Auteur : Yami Aku (Harue Y.A)
Genre : Slash HPDM et autres couples. POV d'Harry. Délire constant avec tout de même un scénario. Cette histoire est un mélange de tout ce qui me passe par la tête et surtout c'est sur ces pages là que je me permets de mettre ce dont j'ai envie. La base est tout de même un rêve, il ne faut pas l'oublier.
Disclamers : Aucun des persos relatifs au monde de Harry Potter ne m'appartient, les autres ainsi que le déroulement de l'histoire, si.
Note : Première histoire que j'ai écrite sur le monde d'Harry Potter. Ne tient pas compte des tomes à partir du 5.
Remerciement : Merci à Popodange pour le titre.
Et grand et énorme merci à Louvegrise, ma bêta qui est repassée sur tous les chapitres pour que cette nouvelle édition voit le jour.
Merci à vous qui m'avez encouragé pour mon code et aussi pour mon anniversaire. 17 ans.
Remarque : C'est une nouvelle édition que voila. J'ai décidé de refaire un tour sur cette histoire que vous semblez apprécier pour beaucoup. Je ne sais pas pourquoi mais bon. Donc une relecture, correction et présentation a été fait. Merci à tout ceux qui soutiennent cette histoire.
Remarque 2 : J'ai décidé d'utiliser Draco Malfoy et non Drago Malefoy ainsi que Severus Snape et non Severus Rogue.
Merci pour vos reviews.
Sinon lorsque c'est écrit en italique c'est qu'il parle par télépathie.
Bonne lecture
L'ombre maléfique d'Harry Potter
Chapitre 35 : Une nouvelle année qui débute bien.
Cela va faire un petit mois que nous sommes rentrés en cours, un petit mois, non mais je dis n'importe quoi, c'est le début d'année le pire que je n'ai jamais connu. C'est une catastrophe ! J'en ai déjà marre et je veux retourner chez Lydia jusqu'à la fin de mes jours, non en fait, je vais partir très loin. Je veux partir dans un pays où on ne me retrouvera jamais. Et surtout, très très mais alors très loin de Draco.
Je passe une main lasse sur mon visage alors que j'ai encore une fois rejoint les toilettes en courant, laissant seuls au milieu du couloir : Draco, Blaise, Ron et Hermione. Oui, complètement abandonnés dans ce foutu couloir. Et pourquoi ? Pour les toilettes ! Pour vomir encore et encore. J'en ai marre, voilà. Il faut absolument que je trouve un moyen de disparaître avant qu'on ne le sache.
Je pose ma tête contre le rebord blanc de la cuvette des chiottes, je me sens bizarre, j'ai mal au cœur. Je mange soit comme un malade soit rien du tout. Je n'arrive pas à me décider sur ce que je vais avaler à table et je me dis que c'est le début. Et tout ça à cause de ce foutu livre de merde. J'aurais pas pu le lire avant, au moins, j'aurais su a quoi m'attendre.
MAMAN C'EST LA PIRE CHOSE DONT TU POUVAIS ME FAIRE DON !
Je lève le poing en l'air avant de retomber contre la cuvette et vomir encore un peu. J'en ai marre ! J'aime pas ce goût dans ma bouche, j'aime pas me sentir nauséeux, j'aime pas devoir courir partout pour aller aux toilettes, j'aime pas faire en sorte que tout aille bien pour que personne ne s'inquiète, j'aime pas devoir cacher quelque chose à Draco et encore moins ça !
Draco, ah… toute une histoire ! Comment est-ce que je vais réussir à lui cacher ça ? Comment est-ce que je vais faire ? Si je sais ! Je garde mon idée première : je fuis. Ouais, je vais fuir, loin, très très loin et comme ça, je referais ma vie. Je resterais caché dans une grotte ou un trou jusqu'à ce que ça passe et puis ensuite, j'irais vivre, je ne sais pas moi, au fond d'un océan, au moins là, je suis sûr que personne ne viendra me chercher. Hai, super bonne idée ! Maintenant mettre le plan à exécution.
- Harry, tu es là ?
K'so, c'est Draco. Comment il a fait pour me retrouver ? D'accord je me tais, je ne dis plus rien, comble de tout, j'avais oublié qu'il me connaissait et que notre super don entre nous marchait encore. Encore oui parce que pour mon cas, il devient de plus en plus fragile.
- Harry, je sais que tu es là, alors arrête de te cacher.
Bon je fais quoi, je sors de mon trou ou je ne sors pas ? Je suis bien tenté de rester là mais le problème, c'est que Draco serait capable d'ouvrir toutes les portes pour me trouver. Pourquoi ne vais-je pas dans les toilettes des filles ? Encore une question idiote, pour éviter Mimi qui n'arrêterait pas de me questionner pour savoir ce que j'ai.
