Encore un slash donc homophobes s'abstenir. Une idée qui m'est venue il y a quelques semaines, mettant en scène comme persos principaux Harry et Draco qui seront ici en couple.
Résumé: Suite à un accident en cours de potion, Harry se retrouve dans une sorte de monde parallèlle. Ses parents et Sirius sont en vie, Voldemort a toujours été au pouvoir, il n'est pas le Survivant, et le pire: il est élève à Serpentard et est le meilleur ami de Draco Malfoy - même plus encore.
Disclaimers: Je ne m'appelle pas Joanne, ni Rowling ! Vous savez ce que ça veut dire ! Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas.
J'espère que vous aimerez ce chapitre. Pour ceux qui se posent la question: je ne sais pas encore combien de chapitres va faire cette fic: je me laisse guidée par les idées qui m'assaillent. Sachez qu'il y aura au moins une dizaine de chapitres.
Chapitre 1.
Explication avec Dumbledore,
Harry restait figé de stuppeur. Il avait encore du mal à assimiler ce qu'il lui arrivait. Draco Malfoy, son pire ennemi, était en train de l'embrasser. Et il répondait. Il répondait. Et il aimait ce baiser: il était doux, tendre, attentionné... rempli d'amour. Il n'avait pas beaucoup d'expèrience en la matière mais une chose était claire dans son esprit: de tous les baisers qu'il avait reçus, jamais il n'en avait eu d'aussi beau, jamais il n'en avait eu qui faisait voler des papillons au niveau de son nombril, jamais aucun n'avait fait exploser un feu d'artifice dans sa tête et dans son coeur.
Il y avait d'abord eu les baisers de Mrs Weasley mais qui restaient ceux d'une mère envers son enfant ( encore heureux), puis ceux d'Hermione qui étaient beaucoup plus amical qu'amoureux ( merci pour Ron). Et ses premiers vrais baisers: avec Cho les baisers étaient toujours mouillées, humides et vraiment trés peu agréables; et avec Ginny les baisers étaient les même que ceux qu'il échangerait avec une soeur.
Non, jamais il n'avait eu de baiser aussi magnifique, aussi magique que celui que lui donnait sa Némésis en ce moment même. A travers ce baiser, Draco Malfoy le faisait se sentit entier, libre pour la première fois de sa vie. Il se sentait vivant entre les bras de Draco Malfoy. Et c'était effrayant.
Il sentit avec un léger regret les lèvres du blond s'éloigner et ses yeux considérèrent les deux perles grises devenues couleur acier par le... le désir ? Malfoy posa à nouveau son front contre le sien, le souffle sacadé, ses doigts enlacés aux siens. Harry avait du mal à respirer. Ce baiser était tout simplement... Waouh ! Il n'y avait pas d'autre mot pour le définir. La main gauche du Serpentard quitta sa main et remonta le long de son bars en une longue et douce caresse puis vint se poser sur ses lèvres qu'il caressa avec son pouce, faisant gémir le brun. Mais qu'est-ce qu'il lui arrivait ?
" Je suis trop dépendant à tes lèvres, 'ry ! dit le jeune homme. Tu me rends complètement fou ! Et ça fait peur..."
" Moi aussi ça me fait peur..." pensa le Gryffondor, ex-Gryffondor ?
Les lèvres de sa Némésis se posèrent une nouvelle fois sur les siennes pour s'éloigner aussitôt et, une nouvelle fois, Harry frissonna.
" Je t'aime Harry, plus que tu ne peux le croire. Ecoute... Pour ce qu'il s'est passé hier, on en discutera ce soir, d'accord ? Là, j'ai un truc à régler mais... ce soir... dans ma chambre, ok ?"
Trop sonné pour répondre et même réfléchir, le Gryffondor...( Serpentard ?) acquiessa d'un simple mouvement de tête. Draco Malfoy venait encore une fois de lui dire qu'il l'aimé. Il était tellement étourdi qu'il ne remarqua pas de suite le froncement de sourcil du blond. Mais il sentit nettement sa douce main se poser sur son front et caresser le fin éclair, en redessinant les contours.
" Comment tu t'es fait ça ? s'étonna Malfoy. Tu ne l'avais pas tout à l'heure..."
Ce fut au tour d'Harry de froncer les sourcils. Comment ça il ne l'avait pas tout à l'heure ? Bien sûr que si ! Il avait toujours eu sa cicatrice. Alors que voulait dire Malfoy ?
" Bien sûr que si je l'ai toujours eue !" dit-il d'un ton un peu plus brusque qu'il ne l'aurait voulu.
Le vert et argent soupira.
" Harry, je connais ton corps par coeur à force d'en avoir dessiné les courbes; alors ça ne marche pas avec moi ! Comment tu as encore fait ton compte ?"
Ledit Harry rougit violemment. Il ne voulait absolument pas savoir ce qu' entendait Malfoy en disant connaître " son corps par coeur à force d'en avoir dessiné les courbes". Non, vraiment pas. Il imaginait déjà Malfoy et lui...
" Oh Merlin, faites que ce ne soit qu'un rêve ! Je vais me réveiller d'un instant à l'autre et je serais dans mon dortoir. Et ils seront tous là: Ron, Neville, Seamus et Dean."
Malfoy s'approcha de lui et lui susura sensuellement à l'oreille:
" Tu es trop mignon quand tu rougis, mon coeur."
Puis se redressant:
" Tu devrais aller voir Pomfresh pour ta blessure au front, ça me rassurerait... Bon j'y vais sinon la vieille bique va encore me faire la morale ! Ca tue d'être préfet."
Il se pencha et posa une dernière fois ses lèvres sur celles du Survivant qui ne comprenait toujours pas ce qu'il lui arrivait.
" A ce soir 'ry !" murmurra-t-il tout contre ses lèvres.
