Auteur : Yami Flo

Genre : Général, Humour. Masaru hait l'alpinisme, Aoi prend de mauvaises habitudes, Neji est chef de groupe, Tenten discute botanique, Yume parle d'expérience et rend les coups, Gaï et Lee sont fidèles à eux-mêmes, Shizuka suit les faits avec bienveillance et on apprend que 1) Konoha est loin de rester calme, même sans certaines équipes dans ses murs et 2) On trouve des malades mentaux partout.

Disclaimer : Naruto appartient à Masashi Kishimoto. Mais la plupart des personnages de cette fic sont à moi. Merci de respecter cet état de fait.

Merci à Taïsha pour prendre la peine de corriger cette fic !

Chapitre 8 : Tribulations De Ninjas Sur Les Routes

Vous êtes vous déjà retrouvé suspendu à, disons, cent mètres au-dessus du vide ? Pour certaines personnes, même en se sachant très bien assuré par un camarade, c'était une expérience très désagréable.

Enfin, pas pour tout le monde. Mais ces personnes-là ont généralement l'habilité de marcher sur les murs, et ne devaient pas avoir recours à tout un système de cordes, de harnais, et de prises incertaines.

Comme indiqué ci-dessus, ce n'était pas le cas de tout le monde et les personnes dépourvues de cette caractéristique songeaient qu'elles auraient mieux fait de rester planquées au fond de leur lit au lieu de partir faire le mariole en pays inconnu.

-Quelqu'un peut me rappeler pourquoi on est là, à risquer de se rompre le cou au moindre faux pas, marmonna quelqu'un ?

Il retenait une haine féroce contre l'imbécile qui avait décidé de leur donner des cours d'escalade à l'académie. Qu'on lui donne un nom et il lui ferait sauter la tête. Avec quelle technique, il n'en savait rien mais il le ferait. Peut-être le katon…A moins qu'il ne penche pour l'éviscération au kunai…

La vengeance était une belle chose, quoi qu'en disent certaines personnes…

Un peu plus haut, son murmure, porté par le vent et l'écho, avait été parfaitement audible et un membre du groupe ne pu retenir un timide sourire.

-Parce qu'on a décidé de devenir ninja et qu'il faut bien remplir nos missions, Masaru-kun, répondit-il aimablement en commençant à tirer sur la corde pour aider son camarade à remonter.

Masaru grogna et lança un regard noir à son coéquipier.

L'escalade ne semblait pas du tout ennuyer Aoi. En fait, celui-ci semblait tout à fait dans son élément. Mais bon, peut-être fallait-il préciser que le dit Aoi avait été l'un des meilleurs aspirants de la classe lors de l'apprentissage des techniques de survie. Masaru se souvenait l'avoir envié pour cela.

Aoi avait été le meilleur. Toujours premier pour trouver des plantes soignantes ou comestibles, toujours premier à maîtriser toutes les astuces pour s'orienter et poser des petits pièges pour les animaux, toujours premier à maîtriser le langage des signes lors des simulations de missions d'infiltrations silencieuses…

La liste était longue, très longue. En fait, il était l'un des meilleurs aspirants de leur année, pas loin derrière Yamamoto Naoki. Et encore, il ne parlait pas des filles. Très peu se faisaient remarquer. Yume était une exception notable, mais là encore, c'était un cas spécial. Comme quoi les apparences pouvaient être trompeuses…

-Silence. La route n'est plus très loin et il est inutile de nous faire repérer, murmura le troisième.

-Je croyais que tu avais dit qu'il n'y avait personne aux alentours ? Grogna Masaru en remontant une jambe avec précaution.

-Peut-être, mais il y a un protocole à respecter. Et les ninjas sont sensés être silencieux ; avec tes plaintes incessantes, en cas de présence ennemie, nous aurions pu nous faire tuer dix fois.

Ses plaintes incessantes ? Non mais oh, attendez une minute ! Facile à dire ! Celui-là n'avait qu'à grimper comme eux, pour voir. Il verrait si c'était si drôle !

Masaru jeta un regard noir au troisième membre de l'unité d'escalade. Il haïssait les jounins. Il avait été contre cette idée de passer par deux voies différentes pour sécuriser la route et repérer à l'avance les possibles embuscades. Il avait été contre le fait de devoir prendre l'escalade.

Eh, Shizuka-sensei ne leur avait même pas encore appris à grimper aux murs avec le contrôle du chakra ! C'était du suicide d'essayer de grimper une si longue paroi seulement avec le matériel d'escalade. Sans compter qu'à partir d'une certaine hauteur, Masaru avait le vertige. Il avait ses raisons pour refuser, quoi !

Alors pourquoi, Kami-sama, avait-il dû se coltiner l'escalade de la falaise avec Aoi, et Hyuga Neji ? Ah, oui, il avait perdu au tirage au sort. Il manquait de chance…Mais pas autant que leur Hokage, le toujours aussi « Eternel Pigeon ».

Bizarre qu'aucun de ses fameux créanciers ne soit jamais venu réclamer son dû aux portes de Konoha…Non, pas si étrange, dans le fond. L'Hokage étant le ninja le plus puissant du village, aller lui réclamer quelque chose semblait pour le moins…suicidaire ? Mouais, l'adjectif conviendrait.

Il reporta son attention sur ses compagnons, juste à temps pour voir le blond planter quelques crochets dans les inégalités de la roche. Pas étonnant qu'il se soit porté volontaire, malgré son handicap. Mais lui…

Masaru risqua un timide regard en dessous de lui avant de pâlir derechef et de resserrer sa prise contre la paroi de pierre. Pour tout observateur attentif, il aurait même eu le teint un peu verdâtre. Ah, il le retiendrait, le plan génial de Maito Gaï ! La prochaine fois, lui et l'autre monstre à gros sourcils la monteraient eux-mêmes, leur falaise !

