Salut à tous ! Hé oui, de retour après une looooongue absence.

Comme vous l'avez compris, j'avais besoin de faire le point et de prendre du recul par rapport à l'écriture de cette fanfiction. C'est un sacré boulot, et pas toujours facile. J'ai donc tout repris (j'avais quasiment terminé cette partie) car l'action ne me plaisait pas tant que ça et j'ai pris le temps de la réécrire comme je le souhaitais. Je posterai tous les vendredi !

Je vous laisse donc découvrir la suite :)


Dorea gara sa moto devant le bar de salsa où nombre de clients se trouvaient à l'extérieur.

Certains discutaient tranquillement avec un verre à la main, d'autres, plus ou moins dissimulés par la pénombre du crépuscule, échangeaient de la marchandise contre quelques liasses de billets.

La jeune femme ne s'étonnait plus de ce genre de trafic, à présent habituée d'en voir dans les coins de rue de Guadalajara. Il n'était pas rare, même, d'entendre des coups de feu signalant un règlement de compte entre cartels de la drogue, chacun s'échinant pour obtenir le monopole du commerce sur le continent depuis la disparition quelques années plus tôt de Pablo Escobar en Colombie, surnommé « El Patròn ».

Dorea en avait appris bien plus sur l'histoire du commerce de la drogue chez les moldus en Amérique du Sud que sur la Révolte des Gobelins en Grande-Bretagne lors de ses cours d'Histoire de la Magie.

La jeune anglaise pénétra le bar et localisa aussitôt Miguel et Payton qui s'étaient installés à une table, non loin de la piste de danse.

Elle se fraya un chemin ,parmi les clients qui bavardaient et se chaloupaient sur la musique aux airs cubains, pour en fin de compte parvenir à s'asseoir sur la banquette aux côtés de Miguel.

- Holà Amigos ! salua Dorea avec bonne humeur.

- Ah te voilà enfin ! s'exclama Payton sur le ton de la réprimande. Je commençais à m'ennuyer.

- Hé ! se défendit Miguel. Je ne suis pas de bon campagne ? demanda-t-il avec son accent espagnol chantant.

- Bonne compagnie, rectifièrent d'une même voix les deux jeunes femmes.

Le jeune homme haussa des épaules avec un mi-sourire distrait puis leva le bras pour appeler un serveur.

- Qu'est-ce que tu veux boire Kate ? quémanda Miguel

- Oh… Euh … Un Mojito.

- Dos Mojitos, commanda Miguel au serveur qui s'était approché de leur table.

Le serveur s'en alla chercher leur commande et la conversation reprit.

- Vous avez entendu les infos tout à l'heure ? demanda Miguel.

- Oh, c'est en espagnol et ça va trop vite pour moi à chaque fois, guigna Payton tandis que Dorea secouait le chef dans une réponse négative.

- Il y a encore une fille qui a disparu, annonça-t-il de but en blanc

- Comment ça « disparu » ?

- Une Européenne qui était dans le coin jusqu'à récemment, expliqua Miguel.

- Certainement enlevée, supposa Payton d'un ton résigné.

- Par les Cartels ? questionna Dorea, grignant le front.

- On n'en sait rien, répondit Miguel. Mais ça fait la une dans le monde entier. Ça devait être quelqu'un d'important. Il parait que la famille de la fille n'a même pas pu fournir une photo récente d'elle.

- Comment ça ? dit Dorea en fronçant un peu plus les sourcils

- C'est étonnant ! s'esclaffa Payton. C'est un peu bizarre cette histoire.

- Les journalistes disent que les gouvernements bloquent tous les indices.

- Bizarre, effectivement, approuva Dorea.

- Si tu veux mon avis, si c'est une personne importante ou si sa famille est importante, alors c'est sûr qu'elle a été enlevée, dit Payton. Et certainement par des Cartels comme celui d'ici ou même de Cali. Il y a toujours une demande de rançon et dans ces cas-là, ce n'est plus une affaire privée, mais politique. Il est normal que les gouvernements s'en mêlent.

- Pas très joyeux tout ça…, commenta Dorea d'une voix morne.

- Alors buvons à nous trois ! Que l'on puisse toujours veiller sur chacun d'entre nous, dit Payton en levant son verre.

- Oui à nous trois, fit Miguel en suivant le mouvement.

- À nous trois, répéta Dorea en imitant ses amis.

Les amis trinquèrent et burent une gorgée de leur cocktail. Alors que la discussion s'enchaînait sur les futurs projets de Payton qui souhaitait faire le tour de monde durant son année sabbatique, fraîchement payée par ses parents, les prunelles de Dorea se perdit dans la masse de clients qui se trouvaient aux alentours.

Une table, cachée dans l'ombre, sur le côté arrière du bar, retint son attention. Elle vit trois silhouettes qui avaient l'air de porter des capes. Ce qui était bien étrange vu la chaleur qu'il faisait en cette soirée d'été.

- Kate, tu veux un autre verre ? questionna Miguel.

