CHAPITRE 16: Lourdes conséquences
Salut tout le monde!
Je mets immédiatement ce chapitre en ligne, parce que je voulais me débarrasser de tout ce côté noir de la fic. Il est court, mais j'espère qu'il vous plaira.
Je vais aussi répondre à quelques reviews! Merci à tous ceux qui m'ont envoyé un mot d'encouragement, je l'apprécie énormément! J'aimerais bien atteindre les 200 reviews bientôt!!!
Milico: Elle est pour maintenant la suite! Merci!
Frite 12: Merci! Ne t'en fais pas, je vais tout arranger, juste après ce chapitre-ci! La joie et l'harmonie vont revenir! Désolée d'avoir gâché le bal… lol
Lyana: Merci bien pour ta review! Il est peut-être con, mais il me fallait bien un méchant dans l'histoire! non? lol
Lisalune: J'espère que tu aimeras ce chapitre-ci et que tu liras aussi les prochains! Merci! C'est toute une coïncidence, en effet! Je vais lire ta fic, sois-en sûre!
JohannaMalfoy: Merci pour ta review! Ne t'en fais pas, ça aurait fait un peu trop classique à mon goût… et puis Hermione a confiance en Drago! Et vis-versa!
Elissia: La voici la suite! Merci pour tes encouragements!
cyrca: Wow, ta gober ma fic en une seule fois? lol Merci beaucoup! lol Voici la suite!
nanou: Merci pour tes encouragements! J'essaie d'écrire aussi vite que je peux, tu sais! lol Bonne lecture et les tomates, gardes-les pour une autres fois! lol
Bonne lecture à tous!
CHAPITRE 16: Lourdes conséquences
La terre toute entière pesait sur son corp fragile et blessé. Elle se sentait lourde, écrasée et complètement brisée de l'intérieur. Exactement comme si chacun de ses os avaient été broyés sous un immense pilon. Un vacarme assoudissant résonnait à ses oreilles et sa tête vribait sous cet insupportable assaut sonore. Des gens criaient tout près d'elle. Des bruits étrangement métalliques cliquetaient tout autour d'elle. Elle se sentait mal, extrêmement mal.
Reprenant peu à peu conscience, la jeune femme ouvrit ses paupières avec précaution. Aussitôt, une lumière crue et blanche les lui fit refermer. Une atroce migraine la replongea instantannément dans le monde réel, tel un sceau d'eau glaçée en pleine figure. Le vacarme devînt des murmures. Tous les bruits s'éloignèrent doucement et elle revînt complètement à elle.
Hermione battit des cils faiblement. Aussitôt, des visages familiers apparurent comme par enchantement à ses côtés.
- Comment te sens-tu, Mione? demanda une jeune femme blonde.
Ellie. Sa meilleure amie lui tenait la main et ses yeux bouffis démontraient qu'elle n'avait probablement pas dormit de la nuit. Pourquoi?
- Ellie? Où suis-je? demanda Hermione, d'une voix rauque. Pourquoi tu…
- Chuuut, la calma son amie. Ne pose pas trop de questions pour l'instant. Attends de reprendre quelques forces.
Le trouble de sa bonne amie l'inquièta. Hermione tenta de s'asseoir, mais ses muscles refusaient de répondre au commandement de son cerveau endolori. Le monde bascula légèrement et elle dut fermer les yeux pour ne pas être malade. Deux paires de bras l'aidèrent finalement à se mettre assise. La jeune préfète réalisa soudainement qu'elle se trouvait à l'infirmerie du collège.
- Qu'est-ce que je fais ici? questionna à nouveau la gryffondore.
Ellie baissa ses beaux grands yeux vers les draps blancs du lit d'hôpital et sembla refouler ses larmes. Une autre voix lui donna un petit bout de la réponse.
- Tu as perdu connaissance, Mione, répondit calmement une jolie rouquine.
