Auteur : Yami Flo
Genre : Humour, Général, OC, catastrophes à tout va, traumatismes de personnages, danger publique en liberté. AU à partir du volume 21 ; Sasuke n'a pas rejoint le Son, et Naruto n'est pas parti s'entraîner avec Jiraya.
Disclaimer : Les personnages de Naruto ne m'appartiennent pas, à l'exception de Shizuka, Haruko et sa famille, et les élèves prochainement traumatisés à vie…
Chapitre 1 : C'est Un Jounin, CA !
Comme je le disais, c'est à la veille de notre répartition que les ennuis ont commencé. Alors que nous étions en famille pour célébrer avec nos parents et possibles frères et sœurs notre sortie de l'Académie, une situation de crise menacée d'éclater dans le bureau de l'Hokage. La princesse Tsunade avait acquis le poste depuis deux ans et demi maintenant. Quoique l'on puisse penser d'elle, c'était une femme compétente. Néanmoins, sa dernière idée en date venait de soulever un vent de panique en la personne de Umino Iruka, le Chuunin qui s'occupait de notre classe…
Umino Iruka tremblait. La chose était assez rare, car après l'attaque du Kyubi et les années à s'occuper d'une bande de morveux braillard, dont Naruto Uzumaki, il avait appris à dompter ses peurs primales pour ne jamais montrer de faiblesse à ses adversaires, même si ces dits adversaires ne méritaient même pas ce surnom.
Tâchant de contrôler sa respiration, il rouvrit les yeux et se remit à lire la liste des Jounin désignés comme enseignants pour la nouvelle promotion de l'Académie. Un nom en particulier, raison de son mal-être et de ses pires craintes.
N'y tenant plus, il osa finalement poser LA question.
-Hokage-sama…C'est une blague, n'est-ce pas ?
Tsunade haussa un sourcil, jaugeant le Chuunin nerveux du regard. Bien qu'elle n'ait jamais tissé de liens particuliers avec le jeune Chuunin, l'Hokage l'avait rencontré assez souvent pour se faire une bonne opinion de sa personnalité. Iruka l'avait marqué comme quelqu'un de juste et de compétent, avec un bon contrôle de ses émotions. Le voir avec ces yeux implorants…avait quelque chose de dérangeant.
-Qu'est-ce qui est une blague ?
Iruka se força à respirer plus lentement.
-Vous comptez confier une équipe à Tatsumaki-san ?
Presque à l'autre bout du village, dans un modeste appartement, une jeune fille aux longs cheveux mauves assise en tailleur sur le sol se mit à éternuer.
-Atchoum ! Atchoum !
Un mouchoir fut tendu devant elle entre deux doigts. Elle sourit gaiement à la jeune personne couchée sur le canapé, un livre sous les yeux.
-A tes souhaits, dit-elle distraitement en tournant une page.
-Merci, Haruko. Je crois qu'on est entrain de parler de moi en ce moment…
-Je me demande pourquoi, sourit la dénommée Haruko. C'est pas demain que tu prends ton poste d'enseignante ?
-Si, fit fièrement sa compagne en sautillant. Ca va être super !
-Pour nous à l'hôpital, je n'en doute pas. J'ai déjà prévenu les thérapeutes et les psychologues.
Shizuka s'arrêta de bondir pour fixer son amie avec des yeux ronds. Elle se mordilla la lèvre, comme une petite fille prête à pleurnicher. Haruko secoua la tête, de longues mèches vertes retombant sur son front.
-Honnêtement, Shizuka, tu dois l'avouer. Ces pauvres gosses n'ont pas mérité ça.
-HARUKO !
Iruka se prit la tête entre les mains, se massant les tempes.
-Vous êtes sûre qu'il n'y a personne d'autre pour prendre sa place ? Le village ne manque pas de Jounins plus expérimentés…Et beaucoup moins dangereux, persifla une petite voix au fin fond de son esprit.
Tsunade secoua la tête, comme à regret.