Et quelqu'un pouvait lui dire pourquoi Aoi et Shizuka-sensei avaient justement pris du matériel d'alpinisme dans leurs affaires ? Il avait le sentiment d'être victime d'une immense conspiration.

Cela ne lui effleura même pas l'esprit qu'Iwa no Kuni était surtout connu pour ses montagnes, et que la logique de prendre avec soi tout le matériel disponible à l'ascension coulait de source…

Masaru poussa un soupire à fendre les pierres. Au sens figuré, car au sens propre, il aurait probablement eu le droit à une avalanche de rocailles sur la tête. Ce qui, il s'en doutait, devait être particulièrement désagréable et douloureux. Dire que pendant ce temps-là, les autres passaient tranquillement par la route du col, avec Kobayashi-san…Il en aurait pleuré.

Une pierre céda sous son poids, et il ne du son salut qu'à l'intervention fulgurante de ses deux partenaires ; Aoi, arrivé à un petit plateau, agrippant la corde pour freiner sa chute, et Neji se précipitant pour lui donner un coup de main, non sans ronchonner.

-Je peux savoir pourquoi cela ne vous est jamais venu à l'idée d'apprendre à contrôler votre chakra ? Votre Sensei aurait déjà dû vous en parler.

-Nous avons plutôt étaient occupés par les missions et les réparations de murs, Neji-kun. Et puis, Shizuka-sensei est quelqu'un de très particulier…

Masaru tiqua. Neji-kun ? Depuis quand il l'appelait Neji-kun ? Aoi allait devoir lui expliquer deux ou trois petites choses…Si jamais il s'en tirait vivant. Le Hyuga hocha la tête.

-Mais qu'est-ce qu'elle vous apprend, votre Senseï ?

-C'est une bonne question, Neji-kun. Je me la pose moi-même de temps en temps…

Les Hyuga n'étaient pas connus pour être des gens très expressifs. Pourtant, Masaru crut discerner, l'espace d'un instant, un air de profonde incompréhension et de surprise sur le visage de son senpaï. Il cligna des yeux, mais Neji n'affichait que son air impassible habituel. Il avait dû rêver…

Neji releva la tête, et, le Byakugan enclenché, scruta l'horizon. Il hocha songeusement la tête.

-Des nuages arrivent du Nord. Il faudra se dépêcher de finir la montée afin de trouver un abri…

Aoi hocha la tête. Visiblement, il le savait. Mais Masaru se montra sceptique. Le tirage au sort ne changeait pas de sa veine habituelle. Mais la pluie…ce serait un comble. Ce fut donc sur un ton très suspicieux, en reprenant pied sur la paroi, qu'il lança un appel à ses camarades.

-Tu plaisantes ? Quel est le pourcentage de chances pour qu'il pleuve juste maintenant ?

Malheureusement pour lui, Masaru aurait mieux fait de se taire. La Loi de Murphy est généralement impitoyable et toujours prête à sévir lorsqu'on s'y attend le moins.

Quelque part dans le lointain, le tonnerre se fit entendre. Quelques gouttes de pluie tombèrent ça et là, annonciatrices d'un plus grand désastre encore. Et, pendu à sa corde, Masaru ne put s'empêcher de gémir.

-Mais pourquoi ça tombe toujours sur moi ce genre de truc ?

Aoi eut un petit sourire, un sourire faux, presque carnassier. Un sourire que Masaru n'aimait pas, mais alors là, pas du tout ! Appelez ça l'instinct de conservation ou peut-être la lucidité, mais le résultat était là. Masaru sut d'emblée que Aoi arborant un sourire sadique était la pire chose qui puisse lui tomber dessus à cet instant.

-Je penche pour l'hypothèse de la punition divine en récompense de ton obstination à médiatiser l'incident au restaurant de ta mère.

Neji haussa un sourcil. Visiblement, si l'histoire avait eu quelques répercussions dans Konoha, elle n'avait pas franchi une certaine limite et s'était arrêtée à la porte des Hyuga. Fallait-il vraiment s'en réjouir ?

Du coup, Masaru ne pipa mot. Depuis que Aoi passait du temps avec Neji, il devenait…plus froid, plus sûr de lui. Et il ne faisait pas l'ombre d'un doute, dans les plus sombres recoins de son esprit, que s'il avait le malheur de faire une seule réflexion à ce sujet durant la montée, Aoi n'hésiterait pas à le laisser tomber. Au sens propre du terme.

Il y repensa une seconde fois. Non, c'était stupide, Aoi n'était pas du genre à lâcher quelqu'un.

N'empêche, personne ne lui ôterai de l'esprit que le Hyuga avait une mauvaise influence sur son coéquipier…

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En l'absence de certains de ses habitants, Konoha était un village très calme. Surtout lorsque les dits absents faisaient partie de la troupe de ninja. Certains avaient une réputation à vous glacer le sang, genre celle du psychopathe dément qui ne songe qu'à vous massacrer de la manière la plus horrible possible. D'autres étaient des gens très sociables et parfaitement sains d'esprit.

Mais les absences en question étaient aussi bénies que rares. Et si certaines personnes louaient le départ de Maito Gaï et Tatsumaki Shizuka en mission, d'autres grinçaient des dents en songeant qu'ils étaient partis ensembles. Ensembles ! Deux fous sur une même mission ; les paris commençaient à fuser entre les divers jounins de faction à Konoha. Elles avaient comme enjeu principal les chances de survie et les chances de réussite.

