Auteur : Yami Flo

Genre : Général, Humour. Haruko fait des découvertes, Shizuka s'amuse beaucoup, Yume est folle de rage et passe à l'attaque, Aoi joue au professeur, Masaru est cynique, et l'équipe de Gaï apprend à connaître leurs compagnons.

Disclaimer : Si vous êtes un familier des fanfictions, vous connaissez la phrase habituelle. Naruto n'est pas à moi mais à Masashi Kishimoto, je ne fais que m'en servir pour cette histoire…

Chapitre 7 : A l'Aventure, Compagnons…

Haruko était pétrifiée. Elle ne s'attendait pas à un tel désastre. Enfin, ce n'était pas tout à fait vrai, elle savait que laisser Shizuka seule dans une maison relevé de la folie, ou d'une confiance absolue en sa société d'assurance et son compte en banque. Mais ça…

Un champ de bataille lui semblait moins terrifiant que l'état actuel de l'appartement. Le pire, c'est que la fautive, bien qu'absente du logis, avait trouvé le moyen de laisser une note pour expliquer son départ, et faire un résumé de la situation.

Enfin, une note…il s'agissait plutôt d'une lettre qui drainait toutes les couleurs du visage de la médic-nin.

'Haruko-chan,

J'suis désolée, je ne voulais pas faire exploser le micro-onde, c'était un accident. Mais je n'ai pas été blessé, et j'ai ramassé tous les morceaux, donc tu n'as pas à t'inquiéter. Par contre, je crois qu'il faudra vérifier l'état du placard…La drôle de gelée rose qui reste dans les saladiers n'est pas toxique, c'est de la confiture de fraise maison. Je suis désolée d'en avoir mis partout, mais j'ai eu un problème avec le mixeur. Mais elle est réussie. Et cette fois, elle ne recule pas quand on essaye d'y planter une cuillère. J'ai rangé ma chambre comme promis. La vaisselle est encore en un seul morceau, par contre, de la mousse est sortie du lave-linge et il ne veut plus marcher. Je crois que les vêtements ont déteint, et il y en a deux ou trois qui sont tout déchiré…

Je fais des progrès, hein ?

Tsunade-sama nous a donné une nouvelle mission ce matin. Moi et les petits, on part pour le village ninja de Iwa, et on ne sera pas de retour avant…Ben, je sais pas, en fait. On va même être accompagnés par une autre équipe, parce que c'est loin pour les gosses. Je crois que Tsunade-sama veut leur faire découvrir le monde extérieur avant l'examen des chunins…

Je te ramènerai un souvenir. Ton amie,

Tatsumaki Shizuka.'

Haruko serrait compulsivement les poings. Elle ne pouvait même pas s'absenter une journée sans que Shizuka réduise tout en miettes chez elles. Etonnement, rien n'arrivait jamais à ses peluches…

Bon, Haruko l'avouait, passer la nuit chez Shushiro n'avait pas franchement été une bonne idée. Rien qu'en sachant que Shizuka allait devoir cuisiner elle-même son repas, elle aurait dû rentrer direct. Mais, on ne pouvait pas lui reprocher d'avoir voulu un peu de temps à elle…Enfin, si un jour l'Apocalypse s'abattait sur terre par la faute de sa Tornade de partenaire, elle se ferait sûrement taper sur les doigts, mais là…

Elle hésitait sur la façon dont elle devait prendre la fin de la lettre. Les dommages collatéraux et les accidents domestiques étaient une chose. Haruko ne s'inquiétait pas pour ça, même si elle enrageait ou se sentait mal en imaginant la somme à débourser pour réparer les dégâts. Oui, c'était un cas banal.

Mais Shizuka sur les routes en était une autre. A quand remontait sa dernière mission hors du Pays du Feu ? A l'incident avec le village rayé de la carte ? Ou bien à celui du déserteur dans lequel elle était rentrée (au sens propre du terme), par le plus grand des hasards, au coin d'une rue ?

Dans les deux cas, tout avait tourné…non, elle n'allait pas dire au drame, le mot était trop fort, mais pas pour le mieux. Surtout pour les personnes à côté d'elle…

Haruko relut la lettre. Une seconde équipe, hein ? Elle avait un doute sur la véritable nature de cette mission. En fait, elle en avait des tas, et pouvait faire des milliers de suppositions. Par exemple, cas n°1, l'Hokage avait confié la mission à Shizuka uniquement pour garder son bureau en un seul morceau. Cas n°2, elle désirait punir le jounin responsable de la seconde équipe, encore que le châtiment fut cruel. Cas n°3, elle désirait que quelqu'un surveille de près Shizuka pour éviter une autre catastrophe, et si possible, un incident diplomatique suivit d'une guerre. Cas n°4, elle tenait vraiment à se débarrasser de ces deux équipes pour avoir la paix.

Elle pouvait continuer longtemps comme cela. Soupirant, elle prit le parti de ramasser les vêtements et la lingerie qui traînait par terre. Ce faisant, elle se demanda vaguement qui pouvait bien être l'équipe que Tsunade-sama avait adjointe à la calamité ambulante.