Dorea tourna ses yeux hagards vers le mexicain.

- Quoi ? demanda la sorcière n'ayant pas écouté la question du jeune homme.

- Tu as fini ton verre, tu en veux un autre ? répéta-t-il

- Complètement, à l'ouest, ma pauvre, nota Payton à mi-voix.

Ignorant la pique de l'américaine, Dorea baissa le regard et vit son verre de Mojito déjà vide.

- Euh… non, je crois que je vais m'arr…

- Oh aller ! rouspéta Payton. Ne sois pas rabat-joie. On ne prend notre service que dans l'après-midi demain, on peut profiter non ?

- Ok les filles ! fit Miguel en claquant des mains. C'est ma tournée alors.

Et avant qu'elle n'ait pu émettre une protestation, le jeune homme se leva et dirigea vers le comptoir pour commander plusieurs petits verres de shot, à ce qu'elle pouvait en apercevoir lorsqu'il revint avec un plateau sur la main.

- Non mais ça ne va pas bien ! fit la jeune femme outrée. On ne va certainement pas s'enquiller quatre shots chacun.

- Une deuxième fournée arrive lorsqu'on aura fini, répondit Miguel fièrement.

- Mais vous voulez vous tuer ou quoi ?

- Oh j't'en prie Kate, ne nous dit pas que tu n'as jamais bu de shot.

- Non mais justement, la dernière fois ça s'est plutôt mal terminé.

- Explique ?

- J'ai vomi sur les chaussures de mon ex.

Soudainement, son estomac tomba dans les talons en repensant à cette fameuse soirée de débauche qu'elle avait donnée dans la salle commune de Serpentard quelques mois auparavant. Un autre temps, une autre vie.

- Oh là là ! fit Payton en secouant sa main. Alors comme ça, tu n'es pas vierge ?!

- Je te demande pardon ?! s'indigna Dorea en ouvrant grand ses yeux comme deux globules verts.

- Bah… on est en droit de se poser la question, vu comme tu agis avec les hommes, se défendit la brune en lançant une œillade au mexicain qui fit mine de n'avoir rien entendu.

- Je n'ai pas envie de parler de ça et encore moins de m'en souvenir.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? interrogea Miguel sèchement.

Dorea fronça des sourcils devant l'impolitesse du mexicain.

- Tu ne dis jamais rien sur toi, Kate, alors ne nous en veux pas si on souhaite te connaître un peu plus, précisa-t-il.

- C'est vrai, étaya Payton. Tu es un peu trop… Mystérieuse.

Dorea baissa les yeux et garda le silence. Pouvait-elle leur dire ? Pouvait-elle leur révéler une part de son passé ? Pouvait-elle leur faire confiance ? La dernière fois qu'elle avait ouvert son cœur, on l'avait brisé puis piétiné comme un vulgaire cafard.

- Ok, reprit soudainement Payton en plaquant ses mains sur la table. Je propose que l'on joue à « Je n'ai jamais… »

- C'est quoi ? se renseigna Dorea naïvement.

- Ma parole, mais tu étais dans un couvent avant d'arriver ici ? plaisanta la brune. Tu prends un verre, poursuivit-elle en se saisissant d'un verre de shot qu'elle fourra dans la main de Dorea, et on pose des questions sur des actions osées que l'on aurait ou non déjà faite. Si la réponse est affirmative, tu bois, sinon tu laisses ton verre. Par exemple…

Payton se mit à réfléchir, mais ce fut Miguel qui prit la parole.

- Je n'ai jamais eu de relations sexuelles !

Miguel s'empressa de boire son verre.

- Vous êtes sérieux ? s'outra Dorea. Ne me dites pas que l'on va poser de telle ques…

- Tais-toi et bois si c'est le cas, interrompit Payton qui avait déjà bu d'une gorgée de son premier shot.

Dorea approcha son verre à sa bouche, puis eu un moment d'hésitation pour finalement l'enfiler d'une seule traite. Lorsqu'elle reposa son verre sur la table, un frisson parcourut son échine et sa langue picota, ce qui la fit grimacer.

- Il était corsé celui-là, souffla-t-elle.

- C'est parce que tu n'as pas l'habitude, pouffa Payton. Bien, à moi maintenant, ajouta-t-elle en échangeant un regard complice avec le brun. Je n'ai jamais été amoureuse ?

Miguel repoussa son verre, l'œil brillant de malice. Puis Payton se mit à rire soudainement en reposant son verre également. Dorea, quant à elle observa le liquide qui restait dans le sien, avalant avec difficulté sa salive.

Elle pouvait toujours le reposer à l'instar de l'américaine et donnait l'impression que, les sentiments amoureux, cela, elle ne connaissait pas. Mais le visage de Drago apparut subitement dans son esprit et les souvenirs des moments intimes passés avec lui s'imposèrent d'eux même. Elle y pensait chaque seconde de chaque minute, de chaque heure de la journée. Elle retournait et retournait sans cesse les sourires, les paroles du blond qu'elle avait cru sincère.

