2e chapitre, plus court, parce que je sépare selon les "time skip".

Pas grand chose à ajouter. Enjoy!


Une demi-heure après avoir quitté Kadaj, je décidai de revenir à sa chambre. Il fallait bien que je répare cette porte! En plus, il n'y avait rien à faire à la réception. J'apportai donc un coffre à outils et j'allai à sa chambre.

Il était encore en train de jouer à allumer et éteindre la lampe. Mes épaules tombèrent. Il ne s'était toujours pas lassé de cette foutuelampe?

-Kadaj! C'est moi…! Je dois réparer la porte…

-D'accord!

Je déposai mes outils par terre, puis je m'agenouillai près de la porte aux gonds fracassés. Kadaj s'approcha de moi à quatre pattes et pointa les outils, l'air curieux.

-C'est quoi ces machins?

Oh non, il allait encore recommencer…

OoOoO

Le gentil monsieur commença à m'expliquer, et j'essayais de retenir ce qu'il me disait.

-Hmm…? Ah… ce sont des outils... ça sert à réparer des choses... comme les portes brisées.

Je pris un truc allongé avec le bout plat, puis je m'assis par terre pour mieux le voir.

-On dirait des armes… C'est marrant!

L'homme ne répondit rien et se contenta de me sourire, puis il prit un « outil » qui avait l'air lourd et avec lequel il commença à taper sur de petits bouts de métal pointus.

J'observais l'outil que j'avais en main. Je tapais un peu sur le plancher. Ça avait l'air solide… j'étudiais sa forme et sa composition en me demandant combien de personnes je pourrais tuer avec. Ça n'avait pas l'air aussi efficace que mon souba, mais c'était drôle…

OoOoO

Bon, où j'en avais terminé avec le marteau… où était donc ce tournevis? Je tournai un peu la tête, et je vis que c'était Kadaj qui l'avait pris et qui le regardait d'un air louche.

-Dis, tu me passes le tournevis que tu as dans la main?

Il me donna l'instrument, et avant même que j'aie le dos tourné, il saisit une scie. Son sourire eut une tournure sadique que je n'appréciais pas vraiment…

-Eh... c'est dangereux, ça... je te conseille de... la remettre à sa place...

Il passa son doigt sur la scie, mais il ne se coupa pas. Il avait pourtant l'air de bien appuyer… je secouai la tête et je tâchai de visser les nouveaux gonds.

-Ce n'est pas vraiment dangereux, dit-il, presque déçu.

-Les scies plus aiguisées le sont.

-Mais tu ne couperas pas vraiment avec ça, c'est mauvais…

J'achevai avec le tournevis et je me levai pour mieux admirer mon ouvrage. Au même moment, je vis quelque chose passer juste à côté de moi, à quelques centimètres à peine de mon visage, pour mieux se planter dans le sol, en vibrant. La scie. Kadaj avait lancé la scie… je frissonnai, puis j'allai l'arracher du sol alors qu'il s'intéressait au marteau. Ça devenait un cauchemar!

-Tiens, et c'est quoi, ça? C'est lourd…

Je déplaçai un peu la table de chevet. Et voilà, on ne voyait plus la marque de la scie dans le sol. Ni vu ni connu. Je retournai m'occuper de Kadaj avant qu'il fasse une nouvelle connerie.

-C'est un marteau, l'informai-je en lui enlevant des mains. Ça sert à clouer, comme j'ai fait pour la porte.

-Clouer?

-Oui, planter un clou, répondis-je en soupirant et en prenant un clou dans ma poche. Bon, je vais te montrer.

Il me regardait très attentivement, si bien que c'était presque gênant. Mais bon, c'était mieux que de passer à quelques centimètres d'être décapité par une scie… je savais qu'il n'avait pas fait exprès mais ce n'était vraiment pas rassurant…

Je plaçai le clou contre un mur de bois et je tapai deux coups assez doux avec le marteau pour qu'il tienne.

-Après, expliquai-je, on frappe encore le clou jusqu'à ce qu'il soit enfoncé dans le mur.

-Mais ça sert à quoi de clouer?

Il tapa sur le clou avec son poing. Il était totalement renfoncé dans le mur. J'écarquillai légèrement les yeux. Alors il était aussi fort? Il n'en avait vraiment pas l'air…

-Pas besoin de marteau, non?

Je ris doucement, nerveusement.

-Pour les simples mortels, frapper comme ça lui ferait mal. Pour les simples mortels... la scie coupe.

Je repris la scie et je passai mon pouce sur les dents. Une légère douleur, le sang apparut, quelques gouttes rouges coulèrent par terre. Je lui montrai la blessure.

-Tu vois?

-Tu crois que je ne suis pas mortel? Hihi, t'es drôle…

La coupure guérit rapidement, merci à mes années de souffrance dans le laboratoire de ma grand-mère. J'essuyai le reste du sang sur mon pantalon (heureusement, le rouge ne paraîtrait pas sur le noir du tissu).

-Tu n'es pas comme eux… tu n'es pas exactement comme moi, lui dis-je.

Il tourna sur lui-même, les bras en l'air, un sourire collé aux lèvres.

-C'est déjà bien que tu t'en rendes compte! Moi, c'est ma kaa-san qui me l'a dit.

-Tu la cherches toujours, ta kaa-san?

-Pourquoi crois-tu que je viens dans un trou perdu comme Icicle Inn? Ce n'est pas pour le paysage…

-J'imagine…

OoOoO

Il rassembla les « outils » et les remit dans le coffret en métal après avoir replacé la porte. Il était doué, la porte fonctionnait très bien, maintenant! Je jouais à l'ouvrir, la fermer, la rouvrir, la refermer…

-Depuis quelque temps, le Cratère du Nord se fait surveiller… par la Shin-Ra, dit-il.

-La Shin-Ra? Oh, le shachou veut bien m'aider, on dirait, ricanai-je.

-Je crois… qu'ils surveillaient ce Cratère avant même qu'ils te connaissent… Je serai en bas.

Il retint la porte alors que j'allais encore la refermer et sortit de ma chambre, puis referma nettement la porte. Il ne voulait plus que je joue avec? Bon, tant pis… je retournai m'allonger sur le lit pour jouer à nouveau avec la lampe. Lumière, obscurité…

-Avant? Hm...