Histoire de savoir s'il y aurait des survivants ou des personnes encore saines d'esprits à leur retour…

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Masaru était sceptique. Très sceptique, même.

Chacun vous direz que cela ne le changer pas de beaucoup. Mais à circonstances exceptionnelles, scepticisme exceptionnel également.

De son humble avis, il y avait de quoi.

Qu'on leur confie une mission de rang C, pourquoi pas ? Après six missions de rang D, il n'était pas fâché de passer au cran supérieur. Qu'on leur demande de quitter Konoha, soit, il avait toujours rêvé de voyager. Surtout parce que son imbécile de géniteur ne vivait plus à Konoha, et qu'il avait intérêt à connaître sa géographie pour le retrouver un jour.

Il se doutait qu'il devait y avoir des motifs ultérieurs à ceux de la mission pour qu'ils aient expressément demandé à leur équipe d'accepter cette mission. Une dispute avec l'assureur du bâtiment, peut-être ? Mais cela ne le concernait pas.

Bref, tout aurait pu être tranquille et peinard, pour peu que Shizuka-sensei ait un tant soit peu le sens de l'orientation, une carte, et une boussole. S'il n'était pas certain du premier cas, au moins conservait-il précieusement les objets nommés dans un sac…

Mais dès qu'on leur avait annoncé qu'une équipe de plus allait se joindre à eux, les choses s'étaient beaucoup moins bien passées.

Ils avaient chacun pris la nouvelle de différente façon. Shizuka-sensei en restant stoïque, bizarrement. Elle devait s'y attendre, ou déjà être au courant. Yume avait tempêté, clamant haut et fort qu'elle n'avait pas besoin de baby-sitter, et lui collant son poing dans la figure quand il avait ajouté une remarque. Oui, il savait qu'il aurait mieux fait de se taire, mais, qu'y pouvait-il, si Yume était si amusante à irriter ? D'un autre côté, sa mère commençait à lui demander s'il n'était pas masochiste…

Lui ? Nan, juste légèrement suicidaire.

Aoi avait été pour le moins ravi. Il songeait probablement à toute l'expérience que devait avoir acquis leurs senpais, et rêvait de faire de nouvelles connaissances et d'apprendre de nouvelles choses. Quand à lui, eh bien…il s'était contenté de hausser les épaules. Qu'ils soient accompagnés ou non lui importait peu, du moment qu'ils remplissaient leur mission.

C'était une règle pour lui. Peut importe les circonstances, la mission passait avant tout.

D'un certain côté, il était heureux de rencontrer une autre équipe. Les deux autres genins qu'ils avaient croisé au Yu-Chan Paradise lui avaient laissé une forte impression. Il se demandait si toutes les équipes de Konoha étaient comme ça, avec le temps.

Le problème était survenu quand justement, l'équipe en question s'était présentée. Masaru se croyait blindé à force de subir l'influence continuelle de son Sensei, sans compter les divers problèmes qui avaient jalonnés le chemin de leur équipe depuis sa formation.

Mais ce qu'il voyait…

Il aurait souhaité être né aveugle. Ou sourd. Ou peut-être les deux.

Du peu qu'il pouvait voir, et entendre, le jounin, et un de ses élèves n'avaient aucun goût en matière d'habillement. Qu'on ne se méprenne pas : non, il n'avait rien contre le vert. Mais, Kami-sama ! Vert et Orange à la fois ! Quel manque de goût. La coupe au bol n'arrangeait rien. Ca, et les sourcils incroyablement épais…

Le pire n'était pas tant le physique. C'était plutôt de les entendre. Cela devait être lassant et perturbant à la longue…

-Allons Lee ! Montrons à ces enfants ce qu'est la force d'un véritable ninja ! Guidons-les sur les durs chemins qui mènent à leurs rêves et aidons-les à recourir à toute la force de la jeunesse !

-Haï, Gaï-sensei !

…Ils se ressemblaient terriblement. Et ils étaient aussi excités l'un que l'autre. Le jounin aurait-il réussi à créer un clone miniature ? Ou la folie était-elle véritablement une maladie contagieuse ? Quoique…Il jeta un regard à Shizuka-sensei. Nan, l'histoire du clone était plus probable…

Et c'était eux qu'on traitait de malades !

-Ah, Shizuka-san ! Je suis ravi d'être sur cette mission avec vous ! La magnifique bête de jade de Konoha est fier d'avoir pour partenaire une aussi jolie jeune femme !

…Personne ne se décidait jamais à le bâillonner, celui-là ?

Il marqua un arrêt. Shizuka ? Jolie ? Masaru dévisagea le jounin gravement. C'était la première fois qu'on leur faisait le coup. Généralement, les hommes avaient tendance à prendre leurs jambes à leur cou quand Shizuka était dans le coin.

Il se demanda vaguement si les relations qu'entretenaient ces deux là étaient purement amicales. Après tout, deux fous ensemble…Oui, mais il y avait quand même une belle différence d'âge…Encore que, certaines personnes préféraient avoir des partenaires plus expérimentés qu'eux…

Il rougit. Ce n'était définitivement pas de son âge. Kami-sama, pourquoi avait-il fallu qu'il écoute sa mère raconter sa vie lorsqu'elle était ivre ? Et pourquoi avait-elle tenu à avoir LA conversation ? Si elle voulait le traumatiser, elle avait réussi…

Il secoua la tête et repris son observation de l'équipe aînée.