Ainsi, ce n'était pas sans un certain amusement que Zoku Shushiro empochait la monnaie de divers parieurs, dont – mais fallait-il le préciser ? – l'Hokage elle-même. La seule personne qui avait penché sur la réussite de la mission et la survie de tous les membres du groupe, mis à part lui et Haruko – mais c'était parfaitement compréhensible : Shizuka était leur amie, ils se devaient de la soutenir moralement. Et se faire un peu d'argent facile en passant n'avait rien de désagréable – était Hatake Kakashi. Preuve de confiance ? Ou plutôt, volonté de ne rien faire comme tout le monde ?

Haruko penchait pour le second cas. Shushiro, lui…s'en moquait. Ce n'était pas comme si cela représentait une question majeure qui pouvait mettre en danger Konoha ou changer la face du monde tel qu'ils la connaissaient.

Mais ce n'était pas le pire.

Quelques théories farfelues concernant un mariage secret avaient même commencé à circuler, ce qui rendait malade les personnes proches de l'un ou de l'autre des deux jounins cinglés. En l'occurrence, celle qui en souffrait le plus devait être Aoba Haruko.

La seule pensée de l'improbable couple l'avait envoyée directement dans le bar le plus proche, vidant verre sur verre pour éviter d'y songer. Ce qui, au final, ne lui avait pas trop réussi…Enfin, cela n'avait pas trop réussi au type qui avait tenté de la draguer dans le bar où elle avait trouvé refuge.

Shushiro songea que cela faisait un petit ami potentiel de moins sur cette planète. Et de quoi donner à la réputation de la médic-nin un bon coup de fouet. Haruko s'était bien trop rangée depuis quelques temps.

Quant au type qui avait souffert de l'ire de la chuunin….

Bien que l'Hokage lui ait annoncé que l'on avait bon espoir de lui remettre toutes les articulations en place et de réparer son nez, Haruko se sentait mortifiée. Elle n'avait pas voulu frapper aussi fort. Et elle ne l'avait même pas castré ! Bizarre que, malgré les avances dont elle avait fait l'objet, et l'état d'ébriété avancé dans lequel elle se trouvait, elle n'y ait pas songé…

Le comble, selon elle, était de se voir suspendue de ses activités à l'hôpital. Mais, de l'avis des médecins, la laisser circuler comme bon lui semblait dans le bâtiment revenait à se balader avec un kunai sous la gorge.

En bref, Haruko dégustait. Mais, inconnue d'elle, il y avait une autre personne à Konoha qui sentait l'Enfer prêt à s'abattre sur elle…

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Pendant que leurs coéquipiers et, dans certains cas, amis savouraient les joies de l'alpinisme à flanc de falaise à pic, le reste des deux équipes, c'est-à-dire deux jounins, un chuunin et deux genins, marchaient tranquillement sur la route, conversant plus ou moins gaiement.

Le début d'orage n'inquiétait personne : en cas de problème, ils avaient toujours la possibilité de s'abriter dans le chariot bâché.

On pouvait dire qu'ils avaient de la chance. C'était, selon Tenten, principalement du au fait que, sans Masaru et Neji, l'ambiance était déjà beaucoup moins électrique. Yume était beaucoup plus détendue et, suite à l'offre de Gaï, buvait ses paroles de la même manière que le faisait Lee.

Elle grimaça. Tant qu'elle ne se mettait pas, elle aussi, à chanter les louanges du « pouvoir de la jeunesse », elle pouvait supporter pas mal de choses. De plus, elle s'était trouvé un nouveau sujet de conversation avec la botanique locale. Histoire de conserver ses facultés mentales.

Kobayashi-san semblait en connaître beaucoup à ce sujet.

-Et ces fleurs là, Kobayashi-san, s'enquit poliment Tenten en désignant quelques fleurs rouges qui perçaient difficilement entre deux roches, quels sont leurs effets ?

-Ah, celles-là, elles sont souvent utilisées par les habitants du coin, principalement dans la préparation de tisanes. Elles auraient un effet relaxant…

Tenten eut un faible sourire. Peut-être que lorsqu'elle le reverrait, elle indiquerait à Aoi où en trouver. Le pauvre. Entre ses deux coéquipiers, il devait souvent frôler la crise de nerfs…

Shizuka, de son côté, observait avec joie les transformations subtiles dans l'humeur de son élève. Yume souriait beaucoup plus, et selon elle, c'était un signe positif.

Encore qu'une personne normale n'aurait jamais considéré le sourire d'un requin ravi de dévorer quelques nageurs imprudents comme quelque chose de positif. Mais, là encore, Shizuka était loin d'être une personne tout à fait normale. Malheureusement pour ceux qui la connaissaient.

-Gaï ? Dans combien de temps atteindrons-nous le lieu de rendez-vous ?

-Pas plus d'une heure, je pense. Mais je pense que nous pouvons le faire en une demi-heure. Et si nous échouons, je ferais cinq cent fois le tour de Konoha au pas de course avec des poids attachés aux pieds !

-Et si Gaï-sensei échoue, je ferais dix milles pompes, renchérit Lee !

-Et si Lee échoue, je m'engage à sauter dix milles fois à la corde sans m'arrêter !

-Gaï-sensei !

-Lee !

-Gaï-sensei !

-Lee !

-Gaï-sensei !

-Lee !

-Gaï-sensei !

