Hello,

Avant tous, désolée de mettre autant de temps à publier. Je n'ai aucune excuse valable. Pour ne pas baratiner, je vais à l'essentiel : je vais réecrire « Ta dernière chance c'est moi ! » que j'envisagerai de publier sous un nouveau titre vu que cette histoire est bien mais l'écriture… sans commentaires –" lol.

Arcane : merci pour ton encouragement !

Yasmine : c'est vrai que je me suis arrachée des cheveux pour déterminer le rôle de Shaolan dans la fic… le cousin de Meilin ? Son frère ? Un ami ? Bref… prise de tête devant l'ordi lol. Merci pour ta review !

Violette : alors là, j'ai bien aimée ta review quand tu dis qu'on ne se prend pas la tête à lire... le contraire de moi quand j'écris. C'est vrai que j'ai un p'tit côté parano à vouloir rendre les choses le plus simple et clairement possible :p. Bonne continuation à toi aussi !

Arbnore : merci encore pour tes encouragements qui me font chaud au cœur. Merci, merci, merci de continuer à me suivre et de poster des reviews malgré tous mes p'tits défauts... t'as bien du courage ! P.S : j'ai lu la fic que tu en train d'écrire (bah oui, faut bien faire des pauses quand on écrit :p), je n'ai qu'un seul mot ; continue !

The Tourist : rien qu'en pensant à la suite, tu es mdr ? Lol ! C'est vrai que j'ai souvent lu des fics où Sakura prenait le rôle de petite fille qui pleurait et tombait dans les pommes à chaque émotion trop forte pour elle alors j'en ai eu marre et j'ai décidé de créer une p'tite Sakura à ma manière qui, malgré sa sensibilité, cache une personnalité d'acier, qui va évoluer, et c'est pourquoi, étant donné le caractère de Meilin, on peu imaginer qu'elles vont plutôt se heurter –« … sans commentaires lol !

Attina : salut la miss… mais non, t'inquiète pas ! Ton français est trois fois meilleur que certains des élèves de ma classe…. et le pire, c'est que c'est vrai ! Quand à ton offre, je t'engage officiellement comme reporter spécial au Québec… --« nan, j'déconne, lol… à bientôt !

Merci à tous les autres reviewers à qui je ne peux malheureusement pas répondre par manque de temps et pourtant, vos commentaires me soutiennent et solidifient chacun de mes minuscules pas dans l'écriture des fanfics. Merci de vos reviews à tous mais n'oubliez pas que le mérite ne revient pas uniquement de moi mais plutôt à tous ceux qui se reconnaîtront pour m'avoir suivi des mes premiers pas et mêmes ceux qui prennent le train en court de route pour m'offrir un soutien toujours innatendu. Merci à vous.

0o—Chapitre trois—o0

l n'y avait rien d'étonnant si j'avais la sensation d'être enfermée dans une chambre d'échos. Le large couloir résonnait des paroles, des menaces, de discours, de consignes toujours répétées inlassablement, tel un disque rayé, par Meilin.

Je levai lentement la tête pour l'observer. Enfin… pour m'observer. Mes cheveux d'ordinaire lisses étaient plutôt en bataille, du fait que Meilin avait la manie de se fourrer les doigts dedans quand elle était nerveuse.

Mes joues qui d'habitude étaient pâles étaient devenues rougeoyantes, parce que la colère de Meilin les faisait rougir. J'étais presque lasse. Comme si, de ma vie, je n'avais été qu'un pantin faisant ce qui lui plaisait et que j'étais maintenant enchaînée à des cordes invisibles qui m'empêchaient de bouger.

Je baissais la tête pour lisser un faux pli imaginaire de la minijupe que je portais. Finalement Meilin me prit par les épaules, me fit pivoter vers elle :

- « Tu as entendu ce que je viens de te dire ? Comment s'appelle la sœur de mon père ? », m'ordonna-t-elle.

Comme si j'avais la tête à ça ! Je ne pouvais détacher les yeux du visage de Meilin. De mon visage. Comme mon corps me manquait ! Même avec ses imperfections, j'y étais habituée. Mais je savais aussi que ce n'était pas le moment d'énerver Meilin.

- « Euh… Zhenlane ? » hasardai-je.

Meilin me foudroya du regard.

- « Zhenlane ? C'est le nom de ma grand-mère. Ma tante s'appelle Yelan. Tu m'écoutes au moins ? »

Je détournai la tête. Meilin me dévisagea d'un air ironique.

- « C'est sûr que ta famille n'a pas autant d'importance que la mienne mais ce n'est pas une raison pour ne pas écouter. Je ne sais pas comment cet accident est arrivé mais compte sur moi pour y remédier. Toi, tu as de la chance : tu es dans mon corps. Mais moi ? Maintenant j'ai un père dont je vais avoir honte, une mère prostituée et un frère qui… »

Je la giflai. Elle recula, massant sa joue rouge.