Bon, le sensei et son clone, c'était fait. Un peu – non, carrément – bizarre, mais il pouvait s'en accommoder. Il en avait vu d'autres…

Le membre suivant de l'équipe lui envoya des frissons le long de sa colonne vertébrale et des messages « Attention, danger, ne pas s'approcher, ne pas asticoter, et ne pas énerver, sous peine de souffrances à peine imaginables » à son cerveau. Les yeux blancs, c'étaient déjà effrayant, mais avec le visage impassible qui allait avec, il l'était encore plus…

Il comprenait pourquoi les Hyuga étaient réputés flanquer la frousse à n'importe qui…

La fille du groupe, qui répondait au nom de Tenten, semblait à peu près normale. Au moins, c'était toujours ça de pris. Mais pour les genins de l'équipe treize, c'était une autre histoire. Aucun ne paraissait vraiment appréhender les choses.

Yume était figée en mode « impossible d'y croire » depuis cinq bonnes minutes, Aoi triturait sa natte en baissant les yeux, et Shizuka babillait joyeusement avec l'autre jounin.

Masaru en prit note, non sans peur. Cela signifiait qu'elle le connaissait bien. En temps ordinaire, cela ne lui aurait pas posé de problème. Après tout, les connaissances de Shizuka savaient comment la calmer, ou canaliser ses pulsions. Mais ce gars là semblait d'une autre trempe que celle de Haruko-san ou Zoku-san. Il semblait d'avantage être prêt à suivre les délires de Shizuka-sensei, ou à partir dans les siens.

Ca, et le fait qu'il la trouvait jolie…Sa théorie comme quoi ils pourraient former un couple terrible s'en trouva renforcée, et il sentit distinctement son cœur manquer un battement ou deux.

La vision fugitive d'un gamin aux cheveux violets et aux sourcils incroyablement épais faillit l'achever.

Ce type était hyper enthousiaste, plus encore que Shizuka dans ses grands jours. Son speech en était déjà une preuve. En parlant du diable…Shizuka se tourna vers eux en souriant.

-Aoi, Masaru, Yume, je vous présente Maito Gaï, un des meilleurs jounins du village ! Il va rester avec nous pour au moins trois semaines ! N'est-ce pas formidable ?

Un des meilleurs jounin ? Devoir vivre trois semaines au minimum avec lui ? Masaru gémit, et résuma tout bas la pensée commune de ses coéquipiers.

-Mais pourquoi ça tombe toujours sur nous, ce genre de trucs ?

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Kobayashi Hidanori avait peur. Très peur.

Ce marchand, âgé d'une cinquantaine d'années, avait fièrement parcouru les routes pendant la majeure partie de sa vie. Il avait côtoyé des gens plus ou moins étranges, et les Kamis savaient que, chez les ninjas, ce n'était pas ce qui manquait.

Ses marchandises, souvent rares ou précieuses, avaient attiré bon nombre de pillards, quelque soit le pays. Ce n'était donc pas sans une certaine appréhension qu'il se faisait toujours accompagner par quelques gardes du corps. On rencontrait parfois des gens tout ce qu'il y avait de plus charmant.

Ce n'était pas la première fois qu'il recourrait aux services des ninjas de Konoha. Habituellement, il payait pour de petits trajets, et on se faisait accompagné par des jeunes. Et, cette fois, malgré la longueur du voyage, se seraient encore des gosses qui l'accompagneraient. Ca ne le dérangeait pas outre mesure. Il s'y était habitué. Et les enfants, même s'ils étaient des combattants, étaient généralement adorables…

Mais voilà, l'actuel groupe de ninjas engagés pour veiller à sa sécurité paraissait tout, sauf adorable. En fait, à part deux ou trois des gosses, il semblait être tombés sur les plus grandes dingues qu'il n'ait jamais croisé de sa vie, les adultes y compris.

Et c'était ça qui devait le protéger ? Avec le prix qu'il avait payé ?

Il trembla. Dans quoi venait-il de se fourrer ?

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Le départ fut rapide. Ce n'était pas comme si quelque chose les retenait vraiment à Konoha ; enfin, façon de parler. Leurs familles respectives connaissaient le rythme de vie des ninjas, et savaient qu'à partir de maintenant, il faudrait s'accommoder de l'absence de leurs enfants.

Yume était arrivée en retard, ce qui avait beaucoup surpris les membres de son équipe. La jeune fille était toujours ponctuelle, et en affichant un regard meurtrier qui avait vite fait reculer Aoi derrière Shizuka. Visiblement, elle avait eu quelques problèmes avec ses parents…

Elle n'avait pourtant rien dit à ce sujet, malgré les tentatives d'approches d'Aoi, qui, chose étonnante, avait bien failli être la victime d'un coup de poing en pleine tête. Masaru avait haussé les sourcils. Que Yume le frappe lui n'avait rien d'inhabituel. Mais qu'elle tente de lever la main sur Aoi…Il y avait vraiment un problème. Et sérieux, avec cela.