- Harr…
- Je suis là, je sors, attends deux minutes.
Je me rends un petit peu plus présentable que je ne dois l'être, tire la chasse et sors pour faire face à un Draco le visage inquiet. Voilà ce que je ne voulais pas.
- Que se passe-t-il ?
- Ce n'est rien, juste un haut le cœur, mais c'est passé.
Il penche la tête sur le côté comme s'il ne me croyait pas, mais je lui fais un grand sourire avant d'aller me rincer la bouche. J'aime vraiment pas ce goût, c'est horrible mais bon, je vais finir par m'y faire je le sens. De toute manière, il le faudra bien.
- Harry.
- Nani ?
- Tu me caches quelque chose.
Je me retourne vers lui et lui fais un pauvre petit sourire.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Tu es bizarre depuis la rentrée, je ne sais pas, tu n'es plus le même.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Je suis toujours Harry.
- Non.
Je le regarde, je sais très bien ce qu'il veut dire, mais je dois nier, tout nier. Je ne veux même pas connaître sa tête si je lui disais que je suis enceint et de lui. Ah kamisama, je l'ai dis, je viens de dire le mot que je m'étais promis de ne plus prononcer, enceint. Arg, je l'ai dis une nouvelle fois. C'est horrible ! C'est la fin des citrouilles ! Reprenons-nous, le fait d'être enceint pour un garçon est tout à fait possible, tout comme le fait que je suis sirène et démon, que je travaille pour Shin, que… IIE ! Ce n'est pas normal, pas normal du tout, et pourtant, je le suis. Encore une tuile qui me tombe dessus.
- Harry ?
- Hai.
- Tu m'écoutes lorsque je te parle au moins.
- Hai hai tatsu. (Dragon)
- Menteur, je viens de dire quoi ?
- Harry.
- Juste avant.
Et k'so, je suis pris ! Je baisse la tête, je suis fatigué et ce n'est que le début, il me reste encore huit bon mois. Oui, parce que d'après ce que j'ai compris du livre de ma mère, parce que je n'ai pas tout suivi encore une fois. Faut dire que j'étais un peu sur le cul, bon pas un peu, beaucoup mais tout de même. Alors si je me souviens bien il disait :
Harry va avoir un an, et j'ai été pris d'un doute. Va-t-il avoir mes origines ? Aura-t-il des écailles et une queue comme moi ? J'ai donc cherché et ce que j'ai appris m'a laissé pantoise. J'en ai parlé à James et il a fait une recherche plus approfondie mais a confirmé mes doutes. En plus d'avoir mes gènes de sirène, il pourra aussi avoir des enfants. James a fait venir un médicomage, celui-ci nous a appris que notre enfant avait en effet les gènes de sirène, hors venant de moi, étant une sirène et non pas un mâle de cette espèce, il pourra avoir des enfants. Mon fils pourra fonder une famille sans avoir à être avec une femme pour en avoir. J'ai eu du mal à admettre ça, seulement, je dois m'y faire, mon fils possède ces gènes, c'est moi qui les lui ai transmis, je ne te raconte même pas la tête de James lorsqu'il l'a su.
Opale, que faire ? Mon fils n'est pas vraiment humain tout comme moi. Que faire mais que faire... J'aimerais vraiment être là pour lui dire, pour lui apprendre à contrôler ça, mais comment faire ? Serai-je encore en vie pour tout lui dire, pour lui apprendre, qu'en tant que sirène, il faut faire attention, qu'en tant que tel il faut savoir que lors du premier acte véritable d'amour, la confection d'un enfant peut avoir lieu ? Aura-t-il cette chance de rencontrer la personne pour qui il donnera son corps et son âme, car si cela se fait, alors l'enfant naîtra.
J'ai peur Opale, James s'est remis de ça, mais m'assure que le problème ne se posera pas, notre fils n'aura pas de soucis de sexualité, il sortira avec une fille et fondera une famille normalement. Mais si ce n'était pas le cas, si jamais notre fils changeait de cap à cause de mes gènes, alors le problème se posera.
Tout ce que j'espère Opale, oui car je l'espère pour lui car je l'ai vécu, c'est que s'il porte un enfant, qu'il soit conscient que cette vie lui apportera du bonheur, que quoi qu'il arrive, il ne faut pas oublier que c'est son fils, qu'il aura vraiment aimé d'un amour sincère la personne avec qu'il l'aura eu. Après l'autre parent saura-t-il aimer, continuer à aimer ? J'espère que oui. Opale, je prie pour que ce soit le cas. Tout comme j'ai trouvé James, faites que mon fils trouve quelqu'un à aimer.
