Hello les gens ! Bienvenue sur ce nouveau chapitre plus long que les précédents !
J'espère que vous allez l'aimer, il sera surtout centré sur Harry, Sherlock, et Tom, donc je pense qu'il va vous plaire ;)
Bonne lecture !
Sherlock relut la lettre que Voldemort avait envoyé à Harry. Il eut un sourire narquois et triomphant en parcourant le paragraphe qui expliquait les raisons pour lesquelles Voldemort s'en était pris à Harry. Il y avait tellement de choses qu'il avait pu déduire sur les motivations et l'histoire de Voldemort à partir de ces quelques lignes.
Harry, bien sûr, avait tout pris au pied de la lettre et n'avait pas su lire entre les lignes. Sherlock s'en était douté. Chez une autre personne, Sherlock aurait trouvé cette naïveté frustrante, mais étonnamment, l'ignorance totale de Harry ne le dérangeait pas du tout.
Harry était amusant et agréable, et il se souciait de Sherlock. Ils ne se connaissaient que depuis peu mais pourtant Sherlock et Harry avaient tissés des liens d'amitiés étroits à force de cohabiter ensemble, leurs caractères étaient certes à l'opposé mais se complétaient bien. Donc ce n'était pas grave si Harry était naïf, parce qu'il avait Sherlock pour lui prodiguer des conseils et lui expliquer ce qui se passait.
Sherlock chérissait le rôle qu'il occupait dans la vie de Harry – quelqu'un qui l'aidait et le guidait. C'était une façon pour lui de remercier Harry pour l'amitié et l'acceptation que Harry lui avait offertes depuis la toute première nuit où les deux garçons s'étaient rencontrés.
Pourtant, juste parce que Sherlock avait pardonné à Harry son ignorance, ne signifiait pas qu'il devait rendre la vie du garçon facile. " Je n'explique pas à chaque fois tout ce que je déduis ; essaie de le découvrir par toi-même pour une fois !"
"Et pourquoi ?" demanda Harry d'un ton irrité "Si tu connais la réponse, tu n'as qu'à me la dire, non ?"
"Non, je trouve ça plus amusant" répondit Sherlock "Allez, Harry, considère ça comme un défi."
Harry souffla un bon coup. Il avait toujours eu horreur des défis. Il en avait eu assez dans sa vie.
"Je vais te donner un indice." dit Sherlock "Commence par le fait que la décision de Voldemort de s'en prendre à toi et à tes parents est complètement irrationnelle."
" Mais ce n'est pas le cas !" objecta Harry "Dans sa lettre Voldemort explique pourquoi il a voulu m'assassiner, et son récit me semble parfaitement rationnel. Si je savais que quelqu'un avait le pouvoir de me détruire, tout en ignorant s'il le ferait réellement ou non, j'essaierai de le tuer par précaution. C'est parfaitement logique. "
Sherlock aurait voulu se cogner la tête contre un mur, mais se contenta de rouler des yeux. "Ce n'est pas logique ! Et si la suite de la prophétie était-" mais le garçon ne vaincra le Seigneur des Ténèbres que si le Seigneur des Ténèbres tue sa famille" , ou bien "le garçon aidera le Seigneur des Ténèbres à gagner la guerre ". Voldemort n'avait aucun moyen de savoir si la prophétie aurait pu se terminer de cette façon, c'était une réaction ridicule !"
"Tu parles ! " lâcha Harry avec irritation. "Je ne pense pas du tout que le fait qu'il ait agi stupidement soit si significatif que ça. 90% des sorciers dans le monde n'ont jamais fait preuve de bon sens, donc que Voldemort agisse de manière aussi stupide ne me surprend pas le moins du monde. "
Sherlock eut une grimace de dégoût, le manque de logique dont faisait preuve tant de sorciers (du moins selon les histoires de Harry) était une source de grande déception pour lui. S'il existait une chose telle que la magie, pourquoi fallait-il la gaspiller aussi absurdement ?
Sherlock savait cependant que le Seigneur des Ténèbres était tout sauf un imbécile. " Harry, c'est peut-être vrai pour la plupart des sorciers du monde magique, mais tu ne deviens pas le plus grand Seigneur des Ténèbres du siècle en étant stupide et illogique. Voldemort n'aurait pas pu s'élever aussi loin qu'il l'a fait, ou devenir aussi célèbre, en commettant une erreur. Il n'est pas un idiot."
"Selon Voldemort, la prophétie a été prédite quelques mois avant ta naissance. Il ne t'a attaqué que quand tu avais un an, pourquoi attendre alors ? Je pense qu'il cache autre chose. Tu peux sûrement trouver quoi ?"