C'était Ginny. Elle paraissait en état de choc, mais demeurait entièrement stoïque. Elle était maquillée bizarrement et son mascara noir avait coulé abondamment. En fait, maintenant qu'elle y prêtait attention, Ellie aussi avait cet air bizarre. Hermione aurait juré que ses deux amies s'étaient déguisées…
Déguisées? Pourquoi? Dans quel but?
Soudain, son sang se figea complètement dans ses veines. Le peu de couleur qui restait sur ses joues disparue subitement. Ellie releva la tête et Ginny s'approcha, l'air paniqué. Hermione porta une main à sa tête. Une longue cascade de cheveux bouclés se fit sentir sous ses doigts tremblants. Elle porta ensuite sa main à son visage. Sa lèvre était enflée et couverte de rouge à lèvre écarlate.
Le choc le fit sursauter violemment. Elle était également costumée… et elle se souvenait maintenant pourquoi…
Le bal d'Halloween.
Tout lui revînt en mémoire. Une succession d'image affluèrent à une vitesse vertigineuse, devant ses yeux. Ceux-ci se brouillèrent et un torrent de larmes déferla sur son visage. Paralysées, ses deux amies ne savaient plus quoi faire. Ellie appela l'infirmière de toute urgence et celle-ci arriva au galop, une seringue à la main. Mme Pomfresh administra une petite dose de calmant à la préfète en pleurs. Peu à peu, Hermione se détendit et s'écroula sur ses oreillers, murmurant un vague « Drago » nostalgique.
- Qu'est-qu'on va faire? dit une Ellie en larmes.
- Il faut aller chercher Harry, déglutit Ginny. Il saura la préparer à la nouvelle. Où est-il?
- Il est partit à la recherche de Drago, chuchota la blonde. Après être venu nous chercher dans la grande salle, il a porté Mione jusqu'ici et il a disparu.
- Quelqu'un a prévenu Dumbledore? questionna nerveusement la rousse.
- En chemin vers ici, Drago nous a vaguement raconté ce qu'il pensait être arrivé. Harry est aussitôt partit le prévenir, au cas où…
- Je ne peux pas croire que Ron ait fait une chose aussi terrible! poursuivit Ginny, effondrée par le chagrin. Mon propre frère!
- Ginny… Attendons de savoir toute la version. Il était peut-être sous l'effet de l'alcool… suggéra bêtement Ellie, sans savoir quoi répondre. Ses idées ont dégénérées…
- Que vont-ils lui faire? pleura Ginny. Va-t-il aller en prison?
- Je ne crois pas, étant donné qu'il est mineur… répondit la blonde. Mais tu dois t'attendre à ce qu'il soit renvoyé de l'école.
- Qu'est-ce que nos parents vont dire? murmura Ginny. Ils vont en être malades…
La jeune femme cacha son visage dans ses mains et pleura en silence, ses épaules fortement secouées par les sanglots. Ellie prit place près d'elle, retenant ses propres larmes, et la serra dans ses bras.
La jolie blonde regarda sa meilleure amie dormir et son autre amie pleurer, durant de longues minutes, avant de s'assoupir.
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Les couloirs de Poudlard étaient froids et plutôt gris, en cette journée pluvieuse. Harry les arpentaient depuis un bon moment déjà, dans l'espoir de retrouver Malfoy et avant que celui-ci ne fasse une bétise. Très vite, le survivent s'était aperçu que les sentiments du serpentard pour sa petite Hermione, étaient très profonds. Jamais il n'aurait pu croire, auparavant, qu'une personne puisse autant en changer une autre.
Harry connaissait bien Drago, même s'ils étaient amis depuis peu. Il le savait impulsif, mais doté d'une très grande intelligence. Il savait également qu'en touchant ainsi Hermione, Ron Weasley venait de signer son arrêt de mort pour Drago.
