Encore un slash donc homophobes s'abstenir. Une idée qui m'est venue il y a quelques semaines, mettant en scène comme persos principaux Harry et Draco qui seront ici en couple.
Résumé: Suite à un accident en cours de potion, Harry se retrouve dans une sorte de monde parallèlle. Ses parents et Sirius sont en vie, Voldemort a toujours été au pouvoir, il n'est pas le Survivant, et le pire: il est élève à Serpentard et est le meilleur ami de Draco Malfoy - même plus encore.
Disclaimers: Je ne m'appelle pas Joanne, ni Rowling ! Vous savez ce que ça veut dire ! Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas.
Chapitre 4:
Cela faisait prés de trois semaines que Harry était bloqué dans ce monde, et pour la première fois de sa vie il s'y sentait libre. Il n'avait plus de destin trop pesant sur les épaules ni plus de Mage noir aux trousses. Il commençait à apprécier ce monde où les gens ne voyait pas en lui Harry Potter le Survivant mais Harry. Juste Harry, celui qu'il avait toujours voulu être. Lorsqu'il repensait à sa vie passée, il se disait qu'il préférait rester ici, dans cet univers où Draco Malfoy l'aimait, où sa meilleure amie n'était autre que la fille de son parrain mort - parrain qu'il avait eu l'immense joie d'apprendre qu'il était encore en vie- et où son meilleur ami était un obscédé sexuel avec qui il s'entendait trés bien. Seul ombre au tableau: Ron et Hermione. Ainsi que Neville, Seamus, Dean, Giny... Et tant d'autres. Une partie de lui regrettait ses anciens amis, et il se rendait alors compte qu'il devait faire un choix. Il avait bien commençait à faire des recherches sur les mondes parallèles afin de trouver un moyen de rentrer mais depuis une semaine il avait cessé ses recherches, n'ayant plus cette envie pressante de rentrer. Il aimait ce monde et ce qu'il y avait découvert. En revanche, il devrait avoir une discussion sèrieuse avec Dumbledore à propos du Harry de ce monde car il ne connaissait rien de lui. Le directeur de Poudlard n'avait en effet toujours pas répondu à ses questions sur le sujet lorsqu'il avait été le voir, se montrant assez évasif, et lui affirmant qu'il devait le découvrir par lui-même. Mais comment ? A tout moment il risquait de dire ou faire une bêtise.
" A quoi tu penses, mon coeur ?"
Le brun se laissa aller contre le torse de son " nouveau" petit-ami. Il avait encore du mal à adapter son comportement aux divers situations auxquelles il devait faire face. Il y avait les moments où se retrouver si proche de Draco Malfoy le mettait mal à l'aise, sa haine revenant au triple galop, et il y avait ceux où, comme maintenant, il appréciait le contact et les bras possessifs autour de lui. De ce fait également il devrait en parler à Dumbledore. Il avait toujours détesté Malfoy, alors pourquoi n'avait-il aucun mal, à certains moments, à se laisser caliner par le blond ? Pourquoi ne l'avait-il pas encore une seule fois envoyé voir ailleurs ? Bien qu'il avait conscience que le Draco de ce monde et celui qu'il avait toujours connu étaient différents... ses réactions étaient loin d'être normales. Ses réflexes et ses habitudes auraient voulu qu'il l'insulte et l'envoie promener; mais rien. Pas une seule fois il n'avait pensé à le faire. Et ses pensées pouvaient être dérangeantes pour lui, comme en cet instant.
" Je me disais que je ne m'étais jamais senti aussi bien que dans tes bras." souffla-t-il.
Et c'était vrai. Il n'avait jamais eu la belle vie: enfant on le traitait comme un moins que rien et on l'obligeait à dormir sous un fichu placard sous l'escalier. Il ne mangeait jamais à sa faim et il devait faire tous les travaux ménagers. A son arrivée à Poudlard, il n'avait était vu que comme un héros, que comme le Survivant. Il n'était plus Harry mais Harry Potter; de "femme de ménage" il était devenu une arme. Bien sûr il y avait Ron et Hermione mais ils n'étaient jamais parvenus à le défaire ou à lui faire oublier son destin de Survivant. Quant à Mrs Weasley, la seule qui lui avait donné une affection toute particulière... Rien n'était pareil qu'avec Draco.
" Vraiment ? le taquina le blond. Je suis si confortable que ça ?"
" Tu n'as pas idée !"
" Pourtant... par moments, j'ai l'impression que ça te gène que je te prenne dans mes bras..."
" C'est parce que je suis un peu perdu. Puis, j'ai pas encore totalement l'habitude."
Il senti le Serpentard froncer des sourcils et il comprit sa gaffe. Il se sentait si bien qu'il n'avait pas vraiment fait attention à ses paroles.
" Enfin... je veux dire... à cause de ce qu'il s'est passé... j'ai encore du mal..."
Le fait de penser à ça fit monter une bouffée de colère en lui. Il avait du mal à digérer cette affaire, et il ne comprenait pas pourquoi.
" Ce qu'il s'est passé ?" s'étonna Draco, ne comprenant visiblement pas. L'ancien Gryffondor se dégagea de l'étreine, la colère montant d'un cran supplémentaire. Comme s'il n'était pas au courrant ! Pourtant il était au centre de l'action. Il se tourna vers lui avec un agacement non feint et lui lança un regard énervé.
