Chapitre 7 : Des agneaux nés avec des crocs
- Fred ?
Elle se recule, et passe sa main sur la coupure du garçon.
- Fred, c'est toi ? demande-t-elle à nouveau.
- Oui, répond-il à voix basse.
D'un geste paniqué, elle repousse son bras violement, et s'éloigne de Fred.
Un lourd silence s'installe, un silence gêné. Hermione a l'air complètement déboussolée, c'est la première fois qu'elle boit le sang de quelqu'un d'autre que George. En plus, il s'agit de Fred. Et cela signifie qu'il sait tout.
Puis, Hermione reprend :
- Mais…
Le visage d'Hermione est comme paniqué.
- Mais, qu'est-ce que… où est George ?
- George va mal. Je l'ai juste remplacé.
- Il va mal ? demande-t-elle, la gorge nouée.
- Oui, il n'aurait pas pu venir. Il prenait des pastilles pour aller mieux.
- Mais je croyais qu'il allait bien…
Elle baisse les yeux, se tait, et pleure en silence. Elle qui pensait que tout s'améliorait, toute sa bonne humeur et ses espoirs s'effondrent.
- Comment as-tu su ? demande-t-elle.
- N'en veux pas à George, c'est de ma faute, je vous ai vu. Je m'inquiétais pour George, et je vous ai suivis…
- Comment ? s'écrie Hermione.
- Je l'ai un peu obligé à me révéler la vérité, ta maladie et…
- Ca ne te regardait pas ! s'exclame Hermione, les joues rouges.
Fred attrape Hermione par les bras, et la tourne vers lui.
- Calme-toi, Hermione. Je ne vais rien dire, je sais que c'est une affaire entre toi, ta famille, et George, mais il allait vraiment mal, je ne pouvais pas le laisser continuer comme ça.
Hermione ne répond rien. Elle réfléchit.
- Tout ça, c'est de ma faute. Je croyais qu'il allait mieux… mais en fait, je n'ai rien vu. Tout ce que j'approche se détruit ! Toutes les personnes que je fréquente dépérissent ! Et en fait, je fais du mal à George… et maintenant, même à toi ! Qui va être la prochaine personne ? Hein ?
- Ne dis pas ça Hermione, arrête…
- Mais c'est la vérité ! réplique-t-elle, entre deux sanglots. George ne va pas bien, tu viens de me le dire. Moi aussi ça m'étonnait le fait qu'il aille mieux, et comme une idiote, je n'ai même pas cherché à comprendre, je me disais que ça devait être vrai, qu'il allait vraiment mieux, mais c'est stupide ! Comment pourrait-il aller mieux ! Tout ça, c'est sans issue, Fred, si tu sais tout, tu dois le savoir hein, je suis un vrai danger public !
- Non, Hermione, on peut trouver une solution !
- Une solution ?
- Oui, une solution.
- Tu te fiches de moi, répond Hermione. George te l'a bien dit, je suppose.
- Me dire quoi ?
- Qu'il n'y a aucun moyen de soigner ma maladie !
- Oui il me l'a dit, mais quand je parle de solution, je ne parle pas de guérison… quoique je suis sûr qu'il y a un moyen de…
Hermione le regarde fixement, d'un air sceptique.
- Je n'en sais rien Hermione. Mais en tout cas, on ne peut pas te laisser comme ça.
- Mais si on continue comme ça, George risque de tomber gravement malade ! s'exclame Hermione.
- C'est pour ça que je l'ai remplacé ce soir. Et tu sais… je pourrais t'aider moi aussi. C'est ça la solution.
- Non, répond-elle fermement.
- Mais tu ne vas pas continuer comme ça seule avec George ! Si tu l'aimes, tu comprends bien qu'il ne peut pas se droguer avec des pastilles débiles !
- Oui, mais je ne veux pas te faire du mal à toi aussi. Non, on va tout arrêter, et je vais reprendre mon médicament. C'est ça la vraie solution.
Fred attrape une mèche de cheveux d'Hermione, et relève le menton de la jeune fille vers lui.
