Auteur : Yami Aku (Harue Y.A)

Genre : Slash HPDM et autres couples. POV d'Harry. Délire constant avec tout de même un scénario. Cette histoire est un mélange de tout ce qui me passe par la tête et surtout c'est sur ces pages là que je me permets de mettre ce dont j'ai envie. La base est tout de même un rêve, il ne faut pas l'oublier.

Disclamers : Aucun des persos relatifs au monde de Harry Potter ne m'appartient, les autres ainsi que le déroulement de l'histoire, si.

Note : Première histoire que j'ai écrite sur le monde d'Harry Potter. Ne tient pas compte des tomes à partir du 5.

Remerciement : Merci à Popodange pour le titre.

Et grand et énorme merci à Louvegrise, ma bêta qui est repassée sur tous les chapitres pour que cette nouvelle édition voit le jour.

Merci à vous qui m'avez encouragé pour mon code et aussi pour mon anniversaire. 17 ans.

Remarque : C'est une nouvelle édition que voila. J'ai décidé de refaire un tour sur cette histoire que vous semblez apprécier pour beaucoup. Je ne sais pas pourquoi mais bon. Donc une relecture, correction et présentation a été fait. Merci à tout ceux qui soutiennent cette histoire.

Remarque 2 : J'ai décidé d'utiliser Draco Malfoy et non Drago Malefoy ainsi que Severus Snape et non Severus Rogue.

Résumé : Après une année plutôt mouvementée, Harry sous le nom de Kyô vient passer ses vacances chez les Malfoy. Après quelques soucis et aveux, Draco sera au courant pour le démon et la sirène habitant en lui, mais leur amour n'en sera que plus fort. La vision d'Harry va doucement changer concernant les parents de son fiancé, et la rencontre avec un démon enfermé dans les sous-sol de la bibliothèque vont le rendre un peu septique sur certaine chose. Narcissa et Lucius apprenant son secret ne vont pas réagir et Harry se sentira un peu mal à l'aise, mais ce n'est à présent plus le principal souci de notre petit héros maintenant, ses pensées, sont plutôt occupées par le fait que son amant va venir vivre une semaine chez lui. Comment lui apprendre qu'on vit dans un cimetière, dort dans un caveau et que la nuit, on bosse dans une boîte de nuit ?

Merci pour vos reviews.

Sinon lorsque c'est écrit en italique c'est qu'il parle par télépathie.

Bonne lecture

L'ombre maléfique d'Harry Potter

Chapitre 33 : Séjour inoubliable

Je ne sais pas pour vous, mais moi en tout cas, je trouve que ces vacances sont spéciales, après l'attaque du démon et ce que m'a dit Narcissa, je ne sais plus vraiment quoi penser.

Est-ce qu'elle aurait compris pour moi et Draco ? Elle est bien assez intelligente pour avoir fait le rapprochement, mais dans ce cas pourquoi n'a-t-elle rien dit ? Et le silence de Lucius sur ce qui c'est passé ? Est-ce naturel ou purement réfléchi ?

Je suis perdu sur le coup, moi qui les voyais tellement comme des personnes indignes de respect, de confiance, je me rends compte, que finalement je me suis peut-être trompé de jugement et que tout n'est qu'une façade, mais comment le leur demander?

Je soupire, ce n'est pas si simple tout ça, comment pourrais-je aller les voir et leur dire, "gomennasai (pardon), mais êtes-vous vraiment du côté de Voldemort ? Est-ce que ça ne vous dérange pas si je suis fiancé avec votre fils, que je suis un descendant de la famille Himura et qu'en plus d'être un démon je suis une sirène et que mon véritable nom est Harry Potter ?"

Ano (euh), je crois en effet que ce ne serait pas la meilleure entrée en matière mais bon, de toute manière je ne peux plus rien faire maintenant vu qu'on se trouve, Draco et moi, dans un carrosse direction la plus proche ville pour qu'on prenne un taxi afin de nous rendre avant tout chez Lorina et Florence avant de prendre un bus pour Privet Drive, ou plutôt le cimetière.

D'ailleurs faudra que je pense à minimiser la réaction de mon amour, parce que je sens que ça va gueuler lorsqu'il verra où je vis. Kamisama, je crois que j'avais un peu oublié cette partie-là de l'histoire.

