Auteur : Yami Flo
Genre : Général, Humour. Sakura réfléchit, Shushiro et Haruko discutent vengeance et miracles, Shizuka fait de drôles de rêves, Aoi voit ses problèmes pris en main par sa sœur, les Hoshino sont des malades, Masaru a de mauvais pressentiments, et Tsunade complote…
Disclaimer : Naruto n'est pas à moi mais à Masashi Kishimoto. Je ne fais que m'en servir à des fins non lucratives. Merci de votre compréhension.
Chapitre 6 : Amours, Quiproquos Et Conspirations
Le drame du Yu-Chan Paradise eut bien des répercussions inattendues. Certaines devaient, bien entendu, fortement marquer l'équipe treize, qui ne savait pas alors à quoi s'attendre, mais elle devait également perturber la vie de plusieurs autres personnes autour d'eux.
La preuve en fut faite en un temps record.
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Sakura observait du coin de l'œil son partenaire. Sasuke n'avait pas desserré les dents depuis cette…altercation au restaurant. Elle le comprenait. Se rendre compte qu'un autre homme s'était jeté à votre cou pour vous embrassez devait être très choquant.
Sakura se morigéna. Sasuke lui avait expliqué les choses plus ou moins patiemment.
Non, l'autre ne s'était pas jeté au cou de Sasuke, il lui était tombé dessus par accident. Ce n'était pas prémédité. Et elle n'avait aucune raison de massacrer ce tronc d'arbre comme s'il s'agissait d'une personne réelle…
-Hé, Sakura-chan, c'était super génial comme technique ! Tu m'apprends ?
Bon, une chose était certaine; quoiqu'il ait pu se passer, cela n'affectait en rien la bonne humeur de Naruto. Mais lui n'avait pas assisté à la scène, aussi était-ce un peu tôt pour le dire. Encore que, en apprenant l'aventure de Sasuke et Kakashi, il avait fini par se tordre de rire sur le sol, incapable de s'arrêter.
En parlant de leur sensei…
Sakura lui jeta un coup d'œil en coin. Si le fait de voir Kakshi se faire battre par une femme – et qui plus est, avec une table – l'avait marqué, elle ne pouvait pas en vouloir à la jeune personne. Le coup avait été très bas. Il semblerait que Kakashi-sensei ne comprenait rien pas le sens du mot « tact ».
Pas plus qu'il ne connaissait celui du mot « ponctuel ».
En tout cas, même après le coup reçu, il avait maintenu l'entraînement pour aujourd'hui, se contentant de prendre deux ou trois aspirines, et de les faire attendre une heure de plus qu'à l'accoutumée avant de se montrer. Rien d'inhabituel, en somme.
Elle reporta son attention sur Sasuke. Quelque chose la dérangeait. Sasuke n'avait rien fait pour éloigner cette…ce garçon de lui lorsque leurs lèvres s'étaient touchées. Ils étaient restés bêtement à s'embrasser. Bon, d'accord, ils avaient chacun dû recevoir un sacré choc, mais quand même…
Et si Sasuke s'était tout de suite rendu compte qu'il s'agissait en fait d'un garçon ? Sakura ne l'avait jamais vu embrasser une fille. Jusqu'à présent, il n'avait jamais embrassé que Naruto et…Aoi ? Oui, c'était cela. C'étaient de purs accidents, causés par les circonstances et un sacré coup de malchance, mais…
Elle ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes. Non, c'était stupide. Sasuke aimait les filles aux longs cheveux…Enfin, il aimait les cheveux longs…
Et l'autre garçon qui les avait presque jusqu'à la taille…
Elle secoua la tête avec vigueur. Non, c'était impossible. Sasuke ne pouvait pas être de l'autre bord, elle se faisait des idées, il était bel et bien hétéro, et le monde s'était lié contre eux pour leur faire traverser de dures épreuves et éprouver leur confiance l'un envers l'autre, voilà tout.
