ÉPILOGUE

Ok…boouhhhhou…

Vous pouvez le dire…lol

Le vla votre épilogue…lentement, mais surment! lol Jme trouve pathétique tellement j'ai glandé…lol J'ai passé une année d'enfer, dans tous les sens…pcq ca fait quasiment déjà un an que je n'ai pas écrit la suite! Oh my god… entk, je vous balance ce super chapitre écrit sur plein de petits bouts de papier et un peu partout… non corrigé et non revu, pcq je voulais clore cette fic une bonne fois pour toute, avant de partir en France 2 mois pour un stage. Donc, voici mon chant du cygne et j'espère qu'il vous plaira!

Vos reviews m'ont redonné du courage! Un énorme merci à tout vous autre! Enfin, je ne m'éterniserai pas là-dessus… blablabla…chu poche…blabla…bin oui je sais…blablabla enfin jai réussis! hihihi… Je réponds tout de suite aux reviews du chap. 17... pour les autres auquels je n'ai pas répondu, j'vous aime pareil et je vous ai lu, croyez-moi! Merci merci!

Voici les réponses!

Miss Malfoy: Hum..WOow…Jme sens…merde,… pour une fois, j'ai pas de mots! lol Toi qui vantent mes talents pour décrire les émotions, je suis embêtée là! hihi… En fait, je suis toujours gênée en publiant un chap. mais là, j'ai failli m'évanouir de joie! lol Ta reviews est une de celle qui m'a permis de finaliser cet épilogue, malgré mon énorme retard! Et ya pas de review ttrop longue! C'était trop génial d'être complimenter ainsi, mais si je sais que je n'arrive pas à la cheville de la majorité des auteurs! Je n'ai pas de mérite: j'écris ce que j'aimerais vivre…lol tout en restant ds le possible la… Abstraction du fait qu'ils sont tous sorciers aussi! lol Si tu veux me réécrire, j'apprécierais énormément! Ta reviews m'a transporté de bonheur! Je suis sul cul, en bon québécois! lol J'espère arriver à combler tes désirs avec ce dernier dernier dernier chapitre! Merci et écris-moi une autre review, peu importe ce que tu diras! BIZOUXXXX ÉNORMES xxxx

Lisalune: Salut! Merci pour cette charmante review! Jte comprend totalement de pas t'en être souvenu tout de suite! Hihi… je l'ai tellement laissé trainer, que je men souvenais à peine moi-même! Et tu vas p-e dire la même choses maintenant! lol C koi cte fic là? Ah oui… elle! Je suis contente de t'avoir fait rire, mon but étant atteint avec satisfaction! J'espère que t'aimera mon épilogue et je compte sur toi pour me donner ton dernier avis! merci! bizouxxx

Zeeve Lelula: Eh bin merci bin gros! Mon épilogue a été encore plus long à venir, mais j'espère que ca en valait la peine! Tu me diras ca! Merci xxx

Angel Malfoy: Pour tout te dire, j'y avais songé… mais ca me faisait chier de couper l'herbe sou'l pied de nos deux tourteraux en mettant Hermione enceinte! Je ne l'ai pas écris, mais ils se protègent.. enfin, tu m'as fais allumer pour ce chapitre-ci entk! lolol Merci bien et désolé de t'avoir presque faite chialer! lol Écris-moi encore une dernière fois! lol mici! xxx

Lana51: En 2 jours? Tu l'as toute lu? My god, j'espère que tu t'es pas foulé un œil! Hihihi… Merci pour ta patience! Le voici enfin cet épilogue! J'ai plus que tardé, mais j'espère que tu vas aimer! Laisses-moi un tit mot pour me le signifier! à bientôt! xx

Priscilla: Eh bien, avec moi, t'es servie pour les Draco-Hermione! Je suis en cours là pour une autre… j'espère que tu me liras! Merci bien et review-moi! xxx

Malfoyhermy: Eh bien, j'espère que cet utilme chapitre te plaira! Merci et réécris-moi! xxx

Flo: Je te rend ton chapeau! lol Merci bcp et voici la suite. J'espère que tu l'aimeras et que tu m'enverras un dernier ti mot! xxx

Kimsou: Wow! La dernière mais non la moindre! Merci énormément! J'ai terminé ce chapitre après avoir lu ta review! c'est pas des blagues! Tu m'as achevée! lol Dans le bon sens! J'espère que je ne te causerai pas trop de problèmes cardiaques avec cet épilogues de fou! merci encore et j'espère que tu me réécriras vite! xxxxxxxxx

Sur ce, bonnnnnee lecture… Et lisez jusqu'à la fin de ces 50 pages de textes Word! J'y ai mis tout mon cœur!

Fumseck xxx

ÉPILOGUE: Une fin? Jamais!

Ils le traquaient depuis deux jours très exactement. C'était deux jours de trop. Il se savait suivi, mais ne savait pas par qui. Il était nerveux, mais réussissait néanmoins à les semer à chaque fois.

Ce soir, le jeu était terminé. Cette crapule devait payer pour tous ces crimes et les trois accolytes en avaient largement assez de se faire avoir comme des débutants. Ils étaient parmi les meilleurs de leur profession et ce n'était pas ce petit avorton de mage noir en devenir qui allait les ridiculiser! Aux grands maux, les grands remèdes!

Les trois aurors avaient appris d'une source sûre que le type en question serait à la Tête de Sanglier ce soir. Il devait y rencontrer quelques personnages assez louches, qui manifestaient un certain intérêt à faire renaître la légende de Lord Voldemort. Puisque le nom du défunt sorcier faisaient encore frémir la société magique, malgré le fait que sa mort remontait maintenant à une dizaine d'années, pourquoi ne pas s'en servir à nouveau? Une nouvelle course pour le pouvoir des forces du mal venait à peine de se concrétiser. Autant tuer l'idée dans l'œuf immédiatement…

Ils étaient chargés de cette mission depuis le début. À l'origine, ils étaient quatre et représentait l'équipe de choc que tous les rebus de la société redoutaient. Suite à quelques heureux événements de la vie, une de leur camarade avait dû cesser toutes activités. Sa grossesse l'empêchant momentannément de continuer son boulot, elle avait dû se résigner à attendre sagement ses compagnons à la maison. Elle les bombardait de questions aussitôt qu'ils franchissaient la porte et vérifiait qu'ils avaient tous leurs membres… l'un d'entres eux tout particulièrement. Les deux autres pouvaient toujours s'examiner l'un l'autre.

L'homme était au bar et semblait attendre les membres de son petit groupe. Impatient, il regardait sans cesse l'horloge magique qui pendait sur le mur en face de lui. Avalant son huitième dram de wisky pur feu, il remarqua subitement une très jolie créature, qui paraissait lui faire de l'œil… Regardant stupidement son verre vide, il se dit que l'alcool ne lui faisait définitivement pas. Il vérifia néanmoins s'il ne rêvait pas. Son regard vitreux rechercha de nouveau la belle donzelle et la surpise le jeta littéralement en bas de son siège! Elle venait de lui faire signe de la suivre! Il jeta quelques regards furtifs autour de lui, haussa les épaules et se leva. Ses collègues, s'ils arrivaient bientôt, devraient l'attendre quelques minutes. La brume dans son cerveau l'empêchant de réfléchir comme il se doit, il tituba jusqu'à la sortie et poussa la porte. L'air glacial lui fouetta le visage et lui remit légèrement les idées en place. Mais qu'est-ce qu'il fesait là? Était-il idiot ou alors complètement inconscient? Cette catin pouvait très bien l'attirer dans un piège…

D'un autre côté, personne ne savait qu'il se trouvait ici. Ses compagnons ne le trahirait jamais, il en était persuadé. McDonald, Grey et Feenerty étaient tous dignes de confiance. Le jeune Weasley venait tout juste de sortir de prison, il était donc hors de question qu'il vende la mèche sans courir le risque d'y retourner illico. Il tiendrait sa langue.

Soudain, une main effleura son bras et un souffle chaud lui chatouilla la nuque. Vivement, il se retourna et se retrouva nez-à-nez avec la déesse du bar. Elle lui sourit, ce qui eut pour effet de faire fondre les derniers doutes du sorcier. Cette brunette semblait assez éméchée et paraissait aussi consentante qu'une chatte en chaleur. Elle lui fit les beaux yeux et disparue au coin d'une ruelle, en lui faisait de grands signes plus qu'explicites. Convaincu, le sorcier bomba le torse et s'aventura sur ses traces. Arrivé au fond de la ruelle, complètement déserte, il recommença à paniquer. Il fit demi-tour et son regard tomba sur un chat qui le dévisageait férocement, assis tranquillement au beau milieu de sa route. Il lui cria de déguerpir, mais le chat ne broncha pas. Au contraire, il miaula doucement, tout en regardant autour de lui.

Les yeux dorés du chat fixèrent finalement un point derrière son dos et le sorcier aurait pu jurer l'avoir vu sourire. Il se retourna d'un bond. Babines retroussées, crocs bien à découvert, un magnifique loup gris se dressait devant lui. Tremblant de peur et d'incompréhension, le mage noir voulut prendre ses jambes à son coup en sens inverse, faisant fit du matou, mais se buta à un homme de large envergure qui lui asséna un puissant coup de poing à l'abdomen. Plié en deux, il ne vit pas le loup bondir vers lui pour l'immobiliser au sol. Terrorisé, le sorcier voulu crier, mais se retrouva avec deux baguettes sous la gorge.

- Bien joué, mon ange… Aucun homme ne peut résister à ton charme, moi le premier… déclara l'homme de grande taille.

- Tu sais bien que je déteste faire les apats… marmonna la jolie femme du bar. Draco-chéri, promet-moi que je n'aurai plus à faire ça…

- Seulement qu'en dernier recours mon amour… l'amadoua l'homme. Mione…

- Gggrr… Cette loque humaine ne nous échaperra plus… C'est une véritable honte! Il a réussit à nous tenir tête durant deux jours! grogna-t-elle.

- Ne t'en fais pas, ce sera le dernier idiot à te faire endurer ce calvaire… souffla le jeune homme avec sympathie.

Le loup sembla levé les yeux en l'air et gémit pour attirer l'attention des deux sorciers. Ceux-ci comprirent le message et reprirent leur sérieux.

- Pour qui travailles-tu? demanda Drago Malfoy d'une voix grave.

- Qu..qu..quoi? De quoi parlez-vous? bégaya le sorcier.

- Arrêtes de faire le malin, Jones, grinça Hermione.

- Je ne comprend..comprend pas… Et puis, qui êtes-vous? De quel droit osez-vous m'attaquer de la sorte? Je vais me plaindre à…

Le loup grogna sourdement, faisant taire automatiquement le sorcier qui se trouvait sous ses pattes.

- Tu vas te plaindre à qui, hein? maugréa Draco. Ce n'est certainement pas Voldemort qui va pouvoir t'aider…

- Qui-qui donc? se lamenta le pauvre prisonnier.

- Aahh et puis merde… Donnes-lui donc une petite rassade, mon ange, déclara durement l'ancien serpentard. Il m'énerve.

- Avec plaisir… répondit joyeusement la jeune femme.

Hermione saisit un minuscule flacon dans son sac et vida la potion qu'il contenait dans la bouche du sorcier, que Draco maintenait ouverte d'une seule main. Aussitôt, les muscles de celui-ci se relâchèrent et le loup pu s'écarter.

- Il put le fond de tonneau ce mec! déclara soudainement une voix familière. Mon pauvre museau n'en pouvait plus!

- Pauvre petit Potter! se moqua Draco. Tu veux que je te gratte derrière l'oreille?

- Justement, maintenant que tu m'en parle…répliqua gaiement Harry Potter.

- Tu peux toujours rêver… marmonna Draco, qui se retourna vers sa femme.

Hermione. Sa douce gryffondore. Sa jolie préfète-en-chef… La femme de sa vie. La femme qui partageait son quotidien depuis bientôt dix ans. Neuf et demie, pour être exact. À une certaine époque, jamais il n'aurait cru qu'il trouverait le bonheur et encore moins le grand amour. Ces sentiments lui semblait alors inaccessibles, mais ils lui avaient soudain sourit…miraculeusement. Cette tornade bouclée avait tout chambardé dans sa vie et il ne l'avait jamais regretté. Du jour où il avait pu poser ses lèvres contre les siennes, jusqu'à cette minute… où elle était tellement surexcitée par l'arrestation de ce criminel, qu'elle en avait les joues rouges et les yeux brillants. Son Hermione… Sa petite aurore à lui.

Peu après la fin de leurs études à Poudlard, une grande réception avait été organisé pour leurs noces. Les invités y avaient été nombreux et s'étaient amusés comme des fous! Tous leurs anciens professeurs y avait assistés. Parents et amis fusaient de partout. Sorciers et moldus confondus. Et Hermione…Waouh… Potter lui avait pratiquement casser une côte pour qu'il prononce ses vœux, puisqu'il était demeuré muet d'émerveillement devant la magnifique créature qu'il était sur le point d'épouser. Un ange tombé du ciel venait de lui jurer amour et fidélité. Lorsqu'il avait reprit ses esprits, et tout en se massant le ventre, il s'était retenu à deux main pour ne pas hurler à tout le monde qu'il était l'homme le plus vainard de la planète! Encore aujourd'hui, il était terriblement fier d'avoir épousé cette merveilleuse jeune femme. Leur amour ne s'était jamais émoussé…bien au contraire…

Il grandissait un peu plus chaque jour que Merlin faisait.