Ron qui agressait Hermione de la sorte: encore une chose qu'il n'aurait jamais pu croire, s'il ne l'avait pas vécu. Il ne comprenait pas pourquoi le rouquin avait tourné de cette façon. D'une manière ou d'une autre, Harry croyait y avoir une petite part de responsabilité. Il l'avait tout de même laissé tomber, au profit du serpentard. En revanche, leur amitié n'était plus ce qu'elle était depuis un bon moment, et même sans le vouloir, leur éloignement n'aurait su être évité.
Harry était complètement anéanti. Heureusement pour lui, Ellie le soutenait et serait toujours là s'il en avait besoin. Il en était pratiquement certain. Elle était sa seule lumière, dans toute la noirceur que ce bordel avait entraîné depuis hier. Toutefois, en ce moment, c'était à lui de soutenir Malfoy et de l'empêcher de commettre l'irréparable… si ses menaces étaient vraies. Chose qu'il n'avait aucun mal à croire présentement.
Finalement, au bord de l'exaspération, Harry décida d'aller faire une petite vérification du parc. Sait-on jamais. Il y passa plus d'un quart d'heure, à vérifier tous les coin favoris de son ami… en vînt.
La pluie l'avait trempée de la tête au pieds, en dix secondes seulement. Il avait froid et extrêmement faim par-dessus le marché! Pestant contre tout ce qui existait, Harry mit le cap sur le dernier endroit où il pensait trouver Drago: le stade de quidditch. Il gravit les tribunes des serpentards en courant. Arrivé tout en haut, il localisa immédiatement une silouhette familière, entièrement trempée elle aussi.
Il s'approcha doucement, essayant de percevoir l'humeur dans laquelle baignait son ami. De dos, tous ses membres étaient crispés. En s'assoyant près de lui, il constata que non seulement le serpentard pleurait, mais qu'il était complètement dans les nuages. Ses yeux d'acier fixait le vide et il prêtait pas attention à lui.
Harry laissa quelques minutes s'écoulées. Il ne dit rien, laissant Drago remonter à la surface. Finalement, au bout d'une dizaine de minutes, le grand gaillard se retourna vers lui.
- Comment va-t-elle? demanda-t-il d'une voix rauque.
- Je n'en sais rien. Elle dormait lorsque je suis partie à ta recherche, déclara doucement Harry. Mme Pomfresh dit qu'elle n'a rien de grave physiquement…
- C'est ce que je craignais… reprit le blond. C'est dans son cœur et dans sa tête que le mal est le plus grand. Crois-moi.
- Je te crois, Drago, poursuivit le survivant. C'est pour cette raison qu'elle a besoin de toi. Il faut que tu viennes avec moi et lorsqu'elle se réveillera…
- Je ne peux pas, avoua-t-il, la gorge nouée.
- Et pourquoi? questionna Harry, étonné.
- Harry, tu ne comprends pas… bégaya le serpentard. Je n'étais pas là. Je n'était pas là pour lui venir en aide… J'étais pris avec cette folle et je n'ai pas eu le temps d'arriver à temps pour empêcher ce connard de mettre ses mains sur elle… Je me sens… Je ne sais pas comment je me sens, en fait.
- Drago, tu n'as rien à te reprocher! s'exclama Harry avec vigueur. Tu ne pouvais pas prévoir que Ron agirait de la sorte…
- Oui. Je l'ai senti. J'ai senti qu'il ferait quelque chose de pas net, mais je ne savais pas quoi. C'est lamentable… avoua le blond.
- Écoutes Malfoy, le secoua Harry. Ce qui est arrivé… est une véritable catastrophe, mais tu n'as rien à y voir. Peut-être que tu as réellement ressentit quelque chose de bizarre, mais tu ne pouvais pas être avec Mione 24 heures sur 24. Si Ron ( et ça me fait mal de le dire), avait prévu son coup… tu ne pouvais rien y changer. Il est buté quand il le veut et il l'aurait fait, tôt ou tard.
Il soupira longuement.