N'empêche, elle n'arrivait pas à se sortir cette idée de la tête…
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Shushiro secoua la tête, un grand sourire aux lèvres, et avala une nouvelle gorgée de son verre de saké. Il aimait bien se détendre après le boulot : les hurlements dans les interrogatoires finissaient par lui taper sur le système…
A ses côtés, Haruko soupira. Le ninja roux lui tapota tranquillement la main en signe de soutien.
-Je ne vais pas dire que je suis déçu de ton attitude. Je ne vais pas dire qu'il ne l'avait pas mérité. Mais quand même, Haru-chan, l'assommer avec une table…
La kunoichi aux cheveux verts lui lança un regard venimeux, que son partenaire accueillit stoïquement. Il l'avait vue en meilleure forme. Et puis, après trois verres d'alcool fort pris à jeun, l'effet d'un regard meurtrier était nettement atténué. Ca, et le fait qu'Haruko ne tenait pas si bien que ça l'alcool…
N'empêches, même les vapeurs d'alcool lui montant à la tête ne l'avaient pas empêchée de dégainer de la poche de sa veste une collection de senbon. Shushiro eut un petit sourire. Les bons vieux réflexes ne se perdaient pas.
-Shushiro, je n'ai pas besoin d'un sermon, merci.
-Je ne veux pas te faire de reproches, ma jolie, mais une table, et devant les enfants…la prochaine fois, prends quelque chose d'autre.
-Tiens ? Tu ne veux pas que je lui fasse des excuses ? Shizuka m'a bassiné pendant toute la soirée pour que j'aille le voir…
Shushiro haussa les épaules. Il se passerait de donner des explications. Depuis le temps qu'il connaissait ses coéquipières, il pouvait parfaitement prévoir leurs réactions. Et il connaissait leur caractère sur le bout des doigts. S'attendre à des excuses de la part de Haruko était un fait hautement improbable, presque impossible. Shizuka aurait dû le savoir.
-Tu sais, raconta Haruko, Shizuka m'a avoué avoir défoncé un bureau à coups de poing devant eux.
-Je vois. Donc ils sont au courant de votre…force peu commune ?
-Yep. Masaru prend ça à la rigolade, et Yume veut qu'on lui apprenne comment faire des tours de force pareils. Aoi, lui, il a l'air de s'en moquer…un peu comme toi, quoi.
Shushiro essuya la sueur qui perlait sur son front. Il avait bien failli gaffer. Haruko avait horreur que l'on lui rappelle cette petite particularité, et plus encore qu'elle s'ébruite. Evidemment, une force pareille avait ses avantages, surtout en mission, mais essayez donc de vous trouver un petit ami. Les hommes avaient tendance à fuir en l'apprenant. Et essayer de les retenir en les attrapant par la gorge n'était pas le meilleur des moyens pour démarrer une relation durable.
Bref, Shizuka et elle restaient célibataires. Enfin, Haruko restait célibataire; Shizuka n'avait jamais trouvé le moindre intérêt au genre masculin. Les Kamis soient loués pour ça.
Rien que d'imaginer ces deux là avec leurs propres enfants, aurait fait pâlir d'horreur le plus aguerri des ninjas.
-Shu ?
-Hum ?
-Et au sujet de l'autre lâcheur, là…
-Ton ex ? Pas encore de nouvelles. Mais ne t'inquiète pas, Haruko. Dès que j'ai des informations, je te préviens. Simplement, tu veux que je m'en occupe avant, ou après vos retrouvailles ?
-Sais pas. Au fait, c'est chouette de ta part de me filer un coup de main.
Shushiro fit un vague geste de la main. Qu'est-ce qu'elle croyait ? Il passait la voir à l'appartement qu'elle partageait avec Shizuka, pour la trouver en larme, complètement bourrée, et débitant des malédictions sur le petit salaud qui lui avait brisé le cœur. Après ça, il n'allait pas rester inactif.
Parce qu'il y avait une chose qui horripilait plus que tout le jounin roux, et c'était qu'on fasse de la peine à ses coéquipières, aussi folles et délurées soient elles.