- Ton hésitation est une réponse suffisante, Kate ! s'écria Payton à travers la musique assourdissante. Bois !

- Bois ! se récria Miguel à son tour.

- Bois ! Bois ! Bois ! cantonnèrent ses amis par la suite.

Dorea soupira une nouvelle fois, résignée par ce qu'elle allait faire. Ce fut alors sous le regard scrutateur de ses deux congénères, qu'elle leva son verre et sans plus réfléchir, bu une nouvelle fois le liquide qui lui brûla la langue. Elle commençait déjà à sentir son esprit se désinhiber. Les questions fusèrent alors et bientôt la jeune sorcière se rendit à peine compte qu'elle buvait déjà son cinquième verre de la soirée alors qu'elle sentait l'environnement tourner étrangement autour d'elle et elle éprouvait une sensation brumeuse dans son esprit. Pour la première fois depuis des semaines, elle sentit la liberté la toucher du doigt. Comme si tous ses soucis s'étaient évaporés d'un claquement de doigts.

- J'ai envie de danser, dit-elle tandis qu'elle fermait les yeux.

Elle sentit Miguel se rapprocher ostensiblement d'elle jusqu'à ce qu'elle sente une main sur sa cuisse, la caressant du bout des doigts. Ce fut seulement au bout de quelques secondes qu'elle rouvrit les yeux. Payton avait quitté la table et dansait à présent avec un garçon blond au milieu de la piste. Combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait fermé les yeux ? Elle n'en savait rien.

- Tu es une très belle jeune femme, Kate, chuchota Miguel dans son oreille. Ton ex est un con de t'avoir laissé tomber.

Dorea tourna ses pupilles, à présent dilatées, vers le mexicain et vit un regard ténébreux mais non moins vitreux la transpercer de part en part.

- Je n'ai jamais dit que c'était lui qui m'avait laissé tomber, chuchota-t-elle.

Miguel la dévisagea durant un long instant, puis ajouta :

- Tu as pourtant l'air de te languir de lui, j'ai supposé que ce fût lui qui avait mis fin à votre relation.

- Tu te trompes.

Elle prit conscience à cet instant que leurs bouches n'étaient qu'à quelques millimètres.

- Alors prouve-le-moi, murmura le mexicain. Kate, j'ai envie que tu t'ouvres à moi.

Dorea jaugea son ami durant plusieurs secondes et se rendit compte qu'elle avait cessé de réfléchir après le troisième verre de shot qu'elle avait pris. Ce fut donc sans plus tergiverser qu'elle plaqua ses lèvres contre les siennes dans un baiser qui promettait mille et une douceur pour la nuit à venir.

0o0

Le soleil chatouilla le cou de la jeune femme puis la luminosité envahit peu à peu la pièce ce qui l'éveilla doucement.

Dorea sentit un mal de tête poindre avant même qu'elle n'ait pu ouvrir les yeux. Elle grogna alors et roula sur le ventre pour enfoncer sa tête dans l'oreiller. La veille au soir avait été particulièrement arrosé et elle ne se souvenait pas avoir autant bu depuis des lustres.

Elle papillonna des yeux et fut aussitôt éblouie par le soleil qui était déjà bien haut en cette matinée du deux août.

C'est la bouche pâteuse qu'elle se releva et vit qu'elle était entièrement nue sous les draps.

- Par les sept enfers ! s'exclama-t-elle en prenant sa tête entre ses mains.

Mais que lui était-il arrivé la nuit dernière ? La dernière chose dont elle se souvenait…

À cet instant, un jet de douche s'actionna dans la salle de bain attenante et soudainement, elle releva la tête, quelques bribes d'images charnelles et voluptueuses lui revenant tel un boulet de canon la ramenant tout aussi brusquement à la réalité.

Elle prit conscience alors, en observant les lieux qu'elle n'était pas du tout chez elle. La chambre était spacieuse et par son mobilier, bien plus luxueux que ce à quoi elle s'attendait pour un jeune moldu, moniteur d'auto-école. Elle aurait pu presque comparer la pièce à sa chambre d'Highclere Castle avec le cadre de lit bordée de dorures et de la grande commode en acajou cirée.

Sans plus attendre, elle se leva du lit et récupéra ses sous-vêtements éparpillés sur la moquette beige et s'habilla aussi vite qu'elle le put, malgré les courbatures et son état maladif.

Elle entendit l'eau s'arrêter et la porte de la cabine douche coulisser tandis qu'elle revêtait sa petite robe noire. Elle ferma la fermeture éclair, se saisit de ses ballerines et sortit de la chambre, alors que la porte de la salle de bain s'ouvrait. Aussi vite qu'elle le put, elle dévala les escaliers toujours pieds nues sans prêter plus d'attention aux lieux qui l'entourait et alors qu'elle traversa le hall en marbre et qu'elle atteignait la porte massive d'entrée en bois sculpté, Miguel l'interpella à l'étage.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il d'un ton presque exigeant.

