Auteur : kaneda26

Origine : Yuyu Hakusho

Genre : yaoi.

Couple : Hiei et Kurama évidemment. Plus un autre !

Disclamer : Non, ils ne sont toujours pas à moi… Je ne fais que les voler !

Titre : Le rêve était presque parfait.

Note : Pffuuu, vient de me rendre compte que j'ai oublié de mettre les noms des chapitres et que y'a chapter 1, chapter 2 etc… Tant pis, j'y penserais pour ma prochaine fic. Kami-sama, pourquoi m'avoir donné une passoire à la place d'un cerveau ?

Note2 : Ca y'est, vous allez en savoir plus sur le GMEDSQVSHEK ( Grand Méchant, Espèce De Saleté Qui Veut Séparer Hiei Et Kurama, la formulation est de ma chère revieweuse et pompom-girl préférée, Saaeliel, donc GM pour les intimes, c'est ça ? Hum, suis pas sûr d'avoir envie d'être intime avec ce type…)

Donc, suite et fin des souvenirs de Hiei et révélations sur GM !

Aaahhh, mon inspiration et mon énergie sont revenues ! kaneda26 au top de sa forme ! (Hiei : Non ! Que quelqu'un le bute ! Kurama (stoique) : Qu'est-ce qu'on va prendre ! Yusuke : Je vais encore fantasmer sur l'autre idiot ! Mais c'est un cauchemar cette fic ! Kuwabara : Yatta ! J'ai enfin un rôle important. Hiei : Il est débile ou quoi ? Kurama : Chut, lui dis rien ! Peut-être que cet auteur pervers nous oubliera si y'a Kuwabara. k26 : Vous rêvez pas un peu les mecs ?)

Hiei : Rêves antérieurs ( Seconde Partie )

Hiei, tu sais ce que j'aime le plus chez toi ?

-----

J'ai du réussir à ramper jusqu'à mon lit.

Je me réveille dans une mare de sang. Les draps contre mon corps sont poisseux.

Pas assez, ce n'est pas assez. Je n'ai pas perdu assez de sang pour mourir.

Je me lève. L'hémorragie au niveau de mes poignets s'est arrêtée d'elle-même grâce à ma capacité de guérison. Je n'ai plus mal mais je n'arrive pas à respirer correctement. J'avale de l'air par petites gorgées heurtées en ayant l'impression que je n'arriverais jamais à remplir mes poumons. J'ai les yeux qui me piquent. C'est donc ça qu'on ressent quand on a passé des heures à pleurer.

Kurama… Où es-tu maintenant ? Jusqu'où vas-tu aller dans ta folie ? Et comment vais-je pouvoir t'arrêter ?

Je n'arrive pas à réaliser. Il m'a maîtrisé aussi facilement que si je n'étais qu'un vulgaire ningen. Je ne suis pas si faible que ça !

La colère se mélange à ma tristesse. Les flammes commencent à envahir ma chambre. Mes pouvoirs me sont à nouveau accessibles. Et les flammes lèchent le sol, les murs, les draps et les rideaux sont rapidement consumés.

« Hiei ! Qu'est-ce que tu fais ? »

Je sens des mains qui me tirent en dehors de la pièce. Je grogne quand l'une d'entre elles se resserre sur mon poignet.

Je suis dans le couloir. Et j'arrive enfin à remplir mes poumons, une inspiration profonde monopolise toutes mes forces. Je respire… Mais mon cœur est toujours douloureux. Serré comme si un nœud invisible le nouait et qu'à chaque battement, ce nœud se serrait encore plus.

Bientôt, je ne pourrais plus le défaire.

« Hiei ? »

Mukuro est devant moi. Je sens son regard sur mes mains, sur le sang qui couvre mon corps.

« Hiei… Qui ? Qui t'as fait ça ?

-Personne.

-Hiei !

-Fous-moi la paix ! »

Je dois réfléchir calmement et sa voix criarde m'en empêche.

« Hiei ! Attends ! Où tu vas ? »

J'ai fait quelques pas dans le couloir. Je me retourne, la regarde.

« Dehors… Ne compte pas sur moi pour les patrouilles ce soir… »

Ma marche est hésitante. Je serre les dents. Je n'ai pas envie de la voir accourir pour me soutenir. Je serais bientôt à l'extérieur.

La lumière de fin de journée fait miroiter l'eau du lac. J'aime cet endroit. Et personne ne viendra m'y déranger. J'ai fait valoir mes droits sur ce lieu en éjectant tous les yohkais qui auraient voulu en profiter.

