CHAPITRE 7 : Tout est bien, qui fini bien…

(Celui-ci est un spécial shippeurs /Shippeuses).

Un peu plus tard…

Lindsay soupira en fourrant sa blouse dans son casier. En atterrissant, le vêtement fit tomber un bouquin. La jeune femme tendit le bras par réflexe et de nouveau la douleur fulgurante lui brûla l'épaule. Elle appuya son front sur le métal frais du casier, se forçant à respirer doucement. Occupée à reprendre ses esprits, Lindsay n'entendit pas Danny arriver. Il la suivait depuis un moment, bien décidé à jouer les taxis un soir de plus. Le cœur du garçon se serra lorsqu'il la vit ainsi, si faible et vulnérable. Il s'agenouilla près d'elle. « Lindsay ? demanda-t-il d'une voix douce. Danny la força à se tourner vers lui, elle avait les larmes aux yeux. « On dirait que ça ne va pas très fort… Qu'est ce que Hawques avait dit pour ton épaule ? » Lindsay eut un sourire contrit. « Je ne sais pas…

- Comment cela ?

- Je ne l'ai pas laissé regarder. »

FLASH

On entend l'eau couler, et Danny qui fredonne. Lindsay s'adosse au casier, pendant que le jeune légiste s'approche. « Alors, faites moi voir cette épaule

- Ce n'est rien. C'est déjà passé. » Devant le regard sceptique, elle ajoute « Je ne sens plus rien, je vous le jure.

- C'est comme vous voulez. Mais si vous voulez mon avis, vous devriez voir un médecin. »

FIN DU FLASH

Danny la regarda, interdit puis il rit. « Tu es vraiment têtue ! Mais cette fois, tu ne vas pas y couper.

- Hawques est déjà parti.

- Je sais, c'est pour cela que je vais t'emmener à l'hôpital. Allez, debout. » Il la guida tendrement vers la sortie.

La fouille du laboratoire de l'hôpital avait révélé que les techniciens tentaient en effet de mettre au point un nouvel anesthésiant… Pour le commercialiser, il leur fallait le tester sur des humains seulement les autorités avaient jugés le produit trop dangereux et refusé catégoriquement ces tests. Du moins pas avant que l'anesthésiant ne soit mis aux normes. Mais en médecine, comme partout, le temps c'est de l'argent alors… Les expériences avaient commencées. Sur 100 personnes, 7 étaient décédées. ET cela aurait pu durer longtemps si ce type n'avait pas mis le feu, et si Lindsay n'avait pas découvert la petite pièce. Le hasard était parfois curieux, il faisait faire des rencontres improbables… Danny et Lindsay, par exemple. Ces deux là… Si ils n'avaient pas été obligés de travailler l'un avec l'autre, ils n'auraient jamais essayé de dépasser le stade de la première rencontre. Pourtant, à la façon dont Danny protégeait sa co-équipière… Mac en était là de ses réflexions, lorsque Clara entra dans son bureau.

« Vous m'avez appelée demanda-t-elle. Ses yeux étaient encore un peu rouges, mais elle semblait faire face. Une fois de plus, Mac avait envie de la serrer dans ses bras… pas comme un mari, plutôt comme un ami ou… un père ? Il se retint. D'ailleurs il lui sembla apercevoir l'ombre de Flack dans le bout du couloir. Un véritable ange gardien…

« Je voulais savoir si vous alliez bien…

- Ça va. Merci. » Elle se força à sourire. « Ce fut une longue journée…

- Vous pouvez le dire ! » Tous les deux se regardèrent en silence. « Si vous avez besoin…

- Je sais. »

Flack attendait Clara dans le couloir, il devait la raccompagner chez elle… Après ce qui s'était passé tout à l'heure. Justement, elle arrivait.

« On y va ?

- On y va. »

Quelques instants plus tard, Flack se garait devant le porche d'un immeuble improbable. Il se demandait si des gens vivaient vraiment ici… Le bâtiment semblait fait de bric et de broc, prêt à tomber au moindre souffle de vent. Les fenêtres du second étaient allumées, et une ombre passa devant les carreaux non sans jeter un coup d'œil discret.

« Ma voisine, expliqua Clara. Elle n'a rien à faire de ses journées, alors elle vit par procuration. Et ma vie semble la passionner. Elle pense que je vis dans un remake des feux de l'amour, mêlé avec Urgences. » Le jeune policier rit. « C'est le cas ?

- Oh non. Ma vie sentimentale est beaucoup moins tumultueuse… » La silhouette repassa devant la vitre. Flack regarda Clara, détaillant chaque trait de son visage. « Vous êtes belle, laissa-t-il échapper. Elle rougit presque autant que lui, il n'était pas habitué à faire de telles déclarations. « Est-ce que… vous voulez monter visiter ? C'est assez surprenant. »

En effet, c'était surprenant. Surprenant, que l'on puisse en plein New-York trouver un immeuble où tous les habitants se saluaient chaleureusement. Surprenant, que l'on puisse trouver une cour avec des arbres et du gazon. « C'est agréable l'été, dit Clara, comme si elle lisait en lui. Mais le plus incroyable restait à venir…

La jeune femme gravit les trois étages aux marches bancales, et ouvrit une porte bleue ciel. Ce que Flack trouva à l'intérieur le laissa un instant bouche bée. L'appartement était spacieux, aux murs des photos de pays lointain, par terre des plantes exotiques… Tout incitait à l'évasion. « C'est incroyable !

- Attendez…Je vais vous montrer ma pièce favorite. » Elle le prit par la main et l'entraîna à l'autre bout de l'appartement. Cela avait du être un atelier de peintre, une grande verrière éclairait les lieux d'une lumière tamisée. Les murs étaient couverts de livres, par terre des coussins... Un bruit attira son oreille. Un gazouillement mélodieux, il s'approcha du coin de la pièce et tomba nez à nez avec deux oiseaux multicolores qui le regardait de leur œil rond.

« Ce sont des inséparables. Si vous essayer de les isoler, ils meurent… » Flack se tourna vers Clara « Ils ont l'air heureux ici.

- Ils le sont. On est heureux n'importe où avec la personne qu'on aime… » Le jeune homme l'embrassa avec fougue. « N'importe où, confirma-t-il. Il l'embrassa à nouveau, ses mains se glissèrent dans le dos de la jeune femme. Elle était si menue, qu'il aurait pu la briser. Il continua son exploration, défit lentement les boutons du chemisier pendant qu'elle en faisait autant sur lui. Il la couvrit de baisers, s'imprégnant de son goût, de son odeur. Alors qu'elle gémissait son prénom, il la fit s'allonger sur les moelleux coussins. Bientôt, ils roulèrent sur les tapis dans une longue étreinte. Derrière la verrière, la lune les éclaira de son rayon d'argent.