De l'avis général, il valait mieux ne pas approcher d'Hoshino jusqu'à ce qu'elle se calme. Et, pour avoir été dans sa classe pendant plus de trois ans, Masaru et Aoi savaient une chose : Yume avait la rancune tenace, et n'était pas du genre à se calmer en un claquement de doigt.

A part cela, une sorte de routine s'était installée pour les voyageurs. Peu de mots étaient échangés entre les ninjas. Occasionnellement, Aoi fredonnait un air, juste pour détendre l'atmosphère, car le silence était des plus pesant. Il conversait aussi amicalement avec Kobayashi-san, qui l'estimait comme l'une des rares personnes saines d'esprit du groupe.

Non sans raison. Les démonstrations d'affection entre Gaï et Lee en avaient marqué plus d'un. Masaru songeait déjà à mettre en place une échelle de 1 à 10 pour évaluer le potentiel lunatique de chacun. Et pour lui, ces deux là atteignait au moins le vingt. Même Shizuka lui faisait moins peur…

La route était agréable à suivre. Le printemps avait débuté depuis un bon mois, et l'air était doux.

Kobayashi-san connaissait bien son itinéraire, l'ayant emprunté des dizaines de fois auparavant. Jusqu'à présent, en dehors de quelques ornières et d'une roue cassée, ils n'avaient pas rencontré de problèmes.

Bref, tout allait bien.

Ils devaient en être au cinquième jour de voyage et pratiquement à la frontière du Pays du Feu quand les choses commencèrent à se dégrader.

Tout avait commencé par une simple remarque de Masaru…

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-Vous allez peut-être penser que je suis paranoïaque, mais ôtez-moi un doute, vous voulez bien ? C'est pas Iwa no Kuni que nous avons combattu durant la dernière guerre ?

Masaru marchait lentement, en queue de file, pas très loin de Shizuka. Gaï et Neji avaient pris la tête, Lee, Aoi, Tenten et Yume surveillaient les flancs, et eux formaient l'arrière garde autour du chariot de Kobayashi-san.

Shizuka hocha la tête, approuvant.

-Si, c'est bien ça.

-Et c'est bien à Iwa no Kuni que nous nous rendons ?

-Exact.

-Excusez moi de dire ça, mais…Suis-je le seul ici à y avoir songé, et à penser qu'on court au devant des problèmes ?

Tenten lui jeta un regard par-dessus son épaule. Le soleil n'était pas encore au zénith. Ils ne marchaient que depuis quelques heures, et peu de mots avaient été échangés entre eux, à l'exception de Shizuka et Gaï, conversant aimablement, et de Aoi, qui essayait désespérément de briser la glace.

Ce fut une sacrée surprise de constater que le petit blondinet appartenait au sexe fort. Pour Lee, surtout, qui leur avait déclaré ne jamais avoir rencontré une jeune fille aussi belle. A l'exception bien sûr de sa bien-aimée Sakura.

Le pauvre avait tiré une de ces têtes en apprenant la vérité…Elle-même n'avait pas pu retenir un regard bovin. Neji avait souri à l'erreur de ses camarades. Tenten était intimement persuadée que ces deux-là se connaissaient déjà auparavant…

En tout cas, songea-t-elle, il est adorable, dans tous les sens du terme. Une beauté pareille pour un homme, c'est rare. Très rare…Il pourrait faire un espion de premier ordre, quand il aurait plus d'expérience.

C'était un pur réflexe de la part de Tenten. Elle aimait à analyser son entourage et à deviner leurs possibles aptitudes. Elle ne s'en était pas privée avec l'équipe treize.

Leur sensei…Elle ne savait pas trop quoi dire à son sujet. Shizuka-sensei était jounin, elle devait donc être forte. Mais elle avait l'air d'une vraie gamine, avec son visage rond, ses longues couettes, son large sourire et son ton perpétuellement joyeux. Elle n'arrivait pas à se forger une opinion définitive.

Aoi semblait du type calme, docile, et peut-être un peu faible, surtout sur le plan physique, mais on sentait confusément chez lui une rage de vaincre qui ne demandait qu'à exploser. Il était probablement le médiateur de son groupe, prêt à calmer les disputes en toutes circonstances.

Yume était violente, agressive, et un rien misanthrope. Elle n'avait pas décoché plus de deux mots depuis leur départ, et encore…Elle incarnait la force brute. Tenten se demanda si elle s'y connaissait en taijutsu. Elle espérait que non. Avec Lee et Gaï-sensei, il y avait suffisamment de fanatiques de cet art en présence…

Et puis, il y avait Masaru. Il était bizarre, celui-là, pouvant passer du type nonchalant au paranoïaque, en passant par le bouffon, le sarcastique ou le moralisateur. L'élément imprévisible, qui savait se faire remarquer…

Et depuis leur départ, il n'arrêtait pas.

Gai-sensei décida d'intervenir dans la conversation.

-Mais, mon garçon, la guerre est finie depuis bien longtemps. Désormais, Iwa no Kuni est notre allié.

