Legolis : Ce n'est pas ma fan fic c'est celle de ma grande soeur mais comme je me suis déjà inscrite sur ce site je lui ai proposé de publier sa fan fic que j'aime beaucoup, donc voilà n'hésitez pas à nous faire part de vos remarques, en éspérant que cette fic vous plaise !
Complot et Union
Tract # 1 : Le retour
Un tonner d'applaudissement s'éleva. Comme à chaque fois, caché à demi par le rideau de scène, Shuichi attendait les yeux fermés. On clamait son nom et celui de son groupe : Bad Luck. Le rappel se ferait, évidement, il fallait juste se faire désirer un peu plus. Hiro lui toucha l'épaule.
Shuichi lui fit un signe négatif de la tête. Attendre encore un peu plus. A force, il savait mesurer l'impatience du public, il sentait exactement quel était le bon moment, il ne se trompait jamais. Il se redressa, pris sa respiration et donna un signe de tête aux techniciens.
Les lumières se rallumèrent, des cris et des hurlements euphoriques montèrent du public.
Shuichi se plaça au micro. Ses yeux brillaient de joie, la tension montait en lui, il sentit ses muscles se contracter.
Etre face au public, lui faire partager sa joie, ses sentiments au travers de ses chansons, il adorait cela. C'était son rêve. Un rêve partagé par son meilleur ami et par Fujisaki. Il baissa les yeux vers la fosse. Il reconnaissait certain visage. Ceux de ses fans les plus enthousiastes qui suivaient la tournée depuis les toutes premières dates, partout, dans tout le pays, présent à chaque fois, dans chaque ville qu'ils avaient traversée. Il se souvint qu'il y avait encore quelques temps il était comme eux, un fan au nom et au visage inconnu mais prêt à donner n'importe quoi pour être présent au concert de son idole : Sakuma Ryuichi.
Il décida soudain de leur faire un petit cadeau. Il les fixa droit dans les yeux et leur fit un clin d'œil complice. Immédiatement les uns et les autres se retournèrent vers leurs amis, la joie se lisant sur leur visage d'avoir été reconnu. Hiro, à la guitare, donna les premiers accorts de l'introduction, Shuichi se concentra, Fujisaki, au clavier, joua ses premières notes. Il donnerait sa plus belle voix ce soir pour eux, pour leurs fans, pour le chemin et les efforts qu'ils avaient accomplis pour en arriver là et surtout pour lui, lui, qu'il avait été obligé de laisser derrière pendant ces mois de tournée. Une tournée qui touchait à sa fin. Au loin dans le ciel virant au jaune orangé, il devina la couleur de ses yeux, la douceur de ses cheveux. Bientôt, il allait retrouver l'homme qu'il aimait plus que tout.
Epuisé mais satisfait, il se laissa tombé sur la banquette du bus, un sourire lui barrant le visage.
C'était une de nos meilleurs prestation. Constata Fujisaki en entrant à son tour dans le véhicule.
Oui. Shuichi s'est donné à fond, ça nous a incité à suivre. Fit remarquer Hiro en toute modestie. Il fallait au moins faire cela pour notre dernière date.
Oui. Sapporo était notre dernière étape. Nous allons pouvoir rentrer à Tokyo. Admit Fugisaki en soupirant. Je dois admettre que je n'en suis pas mécontent même si ce fut une très agréable expérience.
Hiro asquisa et se tourna vers Shuichi.
Et toi, qu'en as-tu pensé ?
L'espace d'un instant, il devina une étrange lueur dans les grands yeux violet de son ami, il ne savait que trop bien ce que cela signifiait. Shuichi prit un air faussement sérieux.
Bien trop long à mon goût. Déclara-t-il enfin. Cela va faire des mois que je n'ai pas vu MON Yuki. Rechignât-il en prenant un air de petit enfant.
Hiro ria de bon coeur, bien évidement, pour Shuichi rien n'était plus important que Yuki, l'écrivain blond si célèbre.
