Disclamer:Pratiquement rien à moi, tout est à JKRowling!
Chapitre 4: La coupe de Poufsouffle
Harry était assis sur son lit, essoufflé comme s'il venait de courir le cent mètres, et couvert de sueurs. Se remettant peu à peu de ses émotions, il se mit à penser à ce qu'il venait de voir: ce rêve était vraiment très étrange. Il était étonné d'une part par le comportement anormal de Nagini, et d'une autre part, par le rêve en lui-même: Dumbledore n'avait–il pas dit que Voldemort avait fermé son esprit de peur que Harry ne découvre ses plans secrets? Mais était-ce vraiment une projection de lui dans le serpent, ou simplement un véritable rêve? Car, dans le cas contraire, pourquoi Voldemort avait-il soudainement abaissé ses défenses? Cela n'avait pas de sens. La seule explication qu'il pourrait fournir était qu'il avait à présent des notions de legilimancie. Mais même s'il était devenu un bon legilimens, comment pourrait-il percer les défenses de Voldemort lui-même? Harry finit par se convaincre qu'il ne s'agissait là que d'un rêve, même si celui-ci lui avait paru si réel, comme lors de sa cinquième année. Il se tourna, replaçant ses couvertures, et finit par se rendormir sur cette idée.
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Lorsque Harry descendit dans la cuisine, accompagné de Ron, il trouva Hermione et Sirius déjà attablé. La lumière filtrait à travers les fenêtres, enfin débarrassées de la poussière, éclairant énergiquement la petite pièce d'où une odeur appétissante s'élevait. Un grand sourire sur les lèvres, Harry souhaita un joyeux anniversaire à la jeune fille, très vite suivi par un Ron à moitié endormi. Hermione, d'une humeur curieusement allègre, les remercia dans un sourire joyeux, et leur servit un panier de toats pendant qu'ils prenaient place. Une sorte de sifflement retentit soudain, faisant sursauter les deux jeunes hommes. Sirius bondit alors sur ses pieds, affichant un grand sourire gourmant, et se jeta sur une sorte de micro-onde sorcier, où il en sortit des œufs aux plats sur une assiette, accompagnés de tranches bacon fumantes.
- Bon appétit!
Il se rassit et, sans attendre leur réponse, se servit lui-même. Il se tourna ensuite vers Harry.
- J'étais en train de dire à Hermione que Remus est passé beaucoup plus tôt dans la journée.
- Que t'a-t-il dit? demanda impatiemment Harry.
- Qu'il avait enfin trouvé ce qu'il espérait, et qu'on devait le rejoindre cet après-midi à Pré-au-Lard.
- Pourquoi à Pré-au-Lard, et pas ici?
- Pour ne pas éveiller les soupçons. Si on le voit trop roder par ici, on finira par suspecter quelque chose.
Harry acquiesça.
Une fois le petit déjeuner passé, il monta dans sa chambre, prit le paquet réservé pour Hermione, et la rejoignit dans sa chambre en même temps que Ron. La jeune fille avait admirablement rénové sa chambre. L'armoire qui se dressait derrière son lit semblait être faite d'un bois fraîchement découpé, et merveilleusement taillé. Le lit, monté en baldaquin, paraissait, lui aussi, avoir retrouvé une nouvelle jeunesse. Les rideaux, auparavant habités par des Doxys, avaient été changés, remplacés par des bleu azur, qui s'accordaient parfaitement avec les couvertures lilas qui enveloppaient le lit. Hermione était assise sur son lit, lisant un livre comme à son habitude. Les deux garçons, tout sourire, lui tendirent leur cadeaux, et chacun s'installa, Ron sur le lit, et Harry sur une chaise en face d'elle.
- Merci les garçons.
- Et encore bon anniversaire, sourit Ron.
Elle commença à déballer celui de Harry, pendant que celui-ci, pensif, se remémorait le rêve fait la veille. Elle déchira dans un grand bruit le papier qui recouvrait son cadeau, et découvrit alors un livre: L'Origine de la Magie: l'Égypte, de Imhotep Athouah.
- Oh, Harry, c'est superbe! C'est une nouvelle édition en plus! Merci beaucoup! …Harry?
Le jeune homme sortit de ses pensées, relevant la tête d'un air légèrement absent, puis lui adressa un petit sourire d'excuse.
- Euh… oui. J'ai vu que tu avais l'air de l'adorer.
- Si je l'adore! Il est superbe! … Qu'est-ce qu'il y a?
Hermione le regardait d'un air interrogateur tout en posant le livre sur sa table de nuit. Ron sembla boudeur qu'elle ne daigne jeter un regard sur son cadeau.
- J'ai… J'ai fait un rêve étrange cette nuit.
- Étrange?
- Comme celui-ci que j'ai fait il y a deux ans, lorsque le père de Ron s'est fait attaqué.
Ron releva la tête, alarmé.
- Tu… je veux dire, il a encore blessé quelqu'un? C'était qui?
- Personne. Je me déplaçais, simplement…
- Et tu crois que c'était V.Voldemort ?
Ron fit une grimace horrible.
- Je ne sais pas, c'était plutôt étrange… Dumbledore m'avait dit que Voldemort… –Ron, quand vas-tu arrêter!
Le visage de Ron était des plus défigurés lorsqu'il grimaça à nouveau.
- Il m'a dit que Voldemort -Harry jeta un œil à Ron, qui cachait mal sa réaction- … avait fermé son esprit depuis qu'il avait découvert ce "lien" entre nous deux.
- Et tu crois qu'il l'a ouvert à nouveau?
- Non…Enfin, je ne sais pas… C'est étrange.
Hermione prit enfin le cadeau que Ron lui avait fait –le jeune rouquin afficha alors un sourire idiot- et entreprit de l'ouvrir lorsqu'elle s'interrompit à nouveau –Ron sembla à nouveau maussade.
- Mais de quoi as-tu rêver, alors?
- J'étais à nouveau dans la peau du serpent. Je… rôdais dans les rues de Pré-au-Lard. Je ne faisais que passer et repasser de nombreuses fois devant chaque boutique. On aurait dit qu'il cherchait quelque chose.
- Et tu es sûr qu'il s'agisse vraiment d'une projection dans l'esprit de V.Voldemort? Oh Ron! C'est… magnifique!
Hermione venait enfin de déballer le cadeau du jeune homme, et tenait à présent dans sa main une chaîne en argent où pendait un magnifique pendentif serti d'un superbe saphir. Ron semblait rayonner. Hermione, les joues, certes, légèrement roses, se pencha sur Ron, et l'embrassa sur la joue. Les oreilles du jeune homme prirent alors une vive couleur écarlate, et Harry dut réprimer son sourire face à sa réaction. Les oreilles toujours chauffante, il prit délicatement le collier que tenait Hermione, et lui attacha autour du cou. La jeune fille ne quittait plus la pierre des yeux. Réprimant toujours son sourire, Harry reprit comme si de rien n'était.
- Eh bien, je ne suis pas vraiment sûr de ça, mais il semblait aussi réel que la dernière fois…
- Il t'avait aussi attiré dans un piège la dernière fois, rappela Hermione, tout en caressant le pendentif –étrangement, Ron sembla ailleurs, un grand sourire béat sur les lèvres et les oreilles complètement écarlates. Il se peut également qu'avec cette histoire d'Horcruxes, tu t'inquiètes beaucoup trop.