-La guerre contre Oto nous a coûté plus que nous ne l'avions d'abord pensé. Si nous voulons rétablir la balance des forces, nous avons besoin de plus de ninjas prêts à se battre sur le terrain. Nous acceptons plus de gradués tous les ans, pourvu qu'il y ait chez eux une once de sagesse et de travail d'équipe. Le gros problème, cependant, vient des Jounins.
Elle croisa les bras sur sa poitrine, le regard tourné vers le ciel.
-C'est chez eux qu'il y a eut le plus de pertes. Quelques ANBUS ont rendus leurs masques afin de pallier le manque, et plusieurs Chuunin ont été promus. Cependant, il n'est pas toujours facile de trouver des volontaires pour enseigner aux plus jeunes. Quelques uns seulement sont volontaires. Les autres…Eh bien, les autres, il faut leur forcer la main.
Iruka suivait Tsunade du regard alors qu'elle commençait à faire les cents pas devant lui.
-J'ai choisi les plus aptes à s'occuper des enfants dans l'élite des Jounins. Ils ont gracieusement accepté de prendre les nouveaux Genins à l'essai. Tatsumaki-san m'a paru très enthousiaste et assez douée, même si elle n'est pas Jounin depuis longtemps.
L'expression de pure horreur qui traversa le visage d'Iruka fit réfléchir Tsunade. Visiblement, elle avait dû dire quelque chose qui n'avait pas plus.
-Les plus APTES ! ENTHOUSIASTE ! DOUEE ! Tsunade-sama, est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous venez de dire ? Est-ce que vous avez seulement lu le dossier de Tatsumaki ?
Tsunade cligna des yeux.
-Eh bien…non, c'est vrai, je ne l'ai pas lu. Mais enfin, quel est le problème avec cette fille ?
-Elle est FOLLE ! Voilà le problème !
-Tous les ninjas sont plus ou moins fous. Qu'est-ce qu'elle aurait de pire qu'eux ?
Iruka inspira profondément, cherchant à ne pas perdre son calme une fois de plus et à exposer le problème de façon logique et rationnelle.
-Elle a beau être plus jeune que moi, je me souviens parfaitement de ses débuts à l'Académie. Tatsumaki Shizuka était mignonne, un vrai petit ange à l'air innocent. Mais ce n'est qu'une façade ! C'est une véritable terreur !
Uniquement vêtue d'une chemise trop grande pour elle, Shizuka était debout devant sa commode, comptant et recomptant son stock de peluches.
-Alors, est-ce que tout le monde est là ? Usa-sama, Inu-chan, Nekoneko,…
Dans l'encadrement d'une porte complètement arrachée de ses gonds, Haruko la regardait faire avec une expression crispée.
-C'est la cinquième fois cette semaine…Il faut vraiment que je lui dise quelque chose. Mais, le résultat restera le même une fois encore, elle continuera à provoquer des dégâts. Bah, jetons-nous à l'eau tout de même. Shizuka ?
La jeune fille aux cheveux violets tourna la tête vers elle, sans s'arrêter de câliner un énorme ours rose en peluche. Elle était l'image même de la pureté, de la naïveté et de la douceur, mais Aoba Haruko savait mieux. L'être en face d'elle était une arme de destruction massive à moitié folle et incroyablement maladroite quand elle n'était pas infantile.
-Oui ?
-Shizuka, la porte…
-Oui ?
-Tu l'as encore arrachée. Et tu as encore défoncé le mur du salon.
-Euh…oops ?
-Tu sais combien coûtent les réparations ?
-Oups ?
-Tu sais que les assureurs vont bientôt refuser de nous prendre en charge ?
-Oops ?
-Tu sais aussi que le gentil monsieur qui vient à chaque fois remplir le constat a dit qu'il se jetterait par la fenêtre plutôt que de revenir dans cette maison de fous ?
-Ah, là, j'y suis pour rien !
Haruko haussa un sourcil, une expression dubitative sur le visage.
-Ca, c'est ce que tu voudrais croire.
Les joues rougies, le souffle court, Iruka continuait ses accusations sans prendre le temps de respirer normalement.
