Auteur : Yami Aku (Harue Y.A)

Genre : Slash HPDM et autres couples. POV d'Harry. Délire constant avec tout de même un scénario. Cette histoire est un mélange de tout ce qui me passe par la tête et surtout c'est sur ces pages là que je me permets de mettre ce dont j'ai envie. La base est tout de même un rêve, il ne faut pas l'oublier.

Disclamers : Aucun des persos relatifs au monde de Harry Potter ne m'appartient, les autres ainsi que le déroulement de l'histoire, si.

Note : Première histoire que j'ai écrite sur le monde d'Harry Potter. Ne tient pas compte des tomes à partir du 5.

Remerciement : Merci à Popodange pour le titre.

Et grand et énorme merci à Louvegrise, ma bêta qui est repassée sur tous les chapitres pour que cette nouvelle édition voit le jour.

Remarque : C'est une nouvelle édition que voila. J'ai décidé de refaire un tour sur cette histoire que vous semblez apprécier pour beaucoup. Je ne sais pas pourquoi mais bon. Donc une relecture, correction et présentation a été fait. Merci à tout ceux qui soutiennent cette histoire.

Remarque 2 : J'ai décidé d'utiliser Draco Malfoy et non Drago Malefoy ainsi que Severus Snape et non Severus Rogue.

L'ombre maléfique d'Harry Potter

Chapitre 1 : Une nouvelle année

Voilà j'entre en 5ème année, mes vacances se sont super mal passées. Autre que les Dursley, le fait que Voldemort soit de retour augmente mes rêves dus à mes dons de Yumemi. C'est horrible, je passe mon temps à voir des morts, beaucoup de sang, de cadavres, mes nuits sont de vrais cauchemars. De plus, je revois en boucle la mort de Cédric et dès que je me réveille, c'est la même chose, c'est un véritable calvaire rien que de vivre. Il n'y a que lors de mes entraînements avec Admy que j'ai la paix, ils sont trop crevants.
Je n'ai pas vu Ron cet été et je n'ai pas reçu beaucoup de lettres non plus, d'Hermione y compris. Pourtant c'est de mes amis dont j'ai besoin et il n'y avait personne, du moins de vivant. Mais il ne faut pas être aveugle pour deviner que ces deux-là étaient ensembles.

J'entre dans le train et m'installe dans un compartiment vide. Admy me lance des regards inquiets. Je sais qu'il se préoccupe de ma santé, de moi, faut dire aussi que je dois faire peur avec mes cernes, mon regard vide et mes quelques mèches brunes trop longues qui sortent de ma casquette. J'ai cependant trop la flemme de faire le sort et pourtant, je sais qu'il le faut mais j'en ai marre de me cacher, de ne pas montrer qui je suis vraiment.

- Harry ?

Je sursaute et me tourne vers celui qui vient de me sortir de mes songes et bien sûr, c'est Ron et Hermione qui lui tient la main. J'ai été heureux pour eux quand j'ai appris qu'ils sortaient ensembles mais peu à peu ça a changé.

- Harry quand cesseras-tu de te laisser partir dans les nuages !

- 'Mione chérie quand Harry arrêtera de rêver, ce ne sera plus Harry !

- C'est vrai Ron-chou !

Hermione l'embrasse et Ron l'enlace, ça m'énerve de les voir si proche alors que moi je souffre à cause de mes pouvoirs. Quand ils ont dit ces phrases, ils ne pouvaient même pas imaginer à quel point c'est vrai. Qui s'attendrait dans ce bahut à ce que je sois Yumemi ? Même Dumbledore ne doit pas s'en douter. Bien qu'il sache toujours tout.

Mes soi-disant amis ne remarquent même pas mon état, normal, je ne dois même plus exister pour eux. Ils ne quittent pas un seul instant les lèvres de l'autre. Je reporte mon regard sur la vitre, on est parti et le paysage défile. Je laisse mon esprit vagabonder à travers le temps maussade d'Angleterre. J'aime la pluie quand je suis déprimé, pourquoi, je ne saurai l'expliquer, c'est un sentiment, une impression, j'aime c'est tout. J'ai cessé de me poser cette question lorsque j'ai découvert que j'avais craqué pour un beau blond. Et oui, j'ai bien dit un et non une. Je suis gay et fier de l'être parce que j'en ai marre d'entendre dire que je suis le mec parfait, que je suis le survivant. Bien que beaucoup considère ça comme une maladie, une abomination et bien moi je l'ai accepté ainsi. Mais où irait le monde si le grand Harry Potter était homosexuel, dites-le moi ? ! C'est pour éviter encore des commérages sur moi que je le cache, là, tout au fond de mon coeur.