- Que veux-tu dire?
- Qu'il s'agit peut-être d'un simple rêve, Harry.
- Tu dois avoir raison…
°o.o°o.o°
Harry, Hermione, Ron et Sirius se dirigeaient sans bruit vers la petite colline qui dominait le village où ils s'étaient abrités. Selon Sirius, pour des apprentis, il était plus facile de transplaner à l'extérieur qu'à l'intérieur d'un bâtiment. Le vent était frais, rappelant à chacun que l'automne s'installait petit à petit. Déjà les forêts jaunissaient, tandis que les premières feuilles des arbres qui la composaient commençaient à tomber. Arrivés au sommet, ils se rassemblèrent en un petit cercle. Ron prit le bras de Harry, tandis que celui-ci se concentra un maximum sur sa destination: Pré-au-Lard. Il ressentit alors une horrible sensation, comme si chaque partie de son corps essayait de se contracter, de se replier sur elle-même, comme si chacune se dirigeait vers un même point central. Il sentit l'étreinte de la main de Ron encore plus fortement, comme si celui-ci essayait de l'écraser. Puis, soudain, sans prévenir, ses poumons s'emplirent à nouveau normalement de l'air qui l'entourait. Il jeta un rapide coup d'œil aux autres. Chacun était debout à côté de lui, tous en un seul morceau. Bien sûr, il ne doutait pas qu'Hermione ou Sirius ne sache pratiquer le transplanage, mais Ron montrait encore quelques difficultés. Ils se dirigèrent alors vers le village de Pré-au-Lard, et furent étonnés du nombre de passants qui peuplaient les rues.
- Apparemment, Rita a fait des malheurs avec son article! remarqua Ron.
- Apparemment, répéta Harry, en regardant une étrange sorcière emmitouflée dans une cape, dont le visage était doté d'un bec.
Ils se rendirent alors aux Trois Balais, où Remus leur avait donné rendez-vous. Contrairement à la semaine où ils avaient réservé une chambre dans ce pub, celui-ci était à nouveau rempli de clients. Rosmerta, qui passait de commande en commande, semblait plus qu'enchantée d'avoir retrouvé sa clientèle. Sirius se dirigea vers une table isolée, adressant un sourire charmeur à la jeune femme, qui lui répondit de son plus beau sourire. Harry et Hermione s'assirent à sa suite, tandis que Ron s'installa d'un air boudeur. Hermione, dans un sourire, leva les yeux au ciel, et regarda la jeune femme se diriger vers eux. Ils prirent leur commande, et attendirent alors que leur boisson ne leur soit servie. Sirius jeta un œil à sa montre, puis regarda la porte.
- Il ne devrait plus tarder… Ah, le voilà!
Harry se tourna vers la porte d'entrée. En effet, Lupin venait d'y entrer. Il semblait plus que jamais fatigué –la pleine lune serait-elle pour bientôt?-. Ses traits étaient plus que jamais tirés, tandis que ses cernes habituelles semblaient se propager sous ses yeux bleus. Ses cheveux, quant à eux, étaient à présent pratiquement colorés de gris. Cependant, comme l'avait déjà remarqué Harry, cet état ne semblait pas altérer un certain charme chez le lycanthrope. Dans un sourire, il se dirigea vers eux, après avoir passé une nouvelle commande auprès de Rosmerta.
-Bonjour!
Presque quelques secondes après qu'il se soit installé, Rosmerta arriva, un plateau d'argent à la main. Ron se redressa, et lui sourit, essayant d'attirer à nouveau son attention, mais la jeune femme n'avait de yeux que pour Sirius. Et personne ne pouvait lui en vouloir. Depuis qu'il avait arrêté de s'enfuir, le maraudeur avait une apparence beaucoup moins négligée, ressemblant parfaitement à la photo du mariage des parents de Harry. Ses longs cheveux, parfaitement soignés, lui tombaient élégamment sur ses yeux gris. Son visage avait perdu toute la rudesse que Harry lui avait connu lors de sa troisième année. En un mot: Sirius était vraiment un homme séduisant. D'après ce que Lupin lui avait révélé, il avait toujours été un tombeur à l'époque de Poudlard. L'ayant lui-même constaté lors de son voyage dans la pensine de Rogue, Harry souriait en regardant Ron faire des pieds et des mains pour attirer vainement l'attention de la gérante. Celle-ci déposa devant chacun sa commande, puis s'en alla gracieusement vers de nouveaux clients, non sans jeter un dernier sourire à Sirius, qui semblait plutôt fier de lui. Il se tourna alors vers Remus, son sourire charmeur se changeant en un sourire enjoué.
- Alors, mon bon Lunard, qu'as-tu découvert?
- Eh bien, répondit Lupin d'un air important. Je t'avais déjà fait part de mes soupçons sur le lieu de cette cachette lors de ma dernière visite. Depuis, j'ai continué à me renseigner, et j'ai fini par trouver réponse à ma question. Il semblerait vraiment que la coupe soit réellement cachée à Poudlard.
- J'espère que ces recherches n'ont pas éveillé quelques doutes à ton égard…
Le ton de Sirius était légèrement inquiet, tout comme l'était son regard. Il n'était pas vraiment très confiant sur le choix de Dumbledore concernant la mission de Lupin.
- Non, je ne pense pas. Je ne me renseigne que peu auprès de mes semblables. Ils sont beaucoup trop… méfiants.
- Mais, comment aurait-il fait pour l'introduire à Poudlard? demanda Hermione. C'est impossible: Dumbledore surveillait étroitement les allées et venues à Poudlard. Il l'aurait vu si un mangemort…
- Il se trouve que Dumbledore, aussi grand sorcier qu'il était, n'était pas parfait. Quelqu'un est entré dans le château au nez et à la barbe de tout le monde.
- Croupton? se risqua Harry.
- Non, Voldemort ignorait alors que Barthemius Jr était libre. De toute manière, il aurait préféré le faire par lui-même, alors, quel meilleur moyen que celui de posséder quelqu'un? C'est uniquement grâce à Quirell qu'il a pu pénétrer le château.
- Mais, il avait déjà créé les Horcruxes à cette époque puisqu'il n'est pas mort la nuit où…
- Bien sûr. Cependant, j'ai pu apprendre d'une personne que quelqu'un avait découvert le secret de Voldemort. Non, cette personne n'est pas R.A.B., si c'est ce que tu allais dire, rajouta-t-il lorsque Harry ouvrit à nouveau la bouche. Cette personne a été traquée dès lors que Voldemort appris qu'elle savait pour la coupe, et ce dernier décida de changer le lieu de sa cachette. Mais, comme tu le sais, le même soir, il était préoccupé par autre chose qu'on venait tout juste de lui rapporter: la prophétie.(1)
- Donc, une fois qu'il a pu posséder le corps de Quirell, il a décidé de s'en occuper? demanda Hermione.
- Mais où est-elle cachée? Poudlard est un vaste endroit, et un élève risquerait un jour de la trouver.