Le type aurait dû savoir qu'il ne valait mieux pas plaquer une fille dont le meilleur pote bosse à la section Interrogatoire et Torture de Konoha…Et dont la colocataire est une catastrophe ambulante qui peut être particulièrement rancunière. Encore que, Shizuka n'avait pas trop de temps à consacrer à la petite vengeance improvisée que se préparaient la petite bande.
-Et Shizuka ? Comment va-t-elle ?
Haruko finit le reste de son verre d'une traite. Elle s'attendait à la question.
-Pas mal, pas mal. Ses élèves ont l'air de bien s'en tirer, et surtout, ils sont encore en vie.
-J'ai pu le constater par moi-même, ainsi qu'Iruka. Dans le fond, elle ne fait peut-être pas un si mauvais professeur…
Haruko eut un sourire bizarre. Mouais, songea Shushiro, elle va définitivement avoir besoin d'aide pour rentrer à la maison.
-Je crois plutôt qu'elle a eu un coup de bol monumental quand on a décidé de lui attribuer ces trois là. A leur façon, ils sont aussi terribles qu'elle.
-A ce point ?
-T'imagines même pas…
Shushiro haussa un sourcil. Pire que Shizuka, il ne connaissait pas. Cependant, pour avoir vu les trois gosses de près, il avait des doutes…Et quand Haruko ou Iruka lui en parlaient…
-Dans le fond, peut-être que les miracles existent, raisonna-t-il.
-Mouais. Pour moi, un vrai miracle, ce serait qu'on m'accorde enfin l'augmentation que je réclame à corps et à cris depuis six mois…
-Ca viendra bien un jour, s'ils tiennent à leur petite santé. Et qui sais, puisqu'on en est au chapitre des miracles, peut-être que tu finiras par bien t'entendre avec Kakashi…
Haruko frappa du poing sur la table, faisant sursauter pas mal de clients. Allons bon, elle était partie pour faire un scandale.
-Le jour où il gèlera en Enfer, oui !
Shushiro hocha la tête, fatigué.
-Haruko, jusqu'à preuve du contraire, personne ne connaît les températures qui ont cours dans l'autre monde…
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Pendant ce temps, loin, très loin, dans un petit appartement, une jounin aux cheveux violets dormait paisiblement, une ménagerie de peluches dans son futon, serrant contre elle son Usa-sama.
Elle semblait l'image même de la candeur et de l'innocence. Image légèrement contredite par le kunai qu'elle tenait fermement dans sa main droite et le sourire de psychopathe qu'elle abordait. Personne n'aurait voulu savoir à quoi elle rêvait à cet instant…
Bref, tout était tranquille dans la chambre. D'un autre côté, le reste de l'appartement semblait avoir été visité par une tornade. La cuisine, surtout, était dans un état pitoyable ; de la vaisselle cassée trônait dans tous les coins, divers paquets éventrés répandaient leur contenu sur la table, et les meubles et le sol étant recouvert d'une étrange substance qu'on aurait pu qualifier de vivante.
Pas étonnant.
Shizuka n'avait jamais eu aucun talent pour la cuisine. Et cela n'aurait étonné personne de constater que ce qu'elle préparait puisse être réellement vivant…
Mais personne n'avait jamais eu le cran de le lui annoncer. Parfois, Haruko se demandait comment Shizuka faisait pour ne pas mourir empoisonnée par sa propre cuisine. Shushiro avait émis l'hypothèse qu'elle devait s'être immunisée à force d'en avaler. Ce qui, dans le fond, n'avait rien d'improbable…
En tout cas, les faits étaient là. Après avoir avalé quelque chose qui aurait probablement révulsé les services sanitaires de n'importe quel restaurant, Shizuka s'était endormie comme une masse et parlait dans son sommeil.
-Iruka-kun…Viens jouer avec moi…Je t'adore…
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
-Aoi ? T'es vivant ? Tu m'écoutes ?
Le jeune garçon ne répondit pas à l'appel. Prostré sur son lit, le visage enfoui dans un oreiller, il aurait voulu être mort. Pitié, que quelqu'un l'achève ! Comme si l'incident avec le dénommé Sasuke n'avait pas suffit à sa gène, il avait fallu que cela remonte jusqu'aux oreilles de sa chère sœur…
Qui voulait obtenir des réponses, non sans poser une série de questions pour le moins embarrassantes, concernant ses goûts en matière de…il rougit derechef.