Je ne peux lui en vouloir, après ces mots que j'ai appris par cœur, qui sont restés dans ma mémoire, je ne peux les oublier, je ne peux la haïr de m'avoir fait ainsi. Après tout, qui n'aimerait pas avoir un enfant ? C'est une expérience unique, une expérience que normalement un homme ne peut pas connaître et moi je la connais en ce moment même. Bon ce n'est pas très agréable, mais lorsqu'on y pense, cet acte, cette petite chose qui grandit dans mon ventre, je ne pourrai pas la laisser, je ne pourrai pas m'en séparer, elle est le fruit de notre amour, le fruit de la magnifique nuit que j'ai passé avec Draco.
Seulement, je l'aurais su avant, je me serais arrangé pour que ça n'arrive pas en cette période. Je suis enceint en plein milieu d'une guerre dont je suis le pion principal, toujours menacé. Je vivais dans un cimetière, y vit toujours d'ailleurs, je commence une année scolaire, je ne suis même pas majeur, le père non plus, sa famille n'est au courant de rien, et encore pire je ne sais pas comment lui annoncer cette nouvelle. Peut-être partir en repérage, qui sait ? Seulement, je ne sais pas comment m'y prendre, j'ai tellement la trouille de ce qu'il pourrait me dire, de ces réactions, je devrais avoir confiance en lui mais je ne sais pas, je bloque, c'est horrible.
Une main se pose sur mon épaule, je sursaute. Draco me regarde étrangement, il essaye de sonder mon esprit mais n'y arrive pas. Je sens comme une petite barrière se former de plus en plus dans mon esprit, cela depuis la rentrée.
- Harry, viens, on va être en retard.
Je le vois faire demi-tour et sortir, j'ai mal au cœur, je sens sa souffrance, faible mais là, je ne peux pas agir, je ne peux pas, je reste bloqué. J'ai pu lire la douleur dans ses prunelles, celle présente car je ne lui parle pas, mais je n'y arrive pas. Peut-être qu'avec le temps j'y arriverai, qui sait ?
o
Trois mois, cela fait trois mois que j'ai couché avec Draco, trois mois que je ne suis plus le même, trois mois que je suis enceint, trois mois que je vais péter un plomb. Je suis con, je ne peux pas vous dire à quel point, je ne vous le dis pas. Baka, baka, baka.
Il y a deux mois, le problème semblait épineux mais pas si compliqué que maintenant. Je bouffe tout le temps, j'ai des hauts le cœur de plus en plus souvent, et j'ai des sautes d'humeur. Oui, je tente de rester le même, mais dès qu'on me hausse la voix dessus, je craque, et je gueule.
Je vais craquer, et je n'en suis qu'à mon troisième mois, troisième seulement. Mais qu'est-ce que ce sera dans deux mois ? Ce sera pire, faut que j'arrête de penser à ça, il faut que j'arrête. Oui, voilà, ne plus y penser.
- Harry ?
Je sursaute, Draco m'a enlacé et je ne l'ai même pas senti venir, c'est pas normal, ce n'est pas normal du tout. Je suis tellement ailleurs que je ne fais plus attention à rien, c'est vraiment mauvais parce que bon, on est en guerre, jour après jour on me le rappelle. La gazette ne fait qu'annoncer les actes de ce foutu mage noir et moi qui suis enceint, n'est-ce pas de la chance ? Moi je vous le dis, c'en est ! Voilà que je fais de l'ironie, bon, on se reprend. Voldemort, tu ne pourrais pas prendre une pause ? Non… Bon d'accord.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? Je t'en prie, dis-le moi.
- Iie.
- Harry ?
- Nani ?
Il soupire, je sais que je le blesse à chaque fois que je hausse le ton comme ça, mais ce n'est pas de ma faute. Foutues hormones de merde. Je vous hais, ouais c'est ça, je vous hais, vous hormones.
- Tu viens manger ?
- Hai mais je prends ma douche avant.
Je me lève et entre dans la salle d'eau, Admy me regarde bizarrement, il a des doutes, je le sais. Mais si je lui dis, il va le faire avec Draco. Je n'ai personne à part Kâ pour parler, au moins, lui, je suis sûr qu'il ne le dira à personne.
Admy sort, voyant que je ne suis pas disposé à parler de moi ou de ce qu'il m'arrive. Je me déshabille, le plus fou c'est que je n'ai presque pas de ventre, on ne va pas aller se plaindre non plus, mais c'est amusant, mais bon, pas sûr que dans un ou deux mois, je n'aurai pas doublé de volume. Faites que je puisse utiliser la magie pour cacher tout ça ? Faites que je le puisse ?
Je me douche, ça fait du bien, je sors et avec Draco, on rejoint le groupe en bas. Pansy, Cindy et Blaise, quoi que les autres en disent, forment un très beau trio amoureux, sans cesse attentionnés les uns envers les autres. Dommage que Kevin ne soit pas là, bien qu'il veille sur eux en tant qu'esprit. Faudra que je lui parle un de ces quatre, ça me fera du bien.
