Auteur : kaneda26

Origine : Yuyu Hakusho

Genre : yaoi.

Couple : Hiei et Kurama évidemment. Plus un autre !

Disclamer : Non, ils ne sont toujours pas à moi… Je ne fais que les voler !

Note 1 : Beaucoup de points de vue dans ce chapitre : Yusuke, Hiei, Higesu, Kurama… bref, tout le monde ! Mais c'est pas trop compliqué à suivre ! Bonne lecture !

Note 2 : Non, vous ne rêvez pas, c'est bien le dernier chapitre ! Et oui, il y aura un…

Hiei : Un lemon ! Ouais ! (soudain, sa joie tombe, il m'attrape par le col et me secoue…)

J'espères que je suis pas uké, espèce de fanficteur pervers !

k26 : Ben, tiens, le script. Tout y est…

Hiei (tourne les pages super vite, arrive au passage « crucial », sourit…) : Ok, c'est parfait.

K26 : Tu trouves ? Ravi que ça te plaise ! D'ailleurs, puisque que t'apprécie, tu pourrais…, hum, faire un peu de pub, non ?

Hiei : Bon, ok. A tous les lecteurs, laissez des reviews ou je vous crame !

K26 : Heu… C'est gentil mais c'était peut-être pas la peine de les menacer… (vont jamais laisser de reviews avec ces conneries !)

Hiei : T'as un problème avec ma méthode ?

K26 : Non, non. Bon, à présent, la suite et fin !

Titre : Le rêve était presque parfait.

Réalité de Rêve

Yukina nous accueille avec soulagement. Elle ne quitte pas Hiei des yeux. Je soutiens toujours Kuwabara. J'ai bien failli le lâcher à de nombreuses reprises parce que… Parce que sentir son corps contre le mien, rien que ça, me demande beaucoup d'efforts pour faire comme si de rien n'était.

Quand je vois Kurama appuyé sur Hiei sans qu'il y ait le moindre problème, je commence à me sentir jaloux. De ce qu'ils ont.

Ils se sont bien trouvés ces deux-là. Ils ont de la chance. Bon, en pensant à ce qu'Higesu leur a fait subir, rétrospectivement, ce n'est pas une question de chance, ils le méritent. Ils méritent vraiment d'être heureux. Surtout Hiei.

Ca m'a chamboulé un peu d'entrer dans l'esprit du jaganshi. Pas parce que ça m'a choqué. Comment pourrais-je être choqué alors que je désire moi aussi un autre mec ? Non, ça m'a mis mal à l'aise parce que c'était tellement intense entre eux deux. Et que je me suis rendu compte que je souhaitais la même intensité entre Kuwabara et moi. Je veux la même chose.

Je veux être aimé inconditionnellement. Et par mon meilleur pote en plus ! J'ai compris que ça n'avait plus rien à voir avec du désir même si c'est le désir qui a été la cause de tout.

Maintenant, je sais que je suis amoureux de Kuwabara.

Et qu'est-ce que je vais faire ? Ben rien. Rien du tout.

J'aide Kuwa à s'asseoir sur un canapé.

Botan part presque immédiatement après notre arrivée. Elle semble soulagée de nous voir tous en un seul morceau.

Hiei emmène Kurama dans une chambre. Ils ne vont sans doute pas revenir de sitôt. Mais surprise, au bout de dix minutes, le jaganshi revient dans la pièce principale, seul.

« Yukina ? Tu veux bien utiliser ton don de guérison pour Kurama ? demande t-il.

-J'allais te demander si tu voulais que je le fasse, répond la femme des glaces en souriant. »

Ca aussi, c'est étrange. Pourquoi Yukina ne dit-elle rien à Hiei ? Alors qu'elle sait que c'est son frère ?

Kuwabara tire sur ma manche.

« Laisse tomber, ça ne te regarde pas, me dit-il.

-Je sais. J'ai faim. Toi aussi ?

-Ouais.

-Ok, ramen pour tout le monde.

-Tu sais pas cuisiner autre chose, n'est-ce pas ? demande Kuwa.

-Ben non, t'as pas le choix, compris ?

-T'inquiètes, j'pourrais manger tes ramens toute ma vie que ça me dérangerait pas. »

J'ai une soudaine envie de lui foutre mon poing dans la gueule. Pourquoi il me dit ce genre de conneries ? Ca craint. J'ai encore plus envie de l'embrasser maintenant. Je me dirige rapidement vers la cuisine.

-----

Je crois que je suis un peu perdu. Surtout quand j'ai vu le regard de Yukina. J'ai su qu'elle savait. Et j'ai même compris qu'elle savait depuis longtemps.

Mais a-t-elle envie d'avoir un frère comme moi ? Elle doit savoir que notre mère a été violée. Et que je ressemble à ce type. Alors qu'elle n'a rien à voir avec lui.

Comment peut-elle m'accepter comme un frère quand je suis le résultat manifeste de ce viol ? Que notre mère a dû me détester. Et aimer Yukina parce qu'elle n'avait rien de commun avec son bourreau. Le regard de ma sœur me met mal à l'aise.

Je pousse Kurama à l'intérieur d'une chambre et il se laisse tomber sur le lit avec un soupir de satisfaction.

Depuis que nos esprits ont été liés, on n'a plus échangé un seul mot. Je crois que j'ai peur de lui parler. De dire des banalités.

Je m'éloigne et Kurama me retint par le poignet.

« Où vas-tu ?

-Chercher Yukina.

-Attends un peu. »

Il me tire et je tombe sur lui. Il étouffe un grognement de douleur. Je me relève rapidement.

« Pardon. »

Il secoue la tête et me serre contre lui.

« Je me fiche d'avoir mal. J'ai trop envie de te serrer contre moi… »

Je me raidis et frisonne. Pas de peur. Mais j'ai encore du mal à réaliser que mon amour est réciproque, entièrement partagé.

« Désolé, trésor, dit Kurama en relâchant son étreinte. Je ne voulais pas te faire peur.

-Je… Ce n'est pas ça. Je…

-Je sais. Tu n'aimes pas être touché. »

Il s'éloigne de moi.