-Ainsi, en cinq ans d'études, l'établissement dut être rénové deux fois de fond en comble. 24 murs furent irrémédiablement fichus et leur destruction donna lieu à une véritable bataille dans l'administration de l'établissement entre les pro nouvelle configuration des locaux et les pro style traditionnel qui voulait une réparation simple ! Pendant six mois, les élèves n'eurent plus à s'inquiéter de prendre la porte, et en hiver, ils n'eurent même plus besoin d'ôter leurs manteaux et leurs tricots en classe !
Tsunade, la mâchoire décrochée, essayait vainement de comprendre tout ce qu'impliquaient les accusation du Chuunin. Elle se décida à poser la question, craignant la réponse.
-Elle ne sait pas…ouvrir une porte ?
Iruka secoua la tête en signe d'acquiescement. Il s'était calmé et avait l'air plus grave.
-Elle les arrache de leurs gonds quand elle essaye de les tirer, et lorsque qu'elle les frappe, elle les enfonce. Un lourd handicap qui semble venir du côté maternel de sa famille, si j'ai bonne mémoire.
-C'est impossible…
-Impossible n'est pas dans les cordes des Tatsumaki, grommela sombrement Iruka.
Tsunade retrouva partiellement la maîtrise d'elle-même et rassembla quelques feuilles devant elle. Elle les scanna du regard.
-D'après ses rapports de missions, elle n'a rencontré aucun problème majeur durant les deux dernière année où elle a servi comme Jounin. Ces résultats sont bons, bien qu'un peu…surprenants de temps à autre.
-Surprenants comment ?
-Elle a rayé un village ennemi de la carte sans provoquer une seule perte civile, indiqua Tsunade en lui montrant une feuille.
-Et vous avez remarqué la note en tous petits caractères où elle confesse avoir raté le jutsu qu'elle tentait, provoquant ainsi l'explosion à l'origine de cette destruction sans nom, rétorqua Iruka après la lecture du document. Tatsumaki Shizuka est la catastrophe incarnée. A côté d'elle, même Naruto était un enfant de chœur !
Tsunade le regarda intensément.
-J'admets que le coup des portes et des murs était inattendu, mais qu'est-ce qui pourrait être pire ? Et qui dans ce village peut bien être au courrant ?
-A part vous, qui n'a jamais entendu parler de Tatsumaki Shizuka ! Cette fille est la catastrophe incarnée ! L'apocalypse avec des couettes !
Haruko donna un petit coup de cuillère dans l'espèce de bouillie informe qui faisait régulièrement des 'blops' inquiétants dans son bol. Elle la porta à la hauteur de son regard, s'apercevant que le métal semblait rongé par de l'acide.
Elle soupira.
On pouvait faire confiance à Shizuka pour préparer de vrais repas surprises, les surprises étant en l'occurrence le plus souvent « Mangerais-je ou ne mangerais-je pas le contenu de mon assiette ? » et « Ais-je une chance de survivre si j'avale cette bouchée ? ». Ce soir, cependant, la surprise tournait plus autour du « Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ! » et du « Comment ça se tue ? »
La supposée soupe aux petits légumes de Shizuka n'avait pas encore commencé à ramper hors de son bol, mais elle ne doutait pas qu'elle le ferait, une fois que le cerveau se serait mis en marche.
Elle jeta un coup d'œil à sa co-locataire et ex-équipière, occupée à laver la vaisselle à grand renfort d'eau et de mousse. Elle soupira à nouveau, songeant au travail qu'elle allait encore devoir accomplir pour redonner un semblant d'ordre, de propreté et de naturel à la cuisine et effacer l'impression d'être entré dans le laboratoire d'un scientifique fou qui vous prenait à la gorge dès que vous aviez fait un pas dans la pièce.
En soi-même, elle songea qu'elle devrait demander un salaire de rang A rien que pour partager sa vie avec celle de la Catastrophe Incarnée.
Dans le bureau de l'Hokage, une Tsunade mortifiée continuait d'écouter Iruka discourir sur les risques liés à la fréquentation de Tatsumaki Shizuka.