Je lance un regard à mon amant, il a la tête sur mon épaule et regarde le paysage par la fenêtre, je crois qu'il va finir par s'endormir avant même qu'on prenne le taxi. Mais j'ai tellement envie de lui faire découvrir le côté Moldu, et puis surtout, je vais l'emmener sur mon lieu de travail parce que y a pas à dire, me faut de l'argent.

On arrive enfin au village sorcier, l'elfe descend les valises et nous fait un salut de la main, rétrécissant tout, on se dirige vers une petite maison. D'après Narcissa, c'est là d'où on pourra partir pour Londres.

Draco semble connaître, tant mieux. C'est lui qui me guide, il échange quelques mots avec un homme qui semble être notre chauffeur. Il lui adresse un grand sourire avant de sortir une voiture qui semble moldue. Je hausse un sourcil, les Malfoy fréquenteraient-ils des gens qui ont des penchants moldus. Etrange tout ça.

Draco me fait signe d'approcher et on monte dans ce qui nous sert de voiture, le chauffeur après avoir mis les valises dans le coffre monte lui aussi.

- 'llo, moi c'est Nelson, je suis un intermédiaire entre le monde sorcier et moldu. Je suis ravi de faire le trajet avec vous.

Intermédiaire, qu'est-ce que c'est que ça encore ? Devant ma question muette Draco se tourne vers moi et me répond de manière à ce que je ne me fasse pas remarquer, c'est-à-dire par télépathie.

- Un intermédiaire est très efficace, il permet à la plupart des sorciers de pouvoir voyager d'un endroit à l'autre sans se faire remarquer. Ils se trouvent aussi bien chez les moldus que les sorciers, c'est assez pratique dans ce genre d'occasion.

- Je vois.

- Content d'avoir pu te servir à quelque chose.

Je souris et le trajet se passe calmement, ano, je retire ce que j'ai dit. Nelson ne cesse de questionner Draco sur sa famille et mon tour vient à cause de ma ressemblance avec Kyasha, enfin avec moi-même version fille. On ne se demande même pas comme ça se fait.

Mais bon, je prends mon mal en patience et je réponds par monosyllabe. J'entends Draco rire dans ma tête de ma façon d'être, ben quoi, si on n'a même plus le droit de ne pas vouloir s'épandre sur sa vie, où va le monde?

Enfin la délivrance, on arrive à Londres et bientôt dans la rue de la boutique. Nelson nous laisse et je ne sais pas pourquoi mais je soupire de soulagement une fois qu'il est parti. Draco me prend le bras en souriant.

- Il n'était pas si terrible que ça.

- Pas si terrible ? Dis-je outré. Tu as vu comme il est indiscret, je sais que ma sœur, j'appuyai bien là-dessus, est connue mais tout de même.

- Tu es vraiment adorable quand tu fais cette tête.

Draco posa ses lèvres sur ma joue avant de resserrer sa prise sur mon bras. Je le fais rentrer par la porte de l'arrière-boutique. Oui on va éviter de se faire remarquer par les habitués de la rue, ça sera déjà ça. Je le fais monter, directement, pas la peine de traîner dans le bordel qui sert de boutique, on entre dans l'appartement.

Je laisse Draco s'installer, il est déjà tard et va falloir manger. Le bus, si je me souviens bien, part demain matin assez tôt.

- Alors mon Coeur, c'est ici que vivent tes deux amies ?

- Hai, c'est pas super bien rangé, mais on s'y habitue vite et puis c'est chaleureux.

- Oui.

Draco tend les bras et je viens me blottir contre lui, j'ai vraiment besoin de sa présence, il est tout pour moi et j'appréhende sa réaction mais j'ai confiance, il acceptera parce qu'il m'aime, oui, je l'aime, il m'aime, pour le moment, ce sont nos vacances, ensuite, nous penserons à Voldemort et compagnie.

On reste un moment comme ça, et mon estomac nous rappelle à l'ordre, et oui, il m'arrive d'avoir faim moi. Draco rit et me donne une petite tape sur la tête.

- Itai. (aie)

- Fallait dire si tu avais faim, on aurait préparé quelque chose avant.

