Ce chapitre est celui où Ron, Hermione et Harry trouvent le petit Thomas. Attention, peut-être que ça va un peu vous choquer. En tout cas, pour moi, lorsque je l'ai écrit, j'ai eu froid dans le dos... En tout cas, voilà, c'est un chapitre trèèès triste.
-Hermione ?
Ron pénétra dans la chambre qui n'était pas éclairée. Pendant qu'il essayait de s'accomoder à la pénombre de la pièce, il entendit le bruit de l'eau qui ressortait de dessous la porte fermée, à sa droite. Cette porte menait directement à la salle de bain de la chambre de Hermione. Lorsqu'ils avaient décidés d'emménager ensemble, tout les trois, pour pouvoir aider au mieux Harry, mais aussi pour pouvoir faire ce qu'ils avaient toujours fait, rester ensemble, la jeune femme avait demandé à avoir la chambre avec douche. Les deux garçons, peu interressés par les chambres, du moment qu'elles avaient un lit, une lampe et des murs, la lui laissèrent. Maintenant, ils s'en mordaient les doigts. Il n'y avait que deux douches, celle d'Hermione et une autre sur le palier, que les garçons devaient se partagés, l'accès à la première leur étant strictement interdit. Et lorsque, le matin, ils se battaient pour l'avoir, cette fameuse salle de bain, Hermione passait devant eux, un petit sourire ironique aux lèvres.
- Hermione ! répéta le rouquin.
Le bruit de l'eau s'arrêta et la voix de Hermione s'éleva.
- Qui... qui est là ?
Ron sourit et prit la batte de Base Ball, qui trainait par là.
- C'est Ron ! Et j'ai ta Batte, alors ne penses pas de m'assomer avec !
Un petit rire sortit de la pièce d'à côté et quelques minutes plus tard (enfin... minutes. Pour Ron, ce fut des heures) Hermione sortit de la salle de bain, prête et légèrement maquillée.
- Enfin ! dit Ron, se levant précipitemment du lit où il s'était assis, essayant d'éviter de se prendre la batte qu'il faisait tournoyer au dessus de sa tête et qu'il ne savait pas très bien magner.
Hermione lui sourit.
- Oh, c'est bon ! Il faut bien que je me fasse belle, si je veux plaire à qui que ce soit ! Toi plus que quiconque, tu devrais le savoir.
Elle lui fit un petit sourire narquois, et Ron comprit alors qu'elle aussi se moquait de lui. Effectivement, à chaque fois qu'ils faisaient une sortie, Ron se préparait pendant des heures et sortait toujours de sa chambre tiré à quatres épingles et sentant très fort le parfum. Hermione et Harry trouvaient ça extrêmement drôle.
- Il est quelle heure ? demanda alors Hermione, ce qui fit angoisser Ron.
Il ne fallait pas qu'il lui dise l'heure, sinon, il allait se faire tuer. Alors, il se précipita vers la porte, l'ouvrit et se cacha derrière, découvrant Harry qui jusque là, essayait d'écouter derrière la porte une dispute qui ne venait pas. Le jeune homme, légèrement penché à auteur du trou de la serrure pour voir aussi, se releva précipitament, ce qui attira la curiosité d'Hermione sur lui. Ron avait réussit à se faire oublier. Sale...
- Alors Harry ? Quelle heure est-il ? Ron ne veut pas me répondre, il fait l'idiot.
Harry s'avança vers elle, attrappant sa veste au passage, la lui mit, ouvrit en grand la porte de l'appartement, placa la jeune fille au dehors et lui, dit, avant de lui refermer la porte au nez :
- Et bien hum... disons que si on transplane, on aura seulement vingt cinq minutes de retard !
Hermione, un fois qu'il lui ait refermer la porte au nez, ne bougea pas pendant quelques secondes, essayant d'assimiler toute les informations qu'elle avait reçues... Enfin, la seule qu'elle ait reçue. Lorsqu'elle se rendit compte de ce que son ami venait de lui dire, elle leva le poing, prête à frapper à la porte jusqu'à ce qu'ils ne lui ouvrent, mais un rouquin ouvrit à ce moment là et se prit le poing de la jeune femme dans le menton.
- Aïe ! cria-t-il. Harry ! La sauvageonne essaie de me briser le cou !