Shizuka approuva leurs simagrées avec de grands hochements de la tête. Voilà pourquoi elle aimait tant Gaï ; il avait le don de la faire rire. De son côté, Yume qui s'était discrètement éloignée des deux experts en taïjutsu plongés en plein délire, se pencha discrètement vers Tenten, et murmura à son oreille.

-Ils sont toujours comme ça ?

-Malheureusement, soupira la kunoichi. Je suppose que cela doit te paraître bizarre, mais…

Yume s'autorisa un petit rire. Elle avait beau être un garçon manqué, elle appréciait tout de même les discussions avec d'autres filles. Sauf si celles-ci faisaient partie de l'espèce des greluches parasites. Ce qui était loin d'être le cas de Tenten.

-Non, je te rassure. Je vois pire à la maison. Par exemple, un jour, j'ai été prise dans un incident qui comprenait ma mère en mode garce, mon père sous tranquillisants, mes sœurs en plein délire mystique, et un bateau à rames. Un élève du dojo a fini dans une camisole de force.

-Un bateau à rames ? A Konoha, souffla Tenten, complètement dépassée ? Mais, comment… ? Et pourquoi ?

-Aucune idée sur l'origine, et je crois que je préfère ne pas savoir. Quant à la crise…Un exercice qui a mal tourné. D'un autre côté, ma mère était galvanisée ; elle venait de réussir un sacré tour de force. Et mon père en a profité pour menacer quelques créanciers.

Il y eut un petit silence. Un ange passa. Tenten sentit la sueur dégoulinée le long de son front. Finalement, il y avait peut-être plus effrayant que Lee et Gaï…

-Yume ? Je ne veux surtout pas rencontrer ta famille.

Kobayashi-san toussota. Les deux filles relevèrent la tête vers lui, avant de recommencer à fixer les deux « clones », toujours énumérant la liste des corvées qu'ils s'imposeraient en cas d'échec.

-Euh, vous ne croyez pas qu'il vaudrait mieux les arrêter, s'enquit-il ?

-Non, dit Tenten en secouant la tête. Laissez-les, ils finiront par ce calmer d'eux-mêmes.

-Mais c'est impossible ! On ne va pas faire tout le reste du voyage comme ça ! Je croyais que nous étions sensés être discrets, ajouta-t-il plus posément.

-Kobayashi-san, avec tout le respect que je vous dois, dit Yume, pour une fois tout à fait à l'aise, si vous vouliez de la discrétion, vous avez décidément mal choisi vos accompagnateurs.

-Les Kamis me viennent en aide, invoqua-t-il, vivante image du désespoir.

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Sasuke Uchiha cligna des yeux. Une fois. Deux fois. Il les frotta avec insistance pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Mais non. Tout avait l'air parfaitement réel, à son plus grand déplaisir. Ou plutôt, à sa grande fureur.

Il y avait de quoi ! Rentrer chez soi après une dure journée d'entraînement particulièrement éreintante – ce qu'il refuserait d'avouer à quiconque, fierté et réputation à maintenir obligent – pour retrouver la maison sens dessus dessous, le contenu des armoires vidées, des photomontages de lui dans divers poses grotesques placardées un peu partout, et les murs soigneusement repeints en rose bonbon et rose fluo avec des petits cœurs et des petits anges, cela pouvait faire un sacré choc.

Aspirant son air le plus calmement qui lui fut possible afin de se préserver de l'asphyxie et de l'évanouissement, il opta pour la seule solution possible. Rouge de colère, il hurla de toute la force de ses poumons le nom de la seule personne qui, selon lui, aurait pu se rendre capable d'un tel crime.

-NNNNNAAAAAARRRRRUUUUUUUTTTTTTTTTOOOOOOOOOO ! JE VAIS TE TUER !

Ce faisant, il ne remarqua pas que le verre plein qu'il avait laissé sur la petite table du salon à son départ avait suspicieusement débordé.

Bien que loin de là, le blond l'entendit parfaitement et il sentit ses cheveux se hérisser plus que d'habitude le long de sa nuque. Il se demanda vaguement ce que Sasuke-teme lui reprocher cette fois. Il ne lui avait plus fait de sales blagues depuis…deux semaines ?

Mais bon, c'était juste une blague sans importance. Intervertir les contenus de différents pots d'épices et de condiments n'avait rien d'un crime, n'est-ce pas ? Ca ne méritait pas la peine de mort, quand même ?

Pendant ce temps, une adolescente aux cheveux blonds souriait comme une démente en observant, au travers une flaque d'eau, le jeune Uchiha qui s'égosillait. Personne ne s'en prenait à l'honneur des Suiteki sans payer le prix.

Uchiha Sasuke pouvait d'or et déjà se considérer comme vivant en Enfer. Akane y veillerait.

En tout cas, nota-t-elle, il n'était pas très observateur. Il n'avait même pas remarqué que les dits anges ressemblaient de façons particulièrement suspicieuses à un dénommé Suiteki Aoi…Elle déplia un petit éventail de photographies devant elle. Elle sourit. Elle connaissait des gens qui payeraient pas mal pour une photo de ce type…

Sifflotant une chanson, les mains dans les poches, elle prit le chemin de chez elle. Que Kami-Sama bénisse le créateur de cette technique de téléportation dans les milieux aqueux…

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-Enfin vous voilà, dit Yume en tapant du pied par terre.

-Oh, ça va, si tu n'es pas contente, tu n'avais qu'à la faire par toi-même la séance d'escalade, fit Masaru, d'un ton pas très convaincu.