On arrive à la Grande Salle. Charlie et Maxime ont l'air préoccupé, ils sont encore là pour nos cours, Dumbledore leur a demandé vu qu'il n'avait trouvé personne et puis ils se plaisent ici. N'empêche que je me demande bien pourquoi ? En plus demain, c'est Halloween. C'est vrai que l'année dernière, il y a eu une attaque de mangemorts mais là je ne fais pas de rêve, à croire que mon Yumemi est en panne à cause du bébé, il ne marche que par à-coup. Vais pas me plaindre alors que j'ai d'autres soucis, mais ça me tracasse quand même de voir que petit à petit, mes pouvoirs s'estompent.
Ce qui est aussi étrange, c'est que Ron et 'Mione sont aussi inquiets, problèmes familiaux. Draco me donne un léger coup de coude et me montre Snape, lui aussi, affiche une drôle de tête, et il se masse le bras. Sa marque, et voilà, Voldemort fait des siennes, Dumbledore se lève et réclament le calme.
- Les enfants, j'ai une chose à vous annoncer, nous allons recevoir la visite d'un envoyé du ministère. En fait, il seront deux : Percy Weasley et Lucius Malfoy.
Je sursaute, Draco fait de même à mes côtés. Le silence est total dans la salle, personne n'est vraiment enchanté par la nouvelle, même notre très gentil directeur.
- Notre ministre, Fudge, a trouvé bon de les envoyer pour qu'ils étudient nos façons de procéder. Ils assisteront aux cours, aux déjeuners et tout le reste. Ils n'arriveront que demain pour la soirée d'Halloween. Vous voilà donc renseignés. Bon appétit.
Tout le monde reste coi. Lucius à l'école, il me fallait bien ça en ce moment. Je prends ma tête dans mes mains. Mais qu'ai-je donc fait au monde pour mériter ça ?
- Harry ?
- Hm.
- Ça ne va pas ?
Blaise pose sa main sur mon épaule, je le regarde, il est vraiment gentil avec moi depuis la mort de Kevin, surtout que Draco, lui a viré au pâle. Tu m'étonnes, c'est son père qui vient et pire, il ne sait pas que je suis à Serpentard, et encore moins le meilleur pote de son fils sans oublier fiancé et lui futur grand-père. J'aimerais trop voir sa tête : « vous savez Monsieur Malfoy, vous allez être grand-père ». Il faut arrêter les conneries là, ça devient grave. Kami-sama, arg, arrête de réfléchir, j'ai trop mal à la tête, me faut de l'air sinon je vais vomir.
Je me lève d'un coup et sors sans dire ni plus ni moins où je vais. J'ai mal au ventre, et ce n'est que le début.
Je m'assois sur les marches du château et respire, Kâ sort de sous ma chemise.
- Tu asss mal.
- Ouisss un peu.
Je lui caresse doucement la tête, j'adore ce serpent, je sens une présence dans mon dos, c'est Draco. Je soupire silencieusement, les ennuis vont commencer, je le sens.
- Harry, pourquoi ne veux-tu pas me dire ce qui te tracasse depuis la rentrée ?
Il y a de la tristesse dans sa voix, je reste muet. Que voulez-vous que je lui dise ? Que je lui hurle que je suis enceint de lui ? Hors de question. J'ai honte, j'ai peur, j'ai mal, je ne veux pas savoir sa réaction, je ne veux pas, pas après ce que j'ai entendu la dernière fois.
- Harry, parle-moi, j'ai l'impression que tu me fuis.
- Je ne te fuis pas Koi. (Amour)
Il soupire.
- Ces paroles sont loin de tes gestes Harry, même notre lien fonctionne de moins en moins. J'ai l'impression que tu me bloques.
- Je ne te bloque pas, je suis juste préoccupé.
- Préoccupé, mais par quoi ? Par Salazar Harry, on est ensemble ! J'ai peut-être droit de savoir, je fais parti de ta vie.
Ça y est, je ne voulais pas qu'il s'énerve, mais on ne peut jamais parler avec lui. Bon d'accord moi non plus, seulement avec les hormones en plus, je ne vous dis pas les crises. Je me lève et plonge mon regard dans le sien, il est froid, la glace contre l'émeraude. Voyant qu'il n'est pas prêt à coopérer, je le laisse sur le perron. En ce moment c'est tendu et ça le restera.
Il ne peut pas comprendre comme il m'a fait mal lorsqu'il a sorti ces mots la dernière fois, il ne peut pas le savoir. Je retourne directement au dortoir, j'n'ai pas envie d'aller en cours, tant pis, me ferai engueuler, mais je ne peux pas. Je passe le mur et monte les escaliers avant de me laisser tomber sur le lit.