- Sans doute, mais je préfère être dans tes bras.

Je dépose un baiser sur ses douces lèvres, puis je me dirige vers le téléphone. Je sais très bien que Lorina laisse une liste de numéro urgent. Je la prends et cherche celui qu'il me faut.

- Yaattaa, je l'ai.

- Tu as quoi mon Coeur ?

- Le passeport pour la nourriture Koi. (Amour)

Il se lève et vient voir ce que je fabrique, il faut dire que je dois avoir l'air intelligent, brandissant un bout de papier et de l'autre un combiné de téléphone mais bon, allez, j'ai faim moi.

Je tape le numéro et commande une pizza, miam, on va manger ça dans le canapé tranquillement. Draco regarde attentivement comment ça marche. Une fois cela fait, on débarrasse un peu le foutoir environnant. Puis verres sortis, plaid sur le canapé, je regarde fièrement notre petit nid. Deux bras viennent m'entourer la taille, je souris de plus belle. J'aime sa chaleur.

- C'est agréable de se dire que nous ne sommes que tous les deux, personne pour nous empêcher de vivre, personne pour nous dire que nous ne sommes pas normaux, personne pour nous juger, personne pour nous arracher des bras l'un de l'autre, nous ne sommes que deux amoureux.

Je ferme les yeux et laisse la voix douce de mon amour entrer en moi et son souffle contre mon cou est tout chaud. La sonnerie nous coupe, Draco lâche à regret ma taille, je me retourne rapidement, lui vole un baiser et descend en courant les escaliers. J'ouvre la porte et paye le livreur rapidement, lui arrachant pratiquement le paquet des mains. J'ai la vague impression qu'il cherche quelqu'un mais on ne va pas s'épandre sur la chose.

Je lui referme presque la porte au nez, de toute manière ce n'est pas moi qui lui recommanderai quelque chose, mais Lorina et Flo, donc, je ne dois pas me sentir coupable. Je remonte avec le paquet fumant. Draco est déjà assis et m'attend. Je dépose le tout sur la table et ouvre, la bonne odeur envahit la pièce.

- Et voilà mon ange, une bonne pizza toute chaude.

Draco me sourit et on mange tranquillement. La soirée se passe relativement bien. Et oui, on a mangé en regardant la télévision, ça m'amuse de voir les réactions de Draco au monde moldu, il lui arrive de faire des réflexions plutôt pertinentes pour quelqu'un qui n'y connaît pas grand-chose, mais c'est amusant. Je ne sais pas combien de temps d'ailleurs nous sommes restés à rire, juste le souvenir d'avoir mis une chaîne où on passait une histoire assez triste et que j'ai dû m'endormir devant.

J'ouvre les yeux, c'est comme ça que tous les matins j'aimerais me réveiller, moi, dans les bras de l'homme que j'aime. Je me relève pour regarder son visage calme et serein, il ne dort plus et ses magnifiques yeux me regardent. Je lui fais un petit sourire, et il m'embrasse tendrement.

- Alors, le matelas était agréable ?

- Hum, il devrait prendre un peu de poids.

Je me prends une petite tape sur la tête, qu'est-ce que j'ai dit encore moi ? Je regarde l'heure et là, mon visage doit devenir vraiment sérieux.

- Que se passe-t-il ?

- On est en retard, le bus part dans un quart d'heure.

Je me lève d'un coup, Draco me suivant, il passe dans la salle de bain pendant que moi je me dépêche de ranger notre bordel, Flo et Lorina, n'étant pas censées savoir que je suis passé ici. Faisant tout disparaître rapidement à l'aide de ma propre magie, j'arrange mes cheveux et ma tenue. Draco me laisse la place dans la salle de bain pour que je me débarbouille. Lorsque je sors, il est déjà en bas avec les valises rétrécies.

Je passe rapidement dans les rayons du magasin, prenant deux trois trucs et les fourrant dans un sac, on quitte la maison juste au moment où le bus passe dans la rue. Mon regard croise celui de Draco et c'est la course poursuite.

Je ne sais pas comment ni pourquoi le bus s'est arrêté et nous a laissé tomber, mais en tout cas, je sais que toute la rue s'est bien amusée de nous voir courir après le pauvre véhicule. Je monte les quelques marches, le chauffeur rigole.