Un silence méditatif s'installa entre les deux compagnons. Drago analysa chaque phrase du survivant et ses propres sentiments à la fois. Finalement, il se leva et regarda au loin, vers le château.
- Tu as peut-être raison, admit-il, la gorge nouée. Je dois être là pour elle… mais je ne pourrai pas me pardonner de ne pas avoir été là lorsqu'elle a eu besoin de moi. Enfin, pour l'instant… acheva-t-il, dans un souffle.
Harry se leva à son tour et vînt à ses côtés. Il inspira pour se donner du courage et aborda le second point à l'ordre du jour.
- Il y a autre chose dont je dois te parler… dit-il sans le regarder.
- Si tu veux me parler de Weasley, cracha-t-il avec dédain, ne gaspilles pas ta salive inutilement. J'ai déjà pris ma décision.
Le gryffondor arqua un sourcil, inquiet.
- Je peux savoir laquelle? bégaya-t-il.
- Je vais tout simplement lui arracher le cœur, déclara-t-il gravement. Tout comme il a arraché le mien en posant ses mains sur mon Hermione.
Harry se sentit vaciller légèrement.
- De quelle manière vas-tu t'y prendre? demanda-t-il, nerveux.
- Tu le sauras bien assez tôt, conclut le serpentard, s'apprêtant à descendre des tribunes.
Harry resta figé quelques minutes et dût courir afin de rattraper son ami, qui traversait déjà le terrain de quidditch.
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Le puissant courant d'air qui précéda l'entrée de Drago dans l'infirmerie, fit stopper toutes les activités en cour. Ellie et Ginny se retournèrent rapidement, toutes deux encore au chevet de leur amie. Mme Pomfresh échappa une potion de sommeil sur le sol, mais celle-ci rebondit et retourna dans sa main. Elle jura silencieusement entre ses dents et fusilla le responsable du regard.
- Nous sommes dans une infirmerie, M Malfoy. Pas dans un moulin! s'exclama-t-elle.
Elle ne poursuivit pas son sermon, voyant l'air qu'affichait le serpentard. Il ne l'avait sans doute même pas entendu, à vrai dire… Sans lui accorder un seul regard, Drago s'était dirigé immédiatement vers le lit de Miss Granger.
La jolie gryffondore était encore dans les bras de morphée. Toutefois, lorsqu'il se pencha pour l'embrasser, elle cligna automatiquement des paupières. Ses yeux s'ouvrirent et se fermèrent quelque fois, avant de s'accomoder à la lumière ambiante. Aussitôt, ses prunelles se tournèrent vers le jeune homme blond et un sourire éclaira son visage… mais disparu rapidement.
Ellie et Ginny reculèrent tranquillement, laissant place aux amoureux chagrinés. C'est à ce moment que Harry débarqua dans la pièce, cherchant apparemment quelqu'un des yeux. Les deux jeunes femmes sortirent dans le couloir, l'entraînant avec elles.
Drago caressa doucement la joue pâle de sa petite amie et remit une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Toujours sans prononcer une seule parole, il se pencha à nouveau et la couvrit de petits baisers délicats. Hermione sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle avait tant de choses à lui dire, mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Elle leva les yeux vers ceux de son serpentard et remarqua qu'il avait également pleuré. Une vague d'amour lui traversa instantannément le cœur.
- Mon amour, murmura-t-il. Comment te sens-tu…
- Mieux… depuis que tu es là, répondit-elle doucement.
- Ne t'en fais pas, déclara-t-il avec un nœud dans l'estomac. Je serai toujours avec toi mon ange… quoi qu'il arrive.
- Drago… dit-elle avec amour.
Hermione comprenait le chagrin et la colère qu'elle lisait dans les iris de son amant. Elle savait à quoi il pensait.
- … mon Drago… Ce n'est pas de ta faute, laissa-t-elle échapper. Tu ne dois pas t'en vouloir…
Il s'écroula automatiquement sur le bord du lit, la serrant dans ses bras puissants. Il pleurait abondamment, le visage caché dans son coup. Il hoquetait plusieurs phrases incompréhensibles, sans arriver à se calmer.