- C'est la raison pour laquelle il a décidé de ne pas la cacher au cœur même du château, mais à l'extérieur… dans la forêt interdite.
- La forêt interdite? s'exclama Ron. Je ne vois pas comment: Hagrid aurait pu la voir!
- Il se trouve qu'il existe un endroit au plus profond de la forêt qu'aucune créature ne veut approcher, expliqua Sirius, fixant des yeux Remus. Même Hagrid ne voulait pas s'y risquer.
- Comment le sais-tu? demanda Harry.
- Lorsque nous étions élèves à Poudlard, comme tu le sais, nous parcourions souvent la forêt lors des nuits de pleine lune, se souvint Lupin, les yeux braqués sur ceux de Sirius. Et même parfois en dehors de ces nuits, rajouta-t-il dans un sourire, détournant son regard sur Harry. Il se trouve qu'un jour, nous nous sommes aventurés un peu plus loin qu'habituellement. Je me souviens m'être approché d'une épaisse brume noire. Mais étrangement, au moment même où j'ai posé les yeux dessus, un grand froid m'a envahi. Je sentais que je ne pouvais pas resté plus longtemps, alors je me suis enfui. James, Sirius et Peter m'ont suivi sans demander leur reste.
Sirius sembla songeur, tout comme Harry. Voldemort semblait bien choisir ses endroits pour cacher les parties déchirées de son âme: d'abord la caverne où il terrorisa les deux jeunes orphelins, ensuite Poudlard, où il se sentait chez lui… Quel était donc le prochain lieu? L'endroit où il avait tué une de ses nombreuses victimes? Ou peut-être un lieu qui symboliserait quelque chose d'important dans sa vie?
Lupin reprit la parole:
- Harry… Je sais que tu ne tenais pas vraiment à avoir de la compagnie pour cette… mission, quête, recherche, appelle-la comme tu veux. Mais je tiens à te présenter quelques personnes dont j'ai une entièrement confiance, qui seraient heureuses de pouvoir leur apporter leur aide. Ce sont eux qui m'ont aidé pour les recherches. Je te rassure, je ne leur ai pas dit ce que représentaient ces objets –une telle information doit restée entre nous. Cependant, tu peux leur accorder toute ta confiance: ils ont été élèves en même temps que Sirius et moi, et donc ton père.
Sirius émit un grognement affirmatif.
- Qui sont-ils? demanda Harry, pas vraiment emballé par l'idée du lycanthrope.
- Ce sont des aurors, mais ils accordent beaucoup plus d'importance à l'Ordre du Phénix qu'au nouveau ministre et ses méthodes stupides. Je pensais qu'ils pourront t'être utiles dans… hum… certaines circonstances…
Avec une parfaite synchronisation, trois personnes, un homme et deux femmes, franchirent la porte du pub, et cherchèrent des yeux Lupin. La première femme avait une stature droite et grande. Elle possédait de longs cheveux bruns ondulés, qui glissaient gracieusement sur son dos, et qui contrastaient étonnamment avec ses yeux bleus ciels. Son visage, légèrement mate était harmonieux, si joyeux et si grave à la fois. Elle était habillée d'une magnifique robe de sorcier verte émeraude, qui taillait parfaitement ses hanches. La seconde, quelque peu plus petite, possédait cependant elle aussi une allure droite, qui caractérisait tant les aurors. Ses cheveux étaient plus clairs, tirant sur le châtain, et beaucoup plus courts. Ses yeux, profonds, étaient d'une couleur marron ou dorée, Harry n'aurait su dire, et sa peau d'une blancheur étonnante. Elle portait, quant à elle, une simple robe noire, ornée d'or sur les extrémités du tissu. Quant à l'homme, il semblait beaucoup plus grand et plus sage que les deux femmes. Ses cheveux noirs, se confondant étrangement avec ses yeux, également d'un noir de jais, étaient tirés en arrière, révélant un gracieux visage marqué par plusieurs rides et cicatrices. Il portait également une robe simple, mais d'un bleu azur. Tandis que les deux femmes devaient chacune avoir la trentaine, lui semblait être légèrement plus âgé.
Ils s'approchèrent lentement et prestement de la table où Harry et les autres étaient assis. Lupin se leva alors, leur sourit et se tourna vers les autres.
- Mes amis, je vous présente Chanie Nathan (la jeune femme en noir leur sourit), Carson Selmon (l'homme n'adressa qu'un vague signe de tête) et Lynn Perkington (la dernière femme leur adressa un petit signe de bonjour).
L'homme prit alors la parole, fixant le front de Harry, mettant celui-ci quelque peu mal à l'aise.
- Et je suppose que vous êtes le grand Harry Potter? demanda-t-il dans un léger sourire.
- Tout juste Auguste! répondit Sirius, son sourire moqueur aux lèvres tandis qu'il se levait à son tour pour saluer l'auror. Harry ressentit un élan de reconnaissance envers son parrain: il n'aimait pas beaucoup être au milieu de présentation. Le maraudeur salua chacune des personnes et sembla s'attarder un instant sur Lynn, qui paraissait fuir son regard, avant de s'asseoir à nouveau. Cependant, il ne resta pas assis longtemps.
Les trois nouveaux arrivants allaient s'installer à leur table, lorsqu'une brusque série de pops, caractéristiques du transplanage, se fit entendre. Des cris déchirants en suivirent rapidement. Les différents visages des personnes attablées aux Trois Balais virevoltèrent tous en direction des vitrines du pub, tandis qu'un brusque silence pesant s'installa. De nombreuses personnes, camouflées sous d'épaisses capes noires, baguettes en main, étaient apparues, et entreprenaient de tout mettre à feu et à sang: les mangemorts. La réaction de chacun ne se fit pas attendre: des cris d'horreur mais aussi de panique brisèrent l'atmosphère précédemment calme. Raclement de chaises, pas précipités, chute de tables. Harry n'eut que le temps d'entrapercevoir les capes noires des attaquants que déjà le pub était noyé de sorciers et de sorcières qui courraient en tout sens, espérant se mettre à l'abris. Le cœur serré par cet image, ce ne fut qu'à ce moment qu'Harry se rendit compte qu'il s'était levé sous le choc, comme les autres personnes qui l'accompagnaient. Il n'entendait que cris et fracas.
Un homme à l'allure robuste se dirigea vers lui, le visage défiguré par la frayeur. Harry n'eut pas le temps de réagir: l'homme le bouscula, le précipitant à terre, tandis qu'il continuait de courir pour chercher une issue de secours. A présent à quatre pattes, Harry essaya de se frayer un chemin à travers toutes ses jambes affolées, cherchant avec désespoir une table encore debout avant de finir piétiné. Mais quelque chose attira son regard. Un gallion roula du bar de Rosmerta, où la jeune femme essayait désespérément de calmer les gens, tandis que ceux-ci essayaient de démolir tout ce qu'ils trouvaient pour sortir de cet enfer. Ce n'était pas la pièce en elle-même qui attira l'attention de Harry, mais plutôt l'inscription qu'il avait pu voir sur la tranche de la pièce. Le cœur battant, il se faufila en direction du petit disque d'or, le saisit avec un peu de difficulté –la douleur de sa main en était témoin- et la plaça dans sa poche: il l'examinerait plus tard -bien qu'il avait déjà une idée sur sa nature. Soudainement surgie de nulle part, une main à l'étreinte puissante se ferma sur son bras, le hissant sur ses pieds. Lupin, le visage marqué par l'anxiété, le regardait:
- Oh Harry! Est-ce que ça va?