« J'en avais tellement envie. Je n'ai pas pensé que ça irait trop vite pour toi. »

Je bouge rapidement et pose mes lèvres sur les siennes brièvement. La sensation n'a rien à voir avec celle que j'ai ressenti dans ces fichus rêves.

Là, je sais que c'est réel.

Kurama sourit. J'avance encore la tête et l'embrasse encore, mes lèvres closes.

Il m'attrape le menton et son pouce se pose sur ma lèvre inférieure, m'obligeant à entrouvrir les lèvres. Il me questionne du regard et je ferme les yeux.

Je veux sentir tout ça. Je veux sentir cette réalité. Ce n'est pas un rêve.

Kurama m'embrasse réellement. Et je sens sa langue dans ma bouche. Et j'aime. Je sens ses mains qui emprisonnent mon visage comme s'il avait peur que je me dérobe à ce baiser.

J'enroule ma langue autour de la sienne. Je savais que ces rêves n'avaient rien à voir avec la réalité. Je le savais. Car je sens dans ce baiser, ce premier baiser, tout l'amour que Kurama me porte, toute sa douceur, sa tendresse. Tout ce qui fait que je l'aime comme un fou.

Les lèvres de Kurama quittent les miennes. J'ouvre les yeux et sourit.

« Je t'aime, trésor.

-Je t'aime aussi. »

Je m'éloigne à contrecoeur. J'aimerais rester dans ses bras. Mais il a besoin de repos.

Je lui intime l'ordre de s'allonger sur le lit, ce qu'il fait sans protester. Je lui jette un dernier regard. Il s'est endormi avant même que je ne quitte la pièce.

-----

J'ai reconnu la silhouette avant même de voir la lumière sur son visage, d'entendre sa voix.

Il a déplacé assez de pierres pour pouvoir passer.

« Tu comptes rester affalé par terre longtemps ? me demande-t-il.

-Tu m'aides ? dis-je en tendant la main.

-Démerdes-toi tout seul !»

Je souris et me relève à moitié. Un pierre m'a cassé la jambe droite et je reste assis, me mordant la lèvre sous la douleur.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? T'as vu de la lumière ? »

Il s'allume une cigarette, aspire une bouffée et recrache la fumée. Il n'a vraiment pas changé.

Son visage, ses cheveux, ses yeux rouges. Le fait que je sois assis le fait paraître encore plus grand.

« J'étais juste un peu curieux, dit-il.

-C'est de famille, ce défaut ? »

Il rit.

« On va dire ça. T'as eu quelques problèmes à mater Hiei, on dirait.

-Je l'avais presque. C'est ce fichu yohko qui a tout fait foiré ! »

Son sourire goguenard me met en rogne.

« Quoi ? Qu'est-ce qui te fait marrer ?

-Tu ne comprends toujours rien, n'est-ce pas ? Je ne devrais pas rire parce que c'est pathétique mais je ne peux pas m'en empêcher ! Tu ne comprends toujours pas ! »

Je le regarde. J'ai envie de le tuer. Mais je ne peux pas. Si je le touche, je meurs aussi. Je le sais et il le sait.

« Ce n'est pas fini, dis-je. Ce n'est qu'une question de temps. Hiei est à moi. Et je connais sa faiblesse, sa plus grande faiblesse.

-Qui est ?

-Le yohko justement.

-Bon sang, Higesu. Tu es stupide ou quoi ? Ce n'est pas sa faiblesse, c'est sa force ! Si j'étais toi, je ne toucherais pas au yohko, c'est la mort assurée.

-On verra bien. »

Il écrase sa cigarette contre la paroi de la grotte.

« C'est déjà tout vu, tu devrais laisser tomber.

-Tu as peur pour ton fils, c'est ça ?

-Peur ? s'écrie-t-il en rigolant. Absolument pas. »

Il m'énerve. Pourquoi est-il venu ? Pourquoi m'a-t-il libéré de cette prison de pierres ?

« Pourquoi es-tu venu me sauver ?

-Te sauver ? J'ai rien fait de tel. J'ai juste déplacer quelques pierres car je m'emmerdais et que j'avais personne à qui parler.

-Tu devais vraiment manquer de compagnie.

-La faute à qui ? marmonne t-il. D'ailleurs, pendant que j'y pense, t'as pas pu t'empêcher de raconter des salades à Hiei.

-C'était plus marrant ainsi. Et puis, n'est-ce pas toi qui as demandé à ta femme de faire passer sa grossesse comme le résultat d'un viol ? »

J'éclate de rire.

« Et tu croyais que son clan l'accepterait dans ce cas-là !

-Ces salopes de femmes des glaces ! rage-t-il.

-Même après toutes ces années, ça te met en rogne ? »

Il ne dit rien mais ça me fait rire. Il a été tellement naïf.

Il me regarde. Ses yeux rougeoyants sont posés sur moi. Ces yeux m'ont toujours ensorcelés. Maintenant encore, j'ai envie de rester accroché à ses yeux.

« Tu vas te rendormir, je suppose.

-Oui, juste le temps de récupérer. Je peux te demander quelque chose avant ?

-Hn, vas-y.

-Pourquoi m'as-tu donné ton fils et pas la fille ? Elle n'a pas de lien de sang avec toi. »

Il sourit.

« Avec Yukina, tu ne te serais pas autant amusé. Elle est trop faible.

-C'est juste pour ça ? Pour la protéger, elle, que tu as sacrifié ton fils ? »

Il éclate de rire.

« Tu n'as pas encore compris ? Tu n'as vraiment pas compris ? »

Il s'approche et s'agenouille devant moi.

« Higesu, te donner Hiei, c'était un cadeau empoisonné. Parce que quoi que tu fasses, il ne sera jamais à toi ! Mais ça, tu ne l'as pas encore compris.

-Il est à moi ! Tu me l'as donné ! »

Il secoue la tête. C'est étrange, ses yeux ont une expression triste.

« On ne choisit pas à qui on va appartenir, pas plus qu'on ne choisit ceux qui nous appartiennent. Tant que tu ne comprendras pas ça, tu resteras seul, tout seul. »

-----

Yukina et Hiei ne se parlent pas. Je sais bien qu'ils n'ont jamais été bien bavards mais être silencieux à ce point, c'est incroyable.