- Kyô ça va ? Je me tourne vers Admy et lui sourit avant de revenir à la fenêtre puis je me remémore notre rencontre.

Flash back

Je suis poursuivi par Dudley et sa bande de dégénérés, la chasse au Harry est ouverte, quelle vaine ! Je traverse les couloirs et sors du bahut en courant et bousculant tout le monde, je n'aime pas ce jeu stupide.

- Vas-y Dudley, tu vas l'avoir ! Crie un des plus vieux de notre établissement.

Pour les aider, un me chope à la sortie. Je prends un coup dans le ventre et tombe à genoux.

- Alors gonzesse !

- Regarde-moi ça, une vraie lavette même pas capable de se défendre.

Je me laisse frapper encore et encore. J'ai l'habitude, les parents qui viennent chercher leurs progénitures ne m'aident même pas de peur qu'on se retourne contre leurs gosses. Je sens la pression monter, quelque chose de fluide, de magique s'empare de mon corps. Je me lève malgré les coups, je passe ma langue sur mes lèvres pour lécher le liquide rouge qui s'en échappe, agréable puis je les fixe.

- Bébé s'est relevé, tiens donc !

- Dudley dit à ton cousin de regarder ailleurs !

- Ouais Harry, écoute ce qu'on te dit !

- Allez vous faire foutre !

Ces mots sont sortis tout seuls et j'en suis même fier. Ils semblent surpris de ma réplique, tant mieux. Un bruit me parvient, une voix faible. Je me prends une baffe qui me réveille, geste d'autodéfense, je réplique par un coup de pied dans le tibia. Je ne me laisserai pas faire, je suis un garçon.

- Sale garce, tu m'as fait mal !

- Pauvre chou ! Je souris en disant ces mots.

- Tu vas me le payer !

Je pars en courant et passe la grille du cimetière inconsciemment, je me stoppe au milieu. Il y a quelque chose de bizarre, de surnaturel, je le sens.

- IL EST ENTRE DANS LE CIMETIERE !

Cet endroit à quelque chose d'ancien, il doit y avoir des corps aussi vieux que nouveaux. Instinctivement, je me dirige vers les tombes les plus anciennes et cette voix qui m'appelle. Je m'arrête devant l'une d'elles et m'agenouille, j'enlève la poussière et le lierre qui l'a envahie.

« Kumotsudai Yaiba »

C'est un nom japonais, je m'apprête à continuer le ménage lorsque je la percute au front.

- Abruti, qu'est-ce que tu fabriques à mater les pierres tombales ?

- Tiens mais c'est la stèle interdite !

- Celle qui est ensorcelée ?

- Ouais Dudley, tes parents ne t'en ont jamais parlée !

- Juste les rumeurs !

Je les ai entendues moi aussi. On dit qu'un jeune homme japonais, il y a environ un siècle, aurait ramené de son pays des pouvoirs étranges et que sa tombe serait protégée par le fantôme d'un ex-samouraï lié à lui par un pacte de fidélité avec ses ancêtres. Etant le dernier descendant, il continue de faire son travail mais comme son maître est mort, il se trouve prisonnier de cette tombe sauf s'il fait le serment à une autre personne qu'il jugera digne de confiance. Triste histoire, je trouve ! Je pose ma main à plat sur la pierre quand un vent froid se met à souffler.

- Les morveux virés de là, vous êtes sur notre territoire !

Je me retourne vers la bande de loubards qui vient de surgir de derrière un caveau. Je sens la peur envahir Dudley et les autres.

- Oui oui, on part tout de suite…

- Attendez votre fric d'abord !

- On n'en a pas…

Je me coupe de la conversation pour écouter la voix qui me supplie de l'aider. « Gomennasai, aidez-moi et je vous aiderais » Je pose ma seconde main et une chose entre en moi, nos âmes fusionnent, ce n'est plus moi qui contrôle mon corps mais lui.