Mme Pomfresh vînt tirer le rideau autour de sa patiente et de son amoureux, accordant un regard peiné au couple. Un peu d'intimité de leur ferait pas de tort…
Finalement, au bout de plusieurs minutes, Drago se releva tranquillement, essayant ses larmes d'un geste rageur. Hermione le saisit immédiatement par le bras, le tirant vers elle. Elle déposa un baiser sur les lèvres roses du serpentard. Un baiser doux et rempli d'amour. Drago se décrispa, cet échange agissant comme une sorte d'anestésiant.
- Je ne t'en veux pas et je ne t'en voudrai jamais, tu m'as comprise? reprit la préfète.
- Oui… déclara son amoureux, complètement défait. Comment arrives-tu à être aussi logique dans des moments pareils?
- J'ai largement eu le temps de pleurer et de réfléchir, avant que tu n'arrives, répondit avec un sourire en coin.
Drago redressa un peu les épaules, prenant ce sourire comme un signe d'espoir. Harry avait plus que raison. Il ne devait pas sombrer dans la colère, ni dans la tristesse. Il devait continuer d'avancer, avec Hermione. Et puis, si Hermione était capable de sourire en ce moment, c'est qu'il devait être aussi fort. Maintenant, c'était à lui de jouer.
- Je me sens idiot, grogna-t-il en souriant également. Un beau et grand serpentard comme moi ne devrait pas se montrer aussi faible…
- Je ne le dirai à personne, c'est promis, déclara solonellement sa compagne. De toute façon, avec moi, tu n'as pas à te cacher…
- C'est bien vrai, admit Drago. J'ai tendance à l'oublier, parfois… Je progresse tranquillement…
- Je t'aime Drago, souffla la gryffondore.
- Je t'aime aussi, mon ange… murmura-t-il.
Ils échangèrent de longs baisers langoureux et quelques caresses bien placées. Au bout d'un moment, ils se rappelèrent qu'ils étaient toujours à l'infirmerie et qu'un rideau ne couvrait pas les bruits.
- Quand vas-tu pouvoir sortir d'ici? questionna le serpentard.
- Je n'en sais rien, en fait… J'ai entendu Ellie et Ginny dirent que Dumbledore devait venir me voir, répondit Hermione. Je me demande si…
- Ne prononces pas ce nom, grogna Drago, glacial.
- Écoutes mon amour, dit calmement la préfète. Je suis peut-être amochée, c'est vrai… mais, pour une raison que j'ignore, je suis totalement apte à en parler.
- Tu es trop forte pour moi, marmonna son copain.
- C'est pourtant cette force qui me pousse à être logique et détachée avec ce…
- Monstre? Connard? Trou… proposa Drago innoncemment.
- Monstre me convient… affirma la préfète, en souriant. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai plus peur. Sur le coup, c'était autre chose…
- Tu veux m'en parler? questionna nerveusement le blond.
- Plus tard peut-être, suggéra Hermione. Pour l'instant, l'important est que nous classions cette affaire au plus vite. Je ne sais pas encore ce que je vais faire…
- Moi je le sais, la coupa Drago.
- Comment ça? demanda la brunette.
- Je vais lui faire payer ce qu'il t'a fait, répondit-t-il sèchement. Cette… chooose ne mérite pas de vivre.
Hermione se redressa dans son lit, tel un ressort. Paniquée à l'idée que son amoureux commettre l'erreur de sa vie, elle le prit par les épaules et le secoua sans ménagement.
- Drago! Je veux que tu t'enlèves cette idée de la tête, immédiatement! dit-elle à toute vitesse.
- Pourquoi est-ce que je le ferais? s'énerva-t-il. Ne me dis pas que tu vas laisser ce connard s'en sortir sans séquelle? Pas moi, en-tout-cas!