Leur amour faisait pâlir d'envie plusieurs de leurs connaissances, mais leurs véritables amis en étaient très heureux… puisqu'ils partageaient des sentiments similaires. Ellie et Harry s'était mariés quelques années plus tard et celle-ci en était maintenant à son dernier mois de grossesse. Son état n'était pas reposant! Elle ne pouvait plus travailler avec eux et s'ennuyait fermement au manoir. Harry la couvait comme un fou, elle ne pouvait donc absolument rien faire de dangereux. Il lui interdisait presque de se rendre à Pré-au-lard toute seule. Avec leur métier, ils s'étaient fait des ennemis… comme il le disait si bien. Hermione tentait de le rassurer, mais il se faisait un sang d'encre lorsqu'ils partaient en mission et qu'il devait la laisser seule dans cette grande baraque. Draco prenait le relais en lui rappelant que le manoir Malfoy était protégé de toutes les façons inimaginables. Aucun moustique ne pouvait s'approcher de la propriété sans se faire repérer.

Le manoir Malfoy. Rebaptiser le « manoir », tout simplement. Ils y habitaient tous depuis plusieurs années déjà. Il était si vaste, qu'il était possible d'y vivre sans croiser âme qui vive durant des jours. Naturellement, les deux couples s'organisaient en conséquence. Ils se réunissaient plusieurs fois par semaine pour dîner ou pour boire un verre dans un des nombreux salons. Mis à part ces rencontres hebdomadaires, les quatres compagnons vivaient séparemment dans différentes ailes du domaine. Harry avait opté pour la tour ouest, qui était exposée continuellement au soleil et où il avait pu construire un nursery digne de ce nom. Ellie ne s'en était pas plainte, mais maintenant qu'elle devait y passer le plus clair de son temps… elle trouvait la chose beaucoup moins drôle. D'un côté, ce sentiment de protection de la part de son mari la rassurait énormément…autant qu'il l'agaçait. Elle était loin d'être sans défense et il le savait! Par chance, Narcissa l'aidait beaucoup. La mère de Draco avait emménagé dans un joli cottage peu après leur entrée dans le manoir. Elle affirmait que c'était le temps pour elle de se détendre, mais venait la voir pratiquement tous les jours lorsque Harry et ses amis partaient en mission pour le ministère. Ellie savait parfaitement qu'elle avait de la chance d'être aussi bien entourée et dorlotée. Malgré tout, le frisson du métier d'auror lui manquait… Elle avait hâte de devenir mère, mais savait également qu'elle ne pourrait jamais abandonner son travail.

En ce qui concerne Draco et Hermione, ils préféraient nettement le calme de la tour est. Ils avaient réorganisé l'ancienne chambre de Draco et avaient construit un gymnase d'entraînement dans le sous-sol. La jeune femme n'était pas encore prête à avoir des enfants et son mari respectait ce choix. Pour l'instant, ils se contentaient de se pratiquer… dans toutes les pièces de leur aile.

M. et Mme. Malfoy étaient comblés par la vie. Ils avaient connu des hauts et des bas, mais avaient surmonté tous les obstacles…ensembles. Leur couple était plus solide que le roc. Une relation comme la leur n'était pas chose courante, mais existait néanmoins. La preuve étant devant leurs yeux. Les chances de trouver sa réelle âme soeur sont plutôt minces en ce bas monde, mais pour ceux et celles qui continuent d'y croire malgré tout…soyez sûr que vous serez récompensés, un jour ou l'autre.

L'idée de trouver une femme qui le complèterait totalement n'avait jamais effleuré Draco…jusqu'à ce qu'il perçoive Hermione sous un nouveau jour. Alors là, il avait compris qu'il y avait peut-être une petite chance pour lui de trouver autre chose comme vie sentimentale qu'une sucession de maîtresses insipides ou d'une épouse dont il se désintéresserait rapidement. Les sentiments qu'il partageait avec Hermione n'avaient pas d'égaux. La vie n'était pas sans espoir.

- Cessez vos jeux stupides, grogna Hermione en tentant de soulever le mage noir, et aidez-moi donc à le mettre en position assise. J'aimerais bien finir ce boulot au plus vite…

- Désolé mon ange, reprit Draco en soulevant rudement Jones d'une seule main. Tu devrais nous connaître, depuis le temps! Ce Potter…

-… est le meilleur ami dont tu pouvais rêvé, acheva Harry en riant. Je sais, je sais… C'est gentil, Malfoy.

- Très original…se moqua gentiment l'ancien serpentard. Tu devrais réellement te trouver une autre réplique cinglante.

- Pourtant, j'ai eu le meilleur professeur qui soit… C'est bizarre… répliqua le survivant en haussant un sourcil.

- Suffit! s'exclama Hermione, les poings sur les hanches. De vrais enfants! En parlant d'enfant, Harry, si nous ne rentrons pas bientôt, ta femme, enceinte jusqu'au yeux, va te botter le train!

- Elle n'oserait jamais! C'est beaucoup trop dangereux… s'offensa faussement Harry, qui savait bien qu'il se comportait en mère-poule. Elle pourrait trébucher…

- La p'tite dame a raison Potter, finissons-en! répliqua Draco en riant.

- Merci bien! s'écria la dame en question.

- Alors, mon vieux, continua Draco en reprenant une voix grave, pour qui travailles-tu?

Le sorcier Jones les regarda d'un air hébété, mais répondit docilement dans un flot ininterrompu de paroles moroses, sous le pouvoir du véritasérum.

- En réalité, je ne travaille pour personne en particulier… Nous sommes un groupe de rebelle et d'ancien partisan de Vous-savez-qui, qui a échappé à la prison. Enfin, presque tous… Le rouquin vient tout juste de sortir, mais il n'a jamais été un de ces partisans auparavant… Nous avons eu la brillante idée de faire revivre le mythe du Seigneur des ténèbres, dans le but d'assouvir notre vengeance sur ceux qui l'ont détruit. Particulièrement Harry Potter…

Harry soupira et leva les yeux au ciel. Une vértitable plaie ces amoureux de Voldemort… N'y en avait-il aucun qui le laisserait en paix avec ça? Qu'il laisse donc ce « Vous-savez-qui-machin-truc » se décomposer dans sa tombe, pour le plus grand bonheur de tous! Mais non, il y en aurait toujours un qui voudrait le faire revivre d'une quelconque façon… Pathétique. Draco et Hermione le regardèrent simultannément avec un rictus amère.

- … de cette façon, ils nous étaient possible d'agir dans l'ombre de sa puissance et de la crainte qu'il inspirait jadis… puisqu'elle ne sait vraiment jamais dissoute… sans que les autorités ne pensent à venir nous embêter…puisque nous étions des citoyens ordinaires depuis longtemps…

- Et vous étiez convaincus que ce plan stupide fonctionnerait? s'exclama sèchement Potter. Non, mais vraiment… Continues.

- Le jeune Weasley s'est gentiment proposé pour joué le rôle du nouveau Seigneur des ténèbres… nous aurions fait tout le travail et ce jeune novice n'aurait eu qu'à faire quelques apparitions bien placées, pour faire croire à Son Retour… Notre Seigneur avait déjà survécu à la mort… pourquoi pas une seconde fois?

Cette fois-ci, se fut autour d'Hermione de réagir. Elle devînt blême et se raccrocha au bras des ses deux compagnons. Ceux-ci perdirent également quelques couleurs. Le jeune Weasley… Ron.

- D'où connaissez-vous ce Weasley? demanda brusquement Draco.

- Il sort tout juste de prison comme je l'ai déjà mentionné, mais il y a fait quelques rencontres intéressantes… Azkaban l'a beaucoup affecté… Il a tout de même conservé une bonne partie de sa cervelle… Un très gentil garçon…

- Depuis quand est-il sortit de là? marmonna nerveusement Hermione.

- Depuis six mois… répondit automatiquement Jones. Il est sympa, mais drôlement renfermé… comme s'il avait un lourd secret sur le cœur…

- Sans blague… cracha Malfoy, en aggripant le sorcier par le col. Maintenant, dis-moi où il se cache!

- Il devait venir me retrouver ce soir, au bar…avec les autres… ils doivent tous être là… à l'heure qu'il est… Je n'aurais jamais dû suivre cette traînée…

- LA FERME! beugla Draco, en assènant un violent coup de poing sur le nez du sorcier, qui craqua sous le choc. Toute vérité n'est pas bonne à dire, finalement… ajouta le blond, en se massant les jointures.

- Draco… chuchota sa femme en lui prenant le bras et en l'entraînant un peu plus loin. Laisses… Harry?

- Je m'en charge, Mione… déclara celui-ci, avec stoïcisme.

Et il se volatilisa avec Jones, tout en l'ayant préalablement ligoté. Il le remit aux autorités magiques et se rematérialisa aux côtés de ses meilleurs amis. Ceux-ci se serraient mutuellement, en tentant de se réconforter l'un l'autre. Harry se troubla devant ce spectacle. Les vieux démons ressugissaient… Ellie en serait attérée.

- Qu'allons-nous faire? demanda-t-il en se raclant la gorge. R-ron est à la tête de Sanglier… Devons-nous nous y rendre immédiatement?

- C'est notre boulot Potter, s'exclama Draco d'une voix calme, tout en fixant Hermione dans les yeux. Nous devons arrêter les criminels… tous, sans exception.

- Bien…dans ce cas… Hermione? questionna le survivant.

- Le choix me paraît clair. Nous devons y aller…déclara-t-elle bravement, avant de se retourner vers son mari, les yeux remplis d'eau. Oh par Merlin… Comment allons-nous nous y prendre? C'est Ron…

- Je sais, mon amour…je sais… dit-il en la serrant plus étroitement et en l'embrassant sur la tête.

- Nous devons agir vite, en-tout-cas! Le groupe ne restera pas là-bas indéfinimment, reprit Harry sérieusement. Il faut les coincés tous, une bonne fois pour toute.

- Préparons un bon plan, dans ce cas… J'ai l'impression que ce ne sera pas de tout repos, déclara Hermione.

L'idée qui venait de lui traverser l'esprit ne l'enchanta guère, mais c'était la seule solution intelligente… Et elle aurait ainsi une chance de faire taire ses démons intérieurs, une bonne fois pour toute!

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…Servir d'apât! Quelle plaie!

- Non, mais quelle idée de se faire passer pour Voldemort! ragea Draco, dans l'ombre. Comme si ce subterfuge allait fonctionner comme sur des roulettes! Ils n'on rien dans le crâne, ces abrutis! En ce qui concerne Weasley, je ne croyais pas qu'il pouvait descendre plus bas…

- Honnêtement, je ne suis tellement surpris… répondit Harry, à voix basse. Rapelles-toi le dernier échange que l'on a eu avec lui…

- Je ne m'en souviens que trop bien, Potter…grogna Malfoy.

Durant les premières années qui avaient suivi l'arrestation de Ronald Weasley, rares sont les gens qui avaient abordé le sujet. Bien sûr, Ginny avait laissé entendre aux deux couples que ses parents allaient rendre visite à son frère une fois par mois, mais rien de plus. Pour leur part, Draco et Harry n'en faisait jamais mention… Quant à leurs femmes… Ils avaient quelques fois surpris des conversations étouffées sur le drame, mais Ellie soutenait qu'Hermione avait largement fait son « deuil ». Au fil du temps, le sujet devînt moins tabou, mais nul ne le mentionnait haut et fort.

Et puis un jour, Mme Weasley tomba gravement malade et mourut du jour au lendemain. Ce fut un choc pour tout le monde. Arthur était effondré et Ginny peinait à le faire sortir de sa léthargie. L'enterrement eu lieu par une journée pluvieuse, exactement comme si le ciel pleurait la perte d'une femme aussi forte et aussi aimée. Ginny et son petit ami du moment, Thomas, prirent en charge l'organisation de ce funestre événement. L'affaire ayant toujours continué d'être cachée, il était hors de question de Ron n'assiste pas à ce moment. Les mauvaises langues n'auraient pas tardé à raconter un tissus de mensonges sur l'absence remarqué du fils cadet de Molly. Depuis la fin de leurs études, certaines rumeurs persistaient sur le silence prolongé de Ron… Certains prétendaient qu'il était prisonnier d'ancien partisans de Voldemort, d'autres, qu'il était tout simplement mort. Ginny ne tenait pas à encourager ces stupidités qui risquaient de souiller davantage la mort prématurée de sa pauvre mère.

