Auteur : Yami Aku (Harue Y.A)
Genre : Slash HPDM et autres couples. POV d'Harry. Délire constant avec tout de même un scénario. Cette histoire est un mélange de tout ce qui me passe par la tête et surtout c'est sur ces pages là que je me permets de mettre ce dont j'ai envie. La base est tout de même un rêve, il ne faut pas l'oublier.
Disclamers : Aucun des persos relatifs au monde de Harry Potter ne m'appartient, les autres ainsi que le déroulement de l'histoire, si.
Note : Première histoire que j'ai écrite sur le monde d'Harry Potter. Ne tient pas compte des tomes à partir du 5.
Remerciement : Merci à Popodange pour le titre.
Et grand et énorme merci à Louvegrise, ma bêta qui est repassée sur tous les chapitres pour que cette nouvelle édition voit le jour.
Merci à vous qui m'avez encouragé pour mon code et aussi pour mon anniversaire. 17 ans.
Remarque : C'est une nouvelle édition que voila. J'ai décidé de refaire un tour sur cette histoire que vous semblez apprécier pour beaucoup. Je ne sais pas pourquoi mais bon. Donc une relecture, correction et présentation a été fait. Merci à tout ceux qui soutiennent cette histoire.
Remarque 2 : J'ai décidé d'utiliser Draco Malfoy et non Drago Malefoy ainsi que Severus Snape et non Severus Rogue.
Merci pour vos reviews.
Sinon lorsque c'est écrit en italique c'est qu'il parle par télépathie.
Bonne lecture
L'ombre maléfique d'Harry Potter
Chapitre 32 : Le miroir et le démon
Je rentre dans cette grande salle, toujours aussi belle, toujours aussi mystérieuse pour moi. Cette odeur, cette sensation me parcourt de part en part, remontant le long de ma colonne vertébrale en petits frissons. J'avance, mes chaussures résonnent sur le marbre noir, je m'agenouille pour passer ma main le long du dallage froid. Il est si comment dire, si lisse, parfait, comme si la magie tentait de le conserver, d'ailleurs toute la pièce est ainsi.
Je m'avance doucement vers les instruments, la harpe est vraiment magnifique, je me demande si quelqu'un dans cette famille en joue encore, parce que c'est un très bel instrument. Je passe près du piano, mes doigts glissent le long des touches, appuie sur une, un son un peu brut en sort, il faudrait l'accorder. C'est étrange pourtant, Narcissa en jouait particulièrement bien l'autre jour, tout comme Draco. Je continue ma promenade dans la salle, regardant les grandes étagères de bois contenant toute la collection des Malfoy depuis des années. Je parcours les allées, je ne la voyais vraiment pas aussi grande. J'arrive sur une autre petite place, elle n'est pas comme le reste de la salle.
J'avance doucement en son cœur, le dallage forme une fresque, mon corps, mon cœur, mon âme sont attirés vers ce centre. La magie afflue en cet endroit, comme si c'était le cœur de ce manoir. J'arrive vers le centre, mais un frisson me parcourt et je recule. Je ne sais pas pourquoi mais approcher du centre serait une erreur de ma part, enfin moi et mon instinct.
Je me retourne et un éclat attire mon attention, j'avance un peu vers le fond de la salle et aperçois, là, caché d'un drap, ce qui doit être un miroir. Je pose ma main sur le linge et tire d'un coup sec dessus afin de découvrir entièrement l'objet. J'en reste coi, c'est vraiment magnifique. Il me ferait presque penser au miroir de Rised.
Le contour est doré, avec des gravures, la glace est impeccable, et semble avoir traversé les âges comme il se doit. Je pose ma main lentement et religieusement sur la bordure, cet objet me donne la chair de poule mais en même temps, je me sens complètement attiré par lui. Je passe mes doigts sur les gravures, je me demande bien ce qui est écrit et surtout en quelle langue. Je me place complètement devant de manière à pouvoir admirer cette œuvre. Un vrai petit bijou, je me demande bien pourquoi la famille Malfoy l'enferme en ce lieu.