- « Ce n'est pas une excuse, Li. Je suis autant surprise que toi par cet accident. Mais sache que je ne te laisserais jamais dire du mal des gens que j'aime, d'autant que tu vivras avec eux désormais. Et sache que si jamais j'apprends que tu leur fais de la peine, tu auras affaire à moi. Qu'importe si j'indignerais ta famille en te faisant du mal. »

Meilin cligna des yeux. Jamais je n'avais été aussi colérique. Parfait : le message était rentré. Puis elle plissa les yeux et me gifla à mon tour. Je m'approchai d'elle, prête à provoquer une bataille dans le couloir qui longeait le bureau de la directrice.

- « Kinomoto ! »

Nous fîmes volte-face. Debout devant son bureau, la directrice nous toisait du regard. Aussitôt, je me fis toute petite. Pour avoir giflé une de ses élèves préférées, j'allais sûrement être renvoyée. Meilin m'adressa un rictus supérieur. Je la détestais.

De son pas de reine, Mme Shayù se dirigea vers nous. Meilin s'approcha d'elle avec supériorité comme elle avait l'habitude de le faire avec les professeurs et la directrice. Moi je reculais, je voulais me faire oublier.

Mme Shayù baissa son regard vers Meilin. Un regard glacé et haineux. Yeux écarquillés, Meilin recula. De sa vie, jamais un membre du corps pédagogique ne l'avait traitée, regardée comme inférieur. Elle avait toujours été traitée comme une petite princesse à cause de sa catégorie sociale.

Seulement là, elle n'était plus Meilin Li. Elle était Sakura Kinomoto et n'en menait pas large.

- « Kinomoto, que faisiez-vous ? » rugit-elle.

- « Ce que je faisais Mme Shayù ? Mais que… », bégaya Meilin.

- « Vous avez frappé Mlle Li ! Et pour quelle raison ? »

Meilin baissa les yeux. Pour la première fois de sa vie, elle ne pouvait répliquer à quelqu'un. Moi, j'étais figée. Shayù leva les yeux sur moi et son regard s'adoucit.

Historique ! Cette sadique me regardait pour la première fois en souriant. Je la regardais avec amertume. Pendant toutes ces années, elle m'en avait fait voir de toutes les couleurs, lorsqu'un conflit éclatait entre moi et une autre fille. Et honnêtement, je n'y étais pour rien dans presque tout les cas parce que les filles – toutes des amies de Meilin – se liguaient contre moi dans l'espoir que je sois renvoyée.

Et, bien sûr, Shayù préférait croire une élève fille de politiciens qu'une élève fille d'un modeste professeur d'archéologie.

- « Allez à l'infirmerie, Mlle Li quand à vous, Kinomoto, j'aurais une discussion avec votre père ce soir. »

Meilin me foudroya du regard, comme si j'étais la cause de tous ses malheurs. Je pris le couloir de droite, elle prit le couloir de gauche quand la voix de Shayù nous rappela à l'ordre.

- « Une seconde ! Mlle Li, Kinomoto vous a-t-elle présenté ses excuses ? »

Lentement, Meilin se détourna vers Shayù, les yeux agrandis par l'horreur. S'excuser ? D'un côté, je tiendrais ma revanche sur elle. Le nombre de fois où j'avais du m'excuser devant Meilin sur ordre de Shayù alors que j'étais innocente !

« Oui, Mme Shayù. Kinomoto est partie en s'excusant. »

- « Parfait. Mlle Li, je vous souhaite un bon après-midi.»

Sur ce, elle partit en ignorant superbement Meilin comme elle m'aurait ignorée quand j'étais encore dans mon corps. Bouche bée, Meilin se tourna vers moi.

- « Pourquoi as-tu dit ça ? »

- « Pourquoi ne l'aurais-je pas dit ? » répliquai-je.

Elle leva les yeux au ciel.

- « Il y a des moments où tu es vraiment bizarre. »

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Je sonnai. Presque aussitôt, un majordome m'ouvrit. Je me retournai et levai le pouce vers Meilin qui était restée devant le manoir. Elle hocha la tête et longea la rue pour finalement disparaître à une intersection. Elle allait chez moi.

Je me retournai et fit un grand sourire au majordome. Grand et âgé, il me regarda d'un air surpris avant de me retourner mon sourire mais en moins chaleureux. Je passai devant lui, et il referma la porte derrière moi.

Dans l'entrée du manoir Li, tout semblait ancien. Un tapis persan écarlate dans l'entrée, un parquet soigneusement ciré… j'avais l'impression d'être dans un musée. Je me dirigeai vers le miroir de l'entrée aux motifs d'or entrelacés.

Il n'y avait pas un seul indice qui laissait voir que Sakura Kinomoto se cachait derrière les traits de Meilin Li. Le majordome me dévisagea. C'est vrai que je devais avoir l'air d'une folle que de regarder l'endroit où les yeux de Meilin s'étaient posés des centaines de fois.

- « Puis-je prendre votre manteau, Mlle Meilin ? »

- « Non merci, monsieur. Si vous m'indiquez la penderie, je saurais le mettre toute seule. », répondis-je poliment.

Il écarquilla les yeux avant de m'indiquer la petite porte à droite et de disparaître en coup de vent de la pièce.

Surprise, je regardai un instant la porte qu'il avait emprunté avant d'enlever mon manteau et de le faire glisser sur un cintre.