- P'tit ton fric aussi.

Je leur fais face sans peur, les autres ont déjà fui.

- Disparaissez de ce cimetière, les habitants ne veulent pas de vous ici.

- Quoi ? De qui te moques-tu ?

- C'est notre territoire !

- Partez ! Ma voix est grave, trop pour un enfant de huit ans.

- Il se moque de nous !

L'un m'attaque, je réplique à l'aide d'un bout de bois et tout ce passe trop vite pour moi, j'enregistre juste que la sensation de me battre me plaît. A la fin, je suis seul. Mes agresseurs ont fui mort de peur. Il fait nuit et le ciel est magnifique.

- Merci de m'avoir libéré.

- Comment ?

Devant moi il y a un samouraï, grand, jeune, une queue de cheval et il porte un sabre dans le dos.

- Je t'aime bien petit.

Je souris pour la première fois.

Fin du flash back

J'aime notre rencontre, en partageant le corps de l'autre, on s'est découvert, des liens d'amitiés sont nés et Admy m'a juré fidélité. Il m'a appris le moyen de communiquer avec lui comme le faisait son ex-maître et, petit à petit, je me suis construit ma famille en la présence des fantômes du cimetière car eux m'aiment pour ce que je suis.

Il pleut à présent, Admy m'enlace et je le laisse faire. Je ne peux pas passer aux travers de lui comme de n'importe quel fantôme. C'est pour ça que je suis obligé d'éviter ceux de Poudlard sinon la collision ferait mal. Admy m'a expliqué que c'était dû à ma réceptivité des ondes et donc je les matérialise pour moi.

- A quoi tu penses ?

- A notre rencontre !

Il resserre sa prise, il le fait pour me montrer que lui est là et qu'il est mon ami.

La porte s'ouvre sur Ginny, Colin et Neville.

- Bonjour !

- Salut tout le monde, Harry !

- Coucou Harry !

Je ne détache même pas mon regard de la fenêtre et ne prends pas la peine de répondre. Je n'ai pas envie, c'est tout ! Je sens une autre présence, je la reconnaîtrais entre toute, cette aura si froide, si malicieuse, si sensuelle qui me fait trembler à chaque fois.

- Tiens Potter et ses sbires ! Remarque Crabbe

- Draco tu as vu ! Hurle quasiment Parkinson.

Et dire que je voulais la paix, pas de chance, je suis vraiment maudit.

- Potter, tu as vraiment des accoutrements ridicules, ton chapeau est d'un mauvais goût !

- Parkinson, tu crois que tu es mieux peut-être ?

Mon mal de crâne profile à l'horizon, Hermione et Pansy se querellent avec leur voix aiguës. Admy a l'air désespéré. Je lui fais signe de rentrer, il me remercie et se réfugie dans sa tablette funéraire et moi j'en ai assez.

- CELA SUFFIT ! FERMEZ-LA !

Je regarde Draco qui a fait de même, on vient de dire la même chose en même temps, le tout d'une même voix, incroyable.

- Harry ?

- C'est bon Ron. Mais si vous voulez gueuler, moi je me tire.

Je sors sous le regard ébahi de tout le monde et en bousculant Draco, je sens le courant passer entre nous deux, je crois que lui aussi le ressent. Pendant un instant mon coeur s'est réchauffé. J'entre dans le compartiment ouvert plus loin et claque la porte avant de m'affaler sur la banquette.

- Hm hm !

Je sursaute, il y avait quelqu'un pas de chance.

- Désolé !

- Ce n'est rien, Harry, j'ai tout entendu et je te comprends un peu.

Je relève la tête pour tomber sur des cheveux mi-longs, roux, un visage parsemé de taches de rousseur et un teint halé dû au travail en plein air.

- Charlie ?!

- Ouaip c'est bien moi en chair et en os.

- Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je prends un travail.

- Mais et les dragons ?

Il fait un geste de la main.

- Je bouge un peu.

Il me fait un grand sourire, tout d'un coup ma colère disparaît et on se met à parler et rigoler de tout et de rien. Il me félicite pour le Magyar à pointes de l'année dernière. Je lui déballe que je n'ai aucun mérite sur comment j'ai trouvé grâce à Hagrid. Il reste convaincu que même si je ne n'avais pas su, j'aurais réussi. Je l'aime beaucoup, il m'inspire confiance.