Puis il s'en alla, avec toute la grace qui le distinguait des autres. Harry n'avait jamais caché à quiconque son admiration pour cette grace malfoyenne. Il disait sans arrêt de lui qu'il était un petit con prétencieux mais qu'il était vrai qu'a le voir de loin - ou pour celui qui ne le connaissait pas- Malfoy ressemblait à un ange. Un ange démoniaque si on prenait en compte la luxure que le jeune Potter lui attribuait.
Harry se réveilla enfin de sa léthargie. Une fois sa Némésis éloignée, il sentait son effet s'estomper. En sa présence c'était comme si... comme si plus rien n'existait et il ne comprennait pas. Il ne comprenait pas l'effet qu'il lui faisait, et l'effet que ses lèvres sur les siennes produisait chez lui. Le Malfoy de ce monde était vraiment différent du Malfoy qu'il connaissait. Et Harry resentit, l'espace d'un instant, le besoin de revoir ce Malfoy là, celui qui lui pourrisait l'existence, juste pour être sûr qu'il avait existé.
Harry était totalement largué, c'était le cas de le dire. Il n'était plus dans son monde et il espérait trés fort que tout cela ne soit qu'un rêve; un rêve étrange certe mais un rêve. Quoi que rêver de la fuine... Même si il avait apprécié le baiser. Il était fou de penser ça, il le savait. Mais il n'empêchait qu'il le pensait et il n'allait pas se le cacher.
En attendant il devait trouver un moyen de sortir de là et se pincer ne semblait pas la meilleure solution: ça ne fonctionnait jamais. Le mieux qu'il pouvait faire en attendant, c'était réfléchir à la situation. Il se trouvait dans un rêve ou bien dans un monde qui n'était pas le sien - les deux idées se rejoignaient de toute façon-, dans la peau d'un Harry Serpentard ennemi de ses deux meilleures amis et ami de son ennemi. Rien qu'à penser à ça il avait mal à la tête; ça devenait compliqué et embrouillé dans sa tête. Il était donc l'ami de Draco Malfoy et pire son meilleur ami, et s'il suivait bien tout ça ils étaient même plus. Amant s'il comprenait l'allusion de Malfoy faite à son corps un peu plus tôt. Nouveauté extrême de son cas également aprés être passé dans la peau d'un Serpentard, il semblerait qu'il n'ait jamais eu de cicatrice en forme d'éclair sur le front donc qu'il ne soit pas le Survivant, donc que Voldemort ne s'en soit jamais pris à lui et donc...
Il se pris la tête dans les mains. Tout ça était vraiment trop compliqué. Y aurait-il quelqu'un pour l'aider à sortir de ce cauchemard ? Et ça fit tilt. Bien sûr qu'il y avait quelqu'un... Dumbledore ! En espérant bien sûr qu'il soit bel et bien le directeur de Poudlard... Il vallait mieux pour lui que ce soit le cas sinon il serait dans la bouse de dragon jusqu'au cou. A moins qu'il ne se réveille...
Il se mit donc en marche vers le bureau de son... directeur ? Il ne savait vraiment plus quoi penser. Il avança silencieusement dans les couloirs, sans jeter un seul coup d'oeil aux élèves qu'il croisait, réfléchissant à la manière dont il avait bien pu arriver ici. Rogue ! Tout était encore la faute de ce vieux serpent visqueux ! Il lui avait fait boire sa potion ratée ! Et il savait qu'elle était ratée et donc il savait forcément, comme Hermionne, que ceux ayant bu cette potion ratée disparaissaient sans jamais laisser de trace et sans plus jamais réapparaître. Encore et toujours sa vengeance. Sal serpent ! L'avantage à cette histoire c'était que s'il rentrait un jour, il aurait une bonne excuse pour faire renvoyer ce malade dérangé. Espion ou pas. Mais maintenant il savait où étaient passés tous les disparus: eux aussi avaient dû être envoyés dans une sorte de monde parallèle. Et jamais ils n'étaient rentrés.
Il déglutit. Et si lui non plus ne rentrait jamais ? Et s'il était condamné à passer le reste de sa vie dans le corps du Harry de ce monde ? Non, il ne voulait pas ! Il n'était pas un Serpentard.
" C'est pas ce que dit l'insigne sur ta robe" dit une voix dans sa tête.
Il accéléra la cadence, trés pressé de parler à Dumbledore, son seul et unique espoir dans cette histoire. Dumbledore avait toujours su quoi faire dans des situations extrêmes. Dumbledore avait toujours réponse à tout. Dumbledore avait toujours été là pour lui et il l'avait toujours aidé à se sortir des problèmes...
" Ouais mais il t'a aussi volontairement mis sur la piste de la pierre philosophale en 1ère année tout en sachant ce que tu risquais. Et en 4ème année, il n'a rien pu faire pour toi et tu as été obligé de participer au Tounois des Trois Sorciers, d'affronter un dragon, des êtres de l'eau et Voldemort encore une fois."
Et il l'avait envoyé à la mort à deux reprises aussi, c'était vrai. Mais bon... il lui faisait quand même confiance et lui resterait fidèle quoi qu'il advienne.
Il était arrivé devant la gargouille de pierre qui gardait l'entrée du bureau du vieux sorcier; et il se rendit compte avec agacement qu'il ne connaissait pas le mot de passe. Il était bien maintenant ! Il soupira et commença à faire la liste des mot de passe pouvant lui permette d'accéder au bureau...
" Citrouille... Plume en sucre... Dragée surprise... Fizwizbizz... Chocogenouille... Barbe à papa... sorbet citron... tagada... sucette réglisse..."
Dix minutes plus tard, il n'avait toujours pas trouvé. Assis contre le mur, il prononçait des mots de passe tous plus ridicules les uns que les autres d'un ton las.
" ... Tête de rat... animagus... Minerva... Severus... Quidditch... Gryffondor... Poufsouffle..."
Il étouffa un baillement.
" ... Serdaigle... Serpentard... Tolérance... Vive les Gryffondors à bas les serpy... Serpillère ! Mouarfmouarfmouarf... hahaha..."
