Auteur : kaneda26
Origine : Yuyu Hakusho
Genre : yaoi.
Couple : Hiei et Kurama évidemment. Plus un autre !
Disclamer : Non, ils ne sont toujours pas à moi… Je ne fais que les voler !
Titre : Le rêve était presque parfait.
Note : Argh ! En ce moment, j'ai l'impression d'être le lapin blanc dans Alice ! Je suis en retard, en retard ! Désolé, je voulais vraiment poster ce chapitre plus tôt mais j'ai du le réécrire parce que y'avait des trucs qui allaient pas (snif…). Et y'a ma fic sur X qui avance toujours pas, désolé pour ceux qui attendent la suite. Argh ! Je suis en retard, en retard…
Hiei : Rêves antérieurs ( Première Partie )
Hiei, tu sais ce que j'aime le plus chez toi ?
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Qu'est-ce que je fous ici ? Mais qu'est-ce que je fous ici ?
Ca y'est, je me rappelle. Je ramasse la bande de tissu blanc qui s'est accroché dans un buisson épineux et l'enroule autour de mon bras.
Record battu, j'ai pu en sortir quatre. Sauf que le dernier kokulyuha a tellement puisé dans mes réserves que je me suis écroulé comme une masse.
« Yaouh, t'as pas fait semblant, dis-moi ! »
Je me retourne. Kurama s'avance vers moi. Il a pris sa forme de yohko, c'est assez rare qu'il prenne cette apparence quand il ne combat pas.
Mais je sais que dans le makai, son odeur humaine attirerait les yohkais. Avec cette forme-là, personne n'ose venir chercher des noises au brigand légendaire.
Je cligne des yeux. Je suis encore un peu fatigué.
« Qu'est-ce que tu fous là, kitsu ?
-Je venais te voir. »
Il parcourt des yeux les dégâts que j'ai fait. J'ai pratiquement changé le paysage de l'endroit. Mais j'en avais besoin. A force de ne faire que des missions de sauvetage, j'ai eu l'impression de retenir trop de puissance à l'intérieur. Cet entraînement m'a permis de la libérer.
« Pourquoi ? » Je cherche mon bandeau et mon manteau. Je ne devrais pas jeter mes affaires n'importe où, je perds un temps fou à les retrouver ensuite.
Je réprime un sourire en pensant que Kurama serait le genre à plier consciencieusement ses fringues avant de se lancer.
« Tiens, fait le yohko, me tendant mon manteau. »
Je l'enfile rapidement.
« Pourquoi ? répéte-je.
-Pourquoi quoi ? demande Kurama.
-Pourquoi tu voulais me voir ? » C'est bien lui, ça. Sa manie de vouloir que je fasse des phrases complètes.
« Parce que j'en avais envie. Tu me manquais. »
Son sourire est malicieux. Il est idiot ou quoi ? Pourquoi il me sort des trucs comme ça ? Est-ce qu'il se rend seulement compte de ce que ça fait sur moi ?
Il garde ses yeux dorés sur moi. Qu'est-ce qu'il veut que je réponde à ça ? Evidemment qu'il m'a manqué ! Il me manque tout le temps. Il me manque continuellement, à chaque seconde.
Au lieu de lui dire, je me contente de grogner ce qui lui fait froncer les sourcils.
« Kitsu, comme on est que tous les deux, tu veux pas prendre ta forme humaine ?
-Pourquoi ? Elle est pas sexy mon apparence de yohko ? »
Difficile de démentir. Aussi je dis rien. Qu'est-ce qu'il a aujourd'hui avec ses sous-entendus idiots qui me rendent mal à l'aise ?
Pour lui, ce ne sont que des plaisanteries mais moi, ça me met dans tous mes états.
« Plus sérieusement, Kurama, pourquoi tu es ici ?
-Parce que j'en avais marre du ningenkai. »
Je hausse les sourcils. C'est étonnant d'entendre ça de la part de Kurama. Lui qui est tant attaché à sa vie humaine, à sa famille.
« Qu'est-ce qu'il t'arrive tout à coup ?
