Kikoo,
Voici le premier chapitre. Je l'ai en tête depuis un petit moment et cela est assez étrange de l'écrire, que ce soit concret…
Ce n'est pas une expérience personnelle –heureusement- mais je me suis mise à la place de Saki et j'ai du modifier un nombre incalculable de fois le « je » pour « elle ». C'est un peu comme si je pouvais ressentir ce que je lui fais subir --« et je reconnais que je suis une vraie sadique quand je m'y mets, hé hé…
Merci kashachan, ciçouille, solaris-chan, la perverse, Finduilas et pynkiaa. Vos reviews font chaud au cœur. Désolée de n'avoir pas plus de temps pour y répondre en détail mais le cœur y est… vos encouragements sont des plus motivants et j'en ai bien besoin ces temps-ci.. merci encore !
Merci Mélanie. La réponse de ta question, à savoir comment Sakura va devenir comme les autres filles, trouve sa solution ici. Elle est un peu tirée par les cheveux --« mais sera expliquée dans les chapitres suivants. A bientôt !
Les rebondissements ? J'espère qu'ils seront au rendez-vous, en tout cas mais je pense que oui ! Merci pour la review Heli. Quand à mon style d'écriture, merci ! C'est vrai que j'essaie d'écrire le plus simplement possible une histoire que j'en brûle parfois quelques étapes --« . Merci pour ton encouragement !
Merci pour ton encouragement Lune Lupin ! J'espère un jour avoir autant d'inspiration que toi car tu as écris plein de fics dans le passé et je suis certaine que tu as encore des projets pour le futur. Et si tu es en « panne », je croise les doigts car tu as un sacré talent qui vaut la peine d'être exploité -. Bizz.
Hello Nariele, ça fait plaisir de te lire ! Je lis tes fics et j'espère avoir la suite de toutes les histoires que tu écris. Bonne chance à toi aussi et gros bisous !
J'ai longtemps hésité mais je préfère continuer cette fic, tu as raison susysucredorge ! Je tire le maximum du conseil que tu m'as donné car tu as raison. Le plaisir du lecteur passe d'abord par le plaisir de l'écrivain… A bientôt !
Cela me fait extrêmement plaisir que tu continues à me lire Arbnore. Comme quoi, ça vaut quand même la peine que j'écrive, hé hé ! Et tu avais sans doute raison. Le lecteur n'aime pas trop qu'on lui demande de poster des reviews ! Sinon, moi aussi je suis une fille issue d'une catégorie sociale élevée mais c'est vrai que moi aussi je ne traite pas de haut les autres. Grosses bises !
La suite, la voici, la voilou The Tourist (il est tard et c'est mon humour un peu foireux --« ). A bientôt !
Je n'aime pas trop utiliser ce système « pas de reviews, pas de suite » et c'est la première fois que je l'applique… j'ai eu l'impression que tu me jugeais là-dessus Shianya, donc… quand ,à mon âge, merci ! C'est vrai que je n'ais « que » 13 ans mais j'ai toujours aimé écrire, A+
Chapitre premier
Il neigeait malgré que ce soit un mois d'avril. Les flocons étaient portés par la bise glacée, s'écrasant d'un rythme mélancolique et perpétuel sur la vitre recouverte de buée.
Elle posa sa main chaude sur la fenêtre, y imprimant une empreinte qui s'effaça bientôt.
- Sakura, on y va.
La jeune fille tourna la tête vers son père, debout devant elle. Elle saisit son sac à dos, posé près d'elle et se dirigea derrière lui dans un grand couloir.
Pendant qu'ils marchaient, Sakura observa son père. Grand, bien bâti, Fujitaka Kinomoto était un bel homme. Professeur d'archéologie, il participait aussi activement à des fouilles et faisait des exposés sur ses recherches. C'était un homme très occupé et très pris par son travail.
Ils s'arrêtèrent devant une porte où s'inscrivait le mot DIRECTRICE en lettres bien visibles. Fujitaka toqua à la porte.
- Entrez.
Il ouvrit la porte, laissant Sakura pénétrer dans le bureau de Mme Shayù (nda : shayù veut dire requin en chinois). Elle se tenait debout derrière son imposant bureau.
Tout était rangé dans sa pièce et sur une étagère, une collection de trophées (que le lycée avait obtenu dans de diverses disciplines, d'où sa brillante réputation) y était posée. Elle portait un tailleur bleu marin et une chemise blanche impeccablement repassée. Elle était le genre de femme où l'on savait dès le premier coup d'œil qu'il ne fallait pas la mettre en colère.
- Veuillez vous asseoir.
Sakura et son père s'assirent sur les fauteuils prévus à cet effet, disposés devant le bureau. Elle s'assit à son tour, joignit les mains, et se pencha vers Sakura.
- Ainsi, tu es Sakura, n'est-ce pas ?
- Oui, madame.
- Je pense ne rien t'apprendre en te disant que puisque ton père est professeur à l'université rattachée à ce lycée, ta conduite cette année devra être irréprochable… encore plus que les précédentes, c'est entendu ?
- Oui, madame…, récita Sakura d'une voix lasse.
- Je veux bien que tu comprennes que tu n'as plus le droit à l'erreur. Le conseil d'administration a fait une exception en ta faveur à cause de ton père et du poste qu'il occupe. Ce lycée est réputé pour la catégorie sociale des étudiants qui y étudient. Tu es donc tenue de bien te comporter, comme chaque année. Malgré que cela fasse une année que tu sois chez nous, je n'oublie pas que tu sois d'un milieu modeste et que tu ais fais ton collège dans un établissement public…
Mme Shayù prononça le nom avec un infini dégoût. Décidément, elle classait toujours Sakura parmi les adolescentes gothiques, aux tendances suicidaires qui écoutaient du métal jusqu'au milieu de la nuit.