Un coulis d'air frais me fait me retourner brusquement, je suis sûr de sentir une présence dans cette pièce.
- Il y a quelqu'un ?
J'ai pas l'air bête comme ça moi, je vous jure, mais bon après la maison hantée, moi je suis sur mes gardes. Pas de réponse, juste encore le bruit du vent. Comment ça se fait que le vent passe par ici ? Y aurait-il un passage secret comme dans tout manoir qui se respecte. Je souris, je devrais peut-être arrêter de rêver.
Je retourne au miroir, là, l'image se brouille, le flou est total, tout se chamboule. Le vent dans la salle siffle encore une fois, je pense très fort à Draco, mais Kamisama qu'ai-je encore fait ? Je ferme les yeux, puis les rouvre, devant moi, à la place de trouver mon propre reflet, je vois celui de Draco, il est dans le bureau de son père et apparemment ça discute ferme. Je pose ma main sur la glace, et je me retrouve dans la salle, j'ai la sensation d'être dans une pensine.
Le bureau est plutôt grand, décoré avec goût mais sobriété, pas trop de choses superflues. Draco est debout devant son père qui lui le regarde de toute sa hauteur. Il n'a pas l'air content.
- Draco ton attitude de ce matin m'a beaucoup déplu.
- Oui père.
- Tu sais que j'attends de toi, rigueur et discipline. Un Malfoy n'a pas à jouer ainsi, dans les escaliers qui plus est. J'aurais fait quoi si l'accident avait été plus grave. Kyô étant sous mon toit, il est de mon devoir de lui assurer sécurité.
- Oui père, mais…
- Je sais Draco, c'est un de tes amis, mais un ami peut toujours te faire faux bond, fais attention.
Je vois mon Draco relever la tête, fier, un sourire aux lèvres, il regarde son père.
- Kyô est quelqu'un digne de confiance, il est digne de l'amitié d'un Malfoy, il est digne de notre famille. C'est pour ça que je l'aime.
Je souris en entendant la dernière phrase résonner dans ma tête, phrase que je ne me lasserai jamais d'entendre. Draco m'aime et je l'aime.
- Si tu le dis, je ne remets pas en doute ta parole, mais fais tout de même attention. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose en lui me gêne.
Draco fait un sourire énigmatique à son père.
- Sûrement parce que vous n'arrivez pas à le percer alors que d'habitude vous y arrivez sur la plupart des personnes.
A ma grande surprise, Lucius lui rend un sourire, je vais de surprise en surprise ici moi.
- Peut-être bien.
Le père de Draco fait quelques pas et s'assoit à son bureau.
- Ta mère et moi avons accepté que tu ailles chez Kyô pendant la semaine suivante, ce garçon est peut-être un mystère ambulant mais il nous plaît bien.
Je sens Draco être heureux, s'il n'était pas dans ce bureau je pense qu'il sauterait de joie partout. Moi je souris et ferme les yeux de bonheur. Draco va venir passer la semaine chez moi, enfin, je vais l'accueillir dans ma modeste demeure qui est toujours le caveau du cimetière. J'ai hâte de voir sa tête tiens. Mais bon, je vais le sortir un peu, et comme son père n'aura pas un œil constant sur lui, je pourrai ainsi lui montrer le monde moldu dans toute sa splendeur. Je souris, je suis vraiment content, je ne sais pas pourquoi mais depuis que je suis avec Draco, depuis qu'on est tous les deux, tout l'un pour l'autre, je me sens relativement mieux.
L'image devant moi se brouille, je me sens partir en arrière, j'ai l'impression de tomber mais je ne sens rien. J'essaye d'attraper quelque chose pour me retenir, mais rien. C'est un trou, un gouffre sans fond. Fait froid, mes cheveux volent autour de moi, j'ai un sentiment de peur au creux de mon ventre.
