Blabla bête des auteurs : Bon, allez, Ritsuko et Lilulle sont gentilles ! En raison du très probable retard de notre fic Battle Déloyale (Ritsu lorgne vers Lilu : « À qui la faute ? ». Lilu : « Pitié ! » TT) elles ont décidé de publier pour vous faire patienter jusqu'à la fin des exams une petite fic qu'elles ont gardé en réserve…À noter cependant qu'au vu de l'état d'avancement de ladite petite fic, nous ne publieront qu'une fois par mois !

Pour les autres fics de Lukomax donc en prévision un retard léger (deux semaines au plus pour Battle) et pas de perturbation pour Harry Potter et les Harpies Gauloises en revanche donc tout va bien !

Bref, amusez-vous bien ! (Précision : ce n'est pour l'instant que le prologue –d'où la relative breveté du chapitre !) Et au mois prochain !

Explication : Il s'agit d'un Univers Alternatif alors surtout ne cherchez pas trop de ressemblance avec la version 'normale' de GWing…Pas de Gundam Suit ou de trucs électronique…

Nous avons choisi la Rome antique à cause de…euh…de ses orgies ! Et pour ceux qui font du latin, rassurez-vous a priori c'est pas trop traumatisant (dixit les deux co-autrices qui ont fait du latin au collège et qui ont été depuis lourdement traumatisées…).

Disclaimer : Non, les Gboys ne sont pas à nous ! Malgré Ritsuko qui travaille sur les droits d'auteurs et qui a cherché une faille dans le système de protection juridique, décidément, rien à faire…Ils ne sont toujours pas à nous ! Mais qui sait…un jour…

Couples : Euh…On a pas encore tout déterminé, mais va y en avoir…beaucoup. Et pas forcément très rationnels, vous voilà prévenus (les orgies romaines quoi !)…Mais dominante yayoi ! (Ritsu : « Lilulle, on dit yaoi, pas yayoi… »)

oOoOo Lâche-moi la toge ! oOoOo

Prologue

Comment l'intrigue s'installe en douceur

C'était une belle matinée de fin juin, le temps était chaud et lourd sur la capitale de l'empire romain. Dans l'atrium de sa grande villa sur la via Latina, Duo Maxellus, fils un peu excentrique de nobles patriciens qui étaient morts quand il était encore un enfant, lui laissant toute leur fortune, prenait le soleil assis au bord de l'impluvium central où flottaient des pétales de roses (1). Il caressait d'une main distraite Virgulum, un chat noir et blanc obèse que la fille du Pharaon, Nephtys, lui avait offert lors de son voyage à Memphis il y a deux ans de ça. Mais malgré tout ce luxe et tout l'argent que lui avaient laissé ses parents (quelque chose qui lui permettrait de ne jamais toucher un outil de travail de toute sa vie, et en plus une sublime villa romaine dans une petite ville provinciale, Pompéi, qui jouissait d'une très belle vue sur une baie, avec une grosse montagne en arrière plan), Duo n'était pas heureux. Cette grande villa urbaine était bien trop vaste pour lui tout seul, et les esclaves de son père étaient tous des vieux croûtons rébarbatifs. Il soupira. Seule Hildae, la femme de chambre (qui venait faire ses 35 heures de ménage par semaine, mais qui n'était pas une esclave) avait à peu près le même âge que lui dans son entourage immédiat, et lui servait de confidente et d'amie.

Bien sûr, Duo sortait beaucoup, au théâtre grec (une nouveauté qui faisait fureur en ville), au Colisée voir les jeux, aux thermes (même s'il avait une salle de bains chez lui, c'était le meilleur endroit pour draguer), et dans les soirées bacchanales branchées, mais en réalité, s'il côtoyait beaucoup de monde, il se sentait seul au fond de son cœur. Il alla se plaindre auprès de Hildae, qui tenait le rôle de sa confidente plus que de sa femme de chambre en fait ; il se leva, quittant son transat au bord du bassin, et posant son cocktail, un truc saxon qui s'appelait « Sex on the beach » (même s'il ne savait pas ce que ça voulait dire ; comme s'il parlait ce langage de barbare ! Le saxon de toutes façons, ça n'aura jamais d'avenir) :

« Hildae, je m'ennuie…J'en ai marre… »

« Mais pourtant, le facteur Colipostus te ramène tous les jours trente ou quarante invitations à des bacchanales dans le Centrum… », répliqua la jeune femme.