Et pour cause : le jeune garçon était soutenu par Hyuga Neji d'un côté et par Suiteki Aoi de l'autre. Il était très pâle, et même un peu maladif. Les trois garçons étaient également trempés, ce qui arracha des cris à Shizuka.

-Mais qu'est-ce qui vous est arrivé !

-Un orage, Sensei, répondit poliment Aoi en lâchant Masaru, le forçant à s'appuyer d'avantage sur Neji. Nous avons été surpris en pleine montée et nous n'avons pas pu nous abriter.

-Et ça ne vous est pas venu à l'esprit de faire une pause pour sécher vos affaires ?

-Pas le temps. Nous devions être ici à une heure précise pour le bien de la mission, répondit Neji.

Shizuka lui jeta un regard noir. Neji haussa un sourcil. Ce n'était pas que Shizuka était particulièrement intimidante, non. En fait, elle ressemblait d'avantage à une gosse entrain de bouder. Mais le fait était que, depuis qu'il l'avait rencontrée pour la première fois, et depuis le début du trajet, elle n'avait jamais affiché qu'un sourire joyeux rivalisant avec celui d'un certain blond exubérant…

-Vous, jeune homme, je vous conseille de vous taire ! La santé de mes élèves passe avant la mission. Tu étais le responsable du groupe ! Si un seul des garçons attrape la mort, je te jure que je te tue ! Je ne sais pas ce qui me retient de te donner une fessée déculottée…

Immédiatement, les filles portèrent les mains à leurs bouches pour camoufler leur sourire. Masaru, trop malade pour faire quoique ce soit, se contenta de gémir. Aoi se massa les tempes. Gaï avait l'air de s'amuser. Quant à Lee…il imitait son Sensei.

-Shizuka-sensei, ce n'est pas de la faute de Neji si Masaru est dans cet état. Il a mal supporté la montée, expliqua Aoi, condescendant.

-Masaru a le vertige ? S'étonna Lee en s'éloignant de quelques pas, par prudence. La nuance verdâtre de leur coéquipier temporaire ne lui disait rien qui vaille…

-Il a été dans cet état tout du long ?

-Malheureusement, Tenten-san. Le pire, c'est que son état maladif persiste. Il est comme ça depuis une bonne demi-heure maintenant.

Le visage de Yume se fendit en un immense sourire. Masaru, qui avait réussi à relever la tête, le vit et manqua de fondre en larmes.

-Merci, Aoi, gémit Masaru en s'effondrant par terre. Maintenant, elle ne va pas manquer une seule occasion pour me chambrer…

Aoi se contenta de secouer la tête. Il avait dénoué sa natte, et essorait maintenant ses cheveux en les tordant en tout sens. Cela donnait une allure encore plus délicate à son visage. Pour peu, on aurait cru voir une vraie jeune fille.

-Masaru-kun, avec tout le respect que je te dois, tu n'es même pas au bout de tes peines. Je te rappelle que j'ai une sœur aînée particulièrement enthousiaste et manipulatrice. Je ne compte plus le nombre de blagues stupides et de chantages auxquels elle m'a soumis pendant des années. Crois-moi, à côté, Yume ne peut pas faire grand-chose.

-C'est rassurant ce que tu me dis là, ironisa Masaru.

-Navré, mais c'est une réalité.

-La nuit va bientôt tomber, indiqua Lee en s'approchant, cherchant à couper court à une conversation qui, il le savait, ne pouvait que dégénéré. Nous devrions monter le camp.

Les deux jounins approuvèrent en hochant la tête. Le reste de l'équipe, lui, étudiait le terrain pour évaluer la sécurité des lieux. Masaru, se sentant déjà mieux, ne put s'empêcher, en observant le décor autour d'eux, de faire une remarque.

-Vous savez, c'est généralement dans ce genre de cas que des ninjas ennemis vous tombent dessus sans prévenir et cherchent à vous tuer, généralement de la manière la plus douloureuse et la plus atroce possible.

Au même moment, une voix retentit. Et, sur les hautes branches, à travers les feuilles des arbres, des silhouettes sombres apparurent.

-Que venez-vous faire sur les terres d'Iwa no Kuni ? Parlez, étrangers, ou payez-en le prix !

Tous les regards convergèrent vers Masaru, qui se gratta la tête d'un air coupable.

-Oui, je sais : la prochaine fois, je me tairais.

-Si je te casse toutes les dents, marmonna Yume, il ne devrait pas y avoir de problème.

-Sensei ! Yume me menace, glapit-il en sautant en arrière, feignant d'être paniqué.

-Tu récupères vite de tes nausées, finalement, cingla-t-elle en retour.

-Sans commentaires, marmonna-t-il, piqué au vif.

Cela provoqua un certain remous parmi les nouveaux arrivants.

-Euh, dites, ça ne vous ennuierais pas nous écouter ? Demanda aimablement l'un des ninjas d'Iwa no Kuni en sortant de derrière un arbre ?

-Enormément, fit Neji, l'air ennuyé.

Il fallait dire que le nouveau venu n'avait rien de menaçant. Il était petit. Très petit. En fait, il ne devait pas dépasser le mètre 20. Et ne devait pas non plus avoir plus de huit ou neuf ans, au maximum. Pas de quoi s'affoler, à première vue. Sauf, nota Gaï, qu'il avait clairement avoué qu'ils étaient plusieurs. Et qu'il portait le bandeau traditionnel des ninjas noué autour de son cou.

Enfin, pour finaliser la scène, ce n'était pas lui qui avait parlé, mais un autre type, un adolescent beaucoup plus âgé que son équipier, qui sauta aux pieds de l'arbre, en brandissant…un katana ? Et qui arborait un air menaçant qui ne disait franchement rien à toute l'équipe.