Je me penche. Mon reflet me regarde. J'ai de quoi faire peur. De la poussière s'est collé à mon corps, se mélangeant au sang.

L'eau glacée réveille la douleur puis l'anesthésie.

Je me laisse flotter. Kurama m'en avait parlé. J'étais prévenu.

Mais je ne pensais pas que ça arriverait.

Depuis qu'il a récupéré sa forme yohko, il a retrouvé une partie de ses anciens instincts. Il me l'avait dit. Un tempérament agressif se manifestait parfois en lui.

Mais je me rappelle aussi d'autres paroles. Des paroles qui disaient qu'il n'y cèderait pas, qu'il maîtrisait. Et je pensais à ce moment là que c'était vrai.

Parce que même si Kurama peut sembler bonne pâte, ce n'est qu'une impression. J'ai rarement vu quelqu'un d'aussi déterminé que lui.

Alors comment as-t-il pu se faire balayer par ses instincts ?

J'aime le côté humain de Kurama. J'aime sa façon de s'inquiéter pour moi. J'aime ses gestes d'amitié. J'aime… J'aime tout ce qui fait de lui la personne qui m'est la plus importante.

J'aime aussi son côté glaciale, inflexible, sa puissance qui fait de lui un guerrier redouté.

Mais si Kurama n'est plus que ça, alors ce n'est plus Kurama.

Je sens des larmes qui envahissent mes prunelles. Ca suffit ! J'ai déjà donné, j'ai assez pleuré ! Je me laisse couler dans l'eau.

Je ne pleurerais plus. Une fois, c'est bien assez !

Aussi loin que je me rappelle, je n'ai jamais pleuré. Quand j'entendais les voix de ces vieilles qui m'ont balancé hors du pays des glaces, quand j'entendais leurs accents durs me traiter de monstre, d'enfant maudit alors même que je n'avais que quelques jours, je n'ai pas pleuré.

Alors même que leurs sorts m'entravaient, bloquaient mes pouvoirs, me meurtrissant profondément, je n'ai pas pleuré, non, je souriais.

Je n'ai pas peur de la douleur, c'est la première chose que j'ai connu.

Je remonte à la surface et émerge de l'eau.

C'est la seule chose que j'ai connu jusqu'à Kurama.

Je sors de l'eau et m'écroule sur le sol. L'herbe se colle à mes vêtements gorgés d'eau. Je n'ai plus vraiment mal. Physiquement du moins.

Quand j'ouvre les yeux, je vois deux yeux dorés qui me regardent. Et qui sont remplis de larmes.

« Pardon… Pardon… Je ne voulais pas… »

Des larmes qui dévalent les joues pâles sans pouvoirs s'arrêter.

« Kitsu…

-Pardon. »

Il regarde mes poignets où les cicatrices sont encore à vif. Sa main effleure la marque de fouet sur mon torse.

Pourquoi ces mots ne me touchent pas ? Pourquoi je n'arrive pas à lui pardonner ? Même si je sais qu'il s'est laissé dépasser par son instinct de yohko.

Je repousse sa main et me recule. Adossé contre un arbre, je le regarde. Encore cette maudite apparence ! Pourquoi n'a-t-il pas pris sa forme humaine ? Pourquoi j'ai envie de le cogner ? De lui rendre au centuple la souffrance qu'il a provoqué en moi ?

Et c'est quoi ces larmes ? Pourquoi pleures t-il ? Est-ce que je l'ai trahi, moi ?

Il s'avance doucement.

« Hiei… Je suis désolé. Vraiment désolé.

-Ouais… » Je ne suis pas vraiment convaincu. J'ai du mal à le croire. Je ne pourrais plus le croire. Je n'ai pas envie de le croire ! Si je le crois, si je lui fait à nouveau confiance, il me trahira encore.

« Maintenant que t'as vidé ton sac, tu peux repartir.

-Hiei ?

-Quoi ?

-Pardonnes-moi, je t'en prie.

-C'est bon, j'ai pas envie d'en parler et encore moins envie de te voir pour aujourd'hui. »

Son visage. Il est si triste que ça me fait mal. Et merde !

Il s'avance et s'agenouille devant moi. Sa main caresse mon visage.

« Pardonnes-moi. »

Ses lèvres sont sur les miennes et quémandent l'accès à ma bouche. Je le pousse.