- Alors comme ça, Ron ne sait pas que tu es professeur à Poudlard ?

Charlie redevient sérieux.

- Je suis en froid avec eux depuis longtemps, même si on ne le montre pas. Et puis, je ne sais même pas s'il me croit capable d'enseigner, je suis trop déluré.

- Pourquoi en froid ?

Voilà j'aurai dû me taire, je suis trop curieux.

- Es-tu amoureux Harry ?

Je sursaute à la question et rougis.

- Je vois. Je sais ce que c'est de l'être. Le coup de foudre m'a eu depuis longtemps et la réciproque a été immédiate.

- Alors tout va bien, non ?

Il est heureux, ça se voit dans ses yeux et quand il en parle, l'ambiance de la pièce change, ça se sent. J'aimerais connaître le nom de la personne qui fait autant briller ses orbes.
On frappe à la porte et on ouvre. C'est Ron.

- Harry s'cuse nous pour... CHARLIE ?

- Salut p'tit frère !

Une expression de dégoût passe sur son visage puis il sort aussi vite en maugréant un "on va arriver". Je jette un coup d'oeil à Charlie, il est triste et regarde ses pieds. Je me déplace pour m'asseoir à ses côtés, je passe mon bras autour de ses épaules et pour finir, je pose ma tête sur son bras assez musclé.

- Je comprends ton sentiment mais ne te démoralise pas à cause d'eux. Je peux te demander une faveur?

- Vas-y.

- Tu me raconteras tout sur lui, que je sache qui fait battre le coeur de notre dresseur de dragon et qui le rend aussi tendre qu'un agneau.

- Merci.

- Y'a pas de quoi, je le suis aussi.

Charlie me prend le menton et me fait face.

- Dans ce cas, toi aussi tu me raconteras tout sur l'élu de ton coeur.

- Secret ?

- Secret.

Je me lève, le train s'est arrêté depuis une bonne minute.

- Bon à tout à l'heure !

Je dépose un baiser sur sa joue sans aucune allusion. Il sait que ce n'est pas lui qui fait battre mon coeur à en crever. Mais en même temps, avoir trouvé quelqu'un avec qui en parler me fait plaisir et réchauffe mon cœur.
Je sors, il pleut à torrent, je repère Hagrid toujours aussi grand. Pauvres petits nouveaux, ils vont être saucés.

- Bonjour Hagrid !

- Harry, rentre vite, tu vas attraper froid !

M'en fiche s'il savait que l'eau est un élément que j'adore, et en plus Admy est au chaud dans sa tablette alors je prends mon temps. Je fais le sort rapidement pour enlever ma casquette qui fait très touriste ici. Me revoilà avec ma tête d'ébouriffé. J'entre dans le dernier carrosse qui a l'air de n'attendre plus que moi. Il est vide, je dois être le dernier et je vais être en retard à coup sûr. Au moins je louperai la cérémonie de répartition. C'est long et ennuyeux. J'arrive au château, je rentre et monte les escaliers quatre à quatre vers la Grande Salle. Tiens, bizarre que personne n'ait remarqué mon absence. Je m'apprête à rentrer quand une main se pose sur mon épaule, sensation étrange.

- Potter attends-moi !

- Malfoy mais...

- Grouille-toi, on est en retard !

J'acquiesce, on entre tous les deux ce qui attire les regards. Dumbledore s'adresse à nous.

- Mr Malfoy, Mr Potter, bien le bonsoir !

Je dégouline complètement sur le sol tellement je suis trempé. Draco lui est sec, je me demande bien ce qu'il faisait.

- Les enfants, rejoignez vos places et Mr Potter, si vous souhaitiez prendre une douche, je crois que celles de l'école sont très bien !

Il me fait apparaître une serviette pour que je me sèche, je lui souris et m'assois en face de Ron en me frottant la tête. La cérémonie reprend, je lance un coup d'oeil à Draco, il me regarde aussi. On détourne les yeux en même temps, je dois avoir pris une légère teinte rouge.

- Harry, ça ne va pas ?