- Deux… places… s'il… vous… plaît.

- Mais bien sûr jeune homme. Vous allez où ?

- Terminus.

- Parfait, voici vos tickets.

Je prends les tickets et traîne Draco dans le fond où il y a de la place, le bus n'est pas très rempli d'ailleurs, sûrement parce qu'il est assez tôt. On se laisse tomber sur la banquette.

- Et bien, ça réveille.

- Hai, mais j'aurais préféré un réveil bien plus doux. Susurrai-je à mon amour.

- Harry, je ne suis pas sûr que les gens du bus aient envie de me voir t'embrasser alors qu'ils viennent de prendre leur petit déjeuner.

Je lui fais un petit sourire triste.

- Je suis sûr qu'il n'y feront même pas attention, allez juste un petit bisou pour me faire passer l'envie de te dévorer là tout de suite, sachant que j'ai très faim.

Draco rit, mais moi je ne ris pas, j'ai vraiment la dalle et avoir mon petit ami juste là, à mes côtés me donne envie de le dévorer sur place. Et puis personne ne nous verra, on est au fond et caché par le siège de devant. Je lui fais des petits yeux implorants et je sais qu'il va craquer, de toute manière s'il ne craque pas, je le fais quand même, alors autant qu'il soit consentant.

Il ferme les yeux pour signifier que non, il en est hors de question, il ne le fera pas, ici en tout cas. Et bien tant pis pour lui, je profite du fait qu'il soit complètement aveugle pour poser rapidement mes lèvres sur les siennes dans un baiser rapide mais tout de même gourmant. Et ouais, quand j'ai faim, j'ai faim.

- Harry !

- Hai c'est moi.

- Tu es vraiment impossible.

Je lui tire la langue, et oui, on ne se refait pas. Le voyage continue, il semble que Draco ait décidé de bouder, rooo franchement, c'était juste un petit bisou qui est d'ailleurs passé inaperçu. Mais bon, en attendant, le bus s'est rempli et les gens me regardent bizarrement. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux et je les natte doucement, ça a au moins l'avantage de me calmer.

On fait une petite pause sur une aire, pour que les gens puissent aller aux toilettes et puis surtout que le chauffeur se prenne un bon café. J'ai besoin de prendre l'air moi aussi. Draco ne me suit pas, tant pis. Le vent fouette mon visage une fois dehors, il fait un petit soleil. Je reste un moment dehors et une petite fille vient me voir.

- 'Jour.

- Bonjour 'tite puce ?

- Toi aussi tu voyages avec nous dans le bus.

Je lui fais un grand sourire, elle est adorable, petite, entre cinq et six ans, des cheveux blonds coupés à la garçonne, une petite salopette en jean, adorable.

- Oui, je voyage avec toi, dans le même bus.

- C'est vrai ! Trop fort, dis dis, je pourrais venir me mettre à côté de toi, parce que ma grand-mère elle parle avec un vieux monsieur et moi je m'ennuie.

- Bien sûr.

Elle me fait un doux sourire et me tend la main. Je la prends, et je tressaille, elle est froide, très froide, je tourne mon regard vers elle, elle regarde le ciel. Cette gamine, elle n'est pas vivante. Elle se tourne vers moi et commence à me tirer vers le bus.

- Allez tu viens, sinon le bus il va partir sans nous grand frère.

- Oui oui, j'arrive.

Serrant ma main contre la sienne, je sens toute la tristesse qu'elle a dans son cœur, elle ne peut pas rester dans cet état, elle ne sait même pas qu'elle est morte, elle ne semble pas y faire attention ou alors elle le sait, mais fuit la réalité. Elle s'arrête près du bus.

- Dis, pourquoi ma grand-mère ne fait pas attention à moi ?

- Comment ça ?

- Et bien quand je lui parle, elle ne me regarde pas, elle ne me répond pas. Pareil pour les autres alors que toi, je peux te parler.

Je soupire, je la mène de l'autre côté du bus, et m'agenouille devant elle.

- Ecoute petite princesse, n'as-tu rien remarqué d'autre de bizarre.

Elle semble réfléchir, ça me fait mal de faire ça, ça me fait vraiment mal. Je vois des larmes couler le long de ses joues.