« Dégage ! Tu ne m'auras pas deux fois de la même façon ! »

Et pourtant, ça marche ! Ca marche parce que j'ai envie de le renverser sur l'herbe maintenant. Et que je me fous qu'il puisse me trahir, je me fous de savoir si c'est un piège ou non. Tout ce que je veux, c'est ces lèvres. C'est l'embrasser encore et encore.

« Je suis désolé, Hiei. Mais tu ne comprends pas. »

Quoi ? Quoi ? C'est à moi de comprendre ! Et puis quoi encore ?

« Comprendre quoi ? Que tu t'es servi de moi ?

-Non ! Ce que ça fait d'être à moitié humain ! Je déteste ça ! J'ai toujours détesté ça !

-Menteur !

-Je ne mens pas. Tu ne peux pas comprendre. Toi tu es un tout, tu es entier. Pas moi. »

On a déjà eu cette discussion. Sauf que ce n'était pas la même version. Il y a longtemps, j'avais demandé à Kurama pourquoi il m'avait soigné la première fois qu'on s'était rencontré. Et il m'avait dit que c'était son côté humain qui l'y avait poussé. Et qu'il ne le regrettait pas.

« Tu es toi, Kurama. Que veux-tu de plus ? »

Il secoue la tête comme si je n'avais rien compris. Mais au contraire, j'ai très bien saisi. Il est encore en train de se débattre contre son instinct meurtrier de yohko.

« Hiei, je te demande de m'aider.

-En tuant ta famille ?

-Oui. »

Il s'avance vers moi, attrape mes chevilles et me fait brusquement glisser vers lui.

Je sens son poids sur moi.

« Ce ne sont que de vulgaires ningens pour toi. Mais pour moi, c'est une prison. Je t'en prie. »

Il m'embrasse. Cette fois-ci, je ne m'échappe pas.

« Fais-le pour moi, Hiei. Si tu m'aimes… »

Bien sûr que je l'aime. Même maintenant, alors qu'il m'a blessé sauvagement, je l'aime encore.

« Si tu m'aimes comme je t'aime. »

Ces mots. Ces mots. Ils sont irréels. Kurama ne peut pas avoir dit ça.

« Tu m'aimes ? Pourquoi ? »

Il me sourit.

« Tu me le demandes ? Hiei, je t'aime. J'aime ta puissance, ta force guerrière. C'est ce qui m'a attiré. C'est ce que j'aime le plus chez toi. »

Je me raidis dans ses bras. C'est faux. Complètement faux.

« Tu m'as déjà dit ce que tu aimais le plus chez moi, tu te rappelles ?

-Oui. J'aime ta force. »

C'est faux. C'est un mensonge.

Quand il m'embrasse, j'ai un frisson désagréable. Ce n'est pas Kurama. Je veux dire, c'est lui mais sans être lui.

Et comment ne peut-il pas se rappeler ? Alors que ces mots-là sont gravés dans ma tête.

« Qui es-tu ? »

Il me regarde. Ses mains descendent le long de mes bras pour enserrer mes poignets. Doucement, puis plus fermement. Jusqu'à me faire mal. Sauf que je ne quitte pas des yeux le regard doré.

« Qui es-tu ?

-Ce que tu veux, ce que tu as toujours désiré. Pourquoi ne pas faire ce que je te demande ? Et tu pourras avoir ce corps qui te fait fantasmer. »

Erreur ! Ce n'est pas seulement le corps qui attise mon désir même si Kurama est d'une beauté rare. Non, c'est l'âme qui va avec.

J'essaye de me dégager mais sa poigne me maintient au sol.

« Lâche-moi ! Tu n'es pas Kurama !

-Tu es plus intelligent que je ne pensais. Mais c'est trop tard. »

Il me lâche mais tout de suite après, des tiges épineuses m'entravent. Et des roses rouges éclosent le long de mon corps. M'entourant de leurs épines.

Ma vieille ennemie est de retour. J'ai hurlé le nom de Kurama la première fois. Mais cette fois-ci, mes lèvres restent closes. Je ne vais pas faire ce plaisir à ce type qui que ce soit. Je ne vais pas lui donner ce qu'il attend.

-----

Je me réveille dans une flaque de sang. J'ai vraiment l'impression que l'histoire se répète ces derniers temps. Sauf que j'ai enfin compris. Ce n'était pas Kurama. Il ne me manque qu'une confirmation. Je ne prends pas la peine de faire des bandages corrects. Je déchire une jambe de mon pantalon pour les entourer autour de mes poignets. Ca suffira.