Là, c'était déjà plus sérieux.

-Vous ! Scélérats impies ! Vils mécréants qui avaient osez souiller de vos présences corrompues cette terre sacrée ! Préparez-vous à rendre gorge ! Moi, Ono Dan, meilleur des bretteur de Iwa no Kuni, je vous ferais rendre gorge !

Alors, il prit une pose majestueuse, les yeux enflammés, l'air imposant.

Une goutte de sueur fit son apparition derrière la tête de chacun des membres de Konoha. Mais, il fallait bien le dire, ce fut également le cas des ninjas d'Iwa.

-Et voilà que ça le reprend, dit l'enfant en secouant la tête, fataliste. Il y avait longtemps, tiens. Dan ! Rengaine ce katana ! D'accord, ce sont des ninjas, eux aussi, mais, jusqu'à preuve du contraire, ils ne sont pas nos ennemis.

Sans faire attention à ce qu'on lui disait, le dit Ono Dan se jeta en hurlant, lame à la main, sur le groupe nouvellement reformé.

-Dites, si vous vous battez contre lui, essayez de le garder en un seul morceau, s'il vous plaît ! J'aurais des ennuis avec ses parents s'il lui arrive quoi que ce soit !

-Attendez, dit Masaru en esquivant un coup de sabre vicieux, c'est tout ce que vous trouvez à nous dire ?

-Qu'est-ce que je pourrais faire, à votre avis ? Lui donner une fessée ? Il est un peu grand pour moi !

Soudain, le gosse aperçut Kobayashi-san qui, prudent, s'était éclipsé dans son chariot dès que le groupe mené par Neji les avait rejoints. Il ne voulait pas être témoin d'une nouvelle catastrophe ou d'une gaffe sociale.

L'enfant, tout sourire, et sans faire plus attention à son coéquipier, s'avança vers lui en le saluant.

-Ah, Kobayashi-san ! Je suis heureux de vous revoir. Comment va votre femme ?

-Koma-kun ! Pour une surprise !

-Euh, vous vous connaissez, Kobayashi-san ? Demanda prudemment Shizuka, observant du coin de l'œil Dan distribuer des coups de lame dans le vide en tentant d'atteindre Masaru, Lee, et Neji ?

Kobayashi-san sourit.

-Bien sûr. Je vous présente Kino Koma, un de mes précédents…gardes du corps lors de mon séjour à Iwa no Kuni.

-Ravi de vous rencontrer, dit le gamin en souriant aux deux jounins de Konoha, auxquels Dan n'avait pas porté la moindre attention, préférant s'acharner sur les genins. Je suis navré de son attitude, annonça-t-il en jetant un regard las à Dan. Mais il est malheureusement très…comment dire…enfin, il est loin d'avoir les pieds sur terre. Vous voyez, il se prend pour une espèce de chevalier pourfendeur de démons. Il attaque régulièrement toute personne un tant soit peu suspicieuse qui se dresse devant lui.

-Nous avons pu le constater par nous même, indiqua Aoi, qui, complètement ignoré dans la ferveur du simulacre de combat entre les genins, s'était rapproché. Mais, pourriez-vous indiquer aux deux autres personnes dans les arbres de descendre, s'il vous plaît ? Ce serait probablement une meilleure preuve de bonne foi de votre part, vous ne croyez pas ?

-C'est juste, approuva Koma. Eh, Iwao, Sato ! Descendez !

Il y eut un moment de flottement, pendant lequel on entendit que les cris de Dan, et les malédictions prononcées par les genins de Konoha. Tenten haussa un sourcil. Elle n'avait pas été prise dans le flot. Apparemment, ce garçon, aussi fou soit-il, s'était apparemment rendu compte qu'il ne pouvait pas prendre huit adversaires à la fois. Enfin, elle espérait que c'était la bonne raison.

Finalement, les deux derniers ninjas se montrèrent. Ils devaient avoir environ quatorze ans, et se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Des jumeaux, songea Shizuka, qui n'était plus du tout inquiète. Les choses allaient se régler d'elles-mêmes, avec une bonne discussion, comme d'habitude. Et sinon…et bien, ils avaient l'avantage du nombre.

-Voici Aomaki Sato et Iwao, indiqua Koma en les désignant l'un après l'autre. Sato avait son bandeau autour du bras gauche. Iwao l'avait autour du bras droit. C'était probablement la seule vraie différence entre eux.

Il s'assit par terre, en tailleur, bien vite imité par les deux autres.

-Parlons sérieusement, maintenant. Nous sommes juste en patrouille de repérage, et quoi qu'en pense Dan, nous ne sommes pas là pour nous battre. Et vous, de votre côté, je suppose que vous accompagnez Kobayashi-san ?

-C'est cela, approuva Gaï. Nos papiers sont en règle, si vous désirez vérifier.

-Très bien. Puisque c'est comme ça, je vais vous mener au village, finit par dire Koma.

Cela sembla choquer les deux jumeaux.

-Mais, Koma-sensei, s'écria Sato ! Ce sont des étrangers, nous ne pouvons pas…

-TEMPS MORT, s'exclama Masaru ! C'est le nain, le professeur et chef d'équipe ?

-Je ne suis pas un nain, maugréa Koma. Mais je suis bien leur professeur, malheureusement pour moi.

-Excusez-moi, dit Aoi, mais vous me semblez tout de même un peu jeune pour le poste, Kino-san.