« Oui mais c'est pas pareil ! », protesta le noble à natte. « C'est pas des amis, c'est des potes, ça…Tout ce que connais d'eux après tout, c'est leur numéro de pigeon voyageur ! »

« Ah, je vois ce que tu veux dire. », dit Hildae. « Ton problème c'est que personne ne t'attend à ton retour quand tu rentres pété comme un coing de tes orgies…histoire d'éponger le vomi que tu répands dans l'atrium. »

« Euh ouais…ça doit être ça. », admit le jeune patricien.

« Tu devrais aller faire un tour au marché des esclaves. », suggéra la femme de chambre. « Y paraît que le professeur J a un arrivage exceptionnel, peut-être que tu trouveras quelque chose à ton goût… »

Duo n'était pas décidé, mais un coup d'œil à sa piscine au bord de laquelle ronflait le gros Virgulum, son seul compagnon, le convainquit. Sa vie de célibataire débauché n'avait que trop duré. Il rajusta sa toge blanche (c'était un patricien quand même), commanda une litière à porteurs et gagna ses vastes appartements pour se changer afin d'être présentable. On ne sortait pas habillé comme n'importe quel plébéien quand on était l'héritier d'une grande dynastie de patriciens, avec son siège au Sénat et toutes sortes de privilèges divers (comme une tribune au Colisée non loin de celle de la famille impériale, des entrées dans les arrières salles des dernières tavernes à la mode, et l'amitié du futur Empereur lui-même). Et plus que toute autre ville de tout l'Empire et de tout le monde connu, Rome était celle des apparences.

oOoOoOo

Une grande caravane chargée de marchandises qui provenaient des steppes glacées d'Asie Centrale venait de passer les portes de Rome et se rendaient au grand entrepôt de son propriétaire, le professeur J, situé non loin du mont Palatin. Celui-ci était un plébéien romain qui avait fait fortune dans le commerce d'esclaves, jusqu'à devenir le leader du marché romain dans le domaine. Tous les Romains de la bonne société allaient faire leurs courses chez J&G quand ils avaient envie d'un esclave. Et même jusqu'à l'intendant du Colisée, Milliardus Peacecratis, qui allait y recruter les futurs gladiateurs.

Le professeur J était particulièrement satisfait de son dernier voyage ; il avait emprunté un tronçon de route récemment inauguré pour se rendre dans le lointain Pays du Milieu. Il avait par ailleurs été très bien reçu à la Cour des Hans, ceux qui dirigeaient cet étrange pays peuplé d'êtres aux cheveux noirs et aux yeux étirés. Comme lui, ils étaient très durs en affaire, mais le Romain avait réussi à faire du troc, et en échange de deux ou trois fibules en bronze dépoli et autres babioles, les Hans lui avaient refourgué un nouveau tissu brillant d'une extrême douceur. Paraît-il qu'ils l'obtenaient en tuant des larves. Ils appelaient ça de la « soie ». Le professeur J en avait ramené des quantités, les riches Romaines en raffolaient pour leurs tuniques.

Naturellement, ne voulant pas faillir à sa réputation, il avait également fait un tour à la foire aux esclaves de Xian, où lui et les siens avaient suscité une vive curiosité en raison de leurs grands yeux. Il avait ainsi ramené une bonne quarantaine de petits bridés, hommes et femmes. Tous pleuraient ou semblaient effrayés d'être embarqué dans un pays inconnu, sauf un, un petit Chinois frêle, qui était resté assis au fond de la cage durant tout le voyage, les bras croisés, avec une moue boudeuse sur le visage.