Mon cœur me fait mal. Comment veux-tu que je te parle après ce que tu as dit la dernière fois ? Je ne sais plus comment c'est arrivé, mais Cindy et Pansy se sont mises à parler de la nièce de cette dernière qui était née il n'y a pas longtemps. Et c'est alors que ça a tourné au cauchemar, elles ont commencé à nous demander notre avis sur les vêtements, les bébés, et tout ce qui tourne autour. Je me suis dis que c'était un bon moyen de comprendre comment on faisait lorsqu'on était enceinte, surtout que Pansy nous racontait ce qu'elle savait sur sa tante.
Malheureusement ça a vite, comme je le disais, tourné au cauchemar. Draco a ouvert la bouche pour clairement dire que les bébés, c'était casse pied, que ce n'était là que pour piailler, que c'était d'un emmerdement profond, qu'il fallait les nourrir, les laver, les coucher, les dorloter. Il a fait un signe de la main pour montrer qu'il n'était pas pressé, alors Pansy a essayé de le faire changer d'avis en lui disant que c'était quelqu'un né d'une union de passion, que c'était attendrissant, adorable, merveilleux que les parents étaient toujours fiers d'avoir leurs enfants.
Il a rajouté d'une voix froide et claire qu'il ne voulait pas de gosse et que de toute manière, sortant avec moi, un garçon, il n'avait que peu de chance que ça lui arrive un jour.
J'ai senti mon cœur cesser de battre, tout mon monde s'est effondré en une seule fois, rien qu'à ces paroles froides, si claires, donnant tellement son opinion. Draco ne voulait pas d'enfant hors j'étais enceint de lui.
Comment voulez-vous que j'ai envie de lui dire ? Comment est-ce que je vais faire s'il ne veut pas de l'enfant que je porte ? Les larmes coulent le long de mes joues en silence. Foutues hormones, j'en ai marre, j'ai qu'une envie, partir très loin. Je me demande d'ailleurs pourquoi je ne l'ai pas encore fait ?
J'enfouis mon visage dans l'oreiller, je ferme la porte magiquement et laisse tous les scellés casser, j'ai trop mal, il faut que je redevienne normal. Après avoir pleuré pendant plus d'une bonne heure suivant la petite horloge que Vincent a installée dans la chambre, je me lève et vais dans la salle de bain, je me regarde un moment, je suis un monstre. C'est vrai quoi, je suis un monstre, en plus d'être enceint, je suis un démon et une sirène. Comment Draco peut-il m'aimer déjà comme ça, pourquoi, dites-le moi ?
Je pose ma main sur mon cœur, j'ai mal, je tombe à genoux, j'ai si mal, j'ai vraiment très mal. Draco, oh Draco, pourquoi ne peux-tu pas ouvrir les yeux et le comprendre par toi-même ? Pourquoi ne peux-tu pas revenir sur ta vision d'un enfant ? Pourquoi est-ce que je suis tellement amoureux de toi ? Je pourrais partir comme ça loin de tout, mais non, je n'y arrive pas.
- Kyô, qu'est-ce qu'il y a ?
Je me tourne vers Admy, j'ai tellement mal, je me rue dans ses bras, oh Admy, pourquoi tout n'arrive qu'à moi ? Pourquoi ne peut-il pas y avoir quelqu'un d'autre sur cette terre qui devrait endurer tout ce qui m'arrive ? J'en ai tout simplement marre. Il me caresse doucement le dos alors que je continue de pleurer sans m'arrêter. J'en ai marre de pleurer, j'en ai marre d'avoir mal au cœur, je veux que tout s'arrête.
Je me réveille dans mon lit, je suis toujours pareil, mes ailes, mes cheveux, mes yeux, Admy est reparti dans sa tablette, je le sens. Kâ est lové contre mon ventre, je souris tristement, je n'ai vraiment pas de chance.
On frappe à la porte, j'ai pas envie de défaire le scellé, encore un peu la paix, c'est tout ce que je demande. On recommence, je ne fais toujours rien. Encore une fois, rien. On s'acharne dessus mais je ne bouge pas jusqu'à ce qu'une voix s'élève.
- Harry, je sais que tu es là alors ouvre-moi !
Je fais un mouvement rapide de la main après avoir perçu qu'il était bien seul sur le seuil de la porte. Il entre, moi je suis derrière mon baldaquin, la porte se referme magiquement, les pas de Draco se font entendre et il s'arrête devant le drap.
- Pourquoi n'es-tu pas venu en cours ?
- Parce que je n'avais pas envie.
- Mais encore, Harry.
- Parce que c'est ainsi, tu ne vas pas te prendre pour ma mère non plus.