- Si, Si Ginny, ne t'inquiète pas !

- Je me demande bien qui va être notre nouveau prof de défense ?

- C'est vrai qui tiendra l'année, Ron, t'as pas une idée ?

Il me lance un regard du style "au secours pas mon frère" mais je lui réponds avec un grand sourire que si. Dumbledore a fini de réciter les règles et conditions à respecter dans l'enceinte du bâtiment.

- J'ai l'honneur de vous présenter votre professeur de défense. Mr Weasley, je vous en prie.

Charlie entre par le côté et s'installe entre Snape et McGonagall. Je me lève et applaudis bientôt suivi des autres sauf Ron et les Serpentards qui doivent se maudire d'avoir un Weasley comme professeur.

- Maintenant mangeons.

La table se recouvre de nourriture. Rien que de voir autant à manger me ravit parce que Dudley et son régime me tue, mais en même temps ça me donne envie de gerber. Sérieux, j'ai rien mangé pendant deux mois, va falloir reprendre le rythme doucement.

- Tu ne manges que ça ? Tu es malade ?

- C'est vrai que tu es un peu pâle.

- Tu devrais passer voir Mme Pomfresh.

Voilà, j'en étais sûr, la grande Hermione est de retour.

- Oui je ne mange que ça et non je n'irai pas à l'infirmerie, je ne suis pas malade, je n'ai pas faim, c'est tout !

Ils me regardent tous comme si j'étais un extraterrestre débarqué d'on ne sait où ! En plus, je n'avais pas remarqué mais Hermione est Préfète, ça va être drôle. Voyant qu'ils ne vont pas me lâcher, je me lève.

- Puisque cela gène une bonne partie de la table, je m'en vais.

Je sors sous le regard de tous mais surtout de ma table, je traverse les couloirs et arrive devant l'entrée de notre dortoir.

- Mot de passe.

Merde ! Je ne l'ai pas et ce n'est pas le moment de m'énerver, j'ai envie de me coucher.

- Je ne l'ai pas.

- Alors tu ne peux pas rentrer.

- Allez sois sympa !

- Non !

- Mais c'est moi, Harry Potter, tu ne me reconnais pas ?

- Si. Mais justement, si tu étais quelqu'un déguisé et ...

Elle parle trop et je suis crevé, j'ai besoin de dormir autant que je peux alors c'est pas elle qui va me bousiller la vie.

- Donc non je ne te laisserai pas entrer.

- Oh que si !

Je la fixe, j'ai enlevé mes lunettes et je vois de la peur dans ses yeux. Je reste un long moment ainsi en prononçant des mots incohérents pour quiconque de non-initié. Je n'aime pas utiliser la manière forte mais bon. La porte s'ouvre et je laisse la bonne femme qui ne se rappelle de rien. Je remets mes lunettes en souriant et remerciant intérieurement Mei pour m'avoir initié à la magie du Yin et du Yang. Je me change tout de suite et me couche en tirant bien mes rideaux pour ne pas être gêné quand les autres rentreront. Je m'endors comme une masse.

Sang

Douleur

Mort

Je me réveille en sueur. Ça fait deux semaines que je suis à l'école et deux semaines que ce rêve me poursuit. Je suis obligé de me jeter un sort de silence pour ne pas réveiller tout le dortoir, mais à chaque fois Admy est à mes côtés.

- Kyô, ça va ?

- Je vais prendre une douche mais merci.

Je pars dans la salle d'eau et ferme tout à clé. Je laisse mes vêtements glisser au sol, descelle mes cheveux et laisse le jet immerger mon corps en libérant mon esprit pour qu'il puisse vagabonder sur ces dernières semaines. D'abord les ennuis. Snape m'a déjà retiré cinquante points parce que je m'étais endormi durant ces cours. Puis le Quidditch m'emmerde, ça ne m'amuse plus, je n'aime que voler et rien d'autre et ils veulent me faire capitaine, bref la cata! Ensuite Ron et Hermione sont complètement sur leur petit nuage, c'est comme si je n'existais plus. Quand Ron rentre le soir, il ne parle que de 'Mione. Et mes rêves me pourrissent la vie.