-Donc, après le troisième incident avec la porte, elle décida pendant un temps de passer par les murs. Mal lui en prit ; n'ayant pas les yeux des Hyuga et ignorant qui pouvait se trouver derrière le mur, dès le premier essai, tout un pan tomba sur le malheureux Mizushima-sensei, qui s'occupait de sa classe. Il passa deux mois en congés maladies et refusa catégoriquement de reprendre la direction de la classe. Une semaine plus tard, en cherchant des rouleaux intéressant pour ses cours dans la bibliothèque, elle repéra un livre caché sous un meuble ; quand elle voulut le retirer, elle déclencha une réaction en chaîne qui fit tomber à terre toutes les étagères de la pièce, faisant voler des feuilles partout. Il n'y eut pas de blessés, mais il fallut presque deux semaines pour remettre la pièce en état. Elle en fut bannie. Le livre en question fut rendu à un professeur, qui eut à expliquer ce qu'un magazine érotique faisait dans une bibliothèque pour enfants.
Savourant ses paroles avec un petit sourire amer, Iruka continua.
Encore un mois après, elle rata les signes d'un jutsu pendant un cours pratique. C'était une technique de feu basique. Malheureusement, en ajoutant des signes et en inversant d'autres, elle créa une explosion gigantesque qui détruisit la moitié de la salle de cours. Son professeur fut le seul blessé, et il passa trois semaines à l'hôpital. Et encore, ce ne sont que quelques exemples. Les Chuunins sont persuadés qu'on ne lui a donné son diplôme de Genin uniquement pour ne pas avoir à la supporter un an de plus. A vrai dire, si on ne l'avait pas fait, l'Académie ne s'en serait jamais remise.
-Et elle est tout de même passée Chuunin, puis Jounin ?
Iruka haussa les épaules.
-Elle était douée tout de même, et bien gentille quand on l'abordait. Elle a réussi l'examen à son second essai, en même temps que le reste de son équipe. Mais, à ma connaissance, elle est la seule d'entre eux à être devenu Jounin.
Une question cependant continuait de tarauder Tsunade. Elle finit par la poser.
-Comment avez-vous obtenu les détails ? Elle est plus jeune que vous…
-Ses camarades de promotion, son Sensei et ses coéquipiers nous ont donné plus de détails qu'il ne nous en fallait, répondit Iruka en grimaçant. Nous avons aussi constaté l'exactitude de leurs dires lorsque nous nous sommes retrouvés tour à tour en mission avec elle. Ca, et j'ai moi-même était en contact rapproché pendant un moment.
-Vous avez eu une mission ensemble.
-Oui. Et aujourd'hui encore quand j'y pense, j'en ai des sueurs froides. Elle est d'une maladresse…J'ai finis par me dire que l'enseignement était moins dangereux que le travail sur le terrain. Tout me convenait, du moment que je restais loin d'elle. Ma propre survie et ma santé mentale en dépendaient tous les deux.
Haruko finit de jeter dans la poubelle les derniers morceaux de vaisselle cassée. L'air d'une gamine prise en faute, Shizuka s'était assise sur une chaise, les yeux baissés.
-J'suis désolée, Haru-chan…J'aurais dû faire plus attention aux piles.
-Je ne te le fais pas dire, coupa brusquement Haruko.
Mentalement, elle évalua la liste des dégâts et des dépenses à effectuer pour remplacer les assiettes, les bols, les verres, la marmite en fonte complètement fichue après sa rencontre avec le repas, sans compter les deux poêles et la casserole qui avait subit un sort encore moins enviable. Tout son salaire du mois allait finir par y passer, et celui de Shizuka…
-Tu sais si la banque t'a de nouveau donné accès à ton compte ?
-Hum ? Le directeur est sorti de l'hôpital, mais il ne veut plus me voir, alors je ne sais pas trop, avoua Shizuka en se grattant la tête.
Haruko secoua la tête.
-C'est pas grave, je me débrouillerais. Oh, quand j'y pense, puisque tu vas à l'Académie demain, tu salueras Iruka de ma part. Et tu lui rappelleras aussi que je l'attends toujours pour ses rappels de vaccins.
-Iruka-kun enseigne toujours à l'Académie, demanda Shizuka en clignant des yeux ?
-Ouais, sourit Haruko. Mon neveu l'a eu comme prof jusqu'à ce qu'il abandonne les cours.
-Ah, c'est vrai, Kaoru-kun. Il a quel âge maintenant ?
