Les perso de FF X ne sont toujours pas à moi, mais le rêve oui! Merci à tous ceux qui ont postés des reviews, j'apprécie beaucoup, c'est plaisant de ses sentir encouragée!
L'épreuve Ultime
Chapitre Troisième -- Le réveil
Tout est calme autour de moi. J'entends le bruit doux et aigu d'un carillon qui sonne au gré d'une légère mais présente brise, comme celui que ma mère m'avait rapporté de Québec. Je perçois aussi plusieurs autres bruits divers… le vent dans les feuilles, de petits cris d'enfants, un jappement de chien, le clafoutis des vagues qui s'écrasent sur la berge... Des vagues?
Brusquement, je me réveille, trempée de sueur, mes vêtements collant à ma peau. Jamais il n'y a eu de vague à Montréal, en tout cas, pas dans la partie de l'île ou je me trouve, ça c'est sûr. Je regarde autour de moi, me demandant où je pourrais bien me trouver. C'est une sorte de grande tente rouge, verte et orange, aux pentures colorées, le bas légèrement délavé par le vent, un vent probablement marin et tropical, avec cette petite croûte de sel qui parsème une paire de sandales que je vois traîner un peu plus loin. Mais un instant… ces sandales ne sont pas à moi. La texture des draps que je tiens fermement ne m'est pas familière non plus. Relevant mes couvertures, je vois que la tunique que je porte, car on pourrait difficilement appeler ça un pyjama, est blanche, simple et courte, tout pour dire que je ne l'ai jamais vu ni porté, moi qui dors habituellement à peine vêtue de sous-vêtements et d'une camisole. Une seule pensée me vient à l'esprit : à qui peuvent bien appartenir tous ces trucs?
Lentement, je pose un pied à terre et m'efforce de me lever. Mon dos est courbaturé et mes hanches me font terriblement mal, comme si quelqu'un les avaient fortement tenu. Relevant ma tunique, j'aperçoit plusieurs ecchymoses longilignes, ayant vaguement la forme de doigts, rayer ma peau on ne peut plus blanche qu'à l'habitude. Mais qui a bien pu me faire une chose pareille, et quand? Mes doigts, rouges et un peu boursouflés par endroits, semblent eux aussi avoir souffert d'un mal qui m'est inconnu. D'après la disposition de mes blessures, j'en déduis qu'il est impossible que j'aie pu me faire ça moi-même… Perdue, je décide d'aller prendre un peu l'air, ne sachant pas qu'elle heure il est. Marchant lentement vers ce qui me sert de porte, je relève le rideau. Un rayon de soleil aveuglant m'arrive directement dans l'œil droit. Frustrée, je ne pense pas avant de lancer un juron assez coloré, me tenant fermement le crâne. Ce n'était déjà pas assez d'avoir mal à la tête, à cet œil plus précisément, il fallait absolument qu'un jet de lumière lui arrive dedans… c'est malin ça. Une voix, un peu plus en avant de moi, s'élève. Je ne vois toujours rien, même si je tente d'ouvrir mes yeux, mon œil droit se met à pleurer et à brûler, m'obligeant à fermer les paupières.
- Yuna!
La voix s'approche et quand finalement je retrouve la vision. J'ouvre les yeux pour ne voir qu'une masse de colliers sur une poitrine opulente digne de rendre Pamela Anderson morte de jalousie. Mon visage est probablement rouge de gêne, alors je le remonte pour regarder la personne en face, ne voulant pas passer pour une perverse. Et si cette personne me demande ce que je faisais à la fixer de la sorte, qu'est-ce que je réponds, moi? J'ai ouvert les yeux et tes seins étaient là à me fixer? Ce n'était pas bien loin de la vérité, mais dit trop étrangement pour qu'on ne me croie. Finalement, j'aperçois le visage de la femme en question, mais à peine. Ma vue s'embrouille déjà et ma tête recommence à me faire des misères. J'ai le temps de remarquer la peau pâle et les lèvres mauves appartenant à cette voix féminine, grave et chantante.
- Yuna, est-ce que ça va? demande les lèvres qui bougent, luisant sous l'effet du gloss.
- E... Yuna? Réussis-je à articuler. Yuna?
J'ai la tête qui tourne et tourne encore, sans vouloir s'arrêter, me donnant fortement l'impression d'être dans un nouveau manège à la Ronde. Je me sens vaciller puis chuter, mais ma peau ne sent pas le sol me heurter, comme si cette sensation n'appartenait plus au répertoire sensoriel de mon cerveau. Puis plus rien.
Je me réveille quelques minutes plus tard, avec encore cette sensation de picotement agaçant à l'œil droit. Regardant un peu partout, je remarque le même décors qu'à mon éveil : on m'a ramenée dans la tente rouge, j'en suis certaine. Les mêmes babioles traînent un peu partout, dans ce que je pourrais appeler un « chaos ordonné », ce qui me rappelle un peu ma propre chambre, je ne saurais dire pourquoi par contre. À deux pas de la porte se trouvent trois personnes qui me sont inconnues. Quoique de dos, il est bien dur de définir si on connaît une personne ou non. De loin je peux voir un homme portant un costume d'un jaune criard, me rappelant vaguement un uniforme de pompier, quelqu'un portant de longs cheveux noirs tressés et remontés à l'aide de diverses broches pour former un toque, probablement une femme car je vois mal un mâle s'habiller de la sorte. Et finalement il y a un truc bleu qui leur fait face… je ne saurai dire ce que c'est exactement, mais c'est tout bleu et pas mal grand.