- Je veux que tu le fasses pour moi, avoua-t-elle un peu plus calmement. Je ne veux pas que mon petit ami agisse aussi bassement que cet pourriture.
- Mione, comprends-moi… maugréa le serpentard. Il est venu chercher ce que j'avais de plus précieux au monde! Je ne peux pas le laisser s'en sortir.
- Très bien, répliqua froidement la préfète. Que comptes-tu faire dans ce cas-là?
- Je vais le couper de toutes les bonnes choses qu'il a eu durant sa triste existence. Je veux qu'il pourrisse à Azkaban, seul avec ses mauvais souvenirs, déclara-t-il d'une voix grave. Je veux qu'il se souvienne de ce qu'il t'a fait et qu'il le regrette tout le restant de ses jours.
- Je te rappelle qu'il est mineur, répondit aussitôt Hermione. Il sera renvoyer de l'école, car j'ai bien l'intention de porter plainte contre lui, mais la prison…
- J'ai assez d'influence pour le faire condamner, dit Drago, très sérieusement. Il sera juger pour ses actes en tant qu'adulte. Il sera majeur dans quelques mois et d'ici là, il restera sans doute dans une maison de correction pour sorciers mineurs.
Hermione fixa le visage de son petit ami, avec un mélange d'amour et de crainte. Ses traits bien dessinés reflètaient toutes ses pensées. Le temps lui avait appris qu'il était impossible de le faire changer d'idée, s'il ne le voulait pas. D'une part, elle était d'accord avec lui: Ron devait payer pour son ignoble geste. De l'autre côté, le savoir à Azkaban ou en maison de correction lui donnait mal au ventre… Peut-être était-ce dût à leur ancienne amitié…
- Ne me dis pas que tu as pitié de lui, demanda soudainement Drago. Si tu fais une plainte, tu vas le faire jusqu'au bout? N'est-ce pas?
- Ne sois pas ridicule, répondit Hermione. Je vais porter plainte jusqu'au bout, c'est certain.
- Alors, qu'est-ce qu'il y a de mal à ce que je donne un coup de pouce à la justice? poursuivit le serpentard.
- Je ne veux pas que tu sois lié à sa condamnation, quelle qu'elle soit, argumenta la préfète. Ne laisses pas tes mauvais sentiments te guider… Gardes seulement que les bons… avec moi.
Drago lutta durant quelques minutes, devant l'air doux et aimant de sa Mione. C'était une épreuve très difficile pour lui et il ne savait plus quoi faire. S'il ne faisait rien, il se sentirait lâche toute sa vie. Mais s'il intervenait dans le jeu de la justice et qu'il réussissait à faire pourrir cet ordure en prison, Hermione lui en voudrait.
Exposé sous cet angle, le choix fut facile à faire. Cependant, il décida qu'il y aurait une seule condition.
- Très bien, lâcha-t-il. Je vais laisser tomber, pour toi. Je vais laisser le juge décider de sa sentence, sans m'interposer.
- Mais? questionna Hermione en souriant. Parce que je suppose qu'avec l'air que tu as, il y a un « mais ».
- En effet, déclara-t-il. Je veux un entretien avec lui.
- Pourquoi? bredouilla la brunette.
- Je veux que les choses soient très claires entre lui et moi, répondit-il tout simplement.
- D'accord, mais ce n'est pas moi qui déciderai de ce point… le prévînt sa copine.
- J'ai bien l'intention de le demander à Dumbledore, conclut Drago.
Avant qu'elle ne riposte, le serpentard se pencha vers sa bouche et l'embrassa tendrement. Heureux qu'elle n'aie rien autant physiquement, que mentalement, il l'embrassa encore… et encore. Par-contre, lorsqu'il se releva…
- Très bien, maintenant… dit Hermione, moqueuse. Tu vas me dire ce que tu faisais avec Leila dans une salle de classe vide… et pourquoi ses lèvres ont rencontré les tiennes.