Il éclata d'un grand rire en imaginant la plus part des Serpentards qu'il connaissait déguisés en serpillère. Même déguisé en serpillère, Malfoy aurait toujours la même prestance qui le différenciait tant.
" Hey ? Tu veux pas me laisser passer ? demanda-t-il à la gargouille qui l'ignora complètement. Pfff... Cabane hurlante... loup-garou... basilic... pot de chambre..."
Il y eut un déclic et la gargouille disparut, laissant apparaître un escalier en colimasson. Le jeune homme se releva en se demandant pourquoi il n'avait pas pensé à ce mot de passe ridicule plus tôt. Dumbledore lui avait pourtant dit qu'il voulait un nouveau pot de chambre pour noël. Il emprunta l'escalier et, arrivé en haut, frappa à la grande porte en chêne. Puis, avant même d'attendre une réponse, il pénétra dans le bureau.
Son premier soulagement fut de constater que le bureau n'avait pas changé: les mêmes étagères que d'habitude étaient toujours là avec au sommet de l'une d'elle le choixpeau magique, le même perchoir de Fumseck était toujours présent même si l'animal ne semblait pas être là, les mêmes objets scintillants qui cliquetaient et volaient dans la pièce, le même bureau aux pieds en forme de serres d'oiseaux... Ouf, il avait un poids en moins sur les épaules. Et la deuxième chose qui capta son attention qui le rassura du tout au tout, c'était le vieux directeur de Poudlard, assis derrière son bureau. Le même que dans ses souvenirs: un grand homme avec une robe bleue de sorcière et le chapeau pointu assorti, une longue barbe et de longs cheveux blancs, des yeux bleus malicieux brillants derrière des lunettes en demi-lune, des petites rides au coin des yeux... Albus Dumbledore n'avait pas changé. Et pour ne pas changer ses habitudes, il avait le nez dans une petite boîte remplie de sucreries jaunes et oranges; et il semblait igorer jusqu'à sa présence.
Prenant son courage à deux mains, Harry alla prendre place sur un siège en face du vieil homme et attendit patiemment qu'il se décide.
" Hum... J'hésite encore... citron ou orange ? orange-citron ? citron-orange ? Hum..."
Le brun eut un petit sourire. C'était quelque chose de rassurant de voir Dumbledore ainsi, toujours fidèle à lui-même. Il avait peut-être un peu trop dramatisé la chose et avait sans aucun doute eut une réaction plus qu'excessif. Il avait seulement dû avoir une hallucination. Ou bien, il s'était endormi dans le bureau de son directeur et venait tout juste de se réveiller. Oui, c'était certainement ça, il se surmenait trop dans ses entraînements destinés à l'aider à vaincre Voldemort. Parce que que lui soit le meilleur ami de Draco Malfoy... ça relevait de l'impensable et de l'irréel. Jamais il ne pourrait être autre chose que la Némésis du blond. C'était d'un ridicule grotesque. Et il pourrait encore moins apprécier d'être embrassé par ce même jeune homme. Le baiser lui avait parut agréable mais juste parce que c'était un rêve - un cauchemar carrément. Et il était sûr que le Serpentard était responsable de celà, il lui avait jeté un sort. Mais à ce moment là... que faisait-il de la potion de Rogue et des avertissements d'Hermione ? Ce fut la voix du vieil homme qui le ramena au moment présent.
" Tu en penses quoi, Harry ? Orange ou citron ?"
" Pardon ?"
" Orange ou citron ?"
" Heu... citron, comme c'est votre parfum préféré."
Le directeur fronça légèrement les sourcils.
" Vraiment ? Il me semblait pourtant que c'était l'orange... Du moins, jusqu'à aujourd'hui..."
Harry ne sut quoi répondre. Qu'est-ce que Dumbledore voulait dire par là ?
" Bien, je vais prendre citron si tu me le conseilles."
Il attrapa une petite dragée jaune et la fourra dans sa bouche avant de donner toute son attention au jeune homme devant lui.
" Comment vas-tu ? Je peux faire quelque chose pour toi ?"
" Heu... ben en fait..."
" Un bonbon au citron - ou à l'orange ?" demanda le vieil homme en lui tendant sa petite boîte remplie de ces sucreries.
" Hein ? Heu... non, merci... Non je... je viens vous voir parce que j'ai un ennui, professeur..."
Ledit professeur posa sa tête sur ses deux mains jointes et l'observa silencieusement et sèrieusement derrière ses lunettes. Harry rougit doucement - il n'aimait pas vraiment être regardé avec insistance comme ça. Ca le mettait mal à l'aise malgré qu'il en ait l'habitude.
" Heu... eh bien... bafouilla-t-il. Cela va peut-être vous paraître étrange et moi-même je me dis que j'ai peut-être réagit un peu trop violemment... Qui sait: je crois que je travaille trop et que mes scéances d'entraînement m'épuisent un peu... trop. Je vois des choses bizarres, professeur. J'ai eu une hallucination en cours de potions: j'ai rêvé - si je peux utiliser ce terme- que j'étais le meilleur ami de Draco Malfoy. C'est vraiment ridicule, je le déteste. Et lui aussi. Mais bon, j'ai vraiment vu ça et... et c'était flippant. Et ce n'est pas tout, Ron et Hermione me détestaient d'aprés ce que j'ai pu voir et entendre. Sans parler du fait que j'étais un Serpentard."
Le jeune homme arrêta là son discours, hésitant à lui parler du baiser. Son histoire était déjà assez ridicule comme ça... et puis, il avait légèrement honte de s'être laissé envahir par la panique. Finallement, il décida d'en rester là et reporta son attention sur le sorcier. Ce dernier le regardait avec un petit sourire en coin dont lui seul semblait comprendre la signifiquation.
" Ne t'est-il jamais venu à l'esprit, Harry, que ce dont tu avais rêvé pouvait être réel ?"
Il fronça les sourcils, ne comprenant pas du tout où son interlocuteur voulait en venir.
