7-Un flagrant délit pas ordinaire
Mac avait rejoint Flack et Lindsay et écouta attentivement les informations qu'ils avaient découvertes. D'après Monsieur Knott, trois hommes, dont deux habitaient dans le même immeuble que James Marshall, voulaient que le vieil homme leur donne un de ses chats afin de résoudre leurs problèmes financiers. Et le voleur n'avait vraiment pas emporté n'importe quel chat : un himalayen, l'un des plus chers et des plus rares du marché animalier.
Les trois policiers se dirigèrent vers l'appartement 3C, habité par Thomas Deloney, qui était le plus endetté de leurs trois suspects et qui habitait quatre étages plus bas de chez Marshall. Don frappa à la porte en annonçant la couleur, suivant la procédure.
Don : Police de New York. Ouvrez !
Les trois policiers entendirent de l'agitation de l'autre côté puis, enfin, Deloney leur ouvrit, légèrement essoufflé. Le résultat ne se fit pas attendre : Flack éternua presque immédiatement, faisant froncer les sourcils d'un Deloney intrigué alors que Mac et Lindsay souriaient de satisfaction. Trouvé…
Deloney (fixant le jeune détective) C'est pourquoi ?
Mac (parlant à la place de Flack, qui éternuait toujours) Avez-vous un chat, Monsieur Deloney ?
Deloney (pâlissant) Heu…Non. Non.
Don (reniflant et semblant passablement contrarié) Menteur…
Et le jeune homme fut pris d'une nouvelle crise allergique. Intérieurement, Flack maudissait une nouvelle fois ces damnés félins !
Deloney (se reprenant) Je ne vous permets pas ! C'est de la diffamation !
Lindsay (avec un calme inquiétant) J'appuie ce qu'a dit le lieutenant Flack. Vous mentez…
Deloney (s'énervant) Je vais vous coller un procès si vous continuez !
Mac (avec un sourire plein de malice) Dans ce cas, ça ne vous dérange pas si on vérifie votre appartement.
Deloney (hésitant) Heu…Non, bien sûr.
L'homme les fit entrer avec une certaine crainte. Mac remarqua immédiatement sa nervosité. Il était coincé…
Lindsay prit le bras de Flack, qui éternuait toujours, et le traîna avec elle pour inspecter l'appartement pendant que Mac gardait Deloney à l'œil, visiblement de plus en plus mal à l'aise.
Quand Flack et Lindsay entrèrent dans la cuisine, les éternuements du détective redoublèrent. Bien, le chat ne devait pas être loin… Lâchant le bras du jeune homme, la jeune experte commença à fouiller minutieusement chaque meuble et chaque recoin de la petite cuisine. Arrivée face à un petit placard, Lindsay en ouvrit les portes et trouva enfin ce qu'elle cherchait. Et en plus, avec un petit bonus…
Lindsay (criant à Mac) Je l'ai ! Et avec l'arme du crime.
Mac (à Deloney) Je suis sûr que vous avez une excellente explication, Monsieur Deloney.
Deloney (jouant mal l'innocent) De quoi parlez-vous ?
Lindsay (arrivant avec Néfertiti dans les bras et Flack sur les talons, qui tenait le sachet contenant le couteau encore plein de sang) De ça !
Deloney pâlit et déglutit avec difficulté. Il tenta de fuir mais Mac l'attrapa aisément et lui passa les menottes aux poignets.
Mac : Je vous arrête pour le meurtre de James Marshall.
Deloney (suppliant et plaintif) C'était un accident ! S'il n'avait pas résisté, ce ne serait pas…
Mac : Vendre ce chat ne vous aurait pas aidé. Vous avez beaucoup trop de dettes. Et le fait que vous soyez un joueur invétéré ne vous aide pas non plus.
Deloney baissa alors la tête, abattu, tandis que Mac le guida vers la sortie. Lindsay sourit, satisfaite, et remarqua soudain que Flack était au moins à trois bon mètres d'elle.
Lindsay (amusée, caressant la douce fourrure du chat) Tu n'exagéres pas un peu, Flack ?
Don (tranchant) Non. Tant que tu auras cette boule de poils dans les bras…Je reste là.
Lindsay se mit à rire devant le ridicule de cette situation : un grand détective presque effrayé par un si beau chat. Jamais elle n'aurait cru voir ça un jour. Toujours rieuse, Lindsay sortit de l'appartement, suivie de Flack, toujours à bonne distance.
Une pensée soudaine traversa l'esprit de la jeune experte : qui allait s'occuper des quatorze chats restant de Monsieur Marshall ?