- Draco.
Un souffle, un espoir, un mot, qui s'échappe et se perd dans l'immensité noire et vide. Je ferme les yeux et attends patiemment que le sol arrive. Je ne sais pas pourquoi tout ça m'arrive, je ne sais pas pourquoi je ne fais qu'attirer les ennuis ? J'ai beau toujours prendre des précautions, le malheur arrive obligatoirement. Une image rapide de Draco m'embrassant me parvient, je ne veux pas mourir. Je déploie rapidement mes ailes et ralentis la chute forcée. Je glisse à présent dans les airs et j'atterris peu de temps après doucement, sur un sol de pierres froides.
Un courant d'air me fait frissonner à moins que ce soit l'aspect de cette salle, je me tourne vers une grille, grande de plus de vingt mètres de hauteur, Kamisama, c'est immense. Je regarde encore autour, tout est de pierres on dirait une grande cellule. Un frisson me parcourt, la magie est forte en ce lieu, trop forte.
Elle est faite entièrement de pierres et des torches répandant une faible lumière ornent le tour de la salle.
Je me tourne vers la grande grille, tout est si sombre, je fais un pas, tout est silencieux, un autre pas, je devrais partir, encore un, j'ai froid et mes ailes automatiquement se referment sur moi, pied droit devant pied gauche, reculer, je devrais reculer. Je regarde un peu plus intensément la grille et…
- AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
Je tombe en arrière sur mes petites fesses, deux yeux rouges fendus sont apparus comme ça d'un coup.
- Itai ! (Aie)
Je regarde la grille de nouveau et doucement le reste du visage apparaît, c'est un vrai démon, donc je me trouve bien dans la salle du démon enfermé dont Lucius me parlait. Son visage est tiré et dur, sa peau écailleuse et sombre, deux petites cornes ornent sa tête, il n'a d'apparence humaine que la forme, une longue queue bat derrière lui, il est grand, bien plus que moi, et ses ailes semblent ficelées au mur pour pas qu'il puisse s'échapper. Il me donne froid dans le dos.
Son nez bouge, ses yeux me fixent sans me voir. Fait peur. Kamisama.
- Tu n'es pas un humain toi ?
- Euh… hai, enfin pas tout à fait.
- Tu sens le démon.
Je tremble, sa voix est rauque, glaciale et cruelle, il sent le sang d'ici.
- Alors que viens-tu faire ici mon tout beau petit démon.
Je reste assis au sol, au moins je suis sûr qu'une fois debout je ne retomberai pas, j'enlève une mèche de cheveux de devant mes yeux et regarde encore une fois le démon.
- Qui êtes-vous ?
- Moi ? Tu viens ici et tu ne sais même pas qui s'y trouve, tu es bien étrange.
- Je n'y suis pas venu de mon plein gré, je suis passé à travers le miroir.
- Oh je vois.
Il y a un mouvement dans la cellule, je ne vois pas grand-chose, même si mes yeux sont habitués, je ne distingue qu'une grosse masse noire qui bouge.
- Tu es venu ici par inadvertance, le miroir a su que tu t'intéressais à cette histoire de démon et t'a donc envoyé ici, et bien te voilà à présent prisonnier avec moi. Puisque tu es comme moi.
- Je ne suis pas comme vous, je ne suis pas un démon.
- Tu le sens pourtant.
- Si je l'étais, je serais depuis longtemps dans une cage tout comme vous.
- Certes.
Il y a un autre mouvement et je le vois cette fois-ci, grâce à la pâle lueur des bougies, s'asseoir. Il reste silencieux un instant puis ses lèvres s'étirent en ce qui doit ressembler à un sourire.
- Oh je vois, tu es celui que j'ai senti l'autre jour dans la bibliothèque, tu étais avec le fils Malfoy.