" Comme si tu ne le savais pas ! répliqua-t-il. Tu étais là pourtant, et aux premières loges !"
Le blond fronça d'avantage les sourcils au ton agressif du brun. Mais l'essentiel c'était qu'il avait compris où il voulait en venir.
" Tu veux vraiment en parler ? Parce que moi, je n'y tiens pas vraiment."
" Et pourquoi pas ? Moi, j'ai envie d'en parler !"
" Parce que sinon ça va m'énerver, ça va dégénérer et on va s'engueuler ! Tu me prends trop la tête en ce moment avec tes crises de jalousie à la con !"
Harry se dégagea brutalement du lit et se leva, furieux. Qu'est-ce qu'il venait de dire ?
" Ah, je te prends la tête ? s'énerva-t-il alors. Et si les rôles avaient été inversés, comment tu aurais réagi ? Hein, dis-moi Draco ? Tu m'aurais peut-être sauté au cou ? Ou peut-être que tu m'aurais sauté tout cours ?"
Draco se leva à son tour, lui faisant face, ses yeux gris lançant des éclairs.
" Tu deviens lourd là, Harry ! Et vulgaire aussi, c'est mauvais signe ! Arrêtons-nous là avant que ça n'aille trop loin !"
" Je deviens vulgaire ? Mais peut-être que c'est parce que tu l'as cherché ! Et puis, si ce que je dis est faux, tu n'as qu'à nier !"
" J'ai pas envie de discuter avec toi quand t'es dans cet état, ça mènera à rien. Tu me fais plus chier qu'autre chose là ! Tu peux dégager !"
" Je te fais chier !"
" Oui, tu me fais chier !"
" Parfait ! Et bien puisque je te fais chier et que tu veux que je dégage, trouve-toi quelqu'un d'autre pour te baiser, ça doit pas être bien compliqué ! T'as l'habitude d'écarter les cuisses devant tout ce qui a une queue ! Aprés tout, tu dois être en manque depuis trois semaines, ça se comprend !"
" Tu vas trop loin, je te préviens !"
" Et pourquoi t'irais pas chercher carrément Zabini ? Ca va lui faire plaisir ! C'est vrai que c'est ta putain personnelle aprés tout !"
La peau habituellement pâle de Malfoy passait dangereusement au rouge. La rage augmentait de plus en plus, menaçant d'éclater à tout moment, mais Harry continuait sur sa lancée. Il était trop en colère pour se calmer et c'était à peine s'il avait conscience de ce qu'il était en train de dire.
" Dis-moi comment ça s'est fait ? J'en meurre d'envie ! Vous vouliez tous les deux vous faire défoncer le cul et vous vous êtes passés dessus à tour de rôle ? La sodomisation c'est ton truc ? Tu as trouvé chaussure à ton pied ? Ou plutôt bite à ton cul ?"
" Harry, la ferme !"
" Au fond, entre putains vous vous comprenez !"
Le poing partit tout seul avant que Draco ait pu s'en empêcher et Harry n'eut pas le réflexe de l'esquiver. Le choque le repoussa en arrière et un sourire s'étira sur ses lèvres alors que son regard se reposait sur son assaillant. Ce dernier semblait pris entre colère et regret.
" En plus t'es sado ! lâcha Harry. Et lui, il es mazo ? Vous faites la paire ! Mais si tu aimes tant faire mal, vas-y, te gènes surtout pas ! Profites que je sois là !"
Draco lui jeta un regard dégoûté.
" Je ne ferais rien du tout, tu n'en vaux pas la peine ! D'autant plus que tu n'es pas toi-même ! Tu es aveuglé par la rage, ça servirait à rien."
" Ah pardon, j'oubliais ! Tu préfères que ce soit Zabini ! Ben attends, bouge pas, je vais te le chercher !"
Et sur cette dernière phrase, avant même que Draco ait eu le temps de réagir, il sortit de la chambre du préfêt en chef en claquant la porte. Il marcha d'un pas rapide et furieux, ses pas prenant le dessus sur ses pensées. Il ne savait pas vraiment où il allait; il savait juste qu'il voulait mettre le plus d'espace entre lui et Draco. Quand il pensait que ce sale fils de Mangemort avait osé lui dire qu'il le faisait chier ! De toute façon il avait toujours fait chier tout ce qui avait trait à Voldemort ou ses sbires. Cependant, le brun était fier d'une chose: il n'avait pas mâché ses mots pour remettre ce con à sa place.
Il s'arrêta soudain, au beau milieu du couloir, les yeux écarquillés d'horreur. Sa colère venait de retomber en flèche, et il se rendit alors compte de ce qu'il venait de se produire. Et plus particulièrement de la méchanceté et de la cruauté de ses mots. Il avait explicitement traité Draco de pute ! Il avait... Il ne pouvait pas avoir fait ça... Il ne pouvait pas avoir usé de mots aussi crus... ce... ce n'était pas son genre... Une forte douleur à sa joue le confirma que cette scène s'était bien passée. Draco n'avait pas retenu son coup... Quoi que lui en avait fait autant avec ses mots. Il l'avait mérité.