- Aie pitié de moi, répondit Drago en riant. J'en porte encore la marque…
Pour toute réponse il lui montra l'intérieur de sa bouche, là où elle l'avait mordu.
- J'aimerais bien savoir pourquoi, moi aussi, dit soudainement une voix derrière le rideau.
Harry tira sur le morceau de tissu et pénétra dans le petit cocon improvisé des deux amoureux, Ellie et Ginny sur ses talons. Drago raconta sa petite mésaventure et comme prévu, le survivant se moqua de lui durant plusieurs minutes. Ils étaient également tous soulagés de constater que leur amie reprenait du poil de la bête.
- Une vraie folle, acheva Drago.
- Et c'est là que tu t'en ai rendu compte? reprit Ellie en riant.
- J'avais des doutes, en fait, répondit le serpentard.
Les cinq compagnons discutèrent de choses et d'autres durant un bon moment. Finalement, ne pouvant plus éviter le sujet, Harry prit la parole.
- Dumbledore vient tout juste de discuter avec nous, dans le couloir… Il voulait que nous venions voir si tu étais en état de le recevoir. Cet incident l'a bouleversé autant que nous, je t'assure.
- Les parents de Ginny ont été convoqués et ils seront là demain, poursuivit Ellie.
- Ils sont complètement anéantis, murmura la rouquine, au bord des larmes. Il y a de quoi… mais ils ont dit à Dumbledore que si tu portais plainte, qu'ils ne contesteraient pas ton choix. Ils comprennent, malgré tout.
- Tout le procécus est en suspend, jusqu'à ce que tu aies rendu ton verdict, enchaîna Harry, un nœud dans la gorge. Ensuite, Ron sera juger en conséquence.
Seul Drago ne laissait pas paraître ses émotions. Trop de fois déjà, dans la même journée… Hermione leva les yeux vers ses amis, plus particulièrement vers Ginny.
- Je vais porter plainte, déclara-t-elle. Ginny…
- Ne t'en fais pas Mione… la coupa-t-elle, reprenant un peu d'assurance. Je comprend et je ne t'en veux pas. Ron a des problèmes… Tu ne peux pas laisser faire ça, même s'il est mon frère. Il n'est pas bien.
La préfète ne dit rien, suite à cette déclaration. Elle la remercia du regard et se tourna vers Drago.
- Si tu veux toujours lui parler, tu pourras le demander au directeur. Je vais le recevoir.
Harry, Ellie et Ginny haussèrent les sourcils, ne posèrent pas de questions. Le survivant remercia intérieurement le pouvoir que l'amour avait sur les gens. Il comprit qu'Hermione avait disuadé Drago de faire une stupidité quelconque… (Il ne savait pas quoi et ne le demanderais pas) Harry comprit aussi que la condition était que le serpentard rencontre le fautif. Pourquoi? Aucune idée…
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Aucun son ne se fesait entendre. La calme plat… pesant.
Assis face à face, se toisant du regard, le lion et le serpent s'affrontait en silence.
Dumbledore avait acquisçé à la demande de Drago et il avait organisé une brève rencontre entre lui et le détenu. Le directeur les avait fait asseoir dans son propre bureau et les avait seuls, sans surveillance… mis à part les nombreux portraits d'anciens directeurs.
Les conditions acceptées par le serpentard, aucune violence se serait tolérée. (À son plus grand malheur…) Le jeune sorcier fit avec, malgré tout.
Weasley était retenu magiquement à sa chaise et n'en était pas très heureux. La seule chose qui l'avait forcé à accepter cet entretien, c'est qu'en fait… il n'avait pas le choix. C'était lui le captif. Cependant, il devait avouer que plus il y pensait, plus il lui tardait de voir la tronche du serpentard.
À présent qu'ils étaient face à face, les choses n'auraient pas pu aller mieux.
- Je suis ici uniquement pour te prévenir de deux choses, Weasley, cracha soudainement Malfoy.