C'était un jeune homme d'une grande beauté, dont J espérait tirer un très bon prix, d'autant qu'on lui avait cédé pour peu de choses, car, avait dit le marchand chinois, il faisait partie d'un grand clan déchu, les Chang, autrefois rebelle aux Hans, et qui avait été entièrement massacré par le pouvoir central ; lui en était le dernier des représentants. Il avait échappé au massacre, car il était parti ce jour-là s'entraîner dans les montagnes avoisinantes et n'était rentré que pour se faire capturer par les soldats de l'Empire. Plutôt que de le tuer, l'empereur Han l'avait réduit en esclavage et avait été fort aise de pouvoir s'en débarrasser pour une bouchée de pain. Sans nul doute, ces querelles intestines faisaient les affaires de J.

L'homme d'affaire passa en revue les nouveaux esclaves, entassés vingt par vingt dans des petites cellules aux barreaux d'acier. Le petit Chinois était toujours assis dans un coin, et les autres esclaves asiatiques semblaient ne pas vouloir lui adresser la parole, voire même le mépriser ouvertement. Et puis, il y avait cet autre Asiatique, appuyé au mur d'une autre cellule. Celui-ci, personne ne lui parlait, mais pour une raison différente. Apparemment, il ne parlait pas la même langue que les autres. De fait, l'équipe de J ne l'avait pas ramassé dans les n mêmes conditions que les Chinois. Il avait été ramassé en cours de route. En revenant de Xian, ils avaient trouvé sur le chemin ce garçon, à demi mort de soif et de faim en plein désert de Gobi. Comme J était d'une nature généreuse, il sauva le jeune homme et lui donna de l'eau et à manger, juste au prix de sa liberté. Il s'était avéré qu'il était Asiatique comme les autres, mais il possédait des yeux bleu foncé et était un peu plus robuste que les autres. Il ferait un malheur chez la patricienne de moins de cinquante ans qui s'ennuyait des absences du Pater Familias. Rien de tel qu'un bel Asiatique aux yeux glacés vêtu d'un petit pagne pour venir frotter le dos de ces dames au bain. (2)

« Maître ? », dit un assistant de J, le tirant de ses réflexions de ventes aux enchères enfiévrées.

« Oui ? »

« Il y a un problème, concernant ces Asiatiques…Je sais bien que vous désireriez les vendre sur le champ, mais c'est impossible… »

« Ah bon ? Et pourquoi donc je vous prie ? », aboya presque le vieux businessman.

« Parce que ça contrarie fortement la tablette Cinq, alinéa 87, du Consomatium Jus Institus (3), affichée sur le Forum : il est interdit de vendre de la marchandise incompréhensible et incomprise… »

« Quel est l'abruti qui a pondu ça ? », grommela J, furax.

Quelquefois, son sens commercial l'emportait sur son sens du légal.

« L'empereur Treize. », répondit l'assistant.

« Oui, bon. Va falloir trouver un prof de latin, et vite, je veux que dans deux semaines, ce ramassis de bridés me citent du Cicéron dans le texte… »

« On va appeler Madame Octor. C'est elle qui apprend le latin classique aux Nubiens capturés le mois dernier pendant votre absence par le professeur G. »

Le professeur G était l'associé de J ; il s'occupait d'achalander la section Afrique de J&G, et de ce fait, les esclaves qu'il ramenait avait globalement le même problème que les Asiatiques : ils ne causaient pas un traître mot de latin. J décida donc d'ajouter ses Asiat' aux Africains de G pour qu'ils prennent des cours exprès afin de comprendre au moins les requêtes de leurs futurs maîtres.

Intérieurement, J était ulcéré contre cette loi impériale qui le contraignait à attendre que ses esclaves parlent l'idiome local avant de les vendre. Et le latin était une langue plutôt compliquée à maîtriser en fin de compte. Il leur faudrait du temps.

« Avec ça, on pourra pas les conduire à la foire aux esclaves avant au moins le début de l'été, y sont nuls en version ces cons de Chinois ! », tempêtait-il en regardant d'un air furieux le calendrier qui indiquait déjà la date du 4 avril.