Je songe soudain que le vrai Kurama se serait alarmé en voyant mes blessures et m'aurait enjoint de le laisser me soigner, de me reposer, et il… Il aurait eu ces gestes que j'aime tant et qui ne contiennent aucune violence.

Quand j'entre dans le château de Mukuro, je dois vraiment faire peur car plusieurs yohkais s'écartent de mon chemin. J'essaye tant bien que mal de marcher sans montrer la douleur que je ressens. Certains seraient trop heureux de m'assassiner dans un coin pour prendre ma place. S'ils savaient à quel point je m'en fous de cette fichue place ! J'ai mal mais je sens mes pouvoirs qui reviennent. Je serais capable de cramer le premier imbécile venu. Alors que contre Kurama,je n'ai rien pu faire. Non, ce n'était pas Kurama. Ce n'était pas lui.

Parce que je sais ce que Kurama aime le plus chez moi. Même que ça m'a fait rougir quand il me l'a dit. Encore une de ces phrases dont il a le secret. Et dont il ne se rend absolument pas compte de l'effet. Et je n'ai pu que grogner en réponse tellement j'étais gêné. Enfin, pas seulement gêné, j'étais aussi heureux. Sauf qu'il ne sait pas à quel point j'ai aimé ces mots.

Je ne pouvais quand même pas lui dire. Je ne suis pas comme lui, je suis incapable de dire des choses pareilles.

Je suis enfin arrivé au sous-sol. Le yohkai qui garde le portail se recule imperceptiblement à ma vue.

« Dis-moi à quand remonte la dernière visite de Kurama ? »

Il me regarde une seconde, figé, puis il finit par se bouger et consulte les registres avec des mains tremblantes.

« Trois semaines, dit-il. »

C'est ça la confirmation que je voulais. Kurama n'est pas venu dans le makai. Ce n'était pas lui. Mais maintenant, une autre question reste en suspens. Qui était-ce ? Et comment a-t-il fait pour me battre ? Je ne suis pas orgueilleux au point de penser que je suis invincible mais j'aurais du pouvoir faire quelque chose.

Il a trouvé un moyen de bloquer mes pouvoirs mais pas seulement, je n'avais presque plus de force dans le corps, j'étais d'une lenteur affligeante.

Comment a-t-il fait ?

« Hiei, tu es là ! »

Encore elle ! Dans deux secondes, elle va commencé à me gonfler.

« On m'a dit que tu avais traversé le château en sang ! Et c'est vrai en plus ! Qu'est-ce que t'as fait ? »

Ca n'a même pas pris deux secondes. Autant j'accepte les sentiments parfois maternels que peut avoir Kurama à mon égard, autant j'ai du mal à les accepter de la part de quelque d'autre.

« Tu as une tête de déterré, continue t-elle. Quand as-tu dormi pour la dernière fois ? »

Dormi ? J'ai dormi, enfin je crois.

Oui, je suis fatigué. Mais Kurama, enfin son sosie, s'est toujours manifesté alors que…

C'est ça ! La transition. J'ai eu cette impression de transition la première fois ! Comme si je tombais dans le sommeil. Mais… Mais c'est impossible ! Ce n'est qu'une légende !

Je sais que ce n'est pas vraiment un problème. Avant moi, tout le monde pensait qu'une femme de glace mettant au monde un enfant mâle portant toutes les caractéristiques du père était aussi une légende. Jusqu'à ce que mon géniteur prouve le contraire, jusqu'à ce que mon existence montre que c'était possible.

Alors, ce mythe d'un yohkai pouvant s'introduire dans les rêves est peut-être réel.

Il ne me reste plus qu'à le vérifier. Et j'ai maintenant un avantage. J'ai l'habitude de détacher ma conscience de mon corps, j'ai souvent du faire ça pour des missions avec Urameshi.

Et si je sais que je dors, je peux décider de regagner un stade de conscience supérieur.

Il ne me reste plus qu'à valider cette hypothèse.

Je bouscule Mukuro en sortant.

Elle s'indigne mais je ne lui laisse pas le temps de me faire un sermon. Je regagne ma chambre. Quelqu'un a tenté de faire disparaître les traces de mon incendie. Les meubles ont été remplacés. Pour ce qu'ils contenaient, ça m'est vraiment égal. Les murs portent encore des bandes de suie noire. Et là, dans le coin, il n'y a rien. Alors que je suis persuadé que les ronces ont transpercé ce mur.