Et c'est pas moi qui risque de meubler la conversation. J'ai peur de dire une connerie. Et je peux pas m'empêcher de regarder Kuwa du coin de l'œil.

Est-ce qu'il ne ressent vraiment plus rien pour la femme des glaces ? Après lui avoir fait la cour pendant si longtemps, il ne l'aime plus ? J'ai quand même du mal à y croire.

Le silence pesant qui s'est installé autour de la table ne m'aide pas à oublier mes pensées. Je suis vraiment pas aidé ! En plus, Hiei se tire vite fait pour s'installer sur le rebord d'une fenêtre comme à l'accoutumée. C'est bizarre, il a l'air un peu déprimé.

Comment peut-il être triste alors qu'il a ce qu'il voulait ?

Je regarde encore Kuwabara. Et j'essaie de penser objectivement. Ce n'est certainement pas le mec le plus beau de la terre, loin de là. Mais j'aime bien sa carrure, sa grande taille et le fait qu'il soit taillé tout en muscles. Il a un côté rassurant. Et puis, je m'entends bien avec lui. Des fois, sans qu'il soit nécessaire de parler. Il n'exige pas de moi des trucs impossibles comme le fait Keiko. Il sait parfaitement quels sont mes défauts et mes qualités.

Merde, c'était vraiment pas objectif comme pensée, ça !

« C'était super bon, Yusuke. Merci.

-Pas de quoi. »

Il m'aide à ranger. Bordel, j'aimerais mieux encore me débrouiller tout seul plutôt qu'il reste avec moi.

L'avantage, c'est que c'est vite expédié.

« On va prendre l'air ? me demande t-il.

-Si tu veux. »

Je me mords les lèvres. J'aurais même pas dû accepter.

On fait quelques pas le long d'un sentier entourant le domaine de Genkai. Tout à coup, une idée me traverse l'esprit. Et je me lance :

« T'en penses quoi, toi ? dis-je.

-De quoi ?

-De Hiei et Kurama. Du fait que ce soit deux mecs. Enfin, tu vois…

-Moi, j'ai pas de problème avec ça. Au contraire.

-Comment ça au contraire ? »

Il prend une inspiration avant de répondre.

« J'suis gay, Yusuke. Tout le monde le sait sauf toi. »

Mais pourquoi on me dit jamais rien à moi ? Pourquoi j'étais le seul à ne pas savoir ? Kuwabara est gay…

« Dis, t'as jamais fantasmé sur moi ? »

J'essaie de rendre ma question assez décontractée, presque comme une plaisanterie. Mais j'ai le cœur qui s'emballe en attendant sa réponse.

« Hein ? Non, jamais. J'te rassure. Je sais que c'est pas ton truc. »

Je me sens déçu au-delà des mots. Quoi ? Je suis pas à son goût ? Je mérite pas qu'on fantasme sur moi ? Je suis donc si peu important pour lui.

« Non, c'est vrai, Yusuke. T'es un super pote, c'est tout. T'as pas à t'inquiéter. »

C'est ça, enfonce un peu plus le clou. Alors que depuis ce rêve, je n'arrête pas de me torturer la tête et lui… Lui, il s'en fout de moi ! Je vais lui coller mon poing dans la figure ! C'est impressionnant, il a la capacité de me mettre en rogne et en même temps de me donner l'envie de lui sauter dessus.

« Yusuke ? Ca va ? T'as l'air choqué ?

-Ouais.

-Désolé si ça te dérange mais je peux rien y faire. »

Oh que si, tu peux y faire quelque chose, crétin ! J'en peux plus, je lui flanque un coup de pied.

« Aie ! T'es malade ? crie t-il. C'est pas la peine de me frapper !

-Espèce d'abruti ! Je peux savoir pourquoi je t'intéresse pas ?

-Pardon ?

-D'accord, je suis pas le mec le plus canon de la terre ! Mais toi non plus, je te signale ! C'est quoi le problème avec moi ?

-Mais… Mais… Mais…

-Y'a pas de mais ! Arrêtes de te foutre de ma gueule, Kuwa ! J'te laisse le choix : soit je te tue, soit tu deviens mon mec !

-Il est où le choix là ?

-Y'en a pas ! »

Kuwabara éclate de rire ce qui me rend encore plus furieux.

« Ca te fait marrer ?

-J'ai menti.

-Quoi ?

-J'ai menti. Je fantasme sur toi tout le temps. Je pensais pas que t'étais…

-Je suis pas gay ! »

Il s'approche, me chope par le tissu de mon tee-shirt et colle ses lèvres aux miennes.

J'ai senti mes genoux fléchir. Il passe un bras autour de ma taille pour me retenir.

« Tu disais ?

-Ferme la ! Et continue ce que tu étais en train de faire ! »

Ok, je suis peut-être gay.

Quand sa langue s'engouffre dans ma bouche, le « peut-être » disparaît. Et puis la phrase complète quand je réponds à son baiser.

Je m'en fiche de savoir si je suis gay ou non. Tout ce que je sais, c'est que j'aime Kazuma. Et qu'il est en train de m'embrasser.

Et qu'il…

« Ne t'arrêtes pas, abruti ! dis-je.

-Si ça dépendait de moi, je te renverserais sur l'herbe maintenant. Mais… Tu te souviens que tu as une petite amie ?

-Merde ! Keiko !

-C'est son nom, il me semble. Alors, si on faisait les choses dans l'ordre ?

-T'as ton portable, je l'appelle, je la jette, et on passe aux choses sérieuses !

-Yusuke ! Mon dieu ! Comment est-ce que j'ai pu tomber amoureux d'un mec aussi insensible ? »

Je marmonne.

« Ok, ok, je promets une rupture dans les règles de l'art. Mais c'est vraiment de la torture, Kazuma.

-T'as pas idée depuis combien de temps je patiente, moi ! »

Il s'éloigne légèrement de moi.

Mais il n'est pas assez rapide, je me rapproche et lui donne un baiser. Et j'accompagne ce baiser d'une caresse sur son torse. Fichue chemise ! Je passe ma main dessous et caresse les abdominaux, je les sens trembler sous mes doigts. Puis je le plante là et je repars tranquillement vers le dôjo.

« Ok, je patiente.

-Urameshi, t'es vraiment un enfoiré !

