanes, LE match, Une coupe d'or, Un pari gagné, Des rêves pleins la tête.

N'hésitez pas à laisser un review pour donner votre avis, négatif ou positif, pour donner vos pronostics sur la suite. Cela fait toujours plaisir. :)

A bientôt.

Blue. :)