" Je crois ne pas saisir où vous voulez en venir, professeur."
" Eh bien, je dirais pour ma part que tu es juste bloqué."
" Bloqué ?"
" C'est cela, bloqué. Parles-moi du cours de potions !"
D'abors surpris par cette question, il acquiessa et lui raconta en détail l'épisode du cours de potions: sa potion de transplanage ratée, les avertissements d'Hermione, la réprimande de Rogue et le fait qu'il ait dû boire sa préparation. Il lui expliqua ensuite que c'est à partir de ce moment que tout avait dégénéré et qu'il s'était retrouvé dans la peau d'un Serpentard. Dumbledore était resté silencieux jusqu'au bout, ne l'interrompant pas un seul instant. C'est quand il eut finit son récit qu'il reprit la parole.
" Cela confirme mes soupçons."
Harry ne savait pas s'il devait se sentir soulagé ou pas: la réaction et le sourire en coin de Dumbledore l'inquiétait au plus haut point. Mais il préféra attendre que le vieux sorcier lui donne lui-même des expliquations.
" La potion de transplanage, Harry, est une potion qui, comme son nom l'indique, permet à un sorcier n'ayant pas le permis et n'ayant pas de cheminée chez lui de disparaître à volonté pour se rendre où bon lui semble."
Il approuva d'un hochement de tête. Il savait déjà tout ça. Ce qu'il voulait savoir c'était où voulait en venir Dumbledore.
" Mal préparée, elle peut entraîner certains changements. As-tu déjà entendu parler des mondes parallèles ?"
" Heu... oui, à la télé."
" Eh bien cette potion à la faculté - si l'on peut dire- de faire voyager dans ces mondes parallèles."
Il déglutit: il pensait comprendre où son directeur voulait en venir.
" Elle te montre en fait, une sorte d'univers alternatif où tout aurait été différent pour toi. Selon les geste ou des paroles - ou quoi que ce soit d'autre- que toi et d'autres personnes auraient pu faire ou dire."
" Vous voulez dire que... Si je suis votre raisonnement ma potion était mal préparée, et ça ne change pas grand chose de d'habitude, puis... le fait d'en avoir ingurgitée m'a amené ici ? Un monde où... où quoi ?"
" Un monde où les choses se sont déroulées différemment pour toi, et pour d'autres. Tu n'as pas eu les mêmes réactions dans ce monde que dans celui d'où tu viens."
" Alors je n'ai pas rêvé ? je suis réellement un... un..."
Il était complètement perdu, ça ne pouvait pas être vrai. Et pourtant, Dumbledore lui confirmait la véritable histoire. Les mondes parallèles existaient vraiment; sa première intuition, qu'il avait espérée fausse, se trouvait être la bonne. Il était donc bien le meilleur ami de Malfoy et l'ennemi de Ron et Hermione ? Mais comment ? Qu'est-ce qu'il avait bien pu faire pour que...
" Veux-tu que je te parle de la vie du Harry de ce monde ?"
Oui, c'était une bonne chose, une trés bonne chose. Il y verrait déjà plus clair et peut-être trouverait-il un moyen de rentrer chez lui... ?
" Je ne peux pas tout te dire non plus; certaines chose sont trop personnelles pour que je puisse en connaître l'histoire. Je ne sais, par exemple, comment toi et Draco vous vous êtes rencontrés ni comment votre histoire a commencée. Ce genre de dét..."
" Notre histoire ? Quell... Oh, Merlin ! Je sors donc bien avec lui ?"
" Ce n'est un secret pour personne, toute l'école est au courant."
" Alors, officiellement, Malfoy est mon... mon..."
" Ton petit-ami."
Il avait de la chance d'être assis sinon il était sûr qu'il aurait fait une renverse fracassante.
" Merlin, dites-moi que c'est un mauvais rêve et que je vais me réveiller !"
" Je crains que non, Harry. Mais pour avancer, il faudrait d'abord que je connaisse tes relations avec Mr Malfoy dans ton monde."
" On se déteste, c'est simple ! Depuis mon premier jour à Poudlard il fait de ma vie un enfer ! Il ne se passe pas une journée sans qu'il m'insulte ou quoi que ce soit d'autre. Lui et moi, c'est vraiment impossible. C'est même plus que ça: c'est de la haine qu'on éprouve l'un pour l'autre. Quand on se croise dans un couloir, la pression monte toute seule, on a qu'une envie: de se jeter dessus pour envoyer l'autre à l'infirmerie."
" Je crois ne pas me tromper en affirmant que tu es un Gryffondor, là bas !"
C'était plus une affirmation qu'une question et Harry répondit par un oui catégorique.
" La différence tient aussi de là. Il a dû se passer quelque chose avant que tu ne sois répartit dans une maison à un moment précis, et ta réaction n'a pas été la même et a ainsi changé ton destin."
Une image lui frappa alors l'esprit.
" Malfoy a tenu des propos trés désagréables dans le train qui nous menait ici, lors de notre 1ère année. Ensuite il m'a proposé son amitié et je l'ai rejetée. J'ai refusé de serrer sa main et ai préféré rester avec mon ami, Ron Weasley."
" Eh bien on avance ! Dans ce monde ci, tu as certainement serré sa main, au détriment de ton amitié avec Mr Weasley."
" Mais pourquoi j'aurais fait ça ?"
" Je ne suis pas dans ta tête, Harry. C'est à toi de trouver toutes les réponses à tes questions. Et il faut que tu saches une chose: rien n'est jamais laissé au hasard."
" Que voulez-vous dire ?"
" Tu comprendras bien assez tôt."
Le tout nouveau Serpentard compris que la conversation était close. C'était à lui d'apprendre les éléments perturbateurs tout seul pour pouvoir avancer.
" Je me doute que tu souhaites rentrer." lui dit alors Dumbledore.
" Oui, j'aimerais en effet."