-Mais tu m'aimes, non ?

-Ouais, je t'aime. Même si tu me rends complètement fou.

-Rassures-toi Kuwa, tu me fais le même effet. »

-----

Avec mon jagan, je sais que Kurama dort profondément. Je sais aussi que Yusuke et Kuwabara sont dans leurs chambres, chacun la sienne.

C'est étrange comme leur relation a l'air simple. Sans doute parce qu'ils sont humains. Seulement à moitié pour Yusuke mais il a été élevé comme un ningen.

Même si j'aime Kurama, j'ai comme l'impression que rien n'est simple.

D'où ça vient ? Je sais que Kurama m'aime, je le sais. Et rien ne pouvait me faire plus plaisir. Mais pourquoi j'ai cette sensation de manque ?

« Hiei ? Tu ne dors pas encore ? »

Je l'ai senti approcher. Je me tourne vers ma sœur. Je guette un regard de mépris mais ses yeux sont aussi innocents et doux que d'habitude.

« Je regarde les étoiles, dis-je. »

Elle s'approche et s'assoit sur le rebord de la fenêtre, contemplant la nuit avec moi.

« Quand j'étais enfant, je faisais la même chose, je regardais les étoiles. C'est sans doute la seule chose de belle qu'on puisse voir du pays des glaces. »

Je ne dis rien mais elle sourit, son visage tourné vers le ciel, et continue :

« Le pays des glaces est en altitude, on pourrait presque toucher les étoiles. J'adorais les regarder. Rui, l'ami de ma mère, aimait aussi les admirer. C'était un de nos moments privilégiés, loin des vieilles femmes du clan, un moment où elle pouvait me parler d'Hina, ma mère. Alors que je ne pouvais même pas évoquer son nom devant les autres femmes. »

Je sais tout ça. Et c'est douloureux. Porter un descendant mâle est un péché, même si ma mère n'était qu'une victime. Les mots d'Higesu me reviennent. Elles ne l'ont pas aidé. Ces femmes glaciales n'ont rien fait pour la sauver quand l'accouchement a mal tourné.

« Rui me parlait d'Hina et de mon frère. Elle s'est longtemps senti coupable de n'avoir rien fait, de ne pas être allé contre son clan pour sauver ma mère. Mais elle n'aurait rien pu faire.

Après ça, elle n'a fait qu'attendre que mon frère revienne pour se venger. Mais il n'est jamais venu. Je me dis qu'il en a peut-être perdu l'envie… »

Elles étaient tellement pathétiques. Recluses dans leur château entouré de nuages, pathétiques. A cet époque, mes buts avaient changé. Je regarde ma sœur. Elle sait. Mais sait-elle aussi que c'est pour elle que je me suis fait greffé l'œil de jagan. Pour la retrouver.

« Les questions que je posais à Rui étaient toujours les mêmes. Comment était ma mère, était-elle belle, gentille ? Rui me disait que je lui ressemblais. Et que oui, ma mère était doté d'une grande gentillesse. Et puis, il y avait autre chose qu'elle me racontait. Ma naissance et celle de mon frère. Je m'en souviens encore. »

Je lève la tête. J'ai soudain une peur qui me noue les entrailles. J'attends que Yukina continue. Comme avec Higesu, chaque fois qu'il est question de mon passé, je ne peux pas m'empêcher de vouloir savoir, même si c'est douloureux.

« Mon frère est né en premier et moi, un demie-heure après. Rui m'a déposé dans les bras de ma mère. Les vieilles femmes voulaient éloigner le garçon mais Hina, malgré sa faiblesse, a voulu le voir. Et Rui a posé mon frère dans les bras de ma mère. Rui se rappelle des paroles d'Hina, ses dernières paroles, quand elle a vu son fils. »

Mon corps est tendu à l'extrême. J'attends. Yukina me regarde, caresse ma joue du bout des doigts.

« Ma mère a sourit quand elle a vu l'enfant et ses mots ont été ceux-ci : « Rui, regarde-le ! Il me sourit ! Oh mon dieu, quel amour ! ». Ma mère a aimé ses deux enfants, même si mon frère a été considéré comme maudit par le clan. Pour elle, c'était son fils, et elle l'a aimé. »

Je pousse un soupir qui soulage entièrement mon corps et mon âme.

Ma sœur se lève et me regarde. Elle vient de combler le manque, d'effacer toutes les mauvaises paroles d'Higesu. Je lui souris et murmure :

« Yukina, merci.

-De rien, me répond-elle. Tu devrais sourire plus souvent, ça te va bien. »

Je hoche la tête. Elle s'éloigne et sa voix me parvient.

« Bonne nuit… Onisan. »

Je souris encore.

-----

La fatigue me submerge tout à coup. Je ne vais pas tenir bien longtemps. Le contrecoup de mon pouvoir est toujours aussi dérangeant. Et là, j'en ai vraiment abusé.

« T'es complètement crevé, dit-il. Mais tes rêves étaient du grand art, tu as fait des progrès.

-Je n'ai pas besoin de tes compliments ! Je… Je… »

Mes yeux veulent se fermer. Mais je résiste.

« Tu seras là quand je me réveillerais ? »

Je ne sais pas pourquoi j'ai demandé ça. Un vieux réflexe. Un souvenir qui m'a effleuré. Quand j'étais enfant et que je m'endormais pour de longs mois, je demandais la même chose. Mais la réponse qui me parvient est complètement différente.

« Rêves pas, Higesu ! Je suis pas venu pour toi ! Je voulais juste voir à quoi ressemblait mon fils.

-Il te ressemble. Tu t'y attendais, non ? C'est ton portrait.

-Mais il a le sourire de sa mère.

-Toujours vos histoires de sourires.

-Toujours, ouais. »

Je me recule tant bien que mal et je m'adosse à la paroi.

Je ferme les yeux.

« Où est-ce que j'ai commis une erreur, Higesu ? me demande-t-il. »

Sa voix a perdu toute ironie.

« Est-ce que j'ai vraiment été un si mauvais père ? »

Mes yeux se rouvrent. Je ne le comprends pas mais il ne me comprend pas mieux.

« Tu n'as pas fait d'erreur, tu étais un bon père.

-Alors, pourquoi ?