À l'époque, le quatuor venait tout juste d'être accepté officiellement comme auror au sein du ministère. La jolie rouquine chargea Drago et Harry de conduire Ron à l'enterrement. Ils étaient personnellement impliqués dans l'histoire sordide de Weasley, mais il semblait tout de même préférable que Ron soit accompagné par des « amis » connus par plusieurs (du moins, un…), plutôt que par des détraqueurs. Ellie se proposa à la place de Draco, qui, elle le savait, risquait de craquer devant le monstre qui avait osé toucher à sa belle. Hermione était quasi hystérique à l'idée de le revoir, mais elle arrivait à se contrôler devant les gens. Pourtant, elle bouillonnait de l'intérieur. Elle avait su estomper ce triste souvenir, mais elle n'avait jamais réussi à lui pardonner. Malgré tout ce qu'elle avait pu en dire et dans l'espoir de ne pas troubler davantage la famille Weasley, qu'elle affectionnait énormément.

Draco avait refusé poliment la requête d'Ellie, prétextant qu'il avait largement dépassé ce stade. Du moins, c'est ce qu'il croyait…

- Content de te revoir, Harry… À ce que je vois, tu es toujours l'ami de ce crétin… Moi qui te croyait plus brillant que cela… avait lancé Ronald, avec dédain.

- Très bien Ron, allons-y, déclara gravement Harry. Toutes mes condoléances pour ta mère.

- Ne t'en fais pas…cela fait longtemps que je ne la considère plus comme telle… reprit le rouquin. Je n'ai plus eu de famille depuis le jour où ils ont autorisé le ministère à m'envoyer ici.

- C'est dommage que tu le prennes comme cela, répondit le survivant. Malgré tout le mal que tu as pu faire, Molly t'aimait beaucoup.

- Allez savoir pourquoi…avait craché silencieusement Draco qui suivait Harry et Ron.

Son ami tenait le bras de la belette. Il le faisait avancer vers la sortie d'Azkaban avec détermination. Draco savait parfaitement ce que pouvait ressentir Harry, qui n'avait jamais eu la chance de reparler à son ancien ami avant qu'il ne soit enfermé ici. Il n'avait jamais pu s'expliquer avec lui, mais c'était peut-être mieux ainsi. Depuis, le survivant s'était renforcit et faisait maintenant preuve d'un très grand courage en faisant face à ce crétin roux, sans broncher.

Comme si Ron venait de lire dans ses pensées, il se retourna vivement vers lui et le fixa avec rage.

- Alors, quoi de neuf Malfoy? Tu es devenu un auror à ce que je vois… Ce qu'ils peuvent être bête ces gens du ministère! D'un autre côté, ta position doit attirer pas mal de poulettes… Non? Pour un coureur de jupons comme toi…

Harry vit son ami grinçer violemment des dents. Sentant la réplique cinglante qui allait sortir de sa bouche, il tenta de l'avertir de ne rien dire à grand raclement de gorge. Malheureusement…

- Pour ton information, Weeaasley, je me suis rangé depuis longtemps… Bien avant ta venue ici. J'ai la chance d'avoir une femme extraordinaire, ce qui n'est pas ton cas. Tu dois la connaître, il me semble…

Ronald passa du blanc au rouge en une fraction de seconde. Lorsqu'il y repensait, Draco se disait que ce n'était franchement pas sa meilleure réplique… Son manque de contrôle avait été flagrant ce jour-là. Par chance, il avait beaucoup appris par la suite, nottament à contenir sa violence, grâce à Mione. Une seule chose faisait ombrage à ce nouvel état d'esprit: son seul et unique point sensible restait et resterait à jamais… Hermione. Drôle d'ironie.

- Tu veux me faire croire que tu es toujours avec Hermione? ragea Ronald, en faisant un pas vers lui.

- Parfaitement, reprit joyeusement Draco, en pointant sa baguette sur lui. Et maintenant, avances.

- Ron, ne fais pas l'idiot, menaça Harry, voyant que le rouquin ne reculait pas devant la baguette.

- Le terme « idiot » est plutôt doux, Potter, lança Draco, en essayant de contenir sa colère.

- Malfoy… lui intima le survivant en haussa les sourcils.

- Si c'est pas touchant… reprit douceureusement Weasley. Vous vous êtes vu? Un vieux couple, voilà ce que vous êtes! Ça me donne envie de vomir! Et puis de toute façon, je me suis fait un tas d'autres amis…des relations pour le moins inattendues.

- Tu nous en vois ravis, déclara Draco. Maintenant, tu vas gentiment nous suivre, sans faire d'histoires. Après l'enterrement, nous te ramènerons ici et tu finiras tes jours dans ce trou, c'est compris?

- Ma peine se termine d'ici cinq ans, pauvre cloche! Après cela, nous verrons bien lequel de nous deux finira ses jours dans un trou, répondit sauvagement Ronald.

- Weasley, boucles-la! ordonna Harry en resserant sa poigne.

- Et toi, Harry, tu me supplieras de redevenir ton meilleur ami… Bientôt, très bientôt… s'écria le rouquin. Je vous ferai regretter de m'avoir fait enfermer! Oh… et Malfoy… Lorsque j'en aurai fini avec toi, Hermione se réfugiera à nouveau dans mes bras! Ainsi va la vie! Les tarés finissent toujours seuls…

- Effectivement Weasley, effectivement… répondit calmement (mais tout de même enragé) Draco.

Saisissant l'insulte sous le commentaire, Ronald lui jeta au regard mauvais, avant d'ajouter…

- Oh et puis, de toute façon… Parvenu au stade que je me suis fixé, Hermione sera superflue! Je réaliserai un vieux fantasme en la baisant, mais des tas d'autres femmes se jetteront à mes pieds, donc…

- Rêves toujours, maugréa Malfoy en serrant les poings.

- Non… le rêve, Malfoy, c'est de voir ce qu'un déchet dans ton genre arrive à faire à une fille comme Hermione, qui était si brillante en son temps, ajouta la belette. Tu l'as réduite à une traînée… ta poufiasse de service! Je suis certain que tu forniques avec d'autres… Ouuuff…

Draco n'avait pu en supporter davantage. Le coup était partit tout seul. Résultat, Weasley s'était tenu tranquille durant toute la cérémonie, encadré par les deux hommes. Son crâne fendu avait pu être dissimulé par un sort. En revanche, son état comateux n'avait échappé à personne. Ginny avait habilement fait taire les suppositions, en affirmant que son frère prenait des médicaments pour calmer la peine qu'il ressentait. Une dépression… Elle avait du s'en mordre la langue! La pauvre… elle qui ne voulait pas en ajouter davantage lors de cette journée. Pour ce qui est d'Hermione, elle ne s'était pas approchée de Ron et n'était même pas apparue dans son champ de vision. Ellie l'accompagnait.

La famille Weasley avait eu son lot de malheurs, mais aujourd'hui, elle se remettait tranquillement. Ginny s'était finalement casée pour de bon. Elle avait donné naissance à une jolie petite fille, prénommé Élizabeth. Arthur s'était remis au travail et sa joie de vivre reprenait le dessus. Chaque membre de la famille vivait une vie bien remplie et appréciait tous les petits instants magiques qui passaient.

- N'empêche, cette journée-là, je ne croyais pas qu'il visait si haut…enfin, si bas… s'emmêla Draco. Tu comprends ce que je veux dire, merde!

- Ne t'éclate pas une neurone pour ça… ricana Harry, je comprends.

- Est-ce que tu comprends aussi, que s'il lui arrive quelque chose, reprit gravement Malfoy, je ne laisserai pas ce connard sortir vivant du bar?

- Je sais, Draco, répliqua le survivant, avec compassion. Mione sait ce qu'elle fait. Enfin, je crois…

- Presque neuf ans, Harry! Elle ne lui a pas adressé la parole depuis presque une décennie! Depuis ce jour… éclata Draco. Elle est encore fragile…

- Oui, mais elle saura garder la tête froide, répondit Potter. À mon avis, elle a sentit que c'était l'instant ou jamais de régler ses comptes avec lui. Elle veut définitivement le chasser de son esprit…

- J'ai parfaitement saisi tout cela! s'emporta Draco. Mais quand je pense à ce qu'il pourrait essayer de faire…

- S'il essayait de lui faire du mal, nous serions là en une seconde. Ne t'en fais pas. Gardes ta colère pour les partisans de Voldemort.

- Mouais… rumina-t-il. Qu'est-ce qu'on fiche en attendant?

- Pour l'instant, concentrons-nous sur les autres abrutis qui ne devraient pas tarder à sortir du bar, enchaîna Harry. Puisque que leur copain ne s'est jamais pointé, ils ne traînerons pas dans ce bar très longtemps… au risque d'attirer les soupçons…

- Pppff… Honnêtement, Potter, les soupçons… je m'en balançe légèrement… grogna Draco. Dans mon livre à moi, ils sont déjà derrière les barreaux…

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L'odeur répugnante du bar lui sauta à la gorge, aussitôt qu'elle y mit un pied. Serrant sa cape un peu plus autour d'elle, Hermione dissimula son joli visage sous sa capuche, mais fit tout de même un petit signe discret au barman, Basil, qui était leur complice à quelques occasions. Elle repéra immédiatement une tignasse rousse parmi le groupe d'hommes qui se trouvait au comptoir. Sentant ses jambes se ramolir, elle décida de s'asseoir à une table. Du fond de la pièce, elle aurait une bonne vue d'ensemble et il ne la remarquerait pas avant qu'elle ne l'ait décidé.

Les minutes passèrent lentement, mais Hermione n'intervînt d'aucune façon. Elle observa longuement les individus et particulièrement le plus jeune d'entre eux: Ron. Il avait drôlement changé! Ellie lui avait pratiquement interdit de lui jeter un coup d'oeil, le jour de l'enterrement. Par conséquent, une cruelle décennie de plus marquait dorénavent le visage juvénile de son souvenir. Sa tignasse rousse lui rappela immédiatement ce fatidique jour d'Halloween qui avait eut lieu, il y a de cela si longtemps maintenant…

…Mais elle ne ressentait plus rien. Enfin, presque. La cicatrice qu'elle portait au coeur palpitait légèrement. Quoi de plus normal! Inconsciemment, elle serra les poings et grinça des dents. Ces images… elle les avait revu en boucle, longtemps après l'incarcération de Ron. Malgré cela, au bout de quelques années, le temps et l'amour ayant fait leur travail, elle avait complètement cessé de se sentir vulnérable vis à vis ce sujet. Par la suite, et jusqu'à aujourd'hui, lorsqu'elle y avait repensé, elle n'avait pas sentit les larmes lui monter aux yeux. Aujourd'hui ne fesait pas exception.

D'un geste langoureux, elle fit glisser sa cape de sur ses épaules et balança ses longs cheveux vers l'arrière, les changeant subtilement de couleur. Elle fit apparaître un livre, qu'elle survola distrètement, ses yeux se posant fréquemment sur Ron, qui avalait pichet par-dessus pichet. La jeune femme passa doucement une main dans sa nouvelle chevelure blonde, en toussotant légèrement. Le rouquin tourna enfin son regard brumeux vers elle. Un étrange lueur y passa. Un homme sortant tout juste de prison devait nécessairement ressentir le besoin de…

L'attente ne fut pas très longue.

- Je peux t'offrir un verre, ma belle? demanda l'homme en question, d'une voix mielleuse.

- Trop aimable, répondit Hermione, en avisant les camarades de Ron, qui se dirigeaient vers la sortie. Vos copains vous ennuiraient-ils?

- Un homme se sent définitivement mieux lorsqu'il est en compagnie d'une belle femme, déclara gravement Ronald. Et puis, nous attendions un vieil ami depuis plus d'une heure et il ne s'est jamais pointé… alors, ils ont préféré s'éclipser.

- Si nous allions boire ce verre à l'étage? Je loue une chambre ici-même pour la nuit, chuchota la jeune femme, en battant des cils.

- L'offre me paraît plus qu'allèchante, répondit aussitôt le rouquin.

Le déguisement n'était pas fameux, mais vu l'état dans lequel se trouvait Ronald, il était totalement efficace. L'idiot n'arriverait probablement pas à reconnaître sa propre sœur, alors…

La jeune femme avait beaucoup changé depuis leur dernière année d'étude, mais n'importe qui de son entourage l'aurait reconnu en dépit de sa couleur platine. Quoique Drago et Harry aurait probablement piqué un fou rire épouvantable. Suite à une tentative similaire, son meilleur ami lui avait déclaré, tout en se tenant les côtes, qu'elle avait définitivement l'air stupide avec cette tête. Son mari avait gratifié le survivant d'une claque derrière la tête pour cette remarque un peu crue, mais n'avait pas démentit… il s'était contenté de rire ouvertement. Elle était beaucoup plus sexy en brune, avait-il trouvé à dire. Hermione avait donc abandonné ce changement de look et avait admit son erreur en souriant…

La séduisante jeune femme se leva avec grâce et se déhancha jusqu'au comptoir du barman. Celui-ci lui fit un petit signe de tête, tout en essuyant un verre abimé.