-Et je suppose qu'ils ne nous poseront aucun problèmes durant le temps que nous passerons sur leur territoire ?

-C'est l'évidence même, trancha Shizuka.

Masaru secoua la tête, pas convaincu du tout.

-Mouais, c'est comme si vous veniez me dire que Suna no Kuni ne nous avait jamais trahi, et que les ninjas d'Oto no Kuni sont de petits anges qui n'ont jamais fait de mal à une mouche…

-Masaru-kun, ne soit pas si pessimiste, dit doucement Aoi. Certes, nous avons été en désaccord avec Iwa no Kuni, mais je fais confiance au raisonnement de nos sensei et de l'Hokage. Nous n'aurions pas été envoyés là-bas s'il y avait le moindre risque.

Le ninja aux cheveux bleus haussa les épaules et prit le parti d'aller à l'avant du convoi. En passant, il se mit à maugréer.

-Faire confiance à Shizuka-sensei pour des informations d'ordre militaire ? C'est fou comme c'est rassurant, dit-il si bas que seuls Neji et Tenten, qui étaient les plus proches de lui à ce moment, l'entendirent.

Elle crut voir un discret sourire se former sur le visage impassible de son camarade.

En parlant du Hyuga…ce dernier avait activé son Byakugan depuis un moment déjà. Il ne semblait pas avoir repérer quoique ce soit qui sorte de l'ordinaire jusqu'à présent et Tenten s'autorisa à se relaxer. Il y avait peu de chances qu'ils soient attaqués par surprise.

Neji, d'ailleurs, ne décochait que rarement un mot depuis le début du périple.

-Vos bavardages m'ennuient.

Elle grimaça. Un Neji énervé était la pire chose qu'il lui fut donné de supporter. Dommage alors qu'elle n'ait jamais entendu parler du tempérament légendaire des femmes de la famille Hoshino.

-Tu n'es pas le seul, Hyuga, grinça Yume.

Aïe ! Non contente d'être aussi antisociale que le Hyuga, la jeune Hoshino paraissait tout aussi aimable. Elle ne savait pas quel était le problème de cette fille, mais elle semblait d'une humeur massacrante depuis leur départ.

Et les deux semblaient également ne pas s'entendre du tout. Vu la façon dont ils se fixaient, c'était plus qu'évident. Kami-sama ! Si le regard pouvait tuer, ils seraient déjà six pieds sous terre. En tout cas, c'était une mauvaise idée de s'interposer dans leur champ de vision.

Elle aurait pu jurer avoir vu des étincelles entre les deux. Impossible, bien entendu. Mais, avec un ninja, on ne savait jamais…

Elle leur jeta un regard inquiet. S'ils continuaient à se regarder en chien de faïence encore longtemps, les ennuis n'allaient pas tarder à suivre. Il fallait à tout prix les occuper. Heureusement, les Kamis devaient être à l'écoute car, dans la seconde où elle formula cette pensée, Aoi s'approcha tout sourire de sa coéquipière.

-Yume-san ? Est-ce que tu as soif ?

Yume se décida enfin à lâcher des yeux son senpai, non sans lui lancer au passage un dernier regard particulièrement venimeux. Tenten se surprit à lâcher un soupir de soulagement. Elle nota l'utilisation du – san, et se demanda quel genre de liens partageaient les membres de cette équipe. Vu qu'ils avaient le même âge, il aurait été plus logique d'utiliser le – chan.

Mais bon, c'était leur problème, dans le fond. Elle jeta un rapide coup d'œil à Gaï-sensei et Shizuka. Ils étaient, de toute évidence, partis dans une longue conversation.

D'où ressortait souvent les mots « pouvoir de la jeunesse », « rigueur de l'effort », « éternel rival », et d'autres encore. Une goutte de sueur lui coula le long de la tempe. Elle n'avait rien à reprocher à son professeur sur le plan technique, ou même sur le plan pratique.

-Je peux savoir quel est ton problème, hurla soudainement Yume !

Tous les regards se portèrent sur elle et Neji. Lee était revenu sur ses pas, et regardait son coéquipier et la jeune fille prêts à se jeter à la gorge l'un de l'autre avec des yeux ronds. Ce n'était pas dans le genre de Neji de répondre aux provocations.

-Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit placidement le Hyuga. Il me semble que c'est plutôt toi qui a un problème.

-Ah ouais ? Et qui m'observe en douce depuis qu'on est partis de Konoha ? Le Père Noël, peut-être ?

-Et toi, qui es-tu donc pour me fixer d'un regard meurtrier chaque fois que je te tourne le dos ? Une pauvre fille qui aurait dû rester sur les bancs de l'académie, sans aucun avenir en tant que ninja. J'ai entendu parler de toi, Hoshino Yume. Tu n'es rien de plus qu'une fin de série.

Gaï éleva la voix, soudain plus sombre. Les deux professeurs s'étaient jusque là gardés d'intervenir, espérant que les choses allaient se calmer d'elles-mêmes, mais vu le caractère buté de leurs étudiants, Shizuka et lui avaient dû se rendre à l'évidence : Soit ils intervenaient, soit il y aurait un bain de sang.