- Si, personne ne me voit sauf toi, personne ne me parle, sauf toi, je, je, je…

Je la prends dans mes bras et commence à réciter doucement, elle faut qu'elle s'en rende compte par elle-même qu'elle est morte, sa place n'est pas ici. Je vois quelque chose de flou se former devant moi, puis plus net ; tiens je connais cette personne. Cheveux blancs, yeux rouges. Sao.

- Pas la peine de faire ça, je vais la ramener.

Je penche la tête sur le côté, la petite fille est endormie dans mes bras.

- Que s'est-il passé ?

- Nous avons eu un souci en bas, et des âmes se sont échappées.

- Oh je vois.

Je regarde le visage de la petite fille, elle est tellement mignonne, mourir si jeune, je n'arriverai jamais à m'y faire.

- Ne fais pas cette tête, elle va rejoindre ses parents dans l'autre monde.

- Que s'est-il passé ?

- Accident de voiture, lorsque la petite s'est échappée, elle a rejoint la personne qui lui était le plus proche à savoir sa grand-mère, ils étaient en route pour la voir d'ailleurs. Les âmes se rattachent souvent à une personne chère dans ce monde.

- Je vois.

Je lui tends la filette, Sao passe une main dans mes cheveux avant de la prendre.

- Ce genre d'incidents arrive tous les jours, avec les mangemorts qui font des leurs, plus les accidents, les homicides, les suicides, nous ne pouvons pas tout gérer. Et puis, il y a ceux qui veulent rester sur terre, elle n'y a pas sa place, elle doit retourner avec ses parents.

Je hoche la tête et souris, Sao la prend et commence à disparaître, il me dit juste que Shin me passe le bonjour et je réponds en souriant que moi aussi et que j'ai été heureux de le voir même si j'aurais préféré que ce fusse dans d'autres conditions.

J'entends un coup de klaxon qui veut dire "tout le monde en voiture", je monte doucement, j'ai mal au cœur. Je me laisse tomber à côté de Draco qui tourne sa tête vers moi en sentant que je ne vais pas bien.

- Quelque chose ne va pas ?

- Non non, ne te fais pas de soucis.

Je regarde mes mains, une petite flamme bleue apparaît, je la fais disparaître et je regarde dans le vide. Il y a tellement de personnes qui meurent pour des choses si futiles. Un accident de voiture. Draco passe un bras autour de mes épaules et je viens me calfeutrer contre lui. Je me sens bien.

Le trajet se passe ainsi, je ne me suis pas détaché du corps de mon fiancé et en plus de ça, je n'ai pas fait attention aux regards étranges qu'on nous a lancé durant tout le voyage, et oui, il ne faut pas croire que tout le monde voit ça d'un œil compréhensif, l'homophobie existe partout.

On arrive enfin à destination, on salue le chauffeur et on reste un moment dans la rue. Bon maintenant tout va se décider, c'est-à-dire, et bien, faut que je l'emmène au cimetière.

- Alors c'est ici que tu vis.

- Pas loin, oui. Ano, Draco, tu promets de ne pas crier.

Il me regarde étrangement, alors que je le mène vers les grilles du cimetière.

- Pourquoi devrais-je crier ?

- Oh, pour pas grand-chose.

Je pousse la grande grille et entre, on fait quelques pas, il ne comprend pas pourquoi je le mène ici.

- Harry, c'est un cimetière.

- En effet, j'ai l'heureuse nouvelle de t'annoncer que tu es plus intelligent que la normale.

Je me prends une tape sur la tête, on arrive devant le caveau et je pousse la petite porte faisant attention qu'il n'y ait personne. Je ne remercierais jamais assez qu'on me loge dans le fond du cimetière, là où personne ne vient jamais.

- Euh, Harry, j'ai un peu peur là ?

- Meu nan, faut pas.

Je passe la porte du caveau, et descends les escaliers, tenant toujours la main de mon amour, je le sens trembler, j'ai peur là. On arrive enfin dans la grande salle et là il tombe sur le cul. Et oui, j'ai bien dit, il est tombé.

- Tu m'expliques ?

- Et bien, je te présente là où je vis, c'est mon petit chez moi.