- Je montes, Basil, dit-elle en lui faisant un subtile clin d'œil.

- Votre chambre est à votre entière disposition, ma jolie, répondit galamment le tenancier, en louchant sur un Ron chancelant. Passez une bonne nuit, ajouta-t-il en lui remettant une clé en cuivre.

- J'y compte bien, murmura-t-elle en se tournant vers le rouquin, qui la regardait avec envie. Tu viens?

- La question ne se pose même pas, ma belle, déclara Weasley d'une voix rauque. Passes devant…

- Volontiers… susurra Hermione.

Ce fut donc une magnifique blonde qui grimpa l'escalier qui menait aux chambres, devant un pauvre ivrogne roux qui bavait littéralement sur ses superbes courbes… et sur sa robe également. D'un geste qui se voulait provocateur, mais qui reflétait en réalité un profond dégoût, Hermione le repoussa d'une main ferme. Ron tituba, mais revînt vite à la charge. La jeune auror esquiva habilement ses mains baladeuses et émit un petit rire charmeur forcé. Un sourire coquin volontairement plaqué sur les lèvres, elle l'invita chaleureusement dans sa chambre.

L'homme ne se fit pas prier. Aussitôt la porte refermée. il s'avança vers elle avec une toute nouvelle vigueur. Hermione perdit son sang-froid quelques instants, lorsque sa bouche se retrouva brutalement écrasée sur celle de son ancien petit ami. Elle le repoussa, mais il tînt bon et l'entraîna vers le lit moelleux qui trônait en centre de la pièce.

- N'essaies pas de t'échapper, ma belle… je sais que tu en as aussi envie que moi…grogna-t-il dans son oreille.

- Tu ne crois pas que c'est un peu précipité? s'énerva Hermione en se dégageant. Nous aurions pu commencer par ce verre dont nous parlions…

- Tu ne trouves pas que j'ai assez bu comme ça? ricana l'ancien prisonnier en la regardant se lever. J'aimerais me souvenir de cette soirée… Une femme comme toi… et puis, tu lui ressembles tant…mumura-t-il plus pour lui-même que pour elle.

Hermione se figea instantannément. Pensait-il réellement à la personne à qui elle songeait? Se pouvait-il qu'il parle… d'elle? Prenant brusquement conscience qu'elle ne devait pas s'emporter si elle voulait en savoir plus, elle devait réagir en professionnelle…

Elle devait agir en véritable blonde.

- À qui donc? minauda-t-elle. Est-elle jolie?

- C'est un ange, déclara-t-il gravement. Une vraie beauté… mais elle n'a qu'un seul défaut…

- Quel est-il? répliqua-t-elle d'une voix naïve, d'où perçait une légère crainte.

- Son petit ami.

Le visage de Ronald se durcît sur le champ et un lueur étange traversa ses prunelles. Hermione déglutit en comprenant qu'elle avait bien comprit, mais se ressaisit rapidement. Lorsque tout ceci serait terminé, elle se sentirait soulagée d'avoir enfin pu régler ses comptes face à face… Les aveux de son acoquinage avec les partisants de Voldemort en prime.

C'était le moment ou jamais d'en finir.

- Il ne t'a jamais rien fait, à ce que je sache, Ronald… déclara durement la jeune femme. Ah oui, j'oubliais! Tu n'as jamais oublié tous vos enfantillages de jeunesse! Quel idiot! N'as-tu jamais compris que les gens pouvaient changer? Tu devrais le savoir… puisque l'homme que tu es devenu n'a rien à voir avec celui que j'ai jadis considéré comme un ami.

Weasley passa par toute la gamme des émotions. D'abord stupéfait, puis colérique et à présent… enragé. Il hurla de rage et se rua vers l'aurore. Celle-ci dévia facilement sa trajectoire avec sa baguette et, tournant sur elle-même, reprit sa couleur brune. Un sourire froid sur ses jolies lèvres, elle le regarda s'effondrer sur le sol. Lorsqu'il se remit sur ses pieds, Ronald se retrouva en face de son pire fantôme. Les traits crispés par la fureur, il dégaina sa baguette, prêt à affronter son ancienne petite amie.

- Avoir su, je n'aurais pas autant traîné… cracha-t-il. Je t'aurais catapulté dans cette chambre bien avant… au lieu de te faire la cour.

- La cour? s'esclaffa sarcastiquement Hermione. Ah! Laisses-moi rire! Un veracrasse aurait propablement eu plus de classe que toi!

- Vraiment? susura Ronald. Et est-ce que ce veracrasse saurait faire ceci?

D'un geste de sa baguette, habile et sûr, il l'attira vers lui avec force. Cette soudaine puissance prit au dépourvu la jeune aurore, qui n'eut pas la chance de parer l'attaque. Les bras et les jambes bloqués par des liens magiques, seule sa tête pouvait remuer. Lorsque Weasley la plaqua violemment contre son torse, elle grogna de rage. Ses mains se frayèrent un chemin sous sa robe et Hermione fut soudainement aveuglée par la fureur. Elle hurla des injures au jeune homme, qui ne lâcha pas prise.

- Décidémment, tu ne t'attendais pas à ça… lui murmura-t-il à l'oreille. J'ai beaucoup appris, mon amour, depuis la dernière fois où l'on s'est vus… J'ai des tas de trucs dans mes manches…

- Et un tout petit truc dans ton pantalons! ne put-elle s'empêcher de lui crier avec dédain.

- La ferme! beugla l'homme, en la repoussant brutalement vers le lit, où elle s'effondra, toujours paralysée. Tu n'as pas compris? Tu ne peux rien contre moi! Je suis le nouveau Lord des ténèbres!

- Tu es aussi pathétique qu'à l'époque! Tu ne réussis toujours pas à prononcer son nom! le provoqua-t-elle à nouveau. Voldemort te ferait-il encore peur, Ronald? Malgré le fait qu'il soit en train de se faire bouffer par les vers? Tu es un trouill…

- ARRRGG! TU APPRENDRAS BIENTÔT À ME RESPECTER! hurla le rouquin, en la gifflant. ET ENFIN, TU SERAS À MOI! IL NE POSERA PLUS SES SALES MAINS SUR TOI! TU M'APPARTIENS HERMIONE GRANGER!

- Je ne serai jamais à toi, Ronald! Tu ne tireras de moi que du mépris! Peu importe ce que tu feras… J'aime Draco! Tu ne pourras jamais empêcher cela! TOURNE LA PAGE BORDEL! N'AS-TU RIEN APPRIS EN PRISON! N'AS-TU AUCUN REMORDS POUR CE QUE TU M'AS FAIT! TU ES UN MANIAQUE, DOUBLÉ D'UN OBSÉDÉ!

- Si… j'ai eu des remords…lui chuchota-t-il, changeant du tout au tout. Je m'en suis voulu de t'avoir trompé avec cette connasse. J'aurais dû continuer à te fréquenter et il m'aurait été plus facile de te baiser le moment venu! enchaîna-t-il, toujours tourné vers ses vieilles rancoeurs obsessionnelles. Mais tu as préféré te souiller avec ce pervers…

- Qui est le pervers ici? lui cracha la jeune femme. Tu es complètement dingue, Weasley! POUR UNE SIMPLE HISTOIRE DE CUL, TU AS FAIT 10 ANS DE PRISON! T'EN RENDS-TU COMPTES, PAUVRE TACHE? C'EST INCENSÉ!

- Je m'en rends compte… répliqua le sorcier, avec froideur. Malgré tout, je suis content d'avoir vécu cet enfer. Je ne suis plus une petite mauviette… Je suis puissant. Je suis le nouveau Seigneur des ténèbres! Bientôt, très bientôt…

- Ne comptes pas sur moi pour acclamer cette bassesse, enchaîna Hermione.

- Tu m'as oublié si facilement… poursuivit-il, sans relever cette remarque.

- Tu m'as quitté! Tu as préféré Leila! Elle te donnait ce que je n'étais pas prête à te céder! ET J'AI BIEN FAIT! maugréa l'auror.

- Mais je t'aimais toujours… répondit Ron, avec une soudaine douceur. Je suis désolé… je n'ai pas pu me contrôler… et ce soir-là…

- Tu aurais dû lui penser avant! grogna la jolie brune, toujours ficelée magiquement. Tu m'as blessée! Je ne veux plus avoir à faire à toi! Si je suis ici, c'est pour te régler ton compte une bonne fois pour toute!

- Il me serait si facile de te soumettre à l'impérium… ajouta-t-il dans un murmure.

Une lueur de panique traversa le regard chocolat de la jeune femme. Il n'oserait jamais… Non? Si… il le ferait, si elle ne l'en empêchait pas. Ce type n'était plus le Ron Weasley qu'elle avait connu. À une certaine époque, elle aurait pu lui pardonner leur dure rupture, voir même, sa trahison avec cette Leila. C'était de purs erreurs de jeunesse… Mais depuis cette affreuse nuit d'Halloween, tout espoir de se réconcilier s'était effacé de son esprit. Aussi, devait-elle se ressaisir et se concentrer sur ceci: ce rouquin n'était plus son viel ami… il était un criminel. C'était un fou furieux. Et c'était son boulot de le mettre à l'ombre. Ses émotions ne devaient pas prendre le dessus…

… Draco. Son amour. Sa véritable âme sœur.

Si elle ne se sortait pas de cet impasse, elle ne pourrait peut-être plus jamais le revoir. Elle serait soumise à l'impérium à perpétuité et ne se souviendrait probablement plus de lui durant un long moment… Elle arriverait sans doute à combattre le sortilège, mais à quel prix? Faible et triste, sa vie n'aurait plus aucun sens.

- « Trouves quelque-chose Mione… pensa-t-elle à toute vitesse. Tu dois t'en sortir toute seule… Tu ne peux pas appeler Draco et Harry immédiatement. Cherches son point faible… Son talon d'Achille… Tu peux le faire. Vanité… assoifé de pouvoir et de…gloire…tordu et semble complètement obsédé par…

…Arghhh… Qu'est-ce que je suis bête! Vraiment, tu es nulle Granger! »

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De leur côté, les deux aurors n'avaient pas chaumé. Sitôt les pseudo-mangemorts sortis du bar, ils avaient foncés et les avait tous coincés, sans exception. Harry tentait toujours de retirer le morceau de cape qu'il avait entre les dents, lorsque son collègue réapparut près de lui, l'air satisfait.

- Alors Potter, on a mordu un peu trop fort le postérieur de ce crétin? ricana Draco.

- Tu peux bien rire, grogna Harry. Tu as toujours le nez à la place de la bouche…

- Quoi? s'exclama vivement le blond, en louchant. Bordel… c'est pour ça que les gars se foutaient de ma gueule, au bureau… ajouta-t-il en faisant disparaître tout cela. Bon d'accord… désolé… J'ai perdu légèrement de ma crédibilité… Arrêtes de rire!

- Très bien… se moqua le survivant. Alors? Ils ont tous été enfermés?

- Ouais, marmona Malfoy. Les gars vont les interroger avant de les jeter dans les cellules d'Azkaban. Comme d'hab'… Quoi de neuf, de ton côté?

- Absolument rien… Le calme plat, répondit Harry.

Un hurlement de rage leur fit dresser les cheveux sur la nuque.

- Weasley… grogna Draco, blanc comme un linge.

- Reste calme, ordonna nerveusement Potter. Il s'est probablement aperçu de la supercherie. Hermione a les choses en main. J'en suis sûr.

- Oui, très certainement…tenta Draco pour se convaincre. Sinon, elle nous aurait envoyer le signe…

- Bien sûr, le signe… marmonna Harry, en regardant la bague en étain qu'il portait à la main droite. Si elle était en danger, il brillerait plus que mon anneau de mariage à l'heure qu'il est.

Draco acquiesça distrètement, tout en regardant vers la taverne. La seule chambre dont la lumière était toujours visible commençait à lui prendre la tête. Peut-être ne pouvait-elle pas atteindre sa bague? Peut-être ce fou furieux lui avait-il lancer un sort qui la rendait impuissante? Ou peut-être avait-elle tout simplement la situation en main et qu'il n'arrivait pas à avoir le dessus? D'où le cris de rage… Ce dingue était complètement maboule: il avait bien pu accroître sa puissance en fréquentant des mages noirs? Comment le savoir?

- Draco! Restes ici! Tu ne dois pas t'en mêler! grogna Harry, en retenant son ami par le bras. Je suis aussi inquiet que toi, mais Hermione est forte. Elle nous l'as souvent prouvé… et elle a réussi à traverser de dûres épreuves, sans devenir chèvre! Tu dois lui faire confiance… Si l'anneau se mets à briller, nous y serons en moins de temps qu'il ne le faut pour dire « chocogrenouille » !

- Harry… se lamenta soudainement Draco, en perdant toute assurance. Elle est ce que j'ai de plus précieux…

- C'est trop aimable! plaisanta le survivant, pour détendre son camarade.

- Idiot! Potter, tu sais ce que je veux dire… répliqua le blond, avec un sourire sarcastique.