-Neji ! Yume ! Cela suffit ! Calmez-vous et concentrez-vous sur la mission !

Yume, loin de l'écouter, et brusquement remontée par les dernière paroles du Hyuga, mit les poings sur ses hanches et se planta devant le ninja aux yeux blancs, furieuse.

-Tu parles ! Tu pratiques un art de chochotte ! Le vrai taïjutsu, c'est celui du Gôken ! Je vais te montrer, moi, si je suis une fin de série !

Masaru ouvrit de grands yeux, et agrippa Lee par la manche de sa veste.

-Dis, les Hyuga…ce ne sont pas des pratiquants du Jûken ? La technique du poing souple ?

Lee cligna des yeux, étonné par l'expression paniquée de son cadet. Néanmoins, il finit par répondre.

-C'est exact. Neji est même très doué dans ce domaine.

Masaru pâlit derechef.

-Oh, Kami-sama. Cette fois, on a vraiment un problème…

-Je ne vois vraiment pas pourquoi, fit Tenten en se rapprochant d'eux.

Aoi, complaisant, leur fit un sourire timide et entreprit de leur expliquer.

-Lorsque nous étions à l'académie, Yume a un jour eu une…dispute avec un garçon de notre classe, Yamamoto Naoki.

-Une dispute ? Aoi, ils ont carrément essayé de s'étriper ! Si Iruka-sensei n'était pas intervenu, ils se seraient entretués ! C'était pas une dispute, c'était une bataille rangée ! Et ce n'était pas loin du bain de sang !

-Je ne vois pas ce qu'une dispute entre gosses vient faire dans notre histoire, observa Shizuka, qui était elle aussi venue aux nouvelles, tandis que Gaï séparait les deux jeunes ninjas, qui s'étaient jetés l'un sur l'autre.

Enfin, Yume s'était jetée sur Neji, et ce dernier évitait ses coups, tout en lui en rendant quelques uns pour faire bonne mesure. Ce qui augmentait considérablement la colère de la brune. Aoi soupira devant le spectacle.

-J'y viens, sensei. Vous voyez, la famille des Hoshino et celle des Yamamoto sont, toutes les deux, expertes en taïjutsu. Mais elles suivent deux styles et deux écoles de pensées très différentes. La famille de Yume est experte en taïjutsu dit Gôken, le « poing fort ». Ils ont même développé leurs propres techniques, même si peu d'entre eux sont devenus ninjas par la suite. D'après Yume, elles sont très puissantes, et elle ne sait pas encore très bien les maîtriser…

-C'est vrai ? S'enquit Lee, qui cherchait toujours un moyen de s'améliorer dans le noble art qui avait fait de lui un chunin au dernier examen, quelques mois plus tôt.

Aoi hocha la tête en signe d'assentiment. Placidement, il continua à énoncer les faits.

-Ils ne jurent que par la force ; le taïjutsu est pour eux une manière de vivre, et pas un simple art martial. Ils y dédient tout leur temps. D'une certaine façon, les Hoshino sont des génies de l'effort. Le problème, c'est qu'ils considèrent le Gôken comme le seul taïjutsu digne de ce nom, le seul véritable art.

Il fit une petite pause, clignant des yeux à la vue de Yume soulevée du sol à bout de bras par Gaï, donnant des coups de pieds dans le torse de ce dernier.

-Or, la famille Yamamoto se base sur le même genre de conviction, peut-être moins extrêmes, cependant. Le problème, c'est qu'eux pratiquent un taïjutsu similaire à celui des Hyuga, à la différence près qu'ils ne visent pas les méridiens du chakra, mais tous les poings vitaux du corps, afin de provoquer des lésions dans les vaisseaux sanguins. Et les Hoshino trouvent indigne ce style de combat. Je ne sais pas ce quel est l'avis des Yamamoto sur le Gôken, mais les faits sont là : il y a entre eux une haine cordiale, que les Hoshino étendent à tous les pratiquants du Jûken. Et Yume suit la même ligne de pensée que sa famille. Vous comprendrez alors qu'elle n'apprécie pas les Hyuga,…

-En d'autres termes, commenta Shizuka, Yume juge toute personne pratiquant le Jûken comme son ennemi juré ?

Aoi hocha la tête, tout en cherchant dans son sac des bandages et des crèmes cicatrisantes. Il ne regrettait pas du tout son idée d'en avoir pris un maximum au cas où. Encore que ce ne fut pas tout à fait le moment et les circonstances où il comptait les utiliser.

-C'est à peu près cela, Sensei.

Shizuka se prit le front dans une main. Masaru haussa un sourcil. Ce genre de tic était plutôt l'apanage d'Aoba Haruko. Mais bon, elles avaient été coéquipières pendant longtemps, ce n'était peut-être pas un hasard si elle réagissait exactement de la même façon.

-Et il a fallu que ça arrive sur une mission…

Il y eut un petit silence, brisé par Masaru.

-Simple curiosité de ma part, Aoi, mais…Où est-ce que tu as appris tout cela ?