Ma voix est un peu rauque et j'ai encore les yeux rougis par les pleurs.
- Ne me parle pas comme ça Harry. Je veux juste savoir ce qui se passe avec toi, je suis ton petit ami merde !
- T'as qu'à le découvrir par toi-même.
- Ah ouais et comment ? Tu refuses de me dire quoi que ce soit.
Je me laisse retomber sur mon lit, mes ailes enveloppant mon corps formant par ce fait un petit cocon agréable. Draco s'avance et je le vois ouvrir le rideau et faire un pas en arrière avant de plisser les yeux.
- C'est risqué ce que tu fais là.
- Et alors ?
- Harry, arrête de jouer les enfants gâtés, et puis redeviens comme avant.
- Pourquoi cela te gêne ?
Je me redresse sur mes deux bras, je le vois trembler un tout petit peu. Je sais que je fais un peu peur comme ça, je le sais parce que même si je suis son petit ami, il n'en reste pas moins que je suis imposant.
-Ça ne me gêne pas Harry, seulement, si quelqu'un entrait.
- Personne ne rentrera, la porte est fermée.
- Harry.
- Nani ?
Draco ferme les yeux pour respirer un bon coup, il croit tout de même pas que je vais lui obéir, non mais, et puis quoi encore. J'ai assez mal au cœur pour en plus tomber dans le genre guimauve.
- Tu es énervant Harry. Je ne sais pas ce qui c'est passé depuis que je suis parti, mais tu as changé.
- Et alors, ça te dérange, tu ne veux plus de moi parce que j'ai changé.
- Je n'ai pas dis ça.
- Mais tu l'as suggéré.
- Non.
- HAI !
On se regarde, si tu savais Draco comme tu peux me faire mal au cœur, comme j'aimerais hurler que je porte ton enfant mais je ne le peux pas.
- Tu me pousses à bout.
- Ah ouais, je ne savais pas que tu étais si vite à tes limites.
Je lui fais un petit sourire qui veut bien dire ce qu'il veut. Je vois les yeux de Draco changer de couleur, c'est peut-être vraiment dangereux d'énerver un demi veela, mais bon, ce n'est pas ça qui va me déranger. Je le vois s'approcher, je soutiens son regard changeant.
- Je n'ai pas de limite Harry, seulement tu commences vraiment à m'énerver.
- Je commence seulement et ben, j'ai hâte de voir ce que ça donne lorsque tu l'es complètement.
Oups, je n'aurais pas dû dire ça ! Draco est rapidement sur moi et m'embrasse violemment. Ca fait combien de temps que nous ne nous sommes pas vraiment embrassés par amour ? Je ne sais plus, à vrai dire. Depuis que je sais que je suis enceint peut-être, ou alors depuis que je sais qu'il ne veut pas de l'enfant que je porte dans mon ventre, mais en tout cas, là, ça a le goût du sang.
Il m'embrasse encore et encore, ne me laissant pas le temps de faire le moindre geste. Je peux lire dans ses yeux toute la détermination de son sang veela, même si je bougeais, même si je faisais un geste, je resterais cloué au lit. Pourquoi ? Parce que son attraction à lui marche toujours convenablement.
Il commence à me faire l'amour sauvagement. La haine aveugle ses yeux et moi, je réponds. Mes griffes se plantent dans ses bras lorsqu'il entre en moi. Je crie son nom lorsque je reçois sa semence. Je pleure lorsqu'il me libère de son emprise. Je m'endors avec un goût âpre et amer dans la bouche lorsqu'il s'allonge à mes côtés tout en traçant le contour de mon ventre.
Lorsque je me réveille, j'ai mal, mes yeux sont un peu brouillés et ce goût qui ne part toujours pas. Je me relève pour trouver Draco assis sur une chaise à côté de mon lit, il me regarde. Je vois son bras griffé mais il est habillé, je remonte les couvertures rougies par le sang et ancre mes yeux dans les siens.
- Tu pourrais prévenir lorsque tu sautes sur les gens.
- Tu ne t'en es pas plaint.
- Je n'ai pas pu en placer une non plus.
Draco plisse les yeux, ils ont encore cette teinte légèrement argentée, mais je n'ai pas l'intention de me laisser faire maintenant. Je ne sais pas comment on en est arrivé là, mais je sens qu'il va falloir que je fasse une pause parce que y a trop de sentiments, trop de magie, trop de choses qui tournent et forment de mauvais facteurs.
- Si tu redevenais comme avant maintenant !
- Ça ne t'a pas empêché de me sauter.
Il plisse le nez cette fois, il n'a pas dû aimer le mot que j'ai employé.
- Harry !
- Harry quoi Draco ? Je ne suis pas à tes ordres. Tu disais que j'avais changé, mais tu n'es pas mieux.