-Je ne voulais pas être ton fils, c'est tout. Je ne voulais pas que tu sois mon père. »

Il me regarde et je sais qu'il ne comprend pas.

« Si tu as commis une erreur, tu l'a fait dès notre rencontre. Je ne voulais pas que tu me traites comme un enfant. Tu ne m'as pas aimé comme je le voulais… »

Le sommeil commence à m'envelopper et j'y cède. Je sens une main qui caresse mon visage, mes cheveux.

« Je ne pouvais pas t'aimer autrement. Tu étais si jeune. Je ne pouvais pas… »

Je m'endors et j'entends sa voix.

« Fais de beaux rêves, Higesu… »

-----

Je me réveille parfaitement reposé. Il fait encore nuit. Et je sens une présence dans la chambre.

Hiei s'est posté sur la fenêtre et s'est endormi. Je me lève et m'approche. C'est étrange, je crois qu'il est en train de sourire dans son sommeil. Il est tellement adorable comme ça.

Je le prend dans mes bras et l'amène dans le lit. Je lui enlève doucement ses bottes et son manteau sans le réveiller. Je sais parfaitement pourquoi il n'est pas venu dormir avec moi. Hiei a plus de délicatesse et de sensibilité que nous tous. Même si il le cache. Il ne voulait pas m'empêcher de me reposer.

Je rabats la couverture et le serre contre moi. Il gigote un peu puis pose sa tête dans le creux de mon cou, semblant trouver la place agréable.

Je caresse ses cheveux. Je ne ferais rien qui puisse te faire souffrir. Je ne veux que te donner du bonheur.

Je le sens qui se blottit plus fort contre moi. Et sa main se pose sur mon poignet, et remonte jusqu'à mon épaule.

Je me recule un peu pour voir son visage. Ses grands yeux me regardent.

Sans lui demander son avis, je me penche et attrape ses lèvres. Qui s'ouvrent immédiatement sous les miennes.

C'est si bon que je perds légèrement le contrôle. Je le renverse et l'emprisonne sous mon corps.

Et je passe mes mains sous son débardeur sans aucune retenue.

Je le sens tressaillir. Et je me reprends. Hiei a du mal avec les contacts, je le sais. Et je ne dois pas aller trop vite.

Je me relève pour le laisser libre de ses mouvements. Mais j'ai une surprise énorme quand il enlève son tee-shirt rapidement, le balance sur le sol et s'attaque aux boutons de ma chemise.

« Hiei ? Heu…

-Chut, me dit-il.

-Tu n'as pas peur ?

-Peur ? De quoi ? »

Je prends une inspiration.

« Ce n'est pas le bon mot. Je veux dire… Ca ne te dérange pas que je… te touche.

-C'est si tu ne le faisais pas que ça me poserait problème. »

Je souris.

« On dirait que tu es guéri de ton aversion pour les contacts humains.

-J'irais pas jusque là. Mais je fais une exception pour toi.

-Trop gentil. »

Il pose sa main sur ma nuque et m'attire à lui. Et m'embrasse.

C'est fou ce que la réalité peut être agréable, infiniment plus intéressante que le rêve.

Je délaisse les lèvres de Hiei pour m'attaquer à son cou. Il pousse un soupir.

Qu'il me laisse être proche de lui comme ça est incroyable.

Je sais qu'il m'aime. Je le sais. Mais pouvoir le toucher, avoir des gestes autres que ceux purement amicaux, c'est… J'allais penser, c'est un rêve ! Mais non, c'est la réalité. Et c'est merveilleux.

Ses mains caressent ma nuque, puis font glisser la chemise le long de mes épaules.

Mes cheveux effleurent son torse quand je descends pour embrasser sa poitrine, goûter les mamelons de ma bouche.

Il attrape mes cheveux et m'attire à nouveau vers ses lèvres. Que j'embrasse. Je sens qu'il me débarrasse de ma chemise. Ceci fait, il me serre contre lui, nouant ses bras autour de mon cou, voulant profiter du contact de nos deux corps. Sa langue se fait plus experte, jouant avec la mienne avec délice.

Il me libère de ce baiser. Je le regarde, appuyé sur mon coude.

« Hiei… J'ai envie de toi.

-Kistu, tu m'aimes ?

-Quelle question ! Bien sûr que je t'aime !

-Alors prouves-le moi. »

Ca, il ne me le dira pas deux fois. Tout en gardant mon regard plongé dans le sien, ma main effleure son torse. Son corps porte encore des cicatrices, des marques de fouet. Je voudrais pouvoir les effacer mais je sais que seul le temps pourra le faire. Ma main suit une des marques, fine ligne rouge qui traverse sa poitrine en diagonale.

Il s'agite et ses yeux semblent indécis. Il murmure :

« C'est moche, je sais…

-Ca te fait encore mal ?

-Non. C'est juste que…

-Que quoi ?

-…

-Hiei ?

-Tu sais, je t'ai toujours trouvé incroyablement beau. Mais moi, je ne suis pas… »

Je l'arrête d'un baiser.

« Trésor, tu es magnifique. Et je t'aime. Et ces marques finiront par disparaître. J'aimerais tant pouvoir les effacer.»

Il sourit.

« Tu es en train de le faire.» Ma main parcourt les cicatrices les unes après les autres légèrement. Il me regarde, parcourt des yeux mon corps. Yukina a guéri toutes mes blessures, il n'y a plus de traces de brûlures. J'aurais aimé qu'elle puisse faire la même chose pour Hiei, mais les coups qu'il a pris pendant ces deux semaines sont trop nombreux, trop profonds pour être guéri aussi facilement.

Il lie à nouveau son regard au mien, et je peux lire le soulagement dans ses yeux de savoir que toute ma douleur est partie.

Il ouvre la bouche pour dire quelque chose et je l'embrasse. Il s'en est suffisamment voulu. Je ne veux pas l'entendre se culpabiliser davantage.

Quand j'ouvre les yeux, je sais qu'il a compris.

J'appose des caresses plus appuyées sur son torse, m'arrête consciencieusement pour exciter de mes doigts ses mamelons et il gémit doucement.

Je sais que c'est la première fois que quelqu'un le touche de la sorte. Et ses réactions sont vraiment craquantes. Son corps est extrêmement réactif. Et ses yeux rouges me montrent qu'il apprécie.

