Est-ce que tu te souviens de ce que j'ai dit à Mcgonagall la dernière fois ?murmura Draco.

Quand ça ?

Je lui ai dit que…La prochaine fois, tu viendrais dans le dortoir…

Harry leva les yeux, incertain.

Il ne nous reste que deux nuits…argumenta le blondinet au visage d'ange. Et si tu rentrais dans ton dortoir, tu te disputerais avec Granger et Weasley…

Je…J'ai dis aux autres que…tenta de protester Harry. Bon, d'accord…finit-il par céder, incapable de résister à l'air de chien battu que lui faisait Draco.

Draco le prit par la main et le fit dévaler de nombreux escaliers qui menaient aux cachots…Ils se retrouvèrent finalement devant le portrait d'une jeune femme aux cheveux d'un roux étincelant, les lèvres pulpeuses, une peau d'un blanc nacré et les yeux verts. Le stéréotype parfait des Serpentard, remarqua Harry.

C'est un nouveau celui là ?questionna la jeune femme avec un sourire narquois en jaugeant Harry.

Lorsqu'elle finit par examiner le front du Gryffondor, son regard glissant sur la cicatrice en forme d'éclair de Harry, elle haussa les sourcils.

Eh bien, tu n'as pas choisi n'importe qui Malfoy… pour une fois…c'est mieux que la dernière fois…La petite…

Grêle-et-vipère, dit Draco pour empêcher la jeune peinture à révéler des secrets compromettants…

Le portrait coulissa vers le bas et entra dans le sol, laissant apparaître un couloir avec un plafond en voûte, le tout en pierres noires. Au bout du couloir – que Harry trouva inconfortablement glacé – se trouvait une petite porte verte avec un cadre en marbre et une poignée en jade. Draco sortit un trousseau de clés de sa poche. Il inséra la clé dans la serrure et la fit tourner trois. Une lumière verte jaillit derrière la porte. Il ouvrit cette dernière et laissa Harry regarder la pièce. C'était une immense salle, munie d'un carrelage d'émeraudes et de rubis, de fauteuils rouge et argentés et d'un lit à baldaquin aux rideaux de soie verts et dorés. Il y avait une petite table avec des gâteaux au miel et des bougies à l'odeur cannelle, plein de coussins partout et une lampe à pied dans un coin, sculptée et représentant un épais serpent et un lion entrelacés.

Je…Qu'est-ce que c'est que ça ? fit Harry, ébahi.

La Salle sur Demande mon cher !dit Draco avec un grand sourire.

Cette nouvelle fit froncer ses sourcils à Harry.

Est-ce que tu peux m'expliquer s'il te plaît ?

Draco retrouva son air sérieux et entreprit d'éclairer Harry.

Avant que Dumbledore ne…

meurt, abrégea Harry, d'un ton amer.

Oui…confirma Draco, d'un air sombre. J'utilisais la Salle sur Demande pour passer d'un endroit à l'autre et obtenir ce dont j'avais besoin…Tu étais au courant que j'avais relié cette pièce à Barjow et Beurk de l'allée des Embrumes pour faire passer les mangemorts… Tu-Sais-Qui avait tout prévu…je ne pouvais rien faire…Il m'avait ordonner d'aller chercher un trousseau dans la Salle sur Demande qui me permettrait d'accéder à n'importe quel endroit où je désirerai aller, sans pour autant avoir l'air suspect, puisque je rentrerais tous les soirs dans la Salle Commune… Personne ne pouvait se rendre compte de quoi que ce soit, mon lit est séparé de celui des autres, mon père avait assez d'argent pour demander à Dumbledore une chambre personnelle pour moi, lorsque je suis entré à Poudlard. Je ne pouvais rien faire, j'étais coincé, entre mon père, Tu-Sais-Qui, et mon appartenance à la maison de Salazar Serpentard…J'allais me résigner ce soir là…Lorsqu'il m'a dit « Passe du bon côté Draco, tu n'es pas un tueur » « C'est ma merci qui compte à présent…pas la tienne… »… J'ai commencé à baisser ma baguette à ce moment là…Mes yeux se sont embués…J'étais butté, je savais que tu étais là…Je suis toujours parvenu à sentir ta présence ; où que tu sois…comme au début de l'année dans le train…je ne voulais pas passer pour un idiots à tes yeux…mais pourquoi ai-je pris tant de temps à me rendre compte que tu me haïrais plus si je tuais Dumbledore que si je laissais mon orgueil de côté…

Draco se laissa tomber sur le lit à côté de Harry. Il remarqua alors qu'ils étaient rentré dans la pièce sans s'en rendre compte. Il leva les yeux vers Harry, embarrassé…

Je suis désolé, je parle beaucoup, j'ai besoin de me confier tu sais…

Tu…Tu savais que j'étais là ce soir là !s'exclama Harry.