-Treize ans, et toutes ses dents définitives. Ca l'aide quand il veut mordre ses petits camarades, sourit Haruko d'un air attendrit.
Shizuka la regarda d'un air étrange.
-T'es bizarre…
-Et c'est toi qui oses me dire ça ! Quant on parle d'Iruka, tu ne m'as jamais dit ce que tu lui avais fait pour qu'il s'en revienne au village les yeux hagards, les vêtements en lambeaux donnant une belle vue sur ses sous vêtements, en hurlant qu'il revenait de loin lors de votre dernière mission ensemble ?
Shizuka prit un air offusqué.
-Mais rien du tout ! C'était un accident !
-Shizuka, tous ce qui se passe autour de toi est une longue succession d'accidents et de coïncidences. Il y en a qui parie tout bas que si la fin du monde vient à être déclenchée, ce sera de ta main, et toujours par accident.
-HARUKO !
Tsunade agrippa fermement ses accoudoirs.
-Il y a déjà eu des pertes de notre côté à cause d'elle ?
-Tout dépend de ce que vous entendez par pertes. Des démissions, quelques unes. Des dépressions nerveuses, oui. Des crises d'hystérie, très certainement. Des blessures diverses et variées, c'est indiscutable. Des cas de folie, je n'en doute pas. Des internements en hôpital psychiatrique, une fois ou deux. Mais des morts, pas à ma connaissance. On n'a même pas de suicidaires sur le dos. Enfin, je crois. Je ne peux pas fournir de statistiques correctes avec les civils qu'elle fréquente.
-Ah…
Un petit silence s'installa. Iruka finit par le rompre d'une voix timide.
-Vous êtes toujours aussi certaine de votre choix ?
Tsunade soupira.
-Je n'ai pas le choix, malheureusement. Nous n'avons plus le temps de chercher quelqu'un d'autre. Il faudra faire avec.
-Vous réalisez que vous condamnez une équipe de Genins à un châtiment qu'ils n'ont absolument pas mérité ?
-Oui.
-Vous réalisez aussi que l'on risque de ne pas les retrouver en un seul morceau, que ce soit physiquement ou moralement ?
-Parfaitement.
-Vous savez donc que nous risquons de finir avec une nouvelle équipe de psychopathes en tout genre si jamais ils réussissent le dernier test ?
-J'en ai conscience, en effet.
-Vous vous rendez compte aussi que l'Académie déclinera toute responsabilité au cas où les choses tourneraient au drame, et que vous serez tenue comme seule responsable ?
-Effectivement.
Iruka la regarda avec quelque chose dans les yeux qui ressemblait à du respect.
-Vous êtes vraiment brave.
Tsunade fit la grimace, se prenant la tête dans une main et farfouillant dans un tiroir de son bureau à la recherche de la bouteille qu'elle y avait caché plus tôt dans la journée. Elle avait décidément besoin d'un remontant…
-Je ne suis pas brave, je suis seulement à cours de moyens.
A l'autre bout de la ville, on parlait à toute vitesse ou on écoutait sans en penser moins.
-J'vais être enseignante, j'vais être enseignante ! Je vais apprendre à mes élèves tout de que je sais…
-Ca risque d'être vite fait…
-…Et je leur apprendrais à devenir des ninjas dignes de ce nom, comme moi !
-D'accord, maintenant, j'ai peur. Les gosses ne vont pas s'en sortir vivants. Où alors, on va se retrouver avec des minis Shizuka…Vision d'horreur !
Shizuka chantonnait tout en sautillant dans tous les coins. Haruko, ayant revêtue son pyjama et tentant de ne pas rouler des yeux, la regardait faire sans esquisser le moindre geste ou prononcer la moindre parole. Si elle avait su, lorsqu'elle avait accepté l'idée de prendre un appartement commun avec son amie à demi folle, qu'elle devrait veiller 24h sur 24 à ce que le toit ne leur tombe pas dessus et que le propriétaire ne les jette pas dehors, elle aurait probablement pris son propre appart', et le prix soit damné !