La jeune fille se stoppa près de la porte et grimaça tout en obstruant ses prunelles. Un juron s'échappa de ses lèvres dans un chuchotement inaudible. Ainsi elle pivota lentement sur ses talons, chaussures en main et découvrit son amant d'une nuit la surplomber de l'étage du dessus, une serviette enserrant sa taille. Elle ne put s'empêcher d'admirer le torse musculeux et halé de ce dernier.

Alors qu'elle détaillait le mexicain, son expression la déconcerta et elle ne sut quoi répondre. Jusque-là, son objectif était d'éviter un réveil matinal bien trop gênant pour chacun d'eux mais au vu de la confusion qui collait au visage du jeune homme, elle se demanda si cette nuit qu'elle avait qualifiée d'erreur à la seconde même où elle avait réalisé ce qu'ils avaient fait, n'était simplement que de son fait.

- Je pensais nous éviter un malaise après la nuit passée, dit-elle avec franchise.

- Tu regrettes ? interrogea-t-il en fronçant des sourcils.

Dorea détourna les yeux, les souvenirs se faisant de plus en plus distinct et le rougissement montant progressivement à ses joues.

Si elle regrettait ? Bien évidemment que oui, mais elle prit également conscience que durant cette nuit, elle n'avait fait qu'imaginer être dans les bras d'un autre. Et c'était principalement cela qui la dérangeait, parce que ça n'avait pas été lui.

- Écoute, épargnons-nous cette discussion où je suis obligée de t'expliquer que je ne suis pas prête pour ce genre de relation et où toi tu essaies de me convaincre que ça ne représentait en rien une erreur, répondit Dorea. Ça l'était, et ça le restera Miguel. Nous sommes amis, on a peu trop bu et l'alcool nous a échauffé. Restons-en là, d'accord ?

Miguel s'appuya sur la rambarde et soupira puis encra de nouveau son regard ténébreux au sien.

- J'aurais au moins pensé que ça avait été agréable mais …

- Ça l'était, l'interrompit précipitamment Dorea. Mais j'ai besoin d'espace et de temps. Tu comprends ?

- Je comprends. Seulement saches que pour moi c'était bien plus qu'une nuit ou un coup d'un soir. J'aurais aimé que l'on en parle plus calmement ce matin autour d'un bon petit déjeuner et que l'on puisse trouver une solution. Ou même … - il hésita – réitéré l'expérience.

Dorea eut un mi-sourire devant la moue bien plus que charmante de son amant.

- Promets-moi au moins d'y réfléchir, ajouta-t-il. Parce que … Que Calor, dit-il d'une voix rauque et chaude.

La jeune fille ne put s'empêcher rougir à nouveau et se mordit la lèvre inférieure en abaissant le regard, soudainement mal à l'aise.

- J'aimerais que tu y réfléchisses ? D'accord ? insista le mexicain.

- Je vais le faire, Miguel, répondit-elle en ne pensant pas le moindre mot.

Il était inconcevable pour elle de poursuivre une telle relation. Elle n'en voulait pas et tout ce qu'elle souhaitait c'était sa tranquillité. Elle n'avait certainement pas envie de s'embrigader dans une autre corrélation qui pourrait menacer de la détruire un peu plus. Bien que rien ne ressentir l'aider dans sa démarche, elle ne souhaitait pas prendre le risque de s'attacher pour devoir fuir à nouveau.

Elle se retourna pour franchir la porte d'entrée sous le regard inquisiteur du mexicain. Lorsque la porte claqua un sourire fielleux naquit sur les lèvres du jeune homme.

0o0

Dorea ralentit la moto, tandis qu'elle arrivait devant sa bicoque. Elle stoppa le moteur d'un tour de clé et plaça la béquille pour maintenir l'engin debout. La jeune femme enleva son casque et expira de lassitude.

Lorsqu'elle atterrit sur la terre alors qu'elle enjamba la moto, elle se rendit compte que la porte d'entrée de la maison fut grande ouverte. En une demi-seconde, étant certaine de l'avoir fermée la veille au soir en partant au bar, tout un tas de scénarios se déroula dans sa tête.

La respiration haletante, et le cœur battant à tout rompre, elle chemina vers la véranda et y monta les marches, se dirigeant vers l'intérieur de la maison à pas mesurée, se préparant à combattre qui que ce soit qui a eu l'audace de commettre une violation de domicile.

C'est alors qu'en découvrant qui se trouvait dans son salon, elle pila net et resta pantoise devant la scène qui se déroulait devant elle.

La jeune femme, dont son cœur s'était soudainement arrêté à la vue des trois membres de l'Ordre du Phénix, ne cessait d'observer successivement chacun, se demandant si elle n'était pas dans un univers parallèle ou bien si elle était en train de tout simplement rêver ? Ce fut au bout de quelques secondes, et ce, malgré sa migraine qui ne faisait qu'accroître depuis qu'elle était partie de chez Miguel, qu'elle se posa la première question censée de la matinée : comment l'avaient-ils retrouvée ?

