Auteur : Yami Flo

Genre : Général, Humour, histoire centrée sur des OC, apparition de personnages du manga, l'équipe 13 débute les missions, et pas toujours dans la joie et la bonne humeur. Enfin, pour eux, parce que, d'un autre point de vue…

Disclaimer : La partie que toute personne voudrait éviter…Si vous êtes arrivés jusqu'ici, alors vous devez connaître la formulation d'usage : Naruto n'est pas à moi mais à Masashi Kishimoto. Mais la plupart des persos de cette fic le sont, donc pas toucher sans autorisation. Sinon, j'envois Shizuka démolir votre maison !

Chapitre 4 : Le Yu-Chan Paradise

Bien.

Il était foutu. Il n'y avait pas d'autres mots. Avec la chance qu'il avait, il n'y avait rien à faire. Quoique…ah ben si, finalement. Oui, c'était possible, et ça lui donner un coup d'avance en plus. Non, plus encore, cela lui assurer la victoire ! Alors, Masaru leva lentement la main, et…

"Cavalier en E5. Vous venez de perdre votre second fou, sensei, et si je ne me trompe pas, vous êtes en échec, et même, échec et mat," déclara-t-il tranquillement.

"Noooonnnn ! Allez, on refait une autre partie, et celle là, je jure que je la gagnerai !"

"Vous dites ça depuis…"il consulta sa montre…"deux heures et quatre parties, sensei."

"M'en fiche ! J'y arriverais !"

Masaru sourit fièrement. Mine de rien, Shizuka-sensei était très tenace aux échecs. Assis à côté d'eux, Aoi regardait le jeu d'un air vaguement perdu, comprenant mal le déplacement des pièces. Quant à la furie…enfin, Yume, se corrigea-t-il de mauvaise grâce, elle répétait un kata d'assez haut niveau, d'après ce qu'il pouvait en juger. Juste pour se retenir de les étrangler.

Encore que, contre Shizuka-sensei, elle n'aurait jamais tenu le choc. Elle, elle ne savait pas encore défoncer les bureaux à mains nues. Il sourit plus largement. Les hurlements de rage d'Iruka-sensei avaient pu être perçu jusque loin, très loin. Assez pour que l'équipe, en plein entraînement, l'entende.

Curieusement, il n'avait pas fait de commentaires sur la porte arrachée. Ou sur la fenêtre cassée. Quelle idée aussi d'entrer par la fenêtre. Mais bon, vu que leur sensei semblait être allergique aux portes…

"Sensei," risqua timidement Aoi, "je croyais que nous étions sensé nous rendre au bureau de l'Hokage afin de recevoir notre nouvel ordre de mission ?"

"Pas avant dix heurs et demi, Aoi, pas avant dix heures et demi."

"Mais sensei," fit Yume en se rapprochant, ayant terminé son kata, "il est déjà dix heures vingt-deux."

"QUOI ! OH BON SANG ! ON VA ETRE EN RETARD !"

Et, sans plus se préoccuper de l'échiquier ou de ses élèves, elle partit à fond de train vers le village.

"Pour pas changer, quoi," grommela Yume entre ses dents en se mettant à courir après son professeur, vite rejointe par ses deux homologues masculins.

"Ah ça," songea Aoi, "pour ne pas changer, ça ne changera pas."

Depuis deux semaines déjà que l'équipe treize s'était formée, il ne pouvait pas se souvenir d'une seule fois où ils ne soient pas arriver en retard ou de manière discrète à tel ou tel rendez-vous. Honnêtement. Les murs défoncés, mine de rien, ça se remarquer vite.

Jusqu'à présent, ils avaient accompli quatre missions, sans réels problèmes.

Il fallait dire que les missions de rang D étaient plutôt simples, et il l'avouait, elles lui plaisaient. Elles lui permettaient de rencontrez beaucoup de gens différents et de s'essayer à divers travaux. Il avait particulièrement aimé faire du baby-sitting. La peinture avait été beaucoup moins amusante, cependant. Surtout quand Masaru avait trouvé « drôle » de lancer tout le contenu de son seau à la tête de Yume, suite à une énième pique. Et que la jeune shinobi avait répliqué à son tour en lui envoyant son propre seau au visage. Aoi, prit entre les deux, avait également reçu sa part.