-C'est Yume qui me l'a dit, quand je suis passé chez elle lui rendre un parchemin. Cela fait un bout de temps…

Yume se rappela à leur bon souvenir par quelques hurlements bien sentis.

-MAIS VOUS ALLEZ ME LACHER, OUI ? JE DOIS LUI EXPLOSER LA TETE ! JE VEUX EFFACER CET ARROGANT PETIT SOURIRE DE SON VISAGE ! ET LE PREMIER QUI RIGOLE, JE LE TUE !

Maito Gaï tenait fermement la jeune fille. Il avait distraitement écouté les propos du genin, mais il en tirait ses propres conclusions. La gamine irradiait du pouvoir de la jeunesse, tout comme Lee. Elle avait de la force à revendre, et un talent indéniable pour le combat au corps à corps. Il était sûr qu'il allait avoir des bleus…

Il voyait brûler dans ses yeux une flamme qui lui plaisait. Elle était bien déterminée à faire rendre gorge au jeune prodige des Hyuga. Mais elle était loin d'être assez forte et expérimentée. Ah, s'il avait été son professeur, il aurait pu faire d'elle une aussi bonne combattante que l'était Lee. Mais, au fait…peut-être que…Shizuka n'y verrait pas de problèmes, elle était ouverte d'esprit. Il prit alors sa décision.

-Jeune fille, cesse de t'escrimer en vain ! Neji est beaucoup trop fort pour toi.

-Sur qu'il va rester le plus fort, si vous continuez de me retenir !

-Ecoute-moi bien, jeune Hoshino Yume. Je suis prêt à te donner des leçons qui t'aideront à vaincre ton ennemi. Je te prendrai comme mon élève, au même titre que Lee, et t'enseignerai les meilleures techniques de taijutsu de tout Konoha !

Yume s'arrêta brusquement de bouger, séduite par l'idée, tandis que, pas loin d'eux, plusieurs mâchoires tombaient au sol. Neji, par contre, avait un air légèrement renfrogné.

Et pour cause.

Il ne se souvenait que trop bien de la démonstration de puissance de Lee contre Gaara du Désert, lors de leur premier passage à l'examen des chunin. Imaginer cette hystérique avec la même force offensive…aurait fait trembler n'importe qui la connaissant, mais pas Hyuga Neji, le petit génie de la famille Hyuga.

-Gaï-sensei, je ne crois pas que cela vous soit permis. Elle ne fait pas partie de votre équipe.

-Certes, Neji, mais nous sommes en temps de guerre, et il nous faut des hommes – et des femmes, ajouta-t-il devant un regard noir de Shizuka, Tenten et Yume – assez puissants pour se défendre et nous aider au combat. Si ces personnes doivent être enseignées par un tuteur, alors je prendrais ce rôle.

-Il faudrait d'abord en référer à l'Hokage…

-Bah, nous le ferrons au retour. Mais je doute qu'elle y voit le moindre inconvénient.

-Il est pas sérieux, hein, souffla Masaru ?

Les autres ne répondirent pas, encore sonnés par la nouvelle. Sauf Shizuka, qui souriait comme une folle. Elle connaissait l'engouement de son élève pour le taïjutsu, domaine dans lequel elle était loin de briller. Si Gaï voyait du potentiel en elle et souhaitait prendre sa formation en main, alors pourquoi pas ?

-C'est vrai ?

-Bien sur ! Je suis Maito Gaï, le grand spécialiste du taijutsu ! Je n'ai jamais connu la défaite dans cet art, et je suis prêt à guider ceux qui en ont la force et la volonté sur le chemin rigoureux de l'effort. Tu graviras les marches à la seule force de tes coups !

-C'est vraiment possible de devenir ninja en n'utilisant que le taijutsu ?

-Bien sur ! Regarde Lee ! Il est devenu chunin par sa seule maîtrise du taijutsu, et je suis fier de lui pour avoir été si loin.

Lee avait les larmes aux yeux. Gaï-sensei était fier de lui ! Cette jeune fille voulait tout apprendre d'eux ! Il était plus qu'heureux de la tournure des événements. Neji par contre, avait la mâchoire contractée. Il ne manquait plus que ça…

Yume sourit. Devenir forte. Plus forte encore, et être capable de vaincre Yamamoto Naoki et Hyuga Neji…

Elle échappa à la prise de Gaï et se jeta à genoux devant lui.

-Quand est-ce que nous commençons l'entraînement, Gaï-sensei ?

-Dès notre retour à Konoha. Lee t'apprendra en attendant à quoi t'attendre.

-Haï sensei, crièrent joyeusement les deux ci susnommés !

Fallait-il préciser que tout deux regardaient le jounin avec des yeux brillants d'admiration et de détermination ? Masaru se surprit à songer à Yume avec une coupe au bol et frissonna. Il allait en faire des cauchemars pendant plusieurs jours…

-Lee-senpai, je compte sur toi !

-Haï, Yume-chan !

BOUM !

Lee frotta sa joue douloureuse, alors que Yume lui jetait un regard noir.

-Appelle-moi encore Yume-chan et tu es un homme mort, l'avertit-elle, avant de l'aider à se relever.