Immobile devant l'entrée et complètement sonnée par l'apparition subite des trois sorciers, elle s'avança vers eux pour leur faire face, alors qu'ils étaient debout devant la cuisine.

Tout compte fait, elle fit le lien entre les trois silhouettes à capes, qu'elle avait entraperçus la veille au soir, et eux.

- C'était vous, souffla Dorea. Dans le bar, c'était vous !

- Perspicace, gamine, grogna Maugrey qui était appuyé sur un grand bâton de bois.

- Putain, mais qu'est-ce que vous foutez ici ?! demanda-t-elle tout en jurant.

- Dorea, je pense que tu sais pourquoi nous sommes ici, entama Tonks d'un ton hésitant.

Naturellement qu'elle savait pourquoi ils étaient là. Ils avaient pour mission de la ramener en Angleterre. Cependant, une telle perspective était impossible à ses yeux. Et ce n'était pas négociable. Il était hors de question qu'elle y retourne. C'est ce qu'elle pensa en refermant la porte d'entrée.

Dorea, alors qu'un silence pesant s'installa dans la pièce, fit mine de les ignorer et se dirigea vers la cuisine pour ouvrir l'un des tiroirs et attraper une boîte de paracétamol ainsi qu'un verre qu'elle remplit d'eau.

La jeune sorcière avala son cachet puis se retourna vers l'auror. Elle l'observa, alors, plus scrupuleusement.

La femme n'arborait plus son teint de cheveux roses chewing-gum. Elle avait dorénavant les cheveux grisâtres, la peau terne et balafrée de grandes cernes sous les yeux. Elle avait l'air exténuée et bien plus malheureuse qu'auparavant.

- Ne vous fatiguez pas avec un laïus Tonks, je ne vous suivrai pas.

- Pourtant, tu n'as pas le choix gamine, intervint Fol'œil dans un grognement.

- Je ne veux pas retourner en Angleterre, c'est clair ! dit Dorea en haussant la voix.

- Nous ne te ramenons pas en Angleterre Dorea, mais à Paris, intercéda Lupin en prenant la parole pour la première fois depuis qu'elle était arrivée.

- À Par… Alors là, il en est hors de question ! s'exclama-t-elle dans un élan de rage. Je ne veux pas retourner en Angleterre, mais je veux encore moins retourner chez mes grands-parents ! Qu'est-ce qu'ils veulent ces deux-là ? Ils ne m'ont pas parlé depuis la mort de ma mère.

- Ils sont à présent tes tuteurs légaux et nous devons te ramener auprès d'eux.

- Sur ordre de qui ? De Dumbledore ? Et d'ailleurs comment vous m'avez retrouvée ?

- Dorea, tempéra Tonks, tu devrais t'asseoir, nous allons tout t'expli…

- Non, je veux que vous répondiez à ma question : comment m'avez-vous retrouvée ? requit-t-elle en articulant chaque mot.

Les trois membres de l'Ordre se jetèrent un regard sombre, puis Lupin reprit :

- Pour répondre à ta première question Dorea, effectivement, c'est le professeur Dumbledore qui a communiqué l'ordre de te ramener auprès de ta famille, ensuite nous avons pu te retrouver parce que tu t'es servie de ta magie et cela a activé ta trace.

- Ma trace ? Ma magie n'a rien à voir avec ma trace, rétorqua-t-elle sèchement. Je vous rappelle que je n'ai pas de baguette sur moi.

- On peut repérer à des centaines de lieux à la ronde ton aura Dorea, dit Tonks. Ne te souviens-tu pas d'un moment où tu as pu utiliser ta magie … par inadvertance ?

Dorea observa fixement l'auror et ferma les yeux de dépit. Le regard inexpressif de la vieille bureaucrate de l'ambassade qui avait accepté d'accélérer le processus administratif de son dossier du permis moto lui revint en mémoire. Son impatience avait été son talon d'Achille.

- Et merde ! souffla Dorea entre ses dents.

Elle inspira profondément puis poursuivit :

- Écoutez, j'ai commis une erreur. Ça ne se reproduira plus. Maintenant, que vous m'avez vu saine et sauve, vous pouvez repartir tranquillement d'où vous venez et rassurer tout le monde et ainsi me laisser en paix.

- Gamine, grogna Fol'œil, tu es mineure. Tu fais tes bagages et tu rentres avec nous.

- Maugrey ! réprimanda Tonks. On s'était entendu pour y aller en douceur.

- Dorea, fit Lupin plus calmement, tu dois comprendre que tu ne peux pas rester ici au milieu de tous ces moldus, sans défense. Une rébellion de sang-pur est en train de monter dans le pays et ça ne fait que rajouter à ton insécurité. La plupart des sorciers mexicains adhèrent aux idéologies de Lord Voldemort. Retourne au moins auprès de tes grands-parents et par la suite, tu prendras une décision. Ce n'est qu'une question de temps avant que tu ne te fasses repérer et que les mangemorts te retrouve. L'urgence est de partir d'ici très vite et on discutera de tout cela…

- Je m'en fou, rétorqua Dorea sèchement. Les mangemorts ne me font pas peur. Vous croyez jouer sur l'urgence de la situation ? Entre nous il n'y a aucune urgence. Les mangemorts ne m'ont pas encore retrouvée. Alors tant que ce n'est pas le cas, je reste ici et je fais ma vie comme je l'entends.