La seule personne qui s'en était sortie indemne était leur sensei. Surtout parce qu'au même moment, elle était partie leur chercher des boissons. Boissons qui leur avaient été refusées jusqu'à ce qu'ils aient réparé les dégâts occasionnés par leur bataille générale…

Ce qui avait pris plus d'une heure…

Ils en avaient tous tiré une leçon : Yume, de ne plus ennuyer Masaru quand il avait un sceau à la main, Masaru, de ne plus confronter Yume de manière directe s'il tenait à sa petite santé, et Aoi, lui, s'était fait la promesse de ne jamais refaire de travaux de peinture avec eux. Avec le mal qu'il avait eu à l'enlever de ses cheveux…

"Aoi ! Grouille-toi," clama Masaru ! "On est entrain de se faire semer !"

"Haï !"

Afférer à suivre le rythme infernal de leur Sensei sans heurter les gens sur leur chemin, et sans se louper dans les dérapages et les tournants, aucun des trois genins ne remarqua les deux ombres qui les observaient depuis le toit d'un bâtiment…

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"Ils ont Shizuka comme sensei et ils sont encore en vie au bout de deux semaines ? C'est la chose à laquelle je m'attendais le moins…"

"Eh oui. Je savais que ça t'étonnerait."

"Le mot est faible…"

Il y eut un court silence entre les deux hommes. Finalement, le premier repris.

"Et Haruko est certaine qu'ils ne sont pas encore… ?"

"Certaine. Mais, là encore, tu lui a refilé trois des élèves les plus marginaux de leur classe."

"Ce n'est pas moi qui ai décidé de l'équipe ! Et si j'avais eu mon mot à dire, je n'aurais jamais confié un poste d'instructeur à l'autre folle !"

"Oh, Iruka, pas la peine de crier, reprit son compagnon. Et puis, ne t'inquiète pas pour tes élèves, s'ils sont vivants, c'est qu'ils sont immunisés à la folie. Ou alors, qu'on ne peut pas les rendre plus dingue qu'ils ne le sont déjà. Voit le bon côté des choses : dans le pire des cas, Konoha ne peut que se voir affublé de trois catastrophes ambulantes supplémentaires."

"…Shushiro, tu me fais encore plus peur, là…"

"Désolé, ce n'était pas le but."

Un autre moment de silence s'installa. Puis, Iruka repris la parole.

"C'est vrai ce qu'on raconte ? Elle a vraiment réussi à refermer une porte correctement ?"

"Hum…ça dépend. Si ta définition de correctement correspond à : fissurer le chambrant, à moitié arracher la poignée, et écailler la peinture, alors oui, elle a réussi."

"Je me disais bien…"

"Elle est comme elle est, Iruka. On ne la changera pas de si tôt."

"Malheureusement pour nous et pour le monde."

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"Vous voulez qu'on quoi," hurla Yume, les yeux exorbités ?

Tsunade, Godaïme de Konoha, grimaça légèrement à l'évolution du volume sonore. Mine de rien, la gosse avait de la voix. Assez pour la rendre à moitié sourde. Elle n'en laissa cependant rien paraître et répéta une nouvelle fois leur ordre de mission à l'équipe de genins et à leur sensei.

Tout en se demandant mollement si cela valait vraiment la peine de faire réparer le nouveau trou dans le mur. Les travaux coûtaient chers, et cela faisait trois fois en moins d'un mois que les murs devaient être renforcés…Et les assurances refusaient de couvrir les dégâts plus longtemps…Pas fous, non plus.

"Votre nouvelle mission est d'aider à la tenue d'un restaurant pour les trois prochains jours. Sans rien détruire si possible," ajouta-t-elle en lançant un regard appuyé à la jounin, qui sourit nerveusement." J'ai déjà reçu suffisamment de plaintes comme cela !"

"On s'est vraiment plaint de nous, Hokage-sama," hésita Aoi ?

"Pas moyen," réfuta Masaru en accompagnant ses paroles d'un geste de la main. "Tout le monde a semblé très satisfait de nos services."

"Sauf la vieille dame sur qui tu as fais tomber l'étagère dans le magasin d'alimentation. Vieille dame qui se trouvait être notre cliente," énonça Yume, le front dans la main.

"C'était pas moi ! C'était Shizuka-sensei," clama Masaru, les poings sur les hanches !

"Tu rigoles ! Elle était à l'autre bout du magasin !"