Je ne me suis donc pas trompé. Ce type s'introduit dans mes rêves. Mais pas seulement, il arrive à les contrôler et à me blesser. Un pouvoir de ce genre, y'a de quoi manipuler des yohkais facilement. Le truc, c'est pourquoi moi ? Si ces paroles étaient exactes, il ne supporte pas le gouvernement actuel, alors pourquoi ne pas s'en prendre directement à Enki ?

Parce qu'il y a des protections là-bas. Mais s'il réussit à rallier un démon qui a ses entrées dans le palais…

Et les parents de Kurama ? Diviser pour mieux régner. Classique. Si je tuais sa famille, Kurama ne me pardonnerait pas et je n'aurais plus aucun appui, aucun ami.

Mais pourquoi a-t-il eu besoin de jouer ce jeu de séduction ? Ca, aucune idée.

Je m'allonge sur le lit. Presque tout de suite, je tombe dans le sommeil. Et tout de suite, des pas se font entendre.

« Hiei ? »

Les cheveux argentés, les yeux dorés. Même la pointe d'inquiétude dans la voix. Tout y est.

« Koemma m'a averti. Il est possible que quelqu'un se fasse passer pour moi ! »

Il s'avance et je me relève à moitié. Sauf que cette fois-ci, je sens clairement que mon corps n'a pas bougé en réalité.

« Oh mon dieu, Hiei, tes poignets… Tu as déjà été attaqué ? »

Ce type est vraiment bon acteur. Si je n'avais pas compris son stratagème, je me serais encore fait berné.

Je hoche la tête.

« Tu sais que ce n'était pas moi ? N'est-ce pas, Hiei ? Tu le sais ?

-Oui, je sais. Kitsu, tu veux pas prendre ton apparence humaine ?

-Non. S'il revenait…

-Kurama, change de forme, s'il te plait. »

Il grimace et reste tel quel.

« C'est tellement difficile ? Tu es à ce point rempli d'arrogance que tu ne peux pas prendre l'apparence d'un ningen ? »

Il sursaute et sourit.

« Ne me dis pas que tu n'aimes pas ce corps, Hiei. La beauté et la puissance qu'il dégage, tu aimes ça. »

Il s'approche. J'essaye de me concentrer et je constate que mes flammes sont inutilisables.

« Je te repose la question : Qui es-tu ?

-Ca me vexe que tu ne te rappelles pas de moi, Hiei. »

Cette façon qu'il a de dire mon nom, de le placer dans chacune de ses phrases, je déteste ça.

« Arrête de dire mon nom comme ça !

-Hiei, Hiei, Hiei. Pourquoi j'aurais pas le droit ? Après tout, c'est moi qui t'ai donné ce nom. Même si tu étais trop petit pour t'en rappeler… »

Si ! Je me souviens ! Je me souviens maintenant ! De cette voix alors que je venais juste de tomber du territoire des femmes des glaces. Que je sentais la douleur dans mon corps. Déjà à l'époque, j'avais mal, je ne connaissais que ça.

Une voix alors que je sombrais dans une inconscience peuplée de rêves.

« Tu as survécu, je n'y aurais pas cru. Il te faut un nom maintenant… »

Oui, je me rappelle.

Je regarde cet homme. Les yeux dorés me fixent ironiquement.

« Tu m'as énormément déçu, Hiei. Tu es devenu un traître. Tu fais honte à ton sang, à ton origine. »

J'éclate de rire soudainement. Les yeux d'or se font perplexes.

« Mon origine ? Mon sang ? Qu'est-ce que j'en ai à faire ?

-Si ton père savait que tu es en vie. Et s'il savait ce que tu es devenu… »

C'est tellement drôle que je ris encore. Je ne m'attendais certainement pas à recevoir un sermon dans mes rêves.

« Mon père ? Qu'il aille se faire foutre !

-On fait sa crise d'adolescence à ce que je vois.

-Appelles ça comme tu veux ! »

Il pose maintenant un genou sur mon lit et s'avance vers moi à quatre pattes. Et de manière extrêmement sensuelle.

« C'est la dernière fois que je te fais cette proposition, Hiei. Oublie les ningens, oublie tes prétendus amis, aide-moi à tuer Enki et tu auras tout le plaisir que tu peux retirer de ce corps. »

Encore une fois, je ne peux pas m'empêcher de lui adresser un rire sarcastique. Il ne sait pas que je me suis rendu compte que c'était un rêve.