Je le regarde un peu plus intensément.
- C'est un mignon petit garçon n'est-ce pas, il a tout pour plaire, il a tout d'un Malfoy aussi, sa partie Veela, le rend irrésistible.
Je lui lance un regard noir, qui a dit que je n'étais pas possessif ? Et en plus de quel droit ce démon se permet-il de parler de mon fiancé ?
- Je vois tout ce qui se passe en ce lieu, la bibliothèque. J'y suis directement relié, on m'a peut-être enfermé mais ce n'est pas pour ça que certains de mes pouvoirs ne marchent plus, j'aime beaucoup regarder ce jeune humain, il a un très joli cul.
Je sens la colère monter en moi, je ferme les poings pour ne pas crier, je me retiens, il arrête un peu de fantasmer sur mon chéri.
- Tu es un de ses amis, je dois dire que ça me surprend qu'il soit devenu ami avec quelqu'un comme toi, un démon, lui qui en a une trouille monstre.
- Je ne suis pas comme vous.
- Si petit, tu es un démon, tu en as toute l'apparence.
- Vous n'êtes pas très perspicace, je ne suis pas entièrement démon. Et puis de toute manière, Draco choisit lui-même qui il veut.
Il y a un court silence, sa présence m'ennuie, et puis là-haut, Draco doit s'inquiéter sûrement. Le démon devant moi me regarde en souriant.
- Quoi encore ?
- Rien je me demandais juste comment tu avais réussi à devenir si proche de Malfoy fils et apparemment être apprécié de Malfoy père.
- Parce que je ne suis pas un démon.
Je me lève et fais disparaître mes ailes reprenant ma forme humaine, il m'énerve vraiment à parler pour ne rien dire, m'étonne après qu'il soit enfermé, d'ailleurs pourquoi il est enfermé ?
- Pourquoi as-tu été enfermé ?
Un large sourire apparaît sur ses lèvres.
- Je suis un démon de première classe, je mange les humains. Je vis depuis très longtemps et je suis un ennemi pour la famille Malfoy depuis très longtemps. En fait je crois que depuis l'époque d'un autre démon, celui de la famille Himura, depuis que celui-ci aurait enlevé Draco Malfoy pour vivre le parfait amour. Ah, je vous jure, un démon aimer un humain quelle horreur ! Et donc depuis ce jour, la famille Malfoy est dirons-nous allergique au démon. J'en profite donc pour les tyranniser un peu plus. J'ai été enfermé quinze fois, j'ai toujours réussi à partir, mais à croire que cette fois, Malfoy père n'a pas apprécié que je joue avec son fils.
Je blanchis, il a dit quoi là ? Jouer avec Draco, je me tourne vers lui lentement, il lui a fait quoi à mon Draco ?
- Lorsqu'il était jeune, Draco Malfoy jouait souvent seul près du fond du jardin, et disons que j'ai eu envie de jouer avec lui, je l'ai terrorisé à vie sur les démons à ce qu'il paraît, et Lucius n'a pas trop apprécié, je me suis retrouvé enfermé ici avant d'en faire mon repas.
Il passe sa langue sur ses lèvres, dégoûtant, il a voulu se faire mon petit Draco, et c'est à cause de lui s'il avait peur des démons, peur de moi. C'est à cause de démons comme lui qu'on est mal vu. Je tremble de rage, mes yeux se fendent doucement, je sens la colère monter, s'insinuer dans mes veines.
- Tu as osé poser tes sales pattes sur lui.
- Oui, tout comme je l'ai fait avec le Draco de l'époque du premier démon, ils se ressemblent tellement que s'en est surprenant. Kyô ne m'a jamais pardonné d'ailleurs de l'avoir un peu brusqué même si je n'ai jamais pu rien faire avec l'un des deux.