Les Kamis soient loués, cela n'était pas parvenu jusqu'à celles de son grand-père…Pas encore, tout du moins. Le vieil homme aurait eu un coronarite en apprenant le travestissement de son petit-fils cadet…Ou alors, et c'était certainement plus probable, Aoi aurait été bon pour « l'entraînement sauvage » sous la houlette de son père.
Il frissonna imperceptiblement. Il avait vraiment failli y rester, la première fois. Et il allait très certainement y laisser sa peau cette fois. Si Akane continuait à faire le pied de grue dans sa chambre en babillant, il était condamné à court terme…
Aoi adorait sa sœur, c'était un fait. Akane avait été le meilleur compagnon de son enfance, lui apprenant les bases du ninjutsu. Elle avait été graduée à l'académie quelques années auparavant, et était passée chunin au dernier examen. Elle ne brillait pas par des dons particuliers, certes, mais la technique héréditaire de leur famille lui assurait d'or et déjà une place de renom parmi ses pairs.
Le problème était que, tout comme leur mère, elle devenait surprotectrice quand il avait le moindre bobo. Et en le voyant raccompagné à la maison par Masaru, complètement apathique, elle n'avait pas pu s'empêcher de se faire des films.
Surtout quand Masaru – il n'était pas rancunier, non, mais il était prêt à l'abattre à vue à cet instant précis – avait gentiment raconté à Akane que son cher frère venait de recevoir son premier baiser de la part d'un garçon devant toute la foule d'un restaurant.
Maudit soit le genre féminin pour adorer les histoires à l'eau de rose et les peines de cœur. Il pressentait qu'Akane aurait un plus grand avenir en tant que marieuse qu'en tant que kunoichi.
-Akane…Pitié, laisse moi. Je ne veux plus y penser…
Suiteki Akane hocha la tête en reconnaissant ce qu'elle baptisait le ton n°3 d'Aoi : « Je ne suis qu'un pauvre petit garçon persécuté, laissez moi en paix s'il vous plaît ». Cela faisait longtemps, tiens. Il était temps qu'elle ait une conversation sérieuse avec son petit frère.
Elle savait parfaitement quoi lui dire et comment aborder les choses. Comme quoi il n'avait pas à se sentir honteux de ses préférences, qu'elle était là pour le soutenir, et le protéger au cas où. Le Syndrome de la Grande Sœur Super Protectrice venait d'entrer en action.
Akane ébouriffa gentiment les cheveux de son frère.
S'il était amoureux et s'il avait le cœur brisé, elle en connaissait un qui allait payer. Uchiha ou pas, si Aoi devait en être malheureux, cela se réglerait dans le sang, et possiblement, mais ce n'était qu'un ultime recours, la castration…
Personne ne s'en prenait aux Suiteki sans en payer le prix. Et elle en connaissait un qui ferait mieux d'éviter la compagnie de l'eau et des miroirs pendant quelques temps…
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Frapper. Reculer. Parer. Esquiver. Parer. Frapper. Frapper. Reculer. Parer. Esquiver. Parer. Frapper…
Yume recommençait son kata encore et encore, l'esprit embrumé. C'était une punition classique chez elle ; elle ratait un exercice ? Elle passait le reste de la soirée à pratiquer encore et toujours des katas, jusqu'à s'évanouir d'épuisement.
La conception que la famille Hoshino avait des arts martiaux était poussée à l'extrême : ils ne vivaient que par et pour le combat. S'entraîner jusqu'à la limite de ses forces était la règle à respecter. Yume la respectait. Seulement, depuis sa répartition dans l'équipe treize, elle avait passé plus de temps à cogner sur ses coéquipiers – ou du moins, l'un d'entre eux – qu'à développer sa propre force.
Et ce soir là, trop songeuse quant à son équipe et aux derniers incidents en date, Yume était loin de se donner à fond.
Certes, cela n'aurait pas eu de circonstances fâcheuses en d'autres cas, mais voilà, Yume n'était pas seule dans le dojo.