Pour les bonnes choses, Charlie remplit la case à lui tout seul. Ses cours sont géniaux et dès qu'il a cinq minutes, on parle. Je me sens mieux avec lui qu'avec Ron. Peut-être que c'est parce qu'il me ressemble aussi ? Je sais tout de Maxime Lander, son petit copain, et lui, il sait tout de mon amour pour Draco. Je lui confie tout. Et en plus, cette année, Serpentard et Gryffondor ont presque tous leurs cours en commun. Que rêver de mieux.

o

Nous sommes samedi, c'est notre première sortie à Près-au-Lard et Charlie m'accompagne. Je me sèche les cheveux rapidement avant de lancer le sort, leur présence me manque mais bon, vous me voyez me balader avec des cheveux aussi longs dans les couloirs de l'école? Ben pas moi. Je sors habillé, regarde l'heure, j'ai rendez vous avec Charlie dans une demi-heure dans sa chambre avant le départ, le temps d'aller manger quoi. Admy me dit que lui, il part se promener et moi je vais manger. L'heure dite, je suis devant la porte de sa chambre, je toque. Charlie m'ouvre, prêt, il a l'air tout content, je crois qu'il veut m'annoncer quelque chose.

- Harry, tu sais quoi ? Maxime va me rejoindre dans une semaine. J'ai hâte qu'il te rencontre et je crois que c'est réciproque.

- Mais comment ?

- On ne peut pas vivre loin l'un de l'autre pendant une période trop longue alors Dumbledore veut bien qu'il soit mon aide. On va pouvoir s'amuser tous les trois. Par contre, promis, je ne te laisserai pas tomber. De plus, personne ne doit savoir qu'on est ensemble. Si ma mère savait que je suis toujours avec lui. Arg !

Je le regarde faire son monologue en souriant, une vraie collégienne. Mais je comprends sa joie et je l'envie de retrouver son tendre.
On passe donc la journée à Prè-au-Lard, on a fait le plein de bonbons et le reste du temps, on reste assis devant une Bièraubeurre à discuter. C'est agréable et ça prend pas trop la tête.

- Dis-moi Harry, il y a quelque chose qui te ronge ?

Je sors de mes songes, je n'ai pas entendu la question. Si c'est bien une question qu'il vient de me poser.

- Oui ?

- Je te demandais si tu voulais me parler de quelque chose.

Je réfléchis. Et puis pourquoi pas ? Après tout, Charlie est la seule personne depuis la rentrée avec qui j'ai passé autant de temps à discuter.

- Voilà en fait, je ne me sens pas bien dans ma maison.

- A Gryffondor ?

- Vi, tu te rappelles que je suis fourchelangue et en plus le Choixpeau a failli m'envoyer là-bas.

- Continue, ça m'intéresse !

- Et donc je me disais que finalement j'y serais peut être mieux. Quand j'y repense, je ne suis allé à Gryffondor que parce que mes amis y étaient. Mais les choses changent et les coeurs évoluent, et je crois que c'était une erreur que d'aller dans cette maison.

- Et puis à Serpentard, il y a Draco !

Je rougis, il marque un point, il me sourit avant de reprendre son sérieux.

- Ecoute-moi bien Harry, ok? Ce que je vais te dire, c'est ce qui m'est arrivé. Mes quatre premières années, je les ai passées à Gryffondor puis je suis tombé amoureux de Maxime, il était aussi populaire que Draco envers les filles. Moi aussi, j'ai vu que je changeais, mes parents étaient fiers que je sois comme eux, un Gryffondor mais mon esprit, lui, ne suivait plus cette voie. En cinquième année, j'ai été en parler avec le directeur qui m'a dit qu'un certain nombre d'élèves avait le même problème au même âge et donc qu'il devrait refaire une cérémonie de répartition. Ce n'était pas la première fois qu'il le faisait. Je me suis alors retrouvé à Serpentard et tu connais la suite.

Je reste pensif, je devrai faire la même chose, pour être avec Draco et aussi pour moi, pour me sentir mieux.

- Réfléchis-y.

- Merci Charlie.

Je finis ma chope quand je reçois un coup de pied. Je renverse limite le tout sur la table.

- Nani ?

- Ton chéri vient d'entrer.

Je repère Draco, il est tout seul, c'est bizarre. Normalement il se promène toujours avec sa petite troupe. Un Serpentard seul c'est rare. Charlie lui fait de grands signes.