-Je fais cet effet à tout le monde, mais bon, c'est comme ça, soupira Koma.

Alors que la discussion s'éternisait, Yume enrageait. Ce…ce…cette espèce de malade la dédaignait totalement ! Il lui refusait l'honneur – enfin, vu ses illusions, c'était un sujet à débattre – d'un combat ! Oh, mais cela n'allait pas se passer comme ça ! Hoshino Yume avait sa fierté, et il ne serait pas dit qu'elle allait rester à ne rien faire.

-EH, TOI ! Laisse mes coéquipiers tranquilles !

Surpris par la voix jusque là inconnue, Dan marqua un temps d'arrêt. Erreur fatale. Ni une, ni deux, dès que Yume vit une ouverture dans la défense pitoyable du jeune garçon, elle fonça. Ono Dan ne vit que le visage furieux de Yume avant de se faire cueillir à la tête par un violent coup de pied, qui l'envoya valdinguer par terre.

-Yume, qu'est-ce que c'était que ça, s'écria Tenten !

-Coup de pied circulaire. Un régal pour calmer les types dans son genre, répondit la brune en souriant méchamment, contemplant le ninja ennemi, à demi sonné, se lamenter par terre.

Enfin, se lamenter…Il se mit à genoux, et regarda Yume droit dans les yeux. Celle-ci frissonna. Elle avait brusquement un très mauvais pressentiment. Finalement, il se releva, et prit la main de Yume dans la sienne.

-Oh, Dame mienne, je reconnais ma cuisante défaite. J'ai été vaincu par un ange céleste ! Un ange guerrier plus puissant que je ne le suis. Oh, céleste créature, accordez moi un baiser de vos si gracieuses lèvres !

-Prends toujours ça, cria Yume en lui envoyant son genoux entre les cuisses ! Pervers ! Malade mental !

-Yume, cria Aoi en s'approchant de Dan, de nouveau à terre ! Ce n'est pas une façon de traiter les gens ! Vous allez bien demanda-t-il ?

Il s'agenouilla près de Dan, inquiet. Ce dernier ouvrit les yeux, et tomba alors en adoration devant Aoi.

-Mais, que vois-je ? L'ange est accompagné d'une déesse ? Une déesse aux cheveux plus lumineux que le soleil, à la peau plus douce qu'une pêche ? A la voix si mélodieuse qu'elle peut vous transporter par delà les horizons ? Oh, mon aimée, offre-moi tes lèvres, que je puisse t'honorer de mon amour, dit-il en prenant Aoi par le menton et en approchant son visage du sien.

Il n'en eut, fort heureusement pour la personne concernée, sous le choc, pas l'occasion. Cette fois, ce fut une main qui entra en contact avec sa joue. Aoi se recula vivement, blanc comme neige, et les cheveux hérissés. Yume, elle, jugea du regard la nouvelle marque qu'elle venait d'infliger au pervers confirmé.

-Et qui disait que je n'aurais pas du lui donner ce coup de genou, ironisa Yume ?

-J'avoues, j'avais tord, répondit Aoi. Je t'en prie, achève-le.

S'en fut trop. A ce stade, Lee et Masaru étaient pliés en deux, en proies à une crise de fou rire, Neji contenait difficilement le sien, Tenten clignait des yeux sans pouvoir s'arrêter, bénissant le ciel de ne pas avoir été remarqué par le fou, Shizuka sentit son cœur rater un battement, Gaï serrait nerveusement les poings et les ninjas d'Iwa no Kuni secouèrent la tête.

-Sensei, vous êtes sûr qu'on ne peut pas le faire interner, demanda Iwao ?

-Si c'était possible, indiqua Koma, je l'aurais fait depuis bien longtemps.

-En tout cas, fit Sato, c'est pas plus mal qu'il en ait après ces deux filles-là. Elles, au moins, elles ont l'air de pouvoir se défendre.

-Non, fit Koma.

-Comment ça, non, Koma-sensei ? Vous avez bien vu ce qu'a fait la brune, fit Iwao.

-La blonde est peut-être plus faible, mais elle est aspirante ninja, elle devrait pouvoir s'en sortir s'il l'agresse.

-C'est pas ça. En fait, la blonde, comme vous dites, c'est un garçon, indiqua Koma.

-Sans rire ? Ben, on ne dirait franchement pas, intervint Sato. Doit-on le dire à Dan ?

-Non, laisse. De toute façon, il ne nous croirait pas, marmonna Koma.

Ils firent une pause pour admirer le tableau insolite qui se formait devant eux. Les ninjas de Konoha pouvaient se montrer très protecteurs des leurs. Gaï avait finalement ceinturé Yume pour l'empêcher de commettre un meurtre. Shizuka en avait fait de même avec Aoi. Tenten avait saisi ses kunais, prête à les lancer au moindre geste suspect de Dan. Neji avait enclenché le Byakugan, se donnant l'air plus menaçant. Lee tentait en vain d'apaiser un peu Yume. Masaru faisait de même avec Aoi.

Et tous prenaient soin de rester à bonne distance de Ono Dan.

-Vous croyez qu'on devrait leur dire que Dan ne lâche jamais ses « grands amours » avant de les avoir séduits et embrassés, s'enquit Iwao ?

-Non, sourit Koma. C'est plus marrant quand ils le découvrent d'eux-mêmes.

-Quelque chose me dit que la vie va devenir beaucoup moins monotone dans le coin, indiqua finalement Sato.

-Pourquoi est-ce qu'on a jamais de caméra quand on en a vraiment besoin, gémit Iwao ?