Non loin de là, une montagne de muscles la regardait d'un air impassible. Enfin, c'était la première constatation qu'on aurait pu faire en leur jetant un coup d'œil. La montagne de muscles en question portait un nom, celui de Hoshino Ken, maître de Taïjutsu.
A ses côtés, se tenait une femme. Petite au naturelle, la voir aux côtés de ce colosse la rendait plus menue encore. Elle portait le nom de Hoshino Saeko. Et c'était avec un œil critique et hargneux qu'elle observait les faits et gestes de sa fille aînée.
On aurait pu croire que Hoshino Ken était le plus dangereux des deux. Grossière erreur. D'accord, les muscles étaient un bonus et un argument de choc. Mais, en matière de caractère, affronter Hoshino Saeko revenait à affronter un dragon à mains nues. Bref, il valait mieux avoir déjà fait son testament.
Les Hoshino n'étaient pas connus pour être des enfants de chœur. C'était le contraire. Asociales, forts, fiers de leurs techniques de combats, certes ; ils avaient développés à l'extrême l'utilisation de leur corps comme d'une arme, sans recourir au chakra, et rares étaient les membres de la famille à s'aventurer sur la voie des ninjas.
La décision de Yume ne les gênait par outre mesure, du moment qu'elle demeurait une véritable combattante selon leurs standards. Mais voilà, ils étaient loin d'être satisfaits du résultat…
-Qu'est-ce qu'elle a, aujourd'hui, grogna Saeko ? Elle est capable d'être beaucoup plus rapide que cela… Ils lui apprennent quoi, ces mauviettes ?
-Aucune idée.
-Non mais regarde la ! Elle se ramollit ! C'est à peine si Maï a senti ses coups pendant la dernière séance !
-Elle a quand même eu une collection complète de blessures corporelles…
-Et pas un seul os cassé ou même fêlé ! Inacceptable ! Je ne permettrais pas à ma fille de devenir une de ces chochottes qui passent leur temps devant la glace en rêvant au ninja charmant ! Oh, Ken !
Hoshino Ken posa l'une de ses larges paumes sur l'épaule de sa femme. L'effet aurait eu un certain comique si le couple n'avait pas été ce qu'il était. Il observa encore sa fille pendant une minute avant de parler.
-Elle a peut-être ses raisons…
-Hum ? Saurais-tu quelque chose que j'ignore ?
-Peut-être…
-J'attends.
-J'ai entendu dire qu'elle avait été mise dans une équipe comprenant un garçon…
-Ah ! La belle affaire ! Elle qui déteste les hommes…Seigneur, ne me dit pas que ce garçon a réussi à la battre ! Mon bébé en serait traumatisé !
-Non, je ne crois pas. La seule personne de son âge et du sexe opposé qui pourrait l'affronter serait…un membre de la famille Yamamoto. Mais ils ne sont pas dans la même équipe, et je doute qu'ils aient eu l'occasion de se revoir depuis qu'ils ont quitté l'académie.
-Alors quoi ? Si elle n'a essuyé aucune défaite…
-Il y a peut-être une autre raison…
-Qu…non…tu ne penses pas que… ?
Hoshino Ken haussa les épaules, indiquant qu'il s'en moquait.
-Elle grandit Saeko. C'est de son âge.
-Non…C'est pas possible…Pas Yume…Il doit y avoir une autre explication ! Elle ne peut tout simplement pas être…être amoureuse !
-Je n'en sais rien, Saeko. Mais je te propose une chose : laissons faire Yume pour l'instant. Si, d'ici deux semaines, nous ne constatons pas de progrès, alors il sera toujours temps de rendre une petite visite à ce garçon, ou d'avoir une conversation avec le professeur de notre fille.
Hoshino Saeko se dégagea de l'étreinte de son mari, soupirant. Les bras croisés et les yeux fermés, elle sembla s'abandonner à la réflexion pendant quelques minutes.
-Deux semaines…C'est beaucoup trop long.
-Nous n'avons pas trop le choix. Je doute que Yume apprécierait que nous nous mêlions de ses affaires.