Hermione se précipita sur lui, lui prenant le bras droit comme si elle craignait qu'il ne s'envole à nouveau tandis que Ron la suivait, l'air angoissé.
- Oui, je crois…
Enfin debout, le jeune homme contempla le spectacle qui s'offrait à ses yeux: tous les sorciers et sorcières encore sur leurs deux jambes continuaient de se précipitait à l'intérieur de la salle, espérant trouver refuge ou issue. Sirius immergea soudain de cette masse humaine, les cheveux en bataille, la chemise froissée. Apparemment, il avait du jouer des coudes pour atteindre cette partie de la salle. Il fixa Harry et allait parler lorsqu'un détonation se fit brusquement entendre, provoquant bien des sursauts mêlés à des cris. Carson Selmon était debout sur une table, essayant d'attirer l'attention de la foule. Harry ne put saisir ce que le jeune homme criait à la foule tant les bruits de l'extérieur recouvraient tout. Malgré cela, les propos qu'il venait de tenir semblaient avoir un effet considérable sur les sorciers. Le visage manifestant toujours une crainte compréhensible, chacun sortit toutefois sa baguette, et cessa de bousculer son voisin, permettant un libre passage aux trois aurors, qui se dirigèrent vers Harry. Chanie regarda chacun des adolescents, l'air inquiète.
- Tout va bien? Personne n'a rien? demanda-t-elle.
- Non, tout va bien, répondit immédiatement Lupin. Mais il faut trouver un moyen de sortir d'ici.
- Pourquoi personne ne transplane? demanda Ron, la voix tremblotante.
- Personne ne peut transplaner sur un lieu où les mangemorts attaquent, répondit Sirius de sa voix grave. Comme ça, ils n'ont pas de mal à trouver leurs victimes.
Remus se tourna vers Carson.
- Il faut les emmener sur la colline.
- Et leur faire traverser tout ça? demanda Chanie en indiquant de la tête la rue blindée de passants terrorisés par leurs assaillants.
- Il le faudra bien, la coupa Carson, regardant avec intérêt les jeunes sorciers, en particulier Harry...
- Dans ce cas, je les emmène, riposta-t-elle immédiatement.
Le bras toujours agrippé par Hermione, Ron à ses côtés, Harry regardait les trois aurors ainsi que les deux maraudeurs en alternance. Pourquoi n'avait-il jamais son mot à dire, lui aussi? Il se tourna vers son parrain: et pourquoi n'était-ce pas à lui de les protéger?
- Je viens avec toi, répliqua-t-il alors, répondant alors à la question son filleul.
- Il faut partir maintenant, avant qu'ils ne s'attaquent aux boutiques, remarqua Lupin de son air angoissé.
- On va vous couvrir, les prévint Lynn, qui parla pour la première fois depuis que Harry l'avait vue.
Sirius lui jeta un rapide coup d'œil, qu'elle évita soigneusement, avant de grogner comme il le faisait d'habitude. Il prit alors l'autre bras de Harry, et regarda Lupin.
- On se retrouve plus tard.
Remus acquiesça silencieusement tandis qu'il commençait à s'éloigner. Bien qu'ils ne se le disaient pas, Harry savait que chacun se demandait s'il reverrait l'autre. Carson et Lynn saluèrent le petit groupe ainsi formé, et rejoignirent Lupin. Chacun sortit sa baguette, et se dirigea vers l'entrée principale des Trois Balais. Mais la chose ne fut guère aisée: les sorciers et sorcières ne cessaient d'aller et venir, ne laissant pas un instant de répit pour les trois compagnons, si bien que Carson fit exploser une des vitres, provoquant des cris supplémentaires. Harry les vit alors sortir de son champ de vision, à travers les débris de verre qui jonchaient à présent le sol. Serrant sa baguette et inspirant un grand coup, le jeune homme se laissa guider par son parrain à travers le flux de personnes. Quant à Chanie, fermant la marche, elle poussait aimablement mais fermement Ron et Hermione, les amenant à leur suite. Chacun avait ressortit leur baguette, espérant de toutes ses forces qu'il n'aurait pas à s'en servir. Lorsqu'ils furent enfin sur le seuil du pub, ils constatèrent que le chamboulement qui surplombait l'intérieur des Trois Balais n'était que d'un calme plat comparé à celui qui régnait à travers les ruelles de Pré-au-Lard. Les mangemorts étaient là, tourmentant la foule, un masque sur le visage cachant leur vraie identité. Chacun extirpait de sa baguette de nombreux sorts destinés aux malheureux sorciers, qui tentaient désespérément de s'échapper de leurs griffes. Déjà gisaient à terre quelques blessés qui hurlaient leur douleur ou leur frayeur, tandis que ceux qui n'avaient pas encore été atteints couraient pour leur vie, passant devant eux sans leur prêter attention, les piétinant même parfois. Des sorts de toute couleur –rouge, vert, mauve pour la plupart- volaient au-dessus de leurs têtes, touchant de temps à autre un malheureux qui s'effondrait au milieu de tous les autres. Le décor était plutôt sinistre. La rue était encombrée de débris de vitrines. Quelques magasins, écroulés sous le poids des sorts, s'affalaient sur les pavés déjà souillés par le sang des victimes. Jamais la grande rue de Pré-au-Lard ne lui avait parue aussi effrayante.
Passant le premier, Sirius scruta la rue pour s'assurer que la voie était relativement sûre avant de pousser Harry à sa suite. La rue n'était pas, à proprement dit, bondée de monde: il devait n'y avoir seulement que quelques centaines de sorciers (Pré-au-Lard était un grand village). Pourtant, le fait que toutes ces personnes couraient dans toutes les directions possibles semblaient rendre plus étroites les rues. Dans un geste machinal, Harry resserra fermement l'étreinte de sa main sur sa baguette lorsqu'une pensée immergea de son esprit: sa cape! Sa cape d'invisibilité! Depuis la mort de Dumbledore, il avait oublié de la garder sur lui... Mais un rapide coup d'œil à l'extérieur lui fit penser que de toute manière, cela ne lui aurait pas servi à grand-chose: chacun bousculait l'autre dans l'espoir d'aller plus vite. Une personne invisible avait plus de chance de se retrouver à terre qu'une personne visible. Continuant sur sa lancée, Sirius jeta un œil en arrière, contrôlant que Chanie ainsi que Ron et Hermione les suivaient bien, et tous cinq se mirent à marcher rapidement, suivant le flot de personnes qui couraient toujours. Les mangemorts n'étaient pas très nombreux, mais ils occupaient des places stratégiques, empêchant toute échappatoire. Au cœur du désastre, Harry n'était pas vraiment rassuré: si un mangemort avait connaissance de sa présence, ceux qui l'accompagnaient risquaient leur vie. Dans un dernier geste de désespoir, Harry plaqua fébrilement sa mèche de cheveux sur son front, cachant aux yeux de tous sa cicatrice. Un sort siffla alors soudainement aux oreilles de Ron et manqua de très peu d'atteindre le jeune rouquin, provoquant un cri d'horreur de la part d'Hermione. La voix de Sirius surmonta alors tout le reste du brouhaha.
