Titre: Prend la vie comme elle vient…
Série : Harry Potter
Personnages: Justin Finch-Fletchley, Draco Malfoy, Pansy Parkinson, Ernie McMillan
Genre: Slash
Résumé : Justin Finch-Fletchley a plus d'un trophée à son palmarès… chroniques d'un sang-de-bourbe homosexuel et lycanthrope… (JFFxEM, JFFxDM)
Prends la vie comme elle vient
Partie V : Focalisation Finch
Après une longue marche nocturne dans le froid humide qui borde les pourtours du lac, je me décide enfin à regagner mon dortoir. La position de préfet à Poudlard à définitivement ses avantages… celui d'être libre de circuler à travers le château après le couvre-feu par exemple.
Ah, et l'accès à la salle de bain des Préfets…
Ernie aime le shampoing aux amendes…
Dans la salle commune, je trouve Zacharias Smith roulé en boule sur une banquette devant la cheminée.
Il n'a jamais réellement apprécié le dortoir… beaucoup trop de monde à son goût. Il préfère flâner en solitaire à travers les couloirs jusqu'à ce que la salle commune soit déserte avant de venir s'y lover.
Quelques peu apitoyé par la vue du jeune asocial, je me penche pour ramasser une couverture et la dépose délicatement sur la forme tremblante du blond.
Bonne nuit, Smith…
N'nuit, Finch, marmonne-t-il en se drapant dans la couverture, avide de chaleur et de protection.
Souriant d'un air triste devant l'incarnation même de la solitude à Poufsouffle, j'hésite une minute à engager la conversation pour lui demander de venir dormir au dortoir avant de me résigner au souvenir de la situation délicate dans laquelle je me trouve avec Ernie.
La nuit promet d'être longue…
)))oOo(((
Muni de tout l'enthousiasme d'un hérétique que l'on guide au bûcher, je me hisse silencieusement jusqu'à la porte du dortoir et la pousse avec assez de prudence pour éviter que la moitié de la chambre ne se jette sur ses baguettes et ne m'expédie vite fait bien fait dans un monde de douleurs insoupçonnables…
Serait-ce vraiment un mal…
Une alternative plus qu'attrayante à la conversation que je m'apprête à lancer.
Allez, Finch… c'est pas comme si ça aurai put durer bien plus longtemps avec Ernie…regarde-le, il mérite mieux que ça…
Mieux que toi…
Etalé sur les draps noirs et or qui couvrent mon lit, Ernie gît paisiblement, une main sous sa joue, le sourcil légèrement froncé…
Soucieux de ne pas le réveiller trop brutalement, je me laisse glisser misérablement derrière lui et enroule un bras protecteur autour de sa taille fine avant d'enfouir mon visage dans le creux de sa nuque délicate.
Je profite probablement de mes derniers instants de paix dans cette pièce…
Toujours endolori par ma transformation de la veille, je bascule légèrement le bassin pour éviter d'imposer trop de pression aux quelques plaies toujours ouvertes qui fendent mon flanc.
Ce faisait, je sens Ernie se mouvoir légèrement contre moi avant d'étirer ses bras fin devant lui.
Soupirant d'aise, il se retourne dans mon embrasse et pose sur moi un regard ensommeillé.
Où étais-tu, demande-t-il d'un air légèrement peiné.
Conscient que la réponse apportée me sera très probablement fatale, je laisse mon esprit formuler la chose de la manière la plus suspicieuse possible…
Qui a dit que les loyaux Poufsouffles étaient incapables de faire preuve de finesse et de bassesse…
La manipulation ne nous est pas étrangère…les fins qui motivent nos actes, elles, cependant, sont différentes…
Je fais ça pour toi, Ernie, pour nous… pour que tu garde au moins quelques bons souvenirs du temps que tu m'a accordé…
J'avais besoin de réfléchir un peu… je suis allé marcher au bord du lac.
Tu t'absente souvent en ce moment, souffle-t-il, son regard cristallin emprunt d'une perspicacité effarante.
Lui laissant le temps de formuler ses propres hypothèses et de s'y accrocher, je m'enferme dans un mutisme plein de culpabilité.
Tu agis d'une manière étrange… cette après-midi, dans la serre… avais-tu réellement besoin de t'en prendre à Malfoy de cette façon ?
Tu sais comme moi que ce pauvre Neville n'a pas mérité d'être traité ainsi, rétorquai-je sans prêter gare à l'attention toute particulière qu'il porte à ma réponse.
Bien sure… ce pauvre Neville, ironise Ernie. Avec ses grands yeux bleus et sa mine d'enfant martyr… vous étiez faits pour vous entendre.
Surpris par la tournure de la conversation, je lance un regard interrogateur au petit blond qui s'écarte progressivement de moi.
Si je m'étais douté que tu voyais quelqu'un d'autre, je…
Incapable de me résoudre à cette conclusion de sa part, je réaffirme ma prise sur sa taille et le coupe dans son discourt…
Je ne peux pas le laisser penser ça… tout mais pas ça… comment pourrai-je… comment aurai-je put ne serai-ce qu'y penser… ?
Ernie… tu sais que c'est faux… Je… comment est-ce que tu peux ne serai-ce que penser une chose pareille ?
Tu fais tout pour me pousser vers des conclusions de ce style, rétorque le blond d'un air consterné.
Ecrasé sous le poids de l'inévitable rupture, je tente malgré moi d'éviter le pire en m'accrochant à lui. Grimaçant d'un air douloureux, j'essaye de retenir les larmes de frustrations qui brûlent mes yeux…
…sans grand succès.