Devant lui, magiquement est créé un environnement que seuls des sorciers peuvent voir. Il y a un lit, ou plutôt ce qu'on peut appeler futon parce que c'est moins difficile à métamorphoser, ensuite, mes bagages sont là, ainsi que la cage d'Hedwige. Kâ sort de mon tee-shirt et va se rouler en boule dans un coin. Je risque un regard à Draco, il a les yeux grands ouverts.

- Sérieusement tu vis ici !

- Hai.

- Seul.

- Non, il y a toute ma famille.

Je siffle et tout d'un coup Admy arrive, il est tellement heureux de me voir qu'il me prend dans ses bras, ensuite suit Alizéa. Je me tourne vers Draco qui regarde la jeune fille.

- Alizéa, voici Draco, Draco Alizéa, c'est son caveau.

- Enchantée, je rencontre enfin l'amoureux de notre petit Kyô, c'est vrai que tu es mignon.

Draco rougit, il est vrai que Alizéa est une très jolie fille. Je n'ai pas le temps de me retourner que deux gamins me sautent dans les bras. Sébastien et Marc, ils rient de me retrouver.

- Te voilà enfin de retour Kyô !

- Hai gaki. (oui gamin)

Je souris de plus belle, je ne fais plus attention à ce que pense Draco, moi je suis heureux de retrouver ma famille. Marc et Sébastien se battent pour me parler de ce qui s'est passé durant mon absence, ils sont tellement mignons, je les adore de trop.

- Ils ont été intenables pendant ton absence Kyô.

- Même pas vrai. Répondent-ils en cœur.

- Si, Admy a été obligé de crier pour que ce soit plus calme.

- Une ou deux fois seulement. Renchérirent les deux gamins.

Je me mets à rire, ils sont vraiment trop, ils forment un bon duo ces deux-là. Je sens une main humaine se poser sur mon épaule, je tourne la tête pour voir Draco.

- Les gamins, voici Draco, Draco, Sébastien et Marc.

Il hoche la tête et les deux garçons font le tour de Draco, semblant l'étudier sous toutes les coutures, ça m'amuse. Puis ils me font face.

- Ouais, il semble bien.

- Je l'accorde, nous ne disons rien contre le fait que tu ramènes un garçon à la maison.

Je me mets à rire franchement, même Draco est amusé par les deux garçons. Finalement, tout s'est plutôt bien passé, bien que je me sois fait passer un savon comme quoi j'aurais pu le prévenir au lieu de le mettre devant le fait accompli, mais on va dire que les fantômes m'ont bien aidé en le rassurant sur le fait que j'étais dans un bon endroit, que je vivais convenablement grâce à mes pouvoirs et puis ils veillent sur moi.

Maintenant se pose un ultime problème, la nourriture, va falloir qu'on sorte et faut que je passe à mon boulot.

- Draco, ça te dit de partir à la découverte d'un tout autre monde que celui des moldus et des sorciers.

Il me regarde suspicieusement.

- Et de quel monde il s'agit ?

- Le mien.

Il fait une drôle de tête, je lui prends la main et regarde comment il est habillé, je tords le nez, j'ai bien fait de passer rapidement dans la boutique. Je prends le sac et en sors un pantalon noir avec une chaîne en argent, un débardeur rouge sang. Je les fourre dans les bras de Draco et l'envoie enfiler tout ça. Moi en attendant, je mets mes affaires. Une fois parés, un grand manteau pour moi et un court pour Draco, on quitte discrètement le cimetière, direction la ville.

Draco n'en revient toujours pas des vêtements que je lui ai fait mettre, mais il est vraiment trop sexy comme ça. Après quelques minutes de marche, je le fais bifurquer par une petite rue pour arriver dans un endroit où il y a foule. Draco reste coi devant la queue. Je me faufile en lui tenant la main à travers le monde qui attend pour entrer. Des gens hurlent comme quoi je pourrais attendre mon tour, mais non, je ne peux pas, après tout je suis privilégié.

J'arrive à la porte et salue le vigile qui me reconnaissant me fait un signe de la main et me laisse entrer.

- Mick va être heureux de te revoir tout comme Lydia, elle commence à s'ennuyer.

- Je savais que j'étais indispensable.

- Allez file.