- Oui… je le sais que trop bien… répondit doucement Harry, en lui serrant l'épaule. Ellie me fait le même effet…

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Le feu magique qui étincelait dans l'âtre de la chambre rendait les traits de Ron Weasley plus démoniaques qu'ils ne l'avaient jamais été. Même lors de cette nuit d'automne. Il irait jusqu'au bout. Il la soumettrait à l'impérium dans les secondes qui allaient suivre. Malgré tout, elle tenta de le résonner: son âme pure et charitable reprenant le dessus.

- Ron, ne fais pas ça, dit-elle doucement et calmement. N'as-tu rien retenu de tes erreurs passée?

- Arrêtes de me parler comme si j'étais un gosse! s'énerva le rouquin. Et n'essaies pas d'avoir l'air aimable. Je sais très bien ce que tu penses de moi. Tu me l'as dit, il y a quelques minutes. Azkaban n'a pas affaibli ma mémoire… au contraire…

- Je sais, Ronald. C'est un endroit terrible, ajouta-t-elle, en pensant à toutes vitesse.

- Terrible… peut-être, admit l'ancien prisonnier, en s'asseyant sur un fauteuil, face à la jeune femme étendue sur le lit. Malgré tout, cette prison a été mon foyer pendant dix ans… J'y ai revécu mes pires cauchemars… Je les ai vus et revus… J'ai cru que ma tête allait exploser!

- J'imagine, soupira magistralement Hermione, satisfaite de sa comédie. Je comprend tout à fait ce que tu as pu endurer… même si je n'ai pas vécu cet enfer crânien dans une cellule, moi…ajouta-t-elle dramatiquement.

Laissant rapidement tomber la tentative de résonnement, la jeune aurore avait décidé de jouer la carte de la sincérité, légèrement assaisonnée par une pointe de drame, pour le faire sortir de ses gons. Depuis longtemps, ces vieux souvenirs ne lui faisaient plus mal, mais qu'en savait-il? Il ne savait pas, non plus, que la seule chose qui l'avait poussé à l'affronter ce soir, était l'impression d'avoir été bernée durant toutes ces années où ils avaient été amis. L'illusion de ne pas l'avoir percer à jour à temps, pour ne pas avoir eu à en souffrir. Peut-être n'avait-il pété un câble que durant la dernière année, mais elle ne le saurait jamais… C'était donc cette étincelle de rage contenue qui l'irradiait lorsqu'elle versa une larme de crocodile, en souriant intérieurement.

- Her-mione, hoqueta le roux. Je suis vraiment désolé… Jamais je n'aurais dû lever la main sur toi… Tu sais bien… J'étais fou de toi!

- Tu ne me l'as pas vraiment démontré de manière exemplaire, répliqua Hermione, en évitant son regard volontairement, ce qui fit qu'augmenter les remords de Ronald.

- J'AVAIS 17 ANS! explosa-t-il. Mes hormones me travaillaient depuis des mois et tu ne voulais rien entendre! J'AI CRAQUÉ!

- Mais tu n'avais pas plus le droit de m'agresser de la sorte… répondit tristement la brunette.

- JE SAAAAIS! ragea Weasley. J'ai perdu la boule! Surtout lorsque ce connard t'a approché! J'ai perdu la tête! Je n'arrivais pas à croire que tu sortais avec ce misérable…

- …Mangemort, peut-être? suggéra-t-elle avec effronterie. Qui des deux suis-je venu arrêter ce soir? Draco… ou toi?

- JE SUIS BIEN PIRE QU'UN SIMPLE MANGEMORT! beugla Ronald, au bord de l'apoplexie. ET TU ES BIEN MAL PLACÉE POUR ARRÊTER QUI QUE CE SOIT! JE SUIS PLUS PUISSANT QUE TOI, DORÉNAVANT! JE NE SUIS PLUS LE BON-À-RIEN DE RON, L'AMI FIDÈLE ET LÈCHE-BOTTE D'HARRY POTTER!

- De toute façon, Harry n'a plus besoin de toi. Il a une femme, un enfant à naître et des amis qui l'apprécient, le narga Hermione, satifaite de ces aveux. Et qui ne le jalousent pas.

Piqué bien plus qu'au vif, Ronald Weasley bondit de son siège et chargea la jeune femme, qui semblait toujours ficelés par les liens magiques qui la clouait au lit. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque la jolie jeune femme se métamorphosa en chat et lui fila entre les jambes!

- QUOI? UNE ANIMA… cria le dingue, les mains sur la tête.

- Eh oui… s'amusa l'aurore en reprenant sa forme humaine, à l'autre bout de la pièce. Depuis ma première année en formation d'auror. Puisque tu étais derrière les barreaux et que je n'avais aucune envie d'en discuter avec toi…

- BOUCLES-LA! lança-t-il sèchement. Tu te crois supérieure, hein?

- Il y a une seconde, c'est ce que TU croyais, si je ne m'abuse, se moqua Hermione. Bien sûr, je me sens complètement stupide de ne pas avoir songé à ma métamorphose avant cela. Idiote d'Hermione! Les liens magiques n'ont aucun effet sur un animagi sous sa forme animal! Stupide Hermione! La honte… ajouta-t-elle, avec gravité, additionné d'un soupçon de vérité.

- Stupide en effet, répliqua-t-il durement. Je vais te montrer à quel point tu l'es! Tu aurais mieux fait de t'éclipser lorsque tu avais quatre pattes! IMPER…

Hermione reprit immédiatement sa forme féline et fonça sur l'ancien prisonnier. Elle lui sauta sur la poitrine et le laboura de ses griffes. Déstabilisé, Ronald recula et chancela dangeureusement sous la hargne de l'animal. La sorcière le mordit violemment au visage et il laissa tomber bêtement sa baguette pour se couvrir de ses mains. Elle reprit instantannément sa véritable apparence et lui pointa sa propre baguette sous le nez.

- Franchement, je croyais réellement que tu avais changé, cracha-t-elle. Tu semblais avoir acquis une certaine confiance malsaine et tes pouvoirs en paraissaient accrus. Encore une fois, je me suis trompée! Au final, je réalise que j'ai encore énormément de choses à apprendre sur les criminels!

- Et que vas-tu faire, maintenant? dit-il calmement, un léger trésaillement dans la gorge. Me tuer? Me torturer pour ce que je t'ai fais? Tu n'es pas comme ça…

- Non, bien évidemment, le coupa-t-elle. Je ne suis en aucun cas comme la racaille de ton espèce.

- J'apprécie le compliment, répliqua-t-il sarcastiquement.

- J'espère bien, puisque c'est le dernier que tu entendras avant longtemps! lança Hermione gaiement.

- Tu vas bêtement me remettre en prison? se moqua-t-il. Tu sais très bien que je n'ai rien fais de mal… pas encore.

- De nos jours, les menaces et les conspirations contre le monde magique ne sont plus tellement tolérées et nous tuons toutes idées de magie noire au berceau, déclara Hermione, avec assurance. Je suis une aurore, mais tu sembles l'avoir oublié lorsque tu m'as accordé de jolis aveux, il y a quelques instants… et devant témoins, ajouta-t-elle en frottant discrètement un certain anneau en étain. « Autant éviter un affrontement qui se terminerait mal… songea-t-elle intérieurement. »

- Pardon? s'étrangla Ronald Weasley. Tu dérailles ma pauvre… Il n'y a que toi et moi, ici…

Hermione sut qu'elle avait gagné lorsqu'elle remarqua la peur qui traversa le visage blâfard de son ancien ami. Elle l'avait complètement déstabilisé avec cette fausse histoire de témoins. Il ne se défendrait pas. Elle en était certaine. Il était peut-être plus fort qu'avant, mais pas davantage qu'elle. Et elle savait pertinemment que ses accolytes la suivrait dans ses mensonges.

- Désolé, tu disais? grogna une voix que le rouquin aurait reconnu entre mille.

- Malfoy! cracha hargneusement Ron. Tu pourris l'air ambiant depuis combien de temps?

- Environ une bonne demie-heure, déclara badinement celui-ci, en jetant un bref coup d'œil à son épouse.

- Ffffichh… siffla Ronald. Je n'en crois absolument pas un mot. Si tu m'avais vu agir avec elle, tu n'aurais pas pu t'empêcher de me charger… Et Potter non plus, ajouta-t-il à l'intention de son vieil ami, qui s'avançait dans la lumière du foyer.

- Tu te gourres, mec! s'exclama Draco d'une voix légère, d'où perçait une note d'inquiètude que seuls Hermione et Harry captèrent. Ma charmante épouse m'avait strictement défendu de t'approcher, avant de t'avoir réglé ton cas.

- Un vrai petit chien de poche! Le bon toutou! Il est resté sagement dans l'ombre, comme sa copine le lui avait demandé! le nargua Ron, qui se mérita un coup de pied sur le tibia de la part d'Hermione. Ouille! Charmant…

- Tu vois, connard, la différence entre toi et moi, c'est que je sais respecté la volonté de la femme que j'aime, déclara calmement le blond. Tu ne sais probablement pas faire la différence entre le respect et la soumission… Il y a une toute petite nuance…

- Par Merlin! Elle ne t'a pas seulement bien élevé, elle t'a aussi appris à parler comme il se doit! lança sarcastiquement Weasley. C'est vraiment mignon…

- Finissons-en, tranchant Hermione, en souriant chaleureusement à son mari, qui ne perdait pas son sang-froid devant les provocations du rouquin. « J'adore son nouveau self-control… pensa-t-elle. Mais il a tout de même ses limites, se corrigea-t-elle en le voyant se masser les jointures. Autant clore immédiatement le dossier.»

- Je suis bien d'accord, répondit Harry, en rejoingnant sa compagne pour prendre la relève. Suis-moi, Weasley…

- Vous être vraiment minables! lança Ronald, avec dédain. Vous ne pourrez pas me retenir éternellement derrière les barreaux…

- C'est ce qu'on verra, maugréa Malfoy, en regardant son meilleur ami lier les poignets de la belette et briser sa baguette.

Ronald Weasley débita une monstreux tas d'injures à l'attention de Draco, qui ne cilla pas d'un muscle. Sans se consulter, les trois aurors transplanèrent vers leurs quartiers généraux. De tous les hommes qu'ils avaient arrêtés un peu plus tôt, aucun d'eux n'étaient en vus. Les aurors de garde cette nuit-là n'avait pas trainé et les avaient immédiatement soumis au véritasérum. La plupart des criminels écopaient de quelques années d'emprisonnement pour conspiration… C'était bien peu, mais cette captivité leur permettrait, pour la plupart, de réfléchir sur les choix qui s'offraient à eux pour l'avenir. La majorité se rangerait du bon côté, mais quelques têtes fortes seraient de nouveau tentées par les forces de mal et se feraient recapturés aussitôt, quelques mois plus tard. La vie allait continuellement en ce sens, telle une éternelle boucle.

Hermione discuta quelques minutes avec les gardiens et remplit la paperasse nécessaire pour soumettre Ron à un interrogatoire en règle. Ses collègues quittèrent la pièce quelques minutes plus tard, laissant le trio régler l'affaire, qui paraissait plutôt ordinaire.

Le jugement ne serait probablement pas terrible, mais peut-être que cette fois-ci… Ronald redeviendrait une partie de l'homme qu'il avait été autrefois, à Poudlard. Un jeune homme aimable…

- « L'espoir est bien mince, songea toutefois la jeune femme, en écoutant celui-ci blasphèmer contre tout et rien. »

- Hermione, murmura soudainement une voix chaude dans son oreille, alors qu'elle appliquait sa signature sur un parchemin.

- Ne t'en fais pas… souffla-t-elle à son mari, en se retournant. Il ne m'a pas touché…

À quelques mètre de là, Harry baillonnait fermement Weasley. Le survivant leur jeta un regard éloquent qui voulait signifier: il jure plus que camionneur moldu et j'en avais assez!

- Merci, Merlin! enchaîna gravement Draco, en soupirant toutes ses inquiétudes. Pendant un instant…

- Je sais, s'amusa gentiment l'aurore, mais ne suis-je pas une grande aurore? Qui plus est, votre épouse par-dessus le marché? Je suis parée à toute éventualité!

- Tu peux bien te moquer! grogna le blond en s'approchant dangeureusement de ses lèvres. J'espère pour toi que tu as eu le temps de lui régler son compte, parce que je ne le laisserai plus jamais s'approcher de toi. Je lui avait déjà signifié qu'il ne te reverrait pas et j'ai du rompre cette « promesse » par respect pour toi! Harry a du se jeter littéralement sur mon dos pour ne pas que je débarque dans la chambre au milieu de votre discussion!

- Je te reconnais bien là, mon petit dragon, minauda Hermione, en effleurant elle-même les lèvres chaudes de son amant. Et je suis d'autant plus fière de toi, que tu ne lui as pas balancé ton poing dans la figure… comme tu l'as déjà fait dans le passé.