- Baissez-vous!
N'ayant pas vraiment le temps de réagir, Harry sentit la main de Sirius se poser sur sa tête et exercer une telle force qui l'incita à se baisser. Marchant alors le corps courbé, les cinq compagnons accélèrent à nouveau le pas: les Trois Balais était situé au cœur de Pré-au-Lard, le chemin qu'ils avaient à faire pour rejoindre la colline était donc plutôt long. Mais tandis qu'ils couraient, évitant un maximum de se frotter un peu trop près aux baguettes des mangemorts, quelque chose attira à nouveau l'attention de Harry. Un série de cri plus aigus, plus jeunes, recouvrit le reste des hurlements. Harry s'arrêta sur le coup, obligeant les autres à faire de même. Sirius, mi-inquiet, mi-furieux de ce brusque arrêt se tourna vers Harry.
- Harry, qu'est-ce que tu fais? Il faut partir d'ici! cria-t-il, essayant d'entendre sa propre voix.
- Il y a une sortie à Pré-au-Lard! Il y a des élèves de Poudlard!
- Et alors? Tu ne peux rien y faire!
Entendant cela, Ron et Hermione se tournèrent tous deux vers l'endroit qu'indiquait Harry: quelques élèves, baissés pour éviter les sorts, couraient rapidement en direction le château. Hermione semblait anxieuse, mais l'inquiétude de Ron était encore plus grande et Harry le comprenait parfaitement: sa sœur devait forcément être là. Il ne pouvait pas la laisser où milieu de ces partisans de Voldemort! Un sort sortit de nulle part lui frôla le sommet du crâne, ce qui l'obligea à se baisser. Sirius, à présent plus furieux qu'il ne lui devrait, ne le laissa pas réfléchir plus longtemps. Resserrant son étreinte autour du bras de Harry, il l'entraîna à sa suite. Le jeune homme essaya de résister un court instant, mais le maraudeur était beaucoup plus puissant que lui.
- Harry, ce n'est pas la peine de risquer ta vie pour ça! Dumbledore ne l'aurait jamais autorisé! Il y a bien assez de professeurs pour les encadrer, et de nombreux aurors parcourent les rues!
Hermione se rangea à son avis, bien qu'elle semblait vouloir prêter main forte à ses camarades. Ron, quant à lui, montrait clairement son désaccord en se dirigeant vers le petit groupe. Mais Chanie fut la plus rapide: elle attrapa chacun des deux amis et les obligea à suivre Sirius, bien que cela ne semblait pas lui plaire. Contraints et forcés, les trois compagnons durent suivre leurs protecteurs provisoires, qui les obligeaient à se baisser, évitant ainsi les différents sorts qui planaient au-dessus de leur tête. Harry trébuchait de temps à autre sur des débris de murs, ou sur une jambe, aussitôt rattrapé par Sirius qui ralentissait cependant l'allure à chaque fois, si bien qu'au bout d'un moment, le jeune homme ne sentait plus le sang traverser sa main gauche. Chanie, quant à elle, poussant toujours les deux jeunes sorciers, s'assurant ainsi de leur sécurité, avait fini par rattraper les deux hommes. Ils marchaient, marchaient, sans plus aucune interruption, si bien qu'ils arrivèrent à mi-chemin jusqu'à la colline. Sirius accéléra alors la cadence, Chanie passant en première. Harry, quant à lui, était étonné qu'aucun mangemort ne les eussent encore atteints: ils semblaient simplement s'amuser à effrayer la foule. Parfois le jeune homme entendait un cri déchirant, lui remontant le cœur, et se tournait rapidement dans la crainte de voir quelqu'un qu'il connaissait à terre. Il était plus qu'étonné de ne voir aucun auror tenter d'arrêter ce carnage. Mais il n'eut pas le temps de s'en interroger davantage:
- Sirius, Harry! Attention! hurla Chanie.
Hermione poussa un cri d'horreur, tandis qu'il regardait avec effroi un bâtiment entier, touché par un puissant sort, s'abattre lentement sur Sirius et lui.
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Remus resta un moment immobile, le regard croisant celui de son meilleur ami, lorsqu'il se ressaisit et marcha lentement vers la sortie des Trois Balais. Il devait assurer la fuite de Harry et des autres. Sortant sa baguette, il commençait à examiner l'extérieur du pub lorsque Carson et Lynn le rejoignirent. Il se tourna alors vers eux.
- Je crains qu'il ne faille forcer la sortie.
- Je m'en occupe, répondit Carson de sa voix grave.
Il leva sa baguette, se tournant vers la vitrine, et d'un large geste, il la fit voler en éclat. Des cris surgirent à nouveau de la foule, tandis que celle-ci regardait ébahie les trois sorciers sortir du pub, brisant les derniers morceaux de verres de leurs pas. D'un pas prudent, Remus avança le premier, scrutant les deux côtés de la rue. Que faisaient donc les aurors en faction dans le village? N'étaient-ils pas censés arrêter cette attaque? Car les mangemorts étaient nombreux: certains étaient postés au début de chaque ruelle, empêchant la population sorcière de s'échapper par celles-ci, alors que d'autres, plantés au milieu de la rue, jetaient sortilèges sur sortilèges. Les personnes rassemblées en ce lieu n'avaient d'autre choix que de courir sur la rue principale, tentant parfois vainement d'éviter un sortilège. Bien organisés, pensa Remus. Le jeune homme fronça les sourcils. Cela ne leur ressemblaient pas… Un mangemort, sorti soudainement d'il ne savait où, se jeta sur lui, la baguette en l'air et poussant un cri affreux. Se baissant par réflexe, Remus lui décocha un petrificus totalus que l'homme ne put éviter.
- Il était moins une, sourit Carson.
Remus recula, évitant ainsi qu'une sorcière, la robe complètement ouverte et les cheveux se dressant étrangement sur la tête, ne le bouscule, et se tourna à nouveau vers les deux aurors. Ceux-ci, baguette sortie, semblaient évaluer la situation présente, examinant chaque endroit stratégique.
- Il faut se débarrasser de ceux qui terrorisent les passants: ce sont eux qui ont le plus de chance d'apercevoir Harry.
Carson acquiesça.
- Dans ce cas, qu'attendons-nous?
Le jeune homme leva légèrement sa baguette, prêt à l'utiliser, et se lança au milieu du flux de personnes, jetant une multitude de sorts sur le mangemort le plus proche. Remus le regarda un court instant tenter de le neutraliser, un léger sourire amusé aux lèvres, puis il leva à son tour sa baguette et se jeta dans le combat.