- C'est que je suis frustré que mon petit ami soit si distant.
Je lève un sourcil.
- Distant ? Hai mais ce n'était pas la peine d'être aussi agressif.
Je passe un doigt sur mes lèvres, il a réussi à me faire mal au niveau du coin.
- Tu crois que je suis mieux et mon père arrive demain.
Il me montre son bras, je regarde mes ongles négligemment.
- Tu as omis ce détail c'est tout.
- Harry, arrête de me prendre pour un con.
- Je ne te prends pas pour un con Draco, seulement tu me prends la tête là.
Je me laisse tomber sur le lit, fais disparaître mes ailes, mais je reste avec les autres symptômes. Je remonte la couverture sur mes épaules et me tourne vers l'autre côté. Je ne veux plus le voir.
- Harry…
Je ne réponds pas, comment en est-on arrivé là ? Je n'aurais jamais cru que les gènes de Veela de Draco pouvaient être aussi violents, j'ai eu mal Draco. Je veux qu'il le comprenne, je veux un peu d'espace, le temps de me remettre de tout ce qui m'arrive. Je veux pouvoir porter cet enfant jusqu'au bout. Et pour cela, je dois être au calme, je ne dois pas faire n'importe quoi.
- Tu m'énerves…
La porte claque et je reste seul. Les larmes coulent de nouveau, décidément, les hormones, ce n'est vraiment pas ça. Je ferme les yeux et m'endors.
o
Autant dire qu'on ne s'est pas adressé la parole depuis. Je m'en veux vraiment de réagir de la sorte, mais j'aimerais qu'il comprenne par lui-même et surtout qu'il s'excuse. Il m'a fait mal…
Le bal d'Halloween approche et je suis dans la salle de bain en train de m'habiller correctement. Mieux vaut que je sois bien devant Lucius Malfoy, hum… Bon je sais, je suis en froid avec Draco, mais je suis tout de même dans sa maison alors faisons en sorte de pas trop nous attirer de malheur en plus.
Et puis, j'ai aussi un rituel à faire, je ne peux pas laisser mes amis comme ça, en ce soir d'Halloween. J'ai déjà eu du mal à faire partir Admy pour qu'il puisse au moins rendre visite à sa petite amie sans se faire du souci pour moi. Enfin, je suis un peu tranquille de ce côté-là.
Je commence donc doucement à réciter la formule, mes longs cheveux s'éparpillant autour de moi, je ferme les yeux et me laisse envahir par toute la magie. Ça me fait du bien, de sentir les flux différents passer en moi, ça me redonne un peu de force et surtout ça m'aide à tenir le coup.
Je me rends compte que le bébé pompe assez de mon énergie, alors il faut que je fasse attention si je compte tenir encore longtemps à ce rythme. Il ne faut pas que ça se sache.
Je finis l'incantation et me laisse tomber en avant. Je respire difficilement mais en même temps je sens mon corps et mon cœur s'alléger, comme si de pratiquer ce rituel me soulageait d'un poids.
- Harry ?
Je relève la tête pour tomber sur Kevin, il est là devant moi, le visage inquiet et pourtant souriant. Je me doutais bien qu'il profiterait de cette fête pour me parler et sûrement tenter d'aller voir quelqu'un d'autre.
- Tu es sûr que tout va bien ?
- Hum, tu veux voir Blaise.
- Oui, mais je veux d'abord savoir si tout va bien pour toi, je m'inquiète de te voir si fatigué.
Je fais disparaître tout ce qui a servi au rituel d'un mouvement de bras rapide et tente de me relever, mais j'ai la tête qui tourne. Je me rattrape au lavabo et me rue sur les toilettes pour vomir. Je me laisse tomber ensuite contre le mur, attendant que ça passe.
- Harry…
- Ce n'est rien Kevin, vraiment rien.
- C'est ce que tu dis tout le temps, mais tu oublies que je suis constamment là. Que je veille sur Blaise, Cindy ou Pansy, rien ne change, je garde tout de même un œil sur toi et tu changes.
Il se place devant moi, il a ce sourire doux qui lui est propre. Comme je m'en veux de l'avoir laissé se faire tuer alors qu'il aurait pu vivre cet amour si pur avec Blaise, alors qu'il aurait pu être heureux au moins une fois dans sa vie.
Je sens les larmes couler le long de mes joues en me souvenant de sa mort, je m'en veux tellement d'avoir été faible, je m'en veux vraiment de l'avoir laissé se faire tuer…
Sa main froide se pose sur ma joue.
- Harry, ne culpabilise pas, j'ai fait ce choix moi-même, je pensais que depuis le temps tu l'aurais compris.