Sans s'en rendre compte, Harry s'était rapproché du mur et s'y laissa glisser doucement, la tête entre les mains. Fatigué... C'était le mot exact pour décrire son état d'esprit. Depuis plus de 7 ans qu'il vivait un véritable enfer, il était fatigué de sa vie. D'abord fatigué de son devoir de Survivant, puis fatigué de n'être qu'un aimant à ennuis, et enfin fatigué de cette douleur qu'il avait toujours ressentie au fond de son coeur. Celle de ne jamais avoir connu ses parents, celle d'avoir perdu tous ceux qu'il avait eu le malheur d'aimer, celle de devoir tuer ou être tué, celle d'être le responsable de la mort de tant de gens... et la douleur d'avoir perdu Draco. Draco qui allait le détester dés à présent à cause du mal qu'il venait certainement de lui faire. Une partie de lui lui évoqua alors le fait qu'il savait ce que cela faisait d'être haït de Draco Malfoy mais une autre lui rabaissa d'avantage le moral en lui faisant remarquer qu'il avait eu la chance de connaître l'amour dans ses bras et qu'il venait de perdre cette chance à tout jamais.
Harry releva la tête, une lueur déterminée dans les yeux. Il s'attachait trop à ce monde qui n'était pas le sien: il s'attachait trop à Draco, il s'attachait trop à Rose, et il s'attachait trop à Théo. Ce n'était pas une bonne chose pour lui. Et il n'y avait qu'une solution: il devait rentrer au plus vite chez lui, quitte à retrouver Voldemort et devoir retrouver sa vie de héros déstiné à tuer ou être tué. La mort... Un pouvoir, un cauchemar qu'il cotoyait depuis l'âge d'un an. La mort avait toujours été là, autour de lui, guettant, rodant, à la recherche d'une nouvelle personne à lui enlever. La mort, il en avait l'habitude.
Il finit par se lever et, remarquant qu'il n'était pas loin de la bibliothèque, il décida d'aller y faire un tour. S'il voulait rentrer au plus vite, un maximum de recherches ne seraient pas de trop; alors autant s'y remettre immédiatement. Mais alors qu'il pénétrait dans la bibliothèque, la voix de Mrs Pince retentit dans le silence de la grande salle.
" La bibliothèque est fermée depuis 5 minutes, Mr Potter !"
Le jeune homme grommela en jetant un coup d'oeil à sa montre: 21h06. Il soupira de lassitude.
" Est-ce que je peux juste prendre un livre ?" demanda-t-il quand même.
La bibliothécaire fronça des sourcils.
" Pour quoi faire ?"
" Pour lire ! Un livre, c'est fait pour ça que je sache !" répondit-il avec agacement.
" Je vous prierez d'utiliser un autre ton quand vous vous adressez à moi, Mr Potter !"
" Veillez m'excuser, Mrs Pince, mais j'ai besoin d'un livre pour passer le temps !"
" Tiens donc ? Vous avez trouvé une autre occupation ?"
Le jeune Potter lui lança un regard meurtrier, comprenant le sous-entendu.
" Ce que je fais le soir dans ma chambre - où celle de mon petit-ami, présentement- ne regarde que moi ! Vous, vous êtes juste bonne à vous occuper de livres et à me donner l'autorisation d'en emprunter un !"
La veille femme parut offensée par ces paroles.
" Trés bien, Mr Potter ! Je ne vous la donne pas, cette autorisation. Si vous voulez passer le temps, faites le aux heures d'ouverture de la bibliothèque, ni avant ni aprés. Vous n'êtes pas un privilégié !"
" Ouais, ben c'est nouveau ça ! Parce qu'avant y avait que Rogue pour me pourrir l'existence. Vois le bon côté des choses Harry: tu voulais que le Survivant disparaisse ? Ben c'est chose faite !" pensa-t-il avec hargne.
Sans dire mot de plus, il tourna les talons, jurant intèrieurement contre cette vielle chouette de Pince ! Un petit sourire se posa sur ses lèvres lorsqu'il imagina la tête d'Hermione si elle l'avait entendu. Ron, lui, serait hilare, sans aucun doute. Il soupira sur son malheur. Il était venu en ami et il s'était retrouvé en terrain ennemi; il n'avait fait que se défendre à la provoquation involontaire de Mrs Pince. De toute façon, qui qu'il soit, la tranquilité il ne connaîtrait jamais. Partout, il aurait toujours des ennemis: s'il était Harry Potter le Survivant, Voldemort et ses Mangemorts voulaient sa mort; et s'il était juste Harry le Serpentard, c'était la quasi-totalité de Poudlard qui se retournait contre lui. Combien de fois ne s'était-il pas demandé ce que cela pouvait faire d'avoir une vie calme, sans assassin aux trousses, sans craindre pour sa propre vie ?
Il arriva rapidement devant le mur qui cachait l'entrée à la salle commune des verts et argents. Donnant le mot de passe, il s'engouffra dans le passage pour remarquer que ni Théo ni Rose n'étaient présents. Il ne s'attarda donc pas et monta au dortoir, où seuls Zabini, Crabbe et Goyle étaient présents.
" Qu'est-ce que tu fais là, Potter ?" s'étonna Zabini.
" Toi la putain, je ne t'ai pas donné l'autorisation de m'adresser la parole ! On n'a pas élevé les cochons ensembles !"
La phrase était sortie toute seule et il reçut un regard noir en guise de réponse, vite remplacé par une lueur amusée.
" Tu as dû aller loin, Potter, pour que Draco te frappe !"