« Tu n'as vraiment rien compris. Tu crois que je veux seulement baiser ce corps ? Tu crois que je veux seulement ça ? Ca m'écoeure rien que d'y penser ! De penser que je salirais l'image que j'ai de Kurama !

-Tu l'aimes à ce point ? Très bien. On verra si tu arrives encore à l'aimer…»

Les ronces, à nouveau. Je dois me réveiller maintenant. Sauf que c'est plus facile à dire qu'à faire. Ma vieille ennemie m'empêche de me concentrer. Il faut que je l'ignore. Je peux y arriver, je peux le faire.

Je mors ma lèvre quand des coups de fouets répétés frappent mon dos et mon torse.

Mais je vais me réveiller, j'y suis presque.

Et j'ai des indices. Ce mec me connaît. Il ne me reste plus qu'à en savoir plus sur lui. Dès que j'atteins l'éveil, je dois ouvrir mon jagan pour repérer l'énergie résiduelle de cette pièce et remonter la piste. Je n'y arriverais peut-être pas du premier coup.

Mais je sais comment faire. Parce que ma vieille ennemie, je la connais et elle ne me fait pas peur.

Les ronces traversent mes poignets et la douleur devient secondaire.

Et j'ai une pensée qui m'aide à supporter la torture qu'il m'inflige. Ce n'est pas Kurama ! Ce ne sera jamais Kurama ! Parce que jamais Kurama ne me ferait ça ! Je le sais. Je le sais !

Et je dois me réveiller maintenant…

Je suis éveillé ! Je suis éveillé !

-----

Kurama fait les cent pas dans le dojo, ses mains tremblent et son visage est pâle.

« Si tu t'asseyais et que tu prenais une tasse de thé, dit Kuwabara. Pour te calmer. »

Le regard que lui lance Kurama est très clair. Si Kuwa continue de l'emmerder avec son thé, il va se le prendre dans la figure.

Ca fait à peu près deux heures que Hiei nous a faussé compagnie. Et j'ai eu un mal fou à empêcher Kurama de foncer tête baissée vers le makai. Ni lui, ni moi n'avons les mêmes capacités de récupération que Hiei et le talent de guérison de Yukina est en train d'agir doucement.

Elle est restée silencieuse depuis le début. Même si je la sens inquiète elle aussi.

C'est étrange d'ailleurs. Elle ne sait pas que Hiei est son frère mais inconsciemment, elle agit comme une sœur.

Kurama finit par s'asseoir. Et me regarde.

« Yusuke, qu'est-ce qu'on fait ? Ou plutôt qu'est-ce qu'on attend exactement ?

-Deux choses. Botan qui est allée récupérer des cheveux de Hiei sur son oreiller. Et qu'on soit complètement guéri.

-Et si pendant ce temps, Hiei se fait tuer ?

-Kurama, on n'a pas le choix. Si on y va maintenant, tout ce qu'on va faire, c'est se paumer dans le makai pour rien. Alors que si on peut le repérer avec le détecteur, on peut y aller directement.

-Kuwabara pourrait très bien le trouver. »

Je me tourne vers Kuwa qui secoue la tête.

« Non, il m'a fermé son esprit. Je doute qu'il se laisse repérer s'il prépare une attaque. »

Je garde mon regard sur Kazuma. Yukina est assise à côté de lui et je ressens de la jalousie. Est-ce que Kuwabara a vraiment laissé tomber avec la femme des glaces ? Ca fait tellement longtemps qu'il lui court après que j'en doute.

Mais c'est vrai qu'il n'a pas le comportement d'un amoureux transi à ce moment. Sauf que la situation ne s'y prête guère.

« En tous cas, Hiei n'a rien à craindre tant qu'il reste éveillé. Ce type n'attaque que dans les rêves donc…

-Les rêves ? »

C'est Yukina qui a parlé.

« Vous voulez dire, un yohkai qui entre dans les rêves, c'est ça ? Je connais…

-C'est une légende. Ouais, tout le monde est au courant, dis-je.

-Non. Je connais quelqu'un qui a ce pouvoir. »

Tous les yeux se braquent sur la jeune femme.

« Yukina, dis-nous tout, demande Kurama d'une voix tremblante. »

Elle prend une inspiration.

« Cet homme, c'était le partenaire de combat du père de mon frère.

-Tu veux dire H… »

Coups de pieds simultanés de ma part et de celle de Kurama dans les tibias de Kuwa.