Ma main descend plus bas, passant sur le ventre, dessinant les abdominaux fermes. Puis je déboucle ses trois ceintures. Avec une seule main et aussi rapidement, c'est du travail d'artiste. Il émet un petit rire.

« Si tu pensais que ça m'arrêterait, tu t'es planté, trésor.

-Juste que ça te ralentirait un peu plus, répond-il sans me quitter des yeux. »

Je glisse la main dans son pantalon et caresse son membre. Il ferme les yeux et gémit.

Je l'embrasse tout en prenant son sexe en main. Il répond à mon baiser. Et ma main fait un mouvement de va et vient.

Je quitte ses lèvres et descend le long de son corps. Ma main quitte son sexe le temps de lui enlever son pantalon. Je me place entre ses jambes.

Hiei a un hoquet de surprise quand mes lèvres se referment sur son érection. Surprise vite remplacé par des soupirs de plaisirs.

Je l'excite de la main le temps d'humidifier deux doigts de mon autre main.

Je crois que j'ai du mal à réaliser. C'est Hiei. C'est mon Hiei qui gémit doucement. A qui je donne du plaisir…

Je reprend son sexe en bouche et j'introduis lentement un doigt dans son corps.

Il sursaute. Et puis se détend. Et soupire.

-----

Je crois que je brûle. Tout mon corps brûle. Tous les endroits que Kurama a touchés brûlent.

Mais c'est bon. C'est vraiment bon.

Si j'avais su à quel point être proche d'une personne de manière intime était si bon, j'aurais… Je n'aurais rien fait du tout. Parce que je ne veux que Kurama. Je ne veux être touché que par lui.

Je n'arrive pas à réprimer mes soupirs de plaisir. Ses lèvres me torturent délicieusement.

Je sursaute quand je sens une intrusion en moi. Et puis, j'essaie de me détendre. Je ne suis pas naïf au point de tout ignorer sur le sexe. Et je sais ce qui va se passer. Et j'en ai envie.

Et puis un autre doigt s'ajoute. Je gémis doucement. Puis je crie soudainement. Cette sensation ! C'est si bon ! Kurama touche encore ce point particulier et je crie à nouveau.

Il retire ses doigts et délaisse mon membre. Et remonte le long de mon corps pour m'embrasser en faisant glisser son pantalon le long de ses hanches.

Je sens sa main passer sous mon dos pour soulever mon bassin et je l'aide dans ce mouvement, repliant mes jambes, les enroulant autour de lui.

En une seconde, il est en moi et je crie.

La douleur, ma vieille ennemie, est de retour.

Kurama se retire rapidement.

« Pardon, trésor. J'ai été trop impatient…

-Non ! Je te veux ! Viens !

-Je…

-Doucement…

-Oui… »

Il m'embrasse et cette fois me pénètre très lentement. Je m'efforce de ne pas crier. Je veux continuer. Je me fiche de la douleur. Je n'ai pas peur d'avoir mal. Je veux Kurama.

Au bout de quelques instants, la douleur s'atténue. Et mon Kitsu commence à se mouvoir.

Je perds le fil des évènements. Je sais seulement que mon corps est en feu, que je brûle complètement et que j'aime ça.

A chaque fois que Kurama heurte cet endroit, je pousse des cris de plaisir. Lui-même a une respiration plus haletante et émet des gémissements.

Ce qui me remplit de bonheur. Je lui procure du plaisir. J'adore ça.

Sa main sur mon sexe finit de me faire perdre toute notion du monde environnant. Juste la sensation de son corps contre le mien, de son poids sur moi.

De son sexe en moi qui me rend fou. Des ses lèvres sur les miennes.

Et puis une sorte d'absence où tout mon corps se tend de plaisir et où je m'entends crier le nom de Kurama. Et un contentement qui m'envahit.

Mon Kitsu dépose une série de baisers sur mon visage. J'ouvre lentement les yeux.

« Je t'aime, dis-je.

-Moi aussi, je t'aime. »

Il s'écarte de moi, se lève. Je mors ma lèvre. Je ne sais pas ce que je dois faire. Je pensais qu'il allait rester dormir avec moi. Il enfile un peignoir. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ce n'était pas bien ?

Il décroche un autre peignoir et revient vers le lit.

« Viens trésor, dit-il en m'enroulant dans le vêtement.

-Où ?

-Si je me souviens bien, il y a une source d'eau chaude dans un des jardins… »

Je souris et je me lève. Je chancelle. Et Kurama me retient.

« Est-ce que ta fierté ne serait pas trop malmené si je te portais ?

-Quelle fierté ? dis-je en riant. »

Il me soulève dans ses bras.

Je me blottis contre lui, écoutant les battements de son cœur.

« Kitsu ?

-Oui, trésor.

-Est-ce que tu m'aimeras toujours ? Même si je suis maudit. Même si je suis entièrement un démon. Même si…

-Hiei, j'aime quand tu parles. Mais n'essaye pas de rattraper une vie de silence en une seule nuit ! Et pour ta réponse, je t'aime. Et je t'aimerais quoi qu'il arrive. »

J'écoute encore son cœur. Il semble comme accordé au mien. Et je crois que c'est vraiment le cas.

-----

La nuit a été longue, très longue. Depuis le temps que j'aime Yusuke, je pensais avoir une patience à toute épreuve. Mais je passe la nuit à me demander si je n'irais pas le rejoindre dans sa chambre. Ce qui a changé, c'est que maintenant, c'est une réalité. Je peux vraiment penser à Yusuke, et pas comme mon meilleur ami, mais comme mon amant.

Seule l'image de Keiko m'en dissuade. Elle est quand même la petite amie de Yusuke.

D'autres pensées traversent ma nuit. Des pensées pleines de doute.

Et si Yusuke changeait d'avis. S'il préférait Keiko en fin de compte. S'il voulait une vie normale. Après tout, qu'est-ce que je peux vraiment lui offrir à part mon amour ?

Keiko lui donnera une vie de famille, des enfants. Alors qu'avec moi…

Et puis tout d'un coup, quelque chose me dérange. Je lui ai dit que je l'aimais. Mais il ne m'a rien dit, lui. Il n'a pas été question d'amour pour lui.