- George ne sera pas d'accord, moi non plus. Tu es la copine de mon jumeau, et une amie. Moi non plus je ne veux pas que tu te fasses du mal. Mais je ne veux pas non plus que tu en fasses à mon frère. C'est pour ça que George et moi, on se relayera.
- Mais vous ne pouvez pas…
- Si, on peut faire ça. Et si George ne veut pas, je le convaincrai. Si tu ne fais pas ça, tu risques ta santé, et en plus, tu pourrais révéler ta maladie au grand jour.
Un frisson parcourt Hermione de la tête au pied.
- Pas… pas ça, dit-elle.
- Tu sais ce qu'il se passerait, si on faisait ça.
- Ca serait… ça serait pire que tout. Les gens auraient peur de moi.
- Et malgré cette attitude stupide, je les comprendrais un peu.
- Mais eux, ils ne comprendraient rien. Rien du tout.
- La peur, c'est tout ce qu'ils comprendraient.
- Je ne veux pas, il ne faut pas… j'ai juré à mon père de ne rien dire… cela ne concerne que les Welther.
- C'est pour éviter tous les problèmes que je peux moi aussi t'aider.
Hermione pleure toujours en silence. Elle s'en veut, elle s'en veut de causer tant de dégâts. Elle s'en veut pour George, et pour Fred maintenant. Son père avait beau essayer de lui faire avoir une vie normale, il savait très bien qu'un Whelter malade ne pouvait rester très longtemps en société, comme les autres humains.
- Tu sais Fred, je ne suis pas faite pour être ici, dit Hermione à voix basse.
- Pourquoi tu dis ça Hermione ?
- Je suis faite pour vivre recluse avec ma famille.
- Mais non, on va t'aider ! répond Fred.
- Au sein de la société, nous sommes comme des loups qui peuvent blesser les autres à n'importe quel instant.
- Mais tu…
- Mais c'est faux, nous ne sommes pas des loups. Les loups sont forts et courageux, ils sont supérieurs. Les Whelter ne possèdent pas une telle force. Notre maladie est un poids, et c'est également un poids pour les autres. Non, nous ne sommes pas des loups. Nous sommes des agneaux nés avec des crocs.
George est profondément endormi sur son lit. Il s'est endormi, tout habillé. Fred est étendu sur le ventre, sur son propre lit, avec un foulard nouant sa blessure au bras. Quant aux autres garçons, ils sont déjà partis prendre leur petit déjeuner.
Fred se réveille. Il est lui aussi tout habillé. Il s'étire, se lève, se coiffe brièvement avec sa main, et pose son regard sur son jumeau. Il est paisiblement en train de dormi, avec Hermione juste à côté de lui. Fred sort discrètement. Il n'y a pas de raison de les réveiller, aujourd'hui, il n'y a pas cours, et l'évènement de la veille a sûrement un peu bousculé Hermione.
Les minutes s'écoulent, puis George se réveille enfin. Il s'étire, pousse un profond bâillement, et ouvre les yeux. Il sursaute : il ne s'attendait pas à voir Hermione dans son lit, dans le dortoir. Il va pour la réveiller, mais retient sa main. Il préfère la regarder dormir. Il la trouve si mignonne, les yeux fermés. Puis, il passe sa main dans les cheveux de la jeune fille, et murmure :
- Hermione ?
Elle remue un peu, et ouvre ses yeux tout doucement.
- Tu veux encore dormir peut-être ?
- Non, non, répond-elle dans un bâillement, avant de le prendre dans ses bras.
- Tu as bien dormi ? demande George.
- Oui, très bien…
- Comment tu… enfin pourquoi…
- Laisse, hier, en revenant de la salle sur demande, je suis allé te rejoindre, Fred m'a dit que tu allais mal.
Elle l'embrasse délicatement, et lui sourit.
- Je suis désolé, dit George. Hier, je n'ai pas pu t'aider…
- Non, c'est moi qui suis désolée. Je n'ai pas vu qu'en fait tu allais… mal…
- Mais non…
- Mais si ! répond Hermione. C'est à moi de m'excuser. Et pour hier, ne t'en fais pas, Fred m'a aidé.