Mais tu lui as téléphoné tous les jours. Remarqua Fujisaki.
Téléphoner c'est autre chose que d'être présent. Commenta Shuichi légèrement vexé.
Yuki a du s'en lasser. Lança Fujisaki.
Shuichi bouilla sur place, des flammes de colères se devinèrent dans ses yeux.
Il se serait jeté sur Fujisaki si Sakano, leur producteur, et M. K, leur manager, n'étaient pas rentrer à leur tour.
Les yeux se tournèrent vers eux. Sakano eu un frisson de surprise et dénoua légèrement sa cravate alors que K. resta stoïque et parfaitement calme, il en fallait bien plus pour l'impressionner.
Qu…que se passe-t-il Shindoû ? Demanda Sakano tremblant.
Shuichi se calma subitement et s'approcha de Sakano.
Alors on rentre à Tokyo maintenant ? Demanda-t-il. Le heurt et la remarque de Fujisaki étaient complètement oubliés.
Oui.
YAAAAA ! Je vais enfin pouvoir revoir Yukiiiiiii. Je sais exactement ce que je vais faire en rentrant à la maison. Tout d'abord je vais lui sauter au cou, le serrer dans mes bras….peut-être lui préparer un bon repas et puis….
Shuichi, à nouveau enthousiaste, mêlait les gestes aux paroles. Son dynamisme et sa joie de vivre étaient étrangement communicatifs, il parvenait à toucher le cœur des personnes qu'il rencontrait. Hiro riait et imaginait quand à lui ses retrouvailles avec Ayaka, même Fugisaki afficha un sourire et gardait pour lui ses idées. M. K profita de cette atmosphère pour déboucher une bouteille de champagne.
Ne vous imaginez pas vous reposer sur vos lauriers. Dit-il enfin. Il faut préparer un nouvel album.
Quoi déjà ? Grogna Hiro. On ne pourrait pas se reposer un peu.
Non. Nagano, au contraire. Votre tournée fut un immense succès, il faut profiter de cette vague au maximum. C'est justement le meilleur moment pour sortir un nouvel album. Précisa Sakano.
Mais le premier marche très bien, on peut se permettre un peu de répit. Tenta Fugisaki.
Je regrette. Insista Sakano.
K ? Essaya Shuichi en prenant un air de chien battu. Peine perdue, K était imperturbable.
Vous aurez la semaine pour vous reposer, ensuite Shindoû il faudra te remettre à l'écriture. Annonça le manager.
Shuichi soupira et avala d'une traite le reste de sa coupe.
Le car déposa Shuichi au bas de l'immeuble où il habitait avec Yuki. Il fit un signe d'au revoir à ses amis et regarda le bus s'éloigner. Ils avaient voyagé toute la nuit et une bonne partie du jour, Sapporo se trouvant sur l'île d'Hokkaido, située à l'autre bout du Japon. Il leva les yeux vers le ciel, on était en plein milieu de l'après-midi, Yuki se trouvait certainement à la maison. Il se dirigea vers la porte d'entrée en imaginant déjà la scène. Il espérait lui faire une bonne surprise, il ne l'avait pas prévenu de la date de son retour. Il rêvait également d'une bonne douche et de son lit bien douillé. Bien qu'ils avaient eu droit à de confortable chambre d'hôtel, cela ne remplaçait jamais le lit que l'on avait chez soit et la présence de Yuki à ses cotés lui avait terriblement manquée.
Il introduisit délicatement la clef dans la serrure de la porte et entra sur la pointe des pieds. Il tendit l'oreille. Le bruit des touches de l'ordinateur de Yuki était nettement perceptible. Shuichi ne pouvait s'empêcher de pouffer de rire. Il longea le mur et jeta un coup d'œil par la porte entrouverte du bureau. La silhouette fière et majestueuse de Yuki était bien là, à la même place, comme il avait eu l'habitude de la voir. Il attendit un instant, savourant en secret ce moment. C'était si apaisant de sentir à nouveau sa présence. Il huma l'air, les odeurs familières, le parfum de Yuki, tout était là, comme s'il n'était jamais parti. Il ouvrit lentement la porte et se dirigea vers Yuki les mains en avant prêtes à lui bander les yeux.