" Cela pose un problème plus grave que ta venue. J'avoue n'avoir aucune idée de la manière dont tu pourrais rentrer..."
" Vous devez bien avoir une idée..."
" Pour être franc, non... Mais ne t'inquiète pas Harry ! Nous trouverons un moyen ! En attendant... tu joueras le rôle que l'on t'attribue ici."
" Celui du Serpentard ?" demanda Harry, mal à l'aise.
" Pas seulement ! Tu devras aussi jouer le rôle de..."
" Du petit ami de Malfoy ?"
" Oui, c'est ça !"
Harry soupira tandis que Dumbledore le regardait par dessus ses lunettes en demi-lune.
" Ca va aller ?"
Harry acquiessa silencieusement.
" C'est pas comme si j'avais pas l'habitude."
Il ne vit pas le froncement de sourcil du vieil homme à cette phrase, se contentant de le saluer et de sortir du bureau. il avait la tête pleine de tout ça. Il allait devoir jouer un rôle qui n'était pas le sien le temps de trouver un moyen de rentrer chez lui, au Poudlard qu'il connaissait. Mais au moins il était sûr que Dumbledore trouverait un moyen pour le renvoyer d'où il venait. Il avait une confiance aveugle en lui. La gargouille de pierre disparut pour le laisser sortir et le brun sortit dans le couloir, traînant les pieds.
Pourquoi ce genre de choses n'arrivaient-elles qu'à lui ? Pourquoi ne pouvait-il jamais être tranquile ? Depuis sa plus tendre enfance il ne savait faire que ça, s'attirer des ennuis, même sans y mettre lui-même le nez. Quand il avait eu un an, Voldemort avait tué toute sa famille avant de tenter de le tuer lui. Il n'était qu'un enfant, innocent, qui n'avait encore aucune notion de la vie et du danger, et pourtant les ennuis commençaient déjà pour lui. Il avait fallu que le sort se retourne contre le puissant sorcier et leur laisse la vie sauve à tous les deux, même si Voldemort avait était réduit un plus bas que terre. Puis à onze ans... Bon, d'accord à onze ans il avait lui même cherché à résoudre l'enigme de la pierre philosophale. Mais les autres fois ? En deuxième année, c'était le basilic qui était venu à lui en se déplaçant dans les tuyaux, il n'avait pas demandé à entendre sa voix, bien au contraire. Puis en troisième, c'était Sirius qui les avait attirés dans la cabane hurlante et qui les avait - involontairement- mis aux prises avec des Détraqueurs. A 14 ans, on l'avait délibérément inscrit au Tournois des Trois Sorciers, sans son accord pour refermer le piège sur lui. En 5ème... C'était Voldemort qui était venu lui rendre une petite visite pendant son sommeil et qui l'avait attiré au Département des Mystères.
Harry s'arrêta. Quoi qu'il arrivait, il était tout de même en cause dans chacune d'entre elles, sauf à l'exception l'épisode du Tournois des Trois Sorciers. S'il ne cherchait pas toujours à connaître la vérité, à savoir ce qui se tramait... Ron et Hermione ne se seraient jamais retrouvés face à un chien à trois têtes, Ginny n'aurait jamais été amenés à la Chambre des Secrets, Petigrow ne se serait jamais enfuit, Neville, Luna et les autres n'auraient jamais eu à affronter les Mangemorts de Voldemort, et Sirius ne serait jamais mort. En fait, tout était de sa faute. Même pour Cédric... S'il n'était pas si gentil et loyal, s'il n'était pas si plein de bonté... jamis il n'aurait demandé à Cédric de prendre le trophée avec lui et jamais il ne serait mort. Pourquoi ce genre de choses n'arrivaient qu'à lui ? Parce qu'il était Harry Potter le Survivant. Voilà pourquoi ! Jamais il ne serait ce qu'il avait toujours voulu être: juste Harry.
" Hey, Potter !"
Le jeune homme se tourna vers la personne qui l'appelait. C'était Blaise Zabini, un grand garçon noir de Serpentard. Il avançait à pas rapide vers lui, un air déterminé sur le visage. Le nouveau vert et argent se renfrogna.
" Qu'est-ce que tu me veux Zabini ?"
C'était peut-être une mauvaise idée: il n'avait pas encore vraiment pris conscience de son nouveau statut. Zabini était un Serpentard donc un... allié ? Un... un quoi d'abord ?
" Ohla du calme ! se défendit le garçon noir en mettant ses mains en avant comme pour montrer qu'il venait en ami. M'agresse pas comme ça, ok ?"
Il se posta devant Harry qui le regardait avec méfiance.
" J'ai bien vu que tu étais en rogne aujourd'hui; et je sais pourquoi."
Harry eut un rictus mauvais qu'il ne se savait pas capable d'utiliser. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais la vue de Zabini lui donnait envie de comettre un meurtre: il sentait le sang pulser dans son corps, une rage froide l'envahissait. Il serra les poings: il avait vraiment envie de les mettre dans la tronche du Serpentard, et ce pour une raison qu'il ignorait totalement. C'était la première fois qu'il resentait ce genre de chose pour une autre personne que Voldemort lui-même. Il savait juste - il le sentait- que Zabini avait fait quelque chose qui le mettait dans une hargne comme celle qu'il avait éprouvé quand Bellatrix Lestrange avait tué son parrain. Il lui avait fait mal... au coeur.
" Ah oui ? cracha-t-il avec un air de dégoût qu'il ne put contrôler."
" Calme-toi, Harry ! Ce mec ne t'a rien fait. Enfin, pas encore..."
Mais une autre voix semblait vouloir lui prouver le contraire. Une autre partie de lui... Une partie qui criait au meurtre pour lui. Elle essayait de lui faire comprendre que Zabini était dangereux, qu'il lui avait fait du mal, qu'il lui avait volé une chose trés importante à ses yeux. Il tenta tant bien que mal de retenir sa colère mais il n'y parvint pas.
" Et qu'est-ce qui te permet de croire que la raison à laquelle tu penses est la bonne ?"