George est pensif. Il ne sait pas quoi dire.
- Je savais que ça finirait par arriver, dit enfin Hermione.
- Ce n'est rien. Je veux t'aider quand même. La prochaine fois, je viendrai.
- Je le sais bien… mais il faudra faire une concession. Fred devra t'aider, si tu tiens absolument à continuer ainsi. Moi, ça ne me plait pas trop…
- Si, si, répond George, je t'aiderai. Et si Fred ne dit rien… je n'aime pas trop qu'il soit mêlé à ça, mais bon…
- On n'y peut rien, il faut que tu ailles mieux. Je ne veux pas que tu ailles mal à ma place.
- Moi non plus.
- Je croyais que tout allait bien… je ne suis qu'une idiote…
Les larmes coulent à nouveau sur les joues d'Hermione. George les essuie de sa main, et lui chuchote :
- Oui, tu es une idiote de faire tout ça, de toujours croire que tout va mal… je suis avec toi, alors, tout va bien. Rien ne peut nous arriver, je serai toujours là pour toi.
- On va finir par… se détruire, l'un, l'autre…
- Qu'est-ce que c'est que cette bêtise ? Tais-toi, idiote…
Puis, sans rien dire de plus, il l'embrasse à nouveau, et ils se lèvent, afin de rejoindre leurs amis.
Nous ne pouvons pas vivre l'un sans l'autre, mais nous ne pouvons pas non plus vivre l'un avec l'autre. Sinon l'un de nous deux périra.
Le temps passait, et pourtant, rien ne semblait avoir changé, à un détail près. Dès que George faiblissait, Fred prenait la place de son jumeau. Fred, George et Hermione se trouvaient alors tous les trois liés intimement, George et Hermione par leur amour, et par la maladie, et Fred l'était aussi par la maladie.
Hermione était ainsi dépendante des jumeaux Weasley, et encore plus de George. Son amour pour lui ne cessait de grandir, et cela l'inquiétait de plus en plus. Un jour, Fred ne pourrait plus les soutenir tous les deux. Il restait le médicament… mais dans chaque cas, George ou elle finirait par aller mal. Comme elle le pensait, il ne pouvait pas vivre l'un avec l'autre. Mais pourtant, elle savait que si elle cessait de sortir avec lui, ça serait pire que tout.
Mais elle n'était pas faite pour vivre en société. Non, et plus les jours passaient, plus le monde dans lequel elle vivait lui semblait une illusion. Sous cette mascarade quotidienne, Hermione comprenait que le bonheur n'existait pas, et que leur amour n'était basé que sur la souffrance. George essayait de consoler Hermione, mais rien n'y faisait.
Finalement, Hermione gardait cette idée pour elle. Elle essayait de se dire qu'en réalité, tout allait bien. Mais ses efforts étaient vains. Elle avait cru que George allait mieux, et que la situation allait se stabiliser, mais c'était pire : maintenant, Fred devait l'aider elle aussi. Et elle ne supportait pas de devoir faire du mal à Fred, et encore moins à George.
Elle repensait sans cesse à ses ancêtres, qui s'étaient presque toutes suicidées. Elle pensait que si elle mourrait, George n'aurait plus alors à la supporter, et sa propre souffrance disparaîtrait. Mais, la mort n'est pas une solution, elle ne pouvait pas tout abandonner comme ça.
Mais, elle aimait George, et justement, plus elle l'aimait, moins elle voulait le blesser. Son arrivée dans sa vie l'avait entraîné dans un cercle sans fin, dans un monde où règne le désespoir, la maladie mentale, le sang. Sa présence était finalement néfaste. Pour l'un comme pour l'autre. Ils se complétaient, mais ils se détruisaient.
Il y a des gens qui sont faits pour être à deux, et d'autres qui sont faits pour être seuls. Hermione était faite pour être seule. Le sang des Whelter qui coulait dans ses veines lui interdisait toute relation avec quelqu'un d'autre qu'un Whelter, et encore moins une relation sentimentale, qui s'avérait encore plus destructrice du fait qu'aucun des deux ne veuille blesser l'autre. Hermione n'était pas faite pour être avec lui, et malgré leur amour, rien ne pourrait ôter cette idée de la tête d'Hermione.