-Rien du tout ! répond-il. Juste que je suis un yohkai et qu'il est sans doute temps pour moi de revenir vers mes origines… Et toi ? Tu ne penses pas qu'il est temps ? »
Je ne capte pas tout. Et il doit le comprendre parce qu'il continue sur sa lancée.
« Ce que je veux dire, c'est qu'on est allé à l'encontre de notre nature et que ça dure depuis trop longtemps. Les ningens nous ont utilisés pour obtenir le statut quo entre nos deux mondes. Et maintenant qu'il y a un équilibre entre les deux, quel est notre place ?
-Tu réfléchis trop, Kurama. Et je ne vois pas de quel place tu parles ? Tu en as une, toi. Tu as ta vie humaine. »
Il fait une grimace. Je vois bien qu'il y a quelque chose qui le tracasse mais je n'arrive pas à en comprendre les raisons.
« Et toi ? me dit-il. Ta place, elle est où ? Tu comptes faire le laquais pour les humains toute ta vie ? A récupérer les débiles qui tombent dans le makai ? »
Je tique. De quel droit se permet-il de me dire ça ?
« Va te faire foutre, Kurama ! Je ne suis pas un laquais !
-Je ne disais pas ça pour être vexant. Mais bon sang, Hiei ! Tu es un guerrier, un des meilleurs de ce monde et voilà à quoi tu en es réduit !
-Tu fais chier ! Va faire ta crise existentielle ailleurs, et ne m'y mêle pas ! »
Je vacille un peu. Je n'ai pas encore récupéré complètement. Ses yeux dorés se parent d'un peu d'inquiétude.
Il s'approche de moi. Ces gestes, je les attends toujours avec impatience et appréhension.
Il pose une main sur mon épaule et l'autre sur mon front. Je ferme mon jagan en sentant ses doigts sur ma peau.
« Tu as un peu de fièvre, dit-il. Tu devrais te reposer encore quelques heures.
-Hn. »
C'est tout ce que je peux répondre quand je le sens trop près de moi.
Il enroule son bras autour de ma taille et m'entraîne en un saut dans un arbre. Je suis trop surpris pour réagir.
Et en quelques secondes, je suis installé sur une branche haute et solide.
« Je reviendrais te voir plus tard, me dit-il. »
Mes yeux papillonnent et se ferment.
J'entends sa voix.
« Hiei… Comment on en est arrivé là ? Comment on a pu oublié ainsi notre nature profonde? Il est temps. Et tu viendras avec moi ? Tu viendras, n'est-ce pas ? »
J'ai la sensation d'une main qui caresse ma joue. Puis de lèvres qui déposent un baiser sur cette même joue. Je dois avoir rêvé…
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J'ouvre les yeux sur la nuit qui entoure les ténèbres. J'ai dû tomber de l'arbre en dormant car je suis sur le sol. Je devais être vraiment crevé pour ne m'être même pas aperçu de ma chute.
Kurama n'est plus là. Il a dû repartir dans le monde des humains.
Je n'ai toujours pas compris la raison de sa venue. Je commence à réfléchir à ses paroles.
Il a dit vrai. Depuis qu'il y a des accords entre humains et démons, je n'ai plus grand chose à faire. Il n'y a plus aucun combat.
Et ma force, mes capacités sont sous-exploités, je le sais. Sinon, je ne serais pas venu m'entraîner ici.
Pour retrouver mon instinct de guerrier, de yohkai.
Je me relève. Non seulement, j'ai trouvé le moyen de me casser la gueule de l'arbre mais en plus, je me suis désapé en dormant. Je devais avoir trop chaud.
Mais pourquoi j'ai aussi enlevé mon bandage au bras ? Ca, mystère.
Je cherche mes fringues en ayant une impression de déjà-vu.
Sauf que cette fois, pas de yohko qui entre en scène.
Et je me rappelle. Il m'a donné un baiser sur la joue. Non, je devais être à moitié en train de rêver. Alors pourquoi la sensation me revient comme si c'était réel ?
Il ne faut pas que j'y pense. Kurama est comme ça, il a un côté affectueux. Et son baiser ne veut pas dire plus. Cependant, c'est bien la première fois qu'il agit de la sorte.