En fait de deux semaines, ça faisait bientôt un mois que la malheureuse madame Octor s'échinait à faire réciter aux Chinois incrédules le fameux « Rosa, rosa, rosam, rosae, rosae, rosa », sans résultat probant (4).

« C'est pas grave. », l'assura G. « On a le temps de faire monter la pression autour de cette vente. Ça nous laisse le temps de monter une petite campagne de pub. »

C'est ainsi que Rome se retrouva placardée de plaques de marbre proclamant fièrement : Chinuum envidia ? (5), avec des Asiatiques fortement dénudés, magnifique campagne de marketing orchestrée par la géniale Dorothéa, et qui promettait une vente exceptionnelle d'esclaves exotiques fin juin sur le Forum. Bien sûr, dans toutes les maisons patriciennes, on ne parlait plus que de ça.

« Les Thraces ? Mais voyons, ma chère Octavie, c'est plus du tout à la mode… » ; « Et ces Choinis, là, ça fait bien le repassage de toges sénatoriales ? » ; « L'autre jour, Gracchus, mon cousin, a acheté un Wisigoth, ça aussi ça vient de l'Est, mais de moins loin. » ; « Y paraît qu'ils voient moins que nous, ces gens-là, avec leurs petits yeux…j'hésiterais à leur confier des travaux de coutures, on sait jamais… ». Le tout Rome bruissait d'excitation, sauf à vrai dire la maison Maxellus.

L'héritier des Maxellus n'aimait pas faire du shopping, et de toutes façons, les esclaves légués par son père lui suffisaient amplement. Mais Hildae lui avait conseillé de s'en acheter absolument un, d'autant plus que J&G organisait une grande vente exceptionnelle sur un stock d'esclaves rarissimes venus des steppes lointaines d'Asie.

« Allez, patron, ça va vous motiver, et en plus avec tout votre fric, vous aurez aucun mal à revenir avec une belle pièce… »

C'est pourquoi Duo se retrouvait-il en ce 28 juin en route vers la foire aux esclaves dans une litière à porteur, accompagné finalement de Hildae pour lui donner des conseils. Il se sentait atrocement nerveux, mais sa domestique lui avait dit que c'était normal, c'était toujours comme ça pour un premier achat.

Enfin, la litière à porteur stoppa devant un imposant palais de marbre dans le plus beau style corinthien où étaient gravées sur le frontispice les mots : I ET G. Sur les murs, des affiches de marbre faisaient encore la réclame pour la grande vente de charité qui avait lieu ce jour, « Chinuum envidia, le 28 juin, faites-vous plaisir et soyez charitables, J&G s'engage à reverser X des recettes aux orphelins de la catastrophe de Santorin ».

Duo jeta un œil septique à Hildae :

« Tu sais quoi, si j'achète un esclave, ça sera bien pour les orphelins de la catastrophe de Santorin ! »

oOoOoOoOoOo

Notes

(1) Toi aussi, fais dans le glamour too much.

(2) Vous êtes prié(e)s d'essuyer la bave qui coule sur le clavier, merci.

(3) Encore un reliquat de la première année de droit, cherchez pas…Les Instituts de Gaius, tout ça…Des traumatismes indélébiles…

(4) Pas de comparaison entre les Chinois incrédules et une certaine collégienne de 5ème – 4ème, à l'époque elle aussi totalement imperméable aux subtilités de la langue latine…que s'échinait en vain à lui apprendre la même madame Octor !

(5) Toute ressemblance avec un slogan ultérieur traduit en français ne serait que pur hasard.

Le sondage de Ritsuko

Que pensez-vous de la transposition des personnages de GW à l'époque des Romains ?

A/ Ça y est, les auteurs ont encore craqué un plomb… (Qu'est ce qui faut pas entendre sur ce site…)

B/ C'est assez...original, voire même inattendu, mais pourquoi pas ?

C/ Bon début ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner…

D/ Géniaaaaaaaal ! Pourquoi personne n'y a pensé avant ? (À notre connaissance personne y a pensé avant, mais on pas lu toutes les fics…)