Harry arriva alors derrière lui, souriant et prêt, et prit ses deux amis par la main, pour transplaner, mais les deux autres ne s'en rendirent pas compte, lui, trop occupé à lui dire ce qu'il pensait des agressions et elle, à essayer d'en placer une. C'est donc avec un petit soupir d'agacement et d'épuisement qu'il transplana en entraînant ses amis, seule manière de faire taire une dispute qui étaient, encore une fois, basée sur rien.
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Ron et Hermione attérirent après le transplanage, sur un sol dur et froid, celui d'une ruelle. Idéal pour se faire discrets. Trop surpris pour s'être préparés pour à la rematérialisation, les deux amis s'étaient donc naturellement retrouvés par terre, devant un Harry au sourire narquois.
- Alors ? On arrête de se disputer ou bien je vous refais le coup ?
Ron et Hermione se regardèrent, puis finalement, se présentèrent chacuns des excuses. Et puis, après tout, ils étaient en retard et ils n'avaient pas de temps à perdre. Mais alors qu'ils commençaient à avancer vers la rue éclairée ils entendirent la voix d'un enfant.
- MAAAAAAAAAAAAAAAAAAMAN ! MAAAAAAAAAAAMAN !
Ce hurlement leur glaça le sang. Ce n'était pas un petit cris, ni même un cris. C'était un hurlement d'angoisse et de peur. Et ce hurlement sortait de la bouche d'un enfant. Ron et Harry, alertes, avaient immédiatement sortit leurs baguettes et s'étaient dirigés vers la source du bruit, dans une petite rue, mal éclairée elle aussi, non loin de là. C'est sûr qu'après plusieurs stages d'aurors, ils avaient maintenant les réflexes. Hermione, après avoir recouvert ses esprits, se mit elle aussi à courir, un peu en arrière. Les cris venaient d'une petite maison, coincée entre deux entrepôts abandonés. C'était probablement la seule maison alentours et elle était dans un état lamentable. La porte était fermée, mais pas à clef, et lorsque Ron y entra, il sentit que jamais il ne pourrait oublier l'odeur. C'était une odeur... de mort. A vous glacer le sang, quelque chose d'horrible. Il entendit Harry dire à Hermione de ne pas rentrer, et bizarrement, cette dernière ne dit rien. Mais c'était peine perdue, bientôt, elle dépassa Ron dans les escaliers, et se précipita la tête la première vers une pièce d'où sortait une faible lumière et d'où, visiblement, sortait les hurlements, encore plus frappants ici. Ron et Harry se précipitèrent et ils ouvrirent à trois la porte en grand. Et alors, alors, tous surent que, bien pirent que l'odeur, l'image pouvait marquer au fer blanc leurs esprits.
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Thomas riait. Il était heureux, tellement heureux. Bien sûr, il n'avait plus son père, et bien sûr, il habitait dans une maison que même les cafards fuyaient. Mais il était heureux. Et puis, à quatre ans, on ne s'en rendait pas vraiment compte. Quelques fois, lorsqu'il demandait à sa mère quand reviendrait son père, elle avait ce petit regard plein de tristesses et il la prenait dans ses bras, en tant qu'homme de la maison. Alors, elle le serrait fort et disait : "C'est bientôt finit, Tommy, c'est bientôt finit." Il ne comprenait pas le sens de cette phrase, mais il s'en fichait. Il était bien avec sa mère et il avait réussit à la consolée du départ de son papa, qui était partit dans un endroit qui s'appellait le paradis, "là où vont tout les gens quand ils sont morts", lui avait dit sa mère. Et bien qu'il lui demandait toujours ce que c'était, être mort, et qu'elle ne lui répondait jamais, il savait que c'était le seul moyen d'aller au paradis. Alors, il demandait quand est-ce qu'il sera mort, pour voir son papa. Et sa maman, elle lui répondait toujours que lui, ce serait dans longtemps. Mais jamais elle répondait quand il demandait, gentillement : "Et toi, ce sera quand ?". Quoi qu'il en soit, il était dans la rue, à essayer de compter le nombre de fissures qu'il y avait devant sa maison, quand il entendit un grand bruit. Ca faisait : "BAM BAM !". Après tout ce bruit, il entendit des oiseaux tout noirs qui firent "Croa" et puis plus rien. Même pas un petit mot de sa mère pour le rassurer, comme elle faisait à chaque fois quand elle faisait du bruit. Alors, il l'appela.