" Va te faire foutre !"
" Je veux bien ! Tu crois que ton mec sera d'accord !"
" J'en sais rien, va lui demander toi-même !"
Il se jeta sur son lit et tira les rideaux de son baldaquin, manquant par ce fait le regard surpris de Zabini. Il était trop épuisé pour ne serait-ce que penser à se changer. Si seulement sa vie pouvait-être plus simple... Mais c'était décidé: à partir de demain il recommencerait ses recherches, il devait à tout prix rentrer chez lui. C'est sur cette pensée légèrement réconfortante qu'il sombra dans les bras de Morphée.
HP
Un cri perçant et déchirant retentit dans le silence du dortoir, réveillant en sursaut 4 de ses occupants. Théodore se redressa brutalement dans son lit, encore dans les lymbes du sommeil.
" Qui est le con qui hurle comme un forcené ?" retentit la voix de Zabini.
Des gémissements, des sanglots, un froissement de draps qui prouvait un fort agîtement, un nouveau cri où se mélangeait peur et douleur... D'abord surpis et essayant de se réveiller totalement, Théo rejeta ses couvertures au loin et se leva en catastrophe lorsqu'il comprit que tous ces bruits provenait du lit d'Harry, de même que le hurlement strident qui venait de retentir. Il ouvrit violemment les rideaux verts qui entouraient le lit de son ami et se figea sur place tant ce qu'il vit l'horrifia. Le brun bougeait comme un diable dans ses draps, comme se débattant contre une force invisible; il donnait des coups dans le vide, criait, hurlait, les traits crispés par la douleur. Des larmes nacrées glissaient sur ses joues devenues pâles comme la mort, et il s'était plaqué une main sur le front comme si la douleur qu'il ressentait venait de sa tête. Un ématum violet s'était formé sur sa joue gauche.
Un bruissement dans son dos le fit comprendre que les autres membres du dortoir étaient levés et regardaient la scène.
" Qu'est-ce qu'il y a ? Dis qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qu'il a ?" demanda la voix paniquée de Crabbe.
" Il fait un putain de cauchemar et il se sent obligé de réveiller tout le dortoir. Et vu comment il hurle, il doit bien avoir réveillé toute la maison, pendant qu'on y est !" répondit Zabini en hurlant presque pour couvrir les cris d'Harry.
" LA FERME, ZABINI !"
Théo était paniqué lui aussi mais essayait de ne pas le montrer. Voir Harry dans cet état était quelque chose de vraiment flippant: il semblait souffrir le martyr comme si on le torturait au fer blanc, la main toujours posée sur son front. Jamais il n'avait vu son ami dans cet état et c'était d'autant plus inquiétant. C'était comme s'il faisait une crise. Mais... une crise de quoi ? Le plus important pour le moment c'était de le calmer.
" Harry ! Harry, réveille-toi, tout va bien ! Harry, au nom de Merlin, ce n'est qu'un cauchemar !" tenta-t-il.
Mais rien n'y faisait. Harry se débattait de plus en plus violemment contre cette force invisible, hurlant encore plus fort. Et s'il continuait à bouger ainsi, il allait finir par se faire mal... Il attrapa alors brutalement les bras de son ami et les posa avec beaucoup de mal sur le matelas afin de l'immobiliser complètement, et ce qu'il vit à ce moment l'horrifia peut-être d'avantage que précédemment: sur son front, la cicatrice en forme d'éclair qu'il s'était faite trois semaines plus tôt dans sa chute dans les escaliers était devenue aussi rouge que le sang et semblait comme vouloir s'étirer jusqu'à son crâne. Il n'y avait aucun doute à cela, c'était cette cicatrice qui provoquait la douleur chez le jeune Potter. Mais Harry était impossible à calmer, il n'y avait donc plus qu'une seule solution...
" Zabini, va chercher Dumbledore et Pomfresh ! ordonna-t-il. Maintenant ! Dis-leur que Harry semble avoir une crise de je ne sais quoi et qu'il est impossible de le calmer !"
Au même moment, la porte du dortoir s'ouvrit sur une jeune fille brune à l'air trés inquiet.
" Qu'est-ce qu'il se passe ici ? C'est quoi ces cris ?" demanda Rose.
Elle se paralysa d'horreur lorsque ses yeux tombèrent sur Harry qui continuait d'hurler à la mort, se débattant contre, cette fois, Théo qui avait de plus en plus de mal à le tenir fermement. Les larmes glissaient de plus en plus sur ses joues, inondant son visage. Immédiatement, elle se jeta sur son meilleur ami, à son tour paniquée.
" Qu'est-ce qu'il a ? Qu'est-ce qui lui arrive ?"
" Je n'en sais rien, Rose ! Il s'est soudain mis à hurler dans son sommeil et à s'agîter comme un diable. Et je n'arrive pas à le calmer !"
" Ce n'est qu'un cauchemar ! Une bonne giffle et..."
" ZABINI, QU'EST-CE QUE TU FOUS ENCORE LA ? JE T'AI DIT D'ALLER CHERCHER POMFRESH ET DUMBLEDORE !"
Le jeune homme sursauta quelque peu au ton employé mais se décida tout de même à obéir. Non sans jeter un regard assassin à Théo et Harry, il s'éloigna vers la sortie et disparu dans les escaliers.
" Rose, va chercher Draco !"