Nani ? Il a fait ça avec les deux, tu m'étonnes que Kyô se soit énervé, on ne touche pas impunément à la proie d'un Himura, et encore moins à la mienne.
- Je te conseille une chose démon, ne t'approche plus jamais de Draco.
- Oh je vois qu'il y a quelqu'un d'autre sur cette proie.
- KYÔ !
J'entends une voix dans ma tête, Draco me cherche, je me dois d'y aller, mais comment on sort d'ici ? C'est une salle vide. Penser à Draco.
- Oui, elle est prise et m'appartient.
- Harry !
- Fais attention à toi petit démon, ta possessivité te perdra.
- Peut-être mais mon amour pour lui vaincra.
Il lève un sourcil, je pense de plus en plus fort à la bibliothèque, à Draco, la salle commence à devenir flou.
- La prochaine fois, Démon, un conseil, évite de froisser un Himura, il pourrait t'en coûter plus que l'enfermement.
Tout disparaît et je me sens tomber de nouveau, je rencontre cette fois-ci le sol froid brusquement, itai, mes pauvres fesses vont s'en prendre un coup, c'est certain. Je me frotte le bas du dos quand une main se pose sur mon épaule, je frissonne, ce n'est pas celle de Draco, elle est plus grande.
- Kyô, j'aimerais qu'à l'avenir tu évites de fouiner un peu partout, il me semblait t'avoir prévenu sur cette salle.
Je relève la tête, mes cheveux en pagaille, et tombe sur Lucius, il a l'air en colère mais en même temps, il me semble presque gentil. Mais le passage de la politesse au familier est déroutante.
- Qui... qui était-ce ?
- Escariote un démon qui en veut au Malfoy depuis des lustres, son rêve est d'arriver à souiller l'un de nous, il n'a pour le moment jamais réussi.
Lucius m'aide à me relever, il regarde un long moment mes vêtements en lambeau au niveau du dos, je rougis, et fais vite un peu de magie avant qu'il n'ait le temps de voir complètement mes tatouages. Il lève un sourcil.
- Je dois dire que les fréquentations de mon fils sont étranges du moins pour toi.
Il me regarde encore une fois, c'est la première fois depuis que je suis arrivé que je me retrouve seul avec lui, ça me fait bizarre. Je passe une main anxieuse dans mes cheveux, il regarde étrangement ma bague.
- Très joli bijou.
- Euh, arigatô.
- Draco vous cherche, il a quelque chose à vous annoncer.
J'hoche la tête légèrement dérouté par le retour à la politesse et commence à partir, malencontreusement je passe par le centre de la pièce, je suis vraiment trop bête. Je reçois un coup de magie en plein dedans, je crois que le sceller se trouvait juste là, kamisama, kuso, mais quel baka je fais.
Je tombe à genoux, j'ai mal, j'entends la voix du démon rire, rire très fort dans mes oreilles. Lucius jure, au moins j'aurai entendu ça. Je tombe lourdement sur le sol, je tremble, j'ai mal. Draco, pourquoi je suis passer par là, alors que je savais qu'il ne fallait pas que je m'en approche, c'est un sceau pour les démons, je suis en partie démon, kuso, kuso, kuso, et après on s'étonne que je me retrouve tout le temps dans la merde, mais je suis un attire-merde.
Draco, j'ai si mal, Draco…
Des pas précipités, un cri, puis plus rien.
Je me réveille dans un canapé, c'est celui de la bibliothèque je crois, je reforme petit à petit la salle, je crois percevoir la harpe et le piano. Un rire résonne dans ma tête, c'est celui du démon, il rit, rit de ma bêtise, parce que oui, j'ai fait une bêtise, j'ai libéré le démon, j'en suis sûr, ma magie et celle du sceau ont fusionné et tout a claqué. Kamisama, où est Draco ?