"Non, je ne peux pas !" rétorqua Harry, obstiné.
" Dans ce cas, je vais devoir te laisser dans le flou. Si tu n'as toujours pas compris d'ici une semaine, je t'expliquerai. Pour l'heure, écris lui simplement en disant que tu acceptes de l'aider à découvrir comment se termine la prophétie. Maintenant, tu veux bien me passer cette fiole étiquetée « arsenic »s'il te plaît ?"
OoOoOo
Lord Voldemort, je suis prêt à vous aider à découvrir comment la prophétie se termine. Que dois-je faire ?
Il avait à peine fini d'écrire qu'une réponse commença à se former sur le parchemin :
Potter,
Il existe une copie de la prophétie cachée dans le ministère de la magie. Seules les personnes dont parle la prophétie sont capables de la récupérer, mais il y a des protections dans cette zone qui déclencheraient une alarme si j'entrais dans le bâtiment. Par conséquent, c'est toi qui dois la récupérer. Le jour de ton audition au ministère, Lucius Malefoy t'interceptera et trouvera une excuse pour s'entretenir avec toi en tête à tête. Tu le suivras jusqu'à la pièce où est conservée la copie de la prophétie. Tu vas la récupérer et la donner à mon elfe de maison qui me l'apportera. Je partagerai ensuite avec toi ce que la prophétie a prédit à travers ce parchemin.
"Comment a-t-il su que j'avais une audience au ministère ?" interrogea Harry.
« Il a probablement de nombreux Mangemorts qui travaillent pour le ministère. Tu m'as un jour parlé d'un bourreau d'animaux appelé Macnair, il est sans doute l'un de ses sbires, et il ne doit pas être le seul. Comme Lucius Malefoy qui possède des liens directs avec le ministre. Donne-moi donc la lettre."
Harry la lui tendit.
" Non, non ! Ça ne va pas !" déclara Sherlock, une fois qu'il eut fini de lire la lettre "Et si la prophétie affirme que tu pourrais le tuer ou quelque chose dans ce goût là ? Il écouterait la prophétie, puis te mentirait sur ce qu'elle a dit, et toi, tu penserais être enfin tranquille, et une fois, ta garde baissée, il te tuerait ! Il faut que tu exiges d'être présent lorsqu'il écoutera la prophétie !"
Harry se tourna vers le parchemin et écrivit :
"Et si la prophétie déclare que je pourrais vous tuer ? Vous pourriez me tromper et m'assassiner. Je veux être là moi aussi lorsque la prophétie parlera de nous. C'est bien plus équitable" . Après un moment de réflexion, il ajouta : "Et, je veux que mon ami soit également présent".
Le fait qu'il aurait couru droit dans le piège de Voldemort sans Sherlock était la preuve que Harry avait besoin de ses conseils. Et puis, Sherlock adorerait aller dans son monde, il n'avait pas encore pu le faire, à cause du statut de sorcier mineur de Harry. Il pouvait prendre la cape d'invisibilité de Harry et venir avec lui.
Sherlock lut la réponse de Harry par-dessus son épaule et hocha la tête avec satisfaction. "Eh bien, tout est réglé" soupira Harry "Maintenant, il faut que je trouve comment me rendre à cette audience."
OoOoO
Chers Ron et Hermione,
Premièrement, rassurez-vous, je vais bien. Il n'y a pas à s'inquiéter.
Deuxièmement, je suis en sécurité. Je n'ai donc aucune raison de quitter l'endroit où je réside à présent. Je suis vraiment très heureux ici et je n'ai pas l'intention de partir avant la reprise de l'école. Je n'en dirai pas plus, parce que je ne veux pas que vous découvriez où je suis- vous pourriez tout révéler à Dumbledore. Je sais qu'il est impliqué dans toute cette histoire d'une façon ou d'une autre, il m'a fait surveiller, c'était le seul moyen pour lui de savoir que je ne me trouvais plus chez les Dursley. Je suppose qu'une fois que le gardien a réalisé que je n'étais plus à la maison, il a prévenu Dumbledore qui vous a demandé de m'écrire. Honnêtement, je suis assez en colère contre vous, mais je n'ai pas envie d'en parler davantage dans cette lettre .
Malgré le fait que je suis heureux d'être là et que je refuse que l'un des petits espions de Dumbledore me trouve, j'ai besoin d'aide pour me rendre à mon audience le 12 août. Je sais que Arthur ou Dumbledore seraient prêts à m'aider, mais comme je ne veux pas qu'ils sachent où j'habite, dites-leur simplement que je les retrouverai devant le numéro quatre, Privet Drive, à 7 heures du matin, jour de l'audience.