" Mais..."
" Il a le droit de savoir ! la coupa le Serpentard d'un ton sans réplique. Que veux-tu qu'il arrive de pire à Harry ?"
Elle avait les larmes aux yeux de voir son meilleur ami dans cet état. Elle ne comprenait pas ce qui pouvait bien lui arriver. Tout ce qu'elle savait c'était qu'il souffrait le martyr. Elle finit par obtempérer et partit à la suite de Zabini.
" Harry, je t'en prie, calme-toi !" retenta Théo.
Un bruit dans les escaliers lui fit redresser la tête et il vit rouge quand il constata que toute la salle commune était à l'entrée de la chambre en train de regarder ce qu'il s'y passait comme des petits curieux.
" DEGAGEZ DE LA ! s'énerva Théo. CE N'EST PAS UN SPECTACLE, PAR SALAZARD !"
Mais il n'avaient pas l'air de vouloir partir. Parkinson était aux premières loges et observait la scène avec un plaisir presque malsain.
" Qu'est-ce qui lui arrive ?"
" Dégage de là, Parkinson ! Et emmène ta putain de cours avec toi !"
" Pas avant que tu ne m'ais dit ce..."
" PARKINSON DEGAGE DE LA SINON JE T'ENVOIE SALUER MERLIN EN PERSONNE !"
La voix de Draco retentit comme un glas alors qu'il entrait dans le dortoir, suivit de Rose qui claqua la porte d'un geste de rage. Dés qu'il fut entré dans la pièce, Draco se jeta au chevet de son petit-ami. Il devait être au bord de la crise de nerfs de voir le brun dans cet état, mais Malfoy obligeant il ne laissa rien paraître. Harry n'avait toujours pas cessé de hurler et de se débattre, tel un fou furieux enragé; et Théo le tenait toujours aussi fermement par les poignets.
" Ca fait presque 10 minutes qu'il est dans cet état !" jugea-t-il bon de tenir le blond au courant.
Draco attrapa à son tour les poignets du brun et se pencha sur lui. Des gouttes de sueurs perlaient sur son front où la cicatrice était toujours aussi rouge.
" Harry, c'est Draco ! Calme-toi mon coeur, s'il te plait ! Tout va bien, je suis là !"
Harry ne réagissait pourtant pas à ses mots, se mettant à donner des coups de pieds dans le vide à défaut de pouvoir user de ses bras et ses mains.
" S'il te plait mon coeur, arrête ça ! Tu me fais peur et tu te fais du mal !"
Les cris emplissaient la pièce, encore plus terribles qu'au début. Harry souffrait, et il avait peur. Merlin seul savait de quoi il pouvait rêver mais quoi que ce soit, c'était vraiment quelque chose d'affreux. Crabbe et Goyle s'étaient retirés dans un coin et observaient la scène de loin, comme s'ils avaient peur de trop s'approcher. Quant à Rose, elle avait rejoind les bras de Théo qui s'était un peu reculé, regardant avec inquiétude et peur son frère de coeur se débattre comme un dément, les larmes glissant silencieusement sur ses joues.
" Mais qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi il ne se calme pas ?"
Théo ne répondit pas, tournant son regard vers la porte.
" Mais qu'est-ce qu'il fabrique Zabini ? Je lui ai dit d'aller chercher Dumbledore et Pomfresh, pas d'aller à sainte Mangouste chercher le meilleur Médicomage qui existe !"
Comme pour répondre à sa question, ce dernier pénétra alors dans la pièce, Dumbledore, Pomfresh et Rogue dans son dos, et leur montra le lit d'Harry du doigt. Les trois adultes se précipitèrent alors vers le jeune homme.
" Poussez-vous, Mr Malfoy !" s'exclama Mrs Pomfresh en arrivant aux côté du couple.
Draco voulu protester mais il croisa le regard de Dumbledore qui lui disait clairement de laisser faire l'infirmière. Il se recula donc, laissant la place à la vielle dame; Rogue était juste derrière lui et posa une main compatissante sur son épaule comme pour l'inciter au calme et de ne pas bouger. Dumbledore, lui, s'était approché de l'infirmière qui se penchait déjà sur Harry mais faillit se recevoir un coup dans la figure tant les gestes du brun étaient brutaux. Dés que Draco l'avait lâché, il s'était remis à bouger dans tous les sens.
" Mr Malfoy, Mr Nott, approchez et tenez le fermement je vous prie !" dit-elle alors.
Les deux adolescents obéirent et se placèrent chacun d'un côté pour l'empêcher de tout mouvement, ce qui s'avéra difficile. Mrs Pomfresh se pencha de nouveau sur son malade tout en demandant.
" Depuis combien de temps est-il comme ça ?"
" A peu prés 10 minutes; peut-être un peu plus, peut-être un peu moins."
" 10 minutes ? Et vous ne pouviez pas nous prévenir plus tôt ?"
" Excusez-nous de vous avoir envoyé un imbécile qui s'est perdu dans le château !" lança alors Rose, en fusillant Zabini du regard.
" Tu sais ce qu'il te dit l'imbécile !"
" Miss Black, Mr Zabini, je vous en prie ! les calma aussitôt le directeur. Ce n'est absolument pas le moment !"
La garde malade posa sa main sur le front du brun et eut un geste de recule alors qu'un gémissement passait les lèvres de ce dernier. Il ne criait plus soudain, mais il se débattait toujours avec rage, gémissant et pleurant.