- Il faut que tout cela s'arrête. George va de plus en plus mal. Et cela va être pareil pour toi. Et moi, je ne peux plus supporter tout ça.
Fred lâche son verre d'eau. Lee, George, Harry, Ron et Ginny se tournent vers elle, surpris.
- J'en ai marre, je n'en peux plus. Vous voir tous rire, sourire, et moi-même sourire, rire, alors que je n'en ai pas envie !
- Mais, Hermione ? dit Ron.
- Je fais trop de mal, trop de mal…
Pour la première fois, Hermione venait de craquer. Et en plein repas. George allait mal, et elle, amoureuse, elle ne pouvait plus le voir ainsi. C'était de sa faute.
Elle se lève, et quitte la salle.
Elle a choisi. Elle a choisi de rendre à George sa liberté, de lui rendre sa bonne humeur. Il pourra vivre normalement, ouvrir sa boutique, et elle, elle vivra comme une Whelter se doit de vivre.
- Hermione, attends !
George s'est levé de table, et lui court après. Fred qui s'était levé se rassoit, et explique aux autres qu'Hermione ne va pas très bien, sans en dire plus.
- Hermione, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
La jeune fille se retourne, attrape George par la tête, et l'embrasse.
- Je dois y aller, george.
Elle est au bord des larmes.
- Où vas-tu ?
- Je… je vais voir McGonagall.
Puis, elle se tait, et le regarde dans les yeux.
- Je t'aime, George.
Enfin, elle se retourne, et s'en va en courant vers le bureau de McGonagall, les larmes coulant sur son visage.
George la regarde partir, ne comprenant pas ce qui se passe. Puis, il retourne s'asseoir à la table. On lui pose des questions, mais il ne répond pas. Il a un mauvais pressentiment. Et pour lui, ce n'est pas un simple pressentiment. Mais cette fois-ci, il ne peut rien faire.
- Vous en êtes bien sûre, Miss Granger ? demande McGonagall.
- Oui. J'aurais du faire ça depuis longtemps.
- Vous savez à quel point je trouve cela regrettable. Mais, je comprends, avec votre maladie…
- N'en parlez à personne. C'est tout ce que je vous demande.
- Bien sûr, assure McGonagall, nous connaissons bien ce genre de problèmes.
- Quand pourrais-je enfin cesser de mener cette existence ?
- Dès que vous le souhaitez. Nous contacterons vos parents, pour leur expliquer.
- Oui, seule ma famille, mon père, peut comprendre.
- Très bien. Si c'est votre choix. Mais nous allons vous regretter.
- Moi aussi, je vais vous regretter, tous. Mais je préfère ça.
- Très bien, Miss Granger.
Hermione se lève, salue McGonagall, et sort.
Elle se dirige le plus vite possible vers la tour de Gryffondor, évite tout le monde, et file dans son dortoir. Là, elle attrape une plume et un parchemin, et écrit.
« Cher George… »
Elle écrit, tout en versant des larmes sur son parchemin. Les mots qu'elle écrit lui déchirent le cœur. Puis, elle roule le parchemin, et écrit de sa plume « Pour George ». Elle le glisse dans sa robe, et s'étend sur son lit, où elle finit par s'endormir, entre deux sanglots.
George et Fred se réveillent en même temps. Ils se regardent, et se lèvent. Ils ont mal dormi. Hier soir, Hermione n'est pas venue les voir. En fait, ils ne l'ont pas vu depuis hier midi. Et ils sont inquiets. Encore fatigués, ils essayent de discuter.
- Tu as vu Hermione ? demande Fred.
- Pas depuis hier, quand elle est allée chez McGonagall. Je crois qu'elle est dans le dortoir, d'après ce que m'a dit Ginny hier. Elle dormait.