Je n'aime pas être touché, je n'aime pas les contacts. Mais je suis toujours étonné de me rendre compte que je désire ceux de Kurama.
Petit à petit, j'ai fini par lui permettre d'être plus proche de moi. Et de lui laisser avoir des gestes amicaux envers moi. Des gestes naturels pour lui. Mais pas encore tout à fait pour moi.
Mais même si ce n'est pas encore quelque chose d'acquis, j'apprécie, j'aime ces gestes maintenant et je les attends.
Je me demande ce qui arrive à Kurama. Cette conversation ne lui ressemblait pas du tout.
Mais j'ai d'autres sujets de préoccupations pour le moment. Si je ne me plante pas dans le planning, c'est à mon tour de patrouiller ce soir et ça m'ennuie déjà.
Dans le meilleur des cas, je pourrais squatter un arbre et laisser mon jagan ouvert pour surveiller. C'est à ça que servent mes pouvoirs maintenant ? Un enfant pourrait le faire.
Je me demande combien de temps il me reste à faire. Un peu plus et je vais faire des croix sur les murs de ma chambre comme un prisonnier attendant sa libération.
Je n'ai croisé personne en regagnant ma chambre dans le château et c'est tant mieux. Je ne suis pas d'humeur à taper la causette.
Les paroles de Kurama m'ont perturbé en fin de compte. Ce boulot de surveillance, ces putains de patrouilles, ça me gonfle. Ca me saoulait déjà au bout d'une semaine. Et maintenant, ça fait quoi ? Deux ans ? Peut-être un peu plus.
J'ai été patient parce que je me disais qu'au prochain tournoi, j'aurais à nouveau toutes mes chances.
Mais en fait, je me foutais bien de la direction du makai. Ca ne m'intéressait pas de gouverner. Et maintenant, ce n'est même plus d'actualité, Enki va être sans aucun doute reconduit dans ses fonctions sans même avoir à combattre.
Qu'il ne compte pas sur moi pour travailler à sa politique de protection des ningens !
« Hiei ? »
La silhouette de Mukuro se présente dans l'encadrement de la porte.
« Quoi ?
-La patrouille de jour est rentrée. C'est ton tour. »
Je grogne. Je devrais me faire porter pale de temps en temps.
« Les autres vont partir sans toi, continue t-elle.
-Ca va ! J'y vais ! »
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Y'a même pas eu moyen de pioncer ! A croire que les ningens se sont donnés le mot pour m'en empêcher ! Mais c'est pas possible, ils sont tous aussi débiles que Kuwabara ! Ou ils font exprès d'atterrir ici !
Quand je rentre enfin, ce n'est pas la fatigue qui me fait m'écrouler sur mon lit mais une profonde lassitude.
Je ferme les yeux et soupire. Je ne devrais pas attacher tant d'importance aux paroles de Kurama. Il ne devait pas être dans son assiette, voilà tout.
Sauf que son discours a trouvé un écho dans ma tête. Ce que je fais ici m'importe peu, et n'importe qui pourrait le faire.
Et je suis en train de perdre ma combativité.
« Kurama, bordel ! Tu pouvais pas aller te lamenter auprès de quelqu'un d'autre ! dis-je à haute voix.
-Bien sûr que non ! Tu as exactement le même problème que moi même si tu ne veux pas le reconnaître. »
Je sursaute. Bel exemple de ma perte de réflexes, je ne l'ai pas senti arriver.
J'ai la bizarre impression qu'une transition a eu lieu mais je n'arrive pas à savoir laquelle.
Il a encore son apparence de yohko.
« Kistu… Prends ton autre forme.
-Non. Ca commence à devenir vexant, Hiei. Pourquoi tu veux à chaque fois que je devienne un misérable humain ? »
Parce que même si son côté yohko est tout à fait extraordinaire, j'aime la couleur rouge de ses cheveux et ses yeux verts émeraudes.
Une minute ! Misérable humain ? Pourquoi a-t-il dit ça ?
« Kurama… ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
-Qu'est-ce qui nous arrive, tu veux dire !