- Maman ?
Rien, même pas les bruits de la cuisine, où elle était toujours.
- Maman ? Tu es là ? Pourquoi tu réponds pas ?
Thomas s'avança alors vers la maison et y entra. Il jetta un coup d'oeil vers la cuisine et il vit tout de suite que sa mère n'y était pas.
- Mamant ? T'es où ?
Toujours rien. Alors, Thomas prit peur. Sa mamant, elle ne lui faisait jamais peur exprès. Elle devait être malade. Alors, il grimpa les escaliers, pour voir si elle était couchée dans sa chambre. Arrivée devant la porte, il entendit un bruit. Un tout petit bruit, de ceux qu'on entend alors qu'on n'en a pas envi, parce qu'on sait que ça veut dire qu'il se passe quelque chose de très grave. C'était une sorte de bruit rauque, comme une respiration gênée par quelque chose. Plein de choses se passaient dans la tête du petit Thomas. Plein de questions se tournaient et se retournaient. Et il restait là, devant la porte, hésitant entre l'ouvrir et s'enfuir. Mais il savait que sa maman était là dedans. Alors il ouvrit la porte, prêt à l'aider. Mais ce qu'il vit, il ne put le supporter. Son petit cerveau de quatre ans ne comprit pas tout de suite. Sa mère était allongée à terre, se prenant la gorge à deux mains, et plein de sang coulait le long de ces deux mains, si blanches d'habitude. A côté d'elle, il y avait quelque chose de noir, qu'il avait déjà vu dans certains films qu'il avait eu la chance de voir. Ca s'appelait un pistolet et ça pouvait faire des trous dans des gens, il le savait. Et ce qu'il savait aussi, c'était que sa mère s'était fait un trou dans la gorge...
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- MAAAAAAAAAAAAAAAAAMAN ! hurlait toujours le petit, accroupi aux côtés de sa mère et s'accrochant à elle.
Les trois amis ne bougeaient pas d'un pouce. Personne ne parlait, personne n'osait ne serait-ce que respirer. Ils regardaient, simplement, ce petit enfant, agé de même pas cinq ans, pleurer sa mère, faisant abstraction du sang et de l'horreur. Il la prenait dans ses bras, pleurait, lui faisait des bisoux, et la regardait, hurlant parfois, lorsqu'il comprenait l'horreur de la chose pour enfin l'oubliée, retournant auprès de sa mère pour essayer de la réveillée. Enfin, Hermione s'avança vers lui et le prit dans ses bras. Il ne broncha même pas, et mit sa petite tête dans le cou de la jeune femme. Ron et Harry ne bougaient toujours pas et regardaient Hermione, leur amie, qu'ils n'avaient pris alors que comme ça, assise sur ce lit, en train de devenir une mère. Enfin, elle sortit, l'enfant dans ses bras, le visage pâle mais sérieux, essayant de lui faire oublier l'horreur du moment qu'il venait de vivre. Il était si jeune, si insouciant. Il devait le rester. Alors, Harry, se reprenant, prit le bras de Ron et sortit, fermant la pièce derrière lui. Le brun rejoignit son amie, le petit sur les genoux dans ce qui ressemblait de loin à une cuisine mais Ron resta à l'écart. Il n'avait jamais rien vut d'aussi affreux, et lorsqu'il se retrouva à l'arrière de la maison, dans une sorte de petit jardin, il s'accroupit et se prit la tête dans les mains. Il repensa à tout ça, à ce gamin qu'ils avaient trouvés sur les lieux, et alors qu'il revit dans sa tête l'image de cette femme, au mileu de la pièce, son enfant pleurant au dessus d'elle, il se releva et se pencha en avant. Il n'eut pas à attendre bien longtemps, quelques secondes après, pas plus de deux ou trois, il vomit, entendant toujours l'enfant pleurer et Hermione lui dire quelques mots réconfortants.
Un gros merci à Mary Larry, Nees, Gryffondor,
Hasuki77 (à qui je fais un gros bisous), Sat1, virg05,
et Barbotine (anciennement diabolik vampyr !)
Gros bizoux à tous et merci !
si ce chapitre vous a plu, vous savez quoi faire !
