5-Néfertiti manque à l'appel
Le lieutenant Don Flack Jr et Lindsay Monroe étaient partis interroger les voisins du pauvre Monsieur Marshall. Ils commencèrent d'abord par son voisin de gauche. Flack frappa poliment à la porte et attendit qu'on leur ouvre. Une jeune femme se présenta alors. Ok, c'était une voisine…
Don : Bonjour, Madame. Police de New York. Je suis le lieutenant Flack et voici le détective Monroe, de la police scientifique. Nous sommes là pour votre voi… AAA… AAA… ATCHOUM !
La jeune femme recula, surprise, et fixa Flack alors que Lindsay souriait de toutes ses dents. Le jeune détective était vraiment parfait pour cette affaire.
Lindsay : Heu…Madame… (lui demandant son nom du regard)
La jeune femme : Mary Chuckley.
Lindsay : Merci. Avez-vous un chat, Madame Chuckley ?
Mary (surprise) Heu…Oui. Depuis peu, en fait. Ma fille en a trouvé un ce matin.
Lindsay : Est-ce que je peux le voir ?
Mary (intriguée) Heu…Oui, bien sûr. Jessie ! Viens ici avec ton chat, s'il te plaît, ma chérie.
Jessie (manifestement au fond de l'appartement) J'arrive, Maman !
Flack avait fini par se mettre à une distance respectable de Madame Chuckley pour continuer son interrogatoire.
Don (attirant l'attention de Mary en secouant la main) Excusez-moi. Est-ce que vous avez entendu quelque chose d'anormal hier soir, chez votre voisin ?
Mary (intriguée) Chez Monsieur Marshall ?
Don : Oui. Je suis navré de vous l'apprendre ainsi mais…il est mort…
Mary (surprise et attristée) Mon Dieu…C'était quelqu'un de si gentil…Ma fille l'adorait.
Don : Vraiment désolé. Avez-vous remarqué quelque chose ?
Mary : Je travaille de nuit. Il n'y avait que ma fille et sa baby-sitter ici.
Don (sortant son calepin) Il me faudra l'adresse et le numéro de votre baby-sitter. (levant soudain légèrement la tête, prémices d'une nouvelle crise allergique) A…A…
Et le détective se remit à éternuer puis grommela, jurant sur ces maudites bestioles pleines de poils.
Mary (bas à Lindsay) C'est quoi, son problème ?
Lindsay : Heu…Ne vous inquiétez pas. Ce n'est rien.
Le portable de Flack se mit à sonner et celui-ci répondit, s'éloignant du même coup des deux jeunes femmes. Jessie, âgée d'à peu près 6 ans, arriva enfin avec un beau chat gris dans les bras. « Un chartreux, sans aucun doute », pensa Lindsay. Il avait les caractéristiques typiques de cette race de chat.
Jessie (jetant un rapide coup d'œil plein de méfiance vers Lindsay) Qu'est-ce qu'y a, Maman ?
Mary (gentiment) Cette dame policier voudrait voir ton chat.
Jessie (méfiante et soupçonneuse) Pourquoi ?
Lindsay s'accroupit alors pour être au niveau de l'enfant et lui sourit avec gentillesse.
Lindsay : Je veux juste le regarder un peu. Pas longtemps, promis. Comment s'appelle-t'il ?
Jessie (serrant le chat contre elle dans un geste protecteur) Nuage…
Lindsay (souriant) C'est très joli. (Jessie sourit au compliment et se détendit un peu) Je peux l'examiner ? Je ne vais pas lui faire mal.
La petite fille regarda sa mère, inquiète, et celle-ci lui fit signe de faire ce que demandait la jeune experte. Jessie tendit doucement Nuage à Lindsay, qui put ainsi chercher le tatouage du félin afin de l'identifier.
Flack revint vers les deux femmes, sans se rendre compte de ce que tenait Lindsay.