" Parce que tu sais ce qu'il s'est passé hier avec Draco; et je sais que tous les deux vous en avez parlé."
Cette fois la colère disparut complètement, remplacée par une totale incrédulité. Ainsi, Zabini voulait parler du soit disant incident dont Malfoy voulait lui reparler un peu plus tard dans la soirée. Mais qu'est-ce que...
" Tu es en colère et c'est normal. Ca s'est resentit toute la journée dans ton comportement, tu t'es montré agressif avec tout le monde. Ca se comprend mais... Je n'apprécie pas comment tu as envoyé bouler Draco pendant le cours de potion. Je vous ai observé et... C'est ma faute, ok ! Si tu dois en vouloir à quelqu'un c'est moi, pas à lui. Il l'a fait parce que j'ai parié qu'il serait pas cape de le faire."
Ils étaient tous obligé de ne dire que la moitié des choses ? Zabini ne pourrait-il pas lui dire de quoi il était question ? Parce que là, il était largué.
" Draco t'aime sincèrement, continua le vert et argent. Et je ne veux pas que tu lui en veuille pour une connerie de ma part."
" Pourquoi ?" éructa-t-il, la haine reprenant d'assaut son coeur.
" Parce que... Parce que moi aussi je l'aime."
Zabini releva les yeux qu'il avait baissé sur son nouveau condisciple avec un air de défi, mais ce fut pour se prendre un poing dans la figure. En entendant cette phrase, le poing de Harry était parti tout seul. Pourquoi, il ne savait pas -il y avait tant de choses qu'il igorait depuis le cours de potions. Il savait juste que cette phrase avait fait éclater le ballon de haine qui serrait son coeur depuis qu'il avait vu le noir.
" Heu... je..." balbutia-t-il, ne parvenant toujours pas à croire que c'était lui qui venait de faire ça.
Il s'était laissé aller à cette pulsion et Merlin ça lui faisait un bien fou. Cependant, se rendant compte que l'envie de le tuer revenait au triple galop, il préféra s'éloigner. Il partit à toutes jambes vers la sortie. Pourquoi avait-il frappé Zabini ? Ce n'était pas dans ses habitudes de frapper quelqu'un juste pour le plaisir... Sauf quand ce quelqu'un s'appelait Malfoy. Mais là... Il n'avait pas supporté d'entendre l'autre lui avouer être amoureux de Draco Malfoy. Une pensée profonde et sadique s'était élevée dans sa tête; une voix qu'il avait réussi à faire taire quand elle avait faillit lui faire dire: Dommage pour toi, mais c'est moi qu'aime Draco. Il est à moi. Depuis quand avait-il de telles pensées en pensant à sa Némésis. Que ce crétin de fils à papa Mangemort l'aime où non lui était totalement égal. Alors pourquoi avait-il réagit si mal à l'entente des sentiments de Zabini pour Malfoy ? Beaucoup trop de pourquoi en une seule journée à son goût.
Et puis... Comment pouvait-il sortir avec cet arrogant de Malfoy, Monsieur-je-me-crois-supèrieur-à-tout-le-monde ? Il le détestait. Harry était perdu. Autant physiquement que moralement. Pourtant... Tout à l'heure, quand Malfoy l'avait pris dans ses bras et l'avait embrassé, il avait été si attentionné, si doux, si... Il s'était sentit vivre comme jamais au paravant dans les bras du blond. Aaaaarrrrrrrgggggghhhhhh... Pourquoi ? Dumbledore lui avait dit que tout différait à cause des gestes et actions commises par le passé. Mais Malfoy avait toujours été une ordure avec tout le monde. Alors pourquoi le Malfoy de ce monde était-il différent, hein ? Pourquoi ? Quant à Ron et Hermione... Il ne comprenait pas comment il aurait pu préférait l'amitié que Malfoy lui tendait plutôt que celle de Ron. Et toutes ces insultes que Hermione affirmait qu'il avait dites... Belette, dents de lapin, Weasmoche, Sang-de-Bourbe. Les insultes du vocabulaire de la fuine en tant normal. Malgré le fait qu'il soit un Serpentard maintenant, jamais il n'aurait pu dire de telles horreurs. Et encore moins à ses meilleurs am...
Il se prit la tête dans les mains. Pas meilleurs amis mais ennemis. Son meilleur ami désormais c'était Malfoy. Mais qu'est-ce qu'il avait fait par Merlin pour mériter tout ça ? Pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre ? Pourquoi pas Rogue, tiens ! Lui qui n'arrêtait pas de lui reprocher sa célébrité... Il lui en faisait cadeau. Et avec toutes les options qui allaient avec. Et le tout gratuitement. Il était vraiment trop bon.
Il sentit deux bras s'enrouler soudain autour de sa taille et il se raidit quelque peu. Un souffle chaud vint caresser sa nuque gracieusement offerte puis un léger baiser papillon le fit frissonner.
" Quelque chose ne va pas, mon coeur ?"
Le brun rougit fortement. Non seulement à cause du baiser mais aussi à cause l'appelation du blond. Il se dégagea des bars de son assaillant et fixa les yeux gris de Draco Malfoy.
" Po... Pourquoi tu me demandes ça ?" bégailla-t-il.
" Peut-être le fait que tu t'arrêtes subitement en plein milieu du couloir. Ou peut-être le fait que tu te tenais la tête entre les mains juste avant mon arrivée."
Il ne sut quoi répondre à ça sur le moment mais se reprit bien vite.
" Je réfléchissais."
" Je vois... Et à quoi donc ?"
" A beaucoup de choses en fait."
Malfoy fronça les sourcils. Quant à Harry, il eut une idée soudaine.
" Tu n'avais pas quelque chose à me dire ?"
" Comment ça ?"
" Ben, j'en sais rien moi. C'est toi qui m'as dit qu'on discuterait dans ta chambre une fois que tu aurais terminé ce que tu avais à faire."