- Et Harry ?

- Quoi Harry ?

- Il a besoin de toi, Dorea. Si tu fuis la guerre, fit Lupin en haussant le ton, alors c'est bien égoïste de ta part.

- Remus, intervint Tonks.

- La mort de tes parents, de Sirius aura été vaines, si tu fuis lâchement tes obligations !

- Mes obligations ? MES OBLIGATIONS ! se récria Dorea soudainement furieuse. Je n'ai en aucun cas rien demandé moi ! On m'a prise dans le berceau pour me séparer de ma famille tout ça parce que le plus grand sorcier du monde a eu l'intuition que Lord Voldemort en avait après moi ! Alors que c'était faux ! On m'a préparé tel un soldat dans un but unique, servir de bouclier à un frère qui n'a cessé de me rejeter depuis l'instant où il a eu connaissance de mon existence ! ALORS « MES » OBLIGATIONS VOUS POUVEZ VOUS LES METTRE OÙ JE PENSE !

- Dore…

- Sortez, dit doucement Dorea essoufflé par sa tirade.

Les trois sorciers, ne réagirent pas, trop déconcertés par les paroles de la jeune femme.

- SORTEZ ! hurla de nouveau la jeune Artwood.

Sans plus de cérémonie, tous trois se dirigèrent vers la porte d'entrée de la maisonnette. Cependant, avant que le professeur Lupin ne referme la porte, il prononça des mots que Dorea entendit d'une seule oreille.

- Tu commets une erreur colossale, Dorea. Nous restons quelques jours ici encore, afin de garder un œil sur toi. Réfléchis bien à ce que tu décides pour ton avenir.

0o0

Drago se trouvait dans la bibliothèque du manoir lorsqu'on frappa à la porte. Ce dernier ne répondit pas, sachant parfaitement bien de qui il s'agissait.

Narcissa Malefoy entra dans la pièce, et referma la porte dans un faible claquement. Puis elle s'approcha du fauteuil où était posté son fils depuis le début de l'après-midi.

- Drago, nous devons sortir, dit la mère d'une voix posée.

Le jeune homme qui lisait depuis près de dix minutes la même phrase de son livre à peine entamé, expira sa colère. Son esprit s'était une nouvelle fois évaporé vers des pensées toutes plus macabres les unes que les autres.

Il leva les yeux et vit sa mère vêtue d'une cape noire. Il comprit alors que leur sortie n'allait rien être de réjouissant.

- Suis-je obligé ? demanda Drago avec l'infime espoir d'échapper à sa rencontre.

- Il exige ta présence. Il doit nous informer d'une chose importante.

Drago expira une nouvelle fois. À l'idée même de se rendre une nouvelle fois là-bas, il avait l'impression qu'un étau se resserrait autour de sa cage thoracique.

Il se leva et Narcissa lui tendit la même cape noire dont elle était accoutrée.

- Tu ne me diras pas où tu étais passé hier, lors de notre sortie sur le Chemin de Traverse ? manda-t-elle une nouvelle fois.

- Non, répondit-il simplement.

Il revêtit la cape d'un geste las puis suivi sa mère hors du manoir, tâchant de faire le vide dans son esprit comme le lui avait instruit sa tante, Bellatrix Lestrange.

La mère et le fils atterrirent de leur transplanage devant une haute grille où des plantes sauvages avaient pris leur place au fil des années écoulées.

La grille grinça dans un bruit lugubre et un manoir apparut soudainement sur le haut d'une colline. Un chemin de pierre quasi dissimulée sous les hautes herbes jaunâtres menait à l'entrée illuminée à travers la nuit naissante, de part et d'autre par des torches enflammées.

Lorsqu'ils approchèrent, la porte, encadrées par de hautes fenêtres qui éclairaient l'entrée quand il faisait jour, s'ouvrit sur un petit homme au crâne dégarni et le dos bossu.

- Bonjour Queudver, salua Narcissa en toisant le petit homme qui se courbait devant elle, un sourire malveillant naissant sur son visage empâté.

- Ils n'attendent plus que vous Mrs Malefoy, dit-il avec onctuosité – ce qui n'envisageait rien de bon.

Drago succéda à sa mère qui se dirigea vers l'escalier central tout aussi poussiéreux que la dernière fois qu'il avait mis les pieds dans la maison des Jedusor. Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et vit Queudver le suivre, la mine à la fois hostile et jubilatoire.

Ils débouchèrent sur un long couloir menant à une salle à manger aussi sinistre que le reste des lieux.