"Je confirme, c'était elle ! Pas ma faute si elle a lancé beaucoup trop fort le sac que j'étais sensé rattraper, si j'ai perdu l'équilibre, et si je me suis effondré contre le rayonnage en l'entraînant dans ma chute !"

"Mais quelle andouille celle-là !"

"EH ! Un peu de respect pour votre sensei, les gosses ! Sinon, c'est vingt fois le tour du village en courant avec des poids aux jambes !"

"D'où vous tenez ce type de punition, sensei," demanda Aoi ?

"Oh, un autre jounin. Il utilise ça comme type d'entraînement…"

"Vous avez des amis très bizarres, sensei…"

"Et encore, ça se voit que tu n'as jamais vu sa coupe de cheveux…"

Tsunade sentit une goutte de sueur dégoulinait le long de sa tempe. La situation commençait vraiment à être hors contrôle. Elle devinait les mines bovines de ses assistants, même sans tourner la tête, et du coin de l'œil elle en vit même un ou deux se planquer sous les tables pour rire à leur aise. Sans compter les deux autres entrains de taper du poing sur l'une des dites tables…

Ca ne pouvait pas continuer comme cela. Son honneur en dépendait. Elle prit une profonde inspiration, se demanda si c'était vraiment utile de se passer ses nerfs en hurlant. A la place, elle se prit le front dans une main et pria un instant le ciel de la sortir de là.

Tiens, elle avait une idée…

Merci aux Kamis à l'écoute.

"Dites, je dois vous rappeler où vous vous trouvez ! On n'est pas au cirque, ici !"

"Désolé Hokage-sama," murmurèrent les enfants et leur professeur en s'inclinant respectueusement.

Elle ne s'attendait pas à ça. Visiblement, ils avaient déjà plus de politesse que Naruto. Encore que, ce n'était pas dur.

"Bien…Très bien. Bon, et pour la mission ?"

Il y eut un bref échange de regards entre les trois genins, avant que la partie que redoutait le plus leur Sensei arrive. Précautionneusement, et vite imitée par deux de ses élèves, elle plaqua ses mains sur ses oreilles.

"Pas moyen," cria Yume ! "Aidé des personnes âgées à faire leurs courses, d'accord, je comprends l'idée ! Le baby-sitting, je peux vivre avec, c'est pas comme si je n'avais pas déjà l'habitude à la maison ! Les travaux de peinture, passe encore, même si je n'en raffole pas, merci à une personne dont je tairais le nom ! Mais jouer aux serveuses ou à la geisha, c'est hors de question !"

"Bien, très bien," dit Tsunade en esquissant un sourire sinistre. "Donc, je suppose que je peux vous en donner une autre, alors…une mission qui pourrait vous occuper pour les cinq ou six prochains mois…"

"Je sais pas pourquoi," murmura Masaru, "mais je le sens mal…"

"Nettoyer tous les bâtiments de Konoha. Bien sur, j'y ajoute une limitation. Disons que vous n'aurez le droit d'utiliser que des brosses à dents, qu'en pensez-vous ?"

Yume tourna un visage impassible vers leur professeur. Aoi recommença à triturer sa natte. Masaru étouffa un bâillement et croisa les bras derrière la tête.

"Sensei ? Elle peut vraiment nous faire faire un truc pareil ?"

"Ben…techniquement, elle peut. Je veux dire, c'est l'Hokage, elle assigne les missions, et si elle veut nous donner des restrictions, elle en a le droit. Je ne suis pas certaine pour le coup de la brosse à dent, mais…"

"D'accord, on a compris," marmonna Masaru. "Elle peut, et si elle le veut, elle le fera."

"Masaru-kun ? Yume-san ? Je crois que la première solution était moins terrible…"

Les trois genins s'observèrent en silence. Ils levèrent un regard implorant vers leur professeur, qui haussa les épaules. Tsunade jubila. Elle devrait faire ça plus souvent. Peut-être que ça pourrait calmer Naruto quand ce dernier venait réclamer à corps et à cris des missions plus intéressantes…

Non. Peu de chances. Et ça ne marcherait certainement pas non plus pour Rock Lee…

"Hokage-sama," déclara Shizuka, "c'est avec plaisir que mon équipe et moi avons décidé d'accepter le premier ordre de mission."

"Je n'en attendais pas moins de vous. Voilà l'adresse," ajouta-t-elle en tendant une feuille à la jounin. "La patronne doit déjà vous attendre. Bonne chance, vous allez en avoir besoin."