Alors que veut-il exactement ? J'en sais rien du tout. Si seulement je pouvais entrer dans son esprit, savoir réellement ce qu'il pense de moi, ce qu'il attend.

Le matin me laisse sur ses pensées douloureuses.

Et si tout avait changé ? Si Yusuke était revenu à la raison ?

J'arrive dans la cuisine et je murmure un bonjour sourd à Yusuke et Yukina.

Yusuke me regarde et j'ai du mal à interpréter ce que son air veut dire. Je me laisse tomber sur une chaise.

J'ai soudain très mal et je me retrouve en train de remercier intérieurement Yukina d'être là. Si je dois me faire jeter, je préfèrerais y être un peu plus préparé.

« Tiens, café, dit Yusuke en posant une tasse fumante devant moi et en s'asseyant à mes côtés. »

J'attrape la tasse et la porte à mes lèvres. Et je me rends compte qu'il y a exactement la dose de sucre que j'apprécie.

Et puis je sens autre chose. Une main qui se pose sur ma cuisse. Je sursaute, faisant valser la table du petit déjeuner.

« Bravo pour la discrétion ! grogne Yusuke. »

Yukina éclate de rire.

« Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi, Yusuke. Il y a longtemps que je le sais. »

Là, je sursaute encore. Elle me sourit.

« Je suis très heureuse pour toi, Kazuma. Pour vous deux. »

Le petit déjeuner terminé, Yusuke me houspille pour rentrer au plus tôt.

En un quart d'heure, on est prêt, nos sacs sur le sol du dôjo.

« Putain, mais qu'est-ce qu'ils foutent ? râle Yusuke. On va pas passer la matinée à les attendre ! J'vais te les sortir du pieu, moi ! »

Je le vois se diriger dans le couloir.

Et tout à coup, un hurlement d'indignation s'élève.

« Urameshi ! Tu sors immédiatement de cette chambre si tu veux pas te retrouver à jouer les plantes d'intérieurs ! »

Yusuke est définitivement très fort. Il arrive même à mettre Kurama en colère.

J'entends une porte claquer. Et Yusuke rapplique rapidement.

« Bon, on part sans eux, dit-il.

-Qu'est-ce que t'as encore fait ?

-J'ai oublié de frapper avant d'ouvrir…

-Tu as… Et ils… ?

-Ils étaient bien partis pour. Bon, on rentre vite fait bien fait parce que j'ai pas envie d'une autre nuit tout seul ! »

Il me regarde, et je ne peux pas résister. Je l'embrasse passionnément, forçant ses lèvres. Et je le plaque contre un mur. Et je glisse ma jambe entre les siennes, remontant légèrement ma cuisse contre son entrejambe et savourant l'effet que ça produit. Il écarte la tête et gémit. Puis me repousse brutalement.

« Arrête ça, Kuwa ! »

Je recule de quelques pas. Il me regarde l'air mauvais. J'ai l'impression d'avoir fait une connerie. Yusuke continue à me fusiller du regard et quitte la pièce lentement.

« Yusuke ? J'suis désolé. Tu vas où ?

-Chercher si y'a pas un lac avec une eau glaciale dans le coin, espèce d'abruti ! »

Il se tourne vers moi.

« C'est toi qui voulais « faire les choses dans l'ordre et autres conneries » ! Tu me fais passer une nuit de frustration totale ! Et maintenant, ça ! Tu me connais pourtant, Kuwa, tu sais que je réfléchis pas avant d'agir ! Alors je comptais vraiment sur toi pour assurer sur ce coup-là ! Parce que je vais pas tenir bien longtemps…

-Yusuke, est-ce que ça veut dire que tu en as autant envie que moi ? Que tu veux vraiment être avec moi ? »

Ses yeux s'agrandissent de surprise.

« Je pensais pourtant avoir été clair, non ?

-Oui et non. Je veux dire. Je t'aime mais toi… »

Il s'approche, prends ma main et la pose sur son front.

« Vas-y ! Tu veux une preuve, tu vas l'avoir ! »

J'entre dans son esprit. Et je sens son désir. Et son amour. Et toutes les choses pour lesquelles il m'aime. Il écarte ma main. Et le contact est rompu.

« Satisfait ?

-Complètement.

-Ben, moi, pas du tout. Alors on rentre en vitesse ! »

-----

« Hiei, tu sais ce que j'aime le plus chez toi ? »

Le jaganshi hoche la tête et sourit. Kurama reste un instant émerveillé par ce sourire qui n'est que pour lui.

« Kurama, tu sais ce que j'aime le plus chez toi ? »

Le yohko secoue la tête, surpris par le retournement de la question.

« Tout ! »

Hiei tend les bras, s'accroche à la nuque de Kurama. Ce dernier referme ses bras autour de la taille du jaganshi et le serre contre lui.

Le changement a du bon parfois.

FIN.

Ouais ! Fini ! On applaudit ! J'espères que ça vous a plu ! Désolé pour ceux qui attendaient un lemon KuwaxYusuke (y'en a ?) mais ça me motivait pas des masses !

Maintenant, comme d'habitude, j'aimerais bien que les petits lecteurs ninjas se manifestent pour me donner leurs avis. Une petite anecdote : Quand j'ai posté le chapitre 7, il y a eu au moins 20 personnes qui sont venues lire mais toujours aucune review, je commençais à déprimer en me disant : « je le savais ! ce chapitre est pourri ! personne laisse de review ! je le savais ! ce chapitre est trop nul, je suis trop nul… je suis… ». Heureusement, mes revieweuses préférées sont arrivées sur leurs grands chevaux blancs pour me sauver !

Mais bon, si vous pouviez laisser une petite review pour ménager mon cœur, ce serait sympa (à mon âge, faut faire attention ! Heu, oui, c'est du chantage à un centime d'euro, ça !). Fin de l'anecdote.

Sinon, pour continuer avec du blabla, je dois dire que j'aime beaucoup le rôle de Yukina dans ce chapitre. Ce n'est pas un perso que j'apprécie particulièrement, je la trouve un peu trop dépourvue de personnalité, c'est pour ça que finalement, je lui donne un rôle où elle apparaît comme plus intelligente et sait beaucoup plus de choses qu'il n'y paraît.