Décidant de m'asseoir dans mon lit, je me redresse trop vite et plusieurs points noirs et blancs apparaissent devant mes yeux et voile ma vision, me donnant un mal de crâne pire qu'avant.
- Mais aïeeeeeuuuuuuuuh!
Le simili pompier tourne la tête et me regarde, comme si je revenais d'entre les morts. Pourtant, je crois n'avoir été inconsciente de quelques minutes à peine…
- Enfin, Yuna, tu te réveilles! lance-t-il, apparemment inquiet. C'est pas l'moment de t'défiler, voyons! C'est le grand jour pour toi aujourd'hui, pas vrai? J'comprend que tu sois nerveuse et tout, mais y'a pas de quoi tomber dans les pommes! Lulu, aide la à choisir une tenue, moi et Kimahri on va sortir.
- Bien Wakka, allez-y, je vous rejoint au temple, répond la femme en noire qui vient à peine de se retourner pour me jeter un de ses regards à vous donner la chair de poule.
Au moment où l'homme en jaune et la bestiole bleue sortent de la tente, je reprends subitement le contrôle de mes activités cérébrales et tout ce que je viens de voir se met en branle dans mon cerveau, faisant une connexion pour le moins importante.
- Hein? Lulu, Wakka et Kimahri! Mais je suis à Besaid! m'écriai-je, complètement abasourdit de me rendre compte que je suis en plein cœur du jeu Final Fantasy X.
- Eh... Yuna, est-ce que sa va bien?
- Lulu? Non, c'est impossible! Tu es un personna... je ne prends pas la peine et terminer ma phrase et repense à ce qui a bien pu arriver. Des images floues me viennent en tête, puis je me rappelle finalement les événements passés la veille. Ah! Le vieillard! C'est vrai! Il avait parlé d'une perte de mémoire, qu'il « rendrait le mental à nos facettes mortelles» ou un truc dans le même style. Mais je me souvenais toujours aussi bien de ma propre vie, sans me rappeler tien d'autre de celle de Yuna que ce que j'avais pu voir dans le jeu. Pourquoi pas moi? Je... e... oui, je vais bien.
- Tu es sûre?
- Oui, oui. Peux-tu me sortir ma jupe bleue mauve à fleurs roses, ma ceinture jaune et un drap blanc s'il te plaît? dis-je, certaine de ce que je devais porter.
- Attend un instant… On peut dire que tu sais ce que tu veux aujourd'hui! Ce n'est pas dans tes habitudes, rétorqua-elle, un peu de scepticisme visible au fond de son regard qui me donne toujours aussi froid dans le dos. Peut-être ne le veut-elle pas, mais elle m donne l'impression de ne pas être à ma place, ce qui, au fond, n'est pas totalement faux.
- E... oui, si tu veux... je me sens… je m'apprête à dire «différente», mais là n'est pas le moment de jouer sur les mots, bien…
«Lulu» fouille un peu partout dans le fouillis de la chambre et m'emmène les quelques affaires que j'ai pu lui demander, lâchant un petit «fait vite» avant de sortir de la tente. Rapidement, je me lève de ma couche et entreprends de m'habiller tout en regardant d'un œil attentif ce qui se trouve autour de moi. Si je prends bien attention à l'emplacement de la porte, j'ai l'impression de connaître l'endroit par cœur… de la position du miroir au capharnaüm qui recouvre le plancher d'une façon qui m'est familière. Peu importe, il faut avant tout que je trouve le moyen d'attacher ce foutu hobbi (la ceinture jaune avec grosse boucle à l'arrière)! Finalement, je réussi tant bien que mal puis m'assois sur le lit, réfléchissant à ce qui se passait.
- Allez Fannie… Calme-toi, y'a pas à s'inquiéter. Mais qu'est-ce que je raconte, moi! Bon, primo, je me fais enlever par une lumière qui rend zombie pour me retrouver dans une place où on marche dans le vide. Deuzio, un vieux plouc qui ressemble à Gandalf nous annonce qu'on est les... comment il a dit ça déjà? Ah oui, les facettes mortelles des personnages de Final Fantasy X. À ce que je peux voir il disait vrai! Mais pourtant Lulu, Wakka et Kimahri on l'air parfaits, je veux dire, ils ont vraiment l'air de penser qu'ils sont... ben ils croient vraiment être Lulu, Wakka et Kimahri! Ils ont donc vraiment perdu leur mémoire. Je fais une pause, me répétant la même question. Mais moi, pourquoi j'ai encore ma mémoire, je... Aïe!
