7-Luxure
Alors, toi, tu es le pire. Un porc, un pervers, un être guidé par la luxure. Primate, vicieux, cochon…Mais je vais te retirer ce qui fait de toi un animal, Charlie…
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Charlie Ringer avait un sourire extatique aux lèvres en rentrant chez lui : il avait vraiment passé une excellente journée…Excepté le moment où il s'était retrouvé plaqué contre un mur par un jeune inspecteur de police fougueux et furieux. Il n'y était vraiment pas allé de main morte, comme s'il voulait qu'il fusionne avec le mur en crépis. Comment s'appelait-il déjà ? Drake ? Flame ? Flack ! Lieutenant Flack. Et juste parce qu'il avait tenté une approche avec la jolie flic aux yeux verts…Enfin, il s'était levé deux mignonnes petites nanas pendant sa tournée. Deux bombes ! Charlie avait gardé leurs numéros, au cas où il aurait envie de…
L'homme lança adroitement ses clés sur sa table de cuisine puis s'affala sur son canapé. Ces deux tigresses l'avaient épuisé…Il avait vraiment besoin de faire une bonne sieste…
Une silhouette s'approcha silencieusement derrière Ringer, déjà à moitié endormi…
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Voulant que Stella oublie ses doutes, Flack continuait de la réconforter en lui déposant une multitude de doux baisers sur son visage et son cou puis s'attarda sur ses jolies lèvres roses. Le jeune homme jouait avec les doigts de la scientifique, les nouant aux siens puis les retirant pour caresser et embrasser les paumes de ses mains. Don ne voulait pas que Stella se décourage ainsi, ça ne lui ressemblait pas. Mais il était vrai que l'affaire était des plus complexes…
Stella soupirait d'aise face à ces petits gestes doux et câlins et elle n'avait maintenant plus qu'une idée en tête : quitter ce café, traîner Don jusqu'à leur appartement et faire l'amour avec lui jusqu'à épuisement. C'était devenu si rare ces temps-ci…
Les deux amoureux furent soudain interrompus par la sonnerie stridente du portable du détective, qui soupira de contrariété. Le jeune détective finit par répondre, tout en continuant à embrasser le cou délicat de Stella et gardant sa main dans la sienne.
Don : Flack. (écoutant attentivement son interlocuteur, tout en déposant des baisers très légers sur les joues de la scientifique) Ok. On arrive.
Flack raccrocha puis s'écarta à contrecœur de Stella pour chercher de quoi payer leurs consommations. Il finit par se lever et offrit sa main à sa petite amie pour qu'elle le suive. Don caressa ensuite tendrement son visage et sourit d'un air contrit.
Stella (posant sa main sur celle de Don) Qu'y-a-t'il ?
Don (navré) C'était Mac. On a une nouvelle victime.
Stella (consternée) Oh non…
Don : Il nous attend là-bas avec Danny. Ça va aller ?
Stella (lui souriant malicieusement) Oui, ne t'inquiètes pas. Tu m'as regonflée à bloc !
Le jeune homme lui sourit à son tour et la serra contre lui tout en se dirigeant vers sa voiture, un bras entourant ses épaules.
Don : Toujours prêt à te rendre service ! (d'une voix grave et sensuelle) Et toujours avec grand plaisir…
Stella sentit des frissons parcourir tout son corps : Don lui faisait un de ces effets !
Le jeune homme l'embrassa rapidement puis tous deux finirent par atteindre enfin la voiture du détective et y entrèrent. Direction la 35th Street.
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Mac et Danny observaient leur nouvelle scène de crime. Sur ce coup-là, le meurtrier avait fait preuve d'une effroyable imagination : le malheureux Charlie Ringer avait été attaché à une armoire et n'avait plus aucun de ses organes génitaux. Ils avaient été littéralement arrachés et cette idée horrifiait Danny, le faisant grimacer. Le jeune expert remarqua d'ailleurs qu'il n'était pas le seul à avoir une expression de souffrance et de malaise sur le visage. En fait, tous les hommes se sentaient concernés. Normal…
Danny (incertain mais se doutant de la réponse) Est-ce qu'un homme serait capable de faire…ça ?
Mac (surpris par la question, fixant son jeune subalterne avec étonnement) Oui. Voyons, Danny…
Danny : Désolé…
Pas du tout rassuré, le jeune homme frissonna une nouvelle fois et aperçut Don et Stella. Ils allaient avoir une surprise…
Don : Alors ?
Danny : Notre dernière victime s'est fait arracher les parties…
Don (figé, montrant l'endroit du doigt) Les… ?
Danny (avec un sourire gamin) Ouais.
Mac : Et c'est encore notre tueur. Regardez.
Les trois policiers levèrent les yeux et virent écrit sur le mur le mot : « Luxure ». Ils notèrent aussi la présence de la virilité de Ringer épinglée au-dessus de l'inscription, faisant tressaillir Danny et Don.
Don (déglutissant) Ok…
Stella s'approcha du corps et l'éclaira, cherchant une quelconque trace. Ringer leva soudain un peu la tête, faisant sursauter la scientifique.
Stella : Il est vivant !
Mac, Don et Danny : Quoi !
Mac (réagissant le premier) Appelez une ambulance, vite ! Danny, aidez-moi à le détacher !