- Je sais mais…
- Mais tu t'en veux toujours, c'est dans ta nature et en plus tu as des soucis ce qui accentue le tout.
Je hoche la tête, on frappe à la porte et la voix de Blaise se fait entendre. Je souris tout en me relevant me rendant présentable et me lavant les dents pour que je sois convenable. Kevin me fait un petit sourire avant que je n'ouvre la porte.
- On peut savoir ce que tu fabriques, les autres sont partis depuis un moment déjà.
- Je finissais quelque chose et puis je parlais avec un ami.
Je fais un signe de tête pour montrer Kevin qui est tout timide derrière moi malgré sa forme fantomatique. Blaise ouvre grand les yeux d'étonnement avant de me regarder sans comprendre. Je pose ma main sur son épaule.
- Le soir d'Halloween beaucoup de choses sont permises.
Je fais quelques pas avant de quitter la chambre, je peux juste voir Kevin aller se mettre dans les bras de Blaise et je ferme la porte en soupirant. Je reste un instant adossé contre la porte au même moment Pansy et Cindy passent.
- Harry, tu n'as pas vu Blaise ?
Je leur fais un petit sourire.
- Il nous rejoindra, il avait quelque chose à faire… Vous venez ?
Elles me regardent sans vraiment comprendre et tous les trois nous partons pour la grande salle qui a été décorée en fonction de la soirée mais surtout pour la venue de Lucius Malfoy et Percy Weasley.
Belle soirée en perspective.
- Dis-nous Harry, quelque chose ne va pas en ce moment avec Draco ?
- C'est un peu tendu.
- On l'avait remarqué mais pourquoi ?
- Il ne veut pas comprendre.
J'entre le premier dans la salle et me dirige directement vers la table des Gryffondors pour saluer Ron et Hermione qui sont assez bien habillés. Ron a fait un effort, je pense que 'Mione est passée par là mais tout de même.
Elle me fait un grand sourire en me voyant arriver, je le lui rends avant de faire un signe de la main à Ron. Cindy et Pansy me rejoignent et saluent les deux rouge et or d'un signe de tête.
- Tiens Blaise n'est pas avec vous ? Fait ma meilleure amie.
- Nan apparemment il avait quelque chose à faire avant. Répond Cindy.
- Oui, le soir d'Halloween, beaucoup de chose se passent.
Hermione échange un regard avec moi, je crois qu'elle a compris où je voulais en venir. Puis elle me fait un signe en direction de Draco qui parle avec Théodore Nott. Je soupire.
- Une petite dispute, c'est rien 'Mione.
- Je l'espère, je n'aime pas voir ce sourire malheureux sur ton visage.
Elle passe doucement sa main sur ma joue. Je me tourne ensuite vers Ron qui ne semble pas du tout à l'aise, d'ailleurs Maxime et Charlie viennent vers nous. On sent la tension, elle est palpable.
- Je sens que ça va être une soirée inoubliable. Fait Charlie avec un grand geste.
- Tu peux le dire, je le sens mal.
Je regarde Ron, il se ronge les ongles pendant qu'Hermione lui passe une main tendre dans le dos. Maxime se tourne vers moi.
- Ca ne va pas être difficile pour toi ?
Je le regarde et souris.
- J'ai vécu pire…
Maxime pose sa main sur mon épaule alors que Dumbledore fait son apparition et réclame que tout le monde retrouve sa place en silence. Je suis donc les filles pour aller s'asseoir, je pose mes fesses à côté de Draco qui ne me regarde même pas. C'est vraiment tendu, mais c'est normal, j'aimerais juste que ça passe et puis surtout que tout aille pour le mieux avec cette rencontre plus qu'inattendue.
Dumbledore s'apprête à faire son discours alors que Blaise passe la porte rapidement essoufflé. Il s'assoit près de moi et me sourit.
- Merci.
Je le lui rends et on regarde le directeur qui attend apparemment qu'on se taise.
- Comme je vous l'avais signalé, Monsieur Malfoy et Monsieur Weasley sont arrivés. J'aimerais que vous ayez un comportement digne de notre école. Je vous demande donc de les accueillir comme il se doit.
Tout le monde se tourne vers la porte alors que celle-ci s'ouvre. Je sens Draco se tendre à mes côtés. Moi, je garde mon calme, c'est tout ce que je peux faire pour le moment.
A suivre…
Et voilà, je sais que ce chapitre est assez tendu, je sais que la dispute entre Harry et Draco n'a pas du vraiment vous plaire mais ce ne serait pas amusant si tout devait passer comme une lettre à la poste. Donc j'espère que ce petit chapitre vous aura plu.
Maintenant je vous pose la petite question suivante :
Harry pourrait être enceint de qui ? Une fille ? Un garçon ? Des jumeaux ? Des jumelles ?
Kisu