Je souris et traverse le couloir, je m'accoude à l'accueil et salue Nadya.

- Oh Kyô te voilà de retour, ça faisait un moment que tu avais disparu.

- Et ouais que veux-tu, Mick m'a donné des vacances.

- Je vois et qui est-ce ?

- Draco, mon petit copain.

- Oh mignon.

Je retire mon manteau et Draco m'imite complètement paumé. Elle le regarde puis sourit.

- Je serais toi, je ferais extrêmement attention, les chats égarés ne font pas long feu ici.

Je lui rends un sourire qui en dit long alors que je lui tends mon manteau à mon tour.

- Pas de souci, on ne s'approche que très rarement de ce qui m'appartient.

- Bien, bonne soirée.

- Toi aussi.

Je prends la main de Draco et le traîne dans la salle, lui est toujours un peu ailleurs, ne comprenant pas vraiment tout ce qui lui arrive et surtout je crois que ma tenue ne le laisse pas indifférent. Et oui, je porte un short bordeaux et un débardeur noir. Je m'accoude maintenant au bar, Mick est en train de jongler un peu plus loin, on va attendre qu'il ait fini pour qu'il ne nous fasse pas de casse.

- Hello Mick.

Le barman se retourne après avoir servi son cocktail et me sourit en se ruant sur moi.

- Kyô le retour, et bien, je n'espérais plus te revoir. C'est Lydia qui va être heureuse de te retrouver, parce qu'elle s'ennuie toute seule sur scène.

- J'n'en doute pas.

- Et lui, c'est…

- Hai, Draco, mon petit ami.

Je tire Draco vers le bar et Mick lui serre la main chaleureusement.

- Enfin, nous voyons celui qui fait battre le cœur de notre petit diable.

- Draco voici Mick, je bosse pour lui le soir.

Draco hoche la tête, je crois qu'il va falloir qu'on se pose pour lui expliquer un peu tout, parce que le pauvre, il est complètement perdu. Je l'embrasse rapidement avant de me tourner vers Mick qui sourit.

- Envoie deux de tes cocktails.

- C'est comme si c'était fait.

Les verres en main, on se dirige vers une petite table reculée. La musique est assourdissante mais au moins là-bas, on va pouvoir s'entendre un peu. Draco regarde autour de lui comme un gamin découvrant le monde. Ça m'amuse de le voir comme ça, il est vraiment mignon et d'ailleurs beaucoup de filles le reluquent, attention chasse gardée.

On s'assoit et je dépose le verre devant lui, je sirote calmement attendant qu'il parle, ce qui se fait peu de temps après.

- C'est vraiment là que tu travailles ?

- Hai.

- Et tu fais quoi ?

- Tu verras plus tard. Mais dis-moi plutôt si ça te plaît.

- Oui, c'est, c'est vraiment trop bien, j'adore, l'ambiance tout, ça change trop.

- Ah enfin quelque chose que je voulais entendre.

- Abruti.

- Hai.

Je souris et continue de siroter mon verre, Draco fait de même et je vois ses yeux se mettre à briller apparemment le cocktail de Mick lui plaît aussi. Je me lève et lui prends la main pour le traîner sur la piste de danse, j'ai envie de me défouler et surtout de montrer à tout ceux qui le reluquent que c'est mon mien rien qu'à moi.

Draco pousse un petit son pas très masculin, mais c'est mignon. Je me colle à lui une fois qu'on est bien placé, et sensuellement je commence à onduler contre son corps. Il me regarde bizarrement mais petit à petit je le fais entrer dans mon monde.

- Bienvenu dans un monde tout autre.

Il me sourit et je le fais passer à l'étape supérieure, la danse devient bien passionnée, c'est autre chose, c'est intense, danser avec lui me donne envie de continuer, de donner tout ce que j'ai. Je me sens revivre et je sens dans mon esprit que Draco est bien aussi, cet aspect de lui commence à apparaître, le chat égaré devient plus sauvage, et j'aime ça.

La chanson se termine et je l'embrasse, comme ça, tout le monde aura bien compris que ce bel Apollon n'est rien qu'à moi. Les lumières se tamisent et une musique bien connue commence.

- Tu vas m'attendre là, j'ai un travail à faire.