« J'en ai entendu parler pendant mon enfance, continue t-elle. Deux hommes, un maîtrisant les flammes, un autre les rêves et qui avaient considéré comme un défi de posséder une femme des glaces. Ma mère avait été attiré hors du pays des glaces par des rêves étranges. Et là, elle… Elle a été violée par le démon de feu. Moi, je n'ai que le sang de ma mère, je n'ai pas de lien avec cet homme. Mais mon frère a hérité de tous ses traits génétiques. »

Elle se tait quelques secondes.

« Peut-être qu'il s'en prend à Hiei parce qu'il croit que c'est cet enfant. Et il a raison, n'est-ce pas ? »

Un silence plane. Ce n'était donc pas inconsciemment qu'elle se comportait comme une sœur mais bien parce qu'elle savait. Sauf que personne ne se sent le droit de lui dire qu'elle a raison.

Kurama a les larmes aux yeux. Il n'avait sans doute jamais entendu cette partie de l'histoire. Il savait que Hiei était un enfant maudit, rejeté comme moi. Mais un enfant né d'un viol…

« Mais pourquoi nous ? S'il ne veut que Hiei, demande-je.

-Parce que vous êtes des traîtres, dit Yukina.»

On la regarde tous.

« Il paraît que cet homme, celui qui maîtrisait les rêves, était connu pour punir ceux qui avaient un lien avec le ningenkai. Il détestait les humains. »

« Il ne s'en est pas pris à moi, dit Kuwabara. Tu sais pourquoi ?

-A l'époque, son pouvoir ne fonctionnait que sur les yohkais, c'est sans doute toujours le cas. »

Zut, j'aurais bien voulu que Kuwa ait un rêve torride avec moi. Y'a pas de raison que je sois le seul à me prendre la tête ! Et puis, j'imagine, ce sale type qui embrasse mon Kazuma, qui pose ses mains sur son corps… Jamais de la vie ! Kuwa est à moi !

Merde, j'avais dit que je n'y pensais plus !

Botan arrive et me fournit une distraction à mes pensées qui dérivent un peu trop.

« Ca y'est, j'ai des cheveux ! Vous pouvez y aller ! »

Kurama se lève en un bond. Il est toujours aussi pâle mais ses yeux verts brillent. Et il murmure quelque chose pour lui-même que j'arrive à saisir.

« Je veux le voir encore. Ce que j'aime le plus. »

On dirait une déclaration. Ca me fait bizarre. Est-ce que Kurama ne ressentirait pas autre chose que de l'amitié pour Hiei ? Ou je suis en train de faire de mon cas une généralité ?

« Très bien, dis-je. On y va. »

Je jette un coup d'œil à Kuwa. Non, je ne dois pas me laisser distraire. Pas maintenant !

Mais en tous cas, je ne le lâche pas d'une semelle. Il ne manquerait plus qu'il me claque entre les doigts alors que j'ai réalisé que…

Bordel de merde ! Je suis fichu ! C'est pas seulement du désir, je suis amoureux de mon meilleur pote !

Ce type aux rêves ne perd rien pour attendre, je vais le bousiller ! Si Hiei ne le garde pas pour lui tout seul.

Kurama me pousse en avant d'une pitchenette sur l'épaule.

Eclater ce mec, sauver Hiei. Pour le reste, on verra plus tard.

-----

Hiei, tu sais ce que j'aime le plus chez toi ?

A suivre…

Voilà, j'espère que ça vous a plu. Même si le passé de Hiei se révèle vraiment sombre et tragique. Merci pour vos reviews. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je ne suis pas vraiment très sûr de moi, alors ça me fait toujours énormément de bien quand vous dîtes aimer mes fics et que vous réclamez la suite à corps et à cris (clin d'oeil à Koorime!).

Ah oui, quand Hiei pense que GM est trop orgueilleux pour prendre la forme d'un ningen, vous avez dû vous dire qu'il avait bien pris la forme de Kuwabara. Mais c'est le point de vue de Hiei et c'est son interprétation. Plus d'explications dans le chapitre suivant!

Note1 : Une petite explication (pour Aura). Dans les fics en langue anglaise, les auteurs n'utilisent pas le mot japonais pour renard et Hiei appelle souvent Kurama Fox ou Foxie et je trouve ça trop mignon ! D'où mon envie que Hiei appelle Kurama Kitsu.