Ne cherche même pas à faire cela.
Tous les muscles de Shuichi se relâchèrent, son plan n'avait pas fonctionné. Yuki se retourna et le dévisagea, les sourcils froncés, nullement surpris.
Comment tu-as su ? Demanda naïvement le jeune homme.
Yuki eut un sourire narquois, un des rares qu'affichait son beau visage.
Rien de plus facile. Tu ne m'as pas appelé aujourd'hui. Ce n'était pas compliqué de deviner que tu préparais quelque chose.
Shuichi avait pris une mine d'enfant. Quel idiot, il avait fait.
Yuki se leva et se dirigea vers la cuisine. Le jeune homme le suivit.
Tu pourrais au moins te montrer content de me revoir. Lui lança-t-il. Après tous ces mois, j'espérais un accueil plus chaleureux. Il avait dit cela pour la forme, il était habitué à la froideur et au manque d'expression dont pouvait faire preuve Yuki.
L'écrivain l'ignora et se prépara un café.
Tu voudrais que je te dise : « bienvenue à la maison Shuichi ! ».
Oui, par exemple.
Yuki se retourna subitement, cela stoppa Shuichi dans son élan et le cloua sur place. Yuki le regardait avec une grande intensité, d'un regard profond qui lui faisait perdre pied à chaque fois. La main de l'écrivain se leva et caressa la joue de Shuichi, le temps sembla s'arrêter, le jeune homme savoura cet instant si rare, soudain Yuki l'embrassa.
Comme toujours, d'abord surpris et tendu par cette attitude subite, Shuichi se laissa faire, inondé par cet élan d'amour.
Je connais un autre moyen pour te prouver à quel point tu m'as manqué. Annonça soudainement l'écrivain.
Il souleva le jeune homme, plaça ses jambes autour de sa taille et l'entraîna vers la chambre à coucher.
Plus tard, Shuichi s'était endormis allongé sur le ventre, épuisé et radieux. Yuki s'était assis à ses cotés. Il dévisageait et admirait le corps nu et si parfait de son compagnon.
Bien entendu tu m'as manqué, imbécile. Murmura-t-il plus pour lui-même que pour en faire la remarque à Shuichi. Il s'allongea sur le coté et dévisagea le visage si juvénile et à nouveau calme du jeune homme. Il l'aimait comme il n'avait jamais ou peu aimé dans sa vie. Il avait seulement énormément de mal à l'exprimer et se rendait compte à quel point il avait pu se montrer cruel avec lui. Durant ces mois d'absence qu'avait exigé la tournée, il s'était aperçu que finalement il s'était énormément attaché à lui, à ce petit être si jovial, si débordant d'énergie qui avait su lui redonner goût à la vie par un amour sans faille et si pur. Il écarta une mèche du front de son ami. Il le trouvait beau, très agréable à regarder. Son compagnon pouvait et aurait pu avoir qui il voulait s'il s'en était donné la peine, il en était intimement persuadé, mais c'était vers lui qu'il était venu, il lui était dévoué corps et âme, il l'aimait sincèrement sans rien attendre en retour, tout ce qu'il voulait, c'était être à ses cotés. Il l'admirait finalement et regrettait parfois de ne pourvoir lui apporter plus.
Il calla sa tête au creux de son épaule, Shuichi soupira et passa un bras autour de l'homme qu'il aimait. Yuki pensa soudain à son ordinateur qui était resté allumé. Peu lui importait cela attendrait, pour le moment, il le voulait lui, son amour et sa présence.
Dis moi, Yuki, tu as vraiment compris comme cela que j'allais rentrer aujourd'hui ? Lui demanda soudainement d'une voix fatiguée et encore à moitié endormis Shuichi.
Non, imbécile, c'est Tohma qui me l'a dit.