Masaru haussa un sourcil. Ce genre de formulation éveillait en lui un très mauvais pressentiment.

La petite équipe sortit du bâtiment sans se presser. La tâche qui les attendait ne les enchantait guère, mais bon, une mission était une mission, et entre ça et le nettoyage à la brosse à dent, hein…

"Allez, en route. Vous verrez, ça ne sera pas très difficile," dit Shizuka en faisant quelques pas en avant.

"Euh, quel est le nom du restaurant, Shizuka-sensei, demanda Aoi ? Histoire de nous donner un ordre d'idée sur le travail à effectuer…"

En effet, Konoha regorgeait de petit restaurant de spécialité, allant des ramens aux udons en passant par les takoyakis.

"Hum ? Je crois que c'est le Yu-chan Paradise, un restaurant d'okonomiyakis, pourquoi ?"

Masaru s'arrêta net, si vite qu'Aoi le percuta de plein fouet. Il avait la tête caractéristique de la personne qui venait de survoler les portes de l'enfer et à qui l'expérience n'avait pas plus. Aoi, toujours condescendant, nota son expression et lui prit la main.

"Masaru-kun ? Qu'est-ce qui ne va pas ?"

"Aoi…je connais cet endroit…je le connais même trop bien."

"Pardon ?"

"…c'est chez moi…"

"Mais c'est formidable," clama Shizuka ! "Je révais de rencontrer les familles de mes élèves !"

"Non, ce n'est pas formidable du tout…"

"Mais enfin, ça ne peut pas être si affreux, Masaru-kun."

"Tu sais pas de quoi tu parles. Je crois que bientôt, tu voudras demander à l'Hokage si le nettoyage n'est pas toujours disponible…"

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Kamiya Yuri était une belle femme.

Ex-ninja, ayant quitté le service pour cause de maternité à l'âge de quinze ans, actuellement 27 ans, jamais mariée, sans petit ami, et propriétaire d'un des meilleurs restaurants d'okonomiyaki de tout le village. Elle y faisait elle-même la cuisine.

Ajoutez à cela un sens de l'humour à toute épreuve, une affection « débordante » pour les jeunes, et des mensurations à faire pâlir d'envie plus d'une femme, sauf l'Hokage Tsunade évidemment, notamment au niveau de la poitrine, elle représentait un très bon parti pour tout mâle qui se respectait.

Mâles pour la plupart éconduits à grands coups de pieds au cul, soit par la dulcinée, soit par son fiston extrêmement possessif et méfiant.

Fiston qui ne savait plus trop où se mettre. Masaru avait bien signalé à ses coéquipiers que sa mère était très affectueuse avec tout le monde, mais aucun ne s'attendait à cet accueil.

Particulièrement Aoi, qui se retrouva soudain presser contre une poitrine avantageuse, leur cliente n'arrêtant pas de babiller sur le fait qu'elle était mignonne comme tout. Une goutte de sang fit son apparition à sa narine, tandis qu'il tentait sans grands succès de se soustraire à l'étreinte infernale. Mine de rien, Yuri était aussi forte qu'un ours.

Et ses coéquipiers ne faisaient rien pour l'aider. Shizuka s'était assise au comptoir, souriante, Masaru rigolait à son aise devant sa mine embarrassée et la énième confusion sur le véritable sexe de son partenaire, pendant que Yume demeurait figée dans une attitude de choc profond. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Kami-sama, quel décolleté…

Il aurait voulu crier qu'il n'était pas une fille, mais voilà, on lui avait toujours appris à être poli et à ne pas élever la voix en présence d'une demoiselle. Et à quelques exceptions prés, il s'y tenait. N'empêche, si cela continuer comme cela…

"Masa-kun m'avait caché qu'il avait une partenaire siiii mignonne ! Vraiment, je ne vois pas pourquoi. Adorable comme tu es, tu dois faire des ravages parmi la population masculine du village…"

"Euh, je…"

"J'espère que mon fils te traite avec toute la déférence et le respect dû à une jeune fille, au moins ? Et ton amie ? Il n'a pas été injurieux, au moins ? Et il ne vous a pas frappé ?"

"Euh, en fait…"

"J'espère l'avoir convenablement éduquer. Il faut dire que sans son père, ça n'a guère était facile, et il a pris tous les mauvais côtés de mon Mamoru…"

Masaru s'arrêta brusquement de rire, et frappa du poing sur la plaque chauffante, ce qu'il ne remarqua vraisemblablement pas, vu qu'il commença à crier à l'adresse de sa mère.