Je me relève d'un coup et regarde autour de moi, Lucius se trouve devant moi et me regarde légèrement en colère, Draco n'est pas loin de moi, allongé dans un fauteuil inconscient. Les yeux froids de Malfoy père ne me lâchent pas, j'ai quoi de bizarre ? Je regarde mes mains, mes ongles sont longs, je pose mes doigts sur mes oreilles, elles sont plus grandes que la normale, kamisama, je me suis transformé.
Je recule instinctivement dans le fond du canapé, mes ailes rencontre la lampe à côté qui tombe et éclate au sol, je pousse un petit cri de peur et me dépêche de tout rabattre.
- Kyô, j'aimerais que tu te calmes avant de tout casser.
Je lève la tête vers Lucius, j'obéis, je ne suis pas dans la merde, je ne suis pas dans la merde moi. Draco semble toujours dormir malgré le raffut que je fais.
- Je me doutais bien de quelque chose, mais je dois dire que je ne m'attendais pas à ça, Kyô Himura, Himura est un nom peut-être courant mais le fait que tu te nommes Kyô Himura lui ne l'est pas et je crois rarement aux coïncidences.
- Je…
- Tu fais bien partie de la famille Himura, tu as en toi leur partie démoniaque, ce qui fait que lorsque tu es rentré en collision avec le sceau, tout a éclaté, Escariote s'est enfui et ne tardera pas à passer à l'attaque pour essayer de s'en prendre à Draco.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est ainsi, il est comme ça, je ne suis pas démon, je ne sais pas ce qui peut passer par la tête d'un être pareil.
Le gros sous-entendu qui m'enfonce encore un peu plus. Ben maintenant je sais que tous les Malfoy aiment bien montrer leur supériorité aux gens, ça l'était déjà avant mais maintenant. Je m'enfonce un peu plus dans le canapé.
- Gomen.
Et voilà, à marquer dans les annales, j'ai dit pardon à Malfoy père, rooo que je suis trop nul. Lucius me toise de toute sa hauteur. Il semble penser à quelque chose moi je me sens mal vis-à-vis de tous, Draco est en danger, Lucius va m'en vouloir mort et tout ça pourquoi ? Parce que j'ai malencontreusement fait la gaffe du mois. Bon ben plus qu'une chose à faire, détruire le méchant démon.
- Je vais te laisser tout de même le bénéfice du doute, Draco tient beaucoup à toi, il m'a montré que je pouvais te faire confiance, mais dis-moi une chose, il sait pour ça ?
- Hai, je lui ai dit, il a peut-être peur des démons mais moi il m'aime bien.
Lucius réfléchit quelques instants, je pense savoir qu'il va se poser des questions comme quoi étrangement je m'appelle Kyô, et que Draco a le même nom que dans l'ancienne époque mais on ne va pas y penser pour le moment, là, je pense juste à la protection de Draco.
- En fait il s'en prend à Draco parce que c'est le dernier héritier de votre famille.
Lucius lève un sourcil, je continue.
- Il aime beaucoup Draco, du moins son corps, mais ce qu'il aime aussi c'est qu'il soit le dernier des Malfoy, il veut ce que toute personne veut, la virginité d'un sang pur, le seul et unique héritier d'une grande famille.
- Sûrement, je pense que tu as raison. Dans ce cas, que pouvons-nous faire à part le sceller de nouveau ?
- Le tuer.
J'ai lâché ces mots ainsi, durement, je ne permettrai à personne de toucher mon Draco, même si pour la virginité, c'est moi qui l'ai eue, lui n'aura même pas le corps de mon ange. Je sens la colère en moi monter lentement, ma magie devient plus forte, je vais le tuer, m'en débarrasser, une fois pour toute, je serai ainsi rassuré.
Lucius me regarde impassiblement, mais je sais qu'en lui il doit avoir un peu peur tout de même. Se retrouver devant un démon ultra possessif et qui a des envies de meurtre, je trouve ça palpitant.
- Je m'en charge moi-même. Vous, occupez-vous de Draco.