Même si je suis fâché, vous me manquez toujours beaucoup et j'espère que vous allez bien. Nous discuterons quand l'école reprendra.
Harry.
Harry confia la lettre à Hedwige (il se dit que s'il la confiait à Errol, elle ne parviendrait à Ron et Hermione sans doute que l'année prochaine) et l'envoya par la fenêtre après lui avoir donné un bout de sandwich. Il s'occuperait de Errol plus tard, il ne voulait pas que les Weasley perdent à nouveau un animal de compagnie.
"Terminé !" annonça-t-il à Sherlock alors qu'il rentrait dans sa chambre. "Oui, oui, c'est bien," commenta distraitement Sherlock."Dis-moi, Harry, cet elfe de maison, Dobby, il t'adore, n'est-ce pas ? Je suis sûr que ça ne le dérangerait pas de m'aider si tu lui disais qu'en le faisant tu lui accorderais une faveur."
OoOoO
Lucius Malfoy traversa le ministère, souriant d'un air narquois en voyant des sorciers s'écarter précipitamment de son chemin. Chaque fois qu'il traversait le ministère et voyait la foule se bousculer pour le laissait passer, il se sentait suffisant et puissant.
Il se sentait doublement suffisant aujourd'hui, étant en mission pour le Seigneur des Ténèbres, en mission secrète. Il était le seul de tous les Mangemorts à être au courant de l'information selon laquelle son seigneur avait conclu une sorte d'accord avec Potter.
Lucius descendit le premier étage du ministère jusqu'à la toute dernière porte au bout du couloir. Finalement, il atteignit une porte où était accrochée une plaque dorée sur laquelle était écrit :
Cornelius Fudge
Ministre de la Magie
Il ricana, puis ajusta les traits de son visage pour exprimer l'amitié et le respect et ouvrit la porte.
Percy Weasley, le nouvel assistant de Fudge, leva les yeux de la pile de papiers sur son bureau et sursauta en reconnaissant Lucius. Ce dernier pouvait sentir qu'il était déchiré entre la haine qu'il avait envers tout ce que les Malfoy représentaient et son désir de lécher les bottes de quelqu'un d'aussi important que lui.
Ce fut finalement les tendances obséquieuses de Weasley qui l'emportèrent, et le rouquin se leva pour saluer Lucius. " Lucius Malefoy ! Quel honneur de vous voir, je suppose que vous avez rendez-vous avec le ministre ? Entrez !" Lucius ne put s'empêcher de ricaner puis ses traits redevinrent onctueux alors qu'il passait devant les bureaux de Weasley et des autres secrétaires et se tenait devant la porte polie qui menait au bureau du ministre de la Magie.
Il frappa trois fois, puis ouvrit la porte sans attendre de réponse.
"Ah, Lucius !" le salua le ministre la mine rayonnante, alors qu'il posait les yeux sur lui. "J'ai bien reçu votre hibou. Entrez, entrez. Asseyez-vous. Que puis-je faire pour vous ?"
"En fait, monsieur le ministre, la question est : que pouvons-nous faire pour le monde sorcier ?" répliqua Lucius.
Le ministre lui fit signe de continuer, l'air impatient.
"Nous avons tous les deux un problème, Monsieur le Ministre" poursuivit Lucius d'une voix sincère (du moins il faisait tout pour en avoir l'air)."Vous avez affaire à un enfant stupide mais célèbre qui provoque la panique dans votre pays. Cet enfant salit mon nom, prétendant que je suis un Mangemort et un terroriste. Nous voulons tous les deux la même chose."
"Harry Potter doit être réduit au silence, pas seulement pour notre bien, mais pour le bien du monde sorcier, qu'il jette dans le chaos." continua-t-il d'une voix calme. «On nous a offert l'opportunité d'accomplir cela sans même essayer – le mépris flagrant de Potter pour le statut du secret montre que nous n'avons même pas besoin de faire quoi que ce soit pour le faire taire – son arrogance, et son mépris des règles l'ont condamné."
" Pourtant, j'ai peur. Vous savez que Dumbledore a toujours favorisé Potter à cause de l'avantage politique que lui confère le fait d'être associé au Survivant. Il va tout faire pour que Potter soit acquitté et j'ai peur que Potter y parvienne. Se soumettant une fois de plus à la punition qu'il mérite."
Fudge hocha la tête et eut une moue inquiète, exactement comme Lucius l'avait prévu.
" Vous avez raison Lucius, j'y pensais justement. Ce serait typique de la part de Dumbledore de laisser son petit favori échapper à la peine qu'il mérite. Mais alors que proposez-vous ?"