Quand sa mère et lui entrèrent dans la pièce, ils virent l'entière totalité des mangemorts réunis autour d'une table interminable en bois noire.

Il ne fut aucunement malaisé, même à travers l'opacité des lieux, de discerner celui qui hantait les pires cauchemars du jeune Malefoy depuis peu.

Lord Voldemort, le teint blanchâtre telle de la craie et les yeux rouges flamboyants, trônait en bout de table, flattant la tête de son immondice animal de compagnie : un serpent nommé Nagini.

À sa gauche se trouvait sa tante, Bellatrix Lestrange, ainsi qu'à ses côtés : son époux Rodolphus Lestrange, ainsi que son beau-frère Rabastan. De là suivait Avery père et fils, Goyle Sr, Fenrir Greyback, Gibbon, Rockwood, Rosier, Yaxley, Rowle, Selwyn, Travers et enfin Rogue qui se trouvait à la droite du Seigneur des ténèbres.

Quelques chaises vides étaient disposés entre eux, marquant l'absence des sorciers capturés lors de la bataille du ministère de la magie près de deux mois plus tôt.

C'est à cet instant que Drago remarqua un nouveau membre qui se trouvait face à Lord Voldemort, à l'autre bout de la table. L'homme était de dos, les cheveux noirs de jais et le teint qui semblait mat, de ce qu'il pouvait discerner.

- Narcissa, Drago, fit Voldemort d'une voix sifflante, quel plaisir de vous voir. Ne restez pas là, venez nous rejoindre, sollicita-t-il de son ton filandreux

Réprimant un frisson, Drago suivit sa mère telle une marionnette, sous les regards inquisiteurs de leurs congénères. Queudver le dépassa prenant place derrière le haut fauteuil de son maître.

Lorsqu'il prit place à côté de la chaise vide attitrée de son père Lucius Malefoy, il put enfin observer le visage de l'invité, qui avait tout l'air de venir d'un pays étranger.

Le nez fin, la mâchoire carrée et le physique imposant, il était à peine plus âgé que le blond.

- Je vous ai tous convoqués ce soir, pour une affaire de première importance, reprit Voldemort dans un souffle.

Il laissa un silence s'installer dans la pièce, observant alternativement ses fidèles, chacun inclinant la tête par respect ou crainte et Drago ne savait jamais ce qui était le plus rebutant.

- Il est venu à ma connaissance, depuis déjà quelques semaines, qu'un membre émérite de notre communauté se trouvait présentement au Mexique.

- Qui est-ce Maître ? demanda Bellatrix avec avidité.

- Ma chère Bellatrix, je te présente Miguel Juajez et je le laisse vous annoncer sa bonne nouvelle.

Tous se tournèrent vers l'étranger, attendant qu'il prenne la parole.

- Je vous remercie Maître pour votre sollicitude.

L'accent espagnol résonna dans les oreilles de Drago et le fit grincer des dents.

- Comme vous le savez tous, nous les sangs-purs mexicains apportons une réelle importance aux idéaux que le Seigneur des Ténèbres tente de mettre en place dans votre pays. Et nous voudrions réaliser la même chose chez nous.

- Votre communauté, ne fait-elle pas du commerce illégal avec les moldus ? questionna alors Severus Rogue d'une voix soupçonneuse

- C'est bien plus compliqué que ça, Monsieur Rogue. Seulement quand cela agit dans notre intérêt. Ces tontos de non-maj s'entretue facilement pour que l'on n'ait pas à s'occuper de quoi que ce soit après avoir fait affaire avec eux.

Des rires gras et tonitruants résonnèrent autour de la table. Drago échangea un regard affligé avec sa mère.

- Néanmoins, je ne suis pas là pour vous vanter les mérites de la montée de la rébellion des sangs-purs qui est en train de se faire au Mexique, mais plutôt pour vous informer que j'ai retrouvé Lady Dorea Artwood.

A cet instant, un choc électrique traversa le corps de Drago de part en part. Ce dernier tourna lentement la tête et vit plusieurs regards se tournait vers lui dont celui de Lord Voldemort et du professeur Rogue.

- J'ai convenu avec Monsieur Juajez, il y a plusieurs semaines, quand il m'a fourni cette heureuse nouvelle, d'en parler à personne et d'agir avec la plus infinie précaution, reprit Voldemort en déviant ses yeux rouge sang vers la table. Nous ne voudrions pas qu'elle ne nous échappe à nouveau, et à présent que Monsieur Juajez ait obtenu sa confiance, nous aimerions qu'il revienne avec elle et que nous puissions tous aboutir à un accord et qu'elle rallie notre cause.

- Aller vous vraiment pouvoir la convaincre ? fit Rogue toujours aussi suspicieux.

- Eh bien… j'ai mes méthodes.

- Qui sont ?

- Pourquoi vous le dirai-je, Monsieur Rogue ?

- C'est Professeur Rogue, corrigea ce dernier froidement, et je peux vous assurer que je connais Dorea Artwood. Elle est puissante et ne se laissera pas faire facilement.