"MAMAN ! ARRETES ! JE NE SUIS PAS COMME CE LACHEUR !"

"Ton père aussi hurlait comme ça quand quelque chose le contrariait," temporisa Yuri en lâchant – finalement – Aoi.

Le jeune genin fit quelques pas en arrière tout en essuyant son nez avec le revers de son pull. Seigneur, et lui qui avait trouvé les câlins que lui imposait sa mère étaient une source de gêne…il plaignait sincèrement Masaru.

Pendant ce temps là, la jounin songea à un détail que tous semblaient avoir oublié quand elle sentit une vague odeur de viande grillée…

"Masaru," risqua Shizuka ? "Tu devrais peut-être retirer ta main…"

"Hein ? OUAH ! C'EST CHAUD !"

"Félicitation pour l'avoir remarquer aussi tôt," fit remarque Yume avec sarcasme. "T'es vraiment une flèche. On reconnaît là un pro du tir à l'arc."

Y"ume, tu peux me rendre un service," fit l'injurié ? "Fermes là !"

Sa mère secoua la tête.

"Vraiment, Masaru, ce que tu peux être maladroit…"

"Maman, "dit Masaru en passant sa main sous l'eau froide, "tu peux me dire pourquoi c'est justement mon équipe qui se retrouve ici ? C'est un acte prémédité, hein ?"

"Allons, mais qu'est-ce que tu vas chercher…"

"Avoues ! T'as des amis qui travaillent au bureau de l'Hokage ! C'est sûrement pas un hasard que ce soit tombé sur nous. Et depuis quand tu as besoin d'aide au restaurant ? Tu t'en es toujours très bien sorti par toi-même auparavant."

Yuri se contenta d'un mystérieux sourire.

"Allons, Masa-kun, ne fais pas la tête ! Tes amis ont l'air de plutôt bien prendre les choses…"

"Normal ! Ils ne savent pas encore à quoi s'attendre !"

"Masaru, si j'ai demandé de l'aide, c'est uniquement pour avoir un peu plus de temps à moi…"

"Mouais, pour que tu ailles encore dans des bars louches te faire reluquer par tous les mecs du coin, et finir la soirée complètement ivre."

Masaru se rendit une seconde trop tard de ce qu'il venait de dire. Une seconde trop tard pour éviter la poêle à frire et la spatule géante, sortie d'on ne sait où, qui s'abattirent sur son crâne.

"ITAI !"

"KAMIYA MASARU ! OFFICIELLEMENT, JE SUIS UNE CLIENTE, ALORS TU VAS ME FAIRE LE PLAISIR DE TE TAIRE ET D'ALLER PASSER TON UNIFORME IMMEDIATEMENT AVANT QUE JE ME FACHE, SINON, C'EST LA FESSEE DECULOTTEE EN PUBLIC ! SUIS-JE SUFFISAMENT CLAIRE ? ET NE ME PARLES PLUS JAMAIS SUR CE TON ! TU DOIS LE RESPECT A TA MERE !"

Yume et Aoi sursautèrent violemment au brusque éclat de voix, et surtout à l'expression menaçant qu'avait pris le visage si sympathique une seconde auparavant de Yuri. Quant à Shizuka, elle haussa légèrement un sourcil. Si la mère était comme ça, elle comprenait mieux l'attitude du fils…

La fureur de Yuri retomba dès que son fils sortit de la pièce, murmurant quelque chose contre l'injustice et les femmes en général.

"Macho," grogna Yume.

"Euh, Kamiya-san," murmura faiblement Aoi, "vous avez bien dit…uniforme ?"

"Hum ? Ah, oui. Tout le monde doit porter un uniforme de serveur ici. C'est plus classe…"

Aoi avala difficilement sa salive. Il n'aimait pas, mais alors pas du tout le sourire de la patronne.

"Tenez, mes chéries, voici les votre. Ne sont-ils pas magnifiques ? Oh, je sais, ce n'est pas la dernière mode, mais pour deux belles jeunes filles comme vous…"

Yume émit un bruit bizarre. Aoi lui jeta un regard perçant. Rien. Le visage de sa camarade n'exprimait rien du tout. Encore que, s'il ne l'avait pas mieux connu, il aurait juré qu'elle était actuellement morte de rire.

Aoi reporta son regard sur la tenue que lui présentait Yuri.