Lucius arbora un rictus. "Laissez-moi avoir une petite conversation avec Potter avant le procès, Cornelius. Je vais essayer de convaincre Potter d'admettre sa culpabilité avant même que l'audience ne commence. Vous savez à quel point je peux être persuasif quand je le veux."
Quand il vit les traits de Cornelius se décomposer, il ajouta rapidement "Oh, rien d'illégal Cornelius, du moins rien qui ne puisse être prouvé. Et vous devez penser au monde sorcier, à vos citoyens qu'il effraie et intimide au moment où nous parlons. Pour le bien du monde sorcier, je ferais n'importe quoi, Cornelius, aidez-moi à le sauver."
Fudge hocha lentement la tête. "Bien sûr, Lucius, bien sûr. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour le bien des citoyens. Je m'arrangerai pour que vous discutiez en privé avec Potter".
Lucius se gonfla de triomphe, mais avant que Fudge ne le voit, il fit mine d'être attentionné et bien intentionné.
"Vous avez fait le bon choix, Cornelius" conclue-t-il, et il sortit rapidement de la pièce, utilisant de puissantes enjambées pour se rendre à l'ascenseur, et ignorant le salut de Weasley en sortant.
Il était vraiment commode que Cornélius soit aussi stupide. Lucius pouvait bien sûr le soumettre à l'Impero, mais pourquoi gaspiller de l'énergie alors que Fudge répondait si bien à ses caprices tout seul ?
Il transplana hors du ministère, se dirigeant directement vers le quartier général du Seigneur des Ténèbres, pour lui signifier qu'il avait terminé sa mission.
OoOoO
Cinq jours plus tard, Lucius marchait aux côtés du ministre alors qu'ils approchaient d'Arthur Weasley, lequel conduisait Harry Potter vers les ascenseurs du ministère.
" Bien, bien, bien… Potter..." articula-t-il d'une voix traînante " Monsieur le Premier ministre ici présent était justement en train de me raconter la raison pour laquelle vous étiez jugé aujourd'hui." Potter se renfrogna. Arthur Weasley se gonfla d'indignation. " Que veux-tu Lucius ?" demanda-t-il d'une voix irritée.
Lucius eut une moue narquoise. "En fait, Weasley, ce sont mes affaires. Vois-tu, en tant que membre respecté du Magenmagot et ami personnel du ministre, c'est mon privilège d'être présent à l'audition de Potter. Des privilèges Arthur, que tu ne connaîtras jamais."
Arthur Weasley semblait déchiré entre la colère et la consternation. Il savait que Lucius pouvait s'en tirer simplement parce qu'il s'appelait Malfoy– il avait le Ministre dans sa poche et pouvait faire ce qu'il voulait. Arthur Weasley devait certainement se dire que Lucius pouvait déclarer Potter coupable sans autre forme de procès juste pour s'amuser. C'était stupide parce que même Lucius n'avait pas le pouvoir de remplacer un juge. Et puis, Lucius avait une mission à accomplir.
"Le procès aura lieu dans l'ancienne salle d'audience numéro dix. Puisque vous n'avez ni l'autorité ni l'autorisation d'être présent à son audience, c'est moi qui emmènerai le garçon. Venez maintenant, Potter." Weasley, l'air affligé, murmura rapidement quelques mots de réconfort et d'encouragement à Harry avant de les regarder s'éloigner, l'air impuissant.
Une fois qu'ils furent partis, Lucius se tourna vers le ministre et lui demanda " Cornelius, cela vous dérangerait si j'avais une petite conversation avec Potter ici avant l'audience ? Elle ne débute que dans une demi-heure après tout, et je suis sûr que Potter et moi avons beaucoup de choses à nous dire." Comme cela faisait partie du plan, le ministre hocha la tête et s'éloigna sans un mot.
Il avait l'air légèrement coupable, mais aussi déterminé. Il pensait probablement que Lucius allait torturer Potter pour lui faire admettre qu'il était responsable de ce qu'il s'était passé...
Une fois le ministre parti, Lucius se tourna silencieusement vers les ascenseurs, et Potter le suivit. Lucius attendit que les portes se ferment avant de se tourner vers Potter. " On m'a dit que tu serais accompagné d'un ami."
"Il est là"confirma Potter " Il est juste sous une cape d'invisibilité. Enfin, je pense qu'il est là. Oh, j'espère qu'il ne s'est pas perdu !" Juste au moment où il commençait à paniquer, une voix basse émergea de la droite du garçon - "Je suis là." Potter soupira de soulagement. Lucius ricana.