- C'est bizarre, tu ne trouves pas ? Elle n'a pas eu de crise hier. Sinon, on l'aurait su.
- Oui, tu as raison… répond George. J'espère qu'elle va bien.
- Ce n'est pas trop ça en ce moment.
- Je sais. C'est de pire en pire. Maladie de merde…
- Pourtant on fait ce qu'on peut. Surtout toi.
- Ouais, dit George. Mais j'ai l'impression que nous n'arrivons pas vraiment à saisir tout ça. J'ai comme l'impression que nous sommes des « étrangers » dans cette famille et cette maladie.
- Tu sors avec elle, pourtant, répond Fred.
- Peut-être, et c'est ça qui est pire. Mais je l'aime, et je ne veux pas que cette maladie nous sépare.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Je ne sais pas, un mauvais pressentiment.
- Voyons, George…
- Tu sais que ses ancêtres se sont suicidées de désespoir ? dit George.
- Quoi ? Ne me dis pas qu'elle ferait la même chose…
- Je ne sais pas, mais j'ai l'impression que tout m'échappe. Et je ne veux pas perdre Hermione, ça serait pire que tout…
- Ouais, c'est sûr. On devrait aller demander à Ginny si elle peut l'appeler.
Ils se préparent, et descendent dans la salle commune. Harry et Ron sont déjà en bas, assis sur le canapé, encore fatigués.
- 'lut, dit Ron dans un bâillement.
- Salut Ron-Ron, répond Fred.
- Arrête avec ce surnom stupide !
- Mais c'est affectueux, proteste Fred.
- Ah oui ? A part toi, je ne vois pas qui pourrait m'appeler comme ça !
Fred s'apprête à répondre, quand Ginny débarque en courant du dortoir des filles, telle une furie.
- George, George ! crie-t-elle. Harry, Ron, Fred, c'est terrible…
- Qu'est-ce qui se passe ? demande George, affolé.
- Hermione ! Elle…
- Qu'est-ce qu'elle a ? s'exclame George.
- Elle est partie.
Personne ne répond, tellement la nouvelle est bouleversante.
- QUOI ? Elle est QUOI ? demande George.
- Par-tie ! Il n'y a plus ses affaires dans le dortoir.
George écarte sa sœur, tout en murmurant des « c'est impossible » et se dirige vers l'escalier du dortoir des filles. Il essaye d'y monter, mais l'escalier se transforme en toboggan.
- Fait chier ! s'exclame-t-il, avant de revenir près de Fred et Ginny. Elle n'est peut-être pas partie, elle a peut-être changé ses affaires de place…
- Non George, elle n'est nulle part. Et… et sur son lit, il y avait deux lettres. Comme des lettres d'adieu.
Ginny sort deux morceaux de parchemin enroulés, et en tend un à chaque jumeau. Puis, elle s'assoit sur un canapé, et se met à pleurnicher.
- Elle ne m'a rien dit du tout à moi non plus, je ne sais même pas pourquoi elle est partie…
- Nous non plus, mentent Fred et George, se doutant de la raison du départ d'Hermione.
Puis, George s'éloigne. Fred ne cherche pas à le rattraper. George sait très bien qu'elle est réellement partie. Il le savait. Mais il n'avait jamais espéré que cela arrive un jour. Pourquoi avait-elle fait ça ? Il va dans un coin de la salle commune, et ouvre la lettre.
Hermione vient d'arriver devant sa maison. Il pleut, et le vent soulève ses cheveux. Ses larmes se confondent avec la pluie. Les voitures passent, et elle, elle reste devant le grand portail, hésitant à entrer. Ses parents sont là, à l'intérieur.
Puis, elle attrape sa valise, et ouvre le portail. Son père se tient sur le perron, et la regarde, l'air grave. Hermione avance lentement, et arrive enfin devant son père. Sa mère est juste derrière, complètement démoralisée. Puis, Hermione pose sa valise, et s'effondre en larmes dans les bras de son père.
Elle a choisit. Désormais, elle va vivre comme se doit de vivre une Whelter. Pour son bien, et pour celui de George.
A suivre...