" Par Merlin, il est brûlant de fièvre !"
Draco lui lança un regard assassin à cette remarque. Comme s'ils n'avaient pas remarqué ! Il se pencha sur son petit-ami et déposa un tendre baiser sur son front.
" Que s'est-il passé ?" demanda alors le professeur de potion qui jusque là était resté silencieux.
" Il s'est mis à hurlé comme ça, pendant son sommeil ! On ne sait pas pourquoi ! Il criait et gémissait en se tenant le front !"
" En se tenant le front ?" s'étonna Dumbledore.
" Oui, je crois que ça vient de sa cicatrice ! Il se la tenait comme s'il avait mal et qu'il voulait faire disparaître la douleur."
" Sa cicatrice ?" répéta Rogue.
Le directeur n'attendit pas la réponse et s'approcha de son élève pour regarder de plus prés la cicatrice en forme d'éclair. Pendant ce temps, Draco expliquait ce qu'il en était.
" Il est tombé dans les escaliers il ya quelques semaines et il s'est tapé le front contre la rembarde."
" Et c'était quand exactement ?" demanda le vieux sorcier.
" Hummm... Environ trois semaines, je crois..."
Une lueur qu'ils auraient juré de triomphante traversa les yeux bleus du sorcier. Mrs Pomfresh examina à son tour la fine cicatrice avant qu'un petit cri aigü ne s'échappe de ses lèvres.
" Albus, cette cicatrice n'est pas..."
" Je sais, Pompom !" la coupa-t-il.
A ce moment précis, les gémissement cessèrent et Harry se calma. Il ne bougeait plus, ni ne criait. Seules restaient les larmes qu'il avait versées pendant sa crise.
" Que devons-nous faire, Mr le directeur ?" interrogea Rogue.
" Le mieux serait que je garde Harry à l'infirmerie pour la nuit, répondit Pomfresh. Je vais lui donner de quoi faire baisser la fièvre et lui donner une potion de sommeil sans rêve."
" Est-ce que... Est-ce que je peux rester avec lui ?" demanda Draco.
Dumbledore le sonda un instant.
" Je veux juste rester avec lui; que demain, quand il se réveillera, il soit rassuré en voyant que je suis là."
" Bien, vous pourrez rester à ses côtés, Mr Malfoy. Séverus..."
" Je vais leur envoyer un courrier sur le champs, Mr le directeur."
Le professeur de potions sortit alors du dortoir mais sa voix se répercuta dans les escaliers.
" RETOURNEZ A VOS DORTOIS, BANDE D'ABRUTIS ! SINON J'ENLEVE 150 POINTS A SERPENTARD, MALGRE LE FAIT QUE CE SOIT MA MAISON !"
Dumbledore eut un petit sourire avant de se tourner vers Rose et Théo.
" Ne vous inquiétez pas, tous les deux ! leur dit-il en souriant. Le jeune Mr Potter est hors de danger; vous pourrez venir le voir lorsqu'il sera réveillé, demain."
Draco, lui, prit Harry dans ses bras dans la ferme intention de le mener à l'infirmerie.
" Mr Malfoy, la magie n'existe pas pour des prunes !" lui dit l'infirmière.
Ce à quoi il répondit par un regard qui ne souffrait aucune réplqiue. Il transporterait Harry dans ses bras, point final. Il était hors de question d'utiliser un sortilège. Il avança alors jusqu'à la porte du dortoir, une Pomfresh courroucé et un Dumbledore amusé dans son dos, mais il se ravisa avant de franchir la porte. Il se tourna vers Zabini, Crabbe et Goyle.
" Ce qu'il se passe dans ce dortoir, reste dans ce dortoir ! dit-il d'un ton sec. Celui qui raconte quoi que ce soit à quiconque se verra passer un sale quart d'heure !"
Et sur cette phrase, il sortit de la chambre. Ils ne croisèrent personne ni dans la salle commune, ni dans les couloirs. Visiblement, les menaces de Rogue avaient fait bon effet. Aucun mot ne fut échangé sur le chemin qui menait à l'infirmerie. Draco tenait fermement Harry dans ses bras, le cajolant comme il pouvait. Le brun semblait serein brusquement, mais il restait toujours des sillons des larmes qu'il avait versées. A la lumière de la lune et des étoiles qui filtrait à travers les fenêtres, le blond remarqua quelque chose qui, jusque là, à cause de son inquiétude, lui était passée inaperçue: une marque violette s'étalait sur sa joue gauche. Il se rappela alors leur violente dispute de la veille au soir et un fort sentiment de culpabilité s'empara de lui. Il n'aurait jamais dû le frapper, Harry n'avait pas mérité ça. C'était la première fois qu'une telle chose arrivait et Draco s'en voulait énormément. Dumbledore dû remarquer son trouble car il le rassura en le gratifiant d'un petit sourire.
" Ne vous en faite, Mr Malfoy ! Je suis persuadé qu'il ne vous en veut pas."
L'adolescent aurait voulu répliquer mais un petit gémissement de son petit-ami l'en empêcha. Il le serra un peu plus fort, puis demanda au directeur:
" Professeur, qu'est-ce qui lui est arrivé ? Ce n'est pas dans ses habitudes de faire une crise pareille..."