Don : C'était Mac. Un véto a retrouvé un des chats, un persan blanc du nom de… (lisant les notes sur son calepin) Flocon. Et…
Une crise d'éternuement l'arrêta. Lindsay se tourna alors vers lui et lui sourit d'in air contrit.
Lindsay (grimaçant un peu) Désolée…
Quand Flack vit le chat dans les bras de la jeune experte, il s'éloigna immédiatement, se plaquant presque contre le mur en face de l'appartement des Chuckley. Jessie observa le détective avec curiosité et un air interrogateur sur le visage.
Jessie : Qu'est-ce qu'il a, le monsieur ? Il aime pas les chats ?
Lindsay (amusée par le ridicule de la situation) Heu…Pas tout à fait…
Tout en soupirant devant le comportement excessif du jeune détective, Lindsay continua son examen sur Nuage et trouva enfin son tatouage.
Lindsay : Flack, je pourrais avoir la liste des numéros des tatouages des chats de Monsieur Marshall, s'il te plaît ?
Don : Ouais.
Et le jeune homme lui lança son calepin, ne voulant pas s'approcher de l'allergène vivant que tenait Lindsay. La jeune experte hésitait entre le rire et l'exaspération devant le comportement improbable de Flack. Elle finit par saisir le carnet en soupirant et lut les deux numéros de tatouage des chats manquants. Nuage y était et s'appelait en fait Anthracite. Drôle de nom…
Lindsay (rendant le chartreux à Jessie) Merci. Dis-moi, tu as entendu des trucs bizarres chez Monsieur Marshall, hier soir ?
Jessie : Oui. Il avait l'air en colère contre un autre monsieur. Il est jamais en colère d'habitude…
Lindsay (avec douceur) Tu as entendu ce qu'ils se disaient ?
Jessie (hochant la tête) Le monsieur criait : « J'en veux juste un. J'en ai besoin ! » et Monsieur Marshall, il a dit : « Non ! Je veux pas ! Débrouillez-vous »… heu… « autrement ! »
Lindsay (l'encourageant à continuer) Et ?
Jessie : L'autre monsieur a crié et puis Monsieur Marshall aussi, juste après. Et puis, y a plus eu de bruit. (avec un grand sourire innocent) J'aime bien Monsieur Marshall. Il me laisse jouer avec ses jolis chats quand je viens le voir.
Lindsay entendit Flack grommeler et s'en amusa. Dieu seul savait le nombre de malédictions et autres noms d'oiseaux qu'avait lancés le jeune détective sur ces pauvres félins.
Lindsay (se relevant et s'adressant à Mary) Vous avez une idée de qui pourrait vouloir lui voler ses chats ?
Mary (d'un air navrée) Non, désolée. Peut-être que Monsieur Knott, son autre voisin, pourra vous le dire. Ils étaient amis.
Lindsay : Merci, Madame. Et merci, Jessie.
Jessie (d'une voix joyeuse) De rien !
Lindsay : Au revoir.
Mary salua les deux policiers de la tête avant de refermer sa porte. Lindsay rejoignit Flack, toujours contre son mur, et le regarda avec une petite moue comique.
Lindsay (croisant les bras) On peut y aller ou j'ai besoin d'un pied de biche pour te déloger de ton mur ?
Don (bougonnant) Comme c'est drôle. Danny déteint un peu trop sur toi. (il éternua) En plus, tu as des poils de chat sur toi. Quel calvaire !
Lindsay : Et bien, sois patient ! On doit aller voir ce Monsieur Knott. Quelques poils ne te tueront pas.
L'experte finit par se diriger vers l'appartement de Knott et entendit Flack grommeler et renifler derrière elle. Il arriva enfin à son niveau et essaya de respirer le moins possible.
Don : Bon. On en a retrouvé deux. Lequel manque ?
Lindsay : Une chatte himalayenne du nom de Néfertiti.
Don leva les yeux au ciel. Quel nom…Enfin, il ne restait plus qu'à la retrouver…Et ils retrouveraient ainsi le meurtrier de son maître dans la foulée.