-Non ! J'ai pas envie que tu me ressortes ton couplet sur la nature et autre.
-Mais j'ai raison, non ? Et tu le sais. »
Ouais. Bien sûr que je le sais. Ma nature de démon tend à s'effacer. Et alors ? Est-ce que j'y suis tant accroché que ça ?
Il monte sur le lit et s'avance vers moi.
« Hiei… C'était une erreur, depuis le début, une erreur.
-Quoi ?
-Les ningens. De faire équipe avec eux. Avec Urameshi.
-Yusuke n'est pas vraiment un ningen.
-Mais il défend leurs intérêts ! Et nous ? Quel était notre intérêt dans tout ça ? »
Je soupire.
« Remise de peine.
-Tu parles ! On s'est fait manipuler !
-Et alors ? On n'a pas été condamné par le tribunal céleste !
-Mais on est des traîtres ! »
Je ne réponds pas. Traître ? J'ai fait ce que j'ai toujours fait, j'ai survécu. C'est tout. Pas la peine de mêler des idées compliquées à tout ça.
Il s'approche encore. Et pose la main sur mon épaule. Encore ces gestes…
Hein ? Ca, c'est pas normal…
« Kurama ?
-Chut… »
Il caresse mon visage de ses lèvres. Et il gagne le lobe de mon oreille, le lèche. Je ne peux pas m'empêcher de trembler.
Je n'aime pas qu'on me touche, je n'aime pas… mais c'est Kurama.
Et j'aime qu'il me touche de ses mains, de ses lèvres qui parcourent mon cou. Je laisse échapper un gémissement. Il se relève et m'observe. Un sourire prend place sur son visage.
« Tu aimes ? Oui, évidemment. »
Il se penche et pose ses lèvres sur les miennes doucement. Ca, c'était un geste dont j'avais envie sauf qu'il ne faisait pas partie des gestes d'amitié que j'étais en droit d'attendre.
Il se recule un peu, passe un doigt sur mes lèvres, les entrouvre et m'embrasse à nouveau, glissant cette fois sa langue, cherchant la mienne qui y répond instinctivement.
Je frémis. Je frisonne. J'ai l'impression d'être glacé et en même temps qu'un feu est en train de s'installer dans mon corps.
Il m'a imposé la fin de ce baiser. J'essaye d'en garder la sensation dans mon corps, moitié chaleur, moitié glaciale.
« Hiei, il faut changer tout ça ! Cette alliance avec les ningens, avec les instances célestes. Pour que le makai redevienne ce pays de non-droit où tout est permis…
Tu penses comme moi, n'est-ce pas ? Tu es avec moi ? »
J'ai perdu toute faculté de réflexion. Il m'embrasse encore.
Je glisse la main dans ses cheveux et avec ma langue, j'entrouvre ses lèvres restées closes.
Et… il me laisse faire.
Et même il y participe activement. Sa langue effleure la mienne, pour ensuite la caresser et finir par entrer plus profondément dans ma bouche.
« Ca veut dire oui ? me demande t-il.
-Oui à quoi ? »
Je suis en train de me perdre dans ses yeux d'or. Un tout petit regret surgit à ce moment-là. J'aurais aimé embrasser le Kurama que j'ai rencontré en premier, celui aux yeux émeraudes. Mais je ne crois pas être en mesure de me plaindre en ce moment.
« Tu vas m'aider à réaliser mon projet ?
-C'est quoi ton plan exactement ?
-Que des trucs qui vont te plaire. Déjà, on peut tuer Enki. Aux oubliettes sa politique de protection des ningens. Tu n'auras plus à faire le valet pour les idiots qui s'égarent. »
Tout en parlant, il a réussi à m'ôter mon manteau. Et il glisse les mains sous mon débardeur. Est-ce qu'il sait ce qu'il fait ? Est-ce qu'il sait seulement ce qu'il fait ?
« Hiei…, murmure t-il. Il y a quelque chose aussi que j'aimerais te demander. Je ne peux pas le faire moi-même. Mais toi, oui. »
Il m'embrasse légèrement puis colle ses lèvres près de mon oreille.
« Je veux que tu tue ma famille.