- Hey Harry.

Je laisse le pauvre petit Dragon sur la piste là où tout le monde regarde la scène, Lydia apparaît toujours aussi merveilleuse, mais j'ai déjà vu sa danse seule, et ce n'est vraiment pas super. Je monte discrètement, je glisse une main sur sa taille, elle fait volte-face et ces yeux s'ouvrent grand avant de me faire un sourire complice et c'est parti.

Ça m'avait manqué de pouvoir me défouler comme ça, c'est apaisant de pouvoir se lâcher et de laisser le stress accumulé partir. Lydia a l'air contente que je sois de retour même si elle voit que je jette de temps en temps de petits coups d'œil vers la piste, parce que Draco est en train de taper la discute avec une jeune fille. Ouh ça va pas aller ça. La musique s'arrête et je quitte la scène pour retrouver mon amant.

- Alors c'est vrai, tu connais Kyô, il est super mignon et il danse trop bien, mais t'es pas mal non plus.

- Fais attention à ce que tu dis chérie.

Je passe un bras autour de la taille de mon amour et le tire vers moi avant de déposer mes lèvres dans son cou.

- Chasse gardée.

Elle me fait un drôle de sourire avant de retourner danser, Draco tourne la tête pour capturer mes lèvres.

- Tu sais que si je n'avais pas ressenti toutes tes émotions, j'aurais été jaloux.

- Sûrement tatsu.

- Cesse avec ce surnom.

- Pourquoi ?

- Parce que je ne sais toujours pas ce que ça veut dire.

Je fais un grand sourire et le traîne au bar où Lydia semble attendre quelque chose.

- 'Ly, voici Draco.

- Rooooo je vois enfin celui qui fait battre le cœur de notre danseur favori. Et c'est qu'il a vraiment bon goût en plus, canon le mec. Kyô félicitations, il a l'air bien, et puis gya, vous formez un couple trop mimi.

Draco fait un pas en arrière comme s'il venait de recevoir la tirade de la danseuse dessus. J'aurais peut-être dû le prévenir du caractère un peu foufou de Lydia quand ça concerne quelqu'un qu'elle aime bien.

- N'empêche que tu m'as manqué mec, sans toi la scène ce n'est pas la même chose, ça fait vide.

- Hai baby, content de me savoir indispensable.

Draco sourit, je demande un autre verre à Mick puis dès que Draco a bu, je le tire de nouveau sur la piste mais cette fois-ci, Lydia et Mick suivent. Et la soirée ne fait que commencer.

Autant dire qu'après cette soirée, Draco était crevé mais paré à remettre ça tous le soirs. Sur le chemin du retour, il ne faisait que me parler de ça, il avait adoré. J'étais content, cette approche du monde moldu était plutôt bonne.

Une fois au caveau, on s'est couché l'un dans les bras de l'autre, fatigués, mais sereins.

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Je me rappellerait toujours de cette semaine de rêve où Draco a partagé ma vie du côté moldu. Tous les soirs on se rendait au bar, on dansait, on buvait, on s'éclatait, on dormait ensuite jusqu'à pas d'heure et je le traînais dans les rues de la ville pour lui faire visiter quelques boutiques moldues. Il s'émerveillait comme un enfant à des moments et à d'autres, il trouvait que c'était ridicule, mais c'était hilarant de voir son visage afficher plusieurs mimiques. Ici il n'était pas Draco Malfoy, il n'était pas sorcier, il était juste un jeune garçon qui se promenait avec son petit copain sans se soucier du regard des gens qu'il ne verrait plus jamais après.

Pendant cette semaine, je n'ai pas pensé une seule fois à tous les problèmes du monde sorcier et Draco aussi, se contentant de découvrir et de passer du temps avec moi.

Même si je sais que ça va prendre bientôt fin, je suis heureux d'avoir pu vivre pendant cette semaine avec lui, lui parler de ma famille, la lui présenter, qu'il ait l'impression de faire enfin parti de mon monde de fous.

A suivre…

Et voilà un chapitre où personne ne souffre vraiment. C'est quand même bien ? Non ? Vous préférez lorsque je les torture ? Bon ça devrait s'arranger alors. J'espère que ce chapitre vous aura plu.

Kisu