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Pendant un court instant, Harry crut que son cœur s'était arrêté de battre… qu'il avait été englouti par cet immense mur de pierres. Un silence incroyable l'entourait. Était-il mort? Sa poitrine le faisait souffrir. Il n'était donc pas mort… Aussi soudainement qu'il était apparut, le silence laissa à nouveau place au chahut qui régnait dans la rue: cris et détonations reprirent de plus belle. Il n'était donc définitivement pas mort. Le jeune homme ouvrit prudemment les yeux: il était allongé à même le sol. Il ne savait par quel miracle, Sirius, tenant toujours le bras de son filleul, s'était jeté sur le côté dans un bond inhumain, évitant ainsi le mur de briques. Mais la chute avait été rude. Harry était tombé à plat ventre, Sirius à sa suite. Celui-ci se redressa immédiatement, aidant le jeune sorcier à se relever.
- Harry, est-ce que ça va?
Le jeune homme grimaça, tandis qu'il se passait un main sur ses côtes endolories.
- Oui, ça ira. Où sont les autres? demanda-t-il, inquiet.
Il regardait en direction du mur. Il s'agissait d'une petite boutique qu'Harry connaissait bien pour y être passé devant très souvent, mais il n'y avait jamais mis les pieds. Apparemment, le mur, déjà fissuré par le temps, n'avait pas résisté au nombreux sorts qui s'étaient abattus sur lui, et avait croulé sur la rue, entraînant avec lui le reste des fondations. Par chance, personne n'avait été touché. Le mur gisait à présent sur les pavés, vaincu, se dressant comme un sorte de petit barrage. Le franchir représentait beaucoup trop de risques pour s'y tenter.
- Ils ont réussi à passer, ne t'en fait pas pour eux. Il faudrait plutôt trouver un moyen de passer.
Sirius examina le mur, grimaçant, tandis que Harry jetait de temps en temps un œil derrière eux pour s'assurer que les mangemorts étaient encore loin.
- Mais il faut les rejoindre!
- Chanie est en train de les ramener au QG, nous les rejoindrons là-bas.
Sirius jura et se tourna de l'autre côté de la rue.
- Je ne crains qu'il va falloir faire demi-tour, nous n'avons pas le temps de déblayer tout ça… Reste bien près de moi, dit-il de sa voix rauque et grave.
Harry leva à nouveau sa baguette, acquiesçant silencieusement, et se mit à marcher dans le sillage du maraudeur. Le mur s'était abattu pratiquement à la sortie du village. La prochaine ruelle qu'ils pourraient essayer d'emprunter était située à une centaine de mètres. Et le mangemort qui la gardait ne serait sûrement pas enchanté de les laisser passer… Regardant assez souvent par-dessus son épaule pour être sûr de ne pas être surpris, une chose étonna Harry: les détonations des sorts des mangemorts se faisaient plus sourds, plus éloignés… Etaient-ils tous de l'autre côté de la rue? Ou alors, ils s'étaient tous replié à l'autre bout… Mais une chevelure identifiable parmi mille lui apporta la réponse à ses questions: Tonks, la baguette relevée, ses cheveux roses bonbon ébouriffés par les combats, se dirigeait vers eux, avec un air grave qu'Harry ne lui connaissait que très peu. Sirius grogna de son air désagréable lorsqu'elle les rejoignit.
- Eh bien, c'est pas trop tôt! Cela fait un bout de temps que le village est attaqué!
- Nous avons été retardés, répondit Tonks d'un ton d'excuse. Ils ont placés une barrière anti-transplanage autour du village, nous avons eu du mal à venir.
- J'avais remarqué, répondit le maraudeur d'un air sardonique.
Plusieurs cris furieux retentirent alors, attirant l'attention de Harry. A tout coin de rue, des mangemorts étaient plongés au cœur d'un rude combat avec les aurors fraîchement arrivés. Les sorts volaient en tout sens, touchant par moment chacun des deux camps. La rue, quant à elle, était maintenant pratiquement vide. Les personnes non atteintes avaient fini par rejoindre l'une des deux sorties lors de l'arrivée des aurors. Seuls restaient à terre ceux qui avaient été touchés, à présent secourus par des médicomages qui accompagnaient les aurors. Harry était étonné par la rapidité avec laquelle les choses s'étaient passés. Tellement absorbé par sa course, le jeune homme n'avait pas remarqué l'arrivée massive des hommes du ministère. Pour une fois, Scrimgeour avait réussi à gérer une situation délicate, contrairement à cet idiot de Fudge. Espérons que ça dure, pensa Harry.
Tonks, qui avait continué de s'entretenir avec Sirius commença à s'éloigner. Harry leva alors les yeux vers son parrain.
- Allons-y, grogna celui-ci.
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Il était aux prises avec un mangemort plutôt vigoureux. Celui-ci ne cessait de lui décocher des sorts, sans jamais se faire atteindre par un des siens. A plusieurs reprises, il dut faire maintes acrobaties pour ne pas se faire toucher. Il avait déjà reçu un expulso en pleine poitrine, et il ne tenait pas à renouveler l'expérience. Levant sa baguette, Remus décocha un nouvel experliarmus, mais à nouveau, le mage noir l'évita en ricanant et lui lança immédiatement un sanguis que Remus ne réussit pas à éviter. La joue en sang, il regarda le mangemort de ses yeux flamboyants. La pleine lune était proche, le maraudeur le sentait: la bête qui somnolait en lui grondait furieusement. Adoptant une nouvelle stratégie, Remus leva sa baguette, mais au lieu de lancer un sortilège, il attendit que le mangemort ne lui en jetât un. D'un geste brusque, il fit apparaître une sorte de bouclier qui renvoya le sort à son expéditeur. Celui-ci, déconcerté, laissa place à un moment de répit au jeune lycanthrope, qui en profita pour envoyer un experliarmus, très vite suivi d'un incarcerem. Touché par les deux sorts, le mangemort s'écroula. Toujours guidé par sa "personnalité" intérieur, Remus baissa sa baguette, et s'approcha lentement du mage noir sans le quitter une seule fois de ses yeux plissés. Il le jugea un instant, lorsqu'une série de cris attira son attention: des élèves de Poudlard étaient situés à quelques dizaines de mètres de lui, sortant d'une ruelle adjacente, menacés par deux mangemorts qui se tenaient debout devant eux, baguette levée. Remus tourna la tête en tout sens, espérant voir Carson, Lynn ou tout autre auror. Mais ceux-ci semblaient introuvables. Il resserra donc l'étreinte de sa main sur sa baguette, et se dirigea du plus rapidement vers le petit groupe d'élèves. Il put aisément neutraliser le premier mage noir par l'effet de surprise. Mais le second se tourna immédiatement vers lui et lui décocha un sort. Remus se baissa juste à temps pour voir le sort lui frôler le somment du crâne, et, alors qu'il était recroquevillé au sol, il jeta un nouveau sort qui toucha instantanément le mangemort. Celui-ci se raidit comme un balais tandis que Remus se redressait. Il se rapprocha des élèves, et repéra aisément la petite Weasley.
- Retournez rapidement au château, leur dit-il. Ginny!
Sans demander leur reste, les élèves –dont beaucoup avaient reconnu leur ancien professeurs de DCFM- se mirent à courir en direction du château, le chemin étant préalablement dégagé par le lycanthrope. Ginny se sépara du groupe et se dirigea vers lui, l'air mi-effrayé par ce qu'il venait de se passer, mi-intriguée par son "sauveur".
- Qu'est-ce qu'ils vous voulaient?