Ainsi, l'Ordre du Phénix ne savait pas que Potter avait un ami qui l'accompagnait. Ce n'était ni Weasley, ni la sang de bourbe. Peut-être une personne que l'Ordre désapprouverait ? Était-ce un Serpentard ? Dans tous les cas, cela ne le concernait pas.
"Département des mystères" annonça une voix féminine, alors que l'ascenseur s'arrêtait. Lucius sortit et Potter lui emboîta le pas. A présent qu'ils étaient plongés dans le silence pesant des couloirs, Lucius pouvait entendre une paire de pas supplémentaire résonner sur le sol.
Il poussa avec confiance la porte lourde du Département des Mystères. Son seigneur s'était arrangé pour que le département soit vide. C'était tout ce qu'il avait besoin de savoir, ce n'était pas à lui de demander comment son maître s'y était pris et lequel des Langues-de-plomb il avait soudoyé. Lucius n'était au courant que de la partie du plan qui le concernait.
Alors que Potter et son invisible compagnon entraient après lui, la porte se referma et le grand mur circulaire commença à tourner.
"C'est sans danger pour ton ami, il peut enlever la cape maintenant s'il le souhaite" fit remarquer Lucius alors que les murs s'arrêtaient.
"Chambre du Temps" annonça-t-il.
Une porte s'ouvrit et Lucius entendit Potter le suivre. Il entendit aussi le froissement d'un tissu qui indiquait que le compagnon de Potter avait enlevé la cape d'invisibilité.
Lucius regarda le garçon avec curiosité pour voir s'il le reconnaissait. Mais non, son visage lui était totalement inconnu. Peu importe.
Alors qu'ils traversaient la chambre du temps, il attrapa un retourneur de temps sur l'une des étagères et le tendit à Potter. "Si ta rencontre avec le Seigneur des Ténèbres dure plus d'une demi-heure, tu devras l'utiliser pour arriver à temps à ton audience."
Potter le prit à Lucius et le donna à son ami. "Tiens, je sais que tu meurs d'envie d'en voir un."
Le compagnon de Potter secoua la tête. "Non, je préfère que tu le gardes. Je détruirais probablement le retourneur de temps avant que tu n'aies eu la chance de l'utiliser."
Lucius se demanda s'il devait protester contre l'artefact volé, puis décida qu'il s'en moquait. Il franchit la porte au fond de la pièce, qui menait à la salle des prophéties.
Il marcha jusqu'à la rangée 97. Normalement la prophétie se trouvait au bout. Ah, c'était là-
SPT à APWBD
Seigneur des Ténèbres et (?) Harry Potter
"Personne d'autre que toi ou le Seigneur des Ténèbres ne peut retirer la prophétie, Potter." Celui-ci contemplait la sphère argentée avec émerveillement, Lucius soupira avec impatience "Eh bien, qu'est-ce que tu attends ? Prends-la !"
Potter tendit la main et attrapa la prophétie, la tenant soigneusement dans ses mains.
"Yorry !" appela Lucius.
Avec un craquement, l'elfe de maison apparut à côté d'eux.
Elle ouvrit la bouche pour parler, mais avant qu'elle n'en ait eu l'occasion, l'ami de Potter la coupa. " Ah ! Yorry ! Nous nous retrouvons.' Yorry fut parcourut d'un frisson " Que doit-on faire ?" demanda l'ami de Harry Potter.
"Maître Harry Potter et- » la voix de l'elfe vacilla un instant " Mm-maître Harry Potter et-et son ami doivent tous les deux toucher Yorry. Yorry transportera ces messieurs au quartier général du Seigneur des ténèbres".
Elle attrapa la main de Harry Potter, et avec son autre main, toucha la main de Sherlock avec un doigt, se tenant aussi loin de lui que possible.
Un craquement et l'elfe et les deux garçons disparurent.
Légèrement curieux de savoir ce qui avait tellement effrayé l'elfe, Lucius conjura une chaise et attendit que les deux garçons reviennent.
OoOoO
Tom était assis sur une chaise imposante au bout de la longue table, attendant que son elfe revienne avec Potter et son compagnon.
Tout ce mobilier était bien trop chic et opulent pour les goûts de Tom, il préférait de loin sa propre demeure bien plus sobre, mais il n'y avait aucune chance qu'il emmène Potter chez lui. Trop risqué. Par conséquent, il avait réquisitionné le salon de Lucius Malefoy pour la rencontre avec Potter.
Un craquement retentit et Yorry apparut dans la pièce avec Potter et un autre garçon, l'elfe s'inclina profondément devant Tom puis disparut dans un nouveau craquement.