- Je suis au courant de sa légende Professeur, tout le monde l'est et je peux vous assurer que j'ai ce qu'il faut pour la contraindre à me suivre et à bloquer ses pouvoirs.

- Et comment Monsieur Juajez ? demanda Voldemort.

Le mexicain décala sa veste de costume et se saisit d'un objet rangé dans la poche intérieure de son vêtement. Il sortit alors un collier en métal polissé et éclatant.

- Nous avons la chance, grâce à nos accords commerciaux avec les non-maj, de détenir au Mexique des métaux rares comme des métaux radioactifs. Dix minutes avec ce collier et ses pouvoirs seront bloqués durant plusieurs heures.

- Impressionnant, siffla Voldemort. Nous pouvons compter sur vous pour obtenir un résultat assez rapidement ?

- Vous pouvez dorénavant vous dire que Dorea Artwood s'agenouillera devant, de gré ou de force d'ici une poignée de jours.

Alors qu'un sourire naquit sur les fines lèvres de Lord Voldemort, Drago sentait que son cœur allait exploser et avala avec difficulté sa salive.

La réunion se termina, le jeune homme se demandant si le Seigneur des Ténèbres allait à nouveau lui parler de sa mission. Heureusement pour lui, la Mage Noir s'évapora dans une autre pièce suivie de Nagini.

Un à un les mangemorts sortirent de la pièce. Drago vit sa mère discuter avec Severus Rogue, alors qu'ils suivaient le reste des fidèles à l'extérieur.

Alors que le jeune homme entreprit de les suivre, Miguel Juajez lui barra le chemin. Drago, pas le moins du monde impressionné, fronça des sourcils.

- Tu es le fils Malefoy ? demanda la mexicain avec bonhomie.

- Drago Malefoy, oui.

- Oui, elle m'a parlé de toi.

Le blond haussa un sourcil.

- Et qu'a-t-elle dit ?

- Pas grand-chose, répondit Miguel en haussant les épaules. Simplement, j'ai bien vu que tu lui avais brisé le cœur, l'une des raisons de sa fuite.

- Je prends ça comme un compliment, mais je me moque de ce que j'ai fait à cette fille. C'était juste pour m'amuser, pouffa Drago restant impassible.

- Tu en es sûr ? Tu n'avais pas l'air de t'en moquer lorsque j'en ai fait mention tout à l'heure.

- Qu'est-ce que tu veux Juajez ? siffla Drago brusquement sur la défensive.

Le brun arbora un mi-sourire et s'approcha du jeune homme, lui faisant face.

- Saches qu'elle est à moi dorénavant. Je ne veux surtout pas que tu t'approches d'elle. Compris ?

- Tu n'as aucun ordre à me donner. Dois-je te rappeler qui je suis ?

- Pas la peine, les exploits de ton père au Ministère de la Magie à Londres ont traversé l'atlantique.

- Je t'emmerde Juajez, jura Drago entre ses dents.

Le jeune Malefoy contourna le mexicain et prit la direction de la sortie.

- Sais-tu qu'elle a un tatouage ?

Drago se stoppa net sur place, et pivota sur les talons pour faire front à son rival.

- Dorea n'a pas de tatouage, répondit-il avec automatisme.

Juajez s'esclaffa et reprit aussitôt son sérieux encrant son regard ténébreux dans celui glacial de Drago.

- Crois-moi, elle en possède un. Elle l'a fait faire en arrivant au Mexique. Un serpent, sur l'aine. Et je peux t'assurer que j'ai pris plaisir à le lécher durant la nuit entière.

Drago cessa tout bonnement de respirer à l'entente des derniers mots du mexicain. Ce dernier poursuivit :

- Si tu savais ce que cette fille a en réserve. Rien que d'y penser, je me sens à l'étroit dans le pantalon. Je peux dire que l'alcool a fait son effet, mais enfin… Tu dois savoir non ?

Le blond resta immobile, un bourdonnement apparent dans ses oreilles.

- Je considère ton silence pour un non. Apparemment, nous ne connaissons pas la même Dorea. Mais je peux te remercier pour l'avoir initié au plaisir charnelle. Crois-moi, t'a raté un truc avec elle.

La vulgarité des mots fit sens en Drago et à l'instant même où il comprit que le mexicain avait profité de la jeune Artwood, il se jeta sur lui, lui donnant coup sur coup, le visage écarlate. Drago perçut un craquement sinistre retentirent dans la pièce alors qu'il braqua son poing sur le nez de son rival. Il le retourna brusquement contre la table et lui chuchota :

- Continue de parler d'elle en ses termes et je fais de tes couilles de la bouillie pour Nagini.

Il saisit les cheveux du jeune homme et balança sa tête contre la table. Juajez s'effondra au sol inconscient.

Drago, sans un regard en arrière et remettant correctement sa chevalière à son doigt, sorti de la pièce d'un pas rageur.


Alors, qu'en pensez-vous pour ce retour ? J'attends vos commentaires avec impatience ! des bises