" Je n'en sais strictement rien, Draco." obtint-il comme réponse.
" Est-ce que... Est-ce que vous pensez que ça a à voir avec sa cicatrice ? Théo a dit qu'elle semblait lui faire mal... ?"
" Je ne pense pas ! Ecoutez Mr Malfoy, je pense que demain matin, lorsqu'il se réveillera, vous devriez éviter de lui poser des questions."
" Mais..."
" Vous pourrez le faire, mais pas tout de suite."
" Vous voulez d'abord en discuter avec lui !" lança-t-il sarcastique.
Il ne reçut aucune réponse alors qu'ils franchissaient le seuil de l'infirmerie. La lumière éclaira automatiquement la pièce et Draco alla déposer le corps inerte du brun dans le lit que venait de lui désigner Mrs Pomfresh.
" Bien je pense qu'il n'y a rien que je puisse faire ! s'exclama alors Dumbledore. Je passerais demain dans l'aprés-midi voir comment se porte notre faiseur de troubles. Jusque là, je vous fait confiance pour le garder au lit, Pompom."
" Cela va de soit ! Je tiens à m'assurer que tout ira bien par la suite."
" Hmmm... Pompom, Draco, je vous souhaite la bonne nuit."
" Bonne nuit, Albus."
Sur ces derniers mots, le vieux sorcier sortit, laissant Draco seul avec Harry pendant que Pomfresh se rendait à son bureau pour aller chercher quelque chose. Le Serpentard s'installa sur une chaise qu'il venait de faire apparaître, tenant la main froide du jeune Potter. Il n'eut pas à attendre longtemps le retour de l'infirmière qui tenait dans ses mains un petit flacon contenant une mixture orange, et une gellule verte. De force, elle fit ingurgiter une gorgée du fameux produit et la gellule à son malade, puis se tournant vers Draco:
" Je ne pense pas que votre présence serve à grand chose, Mr Malfoy. Avec ce que je viens de lui donner, Mr Potter ne se réveillera que demain en fin de matinée."
" J'en ai rien à faire, je veux rester avec lui !"
Elle soupira.
" Trés bien, comme vous voudrez. Bonne nuit, Mr Malfoy !"
Il ne répondit pas et l'infirmière le laissa seul dans le noir de l'infirmerie, tenant encore la main toujours aussi froide de Harry qu'il porta à sa bouche pour y déposer un tout petit baiser.
" Je t'aime !" souffla-t-il, sachant pertinament qu'il ne serait pas entendu.
Voyant qu'il tremblait de froid, il se leva et pris place dans les draps, aux côtés de son amant pour le serrer dans ses bras.
" Tellement !"
C'est sur ce dernier mot qu'il s'endormit, se laissant bercer par les bras du dieu du sommeil.
HP
La lumière lui brûlait les yeux à travers ses paupières clauses, et une douleur vive se faisait ressentir sur son front. Doucement, et avec beaucoup de mal, il leva le bras et alla caresser le fin éclair du bout des doigts avant qu'un petit gémissement ne s'échappe de ses lèvres et qu'il ne tire une grimace.
" T'as vraiment une sale gueule !"
Il ouvrit légèrement les paupières pour les rabaisser immédiatement, tant la lumière du soleil lui faisait mal.
" Quelque chose ne va pas ?"
" Le soleil..." articula-t-il.
Il sentit quelqu'un bouger à sa droite puis, la lumière se fit soudainement moins forte. Il parvint alors à ouvrir complètement les yeux, non sans mal, et vit Draco venir se rasseoir sur la chaise qu'il occupait quelques secondes auparavant. Un sourire apparut sur les lèvres du blond.
" C'est pire que ce que j'imaginais."
Harry fronça des sourcils.
" Si on m'avait dit un jour que je te verrais avec cette tête d'abruti..."
" Tu fais de l'humour maintenant ?"
" Mais c'est que vous êtes plutôt de bonne humeur, Mr Potter !"
" Que veux-tu... !"
Il se redressa tant bien que mal et jeta un coup d'oeil autour de lui. Tout était blanc et il sut immadiatement où il se trouvait. Il avait tant de fois visité l'infirmerie de Poudlard qu'il la connaissait dans ses moindres détails et ne pouvait s'y tromper. Il s'étonnait même de ne pas être venu une seule fois depuis son arrivée dans ce monde. Mais force était de constater qu'il avait eu une crise pendant la nuit; il repensa aussitôt à son rêve. Tout n'y était que cauchemar: blessés, morts, effondrements... C'était un véritable massacre: Voldemort et ses Mangemorts étaient arrivés en trombe dans une maison où tout un tas de sorciers étaient réunis pour une occasion toute particulière: un mariage. Les sorts avaient vite fusés mais aucun sorcier de la fête n'avait su faire face aux monstres sanguinaires qui venaient d'arriver. Partout, il n'y avait que soufrance et douleur: des morts jonchaient le sol de la maison et il n'y avait eu aucun survivant. Harry se souvenait encore de sa cicatrice qui l'avait brûlait comme un diable et même encore maintenant elle restait douloureuse. Et comme à chaque fois, il avait tout vu de l'oeil du meurtrier de ses parents. Il se demandait qui pouvaient bien être tous ces gens; mais il n'aurait la réponse qu'à son retour chez lui.
" Harry, ça va ?"