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Cela presque deux mois, et pourtant…Il ne faut jamais perdre espoir. La preuve : le nouveau chapitre est enfin là ! Et le suivant est bientôt prêt.

La correction du prochain chapitre de Dans Nos Larmes étant presque achevée, j'ai le plaisir d'annoncer à mes lecteurs qu'il sera en ligne d'ici la semaine prochaine si Dieu le veut toujours droit devant…oops, non, pas la peine de chanter !

Vous êtes plusieurs à m'avoir fait remarqué la référence à Naheulbeuk dans le titre du chapitre précédent, et cela n'a rien d'un hasard. Je suis une fan de la saga, et A l'Aventure Compagnon est une de mes chanson préférée (l'autre étant La Compagnie du Chien Rugissant.)

Nous voilà donc pourvu d'une nouvelle fournée de personnages. Pour information, je suis une fan de Ranma ½, et c'est en relisant les volumes que j'ai eu l'idée du personnage d'Ono Dan, en prenant modèle sur Tatewaki Kuno, alias Julian Storm dans le dessin animé au doublage massacré. Les connaisseurs doivent savoir à quoi s'attendre pour la suite…

Enfin, bon, j'espère ne pas vous faire attendre aussi longtemps pour le prochain chapitre.

Merci à tous ceux et celles qui suivent cette histoire et m'encouragent à la continuer.

RAR :

Yuzu : Non, non, le teaser à la fin du précédent chapitre n'était pas là pour faire mourir les gens de frustration. Mais comme je tiens à ajouter un petit quelque chose à la fin de chaque chapitre, et qu'il n'y avait pas encore eu de nouveaux personnages qui en avaient besoin, j'ai opté pour un extrait.

Diony : Je suis contente que cette fic de Naruto te plaise. Pour répondre à ta question, Shizuka fait peur dans le sens où les catastrophes suivent toujours son arrivée, même si elle s'en sort indemne, ce qui n'est généralement pas le cas de son entourage. Elle en provoque elle-même sans s'en douter. Disons qu'elle est considérée comme un porte-malheur vivant. De plus, elle agit parfois comme une gamine dans certaine situation, et n'est pas méfiante pour deux sous. Bref, une kunoichi peu banale.

Kikunosuke : Faire des dessins ? Mais bien sur que je suis d'accord ! Je rêverais de voir mes créations sur papier…Il te suffit juste de me contacter en privé pour développer un peu plus ce projet.

Mahiro : Oui, Yume suivant les conseils de Gaï fait peur, mais Lee rencontrant le reste de la famille Hoshino est une perspective encore plus effrayante, tu ne trouves pas ? Et qui risque fort de se réaliser tôt où tard…Je suis contente que le teaser t'ait plus. Mais il faut bien captiver l'attention du lecteur si on veut que l'histoire marche.

Onalurca : Aoi est le petit chéri de tout le monde. Je ne sais pas encore s'il y aura du yaoi. J'ai bien deux ou trois idée de couples, mais pour l'instant je préfère l'intrigue –si on peut considéré cette histoire comme une intrigue – aux relations sentimentales. Mais disons que Aoi, Sasuke, et peut-être quelques autres personnages n'ont pas fini de se poser des questions sur le sujet.

Tsukiena : Eh non, ce n'était pas l'équipe 7, et ce pour une bonne raison. Je tiens à faire entrer en scène tous les aspirants déjà rencontrés dans Naruto, et les inclures au fur et à mesure. De plus, comme l'histoire est avant tout centrée sur des OC, c'est plus logique de ne pas toujours donner le rôle principal à l'équipe de Kakashi…même si on risque de les revoir très bientôt, surtout que l'équipe 13 n'a pas encore rencontré Naruto.

Sakoni : Oh, mon meilleur chapitre, selon toi ? Ben attend la suite, et tu verras que je peux faire encore mieux. Enfin, j'espère. Merci aussi pour tes reviews pour mes fics sur Full Metal Alchemist. Elles m'ont vraiment fait plaisir.

Luinil Azuretoile : Non, Neji a plus ou moins bien assimilé la leçon, mais il a une réputation à maintenir. Et puis, comment je ferais pour créer des situations conflictuelles sans un grand ténébreux dans l'équipe, moi ? Gaï et Shizuka…Pour être tout à fait franche, moi aussi j'ai été légèrement horrifiée par ma propre imagination. Le pire s'est d'avoir exactement la scène en tête…En tout cas, merci beaucoup pour ta fidélité à cette histoire.

Wilam : Merci pour la review. Je ne m'attendais pas à en recevoir une aussi longtemps après la parution du chapitre, alors imagine ma surprise. En tout cas, ravie de voir que cette histoire ait conquit un fan de plus.

Bonus : Fiche d'identité

Kino Koma (Kino : de bois Koma : petit démon)

Cheveux : Châtain clair, bouclés

Yeux : violets

Age : 9 ans

Taille : 1m 18

Poids : 34 kg

Groupe Sanguin : AB

Anniversaire : 2 Juillet

Statut : Jounin

Techniques : Toutes les techniques de base et une pléiade de techniques secrètes basées sur la discrétion. Il est inoffensif au corps à corps mais possède de bonnes facultés au tir.

Description : Koma est un orphelin, qui aurait soit disant hérité des formidables capacités de ses deux parents. C'est un très bon ninja, surtout lorsqu'il s'agit de collecter des informations. Mis contre son gré à la tête d'une équipe d'adolescents, il a bien du mal à les gérer, surtout Ono Dan.

Famille : Inconnue

Mission :

A : 61

B : 201

C : 487

D : 0