Note2 : Pour Flo : C'est la deuxième fois que l'on me dit qu'on a l'impression de « lire en images », ça me fait super plaisir parce que je fais très attention à ce que toutes les actions et tous les sentiments soient compréhensibles. A quoi ça servirait d'écrire si le lecteur ne comprend pas ? Donc, merci, je vois que mon but a été atteint !

Note3 : Pour Kimichan (heu, je peux t'appeler juste Kimi-chan ?), je suis très content que tu trouve mon style simple et fluide. Il faut remercier Kant pour ça ! Explication : pour ceux qui auraient souffert comme moi pendant les cours de philo à essayer de lire Kant, est-ce que vous vous êtes rendus compte que ce mec ne savait pas ce qu'était un point ? Une phrase qui dure vingt lignes, c'est pas humain ! Donc vive la ponctuation et les tournures de phrases simples et efficaces !

Sinon, cette petite phrase qui revient comme un leitmotiv au début et à la fin de ces deux chapitres me plait beaucoup. Je pense que vous avez tous deviné qui parle (ou alors, tss, tss, vous avez pas bien travaillé ! ) et vous aurez un début d'explication dans le prochain chapitre C'est tout pour aujourd'hui. J'espère garder le rythme et pouvoir continuer à poster un chapitre par semaine mais je ne sais pas si j'y arriverais.

A plus et… Non, aujourd'hui, je le dis pas. Et puis finalement si ! Et puis non, je sais pas, j'hésite.

Hiei : Laissez des reviews, svp !

k26 : Oh, qu'il est adorable ! Qu'il est mignon tout plein !

Hiei : Ta gueule ! Maintenant que t'as fini, tu te casses !

k26 : Deux minutes. (cherche, cherche, trouve Kurama, le chope, lui met un joli ruban dans les cheveux) Tiens, Hiei, cadeau !

Hiei : C'est vrai ? Il est à moi ? Je peux en faire ce que je veux et tout et tout ?

Kurama : Ca va pas, non ? C'est quoi ces conneries ? Depuis quand vous êtes de mèche tous les deux ? Je suis pas d'accord !

k26 : Ok, ok. Kuwabara? Kuwabara? J'ai un cadeau pour toi !

Kurama : NOONNNN ! PAS LUI !

Kuwabara : Yeeeh, c'est moi le sauveur, le héros, le…

Hiei : Non, Kurama est MON cadeau !

Kurama : C'est vrai ça ! Je suis SON cadeau ! Ca se fait pas de donner un cadeau et de le reprendre !

Kuwabara : C'est quoi cet histoire de cadeau ? J'en veux un moi aussi !

k26 : Ok, ok. (cherche, cherche, trouve Yusuke, le chope, lui met un joli ruban dans les cheveux). Tadam ! Voilà, cadeau !

Kuwabara (sceptique) : Heu, j'en fais quoi exactement ?

Yusuke (tout sourire) : T'inquiète pas mon grand, je vais t'aider à trouver.

k26 ( se tourne vers Hiei et Kurama, puis regarde aussitôt ailleurs) : Hiei, t'es gentil, tu veux pas aller désaper Kura… euh, déballer ton cadeau dans ta chambre ?

(Y partent tous déballer leurs cadeaux et plus comme y'a affinités. Z'ont même pas dit merci ! Quels bande d'ingrats ! Et… Zut ! J'ai plus Kuwabara pour faire la vaisselle ! Comment je me suis démerdé sur ce coup ?)

Hum, hum. GM ? GM ? Heu, t'es par là ?

GM : Mais bien sur, ô maître. Il s'agit encore de torturer Hiei ? Kurama ? Les deux ?

k26 (chuchote) : Chut ! T'es sensé être le méchant. Personne t'aime. Faut pas que les lecteurs sachent qu'en fait, c'est moi le responsable ! Compris ?

GM (chuchote) : Compris. (A voix haute) : Alors, espèce de pauvre fanficteur débile, demeuré, crétin, abruti, le pire auteur qu'on ai jamais vu et…

k26 (s'énerve un peu, juste un peu) : Va faire la vaisselle, espèce de grand méchant à deux francs ! Et plus vite que ça ! Sinon, Hiei te carbonise dans le prochain chapitre !

Aaah, enfin du calme.

Je n'ai pas pu m'en empêcher ! Désolé ! Est-ce que par hasard, je n'aimerais pas faire la vaisselle ? Hum, ouais, j'avoue, je déteste ça ! A plus !