- J'étais un gamin! se défendit mollement l'ancien serpentard. Et puis, il m'avait cherché…

- Ouais… rigola sa femme. J'imagine la scène d'ici…

- Et tu l'as dit toi-même: c'est le passé. Aujourd'hui, je suis un autre homme! répondit-il à voix basse.

- Huummm… En revanche, il y a certaines choses qui ne changent pas, répliqua-t-elle en effleurant une certaine partie de son anatomie, à l'insue de tous ceux qui se trouvaient dans la pièce.

- Hermione Malfoy Granger! Ce n'est pas un comportement à adopter en pareille situation! s'offusqua le beau blond, avec un sourire charmeur. Mais tu pourras te rattraper un peu plus tard…

- J'y compte bien, mumura-t-elle sensuellement à son oreille, sur la pointe des pieds.

- Je ne voudrais pas vous interrompre… lança une voix amusée derrière eux, en fait si, c'est que je veux faire… Mais, il y en a un ici, qui ne voit pas votre amour d'un bon œil, au cas où vous l'auriez oublié.

- Il ne l'a jamais vu d'un bon œil, de toute façon, ricana Draco, en se retournant vers un Ron, rouge brique. Et ce n'est pas à cause de ce crétin que je vais me priver d'enlacer la femme de ma vie, ajouta-t-il, en joingnant les mots aux gestes.

- Très bien! Cesses tes gamineries Malfoy et bouclons cette affaire! répliqua Harry, en riant. Il va éclater sous peu, si tu continues…

Harry ne pouvait être plus proche de la vérité. Ronald Weasley était vraiment sur le point d'exploser! Draco n'y était pas pour rien, mais cette autre défaite le rendait complètement cinglé. Il ne voyait plus clair! Son objectif: faire taire ses ennemis… à jamais. Il était plus que temps de tenter ce nouveau sortilège, au risque d'y perdre quelques plumes. La prison n'était plus pour lui. Il se concentra sur sa colère et sa rage: la clé de sa réussite. Ce vieux mage noir avait été formel sur ce point. Il devait canaliser sa hargne et la faire exploser par tous les pores de sa peau. Naturellement, la plupart des sorciers qui l'avaient essayé n'avaient pas réussis, pour la simple et bonne raison que la colère n'y était pas assez puissante. Ron doutait qu'elle ne put l'être davantage dans son cas.

Soudain, une lueur orangée l'entoura et il sut que le tour était joué lorsqu'il sentit ses liens magiques fondre littéralement sur sa peau, y laissant de profondes brûlures. Enragé, il ne constata absolument rien sur le moment. Il aperçut ensuite les regards effarés de ses anciens camarades. Une minute plus tard, il se retrouvait, libre comme l'air, tenant Harry Potter en joue avec sa propre baguette.

- « Où as-t-il bien pu apprendre cette magie, se questionna Hermione, avec affolement. »

- Si vous tentez quoi que ce soit, je lui fais exploser la figure! cracha le rouquin, en plantant davantage la baguette magique entre les deux yeux du survivant.

- Tu n'oseras jamais, déclara gravement Harry, en le fixant intensément. Tu n'es pas un meutrier.

- Ne joues pas les psycologues avec moi, Potter, répliqua Ron avec dédain. Tu ne sais pas ce que j'ai accompli, depuis les quelques mois où je suis sortis d'Azkaban. La mort d'un homme ne m'atteint pas. Et surtout pas la tienne… ou la sienne, ajouta-t-il, en jetant un coup d'œil à Draco, qui serrait sa femme.

- Mais tu ne feras rien qui pourrait la blesser, elle, avança doucement le survivant.

Ron regarda Hermione qui se tenait fièrement à la gauche de son imbécile de mari et un combat indescriptible envahit son âme noire. S'il tuait Harry, Malfoy se jetterait sur lui, mais ne risquerait pas de laisser Hermione sans protection. En revanche, elle semblait très disposée à se défendre toute seule, donc… cet idiot la laisserait probablement seule quelques minutes, histoire de lui régler son cas, à lui. Il en profiterait pour l'anéantir une bonne fois pour toute et se tournerait enfin vers celle qui avait hanté toutes ces nuits depuis une décennie…

C'était le plan idéal et son cerveau embrumé n'y voyait aucune faille. Il ne lui signala donc pas que c'était une idée très stupide de sous-estimer trois aurors entraînés et en colère… contre sa propre personne.

Cette minute de réflexion permit à Harry de reprendre sa forme animale et son grognement attira l'attention du sorcier fou, qui pointait maintenant sa baguette dans le vide.

- C'est une véritable épidemmie! beugla Ronald. Un loup! Mais quelle idée! AAARRRGGHH…

Harry s'était jeté sur son avant-bras et le mordait cruellement jusqu'au sang. L'homme n'avait pas lâché sa baguette, ne se faisant pas prendre au même jeu une deuxième fois. Au prix d'une terrible souffrance, il frappa la bête de son autre poing et celle-ci chancela quelques secondes, mais sans lâcher prise. Weasley trouva, malgré tout, la force de changé sa baguette de main.

- ENDOLORIS! hurla-t-il, le bout de bois pointée sur la poitrine du loup.

Le magnifique fauve poussa une plainte déchirante et versa sur le côté, agité par de puissants spasmes. Hermione retînt un cri et Draco se lança instantannément dans le combat. Weasley délaissa sa victime, qui cessa tout mouvement, et se retourna vivement vers l'auror qui se précipitait dans sa direction. La jeune femme courut vers son ami qui gisait sur le sol et le vit reprendre sa forme humaine. Elle lui administra immédiatement les premiers soins et poussa un soupir de soulagement lorsque le survivant repris conscience.

- Hermione, ne t'inquiète pas pour moi… murmura Harry, alors que sa camarade lui caressait la joue. Je vais bien. J'ai déjà subis de pires endoloris, crois-moi. Ron semble affaiblé et je suppose que le sortilège dont il a usé un peu plus tôt y ait pour quelque chose. En revanche, il paraît lui en rester suffisament pour faire face à ton mari… ajouta-t-il en voyant la bagarre qui sévissait avec rage à quelques mètres d'eux.

Hermione tourna son regard chocolat vers les combattants et constata rapidement que les adversaires se battaient avec leurs meilleures armes. Ronald saignait abondamment du visage et Draco… de l'abdomen. Son cœur ne fit qu'un tour lorsqu'elle s'aperçut que son mari faiblissait sous les assauts répétés du rouquin. Les deux hommes étant assez puissants pour ne pas prononcer les incantations à haute voix, ils leur étaient très difficiles de contrer les attaques de l'autre.

La jeune aurore décida d'utiliser les rudiments d'occlumancie qu'elle avait appris au cours des dernières années. Elle se concentra intensément pour faire le vide autour d'elle, ce qui n'était pas très aisé vu le boucan qui régnait dans la salle. Miraculeusement, au bout de quelques secondes, elle perçut nettement les intentions de Ronald. Prise de panique, elle se jeta devant son mari pour tenter de dévier l'attaque mortelle…

- NNNNOOONNN! cria Harry en se redressant, complètement tétanisé, en ayant remarqué la concentration soudaine de son amie, avec un léger retard.

Il en avait alors conclu le pire…

Tout s'enchaîna en une fraction de seconde. Troublé par le cri de son meilleur ami, Draco jeta un rapide coup d'œil à ses collègues et le peu de sang qui lui restait quitta son visage. Avant qu'il n'ait pu réagir, la femme de sa vie se jetait devant lui pour le plaquer au sol.

- AVADA KEDA…hurla Ronald Weasley, sans pitié pour son ennemi et frappé d'horreur en aperçevant Hermione se jeté dans la mêlée.

Trop tard.

La lumière verte alla percuter le pauvre gardien qui passait par là, alerté par les rugissements de la bataille. Ce dernier ne vit pas le sort venir et la mort l'emporta avant qu'il ne touche le sol.

Hermione tremblait violemment, allongée sur le corps musclé de son tendre époux. Son cerveau analysa rapidement la situation et la raison l'emporta. D'un bond, elle se releva et Draco n'eut d'autre choix que de se laisser marcher dessus, tant elle avait été rapide.

- EXPELLIARMUS! cria la jeune femme avec fougue.

L'effet fut si puissant et si inattendu, que le rouquin fut propulsé dans les airs. Il atterit brusquement contre le mur, dans un craquement sonore qui fit dresser les cheveux de la jeune femme.

Il ne se releva pas.

Incapable de contrôler ses nerfs, Hermione resta figée durant plusieurs minutes, agitée par des soubresauts involontaires. Elle eut vaguement conciensce que son meilleur ami se dirigeait vers Ronald, dans le but de l'examiner. Draco vînt prestement la rejoindre et referma ses bras autour d'elle, tel un étau de fer. Ce geste parut la ramener sur terre et elle s'écarta rapidement de son époux, pour vomir toutes ses tripes.

- Fracture de la nuque. Plusieurs hémorragies. Il n'y a plus rien à faire, déclara gravement Harry, en revenant vers eux, les mains tachées de sang frais.

- Tu es c-c-ertain? demanda faiblement Hermione, en essuyant sa bouche avec sa manche.

- Absolument, confirma le survivant, en reniflant bruyamment. Nous devons prévenir les gens du ministère… Un des gardiens est églament décédé sans que nous ayons pu intervenir…

- Hermione…mione… s'exclama soudainement Draco, paniqué.

Le jeune femme sombra dans l'oubli, mais cette fois-ci, elle ne revînt pas à elle immédiatement.

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De petits gazouillis. Joyeux et sonores. C'est ce qui la propulsa, bien malgré elle, dans le monde cruel de l'éveil. Hermione battit faiblement des paupières et aussitôt, plusieurs têtes apparurent dans son champ de vision.

- « J'ai déjà vécu quelque chose de semblable, se souvînt-elle avec désespoir. Je connais cet endroit… »

Un liquide frais coula sur ses lèvres chaudes et sembla la revigorer. Elle ouvrit complètement les yeux et analysa rapidement la situation. Le Manoir. Elle était chez elle. Enfin. Sa chambre, son lit…

- Draco… murmura la jeune femme d'une voix rauque.

- Il vient tout juste de sortir de la pièce, chantonna une voix aimable et rassurante. Il est aller chercher le médicomage qui a pris soin de toi depuis ton évanouissement… Ton tendre époux lui a interdit de quitter le manoir depuis plus d'une semaine! Le pauvre homme! Il ne dort pratiquement plus! Au moindre tressaillement de ta part, Draco courait l'arracher à ce qu'il tentait de faire… Manger, dormir… respirer…

Un rire cristallin finit par complètement réveillée la jolie brunette. Ellie. Sa meilleure amie. Elle était assise près d'elle, tenant son énorme ventre d'une main. Derrière elle se trouvait Harry, un sourire plaqué sur les lèvre.

- Tu nous as fichu une de ces frousses! lança-t-il joyeusement. Essaies de ne plus faire cela en ma présence! J'ai bien cru que Draco allait me décocher une méga coup de poind lorsque j'ai voulu te soulever du sol… Il t'a pris jalousement dans ses bras et a aussitôt transplané ici.

- Je…suis…désolée, articula Hermione, la bouche de nouveau pâteuse. Ellie, tu veux bien…

- Oui, bien sûr, acquiesça la jolie blonde, en lui tendant un verre d'eau.

L'aurore se releva péniblement et but le verre d'un trait. Des images se mirent brusquement à défiler dans sa jolie tête brune. Ellie perçut une lueur de panique dans le regard de son amie et lui caressa doucement la joue. Hermione comprit alors qu'elle n'avait pas rêvée…

- Je…je l'ai…tué! s'étouffa-t-elle en échappant le verre dans ses draps. J'AI TUÉ RONALD WEASLEY! J'AI TUÉ UN HOMME!

- Calme-toi! rétorqua sèchement sa meilleure amie en l'attirant brutalement vers elle.

Coincée contre la plantureuse poitrine de sa copine enceinte jusqu'au coup, Hermione n'eut d'autre choix que de respirer par le nez. Elle n'était pas triste… elle n'était pas en colère: elle était en état de choc complet! Ellie lui caressait machinalement les cheveux et lui susurrait des paroles réconfortantes à l'oreille. Quelques phrases seulement perçèrent la brume de son cerveau…

- … légitime défense… ton devoir… un gardien était mort… il était sur le point de tuer Draco…

Enfin, lorsqu'elle sembla plus calme, Ellie la lâcha et la regarda intensémment dans les yeux. Hermione n'y voyait aucune rancune, aucun dégoût. Seulement du soulagement et de la compassion.

- Tu-n'avais-pas-le-choix, articula clairement la blonde. C'était lui… ou ta famille.

L'aurore fut certaine de voir une étincelle briller dans le regard de son éternelle copine, mais ne dit rien. Elle acquiesça plutôt mollement de la tête et se recoucha sur ses oreillers moelleux.

- Je crois que le médico va débarquer dans quelques secondes, lança subitement Harry, qui n'avait pas dit un mot depuis un bon moment.