- Hey Draco ! Viens par là !

- Charlie, je vais te tuer !

- Tu me remercieras plus tard.

Draco vient finalement avec sa boisson, il prend une chaise et s'assoit. Je suis super mal à l'aise. Et je ne suis pas le seul. Je me demande ce que je vais bien pouvoir faire subir à Charlie pour le coup qu'il vient de me faire.

- Tu es tout seul ?

- Oui, j'ai semé Vincent et Grégory dans la boutique de bonbons et Pansy je sais pas.

- Ah la popularité !

Charlie se laisse tomber en arrière sur sa chaise en faisant des grands gestes.

- Tu peux parler, t'es reluqué aussi !

- Ce ne sont que des midinettes en chaleur Harry et puis...

Ça y est, Charlie est parti sur son petit nuage, coupé du monde, il le fait de temps en temps et dans ces moments-là, il est à part. Du coup je me retrouve seul avec Draco.

- Qu'est-ce qu'il a ?

- Rien, il rêve de la personne chère à son coeur.

- Parce que ce n'est pas toi ?!

Il semble à la fois surpris et soulagé, mais de quoi ? Moi je suis assez surpris qu'on est pu penser que je sortais avec Charlie parce que je passe énormément de temps avec lui.

- Ce n'est pas parce que je traîne avec que je sors avec, Malfoy !

- S'cuse-moi.

Je rêve ou il vient de s'excuser, un Malfoy qui demande pardon. Draco Malfoy qui s'excuse à moi, Harry Potter, non je délire !

- Tu viens de t'excuser ?

- Oui.

Il rosit légèrement et plonge son nez dans sa bièraubeurre. Adorable, Kawaï au possible, putain mes hormones vont en prendre un coup. Je craque déjà sur ce mec lorsqu'il est normal mais alors lorsqu'il est gêné, c'est encore mieux.

- Au fait, pourquoi lors des cours de Charlie, vous ne mettez pas le bordel comme les années précédentes ?

Draco paraît heureux que je change de sujet.

- Ben Charlie, pour un Weasley, est extra et puis c'est un Serpentard.

- Comment sais-tu ça ?

- Snape.

- Ah ! Je comprends et ça ne vous gène pas que ce soit un Weasley.

- Non, enfin pas moi.

Je souris. Draco a changé. Comme quoi je ne suis pas le seul à subir un changement.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien, je me disais juste que tu avais mûri et puis...

- Puis ?

- Ca fait presque une demi heure qu'on parle sans s'insulter.

- Mouais

- Moi je trouve ça agréable.

- De quoi ?

Je suis lancé, oh que je n'aime pas quand je suis ainsi, côté démon et sirène ouvert.

- D'être là à parler avec toi, sans anicroche, de tout et de rien comme… des amis.

Reprends-toi Harry, reprends-toi! Je n'aime pas être comme ça, et le pire c'est que près de Draco, ça s'amplifie.

- Alors les garçons, on cause ?

Je sors de ma sorte de transe et regarde Charlie en souriant.

- Vi je disais justement à Draco qu'au lieu de se chamailler, on pourrait être amis ou du moins ne plus se chercher des noises.

- C'est une bonne idée dites-moi ! Bon mais c'est pas tout, faut y aller.

On se lève, Draco est encore un peu sous le coup de ma proposition. A mon avis, il ne s'y attendait pas mais alors pas du tout. On rentre à l'école, Charlie me laisse et je retourne au dortoir. Je n'ai pas faim et puis je n'ai pas envie de recracher mon dîner après un cauchemar réel. Je monte directement à notre chambre et je m'installe près de la fenêtre. Demain, ce sera la pleine lune, pas de rêve demain.

Je prends le livre que Charlie m'a conseillé « Les Chevaliers Dragons à travers les âges » mais je n'arrive même pas à me concentrer dessus. La discussion que j'ai eu avec lui sur mon mal être à Gryffondor me ronge, il faut absolument que j'en parle à Dumbledore. Lui, il saura m'aider.

A suivre...

Voilà et la suite assez vite promis !

Kisu et Joyeux Noël si je n'arrive pas à l'envoyer avant !

Kisu