Malheureusement, elle ne pouvait pas se le permettre. Et elle connaissait assez Shizuka pour savoir qu'elle serait venu squatté de toute façon…
-Je suis si excitée ! Et nerveuse aussi…Je crois que je ne pourrais pas dormir de la nuit !
Haruko sortit une liste de sa poche et la consulta du regard, énumérant mentalement tout ce que son amie avait ingurgité en matière de douceurs et de boissons sucrées durant toute la soirée. Une ligne en particulier attira son regard, et ses sourcils se haussèrent lentement.
-…Dix tasses de café bien noir, avec deux sucres chacun…Tu m'étonnes qu'elle ne dormira pas de la nuit, grommela-t-elle entre ses dents.
Grognant pour la forme mais diplomate, elle le lui fit remarquer à sa façon.
-Shizuka, mes collègues ne t'avaient pas interdit la caféine lors de ta dernière visite à l'hôpital ? Tu sais, celle qui a suivi la mise en soin intensif de ton dernier partenaire d'entraînement avec les deux jambes et les deux bras cassés ? Celle où tu as fait du trampoline sur les lits et où tu as transformé le deuxième étage en piste de course pour fauteuils roulants ?
Shizuka se figea en plein mouvement.
-…J'ai fait quelque chose de grave ? En continuant à en boire ?
-Non, soupira Haruko, tu vas juste donner des sueurs froides et des crises cardiaques à une bonne partie du personnel médical quand ils l'apprendront, mais ce n'est pas grave.
Shizuka ne comprenait pas l'ironie. Si elle l'avait fait, elle n'aurait pas souri comme une bien heureuse avant d'effectuer quelques pas de danse sur la pointe des pieds en riant. Au contraire, elle aurait expédié Haruko à travers le mur. Mais, fort heureusement pour la personne concernée et pour le mobilier, elle était bien au dessus de ce genre de considérations.
Secouant la tête, Haruko gagna la cuisine avant de faire une bêtise, à savoir tenter d'étouffer ou d'assommer sa co-locatrice à coups de polochon. Elle se servit un verre et jus de fruit, et tout en le sirotant, son regard se posa sur un objet bien particulier. Mentalement, elle dressa une petite liste.
-Mémento 1 : se débarrasser de la cafetière et ne pas racheter de café avant un long, très long moment ; surtout, trouver du déca pour compenser.
-Mémento 2 : étrangler Shizuka quand mes nerfs me lâcheront pour manque de caféine ; je hais ma vie !
-Mémento 3 : racheter des cigarettes ; si ma consommation ne double pas dans les trois semaines à venir, je veux bien avaler le prochain repas préparer par Shizuka…Si je suis vraiment désespérée, cela va sans dire.
-Mémento 4 : trucider le lâcheur qui m'a posé un lapin ce soir ; si besoin est, ne pas hésiter à enrôler deux ou trois ANBUS et des membres des services Interrogatoires pour aider ; il est définitivement mort !
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Bonus : Fiche d'Identité.
Tatsumaki Shizuka
Cheveux : Violets, coiffés en deux couettes
Yeux : Bruns
Age : 22 ans
Taille : 1m67
Poids : 52,8 kg
Groupe Sanguin : A
Anniversaire : 1er Avril
Statut : Jounin
Techniques : Toutes les techniques de base, plusieurs techniques de Taïjutsu, utilisation de toutes armes de jet, techniques Ninjutsu d'eau, de feu et de foudre, souvent ratées et donnant lieu à de spectaculaires explosions. Absolument incapable d'utiliser un Genjutsu.
Hobbies : Collectionner les peluches, s'occuper de la vie amoureuse de ses élèves, s'amuser.
Description : Si la maladresse avait un visage, ce serait le sien. Shizuka, bien que bonne ninja, a un don incroyable pour provoquer toute sorte de catastrophes et s'attirer toute sorte d'ennuis. Ces gaffes traumatisent aussi bien ses amis que ses ennemis, ce qui n'est pas peu dire. Déterminée à devenir un grand enseignant, elle risque fort de s'y casser les dents…
Famille : Une tante et une cousine habitant au Pays des Vagues.
Missions :A : 97
B : 316
C : 289
D : 478
S : 5