-… ton comportement doit faire honneur au lycée, est-ce clair ?
Les yeux de Sakura étincelèrent. La jeune japonaise tourna lentement la tête vers son père. Fujitaka lui souriait. Un sourire rassurant, encourageant. Ce serait lui briser le cœur que d'envoyer balader Mme Shayù, malgré que la tentation soit forte. Sakura détourna la tête vers sa directrice.
- Oui madame…, lui répondit-elle, la voix tremblante de haine.
- Parfait. Monsieur Kinomoto, voici votre emploi du temps (elle lui tendit quelques feuilles) ainsi que les diverses choses. J'espère que vous passerait une excellente année scolaire chez nous.
Ils se saluèrent et sortirent finalement de chez Shayù. Sakura se mordit la lèvre inférieure pour s'empêcher de tempêter devant son père. Ils se séparèrent à une intersection.
Sakura se dirigea vers son casier, les nerfs en boule. Elle tourna vers le couloir central, là où tous les casiers étaient alignés. Les élèves ne seraient pas là.
Etant la seule fille de prof, Sakura avait droit au petit discours de la directrice à chaque rentrée, avant l'arrivée des élèves et le commencement des cours. A force, elle connaissait le refrain…
Lorsqu'elle rentra dans le couloir, les élèves étaient déjà présents.
Les filles portaient des vêtements luxueux, superbes, coupés dans un des tissus le plus beau et le plus fin que Sakura n'eusse jamais vu. Les garçons portaient des pantalons à la mode et un ensemble veste-chemise très élégant.
Légèrement intimidée, Sakura commença à traverser le couloir. Les rires et les bavardages se stoppèrent aussitôt. Les étudiants se figèrent sur place, certains s'écartant au passage de Sakura comme si elle avait une maladie contagieuse.
Sur les conseils de son père qui voulait que Sakura soit agréable avec les filles, elle tenta quelques sourires timides mais elles la foudroyèrent du regard d'un air hautain.
Bientôt le silence se rompit car quelqu'un criait son nom. Tomoyo ! Elle était vraiment un rayon de soleil dans l'orage continuel que devait supporter Sakura au lycée.
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- Alors… chimie, chimie… ah ! Salle B6, tiens justement j'y suis…
Sakura abaissa son emploi du temps et toqua doucement contre la salle.
- Entrez.
Elle poussa la porte et jeta un regard ennuyé à M Xianshàng. C'était un homme joufflu, au nez bulbeux où ses lunettes laissaient une marque rouge et au ventre bien rebondi.
Il ne lui demanda pas son carnet et elle s'assit à sa place. Elle était arrivée en retard car quelques filles lui avaient caché son emploi du temps. Quelques filles pas très aimables ni très fréquentables, bien entendu… --«
Le prof forma des groupes de deux pour faire une expérience. Au grand désespoir de Sakura, cette dernière se retrouva avec Meilin Lin, une pimbêche de première catégorie.
Meilin ne cacha pas sa répulsion en affichant une grimace dégoûtée à ses amies qui ricanèrent aussitôt.
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P.O.V Sakura
Je ne me rappelle plus comment cela s'est produit mais Meilin m'avait mise hors de moi. Les yeux flamboyants et les poings serrés, je ne répondais pas à ses insultes, mais elle continuait.
- Alors la campagnarde…, railla-t-elle,… dis-nous tout : tu vis dans des poubelles, c'est ça ? Remarque, vu le salaire que ton bouseux de père doit gagner, ce ne serait pas étonnant…
Calme, reste calme… je remuais mon flacon, gardant le plus possible mon calme. Nous réalisions une expérience en chimie. Chacun devait mettre une goutte de son sang dans un tube au liquide étrange pour en déterminer les effets. Patiemment, j'observais mon échantillon passer de l'écarlate au jaune foncé.
Mais s'il y avait une chose que Meilin ne supportait pas, c'était bien l'indifférence et en l'ignorant, je lui avais porté atteinte. Elle réattaqua :
- …peut-être même que c'est pour ça que ta mère est morte, hein ? Elle faisait les trottoirs, c'est ça ? Pour te nourrir, toi et ton frangin ? Peut-être même qu'elle est morte de faim pendant qu'un de ses clients la violait…
Cette fois, elle était allée trop loin. Ne sachant trop quoi faire, je me retournai et lui jetai à la figure le contenu de mon échantillon, éclaboussant d'une large marque son tee-shirt extra court et extra fluo.
Meilin fut choquée. Elle frissonna comme si elle avait pris froid et me jeta à son tour son échantillon qui virait sur une couleur brune.
Un frisson me traversa l'échine à moi aussi. Je chancelai et on me rattrapa. Une foule de pimbêches m'entourèrent aussitôt, le visage inquiet.
- Meilin ? Meilin, ça va ?
Meilin ? T'as mangé quoi à midi ?, eus-je envie de répliquer. Mais leur expression ne laissa aucun doute, elles étaient vraiment sérieuses.
Alors seulement, je pris conscience des longs cheveux bruns qui tombaient en cascade sur mes épaules et de ma couleur de peau. Mate. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Une farce de Meilin, à coup sûr.
Je me relevai et eut écarquillai les yeux. J'étais étendue, devant moi et je me regardai, les yeux ronds. Et là, je compris.
J'étais dans le corps de Meilin. Dans la peau d'une de ces filles riches que j'avais toujours rêvée d'être. Alors pourquoi n'étais-je pas heureuse ?
Parce qu'être dans sa peau me donnait le sentiment d'être une intruse et que… cela me dégoûtait.
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C'est en mangeant mes chamallows que je publie ce chapitre, mdr. J'attends vos reviews avec impatience !
A bientôt pour le prochain chapitre…