Les deux experts agirent rapidement et déposèrent délicatement le malheureux Charlie sur le plancher. Mac prit un torchon et comprima avec force la plaie béante, empêchant ainsi le sang de continuer à couler.
Stella avait rejoint ses deux collègues et parla avec douceur à Charlie, lui tenant la main pour le maintenir éveillé.
Stella : Avez-vous vu votre agresseur ?
Ringer (faiblement) Oui…C'est ...
Stella (le pressant) Qui ? Qui est-ce ?
Ringer : Ben…Hoyt…
Don (surpris) Hoyt? Le propriétaire?
Ringer acquiesça avant de s'évanouir.
Mac : Allez-y, Flack ! Il ne doit pas nous échapper !
Don (avec détermination) Comptez sur moi !
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Ben Hoyt avait été arrêté chez lui avec facilité. Quand les policiers étaient entrés dans l'appartement du vieil homme, ils n'en avaient pas cru leurs yeux : il y avait des croix partout, des dessins religieux et des gravures placardés sur tous les murs et une multitude de Bibles entassées un peu partout. Flack avait finalement raison : le tueur était un véritable fanatique.
Tout était clair maintenant : sa connaissance parfaite des victimes, la facilité avec laquelle il était entré dans leurs appartements, la manière d'aborder ses victimes… Pourquoi n'y avaient-ils pas songé plus tôt ? Sans doute à cause de son âge, 75 ans…Et aussi au fait qu'il avait soit disant découvert deux des six corps, témoin à l'appui. Les policiers s'étaient vraiment faits manipuler…
Enfin, Hoyt n'avait pas réussi à finir sa besogne morbide et allait finir ses jours sous les verrous tandis que Charlie Ringer avait survécu à sa blessure mais était indubitablement… diminué.
Flack interrogeait d'ailleurs le coupable afin de connaître son mobile. Il voulait connaître les raisons d'un tel massacre.
Don (penché vers Hoyt, l'intimidant) Pourquoi, Hoyt ? C'est tout ce que je veux savoir. Pourquoi les avoir tués ?
Hoyt (d'une voix d'illuminé) Ils représentaient le Mal, la putrescence de ce monde !
Don (avec colère) La petite Lucy aussi ? Une enfant de 6 ans !
Hoyt : Chaque être humain est l'enfant de Dieu et, quelque soit son âge, il se doit de suivre ses préceptes divins.
Don (menaçant) Et bien, croyez-moi, Dieu ne vous aidera pas ici !
Hoyt : Mais je le rejoindrais bientôt dans sa Maison, au Paradis…
Don (avec un sourire cruel et satisfait à la fois) Je ne pense pas. Rappelez-vous un des dix commandements : « Tu ne tueras point »…Et bien, vous avez transgressé cette loi. Et à 6 reprises…
Les yeux de Hoyt s'agrandirent alors d'effroi.
Hoyt (implorant et joignant ses mains) Seigneur, ayez pitié de moi.
Don (avec mépris) Priez. Mais ça ne vous sauvera pas.
Et Flack quitta la salle d'interrogatoire, laissant Hoyt à ses prières.
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Quelques heures plus tard, Don et Stella débarquèrent en trombe dans leur appartement, enlacés, et s'embrassaient ardemment. Ils avaient attendu ce moment toute cette horrible journée : sentir le corps de l'autre contre le sien, se caresser avec force, s'embrasser avec passion. Ils étaient littéralement consumés par le désir et commençaient à précipiter les choses. Au fur et à mesure de leur avancée tâtonnante, les vêtements tombaient au sol et les baisers et les caresses gagnaient en fougue et en ardeur. Une nuit torride les attendait…
Les deux amants atteignirent enfin la chambre et s'affalèrent sur leur grand lit, toujours liés. Impatients, ils ne pouvaient plus attendre : ils ne voulaient plus faire qu'un. Don pénétra alors Stella avec force et passion, la faisant bruyamment crier son nom, et l'embrassa avec amour tout en mêlant ses doigts dans les jolis cheveux bouclés de la scientifique. Stella agrippa les épaules de Don et noua ses jambes autour de ses hanches, tout en suivant le rythme que lui imposait le jeune détective. Un rythme puissant et passionné. Un rythme doux et tendre. « Comment arrivait-il à faire ça ? » se demanda Stella parmi des pensées plus sensuelles puis complètement incohérents quand Flack accéléra le rythme en question. Tous deux criaient de plaisir à chaque mouvement de hanches, à chaque frôlement de leurs peaux brûlantes et humides, exprimant ainsi leur besoin intense de l'autre avec force, puis ils atteignirent enfin l'orgasme, hurlant leurs noms en chœur. Mais leur désir n'était pas encore assouvi…Ils avaient encore faim de l'autre à un point que c'en était presque douloureux.
Stella (souriant, murmurant sensuellement) Nous sommes de vilains pécheurs…On va aller tout droit en Enfer…
Don (avant de l'embrasser) Peu m'importe si j'y suis avec toi…
Stella lui sourit alors avec amour et prit le visage de son jeune compagnon avec douceur, le rapprochant du sien, puis l'embrassa avec passion et amour. Bientôt les baisers s'intensifièrent et leurs mains s'enhardirent sur leurs corps, faisant ainsi augmenter une nouvelle fois leur désir. Ils étaient prêts à se redécouvrir…