Ernie, visiblement pris d'effroi devant les larmes amères qui baignent à présent mon visage, s'empresse de venir passer ses bras délicats autour de mes épaules et presse un baiser forfaitaire contre ma tempe…
Justin, gémit-il d'un air perdu. Jus' qu'est-ce qu'il te prend… ?
Allez, Finch, t'es un warrior… tu peux le faire…
Tu vaux mieux que ça, Ernie…
Quoi, souffle-t-il faiblement, un sourcil levé avec perplexité.
Ca… moi… je suis à peine capable de m'occuper de moi-même… comment veux-tu que je m'occupe de toi ?
Estomaqué, McMillan (oui, c'est une bonne idée ça, McMillan… une peu de distance allez…) me lance un regard interdit…
J'étais tellement sûr que ça pouvait marcher, gémis-je. J'étais tellement heureux quand… quand tu m'a demandé de te rejoindre à la tour d'Astronomie… j'ai conservé toutes tes notes, je… elles sont encore dans mon livre de botanique.
Justin…
On devrait peut-être arrêter là…
L'espace d'un instant, seule la respiration laborieuse d'Ernie vient briser le silence ambiant… au bout de secondes cependant, le blond s'écarte violemment de mon embrasse et se redresse, un rictus de dégoût aux lèvres.
Tu as un culot monstre, Justin, gronde-t-il, essuyant rageusement ses larmes d'un revers de manche. J'ai passé les 6 derniers mois à te soutenir, à te défendre devant le reste de l'école, à supporter tes absences répétées et tous tes petits secrets… et toi… toi… tu me plaques ?
Furieux, le jeune Poufsouffle me repousse brutalement alors que je tente de le calmer…
Parkinson à peut-être raison au fond, siffle-t-il d'un air mauvais. Je vaux mieux que ça… mieux que toi.
Pris de violentes nausées, je me roule en boule dans mes draps et tente d'étouffe la douleur sourde qui vrille mon cœur déjà meurtri… essayant tant bien que mal de me convaincre que c'est ce qu'il y a de mieux pour Ernie, je laisse mon esprit formuler de sobres adieux…
Je suis désolé de t'avoir déçut, Ernie, soufflai-je, plus pour moi-même qu'à l'intention du blond. Je… tu mérite quelqu'un de plus… tu mérite mieux.
Un triste sourire aux lèvres, je lève un regard résigné vers lui…
Merci quand même de m'avoir accorder un peu de ton temps…
Une perte de temps…
Furibond, Ernie se retourne et quitte la chambre d'un pas rageur...
Sanglotant faiblement dans l'oreiller humide, je ne peux m'empêcher de remarque que mêmes mes draps conservent en leur sein l'odeur de son shampoing aux amendes…
)))oOo(((
Quelques interminables minutes plus tard, la porte du dortoir glisse silencieusement sur ses gonds…
Toujours roulé en boule sur mon lit, je n'ose même pas relever la tête de peur d'avoir à affronter un nouveau round avec mon ex-petit ami.
Ex-petit ami… j'aurais dut m'y attendre… c'est déjà surprenant qu'il ai réussit à me supporter tout ce temps…
A ma grande surprise, cependant, mon lit grince légèrement sous le poids d'un nouvel arrivant et bientôt, une main hésitante vient se poser sur mon épaule encore tremblante d'émotion.
Finch… ? demande une voix légèrement plus grave et posée que celle d'Ernie.
Surpris je me retourne calmement pour faire face à Smith qui, l'ai troublé, me dévisage avec perplexité. Dans la semi obscurité, j'ai un peu de mal à distinguer ses traits mais la vue d'une sombre ecchymose sur sa pommette droite ne laisse rien présager de bon.
Passant aussitôt en mode Saint Bernard, je me redresse pour examiner son visage d'une main.
Hsss, siffle-t-il en grimaçant.
Pardon…
D'un geste prudent il tâte l'hématome de bout des doigts.
Ernie est sorti comme une furie… j'ai essayé de savoir ce qu'il avait et…
Et… ?
Disons qu'il a été légèrement plus communicatif que je ne l'aurai souhaité, ricane le blond d'un air détaché. J'étais juste venu attraper un bouquin quand je t'ai entendu…
Désolé…
Surpris, Smith lève un sourcil interrogateur…
T'excuses pas, sourit-il. C'est pas comme si tu m'avais donné une droite…
Non mais j'ai mis Ernie dans cet état…
Je m'en douté un peu, souffle-t-il d'un air plus ou moins distant. Tu devrais dormir un peu… McMillan est un p'tit gars solide, ne t'en fais pas pour lui, il s'en remettra.
Agréablement surpris par son honnêteté et sa perspicacité, je lui lance un petit sourire plein de gratitude et me laisse retomber sur mon oreiller.
D'un geste fluide et précautionneux, Smith remonte rapidement mon drap sous mon menton et se redresse pour partir.
Merci pour la couverture, tout à l'heure, au fait, lance-t-il par-dessus son épaule avant de passer la porte d'un pas nonchalant. T'es quelqu'un de bien, Finch… ne te laisses pas démonter pour si peu.
Quelque peu remonté par ces mots, je laisse peu à peu le sommeil m'envahir…
)))oOo(((
Fin de la partie V : mwahahaha
Oui, j'ai pris mon temps je sais… mais bon hein, c'est le bac, je m'accorde un peu de répit avant les premières épreuves.
Comme d'habitude, merci à tous d'avoir lut ceci et… mes plates excuses à tous les supporter d'Ernie McMillan lol…
Zacharias Smith, nouvelle recrue au casting, devrait refaire quelques apparitions au cour de l'histoire…