Le survivant avait préféré laisser sa femme régler cette crise de nerfs pour le moins… compréhensible. Lui-même avait du mal à accepter le fait d'avoir déjà tué un homme: peu importe qu'il ait été le plus grand mage noir que la terre ait portée. Il comprenait aisément le trouble de son amie. Le mal était fait. Plus rien ne pouvait les faire revenir en arrière. Ellie avait raison: c'était Ronald ou eux. Le choix qu'avait fait Hermione était très légitime. Mais avait-elle eu vraiment ce choix? Que se serait-il passé si… si…si…

- « La vie est parsemée de « si » et nous ne pouvons rien y faire… songea tristement Harry. Si Ron n'était pas devenu cet homme là… serais-je ici? En ce moment? Que de questions auquelles il n'y pas de réponse précise… »

Ses pensées furent brusquement interrompues par l'arrivée brutale de Draco, qui soulevait pratiquement le pauvre médicomage du sol. Ce dernier protesta ouvertement, mais lorsqu'il aperçut Hermione, sa profession reprit le dessus.

- Laissez-nous seuls, déclara-t-il d'un ton autoritaire, en tirant sur sa manche, toujours coincée dans la main de l'ancien serpentard.

- Je veux embrasser ma femme, le coupa Draco en fronçant les sourcils. Elle a besoin de moi.

- M. Malfoy, votre épouse est fragile. Inutile de brusquer les choses. Vous pourrez prendre soin d'elle dans très peu de temps, s'agita vigoureusement le docteur.

Ignorant les remarques du médecin, Draco se précipita dans les bras d'Hermione, pour le plus grand bonheur de celle-ci. Elle respira un peu mieux.

- Ne t'inquiètes pas mon ange… murmura-t-il en la couvrant de baisers. Je t'aiderai à traverser cette épreuve… tu n'avais pas le choix… tu es complètement folle… tu n'aurais jamais dû de jeter sur moi ainsi… je t'aime… n'avais pas le choix… folle…

Ellie et Harry les laissèrent seuls, un sourire en coin. Le survivant aida sa femme à traverser la pièce, la tenant par le bras. Il aurait agit ainsi, lui aussi. Si sa famille avait été en danger, il n'aurait pas hésité. Il le savait.

Draco continua à étouffer sa femme de ses caresse et celle-ci se sentit nettement plus légère. Au fond d'elle-même, elle n'avait jamais voulu tuer Ron, mais dans l'emportement… Si c'était à refaire…

- … je referais la même chose, dit-elle tou haut.

- Je ne t'en laisserai plus jamais l'occasion, grogna Draco en lui mordillant les lèvres.

- Hum,hum… tenta timidement le médicomage, dérouté par le comportement si affecteux de ce colosse envers sa femme. « Il n'était pas aussi tendre avec moi, en revanche… pensa-t-il tout de même, mais est-ce un crime? »

- Draco, ne t'inquiètes pas, déclara Hermione en souriant et en tentant de repousser son amant. Je vais beaucoup mieux. Le premier choc est passé, grâce à toi… et à Harry… et grâce à ma merveilleuse copine.

- Dans ce cas, je vous laisse faire votre boulot, mon vieux, reprit le blond en administrant une claque magistrale sur l'épaule du viel homme, qui chancela. Je voulais simplement m'assurer qu'elle allait bien… vous comprenez? ajouta-t-il, en souriant de toutes ses dents.

- Oui, bien sûr, grommela le docteur. Je vous ferai signe, une fois mon examen de routine terminé.

Draco secoua énergiquement la tête et souffla un baiser à sa femme, tout en disparaissant de la pièce. Harry et Ellie l'attendaient dans la salle de séjour, il pressa donc le pas.

Hermione soupira de soulagement et sourit timidement au médicomage. Celui-ci vînt se placer près d'elle et, d'un coup de baguette, fit apparaître tout son attirail médical.

- Je suis désolé de la façon dont mon mari vous a traité, monsieur, dit-elle doucement. Il est parfois… légèrement brutal.

- Brutal… Un euphémisme dans ce cas-ci, dit-il, en passant sa baguette au-dessus de son corps frêle. Mais il se rattrape avec vous, à ce qu'il me semble. Lorsque, chaque soir, je le voyais prendre le chemin de votre chambre afin de vous faire votre toilette, je ne pouvais m'empêcher de songer que ce géant connaissait le véritable amour.

Les coins de sa moustaches frémirent et Hermione sut qu'il comprenait amplement la situation. Il la scruta magiquement durant quelques minutes encore et finalement, la lumière émanant de sa baguette s'éteignit.

- Mme. Malfoy, vous êtes de nouveau sur pied, déclara-t-il sur un ton professionnel. Enfin, physiquement. Vous avez subi un important choc post-traumatique… Les nerfs peuvent parfois nous lâcher subitement. C'est incontrôlable. Vu votre situation, c'est également très compréhensible. Si je me fis à ce que j'ai entendu cette dernière semaine, le ministère ne vous accuse d'abosolument rien. Vous avez fait du bon travail.

- J'ai toujours voulu éviter ce genre d'épisode, répondit la jeune femme en le fixant. Jamais je ne m'en saurais su capable.

- Ma chère, j'ai vu énormément de choses dans ma vie, raconta le vieil homme, et je peux vous assurer que vous n'êtes pas la seule dans votre cas. Tout ce précipite. Que ce soit par amitié ou par amour, plusieurs personnes agissent comme vous. Ils affrontent le danger, au péril de leur vie. Il réfléchissent ensuite aux conséquences… mais qui pourrait leur en tenir rigueur? Certains diront même que vous êtes… un héros.

La jeune femme n'en cru pas ses oreilles. Cette idée était bien la seule à laquelle elle n'avait pas songé. Un héros? Non… Ce n'était pas le terme qu'elle employerait. Maintenant qu'elle avait le temps d'y réfléchir, elle savait ce qu'elle était: une femme qui avait empêché un fou de lui voler sa vie. Jamais elle n'admettrait qu'elle était un héros. Tuer un homme, peut importe qui et pourquoi, ne faisait pas d'elle un héros.

- C'est une vision des choses, docteur, répondit-elle en baissant les yeux. Ce qualificatif, que je trouve plutôt déplacé, ne viendra jamais m'aider à panser mes plaies.

- Vous êtes sage, mon enfant… répliqua le médicomage en souriant. N'ayez aucune craintes. Vous semblez très bien entourée. Le temps fera son œuvre… et peut-être aussi quelques petits bonheurs ici et là…ajouta-t-il en levant un sourcil.

- Monsieur, je… bredouilla Hermione.

- Je sais. Je n'en ai pas parlé, répondit doucement le médecin. Ils paraissaient tous un peu trop inquiets pour que j'ajoute ce poids sur leurs épaules…

- Merci infiniment, soupira la jeune femme. Mon Draco aurait probablement eut une attaque s'il avait su l'état dans lequel je me trouve. Par Merlin! Il va m'étrangler lorsqu'il saura que j'ai agis ainsi, en sachant très bien que…

- Il comprendra. Cet enfant a besoin d'un père en vie! s'exclama joyeusement l'homme moustachu. Depuis quand étiez-vous au courant?

- Environ trois semaines, mais j'attendais encore quelques temps avant de l'annoncer. Vous savez, afin d'être certaine qu'il est bien accroché et tout ça… chuchotta l'aurore en caressant son abdomen encore plat. Et Draco, est-ce qu'il…

- Il n'a pas voulu que j'examine sa blessure, avant de m'être assuré que vous étiez bien… ricana le docteur, comprenant ou elle voulait en venir. Lorsque j'ai pu vérifier son état, la plaie ne saignait déjà plus. Il n'en a gardé aucune cicatrice.

- Merci, monsieur… répliqua la jolie brune. Je sais ce que vous avez enduré durant cette semaine au manoir. Soyez certain que vous en serez récompensé. Je tiens également à vous dire que vous m'avez été d'un très grand secours. Déjà, vous avez pansé plusieurs blessures…

- C'est mon travail, se défendit gentilment le médicomage. Si j'ai pu vous guider vers la guérison de l'âme, alors j'ai choisi le bon métier… C'est ce que je me suis toujours dit. Sur ce, je vous laisse annoncer tout ceci à votre époux, qui ne devrait pas tarder à se pointer, si je me fis à ce que j'ai vu de lui cette semaine…

- Vous commencez à me connaître un peu trop, doc! lança une voix grave, provenant du seuil de la porte. Il est donc temps pour vous de plier bagages!

- Draco! En voilà des manières! s'offensa Hermione, en riant. Pardonnez-lui, monsieur…

- Ne vous en faites pas, ma chère! Je connais le chemin vers la sortie! répliqua se dernier en remballant ses affaires, le sourire aux lèvres. M. Malfoy, je ne dirai pas que c'était un plaisir… mais, prenez bien soin de votre femme! Hermione, nous nous reverrons bientôt…ajouta-t-il en lui lançant un subtil clin d'œil.

Draco ne releva pas la remarque. Il salua brièvement la médicomage et se précipita dans les couvertures de sa femme, aussitôt la porte de la chambre refermée. Il lança un sort de verrouillage sur cette dernière et se retourna vers Hermione, ses yeux de glace la détaillant sans scrupule.

- Tu m'as manqué! murmura-t-il suavement, en l'enlaçant.

- Pourtant, je n'ai pas bougé d'ici depuis une semaine, à ce qu'il semble! se moqua Hermione, en jouant avec les mèches blondes de son époux.

- Tu peux bien rire! grogna Draco. Tu n'as jamais été aussi loin de moi et aussi près à la fois… Embrasses-moi… je vais te guérir…

Sa voix chaude mit un baume sur le cœur meurtrit de la jeune femme. La vie pouvait parfois être cruelle, mais à cet instant précis, tout ce dont elle avait envie… c'était d'être aimée. Les méthodes de son amant s'étaient toujours révélées les meilleures lorsqu'elle état au plus bas… Elle se laissa donc aller aux jeux de l'amour.

- Mon ange… souffla Draco. Je t'aime tant…

- Oh, Draco… aimes-moi de tout ton être… murmura Hermione, en l'attirant à elle avec passion.

Draco ne songea pas un instant à la repousser. Il la rejoint sous les draps et lui retira ses vêtements de nuit, d'une main experte. Elle ne portait plus que sa petite culotte, puisqu'il n'avait pas juger nécessaire de lui mettre un soutien-gorge lorsqu'il l'avait déposé dans leur lit, une semaine plus tôt. Bon… il y avait songé, puisqu'il ne voulait pas que le médicomage se rince l'œil durant ses examens quotidiens… mais Ellie lui avait rit au nez! La chemise de nuit dans laquelle il l'avait drapé était déjà suffisamment épaisse! Pas la peine d'exagérer!

Se concentrant de nouveau sur ce qu'il s'apprêtait à faire, il l'embrassa farouchement sous tout son petit corps fragile. Elle gémit sous lui et frémit délicieusement lorsqu'il lui retira son dernier sous-vêtement. Prenant conscience de son manque de civisme, il envoya sa robe de sorcier valdinguer un peu plus loin.

- Si tu es nue, je ne vois pas pourquoi je ne le serais pas aussi… blagua le blond, en retirant son caleçon, tandis que sa femme riait doucement de ses gamineries.

- Quel homme galant! ricana Hermione, en caressant son torse pâle. Reviens ici toi…

- Avec plaisir! s'exclama Draco en se repositionnant sur elle.

L'homme reprit là où il s'était interrompu. Il embrassa ses lèvres, son cou, sa poitrine gonflée de plaisir… Il descendit toujours plus bas, ponctuant ses baisers de quelques petits coups de langue bien placés. Hermione soupira de bonheur lorsqu'elle sentit cette même langue caresser l'entrée de son vagin. Tel un serpent, elle s'insinua en elle et se délecta de ses chairs durant plusieurs longues minutes…

- Draco… souffla la jeune femme, au comble de l'extase.

- J'adore te goûter… murmura son mari, en revenant vers ses lèvres.

- Je sais, minauda-t-elle, mais moi aussi j'aime bien…

Joignant le geste à la parole, Hermione fit rouler son amant sur le côté et l'embrassa sauvagement. Soudainement et sans hésitation, elle vogua vers le sud et plaqua sa bouche sur sa verge dressée. Elle la lècha avidement, sous les soupirs rauques du blond. Elle en suça le bout avec volupté et le porta jusqu'aux portes de la jouissance. Se retenant de mieux qu'il le pouvait, Draco l'empêcha de récolter ainsi sa semence. Il l'attira vers lui et l'embrassa doucement. Comprenant ce qu'il voulait, Hermione ne perdit pas une seconde et s'empala délicatement sur son membre en érection, savourant cette douce intrusion en elle.

Draco encercla sa taille fine de ses mains puissantes et la sentit bientôt onduler sur lui, lui intimant un rythme qu'il appréciait plus que tout. Doucement… puis plus rapide… Il caressa cette poitrine dont il ne se lasserait jamais et lui aggripa les fesses avec fougue, lorsqu'il sentit qu'il était sur le point de jouir. Il la sentit frissonner de plaisir et les spasmes de son orgasmes lui firent perdre la tête. Il se libéra en elle, soupirant son nom d'une voix rauque, alors qu'elle faisait de même…

- Je t'aime… lui chuchotta-t-elle en s'écroulant sur lui.