« Bien ! Maintenant, essaye de trouver ta future chambre… » murmurai-je en me dirigeant vers la pièce où le majordome était parti.

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- « Grr, personne ne répond ! » marmonna Meilin.

Debout devant la porte d'entrée de la maison des Kinomoto, Meilin appuyai sur la sonnette depuis cinq bonnes minutes mais personne ne venait lui ouvrir. Sakura lui avait pourtant assuré que son frère était là !

- « Mais qu'est-ce que tu fais ? » demanda une voix.

Meilin se retourna, surprise, pour voir qui lui avait parlé.

-« Plus haut ! » lança la voix.

Meilin leva alors la tête. Au premier étage, son frère Yota (nda : si si, vous lisez bien !) – c'était comme ça que Sakura lui avait dit qu'il s'appelait – la regardait, coudes appuyés sur le rebord de la fenêtre, en haussant les sourcils.

- « J'peux savoir pourquoi tu sonnes Godzilla, alors que la porte est ouverte ? »

Meilin leva un poing en direction de son futur frère aîné.

- « J'suis pas Godzilla, Yota. Alors plutôt que de donner des leçons aux autres, tu ferais bien de t'regarder avant d'me parler ! »

Yota haussa les sourcils.

- « Comment tu m'as appelé ? »

Meilin perdit toute contenance.

- « Bah… Yota. C'est ton prénom. »

Yota leva les yeux au ciel.

- « Voilà qu'elle commence à perdre la boule ! Je m'appelle Toya pas Yota, Godzilla. On va bientôt t'emmener à l'asile des monstres si ça continue. »

Il ferma la fenêtre et Meilin s'approcha de la porte en bois clair et fit tourner la poignée. La porte s'ouvrit.

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- « Alors, où se trouve ma chambre ? »

J'étais déjà tombée sur le grenier, la salle de bains, la cave mais pas ma chambre. Je tournai à un couloir quand je rentrais dans une personne. Je tombai rudement sur les fesses.

-« Oops, désolée ! »

- « Tu n'as pas changé Meilin à ce que je vois. Toujours aussi étourdie », me lança une voix neutre.

Je relevai la tête.

Ses yeux. C'est sur quoi je tombai en premier. Des yeux intenses couleur ambre qui me dévisageait. Des cheveux en bataille bruns foncés. Une mâchoire carrée et puissante, un corps puissant que je devinais fort et équilibré.

Mes joues devinrent écarlates, mon cœur se mit à battre plus vite, mes pensées se bousculèrent et mes mains tremblèrent quand je me redressai.

Il avait une tête de plus que moi mais son attitude et son regard froid le mûrissait de plusieurs années, comme les autres membres de cette famille qui semblait trouver leur assurance et leur maturité dans la froideur de leur âme.

Le garçon haussa un sourcil.

- « Tu vas bien Meilin ? »

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Meilin cherchait la chambre qui serait la sienne. Elle longea le couloir du premier étage. Devant une porte se balançait une inscription :

« Ici dort Godzilla" barré de plusieurs traits, suivi de : "Arrête de noter des bêtises, Toya ! »

Lentement, Meilin poussa la porte et la referma derrière elle. Il y avait des montagnes de peluches multicolores partout. Sur l'armoire, le bureau, le lit… partout. Elle aurait pu croire être tombée sur la chambre d'une enfant.

Le lit avec des images de coccinelles, le bureau avec un sous-main qui portait les images d'animaux… Elle laissa tomber son sac de cours sur le siège du bureau et regarda par la fenêtre. Ce n'était pas une vue sublime. Les toits des maisons cachaient l'horizon mais offraient un bon moyen de sortir en douce pendant la nuit sans passer par la porte d'entrée.

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- « Whao ! « murmurai-je.

Le grand lit double, la salle de bains indépendante, le bureau imposant, l'ordinateur et le téléphone portable, le balcon qui avait la vue sur le jardin…

Tel une enfant émerveillée, je regardais mon nouveau refuge avec un large sourire. Bras croisés, accoudé à la porte, Syaoran m'observait de son éternel regard neutre.

- « Tu es vraiment bizarre, Meilin », commenta-t-il.

Je contemplai l'ordinateur. Comme j'avais rêvé d'en avoir un ! Je frôlai l'objet du bout des doigts puis je me tournai vers le portable dernière génération.

Au bout d'un instant, le garçon se redressa et s'approcha de moi.

- « Que… que… »

Mais il m'entoura simplement de ses bras et m'embrassa sur le front.

-« Tu es vraiment bizarre, Cousine », murmura-t-il à mon oreille avant de se détacher de moi, quitter la pièce et fermer la porte au passage.

Les joues rouges, je revoyais encore son étreinte chaude et rassurante, son odeur, la douceur de ses bras autour de mes épaules.

« Cousine ». La sollicitude de mon cousin venant du fait qu'il souciait de Meilin Li, ne ressentira-t-il jamais ma tendresse à son égard ?

Non. Car, à ses yeux, je représente la fille que j'ai toujours détestée. La fille que lui protège…

La fille que je ne pourrai jamais remplacer.