- Je n'ai pas le choix de t'écouter, reprit le rouquin, d'une voix amusé.
Il remua vainement sur sa chaise magique.
- La première chose, déclara Drago, essayant de ne pas lui sauter à la gorge, est que si un jour, tu réussis à sortir du trou où ils vont t'envoyer… tu ne devras plus jamais tenter de voir Hermione. Ni même de respirer le même qu'elle…
- Qu'est-ce qui va m'en empêcher? se moqua Ron. Hermione n'a jamais su dire non…
Drago crispa les poings et s'avança vers la belette. Les portraits s'éveillèrent et gardèrent un œil suspicieux sur le duo.
- La deuxième chose va t'en empêcher… reprit le serpentard, glacial. Moi.
- Oulala… Arrêtes, tu me fais peur! J'ai la trouille! ricana Ronald.
- Tu devrais, poursuivit Drago, à trois centimètre de son nez.
Le jeune homme prit sa voix douceureuse, qu'il n'avait plus utilisé depuis très longtemps.
- Si tu essaies de t'approcher d'elle… Je me ferai une joie de broyer chacun de tes os avec une masse: chose que je ne peux malheureusement pas faire pour l'instant. Compris? Et puis, comme tu le dis si bien, Hermione ne sais pas dire non.
Weasley sembla perdre de son assurance durant un moment, mais revînt rapidement à lui. Il toisa le serpentard.
- Ce jour-là, tu ne seras sans doute plus avec elle, donc…
- Je l'aime et j'ai bien l'intention de rester auprès d'elle, menaca Drago.
- Tu vas me faire pleurer… dit aussitôt Ron, avec un rictus. Alors, soit. Nous nous reverrons ce jour-là, dans ce cas.
- N'oublies pas, Weasley… J'ai beaucoup d'influence, répondit Drago en regardant les portraits accrochés au mur.
- De quoi tu…
Drago s'élança et asséna un coup de poing monumental au jeune homme. Ronald Weasley perdit connaissance sous l'impact et son nez fracturé se mit à saigner abondamment. La chaise magique s'étant écrasée sur le sol dans un craquement sinistre, Drago dut se pencher pour la remettre debout et arrêté les saignements d'un coup de baguette.
- Ne l'oublies jamais, conclut le serpentard en adressant un clin d'œil aux portraits.
Ceux-ci le lui rendirent et se contentèrent de siffloter innocemment, pendant que l'un d'entre eux allait dire à Dumbledore que l'entretien était terminé.
Drago Malfoy sortit de la pièce, laissant Ron Weasley derrière lui… pour toujours.
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Les événements qui s'en suivirent furent assez rapides. Hermione s'étant entretenue avec quelques spécialistes juridiques, les choses déboulèrent sans qu'aucun autre élève ne soit au courant de l'affaire. Pour faire taire les rumeurs qu'avaient occasioné le départ de Weasley, Dumbledore avait décidé de le déclaré malade…
Chose qui n'était pas tout à fait fausse.
À 17 ans, Ron Weasley fut condamné à un an de maison de correction et ensuite, à neuf ans de détention à la prison d'Azkaban. Drago avait eu raison et ne s'en était même pas mêlé: le coupable avait été jugé en tant qu'adulte. Ayant avoué lui-même son crime, sans l'aide du véritasérum, le procès n'avait pas été très long.
L'affaire fut également étouffée devant les médias, par les bons soins de Dumbledore. La famille Weasley n'avait pas à payer pour les actes d'un seul des leurs.
Malgré toute cette prudence, cette catastrophe allait tout de même restée ancré dans leurs têtes durant de longues années… Le choc émotif étant très difficile pour une famille supposémment unie.
Au bout de quelques mois, la vie reprit tranquillement pour chacunes des personnes touchées…
Les bons moments surpassant les mauvais.
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Siouplait! Laissez-moi un ti message! Je vais vous écrire la suite bientôt!
Promis! xxx Fumseck