- Pas plus que moi, la nargua-t-il en lui caressant le dos.

- Ne commences pas… grogna Hermione en riant. Draco, j'aurais quelque chose à te dire…ajouta-t-elle plus sérieusement.

- Vas-y, mon ange… après une joute comme celle-ci, je ne peux pas me sauver! répliqua le blonde en souriant.

- Très drôle… répondit Hermione en se rapprochant un peu plus du visage du jeune homme.

Comme elle se trouvait toujours sur lui, il l'enlaçant plus étroitement et détailla ses prunelles chocolats…

- « Ce n'est pas une mauvaise nouvelle, constata-t-il avec soulagement. »

Il lui fit signe de continuer, d'un mouvement imperceptible de la tête. Elle commença tout d'abord par bredouiller et sembla finalement trouver la façon de le lui annoncer.

- Tu sais, depuis que j'ai stoppé l'utilisation des pillules de contraception moldues… nous avons toujours utilisés ces nouveaux sorts… ce qui est beaucoup plus sûr… entama Hermione, légèrement nerveuse.

- En effet… se risqua Draco, en haussant un sourcil. Tu me fais penser…

- Non… hum… s'emmêla la brunette. Te souviens-tu de cette merveilleuse nuit, il y a quelques semaines, lors de nos patrouilles en Écosse?

- Dans ces moindres détails… déclara rêveusement le jeune homme. Les landes vertes émeraudes vont à merveille avec ton teint, ma chérie…

- Oui…eh bien, hum… Dans l'ivresse de cette nuit légèrement arrosée… Hum…

Hermione s'empourpra.

- … je ne me souviens pas… que nous ayons utilisé un… sort… dit-elle d'une petite voix.

Draco parut vouloir la contredire, mais se ravisa. Son cerveau travailla durant quelques secondes, pour finalement s'illuminer…

- TU VEUX DIRE… QUE… QUE…s'énerva-t-il, les yeux ronds comme des gallions.

- Eh oui… Nous allons avoir un enfant, mon amour, répondit-elle, les larmes aux yeux.

- OH! OH! PAR MERLIN! JE VAIS ÊTRE PÈRE! JE VAIS…TU VAS… OH MERLIN, hurla le blond en sautant du lit, faisant ainsi rouler une Hermione hilare sur le côté.

Le spectacle offert par son mari était des plus amusants! Il était nu comme un vers et dansait littéralement de joie, au beau milieu de la chambre. Il bégayait un tas d'inepties plus saugrenues les unes que les autres et venait l'embrasser toutes les 10 secondes, avant de retourner valser. Le manège dura plusieurs minutes, jusqu'à ce que Draco stop net tout mouvement. Il se retourna vers elle et la dévisagea gravement. Hermione su exactement ce qui allait suivre.

- Dis-moi, ma chérie, commença-t-il sérieusement, depuis quand es-tu au courant?

- Depuis environ trois semaines… dit-elle, penaude. Je sais ce que tu vas dire…

- Tu le sais? TU LE SAIS? gronda le jeune homme en revenant s'asseoir près d'elle. ET TU AS QUAND MÊME… Il inspira. Et tu t'es quand même jeter devant moi pendant le combat? Au risque… au risque de…

Le rouge lui monta aux joues, mais il arriva à se contenir. Il braqua son regard d'acier sur elle, mais elle ne se démonta pas.

- Et alors? déclara-t-elle calmement. Tu crois que j'aurais préféré te perdre? Tu crois que j'aurais été capable de ne pas bouger, en sachant très bien que ce fou furieux était sur le point de te tuer? Privant ainsi notre enfant de père? Et me privant aussi de l'homme que j'aime? TU CROIS?

L'homme réfléchit un instant aux paroles de sa femme. Une série d'émotions traversèrent son visage, mais il ne s'énerva pas davantage. Sa belle aurore… Hermione… Ses yeux brillaient et ses cheveux en bataille la rendait encore plus désirable. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il aurait agit de la même façon…

- Très bien. Je comprend, déclara-t-il finalement, en lui serrant les mains. Mais, je t'en pris, ne refais jamais un truc pareil! S'il t'arrivait un malheur, je ne survivrais pas. Et puis maintenant, il faut que tu vives pour deux. C'était la première et la dernière fois que tu faisais une folie de ce genre. Jures-moi que…

- Il n'en est pas question, Draco Malfoy, grogna Hermione en se redressant. Tu ne peux pas me demander cela. Jamais je ne pourrai te promettre une telle chose. Je t'aime et mon amour va au-delà du danger. Je ne t'abandonnerai jamais, peu importe la situation.

- Bon… Dans ce cas… La prochaine fois, c'est moi qui vait te sauver, rumina le blond.

- C'est ça… ricana la sorcière. Je vais me cacher derrière toi jusqu'à ce que tu es la chance de sauver ma peau.

- Ne te moques pas! grogna l'ancien serpentard. Je risquerais ma vie pour toi!

- Je sais, mon amour… je sais… se radoucit Hermione. Mais je souhaite que ce genre d'occasion ne se reproduise plus. C'est beaucoup trop énervant!

- Oh toi… viens ici! s'exclama soudainement Draco, en la chatouillant partout. Tu vas voir si c'est énervant!

Hermione rit aux éclats et leur jeu se poursuivit ainsi jusqu'à ce que Draco propose d'une voix caline…

- … On pourrait se pratiquer encore, en vue du deuxième!

- Tu ne changeras donc jamais, toi! rigola la brunette, sentant déjà l'érection de son époux contre sa cuisse.

- Lorsque je te vois te trémousser ainsi toute nue… c'est plus fort que moi… répondit le blond avec un sourire carnassier. J'ai envie de te dévorer!

Ils se mirent donc à table.

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Leurs véritables estomacs reprenant le dessus, le couple descendit prudemment les escaliers de marbre qui menaient à la salle à manger. Draco soutenait sa compagne, même si celle-ci semblait avoir retrouvé la plupart de ses forces.

- Je mangerais un hyppogriffe tout entier! s'exclama joyeusement la brunette, heureuse de constater que son moral revenait peu à peu.

- Ma puce… se moqua le blond. C'est flatteur, mais je n'aurais tout de même pas la prétention d'affirmer que je suis aussi bien membré qu'un hyppo… Ouf! Hé!

- Malfoy! gronda sa femme. Tu as l'esprit aussi tordu que… Harry?

Aussi rapidement que le pouvait ses deux jambes, Harry les dépassa au niveau de la salle de séjour, encombré par plusieurs couvertures. Il tourna brusquement le coin et entra dans la pièce en question. Avant de disparaître, il hurla tout de même quelques paroles à leur intention.

- Ellie… bébé… Médico… pas le temps!

- QUOI? reprirent à l'unisson le duo.

Aussitôt, ils s'élancèrent tous deux à la suite du survivant et assistèrent bientôt à un spectacle des plus farfelus! Harry sautait pratiquement partout, ne sachant pas ou se placer… et le vieux médicomage, qui semblait très calme, aidait Ellie à respirer. Appuyée sur plusieurs oreillers moelleux, la jolie blonde était en nage et grognait de déplaisir.

- M. Potter, si vous ne réussissez pas à tenir en place, allez plutôt me chercher de l'eau chaude, dit sèchement le médecin.

- Très bien, monsieur! répondit Harry en repartant au pas de course.

- Euh… doc? Et le faire apparaître? Il ne vous ait pas venu à l'esprit que… suggéra Draco, avec amusement.

- M. Malfoy, je connais mon travail, le coupa le vieil homme, en lui adressant un clin d'œil. Les futurs pères du genre de M. Potter, en l'occurrence très près de leur épouse, sont pratiquement toujours aussi nerveux. Ils en oublient pratiquement qu'ils sont des sorciers! Je les occupe de cette façon et, pour la plupart, ils ne songent absolument pas à les invoquer magiquement!

- Mais Potter risque la crise d'apoplexie! se moqua Draco. Le faire courir ainsi n'est peut-être pas très bon pour son cœur…

- Draco? BOUCLES-LA! beugla soudainement Ellie, entre deux contractions. Veux-tu… calmer…aye…calmer Harry… s'il-te-plaît?

- À vos ordres, chef! répondit Draco, au garde-à-vous. Tu restes avec elle, mon ange? ajouta-t-il en se tournant vers son épouse, qui était au bord des larmes.

- Bien sûr, quelle question! répliqua la brunette, d'une voix rauque. Je dois prendre l'exemple…

Ellie, qui n'était pas totalement sourde, se retourna brusquement vers le couple enlacé. Des larmes de joie vinrent se mêler à celles occasionnées par la douleur. Elle ne dit rien, prise de nouveau par un spasme violent. Elle retînt son cri avec misère.

- Mione? dit doucement l'ancien serpentard, en l'embrassant sur le front. Je suis le plus heureux des hommes…

- Hihi… Ne commences pas! minauda Hermione. Vas plutôt chercher ton meilleur copain: il risque de se perdre dans sa propre maison.

- Je n'y avait pas songé… Euh… Ellie? Je t'adore aussi! lança-t-il par-dessus son épaule, sortant déjà rattraper Harry.

- Ouais… Ton mari a le chic pour choisir ces moments d'affection! grogna Ellie, alors que sa meilleure amie venait lui prendre la main.

- C'est ce que j'aime chez lui, déclara rêveusement Hermione.

- Mme. Potter, je vois nettement la tête de l'enfant, à présent… lâcha doucement le médicomage. À mon signal, poussez! Attention… maintenant!

Hermione sentit les ongles de son amie lui lacérer la paume. Elle l'encouragea du mieux qu'elle put, mais sa voix était étouffée par ses cris. Au bout de quelques minutes, qui parurent durer une éternité, Ellie donna naissance à un merveilleux petit garçon. James Sampson Potter possédait déjà la belle tignasse de jais de son père et les yeux verts pâles de sa mère. Le médicomage coupa le cordon ombilical et chargea Hermione de laver l'enfant avec soin, ce qu'elle fit dans la plus grande allégresse. Le vieil homme termina son travail, récoltant le placenta. Hermione revînt bientôt avec le petit James, frais comme une rose.

- Il est magnifique… murmura la brunette. Il… c'est…

- Je sais… couina Ellie, en effleurant la tête fragile du poupon.

Les deux jeunes aurores s'étranglèrent de bonheur et se remirent à verser un torrent de larmes. Le médicomage rangeait tranquilement son attirail, en souriant à cette nouvelle vie. Les deux maris débarquèrent quelques minutes plus tard. Draco portait littéralement Harry, qui était blanc comme un linge. Le survivant aperçut enfin sa femme et son fils.

- Félicitations, mon vieux! s'exclama le blond, en lui assègnant un claque dans le dos.

Harry chancela légèrement, mais s'avança vers sa nouvelle famille avec bonheur. Hermione lui céda volontiers sa place et se dirigea vers Draco, qui l'enlaça, tout en admirant le somptueux tableau. Un nœud s'était formé dans sa gorge, le réduisant à un silence béat. Au bout de quelques minutes, il remarqua sa femme qui le fixait intensément de ses yeux chocolat, une étincelle de joie les traversant.

- Au moins une dizaine… chuchotta-t-il, en l'embrassant.

- Disons… quatre? proposa Hermione en souriant.

- Vas pour quatre! répliqua Draco, en riant. Mais je veux au moins un garçon! Je vais lui enseigner tout ce que je sais sur les femmes!

- S'il devient comme son père, il m'en fera voir de toutes les couleurs! s'amusa la jolie brune.

- J'y comptes bien! se moqua à nouveau le sorcier, en lui croquant le cou.

Hermione songea quelques secondes à cette remarque. Elle sourit tendrement à son amoureux.

- Nos enfants auront chacun une part de nous… déclara-t-elle rêveusement. Dans leurs cœurs… et dans leurs âmes…

- Alors, ils sauront… répondit automatiquement Draco, en lui caressant la joue.

- Oui…enchaîna amoureusement Hermione… Ils sauront ce qu'est le véritable amour. Un amour comme le nôtre.

FIN

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ENFIN! J'AI TERMINÉ! T-E-R-M-I-N-É! YYYYOUPPPPI! Cette fic a officiellement plus de trois ans et je n'en reviens tout simplement pas! Si vous avez lu jusqu'ici, c'est que vous m'avez suivi dans mon évolution… Vous vous êtes aperçu de mon changement de style, d'écriture et de vision de certaines choses. Je vous remercie pour votre soutien! Je n'aurais jamais cru cela possible, mais je suis drôlement fière de moi!

Laissez-moi un ultime message pour mon bien-être personnel! Yen a jamais trop! J'vous aime fort et je vous dit: merci merci merci!

Un jour p-e, je reviendrai avec une nouvelle fic…ou un nouveau livre, qui sait?

Fumseck xxx