J'aime bien aussi le côté complètement anti-romantique du couple Kuwabara x Yusuke, c'est beaucoup plus marrant comme ça.

Bon, voilà, je crois que c'est tout.

A plus et… Argh ! Elle vient d'où cette brique ? J'ai failli me la prendre dans la gueule !

Hiei : Saleté de fanficteur ! Espèce de menteur ! Je vais te buter, enfoiré !

K26 : Ben quoi ?

Hiei : Je suis uké ! C'est n'importe quoi ! C'était pas dans le script !

K26 : Ben si.

Hiei: Non ! (me balance un paquet de feuilles !)

K26 (feuillète, feuillète…) : Oh mais quel étourdi je fais, je t'ai donné le mauvais script !

Hiei (sort son sabre… me tranche en deux, en quatre, puis en huit puis en…, zut, 2 fois 8, heu… en quatorze…) : Ca t'apprendra, espèce de pervers ! (hop, il rengaine son sabre et s'en va dans le soleil couchant…)

Kurama : Ca va ?

K26 (me recompose…) : Oui.

Kurama : Tu l'as fait exprès de lui filer le mauvais script ?

K26 : Ben oui. Mais je t'ai pas entendu te plaindre, non?

Kurama : Je me plains pas, j'admire ton esprit tortueux.

K26 : Comme c'est gentil, c'est le plus beau compliment qu'on m'ait jamais fait !

Kurama : C'était pas un compliment !

Bon, qu'est-ce que je voulais dire, moi, déjà ? Ah oui. Laissez des reviews, svp. Mon rêve, ce serait d'avoir autant voir plus de reviews que pour Déclaration et Conséquences (49 soit dit en passant). Donc, faîtes en sorte que mon rêve devienne réalité et…

Yusuke : T'as pas d'autre rêve dans ta vie, toi ?

Kuwabara : Même moi, je fais mieux !

K26 : C'est quoi ton rêve à part sauter sur Yusuke ?

Kuwabara : La faute à qui ?

Kurama : En plus, pour atteindre les 49 reviews, il t'en faudrait 14 pour le dernier chapitre (y m'énerve celui-là avec ses répliques de premier de la classe ! Moi aussi, je sais compter, non mais !).

K26 : Et alors ?

Kurama : Alors tu crois au père noël !

Hiei : C'est quoi le père machin truc ?

Kurama : Le père noël, c'est…

Kuwabara : Perds pas ton temps à expliquer au nabot !

Hiei : Tu veux mourir ?

(essaie discrètement de me tirer en douce…)

Yusuke : Tu voulais aller quelque part ?

K26 : Ben… J'croyais qu'on avait fini.

Hiei (sourit) : Non ! Tu voulais de la com ! Tu vas en avoir ! (il prend une grande inspiration.) Ne laissez pas de reviews ! Si vous lui laissez des reviews, ça le motive encore plus et nous, on s'en prend plein la gueule !

K26 (me marre) : Hiei, y'a un truc que t'as pas capté.

Hiei : Quoi ?

K26 : Ben, les lecteurs sont presque aussi sadiques que moi… (je m'excuse humblement auprès de mes lecteurs, c'est juste pour embêter le tout-petit yohkai adorable ) Alors, avec une annonce pareille, y vont laisser des reviews.

Hiei : Tous des tordus !

K26 : Sinon, comme vous êtes tous là, j'en profite pour vous annoncer une grande nouvelle !

(pourquoi ils font la gueule ? J'me demande.) Vous êtes prêts ? Il va y avoir une SUITE !

(me prend un reygun, un coup d'épée et Aie ! Ca pique ! Saleté de ronces !)

Kuwabara : Yatta ! J'aurais encore un rôle important ?

Hiei : Butez-le ! Il est trop con !

K26 : Important ? Non, pas vraiment. (m'approche de Kuwabara, lui raconte en chuchotant ce qui va se passer dans la suite…)

Kuwabara (mort de rire) : Non ? J'y crois pas ! Tu vas vraiment faire ça ?

K26 (mort de rire aussi) : Ouais ! J'vais pas me gêner !

(on ricane tous les deux comme des abrutis…)

Kuwabara (ricane toujours) : Alors, je vais pouvoir me foutre de sa gueule ?

K26 (ricane aussi) : Complètement.

Hiei : C'est moi ou ils sont tous les deux aussi cons ?

Kurama : C'est pas toi. Ils sont vraiment cons.

Yusuke : Vous parlez de mon mec, là, quand même !

Kuwabara : Merci mon chéri de prendre ma défense.

Hiei : Alors, c'est quoi cette suite ?

Kuwabara (regarde Hiei, recommence à ricaner, éclate de rire…) : Tu verras bien…

Hiei : Je vais buter ce fanficteur pervers ! Ben… Il est où ? Le putain d'enfoiré !

K26 ( dans une galaxie lointaine, très très lointaine avec une plage de sable fin, des cocotiers, une mer bleue azur…) : Garçon, un cocktail, s'il vous plait… (J'aurais pas besoin de vacances, moi, par hasard ?)

Kurama : T'inquiètes pas, trésor. Ca pourra pas être pire que cette fic, n'est-ce pas Kazuma ?

Kuwabara ( ne dit rien, sourit puis ricane comme un idiot…)

Hiei (super sombre…) : Ca va être pire…

J'arrête là et je confirme. Oui, il va y avoir une suite ! Et oui, ce sera encore pire ! Surtout pour Hiei. D'ailleurs, cette suite sera super bizarre avec un thème que d'autres fanficteurs ont abordé et que je n'aimais pas tellement jusqu'à avoir lu une fic anglaise très bien écrite. Ca m'a donné envie. Je ne dis rien de plus histoire de pas gâcher le plaisir !

De plus, j'ai laissé plein de pistes ouvertes intentionnellement ! Ce devrait être sympa à faire.

Mais cette suite n'arrivera pas avant un moment car il faut que je mette mes idées au clair (plus facile à dire qu'à faire, mon cerveau est vraiment un sac de nœuds !).

Mais d'autres choses sont prévues pour vous faire patienter.

Voilà, bises à mes revieweuses préférées ! Et à bientôt.