-Quoi ? »
Je me suis relevé brusquement, le bousculant.
Je sais que Kurama a parfois du mal à gérer des excès de colère à cause de sa forme de yohko. Et que des idées belliqueuses se manifestent parfois dans son esprit. Mais ça n'était jamais allé jusque là.
« Tu veux que je…
-J'ai bien envie de les tuer moi-même. Mais je ne crois pas pouvoir le faire. En tous cas, je veux qu'ils meurent. »
Ca craint. Il est en train de retrouver son insensibilité, sa froideur.
Il est toujours à moitié sur moi, je m'échappe à regret. Je me relève, le pousse à s'asseoir sur ses talons.
« Kurama… Tu ne vas pas bien du tout… »
Il éclate de rire. J'enserre ses épaules.
« Kitsu ! »
Il rit encore. Et pose ses mains sur les miennes. Et me regarde.
« Hiei… Il y a quelque chose que tu n'as pas compris dans ma proposition. Si tu me libères de ce fardeau d'humanité, je suis à toi. Tu pourras faire de moi ce que tu veux. »
Son visage prend un air séducteur.
« Tout ce que tu veux… »
Je reste bouche bée. Ce que je veux… Il me repousse sur le matelas. Et m'embrasse. Je profite du baiser, de la présence de sa langue dans ma bouche. Mes mains glissent de ses épaules jusqu'à sa taille. Et…
Je me dégage et je fronce les sourcils.
« Ca ne va pas ? demande Kurama. Ce n'est pas à ton goût ? »
Il sourit.
« Trop doux pour toi ? continue t-il. Sois violent alors ! J'aime ta violence ! Et tu l'utiliseras contre ma famille. Sois violent… »
Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible ! Quelque chose a dû se passer pour que Kurama change à ce point…
Je me lève et rejoins la fenêtre.
« Je ne t'aiderais pas dans ta folie, Kurama. Et je ferais tout pour t'aider à calmer ton côté yohko…
-Tu n'es pas avec moi ?
-Pas dans le sens où tu l'entends.
-Si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi. »
Je me retourne. Sa voix est devenue froide. Tout comme l'or de ses yeux.
« Espèce de traître ! murmure t-il. Tu ne mérite pas ton statut de guerrier ! Tu n'es qu'un minable serviteur des humains !
-Pense ce que tu veux. »
Il se lève, réduit la distance entre nous et me serre contre lui.
« Hiei… Tu te bats contre toi-même alors que tu devrais te battre contre les ningens. Tu détestes le monde des humains, tu hais les humains. »
Je relève la tête et caresse sa joue. Il est tellement plus grand en yohko.
« Kurama. C'est de ta faute. C'est à cause de toi que j'ai changé. Et j'aime ce changement. Je ne veux pas redevenir ce que j'étais avant. Et toi aussi. Tu es heureux en humain. Tu ne veux pas redevenir le brigand légendaire au cœur de glace…
-Je le suis déjà. »
Il me pousse et m'assène un coup de poing. Que je lui rends. Mais mon coup ne semble pas lui faire beaucoup d'effet.
« Tu es un traître. Et tu mérite le sort des traîtres.
-Kurama ? »
Je n'ai rien vu venir. Depuis quand est-il devenu aussi rapide ? Depuis quand suis-je devenu aussi lent ?
Le coup de pied circulaire me projette contre un mur. Et je sens des ronces entourer mon corps, déchirer mes vêtements et me griffer.
Mon épée est hors de portée. Je vais lui lancer des flammes classiques. Je ne veux pas non plus le blesser. Mais je n'arrive pas à les sortir.
Un contrecoup de mon entraînement trop sévère ? Ca m'étonnerait ! Je ne suis pas si faible que ça.
Je n'ai pas le temps d'y réfléchir plus avant. La douleur m'en empêche. Les ronces ont transpercé mes poignets. Je ne crie pas. Mais bordel, ça fait mal.
Un coup de fouet finit de mettre en pièces mon débardeur, me laissant une marque cuisante sur le torse. Je serre les lèvres. La douleur ne m'a jamais fait peur.