Il se tourna vers Draco et lui sourit pour le rassurer.
" Oui, t'inquiète !"
Le blond tendit sa main et caressa sa joue dans un geste de tendresse.
" Je suis désolé pour ça ! dit-il. Je n'aurais pa dû te frapper."
La dispute de la veille lui revint en mémoire. Il était vrai qu'il s'était disputé avec Draco pour une stupide histoire de... de cul, il fallait dire les choses comme elles étaient. Et Harry avait été tellement loin qu'il ne comprenait pas les excuses de Draco.
" C'est moi qui m'excuse ! le détrompa-t-il. J'ai été trop loin, je n'aurais pas dû te dire tout ce que je t'ai dit... D'autant plus que je ne le pensais pas. Aprés tout, j'ai tout fait pour l'avoir ce poing dans la gueule et je l'ai mérité."
" Ne dis pas de bêtises ! Tu avais tes raisons d'être jaloux... Je crois que, à ta place, je ne l'aurais pas supporter de voir mon mec embrasser quelqu'un d'autre. Même pour une stupide histoire de pari... Et puis, cette nuit... Quand Rose est venue me chercher... Elle était en larmes et tout ce qu'elle savait dire c'était ton nom. Elle n'arrivait pas à articuler autre chose... j'ai vraiment flippé."
Harry baissa honteusement la tête. C'était toujours comme ça, à chacune de ses crises il faisait flipper tout le monde. Draco lui releva la tête et il croisa les deux orbes grises qui le regardaient avec amour.
" Ca va, ok ! Tout va bien, je suis rassuré de voir que tu vas mieux ce matin. Et puis... il y a des choses plus graves dans la vie."
Harry fronça des sourcils.
" Comment ça ?" interrogea-t-il.
Le blond soupira.
" Il ya encore eu un massacre cette nuit ! Ca faisait longtemps... Tu-Sais-Qui s'est rendu chez les Pringsley; ils venaient tout juste de se marier. Ils étaient en train de fêter l'évènement en famille. C'était en première page de la Gazette, il n'y a aucun survivant."
Il parrut à Harry que son coeur cessait de battre. Alors... son rêve était réel ? Et il s'était déroulé ici ? Dans ce monde ? Voldemor terrorisait donc aussi ce monde ? Ce n'était pas possible... Où qu'il aille, Voldemort prenait le pouvoir et tuait pour le plaisir. N'y avait-il donc pas un monde où cet assassin n'existait pas et ne terrorisait pas la population par tous ses meurtres ? Mais... comment pouvait-il être lié au Voldemort de ce monde ? Puisqu'il n'était pas le Survivant, il n'aurait pas dû se retrouver connecter à ce monstre...
Un léger baiser sur ses lèvres le ramena à la réalité.
" Tu devrais te reposer, tu as l'air épuisé et un peu perdu."
" Je vais bien !" protesta-t-il aussitôt.
Il n'avait pas envie de rester encore à l'infirmerie. Draco sourit.
" De toute façon, Dumbledore veut que tu restes ici jusqu'à cet aprem. Il a dit qu'il passerait te voir."
" Ben voyons ! Et son bureau, il est là pour quoi ?"
Draco s'aprêtait à répondre quand des voix retentirent dans le couloir. Apparemment il s'agissait d'une dispute entre deux hommes.
" Dégage de là, Rogue ! Tu bloques le passage, abruti !"
" C'est fait exprés, crétin ! Tu sais à quel point j'aime t'emmerder pour te faire payer ta connerie !"
" Espèce de... Retire ça !"
" Vous ne voulez pas arrêter de vous disputer deux minutes, tous les deux ? lança alors une voix de femme agacée. Vous n'êtes plus au collège !"
Draco ne put s'empêcher de rire en entandant cela.
" Il n'y a rien à faire: ces deux là s'entendront toujours comme chien et chat !"
Harry le regarda, complètement largué. Il ne comprenait pas les raisons d'une dispute entre Rogue et un inconnu. Mais il ne put pousser plus loin l'interrogation: la porte de l'infirmerie venait de voler en éclat et un homme venait d'entrer. Il était plutôt grand et avait des yeux couleurs noisette. Mais ce qui le frappa le plus, c'était la tignasse brune et les fines montures d'argent qu'il avait sur son nez. Il avait déjà vu cet homme... en photo. Et derrière lui, une jeune femme rousse aux yeux comme l'émeraude venait d'entrer à sa suite, un air exaspéré sur son beau visage. Elle soupira.
" James, ça t'arrive souvent de défoncer les portes comme ça ? Imcécile !" soupira-t-elle.
Une unique larme glissa sur la joue du jeune Potter. Devant lui se tenaient les deux seules personnes qu'il n'aurait jamais cru avoir la chance de connaître. Devant lui, un homme et une femme qu'il n'avait connus qu'en photos se chamaillaient pour une stupide histoire de porte: devant lui se tenaient Lily et James Potter.
Fin du chapitre 4.
Une grosse dispute entre Harry et Draco et un contact avec Voldemort. Finallement on se rend compte que ce monde n'est pas tout rose, mais on l'oublie assez rapidement avec l'arrivée de surprise de deux persos que je suis sûre tout le monde adore. Vous savez comment marche le système ? Cliquez just sur " Submitt review" et donnez moi votre point de vue sur ce chapitre.
Kisu