Tom regarda curieusement le compagnon de Potter, voulant voir à quoi il ressemblait. Quand son elfe de maison avait déclaré que l'ami de Potter était un méchant garçon, ce qui était une première, Tom avait été surpris. Après tout, l'elfe servait le Seigneur des Ténèbres, donc il fallait vraiment que ce garçon soit maléfique.
Puis Tom se souvint que les elfes voyaient les choses différemment des humains. Ils ne se préoccupaient pas de politique ou de guerre ; ils jugeaient leurs maîtres selon la façon dont les maîtres les traitaient.
Tom n'aimait pas le concept des elfes se punissant eux-mêmes. C'était incroyablement stupide ! L'elfe finirait par se faire du mal d'une manière ou d'une autre, et en conséquence serait blessé. Et donc, l'elfe travaillerait plus lentement et serait moins compétent.
Tom l'avait vu avec l'elfe de Lucius, celui-ci avait ordonné à son serviteur de se repasser les mains après avoir brûlé le dîner. Suite à sa blessure, l'elfe avait été particulièrement maladroit, avait fait tomber trois assiettes et brûlé une chemise qu'il repassait.
Donc, lorsque Walburga Black lui avait offert une elfe et un domaine en cadeau, il avait immédiatement interdit à l'elfe de se punir.
De toute évidence, cela avait conduit l'elfe à penser qu'il était « bon ». Si l'ami de Potter avait agressé l'elfe, celui-ci l'avait naturellement étiqueté comme une personne mauvaise.
Tom se souvenait de la façon dont Crabbe Senior traitait son elfe de maison. Il traitait toutes les créatures de cette façon- Tom se souvenait de l'avoir vu une fois arracher les ailes d'une mouche qui se débattait, un sourire stupide sur son grand visage de brute.
Il imaginait que l'ami de Potter était à peu près de la même manière : grand comme un troll, souriant stupidement alors qu'il balançait Yorry la tête en bas par une jambe et lui assénait un coup de poing dans l'œil.
Hmph, il pensait que Potter avait meilleur goût que ça, peut-être qu'il l'avait juste gardé comme garde du corps plutôt que comme ami. Comme Lucius l'avait fait avec Crabbe et Goyle Senior.
C'est pourquoi il fut surpris quand il vit à quoi ressemblait vraiment le compagnon de Potter. Il ne s'était pas attendu à ce qu'il soit si beau, avec ses pommettes pointues et ses lèvres douces, il ne ressemblait en rien à ce que Tom avait imaginé.
"Mon elfe de maison te surnomme « le mauvais garçon »". déclara-t-il d'un ton neutre.
Potter roula des yeux. L'autre garçon ne parut pas impressionné.
"Et bien, je vais prendre ça comme un compliment, même si je ne pense pas l'avoir mérité cette fois-là. Je ne me souviens pas avoir fait quoi que ce soit de mal à cette occasion. N'est-ce pas, Harry ? "
"Vouloir lui brûler la peau n'était pas maléfique ?" demanda Harry, incrédule. Tom regarda le garçon avec un intérêt croissant.
Le garçon haussa les épaules "Après sa mort, oui, ce serait une expérience intéressante, mais je ne l'ai pas non plus menacée de la torturer."
Dommage, pensa Tom, ce n'était pas aussi intéressant que de vouloir la brûler vive, même si c'était un comportement quand même curieux.
Harry leva les yeux au ciel. ' Je t'aurai bien expliqué où est le mal si je savais que tu comprendrais, mais comme ce ne sera jamais le cas, je préfère abandonner. Tu es une cause perdue."
Il se tourna ensuite vers Tom. " Voici Sherlock" présenta-t-il, désignant son ami "Sherlock Holmes. Sherlock, c'est Lord Voldemort."
Le garçon, qui s'appelait apparemment Sherlock Holmes, le scruta de haut en bas.
"Vous avez subi un rituel pour vous rendre immortel. Vous avez répété le rituel plusieurs fois. Le rituel rend normalement fou la personne qui l'exécute, mais vous pensiez avoir trouvé un moyen de le contourner. Cela a partiellement fonctionné - la plupart du temps vous restez sain d'esprit, mais de temps en temps vous devenez instable et perdez votre emprise sur la réalité."
" De plus, ce n'est pas vraiment votre quartier général, malgré ce que votre elfe de maison nous a dit, et vous n'avez pas encore pris de petit-déjeuner, probablement trop occupé à préparer notre rencontre."
Tom plissa les yeux, le fixant avec intensité "Comment le sais-tu ? Personne ne pouvait savoir ! Je ne l'ai dit à personne."