- Ils nous ont demandé où était le survivant, répondit Ginny en grimaçant.
- C'est ce que je craignais… soupira-t-il. Bien, maintenant, retourne avec les autres.
- Attendez! Comment vont Harry et Ron, et Hermione?
- Ils vont très bien. Maintenant, vas-y! Ils pourraient y en avoir d'autres!
Ginny, bien que renfrognée, se mit à courir en direction de ses camarades, rejoignant la jeune Lovegood qui l'attendait, sa baguette sur l'oreille. Remus resta un instant immobile, les regardant s'éloigner pour être sûr qu'ils ne craignait rien. Puis, se passant la main sur sa joue meurtrie, il leva à nouveau sa baguette et se lança dans la rue principale.
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Ils étaient enfin sortis de ce cauchemar. La ruelle qu'ils avaient empruntée était complètement déserte, leur permettant un passage sans aucune encombre. Marchant à présent à une allure légèrement plus rapide, Sirius finit par lâcher le bras de Harry, qui put alors recevoir tout le sang dont il avait besoin pour fonctionner normalement. Sans se dire un seul mot, les deux hommes arrivèrent au sommet de la colline, et se tournèrent vers le village. Des nuages de poussière s'élevaient furtivement en fumée au-dessus des bâtiments écroulés. Mais Harry n'y prêtait aucune attention. Le cœur battant, cette curieuse sensation d'avoir loupé une marche au ventre, le jeune homme ne quittait pas des yeux la marque verte qui flottait sur le village: la Marque des Ténèbres… La marque que les mangemorts faisaient apparaître lorsqu'ils avaient tué quelqu'un… Tuer quelqu'un… Harry leva des yeux inquiets vers son parrain, mais le regard de celui-ci était fixé sur cette marque.
- On y va, finit-il par dire.
Reportant alors son attention devant lui, Harry ressentit à nouveau cette horrible sensation de pression sur toutes les parties de son corps, tandis que sa respiration se faisait de plus en plus difficile. Lorsqu'il put à nouveau respirer normalement, un cri strident l'accueillit. Il n'eut que le temps d'apercevoir une crinière châtain que déjà quelqu'un s'était jeté à son cou et le serrait étroitement.
- Oh, Harry! J'ai eu si peur!
Ron s'approcha rapidement de ses deux amis.
- Laisse un peu, 'Mione, tu vas l'étouffer!
Hermione le relâcha dans un murmure d'excuse et Harry put contempler ses deux amis: les cheveux de la jeune fille n'avait jamais été aussi ébouriffés, et la lèvre de Ron était ensanglantée. Il lui souriait cependant.
- Tu peux te vanter de nous avoir fait bien peur, lui dit-il en souriant. Qu'est-ce qu'il s'est passé?
- Qu'est-ce qu'il vous est arrivé? demanda-t-il en regardant la lèvre de Ron, sans prendre le temps de répondre à sa question.
- Oh, un petit contre-temps: un mangemort nous a attaqué à la sortie du village. Et toi?
- Les aurors sont arrivés. Est-ce que Lupin est rentré?
Hermione secoua la tête, et devant l'air qu'afficha alors le jeune homme, elle lui demanda inquiète:
- Pourquoi?
- La… la marque des Ténèbres…
Hermione se plaqua les mains sur la bouche, tandis que Ron semblait voir perdu toute la couleur de son visage.
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Il avait enfin retrouvé Lynn. La jeune auror était passée par une ruelle proche de l'endroit où s'étaient trouvés les élèves, et avait fait le ménage de tous les mangemorts. A présent tous les deux, ils avaient rejoints la grande rue, combattant ensemble leurs différents assaillants. Les mangemorts se faisaient d'ailleurs de moins en moins nombreux, preuve qu'ils faisaient un travail efficace. Chacun décochant un sort dans une direction opposée, ils durent se séparer à nouveau pour affronter chacun un mage noir. Remus courut donc en direction du mangemort le plus proche. Celui-ci, l'apparence plutôt robuste, se tourna vers lui d'un air mençant. C'est pas vrai! Je suis dans la catégorie poids lourds! pensa le lycanthrope. Lançant sorts sur sorts, sa concentration au maximum, Remus ne laissait pas le temps à son adversaire de répliquer. Le mangemort, aussi puissant qu'il n'y paraissait, ne put qu'accuser les coups, essayant de les éviter un maximum. Mais un brusque fracas détourna l'attention de Remus. A une centaine de mètres devant lui, un bâtiment entier venait de s'écrouler sur la rue, barrant le passage aux malheureux sorciers qui couraient toujours. Ceux-ci durent faire volte-face, à leur risque et péril, pour rejoindre l'autre sortie du village. Le mangemort profita de ce cours moment d'inattention de la part de son opposant pour lever la baguette d'un air furieux:
- Avada…
- Stupéfix!
Remus, un sursaut au coeur, se tourna à nouveau vers le mage noir pour le voir s'écrouler à ses pieds, laissant apparaître une Tonks dont les cheveux étaient d'un rouge flamboyant. Celle-ci, à la fois énervée et apeurée par le mangemort qu'elle venait de neutraliser, se rapprocha lentement du lycanthrope, tandis que ses cheveux reprenaient peu à peu leur couleur originelle. Remus put alors voir un groupe entier d'hommes du ministère entrer dans le village: les aurors se jetant sur les mangemorts, et les médicomages sur les blessés. Il se rapprocha également d'elle et lui sourit tendrement, tandis qu'elle lui murmura dans un sourire:
- On peut dire que je tombe bien…
- En effet, lui répondit-il.
Elle se hissa alors sur la pointe des pieds et déposa un doux baiser sur ses lèvres, auquel il répondit. Puis, se ressaisissant, il brandit à nouveau sa baguette. Tonks le regarda un instant avant de lever à nouveau la sienne d'un air déterminé.
- Je suis désolé, il faut que je retrouve les autres, lui dit-il sur un ton chagriné.
- Dans ce cas, je vais m'occuper du mur, répliqua-t-elle simplement.
Et chacun, non sans regrets, se sépara de l'autre. Remus courut en direction des combats, cherchant des yeux les deux aurors qui l'accompagnaient au début de l'attaque. Mais quelque chose le stoppa net dans son élan. Plus loin, une forte lumière verte était apparue, tandis qu'un corps s'écroula au milieu des débris qui gisaient sur les pavés. Ricanant, le mangemort leva sa baguette vers le ciel, et Remus, les yeux écarquillés, en vit s'extraire lentement la Marque des Ténèbres. Plusieurs cris retentirent. Resserrant sa baguette, le lycanthrope se remit à courir, plus rapidement, vers le mangemort victorieux, et se lança dans un combat acharné.
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- Et tu crois que… balbutia Ron, plus pâle qu'il ne l'a jamais été.
- Non, bien sûr, répondit Harry pas si sûr que ça.
Hermione resta muette, se contentant de regarder d'un air effaré le jeune homme. Sirius, qui était resté immobile lorsque la jeune fille avait annoncé que son meilleur ami n'était pas encore de retour, s'était assis sur une chaise, plus las que jamais. Chanie, quant à elle, restait debout au-dessus de la petite table de la cuisine, l'air anxieuse. Puis, lentement, elle se dirigea vers Ron, qui la regardait étonné.