Une énorme goutte de sueur fit son apparition derrière la tête de Masaru, Tenten et Aoi. Shizuka avait l'air d'apprécier le rapprochement de son élève avec l'autre jounin. Quant à Neji…et bien, vu qu'il ne suivait pas la scène mais surveillait la route aux côté de Kobayashi-san, impossible de savoir ce qu'il pensait.

Il était resté étonnement silencieux, nota Aoi. Le pauvre devait être tout aussi, si ce n'était plus, perdu qu'eux par les événements. C'était un brave homme, et Aoi était content de l'assignement.

Masaru posa une main sur l'épaule de Tenten, secouant la tête.

-Faudra dire à votre sensei que s'il ne veut pas avoir d'enfants, c'est son problème, mais que cela ne lui donne pas pour autant le droit de se cloner en corrompant les gosses du village.

Tenten soupira.

-Je voudrais bien, mais s'ils l'écoutent…

-Masaru-kun, ne fais pas la tête. Au moins, Yume a l'air de meilleure humeur.

Tenten vit le jeune ninja aux cheveux bleus reprendre quelques couleurs. En effet, il avait considérablement pâli lors de l'offre de Gaï à Yume…Plus encore qu'en apprenant le style de taijutsu que pratiquait Neji. Elle se demandait pourquoi.

Masaru passa nerveusement une main dans ses cheveux, inspirant profondément, dans un futile espoir de se calmer.

-Aoi, je t'aime bien, mais on dirait que tu ne réfléchis pas vraiment aux conséquences à long terme. Si elle demande à ce type de lui enseigner des techniques de taijutsu, elle va devenir encore plus forte et plus dangereuse.

-Mais c'est une bonne chose pour elle, non, insista le blond ? Si elle veut devenir une bonne kunoichi, elle doit apprendre le plus de techniques possibles.

Masaru haussa les épaules, grimaçant.

-Ouais, sauf que généralement, les nouveaux mouvements et les nouvelles prises, c'est sur moi qu'elle les teste. Tu comprendras donc que je sois inquiet. Mine de rien, je suis intoxiqué à la vie, je n'ai pas envie qu'elle s'arrête sous les coups d'une fanatique des arts martiaux. Je n'ai pas envie de mourir avant longtemps, très, très longtemps…

-…Oh. Gomen, Masaru-kun.

-C'est pas ça qui va rallonger mon espérance de vie si Yume traîne avec ces deux là…

Kobayashi-san s'éclaircit bruyamment la voix, ramenant ainsi l'attention de tous sur lui.

-Au cas où vous l'auriez oublié, vous avez été payé pour m'accompagner à Iwa no Kuni, aussi j'aimerais sincèrement que nous nous remettions en route.

L'équipe de Gaï hocha la tête, reprit leurs paquets, et se placèrent devant le chariot.

Il y eut par contre un concert de gémissement de la part de la plus jeune équipe. Mine de rien, ils commençaient à être fatigué, et la courte pause occasionnée par les événements ne les avait en rien reposés. Shizuka sourit. De son point de vue, les choses s'arrangeaient.

Aoi tourna un regard las vers Shizuka, qui avait encore le sourire aux lèvres. Elle était increvable… Il n'y avait pas d'autre qualificatif.

-Allez, en avant ! Iwa no Kuni nous attend !

Bizarrement, Masaru fut le seul à rétorquer quelque chose.

-Ouais, c'est ça, courrons à notre perte…

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Coucou ! J'ai enfin fini ce chapitre !

C'est le plus long que j'aurais écrit sur Ah ! My Sensei : 14 pages sous Word ! J'aurais voulu faire plus court, mais je ne voyais pas où couper avant. Mais, de toute façon, je doute que mes fidèles lecteurs s'en plaignent…

Et non, finalement, ce n'était pas l'équipe 7 qui partait avec eux. Je préférais l'équipe de Gaï (c'est quoi, le numéro, déjà ?), parce que je les trouvais plus adapté à cette histoire. Rien que pour les situations, j'avais des tas d'idées en tête…

Le prochain chapitre mettra peut-être un moment à paraître, cela dépendra du temps que je serais capable d'y consacrer en semaine (puisque j'ai la fâcheuse tendance de passer mes week-ends à lire ou à jouer aux cartes…)

Sur ce, je vous laisse, en espérant que ce chapitre aura combler vos attentes.

Bonus : Teaser du prochain chapitre

-Vous savez, c'est généralement dans ce genre de cas que des ninjas ennemis vous tombent dessus sans prévenir, et cherchent à vous tuer, généralement de la manière la plus douloureuse et la plus atroce possible.

Au même moment, une voix retentit. Et, sur les hautes branches, à travers les feuilles des arbres, des silhouettes sombres apparurent.

-Que venez-vous faire sur les terres d'Iwa no Kuni ? Parlez, étrangers, ou payez-en le prix !

Tous les regards convergèrent vers Masaru, qui se gratta la tête d'un air coupable.

-Oui, je sais, la prochaine fois, je me tairais.

Merci à tous ceux et celles qui m'ont envoyé des reviews. A bientôt pour le prochain chapitre !