C'était peut-être stupide de confirmer ce que Sherlock avait dit plutôt que de le nier, mais si le garçon avait une sorte de pouvoir de clairvoyance, alors il n'y avait vraiment aucun intérêt à nier quoi que ce soit.
Le garçon roula des yeux "Je ne suis pas un voyant ou quelque chose du genre, si c'est ce que vous pensez. Tout ce que je viens de vous dire, je l'ai naturellement déduit."
" Ce que je vous ait dit à propos du rituel d'immortalité, était une conclusion logique à laquelle je suis parvenu en me basant sur les renseignements fournis par Harry. Les paroles que vous avez adressé à vos mangemorts dans le cimetière où vous avez été ressuscité : « Moi, qui suis allé plus loin que quiconque sur le chemin qui mène à l'immortalité. » ajouté aux faits que vous n'êtes pas mort lorsque l'Avada Kedavra vous a frappé il y a toutes ces années et que votre apparence est devenue hideuse, montrent que vous avez subi une sorte de rituel magique pour atteindre l'immortalité. Le rituel pompe évidemment beaucoup de pouvoir et d'énergie et vous oblige à sacrifier votre apparence humaine. Personne ne se promènerait comme vous le faites en ayant cette apparence, le rituel doit être vraiment puissant si vous n'avez pas réussi à reprendre une apparence normale."
"Et vous avez répété ce rituel plusieurs fois- vous avez en effet déclaré que vous étiez allé plus loin que quiconque sur le chemin qui mène à l'immortalité. Cela suggère que soit vous avez répété le même rituel, soit réalisé de nombreux rituels différents. Je pense que la première option est plus probable - parce que s'il existait d'autres rituels, il y aurait bien plus qu'un seul Seigneur des Ténèbres mort-vivant errant dans les parages.
"Maintenant, posons-nous les questions suivantes: s'il est possible d'éviter la mort, comment se fait-il que vous soyez le seul à avoir pratiqué ce rituel ? Pourquoi n'y a-t-il pas partout des seigneurs noirs immortels ? Il semble peu probable qu'un rituel d'un tel pouvoir ne nécessite que votre apparence en sacrifice. Couplé à votre action complètement illogique de poursuivre Harry et d'essayer de le tuer, cela suggère que le rituel vous a rendu d'une manière ou d'une autre instable ou fou. D'un autre côté, vous n'avez pas poursuivi Harry tout de suite, donc au début vous avez réalisé que cela n'avait aucun sens d'essayer de le tuer. Vos actions au cimetière – libérer Harry et le laisser vous combattre- donnent l'impression que vous êtes un mégalomane obsédé par sa supériorité, mais votre réponse à la lettre de Harry montre que vous avez un esprit stratégique et politique.
" Harry m'a raconté que vous avez été un élève brillant autrefois- vous auriez été donc conscient des conséquences du rituel, mais étant le génie sorcier que vous êtes, vous avez trouvé une sorte d'échappatoire ou un moyen de contourner ces problèmes. Du moins, vous pensiez l'avoir fait, mais cela n'a fonctionné que partiellement - c'est pourquoi vous avez autant de sauts d'humeur et de coups de folie ."
"Je me doutais que ce n'était pas votre quartier général parce que, à la façon dont vous vous tortillez sur la chaise sur laquelle vous êtes assis, il est évident que vous n'avez pas l'habitude d'être assis sur ce genre de support. Si vous connaissiez cette pièce, vous auriez choisi une autre chaise, ou lancez un sortilège de coussinage. Vous n'êtes donc jamais venu ici auparavant, ou du moins pas assez souvent pour être habitué à cette chaise. De plus, vous auriez été stupide de conduire un de vos ennemis directement dans votre quartier général, et nous avons déjà établi que vous n'êtes pas stupide. Cet endroit appartient peut-être à l'un de vos disciples ? Probablement celui qui nous a amenés à la prophétie puisqu'il était au courant du plan."
" Quant à la façon dont j'ai su que vous avais manqué le petit déjeuner ? Le regard envieux que vous avez jeté à la barre de céréales qui sortait de la poche du jean de Harry."
Sherlock tira alors une chaise de la table et s'assit dessus, l'air triomphant.
Tom savait qu'il était bouche bée, et que les Seigneurs des Ténèbres ne devaient pas rester bouche bée, mais il ne pouvait pas s'en empêcher.
"Eh bien, est-ce que j'ai bon ?" demanda tranquillement Sherlock.
Tom soupira " J'ai essentiellement confirmé que tu avais raison quand je t'ai demandé comment tu le savais, donc je ne vois pas l'intérêt de nier quoi que ce soit. Cependant, tu t'es trompé sur une chose : je ne suis pas bloqué sur cette apparence, je peux toujours me lancer un sort pour avoir l'air normal. J'ai gardé cette apparence car elle intimide mes Mangemorts et les oblige à me respecter. "
Sherlock soupira " Il n'y a rien à faire ! Je me trompe toujours sur une chose ! Une seule et unique chose !"