Saeko sourit. Si elle était fière d'une chose chez sa fille aînée, c'était de son tempérament. Elle était peut-être un peu plus douce que sa mère, mais, dans les grandes lignes, elles avaient les mêmes réactions.
-Soit, Ken. Nous attendrons. Mais je te préviens : si cela persiste, alors je crains que notre « futur gendre » n'aie plus à s'inquiéter de marcher pour le reste de sa vie…
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Loin, très loin de là, de l'autre côté du village, un jeune garçon eut un réflexe parfaitement classique, sorte de sixième sens s'activant à chaque fois que l'on parlait de vous, quelque en soit la manière.
-Atchoum !
Kamiya Yuri le houspilla depuis son poste au chaud dans le restaurant.
-Masaru ! Rentre immédiatement avant de prendre froid ! Et essayes de ne pas tomber dans les poubelles cette fois !
Masaru se contenta de soupirer avant de se relever, de s'agripper à la gouttière, et de descendre du toit, en surveillant bien où il mettait les pieds. Il n'avait pas envie de risquer une nouvelle chute, comme la dernière fois où il avait tenté le coup. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait un très mauvais pressentiment…
Et il se doutait que cela n'aurait rien de bénéfique pour sa petite santé…
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Tsunade s'autorisa un sourire. Elle venait enfin de finir le tri des derniers papiers importants, et elle venait d'attaquer la pile de feuilles correspondantes à l'affectation des missions. Légèrement songeuse et troublée, elle relut encore et encore l'une d'entre elle, cherchant vraisemblablement à qui la confier.
Escorter un marchand jusqu'à Iwa no Kuni…
Une équipe de genin ne serait pas suffisante. Le voyage était trop long. Mais peut-être qu'en leur ajoutant un groupe de senpai…Une équipe comprenant déjà un chunin ou deux, avec leur instructeur…
Oui, c'était beaucoup mieux. Aucuns risques insurmontables, et probablement de meilleures chances de réussite. Restait à savoir si les deux équipes accepteraient la mission…Et si le client serait prêt à y mettre le prix, mais elle n'en doutait pas.
Avec un peu de chance, elle aurait deux épines en moins dans le pied…
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Me revoilà avec un nouveau chapitre !
Ah, vive les vacances (et dommage qu'elles soient finies). Grâce à elle, j'ai réussi à bien m'avancer…
Je remercie beaucoup Taïsha pour son travail. La charmante demoiselle s'est proposée pour être ma bétalectrice, ce que j'ai accepté de bon coeur. Désormais, il devrait y avoir moins de fautes dans les textes, et je ne doute pas que cela sera bien plus agréable aux lecteurs.
Merci encore, Taïsha.
Réponse pour Lostris : Oh oui, je connais Jeumont. Mais je ne vais pas à Pierre Fo, mais à Notre Dame de Grâce. Par contre, j'ai un doute sur la localisation de Pierre Fo ; ce n'est pas le lycée prêt du collège Guillaume Budé ? Parce que si c'est le cas, je n'habite pas loin…
Bonus : Fiche d'identité
Zoku Shushiro (Zoku : Voleur et Shushiro : Main blanche)
Cheveux : Roux
Yeux : Dorés ; porte des lunettes
Age : 22 ans
Taille : 1m76
Poids : 71 kg
Groupe Sanguin : B
Anniversaire : 13 Décembre
Statut : Jounin, membre de la section Interrogatoires et Torture
Techniques : Shushiro est un maître dans la confection des poisons. Ses techniques de combat sont mal connues, mais il semble privilégier le genjutsu…
Description : Ancien équipier de Shizuka et Haruko, il travaille désormais dans les Services Secrets. Habitué aux catastrophes en série, et au tempérament de ses deux amies, peu de choses réussissent encore à l'étonner. Légèrement sadique, il n'en demeure pas moins bon vivant et un bon conseiller. Néanmoins, prenez garde de rester de son bon côté, car il peut se montrer sans pitié…
Famille : Inconnue
Mission :
A ?
B : 374
C : 302
D : 489