La douleur n'a jamais eu de prise sur moi. Je la ressens comme n'importe qui. Mais elle est devenue une vieille ennemie. Je la connais et elle ne me fait pas trembler.
Non, ce qui me fait mal, c'est…
« Kurama… arrêtes ! Tu ne veux pas faire ça ! Ce n'est pas toi !
-Si c'est moi. Le seul et unique moi. »
Non, ce n'est pas lui, ce n'est pas Kurama. Ce n'est pas mon ami. Ca ne peut pas être lui !
Je me débats, ma vieille ennemie en profitant pour se faire plus présente dans mon corps.
Le sang coule le long de mes bras, de mes poignets jusqu'à mes épaules.
Je hurle ! Je hurle le nom de celui que j'aime le plus au monde ! Mais ça n'a aucun effet sur lui ! Il rit ! Il rit encore et encore !
Et ses lèvres se pose sur les miennes pour arrêter mes cris. Il se colle contre moi, ses ongles griffant ma chair lorsqu'il me chuchote à l'oreille :
« Tu as la marque des traîtres… Je te laisse encore du temps pour réfléchir à ma proposition. Ne me déçois pas… »
Encore un baiser. Sauvage et violent. Ma vue est trouble mais je vois sa silhouette quitter ma chambre. Quelques minutes après, les ronces me libèrent et je m'écroule sur le sol.
Ma vieille ennemie, la douleur, ne me quitte pas.
Traître ? Moi ? Et ce que tu as fait Kurama, c'est quoi ? Pourquoi je me sens aussi faible ? Pourquoi la douleur m'importe peu ? Pourquoi j'ai le cœur tellement serré que je crois qu'il va disparaître ?
C'est toi qui m'as trahi, Kurama. Tu es mon ami… Tu étais mon ami…
Pourquoi je pleure ? Pourquoi des larmes coulent sur mes joues ?
Félicitations, kitsu ! Encore une fois, tu as réussi là où tout le monde avait échoué.
Tu as réussi à me faire ressentir de l'amitié, tu as réussi à m'assagir, à m'apprivoiser, tu as réussi à me faire aimer tes gestes de tendresse.
Et tu réussis à me faire pleurer. Je croyais que mon corps en était incapable.
Mais pour toi, à cause de toi, je change.
Et ce changement, je l'aimais jusqu'à maintenant comme je t'aimais. Comme je t'aime encore.
Les larmes se font plus abondantes. Je t'aime encore. Je me recroqueville sur moi-même.
Ma première expérience de sanglots, de tristesse.
Et la première fois où je sais ce que ça fait que d'être trahi. Tout ça à cause de ce changement. On ne peut être trahi que par ceux qu'on aime. Et je t'aime.
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Hiei, tu sais ce que j'aime le plus chez toi ?
A suivre…
Ce chapitre est complètement différent de ce que j'avais en tête à la base. Je pensais l'orienter dans l'horreur directement et puis finalement, j'ai préféré y mettre un côté manipulation qui n'est pas déplaisant même si je me rends compte que ça ralentit le récit (soupir, on peut pas tout avoir dans la vie…). Hiei est encore un peu lent à la comprenette mais hé, imaginez-vous à sa place ! Dans le prochain chapitre, suite et fin des souvenirs de Hiei.
Sinon, je n'ai pas du tout indiqué quand c'était un rêve et quand ça ne l'était pas. Mais bon en bref, chaque fois que y'a Kurama, ben Hiei a du s'endormir et c'est un rêve (simple, non ?).
Sinon, j'avoue que pour le chapitre trois, j'ai eu effectivement beaucoup de mal à faire en sorte que Yusuke fantasme sur Kuwabara. Hiei ou Kurama, aucun problème. Mais Kuwabara ? bref, j'ai du fournir un gros effort d'imagination (et vous aussi, je pense !)
Et ouf, je suis très content de savoir que c'est ffnet qui a planté et que tu ne m'as pas oublié, Saaeliel. Entre les reviews qui s'affichent pas du tout ou à moitié, grrrrrr….
Voilà, voilà, à bientôt dans le prochain chapitre et…
Laissez des reviews !