Oui…bien sûr…répondit Draco, le regard empli de haine, d'une couleur gris sombre comme un ciel de nuit d'orage. Tu-Sais-Qui m'avait fourni une carte un peu spéciale, qui montrait Pré-au-Lard et Poudlard. C'était Queudver qui lui avait parlé de cette façon de repérer les gens…Tu apparaissais sur cette carte tout le temps…Et j'étais averti à chacun de tes mouvements…Je savais que tu étais là ce soir là…et j'aurais voulu paraître plus fort face à toi…Mais je me rends bien compte que pour paraître plus fort, il m'aurait fallu changer de camps directement et me dresser contre mon père…Si tu savais à quel point je m'en veux d'avoir agi comme un lâche…Je me dégoûte moi-même je ne suis qu'un…

Harry posa un doigt sur les lèvres de Draco.

Chut, dit-il. Je sais ce que tu es…Du moins en ce moment…

Quoi donc ?dit Draco en se reprenant avec un faible sourire gêné.

Tu es la fouine que je désire le plus en ce moment !répondit Harry avec un sourire maléfique, en glissant sa main sous la chemise de Draco.

Draco rougit violemment et se raidit, mais il se détendit lorsque Harry l'attira vers lui pour l'embrasser. Leurs chaleurs se mêlèrent, leurs langues s'entrelacèrent et Draco apprécia particulièrement le moment où Harry lui lécha la joue et remonta vers son cou en alternant les coups de langue et les baisers.

Draco, maintenant vulnérable finit par se laisser faire entièrement par Harry.

Ce dernier le déshabilla doucement, et le laissa faire de même avec lui. En quelques secondes, ils étaient tous deux nus.

Harry ressentit d'abord une certaine gêne à se montrer nu comme un ver à son ex-pire-ennemi mais il décida d'ignorer ce sentiment et de réfléchir aux choses sérieuses.

Les deux adolescents se glissèrent sous la couette recouverte de velours à carreaux rouges et verts. Dette fois ce fut Draco qui prit le dessus, Il enserra Harry et l'attira le plus proche de lui possible, jusqu'à ce qu'il ne puissent plus sentir qu'ils étaient deux êtres différents et distincts. À ce moment là, ils n'étaient qu'un, unis par leurs bouches et par leurs jambes. Draco sortit sa langue de la bouche de Harry et entreprit de lui lécher le torse, en s'attardant sur les tétons.

Harry frémit de plaisir et caressa Draco pour l'encourager à continuer. Celui-ci descendit de plus en plus, et lorsque sa bouche atteignit son bas-ventre, Harry sentit son sang descendre lui aussi, et son membre se dresser.

Draco lui caressait les fesses en même temps, ce qui le faisait jouir d'un plaisir intense, et il se cambra, espérant de tout son être que Draco allait faire ce qu'il avait l'air de vouloir faire.

Et il le fit. Harry se sentit fondre quand Draco écarta les jambes de Harry et entoura de ses lèvres son sexe tendu.

Draco lécha tendrement toute la surface du membre et se rapprocha pour le prendre entièrement dans sa bouche comme s'il avait voulu l'avaler. Il fit plusieurs allers-retours en accélérant la cadence. Harry se trouvait aux anges.

Lorsque Draco retira sa bouche de son sexe, il gémit, voulant continuer. La tête d'ange de Malfoy réapparut au dessus de lui et l'embrassa sauvagement avant d'afficher un sourire vicieux.

Qu'est-ce qu'il y a ?s'étonna Harry, mécontent d'être ramené à la réalité aussi rapidement.

Chacun son tour, n'est-ce pas ?dit son camarade machiavéliquement.

Résigné, mais sans pouvoir s'empêcher de sourire, Harry se glissa à son tour sous la couverture. Il reproduit la même scène que celle qu'il venait de vivre, décidé à faire ressentir autant de plaisir au Serpentard qu'il lui en avait donné.

Une dizaine de minutes plus tard. Ils étaient à nouveaux enlacés, liés dans un long baiser langoureux. Lorsque Harry rompit le baiser et s'étendit sur le lit avec un soupir satisfait et un sourire rêveur que Draco trouva extrêmement mignon.

Ça t'as plu on dirait…remarqua-t-il avec un sourire amusé.

Enormément, murmura Harry pour confirmer, en se rapprochant de Draco pour s'installer confortablement entre ses bras et ses jambes, avant de l'embrasser une dernière fois et de sombrer tranquillement dans le sommeil.