Un nouveau mal de tête venait de me prendre par surprise, c'est à croire que ça en devenait une habitude! Des flash-back, des bouts de scène ou de souvenirs m'assaillent le crâne, comme si une vague d'informations avait décidée de s'engouffrer dans mon crâne d'un seul coup, ne me laissant pas le temps d'assimiler tout ce que je voyait défiler sous mes yeux comme le film d'une vie.. Le problème, c'est que se n'étaient pas mes souvenirs à moi...
- Je crois en fait que j'ai peut-être un peu des souvenirs de Yuna implantés dans mon cerveau. Ah, ma tête...
J'allais sortir de la tente lorsqu'une toute petite chose me vient à l'esprit.
- Ah! J'ai oublié mes trucs roses pour mettre sur mes bras! Je sais pas à quoi ça peut bien servir, mais faut pas que je les oubli!
Après quelques minutes à fouiller dans la tente, j'ai fini par trouver mes « manches » et je suis sortie pour me rendre au temple, que je savais être l'immense bâtisse d'un blanc délavé au bout opposé du village, d'où on pouvait voir la plage et l'eau translucide entourant l'île jusqu'à ce qui paraissait être l'infini. Plusieurs personnes, en me croisant, se penchent vers l'avant en répétant la même chose : « Bonjour Lady Yuna! » C'est vrai que ça fait chaud à l'orgueil, mais je suis quand même un peu mal à l'aise… se faire prendre pour quelqu'un que l'on n'est pas, ça vous retourne l'estomac à l'envers. Enfin arrivée et heureuse qu'on arrête de m'interpeller par un titre qui ne me revient pas, je me demande ce qui va bien pouvoir m'arriver à présent. Je suis seule sur une île que je n'ai vue qu'en jeu et on me prend pour une autre… C'est ce que j'appelle être mal barrée.
C'est à ce moment que quelque chose me saute aux yeux! Chez moi, sur Terre, j'étais justement entrain de jouer à Final Fantasy X! Je n'ai qu'à me rappeler ce qu'il allait faire tout au long du jeu et le tour serait… joué! Pourtant, une vérité vient me frapper : le personnage central au jeu est Tidus, et non Yuna… Comment savoir ce qu'il faut faire dans les temples pour aller chercher les summons! Arg! Il faudra se débrouiller et voir en temps et lieux, et tout faire pour ne pas que les autres découvrent que je ne suis pas la vraie Yuna mais une imposteur! Je passe à peine la porte du grand hall que j'entends la voix suave de la magicienne.
- Yuna, tu es là?
- Oui... Lulu, j'arrive! Wakka, tu n'as pas un entraînement avec les Aurochs? demandai-je, venant de se rappeler qu'il faut absolument que Wakka rencontre Tidus sur la plage, sinon, l'histoire prendrait une tournure tout à fait différente de ce que je connais et ça n'était pas une chose que je voulais!
- Non, ce n'est que dans deux jours. Tout ira bien, Yuna. Lulu et Kimahri sont là avec toi, et moi je reviendrais dans pas trop longtemps. Allez, va!
- Oui, tout de suite, mon capitaine! E... je veux dire... tout de suite Wakka. je réplique, penchant la tête en me disant que je viens peut-être de commettre une gaffe.
Lulu et Wakka échangent un regard assez significatif qui voulait dire « je crois qu'elle est simplement nerveuse ». J'allais devoir faire attention. Changer ma façon d'agir n'était pas une option et une légère modification de mon comportement s'imposait, devenir plus effacée, moins impulsive...
- Allez, on y va...
Je regarde les escaliers puis je jette un œil à Wakka qui nous salue, derrière. Tout autour de nous se trouvent les statues des prêtres et invocateurs ayant péries pour apporter le Calme… la paix. Leur regard sévère est posé sur moi comme s'il y avait quelque chose provenant de ma personne qui les dérangeaient… qui clochait. Tous, sauf la statue à droite des escaliers… la statue de Braska. Je m'approche pour voir qu'il pose sur moi un œil bienveillant, qui me donne l'impression que, d'un instant à l'autre, la statue prendra vie pour apposer sa main sur ma tête de façon protectrice.
- Yuna, ça va? me demanda Lulu, qui arrive à mes côtés.
- Oui, oui, je m'empresse de répondre, essuyant gauchement du revers de la main une larme qui perle au coin de mon œil. J'étais en train de…
Me remémorer mon père? Non… je ne pouvais pas lui dire une chose pareille.
- Fait-lui honneur.
Le sourire rassurant qui couvre la figure de Lulu me rassure et elle me pousse d'une main pour m'entraîner vers les marches, que j'entreprends de monter, voyant que Kimahri se trouve déjà en haut. La porte du Cloister of Trail s'ouvre alors que j'en approche. Prenant une grande respiration, j'avance d'un pas et pénètre ce lieu sacré.
Voili-voilà! Le troisième chapitre enfin complété! Ici c'était plus une phase de transition pour Fannie, c'est normal qu'elle réfléchisse à des tas de trucs! Le quatrième chapitre arrive à la charge! N'oubliez pas, ceci est la réédition de la première version de ÉU, et si vous voulez que je continue, envoyez-moi des reviews, ça fait toujours plaisir!