Finalement, on pouvait peut-être bien mourir de honte…

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"Mais non, Aoi, le ridicule ne tue pas," commenta Masaru.

"Parles pour toi," grinça ce dernier entre ses dents. "Ce n'est pas toi qui dois te balader comme ça !"

"Allons, allons, il est pourtant joli ce kimono," sourit Shizuka comme une malade. L'expression qu'elle abordait aurait fait fuir n'importe qui.

"Sensei, c'est un kimono de fille ! Et en plus, il est rose ! Rose bonbon ! Avec des lys !"

"Te plains pas trop, Aoi. Maman a aussi des costumes de Bunny Girl en stock. Songe-y. T'aurais eu l'air craquant en lapin…"

Il y eut un bref silence. Aoi avait pâli à vue d'œil. Shizuka riait sans retenue ; en tant qu'instructeur, elle n'avait pas à participer à la…mission, et se contentait de les observer depuis le bar. Tous ses élèves portaient le même genre d'uniforme. Mais celui de Masaru était bleu, et sans pétales. Tout trois avaient abandonné le bandeau.

Les charges avaient été réparties selon les habilités. Yume servait les clients dans la salle. Masaru cuisinait, alors que sa mère faisait les comptes à l'étage. Quant à Aoi, il faisait lui aussi le service…

En attirant tous les regards au passage. Pour être honnête, Aoi en kimono rose, avec les cheveux détachés, et un soupçon discret de maquillage – dû à la formidable insistance de Kamiya Yuri – qui aurait pu faire la différence avec une vraie fille ? Et une fille incroyablement mignonne avec ça…

"En tout cas, félicitation. C'est la première fois que je vois autant d'adolescents sous hormones dans cette boutique. Tu fais des ravages, Ao-chan."

"Pitié, achevez-moi…"

"Pas avant que tu n'ais fini ta journée. Allez, une commande pour la table deux !"

"Je vous préviens, Shizuka-sensei, si jamais un seul d'entre eux essaie encore de me passer la main aux…enfin bref, si jamais ils recommencent, il y aura des morts !"

Aoi prit le plateau et s'éloigna d'un pas rageur. Yume vint à son tour s'accouder au bar.

"Il est vraiment de mauvaise humeur, cette fois."

"On le serait tout autant à sa place. T'as vu le nombre de garçon qui siffle sur son passage ?"

"Je me demande ce qu'ils diraient s'ils savaient que c'est un mec ?"

"Mieux ne vaut pas savoir. Mais pour être franc, je suis pas sur que certains partiraient pour autant…"

"…Masaru ?"

"Hum ?"

"Je ne veux plus jamais entendre ce genre d'insinuation. C'est clair ?"

"Comme de l'eau de roche."

Au même moment la porte coulissante du restaurant s'ouvrit pour laisser entrer un jeune garçon d'environ quinze ans, aux cheveux noirs mi-longs, le bandeau des ninjas de Konoha au front. Une voix l'appela au dehors, et il se tourna juste assez pour permettre aux gens à l'intérieur d'apercevoir un éventail sur le dos de son vêtement. Il finit par rentrer, accompagné d'une fille aux courts cheveux roses qui papillotait des yeux dans sa direction. Et qui semblait vouloir à tout prix à se pendre à son bras.

Aussitôt, Masaru se prit le front dans une main.

"Aïe ! C'est le pompon, cette fois !"

"Pourquoi ? C'est qui ce type ?"

"Ma chère Yume, la personne que tu as devant toi n'est nul autre que le fameux Dieu Vivant de Konoha. Et la fille avec les cheveux roses, c'est l'une des Grandes Prêtresses de la Secte."

"Dieu Vivant ? Grande Prêtresse ? Secte ? Masaru, t'es sur que tu te sens bien ?"

"On ne peut mieux."

Shizuka abandonna son jus de fruit – sur les conseils avisés d'Haruko, et les réminiscences de leur première rencontre, ses élèves l'avaient adjoint de ne pas prendre de café ou d'alcool – et tourna un regard sceptique vers le nouvel arrivant, puis vers son élève.

"Masaru, c'est quoi cette histoire de divinité ? Je le connais ce môme, c'est l'un des élèves de Kakashi. Il est doué, d'accord, mais de là à…"

"Oh, rien à voir, sensei. Rien du tout. Non, je l'appelle le Dieu Vivant parce c'est ce qu'il est pour toutes les filles – ou presque – comprise entre onze et seize ans. Beau, ténébreux, fort,…la perfection faites homme."