Il avait dit ça d'un ton brusque, une légère colère l'envahissant. Mais le soupir agacé de Malfoy l'accentua.
" Pourquoi tu veux encore parler de ça ? Je croyais que c'était réglé ! C'est ce que tu m'as dit hier, non ?"
Harry crispa les poings. Il avait envie de le frapper lui aussi mais pour une raison ou une autre il ne s'en sentait pas capable. Il ne pouvait - et ne voulait en fait- tout simplement pas abimer son joli minois. Il l'aim... Il ouvrit des yeux ronds: comment ça il l'aimait trop pour ça ? Il n'avait pas pensé à ça quand même ? Il ne l'aimait pas; il le détestait au contraire. Mais alors... Est-ce qu'une partie de son âme était ratachée à celle du véritable Harry Serpentard ? Ca expliquerait certaines choses... Comme la haine qu'il avait resentit à l'égard de Zabini quand ce dernier lui avait dit être amoureux de Malfoy. Et aussi le fait qu'il ait pensé qu'il aimait Malfoy. Mais comment était-ce possible ?
Mais il ne put pousser plus loin l'interrogation. Il sentit sa Némésis attraper sa main et l'emmener avec une extrême douceur dans le couloir suivant.
" Malfoy, où est-ce qu'on va ?" ne put-il s'empêcher de demander.
" Discuter !"
" Qu... quoi ?"
Le blond ne répondit pas et le traîna le long de plusieurs couloirs avant de s'arrêter devant un tableau représentant Salazard Serpentard. Il prononça un mot de passe ( Antochère) et le fit rentrer dans la pièce qu'il cachait.
C'était une vaste et grande pièce à la tapisserie verte émeraude. Un lit en fer forgé et aux couvertures d'un vert plus pâle était posé contre le mur de droite, au centre. Un canapé et deux fauteuilles devant la cheminée à gauche, dans laquelle une feu de braise brûlait, étaient posés sur un tapis vert et argent, avec, entre eux, une petite table en chêne. A droite de la cheminée, il y avait une porte qui devait mener à la salle de bain. Contrairement à ce qu'Harry avait toujours pensé en ce qui concernait la chambre du préfet de Serpentard elle était beaucoup plus chaleureuse qu'il ne l'avait imaginé. Sur le mur du fond, il y avait une large fenêtre avec vue sur le parc; et on y voyait quelques flocons de neige qui tombaient grâcieusement. Complètement différent de la salle commune des Serpentards qu'il avait visité en 2ème année.
Malfoy le tira doucement jusque vers le lit et le fit s'y assoir. Puis, avant que Harry ait pu réagir, il s'était accroupi devant lui et le regarda dans les yeux. Ses yeux brillaient étrangement, comme jamais Harry ne les avait vus chez sa Némésis. Et il se demandait si le Malfoy qu'il connaissait était capable d'avoir ce regard envoutant. Il n'arrivait plus à lâcher les deux perles grises qui le contemplait avec amour. En ce moment, Draco Malfoy était beau. Plus que beau il était magnifique, sublime; et Harry rougit à cette pensée.
La main du blond passa devant lui et un doigt caressa doucement sa cicatrice.
" Tu as été voir Pomfresh, comme je te l'ai dit ?"
" Hein ? De qu... Pourquoi ?"
" Pour cette marque, tu as été voir l'infirmière ?"
Il ne comprenait vraiment rien à ce monde. Sa cicatrice... Malfoy semblait inquiet quand il l'avait vue un peu plus tôt; et maintenant encore il lui demandait d'aller voir l'infirmière pour lui demander ce que c'était. Alors... Il y avait déjà beaucoup de différences avec son monde à lui. Etait-il donc possible qu'il n'ait jamais eu de cicatrice en forme d'éclair sur le front dans cet univers ? Etait-il possible qu'il n'ait jamais été le Survivant ? Mais dans ce cas là, qu'en était-il de Voldemort ?
Quoi qu'il en soit, pour le moment, il vallait mieux éviter d'attirer les soupçons sur lui et d'inquiéter Malfoy. Un sourire étrange horna ses lèvres. Si un jour on lui avait dit que Malfoy s'inquiéterait pour lui... Mais il ne devait pas perdre de vue qu'il n'était pas chez lui ici. Et c'était bien heureusement; il n'attendait qu'une chose: que Dumbledore trouve le moyen rapidement de le renvoyer là d'où il venait. Parce que Malfoy qui s'inquiétait pour lui, qui l'aimait et tout le tralala ça faisait peut. Il voulait avant tout retrouver sa vie à lui et pas celle d'un Harry Serpentard qui avait fait des mauvais choix. Il voulait retrouver le Malfoy froid et sadique de sa mémoire, son amitié avec Ron et Hermione, les regards haineux de Rogue... Et pour ça il devrait lui aussi faire des recherches sur les mondes parallèles et un moyen de rentrer. Mais si Hermione avait dit vrai... peut-être ne rentrerait-il jamais et devrait-il vivre ainsi jusqu'à sa mort ? Si tous ceux qui s'étaient retrouvés dans sa situation avant lui n'étaient jamais rentrés, cela voulait peut-être dire qu'il n'y avait pas de moyen de rentrer ?
" Harry, tu vas bien ?"
Il acquiessa sans vraiment s'en rendre compte. Il ne devait pas attirer les soupçons...
" Oui, ça va, répondit-il avec un petit sourire. Je suis juste un peu fatigué."
" Tu devrais te reposer alors. Allonge toi, je reviens."