Harry lui tapota la main pour le consoler et se tourna vers Voldemort "Alors, si vous ressemblez à ça uniquement pour intimider vos partisans, pourriez-vous s'il vous plaît avoir l'air normal ? Sherlock et moi ne sommes pas des idiots comme vos mangemorts, nous vous respecterons même si vous ne ressemblez pas à un cliché de film d'horreur, je sais de quoi vous êtes capable. Je ne vais pas commencer à vous sous-estimer juste parce que vous avez l'air normal, alors pouvez-vous prendre une apparence moins répugnante ? Cela me coupe l'appétit." expliqua-t-il en ouvrant l'emballage de sa barre granola.
Tom haussa les épaules et agita sa baguette au-dessus de lui, jetant le sortilège qui lui donnait l'air d'avoir seize ans. Il détestait être méprisé, c'est pourquoi il avait toujours choisi d'avoir une apparence intimidante quand il y avait d'autres personnes autour de lui - il savait que bon nombre de ses Mangemorts étaient stupides et cesseraient de le respecter s'il ressemblait à un adolescent, même si ses pouvoirs étaient puissants.
Mais il semblait que Potter le respecterait, que Tom ait l'air d'un super-vilain maniaque ou non. Alors pourquoi ne pas avoir l'air humain pour changer ?
Harry lui sourit, et après un moment de réflexion brisa sa barre granola en deux et offrit la moitié à Tom.
Tom l'accepta avec reconnaissance. Il se mit à espérer que la prophétie ne dirait pas qu'il devrait tuer Harry. Sherlock et Harry lui apportaient tous les deux un changement rafraîchissant par rapport à la plupart des sorciers idiots qu'il rencontrait.
Tom détestait le fait qu'il doive se montrer tendu et effrayant en public. Qu'il ne puisse jamais être vu en train de plaisanter ou même de manger de peur que sa personnalité ne soit ruinée. Il n'aimait pas devoir agir de cette façon, mais savait que personne ne l'accepterait comme un maître des ténèbres s'il ne le faisait pas.
Et voilà qu'ils se retrouvaient enfin face à des personnes qui avaient eu le bon sens de le juger par ses actions et son pouvoir. Ils le respectaient pour ce qu'il avait réalisé et non parce qu'il était terrifiant – c'était la seule façon pour lui d'amener ses mangemorts à lui montrer du respect. C'était agréable de parler à des gens qui semblaient savoir que ce n'était pas parce qu'il avait faim, qu'il était excité ou paresseux comme tout autre être humain, qu'il était inoffensif.
C'était agréable, et Tom espérait sincèrement qu'il pourrait les laisser vivre. A ce sujet-
" Je pense qu'il est temps que nous écoutions enfin la prophétie. Es-tu prêt ?"
"Tout à fait," répondit Harry "Comment on s'y prend ?" Il examina l'orbe comme s'il cherchait une sorte de bouton d'activation.
Tom renifla. "Nous la brisons."
"Nous la brisons ?" répéta Harry, étonné.
"Eh bien, les Langues-de-plomb possèdent un artefact magique qui vous permet d'écouter la prophétie, puis de la remettre d'où elle vient tout en restant indemne. Mais je ne possède pas cet artefact, et même si je suis capable d'en voler un, je sais que si une prophétie se brise, la prophétie parlera d'elle-même. Ce n'est pas la façon officielle d'écouter, mais c'est tellement plus facile, et si nous voulons écouter à nouveau ce que dit la prophétie, j'ai une pensine que nous pouvons utiliser. Pourquoi se donner la peine de voler un dispositif d'activation de prophétie, si nous pouvons la briser et l'écouter ?"
Harry haussa les épaules " Si vous le dîtes…" et sur ce, il leva son bras bras et jeta l'orbe argenté en direction du mur, visant un vase noir posé dans un coin.
Il le rata, mais la prophétie se brisa.
Une silhouette fantomatique d'un blanc nacré émergea des débris de la sphère de verre et commença à parler. Harry haleta, reconnaissant parfaitement la voix de la personne qui venait de faire la prophétie.
« Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois... »
Voilà voilà, j'espère que vous avez aimé ?
Je ne sais pas vous, mais j'aurais bien aimé une rencontre entre Moriarty et Tom, les échanges auraient été épiques XD
Mais bon, en même temps, un génie du mal c'est suffisant pour une histoire mdr