- Laisse-moi t'arranger ça, murmura-t-elle.
D'un coup de sa baguette, elle fit disparaître l'horrible coupure qui ornait la lèvre du jeune rouquin. Elle se tourna vers les deux autres, et sembla les examiner d'un air distrait.
- Vous n'avez rien?
Les deux jeunes sorciers secouèrent lentement la tête, trop inquiet pour s'exprimer à vive voix. Elle se redressa alors, et se dirigea vers les placards. Sans un bruit, elle se mit à préparer un petit thé. Harry et Hermione s'observèrent un instant, puis, accompagnés de Ron, rejoignirent Sirius à table. Harry se mit alors à réfléchir aux probabilités que Lupin ne soit la victime: le village était grand, il y avait au moins une centaine de sorciers, et Remus était accompagné par deux aurors. En plus, il avait été professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Ca ne pouvait pas être lui… Mais à trois contre tous… Il leva la tête vers les deux autres. Apparemment, Hermione avait fait le même raisonnement que lui, Harry le voyait dans son regard. Mais Sirius était encore pensif…
Chanie se retourna vers eux, tenant magiquement cinq tasses de thé dans les mains, qu'elle déposa délicatement sur la table. Elle s'assit délicatement à table, repoussant l'une de ses mèches ambrées, et sans un mot, but lentement une longue gorgée de son thé avant de regarder le maraudeur.
- Tu t'inquiètes trop, Sirius…
Sirius grogna
- Des aurors étaient en faction, ils sont en sécurité.
Re-grognement de Sirius.
- Et puis, ils ne sont pas n'importe qui.
Sans aucune réponse, Sirius prit lentement la tasse de thé que lui tendait Chanie et en but une grande quantité avant de reposer la tasse. Un silence impressionnant s'imposa alors dans la petite cuisine. Chacun avait le regard plongé dans sa tasse, craignant le pire. Puis, au bout d'un long moment, Harry ne saurait dire combien de temps exactement, trois pops retentirent, laissant apparaître les deux aurors ainsi que Lupin. L'atmosphère se détendit aussitôt, laissant apparaître des sourires rassurés sur chaque visage.
°o.o°o.o°
- Comment ont-ils pu réussir à neutraliser tous les aurors? s'exclama Chanie.
- Aucune idée… C'était comme s'ils avaient transplané directement derrière eux… répondit Lupin.
- Et la Marque des Ténèbres? demanda Harry.
- Un des hommes du ministère…
Il y eut un court instant de silence.
- Connaît-on la raison de cette attaque? questionna à nouveau Chanie.
- Pour l'instant nous ne sommes pas très avancés. Il semblerait qu'il s'agisse simplement d'un avertissement, une sorte de divertissement pour eux: cela faisait un moment qu'ils n'avaient pas eu l'occasion d'attaquer autant de personnes, expliqua Carson, un sourire ironique aux lèvres.
Harry était pensif. Il avait rêvé la veille même de Pré-au-Lard. Cela ne pouvait pas être une coïncidence… Les yeux dans le vague, Harry se rappela soudain la façon si bizarre avec laquelle Nagini se comportait. A ce moment, le jeune homme avait cru que le serpent ne cherchait simplement qu'une personne. Mais d'après ce que rapportait Carson, il ne cherchait pas une personne, mais plusieurs: les aurors. Il évaluait le terrain. Il repérait chaque endroit où attaquer.
- … le ministère nous attend.
Harry leva la tête. Carson, Lynn et Chanie étaient tous les trois debout en face des deux maraudeurs, et se préparaient à partir. Se levant poliment, Harry salua chacun d'eux.
- Ce fut un plaisir de te rencontrer, Harry, affirma Carson en lui serrant la main dans un sourire. J'aurais souhaité que cela se passe dans de meilleures circonstances…
- Prenez soin de vous, leur sourit Chanie en regardant chacun des trois jeunes sorciers.
- Au revoir, leur dit simplement Lynn dans un sourire plutôt timide.
Et ils disparurent dans une brusque détonation, laissant Harry, Ron et Hermione seuls avec les deux maraudeurs. Lupin souriait tout en regardant Sirius d'un air taquin.
- Dis-moi, Lynn…
Sirius tourna rapidement la tête vers son meilleur ami, et lui décocha un regard qui aurait fait trembler Voldemort en personne. Harry sourit légèrement de la réaction de son parrain, tout en haussant les sourcils, puisque à la fois intrigué par son comportement. Sirius avait du sentir son regard car il se tourna à cet instant vers les trois autres.
- Vous n'avez rien de mieux à faire que de rester plantés là, tous les trois! aboya-t-il tandis que Remus souriait en levant les yeux au ciel.
°o.o°o.o°
Assis sur le lit de sa chambre, Harry regarda ses deux amis s'installer en face de lui, Ron sur son propre lit, et Hermione sur un petit fauteuil qu'elle avait fait apparaître. Chacun était encore troublé par ce qu'il s'était passé l'après-midi même. Mais une chose leur revenait sans arrêt en tête: la coupe de Poufsouffle avait enfin été découverte.
- Donc, nous allons devoir retourner à Poudlard, marmonna Ron.
- Oui, mais quand? demanda Hermione en se tournant vers Harry.
Le jeune homme regarda un instant le sol avant de lui répondre.
- Il va falloir s'y prendre le plus rapidement possible: si Voldemort –oh, Ron, stp!- … commence à se douter de quelque chose, il la fera à nouveau changer de place.
- Mais pourquoi douterait-il? Tu crois que Lupin n'a pas été assez prudent?
- Je ne sais pas… Mais c'est assez étrange que les mangemorts attaquent le jour même où Lupin nous révèle son emplacement…
- Une simple coïncidence, répliqua Ron.
- Espérons-le.
Ron frissonna.
- Dis-moi qu'il n'y aura pas d'Inferi! Ou de ces horribles a-araignées…
- Je ne pense pas qu'il ait mis les mêmes protections pour chaque Horcruxe, sourit un crout instant Hermione en jetant un œil au rouquin. Dumbledore t'as fait bien comprendre que V.Voldemort n'était pas aussi imprudent, rajouta-t-elle en regardant Harry. Qui sait quelle créature nous allons rencontrer…
Celui-ci acquiesça.
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(1) Je suis partie du principe que tout ce qui a été révélé par Dumbledore à Harry a été rapporté par celui-ci auprès de Ron, Hermione, Sirius, et par conséquent Lupin. Mais chacun est conscient que tout ceci doit rester confidentiel, et donc, demeurer dans leur petit groupe.
Vala,
vala… Je sais que je vous avez promis de vous le donner rapidement,
donc, je m'en excuse, mais je me suis pas mal appliquée –
comme vous l'avez remarqué, il est un peu différent des
autres :) - donc j'espère qu'il vous a plu ;) .
Par contre,
en ce qui concerne le prochain chapitre, il va falloir attendre un
petit moment, car je dois passer mes partielles, et donc, consacrer
mon temps à mes révisions et mes examens. J'espère
qu'à mon retour, j'aurais quelques réponses de votre
part :)
Bisous à tous, et à bientôt!
Lynn2005