Il vit le blond se redresser et emprunter la porte à côté de la cheminée. Malfoy était si attentionné; et Harry ne s'était jamais sentit aussi bien avec qui que ce soit qu'en ce moment. Le Prince des Serpentards était d'une extrême douceur et tendresse avec lui. Une tendresse à laquelle il n'avait jamais eu droit. Même Mrs Weasley, ainsi que Ron et Hermione, ne lui avait jamais fait resentir cela. Mais pourquoi ? Pourquoi Draco Malfoy s'occupait-il de lui de cette manière ? Il n'avait jamais songé à l'amour de cette façon... Peut-être à cause de son oncle et de sa tante qui ne l'avait jamais affectionné comme un petit garçon se doit de l'être... Mais pourtant, Zabini lui avait dit, il avait parrut inquiet pour Draco du fait que Harry était en colère contre lui... "Draco t'aime sincèrement" avait-il dit. Et Malfoy... " Je suis trop dépendant à tes lèvres, 'Ry" et " Je t'aime Harry, plus que tu ne peux le croire." Comment ces deux Malfoy pouvaient-ils être si différents l'un de l'autre ? Celui que Harry avait toujours connu était froid, arrogant, prétencieux, M'as-Tu-Vu, incapable de bons sentiments.
Le vert et argent revint de la salle de bain et vint s'assoir à ses côtés.
" Tu es exaspérant, Harry ! souffla-t-il désespérément. Je te dis de te reposer mais tu ne le feras pas, hein ?"
Ledit Harry se retourna vers sa Némésis, cherchant des réponses à ses questions. Il regarda le blond poser une noisette de crème sur son doigt puis le passer doucement sur sa cicatrice en une douce caresse. Le touché était tellement agréable que l'ancien Gryffondor ferma les yeux de contentement. Les mains du blond étaient douces, caressantes... Il dégageait un agréable parfum d'amande.
" Comment tu t'es fait ça ?"
Il rouvrit les yeux. Quelque chose venait de crier ALERTE dans sa tête.
" Ce n'est rien. J'ai loupé une marche dans les escaliers tout à l'heure et je me suis cogné la tête." mentit-il.
Un sourire moqueur étita les lèvres de l'autre jeune homme et l'espace d'un instant Harry crut avoir retrouvé sa Némésis personnelle.
" J'aurais bien voulu t'y voir. Je crois que j'aurais bien rigolé."
" Hey !"
" Mais bon... Il y a une bonne chose à tout."
" Comment ça ?"
" Grâce à ça tu vas avoir droit à un gros calin."
Le brun rougit alors que son compagnon lui posait un délicat baiser sur les lèvres. Légérement sonné il entrouvrit les lèvres et Malfoy en profita pour approndir ce qu'il venait de commencer. Sa langue avait trouvé sa jumelle et la caressait à présent sous tous les angles. Harry était perdu dans un tourbillons de sentiments et de pensées. D'une part il avait bien envie de foutre son poing dans la tête du Serpentard pour l'embrasser mais d'un autre côté... Ce baiser était comme le précédent et il en redemandait encore. Il gémit alors que Malfoy l'allongeait sur le lit et descendit dans son cou en laissant une traînée humide sur son passage. Le blond suçotait et léchait la peau et Harry gémissait de plus bel. Il aimait ça et une pensée sadique et mauvaise lui traversa l'esprit. Malfoy était à lui et si Zabini les voyait, là, maintenant, il s'en mordrait les doigts et en mourrait peut-être. Bon débarras. Sauf que... La main du blond s'affairait déjà à ouvrir son pantalon. Il avait déjà défait le bouton et faisait glisser sa braguette. La panique s'empara de lui. Qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Il ne devait surtout pas laisser le dessus au Harry Serpentard sinon il le regretterait amèrement. C'était Malfoy, merde ! Un connard de première, celui qui lui pourrissait la vie depuis 7 ans... Et il le détestait; même si ce Malfoy là était différent.
Il se redressa violemment, repoussant le jeune homme.
" Qu'est-ce qui te prend ?" s'étonna le blond.
Harry reboutonna son pantalon et remonta sa braguette. Il avait fait une bêtise là. Malfoy allait se douter de quelque chose... Mais il n'était pas un Potter pour rien. Il avait l'habitude de s'attirer des ennuis et d'en sortir.
" J'ai pas envie !" dit-il directement.
" Bravo Harry ! Bien joué ! Alors là tu pouvais pas faire mieux pour passer inaperçu... Surtout que d'aprés ce que j'ai pu entendre tout à l'heure le Harry de ce monde à l'habitude d'avoir des calins de ce genre avec Malfoy. Et je suis certain que Malfoy a sentit que tu avais trés envie !"
" Enfin je veux dire... euh... j'ai mal à la tête et j'arrive pas à passer outre la douleur."
Il lança un regard vraiment peu sûr au Serpentard qui lui avait un air de totale incompréhension... pour finalement soupirer.
" Si tu faisais un peu plus attention aussi. Je t'ai dit de changer tes lunettes à plusieurs reprises mais tu n'écoutes jamais. Si tu avais mis tes lentilles au lieu de ces lunettes stupides aujourd'hui ce serait pas arrivé."
Il se leva et posa ses perles grises dans les deux émeraudes de son ex-futur amant.
" Repose toi, d'accord ? Je vais aller te chercher quelque chose à manger aux cuisines."
Il se pencha, lui vola un rapide baiser, et sortit de la chambre, laissant un Harry contrarié et paniqué par tout ce qui lui arrivait.
" Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?"
Fin du chapitre 1.
Une version plus longue et un peu plus réaliste, non ? On y voit déjà un peu plus claire dans ce qu'il risque d'arriver par la suite ( enfin j'espère parce que c'est trés léger). Je trouvais que l'ancienne version n'était pas assez convaiquante. Pour ce qui est de Lily, James, Voldemort et les autres... Ben en fait je n'arrivait pas à écrire la suite à cause de la présence de Lily. Je l'ai mise en scène beaucoup trop tôt et ça ne collait pas avec la suite: c'est pour ça que j'ai décidé de réécrire ce chapitre. A vous de me dire ce que vous en avez pensé. Kissous à tous.
Le chapitre trois arrivera ce week end finalement. Je n'ai pas eu le temps de le terminer aujourd'hui, ma soeur m'a piqué l'ordi pour un cas d'extrême urgence; lol.