Je me lève, mes cheveux volent tous seuls, je sors de la salle, je vais lui faire la peau à ce monstre, il va mourir.
o
Je me réveille doucement dans un lit, lit que je reconnais à l'odeur. J'ouvre péniblement les yeux pour tomber sur deux orbes métalliques, un visage pâle et surtout un air inquiet. Je fais un petit sourire, j'ai mal partout.
- Tu te réveilles enfin, tu m'as fait si peur.
Je reçois Draco sur moi, les larmes coulent le long de ses joues, moi je tente de me souvenir de ce qui s'est passé, mais un grand blanc s'installe. Je me vois juste rejoindre le fond du jardin et puis là, j'ai retrouvé le Démon. Après juste sang, peur, colère, haine, dégoût. Je ne sais plus trop. Je ferme les yeux doucement, besoin de repos.
J'émerge encore une fois, Draco s'est endormit sur moi, je bouge un peu, le pousse sur le côté du lit et remonte la couverture sur lui. Je sors du lit quand je sens une présence dans la salle. Je tourne la tête pour tomber sur Narcissa, qui me fait un tendre sourire.
- Heureuse de te voir rétabli.
- Que s'est-il passé ?
- Draco s'est réveillé en panique, il avait mal, il hurlait qu'il fallait aller t'aider. Lucius s'est rendu sur le lieu et t'a trouvé inanimé au sol, en sang. Il t'a ramené ici et on t'a soigné. Draco était si inquiet.
Je soupire en passant une main dans mes cheveux, je me rends compte que je suis assez peu couvert si on enlève le fait que j'ai des bandages partout et que je porte juste un boxer. Narcissa me couve de son regard doux et froid un peu réchauffé tout de même.
- Mon fils tient beaucoup à toi Kyô.
Je regarde Draco endormi, un léger sourire se forme sur mes lèvres.
- Moi aussi.
- Il y a des choses qu'une mère voit toujours, et d'autres qu'elle voit moins. Je vais te laisser te reposer, maintenant que tu es réveillé ce sera mieux. Lucius est parti en voyage d'affaire, il rentrera après votre départ.
- Nous partons toujours, vous ne m'en voulez pas pour…
- Ne dis rien, tu sais, Lucius et moi-même avons nos apparences, mais nous avons aussi un cœur et j'aime mon enfant.
Elle se lève et quitte la salle, ça me fait étrange de voir comment les parents de Draco peuvent être, moi qui les voyais : méchants, rustres, fidèles à Voldemort, je me rends compte que les apparences sont parfois et même relativement souvent trompeuses. Ça fait bizarre.
Je me tourne vers mon petit dragon qui dort toujours, j'ai encore un peu mal, mais je suis content d'avoir réussi à faire quelque chose pour lui, de l'avoir protégé, je ne sais pas encore tout, mais j'en sais déjà pas mal.
Je ferme les yeux tout en caressant les cheveux de mon ange, je me souviens de quelque chose, quelque chose que le démon m'a dit, quelque chose qui je pense va changer beaucoup mais que je n'ai pas très bien compris.
« Oh je vois que toi et le petit Malfoy avait conclu, amusant, dommage de devoir te tuer. Ou plutôt vous tuer »
Je n'ai pas trop compris mais ça rejoint mon étrange rêve, mais passons pour le moment, vivons le moment présent. Mon ange se réveille doucement, il est adorable comme ça, il me regarde de ses petits yeux embrumés, je souris.
Il se remonte et je l'embrasse, je serais prêt à me sacrifier pour lui, je l'aime tellement.
A suivre…
Un chapitre qui ne sert pas à grand-chose à part vous présenter Iscariot, faire en sorte que la famille de Draco découvre les origines de notre petit 'Ryry. Ouais il ne sert pas à grand-chose quoi. J'espère qu'il vous aura fait quand même passer un bon moment.
Kisu