"Mouais…il me semble plutôt quelconque, à moi," temporisa Yume après quelques secondes d'études.

"Fais gaffe en disant ça. Tu risques gros si une de ses fans girls t'entend."

"Tss, si elle passe plus de temps à courir après un garçon banal au lieu de s'entraîner, elles ne méritent même pas le titre de kunoichi."

Yuri redescendit avec la caisse dans la minute qui suivit. Elle cligna des yeux en reconnaissant le nouvel arrivant masculin, et tapota l'épaule de son fils.

"Masa-kun ? Comme s'appelle-t-il déjà, ce garçon ?"

"Hum ? Uchiha quelque chose. Pourquoi ? Tu comptes le pervertir ?"

"Impossible," murmura Shizuka," il a Hatake Kakashi comme sensei, il ne peut pas être plus perverti qu'il ne doit déjà l'être…"

Yuri hocha la tête en dénégation.

"Masaru, pour qui me prends-tu ? Je voulais simplement savoir qui était le charmant garçon qui est entrain de donner son premier baiser à ton ami…"

"NANI !" Hurlèrent les trois ninjas.

Effectivement, quand ils se retournèrent, ils durent bien accepter la triste réalité.

Uchiha Sasuke embrassait bel et bien Suiteki Aoi. Sur la bouche. Devant une foule de personne. Aussi choquée qu'eux-mêmes. Et aussi choqués que sembler l'être le nouveau « couple ».

Et sous le regard proprement meurtrier d'une certaine Haruno Sakura. Tenant déjà une poignée de shurikens en main.

Masaru ne réussit à articuler qu'une seule chose :

"Maman, l'assurance, elle couvre les dégâts occasionnés par les fans girls hystériques ? Parce que sinon, je crois qu'on va trinquer…"

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Les blablas de l'auteur.

Yatta ! Je l'ai fais ! J'ai fini ce chapitre !

Honnêtement, je commençais à ne plus trop y croire. Mais bon, entre les révisions pour le Bac Blanc, les séances de TPE, et les problèmes personnels, j'ai été plutôt découragée pour le finir d'une traite. Désolée d'avoir mis si longtemps.

Mais, lecteurs fidèles qui me soutenez depuis le début, j'espère que cette attente n'aura pas été trop cruelle !

J'ai eu une immense surprise en voyant que Luinil Azuretoile avait rejoint le nombre de mes lecteurs. Un de mes auteurs préférés, qui me laisse une review…snif, j'en ai même versé une larme.

Le prochain chapitre se fera peut-être un peu attendre. Cela dépendra du temps que je peux y consacrer en semaine, et de si oui ou non, je fais un tarot avec mes cousins les week-end (eh, faut bien s'occuper ! Y a pas que les fics dans la vie…n'est-ce pas ? Et puis, pour une fois que mon frère aîné est à la maison, j'ai bien le droit de passer un peu de temps avec lui)

Allez, lundi matin, je passe mon oral blanc de français. Souhaitez moi bonne chance !

Des questions ? Des commentaires ? Des critiques ? Des félicitations ? Je suis ouverte à toutes remarques. N'hésitez pas à me laisser une review…

Bonus : Fiche d'identité

Kamiya Masaru (Kamiya : Flèche de Dieu et Masaru : gagner/vaincre)

Cheveux : Bleus sombres, mi-longs

Yeux : Verts

Age : 12 ans

Taille : 1m55

Poids : 43,2 kg

Groupe Sanguin : B

Anniversaire : 25 août

Statut : Genin

Techniques : Plutôt doué en ninjutsu et en taïjutsu, ses capacités de genjutsu sont inexistantes. Il est plus un stratège qu'un véritable guerrier, mais n'agit pas vraiment comme tel…

Description : Plus intéressé par les jeux que par l'entraînement, et par dormir plus que d'écouter ses professeur, Masaru est un garçon à l'humeur gaie et légèrement perturbatrice, même si ses plaisanteries tombent souvent à plat avec ses camarades. Il n'a pas de but précis pour devenir ninja, juste réaliser le vieux rêve de sa mère. Son idée fixe ? Retrouver son « lâcheur de père » et « le ramener fissa à la maison » par « la peau des fesses s'il le faut ».

Famille : Sa mère (Kamiya Yuri)